Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 home. (nilia)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité
Anonymous
Invité

home. (nilia) Empty
MessageSujet: home. (nilia)   home. (nilia) EmptyJeu 8 Mar - 18:31

❝ are you okay ? i am now. ❞
(nikita & mélia -- février 2018.)
et mélia, elle cours. cours encore, elle ne fait que ça.
cours à s’en exploser le myocarde, cours à en avoir les pieds en sang, elle cours à s’enflammer les poumons.
parce qu’elle a besoin de courir, de mettre de la distance entre lui et elle, entre la mort et elle. parce qu’elle ne veut pas mourir, pas ici, pas comme ça. elle veut vivre mélia, elle a toujours voulu vivre.
elle voulait vivre quand elle a enterré ses parents, elle voulait vivre quand elle est morte. chaque jour, mélia, elle se montre égoïste à vouloir vivre. à vivre trop pleinement, trop vite, trop fort.
elle court pour survivre.
jusqu’à ce qu’elle s’arrête en plein milieu de cette rue, sous les regards curieux des passants. petite bête de foire parmi les androïdes et les humains. mélia, elle ne colle pas au tableau. elle est trop vivante pour eux, même au bord de l’évanouissement. et elle ne peut plus respirer. se redresse, sent cette douce chaleur à la chute de sa poitrine, jusqu’à ce qu’un sourire apaisé naisse sur ses pulpes avant qu’elle ne s’effondre dans l’oubli.

la chute. elle se sent tombée, mais elle n’atterrie pas.
ça tape, ça cogne. ça ne s’arrête pas. c’est incessant pourtant insuffisant.
elle se réveille. mais. elle ne se réveille pas. c’est étrange. c’est bizarre.
ça fait peur. vraiment peur. et mélia, elle se dit qu’il la retrouver, qu’elle est de nouveau avec lui. qu’elle a raté, qu’elle n’a pas couru assez longtemps, assez vite, assez loin. que. que. que.
que sa vie est finie. qu’elle va mourir, qu’elle va pas survivre à tout ça. qu’il va la tuer.
et elle panique. elle panique, mais. y a rien. juste rien. le vide. un néant. elle panique, mais il n’y a aucune réaction, aucun mouvement. elle est figée, comme magnifiquement sculptée dans le marbre. conscience éveillée, piégée dans une boule de cristal qui ne se brise pas malgré les coups portés contre la surface transparente. elle a les yeux à demi-ouvert – et elle voit. elle voit autour d’elle, mais elle n’est pas complètement réveillée. c’est flou, c’est inquiétant. et en face d’elle, à quelques pas. il y a une silhouette. une ombre noire.

(merde, merde, merde)

le myocarde qui s’affole dans la cage, la respiration qui se fait bruyante. mais les mots. les mots restent silencieux, ils ne sortent pas. se hurlent à l’intérieur de son crâne. ça se fracasse contre les parois, ça fait mal à la tête. et la peur, la souffrance, ça rend mal.
et elle ne sait pas combien de temps ça dure,
c’est long, éprouvant – mais pas autant que les autres fois. pas autant quand il était là. et mélia, elle tente de se bouger, de faire bouger son corps, ses bras, ses jambes. elle tente de s’accrocher, mais il n’y a rien.
aucune force dans les bras, dans les jambes. dans le corps. et c’est la fin.
c’est la fin.
et.

la bouffé d’air qui se fait revitalisant dans les poumons, les yeux qui s’ouvrent en grand sur le plafond blanc, le palpitant qui implose dans la poitrine et le corps qui se redresse aussitôt. la respiration semblable à celle d’une course-poursuite. les pupilles abyssales dilatées et elle regarde partout, à la recherche d’une ressemblance. mais ça n’a rien à voir, rien à voir avec ce cachot. cette prison, cette table d’expériences. et elle regarde ses mains, elles ne sont pas attachées. non, elle n’est pas bâillonnée, elle est libre. juste dans un lit.
et lorsqu’elle relève le visage, son regard tombe sur une silhouette. d’un homme, et mélia, elle a le cœur qui se réchauffe, les traits qui se détendent instinctivement. « où est-ce que je suis ? un temps, elle regarde de nouveau partout. avant de reposer son regard sur l’homme. qui êtes-vous ? » et doucement, il y a sa main qui se porte à sa poitrine, juste là où son épiderme s’échauffe, où le palpitant semble se calmer, s’apaiser. sans qu’elle ne puisse comprendre ce qu’il se passe réellement.
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

home. (nilia) Empty
MessageSujet: Re: home. (nilia)   home. (nilia) EmptyJeu 8 Mar - 21:38

Il marche dans la rue, Nikita. C’est une journée normale, une après-midi normale. Il se dirige vers un bar pour un rendez-vous avec un connard avec beaucoup trop d’années au bras. Il va le défier, il va récupérer son temps, lui laisser qu’une minute pour un dernier verre, et il va se casser à Cosmo pour redonner le temps qu’il lui a pris. Il ira pas voir les Bruni, il les évite depuis, et bien, depuis quelques jours. Il les évite, vraiment. Il en donnera aux gens qu’il croisera au hasard dans les rues. Ceux qui en auront besoin, ceux qui n’auront plus qu’une heure au compteur ou moins. Et s’il n’y en a pas (mais y’en a toujours), ce sera ceux à qui il ne reste qu’un jour, ou qu’une semaine.
Programme de journée typique donc.
Ce soir, il a un rendez-vous avec son père, pour un grand buffet. Il a promis à son père de pas décommander. Les gens qui y seront sont importants pour le futur de la compagnie, et l’héritier se doit d’y être. Alors Nikita a promis. Parce que c’est le prix de la vie qu’il vit, d’obéir à son cher père, de temps à autres.
Il marche dans la rue, Nikita. C’est une journée normale, une après-midi normale.

Dans la rue face à lui, finalement, des gens semblent sursauter, ont peur, certains crient, certains semblent s’inquiéter. Certains courent vers la direction où il est. Et les gens, finalement, s’éloignent de l’endroit où ils étaient.
Nikita est curieux, c’est là un de ces pires défauts. Alors il attend que les gens s’écartent assez pour s’assurer d’avoir une place, et traverse, se met dans cette place. Place parfaite dans le cercle d’observateurs qui c’est formé, place parfaite qui lui permet de voir qu’à l’intérieur du cercle, un cadavre. Ou, un corps, en tout cas, peut-être pas mort.
Et quand Nikita le reconnaît, il le sait. Pas mort.
Il bouscule les gens, qu’importent qu’ils protestent, qu’ils jouent des coudes parce que Nikita cache le corps étendu par terre désormais. Nikita est à deux doigts de s’énerver. C’est pas une foire, et cette fille, c’est certainement pas un animal de zoo, une bête de curiosité.
Cette fille, c’est Mélia.

Excusez moi messieurs dames, je connais cette jeune fille, je dois la ramener chez elle.

C’est où ? Chez elle ? Vu son état présent, nul part où elle voudrait retourner, probablement. Y’a forcément de ces bonnes femmes qui le traitent de pervers, qui le tapent avec leur sac à main pour qu’il lâche cette “pauvre fille” ou qui prétendent qu’il va lui “faire toutes plein de choses dans la première ruelle”. Nikita ignore. Parce qu’il sait pas comment expliquer. Parce qu’il sait pas comment leur faire comprendre, sans s’énerver à quel point elles sont à côté de la plaque. Comment leur dire gentiment de se mêler de ce qui les regarde et d’aller se faire voir.
Alors il dit rien, prends la jeune fille dans ses bras et fait marche arrière.
Adieu bar et bonnes actions de la journée.
Il faudra qu’il pense à appeler son père aussi. Y’a pas moyen qu’il sorte de chez lui tant que Mélia y sera. Il pourra la garder en sécurité. Chose qu’il n’a pas réussi à faire depuis un an. Et maintenant qu’il le peut, il a pas peur de faire passer cette priorité là avant toutes les autres.
Même cette nouvelle de parenté pourrie qui vient de lui tomber dessus.

Il lui faut quelques minutes pour retourner chez lui. Lidiya est pas là, et même s’ils ont des chambres d’amis, la chambre de sa fille sera probablement plus accueillante pour Mélia, quand elle se réveillera. Alors il la dépose là, sur le lit de sa fille, délicatement.
Et il attend, comme un con.
Il va chercher un verre d’eau au cas où elle aurait soif en se réveillant. Et une serviette d’eau tiède qu’il pose sur son front. Il est pas médecin ok ? Mais, il a vu des gens faire ça, souvent, c’est que ça doit servir à quelque chose, non ?

Et il se lève, fait les cent pas, s’assoit, se relève, se rassoit. Et reste assis, fait une petite sieste même, peut-être.

Et se relève. Et alors qu’il va se chercher un verre d’eau, pour lui, une voix. La voix féminine de Mélia qu’il reconnaît, des chansons.
Et il se retourne, entend ses questions, mais surtout, surtout, voit. Il voit qu’elle porte la main à son tatouage, là où elle est positionnée. Et elle sait ce qu’elle ressent. Il le sent, lui aussi. C’est doux, chaud, apaisé. C’est bien, comme ça.

Chez moi. Bonjour. Je m’appelle Nikita Bae. Je vous ai trouvé par terre, évanouie. Et du coup. Y’a un verre d’eau, si vous voulez. Et des fringues, aussi, celles que vous avez sont un peu dégueu. C’est le fringues de ma fille, elle va probablement me tuer de vous les avoir proposé mais well. C’est moi qui les lui paye donc, elle a pas son mot à dire.

Il espère que la mention de Lidiya la mettra en confiance, qu’elle va pas le prendre pour un pervers. Ou pour un psychopathe. Mais il s’inquiète pas trop, au final. Parce que si elle se sent aussi apaisée que lui, elle comprend peut-être pas pourquoi, mais la dernière chose qu’elle voudra faire, c’est de s’éloigner de lui. En tout cas, c’est ce qu’il ressent lui. Là, elle est bien. Plus loin, là où il peut pas vérifier qu’elle va bien, c’est. C’est pas, bien.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

home. (nilia) Empty
MessageSujet: Re: home. (nilia)   home. (nilia) EmptyMer 4 Avr - 21:58


elle chute,
la température corporelle qui s’adoucit, qui baisse de quelques degrés, la respiration qui ralentit, les traits du visage qui se détendent, le myocarde qui se réchauffe d’une douce chaleur, et mélia. elle est presque rassurée, mais elle ne devrait pas. elle devrait avoir peur, se relever, essayer de se sauver de l’endroit. s’enfuir, fuir pour sauver sa vie, mais dès lors que les pupilles obsidiennes se déposent sur le décor de la pièce, elle est frappée par la réalité. elle ne ressemble en rien à la pièce qu’elle a connue en large et en travers.
ce n’est pas le cachot, ce n’est pas son cachot, sa prison.
c’est une chambre, de jeune fille visiblement – et mélia, pendant une seconde, il y a les souvenirs qui la frappent, qui la poignardent en plein cœur, les souvenirs de sa propre chambre. de ses deux chambres, de celle d’oriel, de celle de cosmopolis – et mélia, elle espère presque voir clyde sur le pas de la porte, presque. puis mikkel, mais rien. ce n’est qu’une vision éphémère, qu’un souhait tragique.
et elle inspire doucement, la respiration qui se bloque un peu dans la gorge,
maux de têtes important, elle grimace un peu avant de lâcher sa question où est-ce qu’elle est.
et que s’est-il passé ?
les pensées aériennes, les idées carnages, ça empire son maux de tête et mélia, elle essaye de remettre tout en ordre, elle se souvient de s’être sauvée, d’avoir courut, tellement courut que la douleur s’éveille doucement dans son corps. et mélia, elle sursaute légèrement lorsqu’une silhouette se montre sur le pas de la porte,
d’instinct, la gamine porte sa main à sa poitrine, douce chaleur se répandant – comme celle qui la traverser avant qu’elle ne tombe, avant qu’elle ne sombre.
regard curieux sur l’homme, la jeune femme fronce un peu les sourcils tandis que son corps semble vouloir s’enfoncer un peu plus sous les couvertures.

sa voix résonne, un peu comme une mélodie à ses oreilles. elle l’écoute, attentivement, suit du regard lorsqu’il indique la chambre. celle de sa fille. et doucement, la brisée hoche la tête, acquiesce avec douceur. identité prononcée, lieu donné, elle se sent légèrement plus à l’aise. la main qui redescend, qui se pose sur les draps. le visage qui se détourne vers le verre d’eau proposé. « merci beaucoup » qu’elle arrive enfin à souffler avant d’attraper le verre, de regarder l’eau d’un air soucieux, espérant n’y trouver que de l’eau sans substance en plus. approchant néanmoins le verre, elle se désaltère à grande gorgée, se rendant compte que la soif était présente depuis si longtemps. et lorsqu’elle a fini, elle tousse un peu se redresse tel une lionne aux aguets. « ma veste, elle est toujours là n’est-ce pas, vous ne l’avez pas jeté » et la jeune femme se lève du lit, le verre toujours en main, manquant de tomber dès les pieds en contact avec le sol.
la veste, elle doit récupérer sa veste ; c’est la seule trace qui lui reste aujourd’hui de son passé, de ce qu’elle était mais aussi de clyde.

et la gamine, elle fait un peu. un peu chancelant. deux pas, c’est lancinant dans les jambes et son regard s’accroche à une vision d’horreur, détestable. et elle se fige, se regarde

maigre. à faire peur. l’épiderme marbré. et mélia, elle a tout qui se bloque,
chute libre émotionnelle, elle approche ses mains sur ses joues, le regard qui se porte sur cette silhouette meurtrie. « est-ce que je ressemble vraiment à ça ? » à un fantôme, à un cadavre ?
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

home. (nilia) Empty
MessageSujet: Re: home. (nilia)   home. (nilia) EmptyMer 4 Avr - 23:30

Il imaginait le lien comme quelque chose de fort, bien sûr. Il ressentait sa douleur, la ressentait au plus profond de ses tripes. Il savait quand elle allait mal, quand elle allait bien, aussi. Il savait que le lien était quelque chose qui pouvait être nocif, toxique, mauvais.
Il aurait jamais pensé que le lien puisse lui faire autant de bien. Recueillir Mélia chez lui, pour sa propre santé psychologique, a probablement été la meilleure décision qu’il ait prise de sa vie. Il veut même pas imaginer ce qui lui serait arrivée, à Mélia, s’il l’avait pas embarqué à ce moment là. Est-ce que la personne qui la blesse depuis tout ce temps l’aurait retrouvé ? Est-ce qu’elle aurait réussi à trouver un autre safehouse. Est-ce qu’ils auraient enfin fini par se rencontrer de nouveau ? Il sait pas, Nikita. Mais il a aucune envie d’imaginer le pire, ou même une autre bonne solution. Celle-ci était la meilleure, et c’est une évidence qu’il ne pourrait pas refuter, même s’il essayait de tout son coeur. Ca ne va pas plaire à Candide, c’est la première chose qu’il pense. Evidemment, ça lui plaira pas, vraiment pas. Il va probablement se faire deux, trois grosses crises de jalousie, suivies de violentes parties de poings, et de plus encore violentes réconciliations au lit. Mais Nikita espère qu’il finira par comprendre, que c’est ce qui est de mieux, pour eux deux. Pour eux trois, même.
Parce que pour Candide, voir Nikita souffrir tous les jours d’être loin de sa soulmate, ça doit pas être agréable. La savoir prêt de lui non plus, mais au moins, Nikita souffre plus.
Et puis, une fois qu’il aura compris que ça change rien à ses sentiments pour lui, que Mélia, il est pas intéressé comme ça, par elle. Qu’au mieux, l’affection qu’il lui portera sera paternelle, il laissera tomber. Ou c’est à espérer en tout cas.

Et il pense à ses enfants. Il pense à Lidiya et Ilya. Il pense surtout à Lidiya, de qui il a sans honte réquisitionner, et la chambre, et les affaires, les vêtements. Qu’importe, Lidiya est fan de Mélia après tout. C’est à cause d’elle qu’il a été à ce concert, et à cause d’elle que la marque est apparue. Lidiya risque de devenir très vite sa meilleure amie. Ou du moins, oui, faut l’espérer.
Quand à Ilya. Mélia est une jolie fille. Et Ilya a toujours aimé les jolies choses, très simplement. Ilya a aussi jamais été très compliqué sur qui habitait ou n’habitait pas avec eux. Ca aide. Ilya posera pas de soucis.
Elle le remercie. Sa voix est pas forcément rassurante, mais ses mots le sont. Elle lui fait confiance. Ou, assez pour boire sans avoir peur que ce soit pas de l’eau, ou pas que de l’eau. Assez pour ne pas vouloir s’enfuir en courant. Et c’est rassurant. Et la chaleur qu’il ressent lui montre que la marque du satané destin est rassurée, elle aussi. Bien.
Lorsqu’elle se lève, marche difficilement, Nikita tend les bras, prêt à la rattraper si elle tombe. Comme un bébé à qui il apprendrait à tenir sur ses deux pieds. Et elle ressemble un peu, à un agneau, qui vient d’être mis à bas, qui découvre ses jambes pour la première fois. Ca l’inquiète Nikita, beaucoup.
Il a peur que certains des dommages qu’elle a reçu soient pas vraiment soignables. Et il veut pas ça. Il voudrait qu’elle soit en bonne santé. Parce que si elle est pas en bonne santé, y’a aucun moyen pour lui d’être tranquille. Il a besoin que sa soulmate soit en bonne santé, c’est pas discutable.
Elle lui parle d’une veste, il sourit. Il l’a mis sur la chaise du bureau, juste en face du lit, mais elle a pas dû la voir. C’est pas grave. Il peut pas lui en vouloir, elle a l’air en complet état de choc.
Elle subit un nouveau choc, lorsqu’elle se retrouve devant le miroir. Il est vrai qu’elle est anormalement mince. Maigre, même. Que sa peau est pas intacte, et vraiment pas belle à voir. Mais Nikita peut rien y faire. Pour son poids, si, il peut lui donner à manger. Mais pour le reste, Nikita est pas médecin.

Je sais pas ce que vous avez vécu exactement, mais ça a du être dur. J’vais vous préparer quelque chose à manger, un truc consistant. Votre veste, elle est juste là, sur le dossier de la chaise. Pour le moment, rallongez vous, rendormez vous même si vous en ressentez le besoin. Je prépare à manger, ce sera froid, vous pourrez le manger en vous réveillant, j’le laisserais sur la table de nuit. Et. Si vous avez besoin de quoique ce soit, vous aurez qu’à m’appeler, je serais dans la pièce d’à côté.

Il sourit. Ce sourire rassurant qu’il réservait à ses enfants quand il leur assurait que les monstres se cachaient pas dans le noir. Il se dirige vers la porte, pose sa main sur l’interrupteur, l’autre sur la poigné, se retourne une dernière fois. Mélia a l’air paumée.
Il déteste ça.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

home. (nilia) Empty
MessageSujet: Re: home. (nilia)   home. (nilia) EmptyJeu 28 Juin - 22:57


et le visage se tourne lentement vers l’homme sauveur.
douce chaleur réchauffant la froideur de l’âme lorsqu’elle pose son attention sur lui. à essayer de capter le sens des mots – trop de paroles en si peu de temps que le cerveau a du mal. et elle fronce les traits de son visage. les paupières qui papillonnent.
mélia qui n’est plus habituée à avoir de longues conversations, qui n’est plus habituée à prononcer des phrases complètes. qui s’est juste habituée aux ordres et aux insultes.
qui s’est trop habituée à cette voix qui martèle l’esprit. comme une sorte de rappel qu’elle lui appartient.
et la peur traverse ses prunelles éteintes. et avec lenteur, les mots font sens. et elle hoche doucement la tête l’enfant, essaye d’étirer ses lèvres en un sourire, mais n’y arrive pas.

peut-elle encore sourire ?
peut-elle encore survivre ?


d’accord. merci. et son sourire fait battre le cœur. un peu, maladroitement, c’est bancal, mais il réchauffe l’intérieur. et son regard se détourne, à se poser sur l’image que le miroir lui renvoie.

est-ce qu’ils vont la voir ?
elle n’espère pas – elle ne le veut pas, et se jure de se porter loin des miroirs et autres parois réfléchissantes.

est-ce que je ressemble vraiment à ça ?

à.
ça.


mais ça. qu’est-ce que c’est ?

et les rouages de la mécanique du cœur tombent en panne. les poumons brûlés se vident de l’air survivant. force drainée du corps tombeau, elle a la vision qui vrille lorsqu’elle sent ses jambes fléchirent. ne supportant plus le poids de l’enfant. et les haut-le-cœur prennent si fort l’ensemble qu’elle a l’impression qu’elle va dégueuler le squelette abîmé. et la gorge se serre si fort qu’elle a le sentiment qu’une boule s’y forme. qui l’empêche de respirer, de parler, de survivre. carcasse bonne pour la casse.

ça.
c’est quoi. c’est cette apparence.
et finalement, ça, c’est elle.
parce que ça, c’est pas beau. c’est horrible. c’est écœurant, juste un carnage bien moche. un art raté d’un peintre laissé pour mort. et ses obsidiennes si vides des astres autrefois éclatants dans le regard, s’attardent sur chaque parcelle de son être. et c’est si laid. et la bouche se fait pâteuse, liquide carmin vrillant dans les sillons saillants. à reprendre vie trop vite, à sentir son être brûlé de panique. et la maigreur fait peur – insolente meurtrière du souvenir de ce qu’elle était autrefois. et l’épiderme autrefois caramel n’est plus qu’un vague souvenir. peau marbrée par les horreurs. elle n’est plus que l’ombre – non. elle n’est plus rien de ce qu’elle était.
et ses mains tremblent lorsqu’elles touchent enfin sa silhouette amaigrie – à presque sentir sa peau glissée contre les os lorsqu’elle respire. et ses mains remontent le long de son visage ; les joues si creusées qu’elles donnent l’impression d’être vides.

elle est abîmée. si abîmée mélia.
et son être raconte une histoire
qu’aucun livre ne peux conter.

et l’inspiration brûle encore. et les paupières se ferment lorsqu’elle se détourne, à les ouvrir pour voir où elle va, à récupérer la veste de clyde, à la serrer contre elle alors qu’elle souffle.

est-ce qu’elle est en sécurité, maintenant ?
est-ce qu’elle peut enfin respirer, maintenant ?


je à chercher les mots. est-ce que je peux prendre une douche avant ? et la voix est si cassée qu’elle est méconnaissable -
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

home. (nilia) Empty
MessageSujet: Re: home. (nilia)   home. (nilia) EmptyJeu 5 Juil - 19:36

Il essaye de la rassurer comme il le peut. En tant que père, il est censé savoir le faire ça, rassurer les enfants. Et elle est pas plus que ça, qu’une enfant. Et outre cette marque qu’il préfère lui cacher pour le moment et qui les lie, il est pas dans un rôle que celui d’un père, actuellement. Elle a besoin d’être rassurée, de savoir que quelqu’un est là pour elle si besoin. Elle est plus seule dans le froid et la douleur maintenant. Désormais, outre la chaleur du logis que Nikita lui offre, il y a aussi la chaleur de leur proximité, qu’elle doit pas forcément comprendre, d’ailleurs. Puis y’a plus de douleur. Plus que de l’hospitalité, de la gentillesse, de la tendresse. Et Nikita est prêt à lui offrir tout ça. Quoiqu’en dira Candide. La tendresse qu’il partage avec lui, il sera le seul à la connaître. Mélia, il est prêt à lui offrir autre chose. Une oreille attentive, une protection maximale, une sensation de calme qu’il est le seul à pouvoir lui procurer, leur lien en responsable.
Si il ment un peu en disant qu’il sait pas ce qu’il lui est arrivé, c’est pour pas la brusquer. Et puis, c’est pas complètement un mensonge après tout. Il sait pas exactement ce qui lui est arrivé. Il sait juste qu’elle a souffert, beaucoup. Qu’ils ont soufferts tous les deux. Qu’il a pas du l’aider, quand lui se prenait des droites d’un Candide jaloux. Qu’à eux deux, ils forment un duo de bras cassés, et que maintenant qu’ils sont ensemble, tout ira beaucoup mieux. Et c’est pas des pensées en l’air, c’est pas des pensées d’un homme déprimé qui veut se convaincre.
Il est déjà convaincu. C’est une evidence.

Elle le remercie, et vraiment, il a cette impression qu’il a même pas besoin de ça, qu’elle devrait pas le remercier, que ce qu’il fait est du domaine du normal. Que, man, s’il avait pu, il l’aurait fait dès la première douleur, dès le départ. Elle devrait pas le remercier, il est arrivé en retard. Le sentiment de culpabilité semble casser avec le reste. Un sentiment orphelin parmis tant d’autres qui sont eux, si positifs, agréables. La chaleur qui semble mise à rude épreuve par un truc beaucoup trop violent pour qu’il soit complètement comblé. Il déteste ça, se sentir impuissant. Ou avoir l’impression qu’à un moment donné X, il l’a été.
Lorsqu’il la voit se regarder dans le miroir, il en souffre, un peu. Pas qu’il lise dans ses pensées, il en est pas là. Mais c’est évident, cette insécurité lorsqu’elle se regarde. Et c’est douloureux à voir. Et ça lui fait un peu peur, de ressentir tant de choses, alors que c’est elle, qui devrait se sentir mal. Pas forcément lui. C’est trop d’émotions et de sentiments qui sont pas les siens. Il apprécie les partager avec elle. Il apprécie ce fait, qu’elle est pas seule, elle l’est plus. C’est ça, qui le fait flipper. Il devrait essayer de se détacher de ce lien, pour arranger tout le monde. Et sa vie, à lui, et la sienne, à elle. Pour éviter les crises de Candide. Mais il peut pas, veut pas.
Que Candide aille se faire voir, il devra accepter ce lien. Mélia, c’est une partie de lui. Comme ses enfants le sont. Candide devra s’en rendre compte et ne pas essayer de faire quelque chose contre ça.

La veste semble importante pour elle, et il se note dans un endroit de son crâne de lui demander pourquoi plus tard. A qui est la veste ? Est-ce qu’il est important pour elle ? Comme Candide l’est pour lui, peut-être ? Il se pose des milliers de questions, mais se refrène de les formuler. Pas tout de suite, pas maintenant. Ils ont le temps. Tout le temps de leur misérable vie à passer liés, pour en parler. Et ça le fait sourire, un peu tristement, Nikita. C’est des menottes invisibles, maintenant qu’ils se sont trouvés, qui va les attacher ensemble.
Il hoche la tête à sa question. Elle peut prendre toutes les douches qu’elle veut. Elle peut se laver, elle peut manger, elle peut marcher, dans cette maison. C’est désormais la sienne, tant qu’elle le voudra. Et vraiment, vraiment, il a juste envie qu’elle réapprenne à vivre, ici. Calmement, sans aucun tracas. Sans aucune douleur. Vivre simplement. Essayer d’être heureuse, au moins un peu. Dans le confort qu’il peut lui proposer, lui, âme-soeur qu’a pas la possibilité, encore, de lui révéler son identité.

La salle de bain, c’est la salle juste à droite de cette chambre là. Y’a plein de serviettes dans le grand meuble à l’intérieur, et même des peignoirs en trop, hésite pas à en prendre un, ils seront tous à ta taille, je pense.

Il lui sourit, hoche la tête, et sort de la chambre. Se dirige rapidement vers la cuisine, s’applique (pour une fois) sur l’assiette qu’il prépare. Des trucs très simples. Froids. Un sandwich, un verre d’eau. Et point final. Il est pas cuisinier, lui.
Il ramène l’assiette dans la chambre, la pose, comme il l’avait promis, sur la table de nuit, et s’assoit sur le lit quelques minutes. Pour réfléchir. Sa vie vient de changer, de prendre un tournant à 180 degré. Et s’il est pas sûr d’être prêt pour ça, maintenant, il doit l’assumer. Ca pourrait s’avérer plus compliqué qu’il le pensait.
Même si finalement, ça le met sur un petit nuage.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

home. (nilia) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
home. (nilia)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» WELCOME HOME
» until you come back home ✧ (alek)
» sometimes home can be another person (sinmal)
» carry me home to where I belong (ifan)
» Jacyon (#1) - « Lights will guide you home »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: