-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 (clisha#1) make peace with you broken pieces

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
d'une manière qu'il pense assez subtile, cliff déverrouille brièvement l'écran de son téléphone pour observer l'heure du coin de l'oeil. 15h21. il n'a rien de prévu pour la journée. rien sauf le travail, comme toujours, mais il a déjà été promené les chiens ce matin, et son quart de travail au restaurant ne commence qu'à partir de 21h. il a le temps. sauf que cliff, il ne garde pas de temps pour ne rien faire. il n'aime pas rester assis ; même lorsqu'il prévoit de regarder quelques épisodes de l'un de ses animes, il calcule le nombre d'épisodes à l'avance, vérifie à quelle heure il les aura fini, et prévoit quelque chose d'autre, encore. ciff n'aime pas avoir un emploi du temps souple. peut-être car il n'apprécie pas avoir du temps pour que son esprit s'égare et aille se perdre dans des endroits qu'il ne veut pas visiter. même lorsqu'il écrit des poèmes pour un futur recueil, le joueur d'exy se donne un temps limite. peut-être est-il trop compulsif. peut-être est-t-il trop carré, trop fermé qu'importe. cliff jette un nouveau regard à sa montre. 15h23. jad lui parle depuis plus de trente minutes, maintenant. il ne devrait même pas être là. elle lui a certainement envoyé une bonne quarantaine de messages pour qu'il accepte de lui répondre et surtout, de venir la rejoindre pour lui porter quelque chose dont il sait parfaitement qu'elle n'avait pas de besoin. elle voulait le voir. peut-être pense-t-elle qu'il la fuit. cliff ne sait réellement. il ne voit pas les jours passés, ni les heures. il lui faut froncer des sourcils pour chercher quand exactement il l'a vu pour la dernière fois, et le simple fait qu'il doit faire cela prouve que le temps a passé rapidement. il s'en veut peut-être un peu. mais jad sait qu'il est occupé. cliff est occupé. peut-être pas par un emploi du temps chargé, mais par la vie. par le fait d'exister. il ne pourrait décrire la chose mais il espère qu'elle comprenne. dans tous les cas, elle voit le regard ; elle voit l'oeil peu subtil qu'il adresse à son écran de téléphone et fronce des sourcils, ralentit le débit de ses mots, avant de pincer ses lèvres. la blonde reste silencieuse un instant avant de soupirer. elle pourrait se plaindre ; elle a compris depuis le temps que la chose ne sert à rien. s'il y a bien quelqu'un sur terre qui est irrité par chacune des manies que possède clifford, c'est bien elle ; elle l'a détesté si souvent, après tout. cliff suppose qu'elle le déteste certains jours, encore. il ne lui mène pas la vie facile. mais de son côté, la jeune femme ne le fait pas non plus. je vais devoir y aller, jad. elle hausse d'un sourcil et le dévisage, de marbre, le regard plein de jugement. hmhm il grimace, brièvement. hésite à rester, sans qu'il n'en a pas envie, qu'il n'en a pas le temps, et que justement, il a retardé son horaire établi d'une heure uniquement pour elle. c'est une heure de moins d'entrainement pour l'exy, qu'importe s'il ne fait plus parti d'aucune équipe et si il ne va certainement pas jouer dans les semaines à venir. mais c'est quelque chose dont il a de besoin. triste de savoir que cliff ne suppose pas avoir besoin de jad  ; triste de savoir qu'il n'a pas envie d'avoir besoin de qui que ce soit pour vivre. au final, elle soupire comme lui, certainement agacée par l'expression torturé qu'il porte, avant de lui faire un signe de la main pour qu'il dégage. vas y. abandonne moi. la grimace sur les traits de cliff s'accentue légèrement avant qu'il ne se redresse, hésite, finit par simplement déposer une main sur son épaule - que jad accepte et se fait violence pour ne pas poser sa propre main contre la sienne - car il ne peut, malgré les années, faire de grandes démonstrations affectives sans être préparer mentalement. ce n'est pas dans son horaire. il le sait. elle le sait. il n'y a pas de mots dits, car trop ont été dits, et finalement, cliff lui adresse un semblant de sourire léger, maladroit, s'empare de son sac adidas et quitte le backstage des danseuses au bar des sharks. l'avant du bar est presque vide ; l'ouverture est encore fraîche, les alcoolos traditionnels sont adossés au comptoir, à se demander s'ils n'ont pas dormi là. cliff se garde de regarder en direction du barmaid. il se contente de traverser l'endroit et de pousser la porte, le regard encore une fois posé sur son téléphone par réflexe. 15h32. il grimace encore, se demande s'il a le temps de s'entrainer un peu aujourd'hui quand même  - qu'importe s'il a déjà couru 10km le matin même avec divers chiens et qu'il prévoit aller à la salle ce soir, peut-être - en diminuant le nombre d'épisodes prévu pour un nombre moindre. réfléchit un peu trop, ne garde pas assez, et percute une personne. le corps se fige de lui-même, devient entièrement tendu, et le souffle reste coincé à même les poumons. il lui faut quelque seconde pour parvenir à cligner des yeux et reprendre pied, calmer son souffle - ou du moins, essayer - pour s'excuser à la personne bousculé. le mot n'a pas le temps de quitter ses lèvres ; l'émotion prend le coeur, plutôt. ah. c'est toi. je t'avais pas entendu. il se demande si sasha peut voir que la marque ne se trouve plus sur son visage. elle était là, la dernière fois. contre son cou et ses joues aussi, également. curtis était parvenu à le trouver, le toucher. il y est parvenu plusieurs fois. trop de fois. mais sasha a vu les marques, ce jour-là. sasha a demandé, curieux, intrigué, et si cliff a toujours possédé un calme légendaire pour tout ce qui le lie à curtis, il a éclaté, cette journée là. ils ne se sont pas parlés, depuis.
cliff a toujours les lèvres pincées. le coeur un peu trop rapide, dans la poitrine. le visage porte quelque chose entre la surprise et une fermeture certaine, mais quelques brèches sont visibles. il agite son sac contre son épaule, jette un autre regard à l'heure. son horaire se retarde de plus en plus.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
Quand Sasha ouvre les yeux, il constate qu'il fait jour. C'est une bonne chose. Cela veut dire qu'il n'a pas dormi la journée, ensuite, qu'il ne vient pas de faire une insomnie. Cela veut aussi dire qu'il s'est encore endormi au bureau, comme la tension dans sa nuque lui fait remarquer. Il baile à s'en décrocher la mâchoire, prit d'ivresse du sommeil, la tête lui tourne dès qu'il émerge de la pille de documents éparpillés sur son bureau. Il a envie de retourner dormir, mais cette fois dans un vrai lit. Traîner sous les draps tout le jour durant. La journée va pouvoir commencer, néanmoins, il a été encore du travail. Cela fait deux jours qu'il n'est pas rentré et il commence à sentir le fennec. Son bureau, le renfermé. Comme un chat, il déroule son corps, fait craquer son dos et cherche sa tasse de thé. Il goûte. Froid. C'est dégeulasse, alors il renverse le fond dans la poubelle et le papier se terni directement de brun. Il entend Maria gronder, lui rappeller que le thé ça ne se jette pas par terre. Puis, lui demander qui lui apprend ses mauvaises manières et, enfin une fois son discours moraliseur sur le travail des agents d'entretien et les voyous de son genre terminé, lui parler de Max. A la place, Sasha sursaute en voyant que Anneke est là et le fixe depuis plusieurs minutes derrière ses petits yeux bleus. Ils ressemblent à ceux d'Ajay, mais avec beaucoup plus d'intelligence dedans. Tu es là depuis longtemps ? Il ne parle pas, il grogne. Ronchon, le Roux attend que son patron le réprimande sur ses siestes. À la place il lève les yeux au ciel. le plus vieux hausse les épaules et pose le dossier sur le bureau. Demain, 12h. Il faut qu'il lui donne l'ébauche final du parfum dont ils ont parlé. Sasha sera dans les délais, il l'est toujours. S'il ne dort pas. Rentre chez toi sweetheart. Il doit encore nourrir Kitty si i.el n'a pas dévoré le paquet de croquettes pour se venger de son mauvais maître. Sasha cligne des yeux aveuglé par la lumière froide de son bureau. Anneke s'est éclipsé en lui subtilisat les clés du labo. L'enfoiré.
Sasha ne sait pas quel jour on est, il traverse un hall vide et juge qu'il doit être en plein millieu de l'après midi, à l'heure où tout le monde est en réunion. Maria n'est pas derrière son comptoir mais le parfum de Beata flotte dans l'air. Elle est la prochaine égérie pour leur création, elle pose complètement dénudée, les cuisses recouvertes d'une peau de bête et la chevelure sauvage. Paul dirait qu'elle est belle, la plus belle de toutes. Pour l'heure, son absence ne le mine pas de trop et le nez se laisse porter par ses jambes jusque chez lui. Ses affaires sont laissées à l'abandon dans l'entrée , il n'a pas prit le temps de déballer car il sait qu'il va repartir. C'est au bout d'une douche sommaire et d'un petit somme dans son canapé que Sasha enfile à nouveau ses chaussures et ses oreillettes pour sortir. Direction le repaire des Sharks. La route est tranquille à cette heure. Il ne fait pas encore nuit alors il ne risque rien. Il espère croiser Max là bas. C'est devenu naturel, à force. Sasha aime passer du temps avec lui et, parfois, il aime à penser qu'il s'agit de plus que ça. Il ne croise pas le blond en entrant et s'apprête à regarder du côté des filles quand on lui rentre dedans. Au début, il ne réagit pas.
Cliff.
Il s'immobilise immédiatement quand il reconnaît sa voix et fait lentement volte-face. Ils ne se sont pas parlés depuis la prison. Sasha ne savait même pas qu'il était sorti. Il sait juste que les marques ont disparu. Et qu'il voit pour la première fois la vraie couleur de sa peau, de ses yeux et ça le dérange. Il fronce les sourcils, curieux et le dévisage de la tête au pied. Tu es dehors. Sasha confirme ce que tout le monde sait déjà. La prise sur la bandoulière se resserre. Il ne sait pas quoi dire. Dans ce genre de cas, que doit on faire ? Ça fait plaisir de te voir Le sourire se fait discret et gêné. Sans trop comprendre son geste, Sasha lui tend la main pour le saluer. Il devrait lui demander comment ça va. Que... Qu'est-ce que tu fais là ? Il est peut-être un brin tendu qui lui donne l'air d'être agressif. Mais ce n'est pas ce qu'il pense. Il est perdu. Il ne s'y attendait pas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
il y a quelque chose dans le simple fait de voir sasha qui lui ramène des souvenirs à la gorge et qui lui donne la chair de poule. cliff ne le montre pas, porutant. il garde cette expression de presse contre les traits et aussi, un peu de douceur, car le roux lui a manqué malgré tout. la colère reste toujours présente dans son coeur et il lui en veut encore pour avoir parler de ce dont on ne parle pas. les gens ne comprennent pas. les gens veulent toujours aider lorsqu'on ne demande pas de l'aide et l'ex prisonnier déteste la chose. ça a toujours été comme ça, pour lui. des mains tendues dont il ne voulait pas. des mains offertes qu'il s'est toujours contenté de repousser et qui lui barraient son chemin plutôt que de l'aider à avancer. les gens ne comprennent pas que certains désirent faire les choses d'eux même. les gens ne comprennent pas, pas souvent, que cliff n'a pas réellement envie de l'aide d'une autre personne lorsqu'il tente de faire les choses par lui-même. c'est sa vie. elle n'appartient pas à ceux qui l'aiment. l'amour ne donne pas permission. l'amour est une chose. l'aide une autre. et cliff ne sait pas s'il veut l'un mais sait qu'il refuse l'autre. il préfère les gens comme jad qui l'ont détesté pendant des années plutôt que ceux qui l'ont dévisager avec tristesse et cette lueur dans les yeux qui disaient qu'ils désiraient l'aider, le sauver. il n'a pas besoin d'être sauver. depuis qu'il connait le roux, il s'est toujours dit que l'autre pouvait bien comprendre cela. sasha est aveugle certes, mais il n'accepte pas un bras pour traverser la rue et fronce des sourcils, plisse du nez, lorsqu'une personne le prend pour un enfant. cliff l'a toujours respecté, pour ça. c'est peut-être pour cela qu'il s'est attaché, en sachant qu'il déteste paul, pourtant. parce que paul, lui, offrait toujours trop. offrait lorsque cliff ne lui parlait pas ; il écoutait les conversations et osait s'en mêler et offrir des choses et insister, lorsque cliff ne voulait pas, et le brun passait son temps à le fuir, au final, car il ne voulait pas le supporter. mais sasha a toujours été différent. du moins, il a cru. depuis la dernière fois, il ne sait plus. il se sent comme une bête qui a été apprivoisé doucement et dont on a tendu un piège, au final. il se sent pris en otage par un regard inquiet et des paroles qui sont tombées lorsque tout ce qu'il demandait, c'était qu'on le laisse tranquille.
cliff ne demande pas d'aide ; il ne veut pas qu'on lui en offre également. mais sasha avait cette inquiétude dans la voix cette journée là et quelque chose de trop loin dans son regard trop souvent vide et cliff, il s'est mis en colère, a hurlé et s'est reculé de peur, comme brûlé, et ne s'est pas approché, depuis.
c'est peut-être pour cela que, à l'instant, même s'il ne fuit pas, cliff fait un pas vers l'arrière. une garde une distance de sécurité pour lui montrer qu'il n'a pas nécessairement envie d'être toucher. de toute manière, c'est l'une de ces journées là. ceux qu'il ne supporte pas le poids des regards, encore moins celui des toucher contre sa peau trop souvent marquée, déjà. on ne peut pas toujours porter une forteresse sur sa peau.
il se contente d'un mouvement d'épaule pour répondre à ses mots. oui, il est dehors. il est dehors depuis des semaines, déjà. les jours ont été nombreux en prison mais c'est fini. c'est le passé. il a avancé et il n'a pas réellement envie d'y penser. ça fait un moment. qu'il offre quand même, parce que sasha voit peut-être un peu mais pas assez. par réflexe, il tend légèrement le cou d'un côté, pour ne pas rater ses mots. qu'importe si au final, cliff n'aimerait pas être là. qu'importe si son horaire imaginaire est en train de prendre du retard et que ce soir, il va avoir l'impression de ne rien avoir fait de sa journée. il sait qu'il se crée de la pression pour rien et qu'il devrait passer du temps à respirer, mais cliff en est incapable. il a besoin de cette illusion de stabilité, d'organisation.
le sourire qu'il offre est léger, et il suffit d'une seconde avant que cliff ne se tende face au contact et que, d'une manière douce mais ferme, il espère, dégage ses doigts des siens. il ne veut pas des contacts. pas aujourd'hui. ce n'est la journée. la gorge se racle et il inspire, remonte encore la gance de son sac et regarde l'heure. merde. son regard tombe sur celui de sasha, de nouveau. j'venais voir jad. mais là j'rentre chez moi. son regard cherche la porte, par dessus l'épaule de sasha. il cherche une excuse à lui apporter mais ne trouve rien d'autres que faire un pas sur le côté, pour débuter à le contourner. j'vais devoir te laisser. content de t'avoir vu, en tous cas. le sourire est crispé et maladroit et cliff fait un mouvement pour poser sa main contre son épaule, mais se retient et finalement, le contourne pour se diriger vers la sortie du batiment. il suffit de quelques pas pour qu'il sorte et puisse respirer, puisse continuer son horaire et surtout, ne plus penser à sasha et donc aux marques et donc, à curtis. mais lorsqu'il pousse la porte de la sortie, son regard bifurque vers le roux et son pas reste en suspend. il grimace et lève les yeux au ciel, soupire. il cherche quoi dire quelques minimes secondes puis lui adresse la parole, contre toute attente. ...écoute, tu peux - tu veux venir. chez moi
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
Avant, Sasha était ami avec Cliff. Le genre d’amitié rêvée entre deux personnes partageant un handicap, différents à leur manière. . Avant, parce que maintenant, le roux sent une distance sensible se créer et il ne sait pas comment il doit réagir, ce qui crée exactement ce gouffre. Depuis la dernière dispute, alors qu’il s’était déplacé pour aller le voir. Il aimerait pouvoir lui sauter au cou, le prendre dans ses bras, sentir son corps contre le sien pour s’assurer qu’il est bien là. Que c’est le vrai en face de lui. Caresser la peau de son visage et déposer un baiser sur son front. Sasha est démonstratif dans son amour, une fois que les barrières sont tombées, il n’ose pas le toucher lui, pas comme ça sans prévenir. Il l’aurait traité de la même manière que Paul, si il était de retour. Et sa réaction à l’instant lui fait craindre un jour le retour de Paul. S’il revient, s’il n’est pas mort – c’est autre chose, un autre débat, une autre peine pour un autre jour. Il n’est pas certains d’être si heureux. Parce que sa vie a prit un nouveau tournant. Pourtant, ça ne fait pas un siècle qu’ils ne se sont pas vu, seulement de longs mois, durant lesquels il s’est retrouvé confronté à lui même.
Pendant longtemps, Sasha s’est servi de la compagnie des autres pour gérer sa solitude, préférant alors le calme de son bureau quand il ne supportait plus la présence humaine. Mais il y revient toujours, comme il termine toujours ses projets dans le bar des Sharks, pour cette cacophonie ambiante qu’ils aimaient tous les deux. Il a perdu son frère, il a perdu Cliff. Il a perdu tout le monde, en l’espace de quelques mois. Et trouvé d’autres personnes, que ce soit Max ou les membres de son cluster dont il s’est rapproché, même s’il n’est jamais resté très loin d’eux.
Sasha n’est pas tombé, il a trébuché et s’est rapidement relevé, aidé de la présence de Max, son âme sœur. Sa rencontre à changé des choses chez lui. Il s’est endurci en se présence, comme-ci il acceptait enfin l’homme qu’il est devenu. Il aime les Beaumont, mais le malvoyant s’est toujours senti infantilisé à leurs cotés, au sein de sa famille et même sous le regard attendrissant de Paul et ses grandes mains qui lui ébouriffent les cheveux. Il n’avait pas l’impression d’être vraiment un adulte, sauf aux yeux d’Anneke. En dehors de son travail, il restait cette chose fragile à protéger, incapable de se débrouiller tout seul, même s’il prouve fermement le contraire. En ayant son propre appartement, en se débrouillant. Contrairement à Cliff qui lui n’a jamais laissé personne lui enlever cette part de sa personnalité, Sasha est plus passif que son compère, il se laisse plus facile faire, parce qu’il n’aime pas le conflit. Ce sont ses mots qui sont parfois amer, une répartie bien placée. Mais il ne pense pas toujours ses vannes acerbes. Il se fait aider plus souvent, accepte plus facilement cette pitié comme une fatalité. Hausse les épaules. Rien n’est grave, il n’est pas en colère longtemps.
Sasha se mord la lèvre inférieure, le regard en direction des chaussures du poète. Il acquiesce silencieusement. Jad. Max a du lui parler de Jad, il voit qui elle est ; enfin, il s’imagine à quoi elle ressemble, maintenant qu’il sait à quoi correspondent les couleurs.  Sasha passe tellement de temps chez les Sharks qu’il doit connaître tout le monde, de près ou de loin. C’est étonnant qu’il n’ait pas remarqué Max plus tôt, que ses yeux bleus ne se soient pas manifestés avant. Mais il est arrivé à un bon moment dans sa vie. Comme quoi, le destin doit forcément exister.  Il s’en veut d’y penser alors qu’il devrait surtout se concentrer sur son ami retrouvé. Mais rien n’y fait, c’est comme-ci le blond hantait ses pensées. Et c’est le cas, en quelques sortes. Ah, je venais bosser, enfin, mon patron m’a viré du bureau et… bon, je m’ennuyais.  Son sourire s’éclaire un peu plus quand la tension s’évade. Il y a le temps qui s’est interposé entre eux, mais il espère sincèrement que les choses vont s’arranger d’elles mêmes. Il n’y a pas de raison. Il accepte la proposition avec beaucoup de bonne volonté. Oui, j’ai pleins de trucs à te raconter et puis, tu peux juste m’écouter et travailler en même temps. Sasha est habitué. Ou juste m’écouter. On a le temps.
En fait, ça ne le vexe pas. Il aime bien parler dans le vide de temps en temps. Au moins, on ne lui reproche rien. Il n’en veut pas à Cliff d’être réservé de prime abord. Il comprend, il est patient.  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
les paroles s'évadent de ses lippes et aussitôt, cliff les regrette. il pense, pendant une seconde, qu'il pourrait continuer son chemin en faisant mine de n'avoir rien dit, sauf qu'entre eux deux, c'est lui qui a des problèmes d'auditions. les lèvres se pincent et le regard fixé sur le roux, les doigts se crispent brièvement contre son sac et il attend, donc, et espère honteusement que la réponse sera négative. il n'a pas envie de parler à qui que ce soit, surtout pas de ces choses là, et encore moins à sasha. car ils partagent - ont partagés ? - des choses et que sasha, malgré le manque de vision dans ses iris, voit des choses que d'autres ne voient pas. comme cliff peut entendre, parfois, au travers des mots, des choses qui ne sont pas dites. c'est une lame à double tranchant, un don minable qui vient avec leur malédiction. il se demande si le roux peut voir, à l'instant, que cliff a énormément envie de partir chez lui sans la moindre compagnie pour s'asseoir devant son ordinateur et regarder une multitude d'épisodes, seul, avec ses restants de nourriture qui trainent dans son mini frigo depuis un peu trop de jours, peut-être. son regard s'agite un instant vers la gauche, puis la droite, et un peu partout également. il espère ne pas avoir attiré l'attention de personne. cliff n'aime pas que l'on parle de lui. il n'aime pas voir les gens le dévisager puis murmurer des choses qu'il ne peut entendre. il sait qu'ils supposent, tous, et qu'il fait la même chose qu'eux, trop souvent, et pour cela, il a juste envie de retourner chez lui, pour ne pas penser au fait que peut-être, ils savent qu'il a été en prison, qu'il a tout perdu et que son monde peine à tenir sur place, tant il est fragile. ses doigts se tendent un peu plus contre la gance de son sac et il s'apprête à jeter un coup d'oeil à son téléphone lorsque sasha répond, enfin. cliff suspend son geste. garde son souffle entre ses lippes, également, et ferme les yeux brièvement, unenxiété certaine dans les tripes à savoir que le roux a accepté. parce que cliff, il ne sait pas parler. il en sait pas parler et encore moins agir, avec les gens. et ça, il le sait parfaitement. il le sait et essaie, parfois, et y arrive certains jours sans même y penser avec la plus grande des aisances mais il arrive bien plus souvent qu'il ne sache pas, qu'il appréhende chaque geste et conversation et s'angoisse lui-même sans la moindre peine, avant même que les choses arrivent.
aujourd'hui est l'une de ces journées.
il ne pourrait dire pourquoi, mais il le sent dans ses veines. il sent l'agitation trop présente et ses doigts qui tremblent un peu plus qu'à l'habitude. il a toujours eu ce tremblement, dans les mains. ça lui vient de sa mère ; et pour elle, ça venait peut-être de sa folie. peut-être qu'ils ont le démon dans leurs veines. ça ne surprendrait pas cliff. il sait qu'il n'est pas normal. il sait qu'il n'est pas totalement humain ; c'est impossible, simplement.
le souffle est coupé, entre ses lèvres. il ferme les yeux et lorsqu'il les ouvre, c'est pour regarder vers l'extérieur. il se trouve bête, toujours dans le cadre de la porte, à faire rentrer la lumière extérieur - maigre - dans l'endroit tamisé. ses lippes se pressent sous l'élan de malaise ressentit et il tourne ses yeux vers les gens présents, encore, et le coeur bat un peu plus fort. s'il ne trouve pas les mots, si sa tête est encore en bordel et que la colère gronde toujours fort, il n'est pas prêt à s'attirer la honte et dit : comme tu veux. viens. le ton est pressé, pressant, et cliff pousse la porte pour sortir complètement et ne plus être vu par les gens dans le batiment. il fait quelques pas et se fait violence pour ne pas partir à la course et rentrer chez lui pour attendre sasha. son regard coule vers son téléphone plutôt que vers le roux, tandis qu'il l'attend, pour regarder l'heure encore une fois. 16h approche à grand pas. ses mains tremblent un peu plus, va savoir pourquoi. il pense, l'espace d'une brève - mais trop longue - seconde envoyer un message à jad pour qu'elle l'appelle et prétexte une excuse bidon. il sait pourtant qu'elle ne le fera pas. qu'elle demandera pourquoi. parce que jad ne fait jamais ce qu'il veut ; jad essaie de le pousser à faire ce qu'il doit faire, et non ce qu'il veut faire, même si elle essaie de respecter ses limites à la fois. elle n'y parvient pas trop. cliff la déteste un peu plus, à chaque fois. autant qu'il l'aime, certainement. il n'a pas cru être amoureux d'elle pour rien, après tout.
sa mauvaise oreille lui permet de capter la présence de sasha qu'une fois que le roux est à ses côtés. cliff reste lent dans ses gestes, comme si le moindre mouvement brusque pouvait l’apeurer lui-même, tournant ses iris vers l'autre qu'il dévisage en silence, un moment. il arrive, à plusieurs reprises, qu'il ouvre la bouche pour tenter de dire quelque chose, mais finit par simplement soupirer et passer ses doigts dans sa crinière délicate. ses cheveux poussent lentement, depuis qu'ils l'ont rasés, là-bas. ses pas reprennent et il se dirige vers son minable appartement sans réellement l'attendre. les coins de rues sont peu nombreux, de toute manière. le coin est crasseux, mais cliff n'a pas les moyens pour la luxure. il n'a pas les moyens pour grand chose. dis moi quelque chose. parce qu'il ne sait pas quoi dire. parce que sasha a dit qu'il parlerait, et que cliff a besoin qu'il parle car il ne sait pas, lui, les mots qui doivent être dits. il ne pourrait dire exactement ce qu'il pense. la colère est dans ses veines depuis si longtemps, ou plutôt dans ses souvenirs, qu'il a vaguement oublié pourquoi un élan si fort l'a pris, cette fois-là. certes, il n'a toujours pas envie de parler de la chose, mais il s'étonne d'avoir été aussi en colère contre sasha. maintenant qu'il le voit face à lui, il est perplexe, bien qu'une grande partie de lui désire rester en colère simplement pour être fidèle à lui-même. et surtout, car il n'a pas besoin de l'aide des autres.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
Sasha reste silencieux pendant le trajet, concentré sur la route. Quand il marche, il entre dans un monde qui n'appartient qu'à lui, tout en nuances de gris plus ou moins intenses, parfois parsemées d'éclats coloré à cause de sa proximité avec Max. Les gens ont tendance à croire qu'il est complètement aveugle, mais ce n'est pas le cas, Sasha voit. Du moins, il devine les formes qui l'entoure, s'aide de son odorat et de ses oreilles pour imaginer les rues, le paysage qu'il est sensé voir. Sweetie l'accompagne comme une vraie personne lui tiendrait le bras. Si Sasha n'a pas besoin de canne, c'est uniquement grâce à l'aide de cette technologie coûteuse qui a demandé beaucoup de travail à Paul et Beata. Il n'a pas toujours eu la chance d'avoir son accompagnement. Mais, au départ, les choses n'étaient pas non plus aussi compliquées. Il se souvient de certains détails qui paraissaient plus clairs dans son enfance, des panneaux qui arrivait curieusement à déchiffrer. Il portait de grosses lunettes aux verres très épais, servant de loupe pour qu'il discerne un peu mieux ce qui l'entourait. Il avait l'air ridicule, on a du se moquer de lui. Il ne sait plus, parce qu'il a quitté rapidement l'école et qu'il a suivi des cours en ligne. Il a apprit à écrire avec un clavier informatique, en mémorisant l'emplacement des touches. Quand il prétend pouvoir écrire dont le noir, c'est qu'en réalité, il peut même le faire les yeux fermés.
Maintenant, il comprend que l'aggravation soudain de son état est lié de près ou de loin à l'accident de Max. Le roux l'a déduit à force de regarder son bras métallique et en parlant avec d'autres personnes ayant rencontrées leur âme soeur. Bien sur, Gali a été le meilleur témoin, étant donné la douleur qu'il a ressenti quand Ajay s'est fait tirer dessus.
Le parfumeur n'ose pas imaginer un instant qu'on puisse faire du mal à Max. Il n'a pas le droit de s'inquiéter comme une ménagère craint pour son mari, mais il le fait tout de même. Il se dit qu'il a sans doute assez souffert, même s'il ne semble jamais se plaindre. Sasha lui, n'est pas si résistant à la douleur. Il es téméraire, mais contrairement à ce qu'on pense, il a souvent envie de pleurer et de se lamenter sur son sort. Il ne le fait, parce qu'il est un homme et qu'il ne veut pas perdre le peu de crédibilité qu'il a. Mais il se fait du soucis pour ses amis. Il a mal choisi son entourage, en se rapprochant d'un gang. Le danger est partout et ils y sont liés. Mais, c'est leur vie. Tout comme lui a accepté l'offre d'Anneke et joue la marionnette d'un homme plus riche qu'il ne le sera jamais. Sasha n'a jamais parlé de tout ça à Max, par soucis de ne pas le faire culpabiliser. Il préfère le laisser croire qu'il n'a jamais vu grand chose. Après tout, le blond lui apporte les couleurs maintenant et grâce à lui, il a pu retrouver cette sensation d'avant. De pouvoir vivre de manière plus autonome, sans avoir à penser qu'il est trop handicapé.
Perdu dans ses pensées, il esquive à peine le lampadaire qu'il a tout de même pu discerner et revient à la raison. Ses mains fouillent dans ses poches à la recherche d'un objet auquel se raccrocher. Pour occuper ses doigts tendus et parce qu'il commence à ressentir une certaine gêne. Il ne sait pas s'il aurait du accepter la proposition de Cliff. Après tout, parfois les gens se forcent, proposent des choses dans l'attente d'un refus. Et lui, vient de l'en empêcher en laissant le premier degré gagner. Il n'y a pas de place pour ce genre de choses chez Sasha, tout est très brut et direct. Même ses reproches, si elles sont teintées d'ironie, ont une part de vérité qu'il ne cache pas. Le roux soupire. Il a la langue bien pendue d'habitude, mais cette fois, ses mots pèsent lourd dans sa poitrine. Il y a tellement de choses qu'il voudrait dire. Mais certaines ne seront pas bien interprétée. Il veut bien sur dire à Cliff combien sa présence manquait au bar, combien il est désolé de ce qu'il s'est passé la dernière. A quel point il compte pour lui en temps que personne. Mais en même temps, Sasha lui en veut d'être aussi dur envers les autres et envers lui même. Sasha aime aider les autres, c'est sa manière de s'aider lui même. Ce n'est pas quelque chose qu'il peut faire pour lui. Et pourtant, l'autre l'a si souvent aidé, sans même le savoir, en étant une raison suffisante pour lui de continuer à vivre. Ces petites lumières qui illuminent sa vie morne et qui donnent à son monde, un relief tellement plus profond que ce que Néodam a à offrir. Comment parler quand les mots ne veulent rien dire. Je fais mon deuil de Paul. Je pense pas qu'il va revenir. Ce n'est pas totalement vrai, mais Cliff ne viendra pas lui sortir ce que tout le monde répète depuis des mois. Eux et leur espoir de merde. Sasha doit avancer, il est probable que Paul soit vraiment mort. Et c'est comme ça. Je travaille dur en ce moment. Mon boss dit que je travaille trop et il a sans doute raison. Heureusement Max vient m'embêter au travail. Ils sont tous deux des bêtes acharnées, qui s'abrutissent dans le travail. Dans un quotidien bien rodé, pour échapper à toutes ces pensées extérieures. Toi aussi, on dirait que tu travailles dur. Tu as vraiment l'air préoccupé.
C'est comme marcher sur des charbons ardents. Si on s'y prend mal, on finit par se brûler. Sasha n'aime pas les flammes, pas celles dans les mots de Cliff, dans ses regards qu'il capte. Les braises qui colorent ses pupilles.
Il voit les regards, qui le transpercent. Mais il n'apprécie que celui de Max, un glacier.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
il a longtemps été seul, cliff. il a longtemps été dans les bras de maman, ou alors dans ses jupes, ou alors dans le parc à côté à jouer en compagnie de curtis mais jamais avec d'autres enfants. ce n'était pas un besoin qu'il ressentait, d'une certaine manière. encore moins un vide dans ses veines. il était heureux, cliff, en compagnie de curtis, innocent des horreurs qu'ils partageaient, et avec sa maman un peu plus fragile que les autres mais qui prenait quand même beaucoup de son peu de force pour le serrer dans ses bras et qui déposait des baisers sur son front, qui lui disait qu'il l'aimait en le regardant si profondément dans les yeux que cliff, il lui était impossible de se sentir autrement qu'aimer. il n'a pas remarqué. il n'a pas vu, tout petit, que son château était en réalité une forteresse et qu'il n'était pas en liberté mais plutôt enfermé. il n'a pas remarqué que le chevalier était un dragon et que la princesse était une sorcière. le départ de curtis, son enfermement, a été la première chute, la première chose qui lui a fait remarqué à quel point son monde n'était pas merveilleux. maman est tombée aussi, comme lui, et si les baisers étaient toujours posés sur son front, les mots doux étaient moins présents et il était seul dans le parc, finalement. c'est là qu'il a remarqué ; il n'en avait pas, d'amis. il n'a jamais été doué pour ça, cliff. il n'a jamais parlé aux autres enfants, du moins jamais de lui-même, et il a jamais réellement désiré à les avoir comme ami. les sports, certes, lui apportaient un minimum d'entourage, mais il ne les voulait pas en dehors des cours, en dehors des pratiques, des matchs. et même s'il voulait, il ne trouvait pas les mots. l'étrange les observait avec un besoin de leur parler mais les mots n'étaient pas là. il les enviait, ceux qui trouvaient les mots, ceux qui disaient beaucoup avec rien et qui captaient l'attention si facilement comme si la moindre conversation était simple. il les dévisageait avec l'envie d'être comme eux sans our autant y arriver, car lorsqu'il ouvrait la bouche, une autre personne parlait en même temps, et personne ne l'écoutait. car ses histoires, si elles captaient l'attention, faisaient monter l'angoisse en lui et il voulait donner tous les mots trop rapidement car il l'avait enfin, son moment, mais au final il se perdait au travers des mots et il refusait de s'arrêter et continuait encore, au point de tomber et de ne plus pouvoir se relever, au point de finir son histoire trop tôt et finalement, de choisir de ne plus reprendre la parole de la soirée. c'est toujours comme ça, même aujourd'hui. il ne sait pas quoi dire, ni comment, ni de quel manière. il ne sait pas. l'alcool aide, lorsqu'il sort, mais rarement. jad est dans sa vie depuis si longtemps - et pourtant - qu'il parle sans penser à ses paroles et tout va bien. mais les autres. la société en elle-même pose une pression sociale sur ses épaules qui le fait facilement tomber.
il la sent sur ses épaules, tandis qu'il marche avec sasha vers son appartement minable. il supporte le silence en marchant. il aime le silence, surtout lorsque jad ose enfin lui en offrir un après un long monologue de vingt minutes. mais avec ceux qu'il ne connait pas, ceux qu'il apprécie et qu'il ne sait pas quoi faire pour les garder dans sa vie, ceux qu'il pense l'abandonneront peut-être un jour, mais chose qu'il ne dira pas par orgueil car il ne dépend de personne. avec ceux là, il ne supporte pas les silences. il a ce besoin de les combler. de prouver. et pourtant, il ne doit rien à personne. mais cliff, malgré lui, veut prouver aux gens ce qu'il vaut. il en a de besoin, même avec des mots à vive voix, ceux qu'il ne sait pas manier habilement.
peut-être est-il puérile d'exiger à sasha de trouver la conversation. de lui dire quelque chose, quoique ce soit. peut-être est-il égoiste, également, d'être en colère de son côté de ne pas savoir au sujet de paul. d'être agacé que le roux ne lui ait pas parler de son frère, et de ne pas savoir quoique ce soit à propos de cette histoire. mais cliff pince ses lèvres et le dévisage du coin de l'oeil, et peut-être par retenue mais surtout par orgueil, par caprice de ne pas avoir été informé de la chose, cliff ne questionne pas. sa curiosité reste présente, mais il la ravale malgré lui, simplement pour ne pas apporter d'importance à paul.
les mains sont enfouis dans les poches à la recherche de ses clés lorsque les lippes se tordent en un minime sourire à la mention de max. il contient sa joie de savoir que le roux est toujours avec ledit max, qu'importe si jad est un peu amère face à ça. il sait bien mieux qu'elle que ce n'est qu'un rêve. son pas s'arrête face à la porte d'une immeuble plus ou moins acceptable et il cherche la bonne clé, haussant des épaules. pas vraiment. non. je suis occupé à chercher des préoccupations, oui. parce qu'une tête trop remplie empêche la place de se faire et les questions de se créer. car une tête remplie comme un agenda trop plein l'empêche de se ronger les ongles à penser à ce qui est arrivé à et à dévisager les marches, contre sa taille, qui le démangent beaucoup trop souvent. cliff pousse la porte et laisse le parquet grincé sous ses pas, traverse un couloir commun à l'odeur non identifié pour se rendre à la porte de son appartement. la serrure est un peu vieille, demande beaucoup d'attention pour accepter de s'ouvrir et la porte, quant à elle, exige un coup d'épaule pour céder le passage. le joueur d'exy jette un regard à sasha, presque embarrassé mais surtout, lui interdisant de dire quoique ce soit sur la chose ou encore, l'endroit, avant de pénétrer à l'intérieur. il laisse son sac tombé sur le sol comme ses chaussures, pousse certains vêtements de ses pieds et empile rapidement quelques boites de takeouts pour libérer la table basse. l'endroit est horriblement bordélique et le canapé lit, toujours ouvert en lit, est recouvert de diverses feuilles comme de vêtements certainement sales. l'idée de l'inviter chez lui semble encore plus mauvaise, soudain. cliff soupire, passe une main contre sa nuque et emplit les quelques boites qu'il peut dans un coin qu'il juge être bon pour le recyclage, avant de faire face à sasha. je pensais pas avoir de la visite. le ton est presque accusateur, comme si le roux s'était invité de lui-même. peut-être que cliff ressent la chose de la sorte. il prend pourtant un instant pour calmer son agitation et fermer les yeux, avant de le regarder une nouvelle fois et enfin, lui adresser un sourire maladroit. t'inquiète pas pour moi, ok ? je vais bien. c'est une chose qu'il dit peut-être trop souvent. les mots ont perdus leur sens. ceux qui sont trop souvent dans son entourage. jad lui interdit presque de dire ces mots. il suffit pourtant de voir le minuscule appartement ainsi que le bordel qui s'y trouve pour savoir que cliff ne va pas particulièrement bien. il court d'un côté et de l'autre sans savoir quelle direction prendre. il se crée un chemin par lui-même dans une jungle qui a déjà tenté de le saigner à blanc trop de fois, maintenant. tu veux - hm, un truc à boire ? j'ai du café ou - euh, de l'eau. peut-être du jus, je sais plus. il ne propose pas à manger. il n'a rien à manger. peut-être des cookies. ou du riz. son regard coule dans son appartement et, malgré lui, par embarras certainement, cliff tente de ramasser certains objets pour donner un semblant d'ordre à l'endroit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
C'est stupide, parce qu'il se comporte comme un devant un crush qu'on a pas oublié ; dans son cas, il n'a jamais vraiment eu de crush. C'est arrivé, une fois, quand il était encore dans ses études. Il n'avait pas vraiment l'occasion d'être avec les autres, il avait son programme spécial et on le laissait au fond de la classe. Devant ou à l'arrière ça ne change pas grand chose, puisqu'il ne lisait jamais le tableau interactif. Il lui suffisait d'écouter. Sasha se souvient d'avoir été cet élève insupportable qui balance ses camarades bavards, celui qui reste dans les jupes de la maîtresses. Ce n'est pas entièrement sa faute, il n'avait pas le choix, il ne pouvait que tendre l'oreille et essayer de comprendre des choses, les imaginer. Il n'a jamais porté l'école dans son coeur, parce qu'il ne voyait littéralement pas où tout cela allait le mener. Sans compter sur ceux qui s'amusaient à le chahuter à la récréation, contre qui il était totalement démuni. Mais Sasha ne criait et ne pleurait pas, sans dans sa chambre oui, jamais devant les autres. C'était vital, une réflexe, pour ne pas se faire buter. Il a rapidement préféré rester dans la classe toute la journée à s'ennuyer.  Et la seule personne avec qui il avait un contact était celui qui était toujours puni, qui partageait son coin. La fantasme des professeurs, de mettre un perturbateur avec un gamin sage. Il aurait vraiment aimé voir la tête de la CPE quand il a roulé une pelle au fameux perturbateur au lieu de le calmer - même si sur le moment, il a véritablement cessé de raconter sa vie, ses weeknds et ses vacances formidables dans le monde où les choses sont colorées. C'est sa première punition, il a supplié qu'on mente sur l'origine du problème.
Peut-être qu'il avait vraiment peur de la réaction de ses parents. Sasha est comme ça avec les autres, comme il l'est avec Cliff et la majorité de l'humanité, renfermé dans sa coquille. Pas par peur, mais simplement parce qu'il aime être réservé et ne pas trop en dire. Il sait parler pour deux, quand il a des sujets à aborder. Pas sur la pluie, ni le beau temps, qui l'emmerdent profondément, et sa vie personnelle qui ne regarde que sa personne. Un peu timide, pataud et incapable de savoir si ce qu'il dit fait vraiment sens. Il doit répéter mentalement comme pour donner la réplique.  Parfois, le roux à l'impression que c'est les quelques années - bien que nombreuses quand on y réfléchit - qui le séparent de son camarade qui rendent  les choses plus délicates. Il regarde Cliff d'une manière différente, comme quelqu'un qui a trop vécu pour son âge mais qui, en même temps, ne sait pas non plus grand chose. Sasha n'a pas énormément d'expérience, pour être honnête. Mais sa vie se pose, doucement, elle s'organise et elle n'est plus celle qu'il avait à cet âge là. Sasha travaille, il a son job stable qui lui prend beaucoup d'énergie et de temps, il a Max. Il a Max, il faut se le répéter pour s'en rendre véritablement compte et l'accepter, parce que Sasha peut facilement oublier qu'il est sensé être en couple. Il a Kitty, qui est pour lui comme un enfant. De toute façon, il n'a pas l'intention d'avoir autre chose qu'un animal de compagnie - et encore, il ne le dit pas à Max, mais il est mal à l'aise parfois. Renifle sur le passage de la boule de poil, une sorte d’allergie peut-être. Il n'a pas besoin de faire semblant, de combler chaque trou dans sa vie pour s'occuper.
C'est passé. Il s'est ennuyé, s'est senti mal et vraiment très mal quand Paul est parti mais. Sasha va de l'avant. Sans doute trop facilement. Il ne sait pas ce que ça fait, de vivre des choses terribles, lui et sa petite vie rangée. Il n'a pas cette empathie, il n'arrive pas à imaginer. Pour lui, la prison, elle est tout autour de lui, c'est un monde qui commence tout juste à avoir des couleurs mais qui est et restera toute sa vie extrêmement flou.
De l'appartement de Cliff, Sasha n'a jamais connu que l'odeur, peu flatteuse. Celle du renfermé, de la transpiration, des chaussures et de la nourriture réchauffée. Cela ressemble à la puanteur de Paul, mais en largement plus propre. De toute façon, Sasha ne peut pas vraiment juger, il s'imagine les détails et Sweetie s'en moque dans son oreille quand elle l'avertit d'un obstacle sous la forme d'un pantalon. Ce n'est pas l'endroit de quelqu'un qui va bien. Mais Sasha n'a pas à lui faire la morale. Il ne voudrait pas devenir une espèce de figure d'autorité pour Cliff, ou se lancer sur ce terrain. Il préfère hocher la tête et se frayer un chemin jusqu'au canapé lit, s’asseoir et manquer de tomber à la renverse quand il constate qu'il n'y a pas de dossier, puisque le lit est toujours enclenché.   J'ai l'habitude ne t'en fais pas. Mon frère est pire que toi, je reviens de loin. Peut-être qu'il voulait détendre l'atmosphère, mais en évoquant le sujet de Paul, il ne fait que renforcer le sentiment d'avoir des affaires toujours en cours avec Cliff. Qui ne sont pas résolues. Des discussions, qui n'ont toujours pas eu lieu. Par politesse, Sasha accepte la chose dont il est certain de la date de péremption. Je vais prendre de l'eau merci. Ce n'est pas l'attitude de quelqu'un qui va bien et Sasha ne peut pas s'empêcher de s'en mêler au moins d'effleurer le problème. Je suis content que ça aille mieux pour toi, tu nous avais manqué. Les mains sont croisées sur ses genoux, peu à l'aise. Sasha ose à peine bouger de peur de faire tomber quelque chose ou rencontrer un objet non identifié.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
ils ont toujours eu une amitié étrange, avec sasha. étrange, mais sur une certaine harmonie. l'un comme l'autre discret sur leur vie personnel, à se moquer brièvement de leur problème - l'ouie pour cliff, et la vue pour sasha - et critiquer les autres de manière pincée sans réellement se sentir coupable. cliff ne peut, en cherchant, pas se souvenir d'une quelconque conversation profonde en compagnie du roux, ou même d'une tentative. et c'est peut-être pour cela qu'il est aussi confortable avec lui, au final. si paul l'a souvent poussé à parler ou à vouloir l'aider, sasha s'est toujours contenté d'être présent, de se moquer de son frère ou encore, de simplement se moquer des autres. du moins, jusqu'à la dernière fois. cliff lui en veut, pour cela. il lui en veut pour avoir instaurer ce milieu de paix, de calme dans lequel il ne ressentait aucune angoisse avant de, brusquement, sans demander permission, poser une question, puis deux, puis trois, puis s'inquièter surtout, et tout cela à la fois alors que, de l'autre côté de la vitre, cliff ne pouvait rien faire d'autres qu'encaisser ses questions. il lui en veut, pour avoir briser l'équilibre de leur relation. pour avoir mis fin au pacte qu'ils avaient mis en place. dans sasha n'était certainement pas au courant du pacte. cliff l'avait peut-être créé uniquement dans son esprit, pour avoir un certain confort. parce que au final, les choses n'ont pas de règle. les amitiés ne fonctionnent pas selon des consignes bien établies. et il devrait être heureux, dans un sens, que sasha soit inquiet à voir des marques étranges sur son visage. qu'importe s'il ne voulait pas de question sur la chose. qu'importe s'il ne voulait pas en parler.
la voix de sasha le fait sursauter, parvenant à sa bonne oreille, et cliff tourne les yeux vers lui pour le trouver sur son lit. cliff cligne des yeux, une seconde. sasha est la première personne, outre que lui, à se poser sur son lit. et cliff, mine de rien, possède une certaine relation avec l'objet. il reste, au final, son lieu personnel. son sanctuaire, là où il dort puis regarde ses animes et passe des heures à se perdre sur son téléphone, lorsqu'il en a l'occasion. il n'a jamais été à l'aise dans les chambres des autres, ou encore avec d'autres personnes dans la sienne, de chambre. encore plus dans son lit. il ne possède pas, après tout, de bonnes expériences avec son lit et les autres individus. s'il a essayé de fermer les yeux plusieurs fois - dont pendant sa relation avec azalea - les démons restent présents et le corps, malgré lui, ne peut que se tendre pendant un instant, tandis que le souffle se coupe brusquement.
il lui faut fermé les yeux et se concentrer pour se rappeler des mots de sasha. et forcément, la chose n'aide pas, car le roux parle de son frère. et cliff n'a jamais aimé paul. parce que paul a toujours été trop présent, trop tout, trop investi dans sa vie alors qu'ils n'étaient même pas amis et cliff s'est souvent retenu de lui hurler au visage mais s'est plutôt contenté de longer les murs, au final, lorsqu'il le croisait. parce que paul, il a des airs avec curtis que cliff voit malgré lui, sur ses traits, et surtout, car il semble voir dans ses yeux quelque chose que cliff ne dit pas et il le déteste, pour ça. si sasha est aveugle, paul voit beaucoup trop. c'est une chose que cliff a conclu, avec le temps.
mais sasha voit, maintenant, selon ce qu'il a pu assimulé. alors peut-être que paul voit un peu moins bien.
cliff préfère ne rien dire et hocher de la tête, avant de lui servir de l'eau. il observe discrètement le verre pour en vérifier la propreté avant de le remplir d'eau froide et s'en sert un également. chose faite, le joueur d'exy rejoint sasha sur le lit et lui tend, avant de s'éloigner de plusieurs pas pour s'asseoir sur la chaise d'ordinateur - très dure - posée près du bureau dont il ne sert pas. nous ? t'as parlé d'moi avec d'autres personnes ? le simple fait d'y penser le fait froncer des sourcils. cliff essaie d'oublier cette histoire de prison, mais il doute que les autres feront pareillement. les gens aiment les ragots, les potins. ils sautent sur toutes les occasions pour savoir tout sur n'importe quoi, et font souvent preuve d'une fausse gentilesse ou d'une fausse tristesse uniquement pour savoir ce qui se passe. il suffit d'un accident, après tout, pour que diverses personnes du passé ou inconnus montrent leur concernement et cherchent les détails de l'affaire. alors cliff n'apprécie pas l'idée que sasha ait parlé avec d'autres personnes de lui. il n'aime pas non plus être un sujet de conversation. qui sait quelle hypothèse a été fait à son sujet, au travers des longs mensonges.
il sent la colère monter, cliff, et se déteste être dans un pareil état. il déteste se sentir si à vif alors que au final, sasha n'a pas vraiment fait quelque chose de mal. sasha s'est contenté d'être un bon ami. chose que cliff ne sait pas vraiment être, peut-être. ton verre - je l'ai mis à ta gauche, sur la table basse tentative maladroite pour changer de sujet, bien qu'il ne s'agit pas d'un sujet. le ton est plus doux, comme au pardon, mais le mot est absent. et cliff rumine, d'être ainsi. à quoi bon inviter sasha chez lui si c'est pour être insupportable et ne pas être capable d'être dans la même pièce que lui ? et ce corps, idiot, qui reste tendu car le roux est sur son lit. il pourrait lui demander à propos de paul, car la curiosité est présente, mais cliff ne le fait pas. il a peur de mal aborder le sujet et d'agraver les choses. il est curieux de savoir si paul est vivant ou pas, qu'importe s'il n'est pas proche de l'homme. au final, il n'est pas mieux que les autres.il préfère choisir un autre sujet. tu vois, maintenant ? qui n'est pas vraiment plus délicat.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
Sasha n'est pas un garçon compliqué, il est complexe, il est difficile  cerner parce qu'il ne laisse entrevoir qu'une infime partie de ce qu'il pense, mais il se satisfait des choses simples. Adepte du smalltalk, il respecte trop les gens pour leur demander des discours quand il s'agit seulement de beau temps et de pluie et respecte leur volonté de discrétion. En général, il est plutôt à l'aise, ce sont des habitudes que l'on adopte dans les métiers de bureaux. Les gens se racontent leurs week-end, passionnants ou non, et il faut bien une oreille qui écoute. On ne demande pas de retenir les informations, parfois certains collègues répètent les mêmes informations d'une semaine à l'autre sans que personne ne leur fasse remarquer. Ceux qui écoutent ont toujours l'air aussi captivé, comme la première fois qu'ils ont découvert l'histoire, sans doute en attente d’anecdotes qui leur a échappé à la découverte de cette nouvelle aventure. C'est un feuilleton télévisé, mais qui se déroule sous les yeux et qui est au moins bien joué, car sincère. C'est une activité à laquelle Sasha se donne un minimum de deux fois par semaine pour que ses compagnons se souviennent de son existence et pour entretenir ses relations sociales en berne. Bien sur, en ce moment, ça ne leur échappe pas, ils sont aux aguets et s'agglutinent près du distributeur de boisson pour avoir les nouvelles en premier. Les allées et venues de Max, son sourire constant sur les lèvres. Anneke est le premier à se moquer de lui et lui accorder une petite tape sur l'épaule quand il ne lui met pas la pression pour les délais. Il a au moins arrêté de lui parler de son neveu qui est "comme lui". Attiré par les garçons. Ca fait jaser quand bien même tout le monde s'y est habitué, Joseph ayant fait son coming-out il y a quelques mois déjà.
Tout le monde voyait le petit Sasha comme ce petit fils qu'on aimerait caser mais dont on regrette le célibat, une lueur d'espoir dans l'oeil.
Il hoche la tête quand Cliff lui indique l'emplacement de son verre et s'en empare comme si toute sa vie en dépendait. Il s'occupe comme il peut, ne voulant pas aborder les sujets épineux. Ce n'est pas son rôle, Sasha n'a jamais été ce confident. Au final, même avec son propre frère, ils n'ont pas eu de conversations profondes sur l'un et sur l'autre. Simplement des échanges amicaux. Il y avait toujours du monde à la maison pour ne pas avoir à aborder ce genre de sujet. Sauf que maintenant, PAul est parti et avec lui il a emporté toute cette petite agitation qui lui profitait. Peut-être Cliff a t-il besoin de vivre moins seul et moins renfermé. Mais Sasha est mal placé pour affirmer ce dont son ami a besoin, car il le connaît si peu. « Je fais une généralité car je sais que tout le monde pense la même chose. » Il noie sa mimique dans son verre. Sasha se mord la lèvre inférieure. Il aurait mieux fait de se taire. Le sujet des couleurs tombe lourdement. Il n'avait pas envie d'en parler.
Peut-être parce qu'il en a parlé à tout le monde au travail, mais pas à ses amis, ni à son cluster plus que ça. Parce qu'il a tout gardé pour lui. Comme il est resté vague sur la mort de Paul. « C'est... plus ou moins. Je ne vois pas vraiment, pas tout le temps. Mais... par exemple je vois toujours le bleu. Je pense que c'est ma couleur favorite. » Il trouvait ça bête comme expression. Avoir une couleur favorite a près de trente-cinq ans ce n'est pas drôle ? La chose ne l'a jamais concerné avant, il n'imaginait pas qu'on puisse en préférer une. C'est comme-ci on lui demandait si il préférait le noir, le blanc, ou le gris. Mais le bleu, c'est la couleur des yeux de Max. Et Max est un beau garçon. Et Sasha a la langue bien trop pendue. « J'ai rencontré un garçon. A nouveau, l'intérieur de sa joue prend pour empêcher le sourire béat et niais qui le guette. « Tu dois le connaître, c'est Max. » Cliff doit sans doute déjà savoir tout ça, mais Sasha apprécie de le dire lui même. D'avoir l'honneur de lui dire avec ses propres mots, quand bien même il ne peut pas le faire dans le blanc de ses yeux. Tout le monde connaît Max et pourtant, Sasha peut admirer qu'ils n'ont aucune idée de qui il est. Chaque découverte, chaque petite information sur lui qu'il découvre à travers leur relation le gonfle de fierté. Il est privilégie, il sait des secrets sur lui sans doute, même si Max ne doit pas accorder trop d'importances à ces sujets comme à sa virginité. Sasha brûle d'envie. Il a l'impression d'être à la vieille de sa propre première fois, avec la même pression sur ses épaules de vouloir bien faire. Sauf que cette fois, il sait ce qu'il doit faire et qu'il ne se trouve pas dans l'inconnu, à attendre dans le noir que la chose vienne.
Et puis, il verra les choses.
Il se demande si par la même occasion, Cliff va faire le lien entre le bras mécanique du Shark et sa propre vue. Sans doute pas, car après tout, ils n'ont pas du se connaître à l'époque ou Sasha n'était "que" atrocement myope.  
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(clisha#1) make peace with you broken pieces  Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
(clisha#1) make peace with you broken pieces
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: