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 when life shuts a door, open it again. It's a door, that's how they work. ((paeva2))

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Revenir dans cet endroit remplit de souvenirs est encore plus douloureux que toutes les épreuves qu'il lui a fallu traverser en un court laps de temps. Chaque pierre de l'église lui rappelle la présence de la sorcière entre ses murs, l'odeur âcre de ses potions et ses tisanes. Eva passe ses journées à les effleurer et essayer de retracer le fil de ses souvenirs. Elle se souvient de leurs repas au coin du feu, de rires discrets. Ils ne se parlaient pas toujours, parfois se contentaient de s'observer et pourtant, aux yeux de la blonde c'était largement suffisant. C'était assez de conversation pour une soirée. C'était assez de vie pour faire battre son coeur un peu plus fort, un peu plus vite, plus sincère. En l'espace d'un an, elle est devenue une femme différente. Plus calme et apaisée, loin du CPIM et de ses sombres activités. Elle a apprit la patience. Tout n'est que souvenir maintenant. Comme les mains calleuses de Romir sur ses épaules, son sourire quand il était encore là. Ces moments ternis par la vision d'un homme fou, malpropre aux relents d'alcool. Il avait beau être mort bien avant que Max ne lui tire dessus, la peine reste la même et la douleur est constante. Eva sait qu'elle y est condamnée, ainsi l'a voulu le destin. Elle est véritablement seule maintenant, plus aucun écho dans son âme, son coeur bat seul et tous les gens autour d'elles semblent avancer dans un autre plan de l'existence. La blonde n'a plus envie de pleurer, mais son sourire s'est effacé de ses lèvres et la vie n'a plus le même goût. Elle ne sait pas où se mettre, entre Max qui a pu se reposer contre l'épaule de Sasha et Ajay et Gali qui ont survécu à leurs blessures. Elle est la seule à ne pas pouvoir retourner chez elle ce soir, celle qui n'en aura plus jamais. Rien ne sera plus pareil et qu'importe si elle ne l'aimait pas. Elle pensait innocemment qu'il ne partira si tôt.

Alors, Sin est comme un fauve en cage. Elle tourne en rond en attendant de pouvoir retourner sur Néphède et retrouver le confort de la ferme. Le temps que ses blessures se referment et qu'elle puisse se préparer à la prochaine bataille. Elle a l'envie pressante de fumer et n'a pas hésité à voler le paquet de cigarettes d'Ajay qui n'est pas rentré depuis trois jours. Même si elle le trouve stupide d'être parti dans son état, elle le comprend. Il est aussi borné que Romir. Elle ne l'aurait pas fait changer d'avis, alors qu'ils se connaissent à peine. Il y a quelques années, elle se serai enfui depuis longtemps. Elle n'aurait pas attendu aussi longtemps, lorgnant l'orée de la forêt dans l'espoir qu'il rentre. Elle a croisé Paul en coup de vent la larme à l'oeil qui avait lu la lettre qu'il a laissé à son âme soeur et a songé un moment d'aller à la rencontre du fameux Galileo. Elle aurait aimé partager avec lui des anecdotes sur les deux frères, savoir si l'Artemiev qu'il connaît est comme celui qui l'a aidée à grandir et lui a offert une nouvelle vie sans rien attendre en retour. Elle en est incapable. Evangelyne a beaucoup à faire, elle n'a pas encore dit aux autres qu'elle se souvenait de son nom, de son enfance. De tout ce que son esprit avait occulté depuis l'accident. Elle s'est imaginé ne rien dire pendant un instant et garder pour elle la chose, rester Sin. Mais en se séparant de ce nom, elle laisse enfin partir les fantômes, celui de Romir et tous ceux du CPIM.
La blonde est perdue dans ses pensées  et assise sur la table quand Paul surgit. Il revient de dehors et la scène a quelque chose de terriblement régulier, qui la prend au coeur. Elle sourit alors, faiblement. « Hi. » Elle a sorti une paire de ciseaux d'un tiroir et joue avec le métal. Elle a rendu la pointe plus coupante qu'elle ne l'était à l'origine et a songé un moment à s'en servir pour tirer une cible. Cela fait plusieurs jours qu'elle ne s'est pas entraînée.  Cela fait aussi plusieurs jours qu'elle s'observe dans le petit miroir cassé de la salle d'eau, torsadant ses mèches de cheveux. Avec une seule idée en tête. « I want to cut my hair. Can you do it ? » Elle souffle. Elle se fiche qu'il ne soit pas coiffeur et qu'il y ait de grande chose qu'il rate autant ses cheveux que la tarte. « Promise I won't be mad this time. » Un rire timide s'échappe de sa gorge alors qu'elle lui tend le ciseaux. La main tremblante. Le moindre geste l'épuise. La douleur l'épuise.
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Paul ne sait pas réellement où se trouve sa place, au travers de toute cette histoire. Il est partout à la fois, alors, sans réellement savoir sur quel pied danser. Les choses sont compliquées. Trop compliquées pour lui et pourtant, il a conscience de chaque élément présent dans cette histoire. Il sait, parfaitement, les raisons qui ont amenés chaque personne dans une pareille situation, qu'importe la stupidité qu'on lui accorde. Si la chose a été un avantage pendant très longtemps dans sa vie, Paul ne sait que en penser, maintenant. Il porte des secrets. Des secrets qui, à l'instant, pourrait être utile sur divers points. Mais l'homme garde les sourires un peu froncés, brièvement, avant qu'un sourire ne traverse ses lèvres malgré la douleur ressentie et il essaie d'être présent pour tous, du moins qu'il peut. Il s'absente, par moment. Paul disparait dans le jardin ou alors, dans l'église pour s'occuper des plantes de Mallory qui sont encore en vie, malgré l'absence de la sorcière. Il exécute cette routine qu'il a vu la brune faire trop souvent, pendant de nombreux mois, et qui lui apporte un certain réconfort. Paul aime être entouré. Il aime avoir des gens, autour de lui, mais il n'apprécie pas être mêlé avec de si fortes émotions. Son coeur est dans les montagnes russes et l'homme désire uniquement que le manège cesse. Peut-être possède-t-il une fragilité trop grande, mais il se sent à vif. La sensibilité de son coeur lui donne envie de pleurer autant qu'elle lui donne envie d'hurler et de leur dire de partir, tous, pour qu'il retrouve le calme de l'endroit. C'est étrange. Après tout, il a toujours été celui a briser le calme de l'endroit, avec sa grosse voix, tandis que Mallory et Sin murmuraient des silences ensemble, parfois loin de lui. Il se souvient encore de tous les regards dont il a eu droit, pour qu'il se taise, sans qu'il ne le fasse réellement. Des excuses plein la gueule mais aucun silence, à chaque fois.
Il comprend un peu, maintenant, ce silence dont Mallory avait de besoin. Peut-être que la sorcière était hypersensible, aussi. Il reste encore de nombreux mystères, à son sujet. Paul n'a jamais rien appris de son passé, sauf des photos retrouvés, et il se demande parfois si Sin en sait quelque chose. La blonde aussi, de son côté, garde de nombreux secrets. Mais il ne leur en veut pas ; il en possède tout autant. Des secrets qui ne devraient pas en être, vu toute cette situation.
C'est une chose à laquelle il pense, à l'occasion. Mais avoir Ajay et Gali ici, ainsi que Max allant et venant, parfois, puis Sin et ce qui est survenu à son âme soeur, Paul ne peut éloigner la pensée de son esprit. Il sait qu'être un corbeau, depuis le début, a un lien avec le CPIM. Il sait, car c'était sa mission. Les trouver ; il ne possède pas particulièrement de remords pour la mort de Malek, à l'époque, essentiellement car l'homme, d'une étrange manière, lui avait donné son accord. Paul ne sait pourquoi, encore aujourd'hui. Il aimerait croire que le vieillard avait vu quelque chose en lui, mais il n'est pas si exceptionnel que cela.
Il n'est que Paul Beaumont.
Il n'est qu'un homme dont les questions ne cessent de tourner dans son esprit, sans qu'il ne parvienne à trouver de réponses, car il n'ose véritablement les chercher, ces réponses. Alors, il sent cette tension dans ses membres, au fur et à mesure que les jours se passent. Une impuissance qu'il s'impose, tandis qu'autour, les gens souffrent et pansent leur plaie, par la même occasion. Si Ajay a disparu depuis plusieurs jours, l'homme n'ose pas réconforter Gali qui, la dernière fois, s'est contenté de pleurer des larmes qui appartiennent à Sasha, dans un sens. Alors, Paul reste à l'écart. Il reste à l'écart et appréhende de revoir son frère de nouveau, en sachant que Max dira quelque chose. Le blond n'est pas revenu depuis plusieurs jours, maintenant. Paul n'est pas retourné sur Néphède, non plus, sauf pour s'occuper des vaches, à l'occasion, et des poules. Il aimerait y être. Il sait que d'autres mondes sont merveilleux, peut-être plus bleus, mais Néphède reste son paradis.
Dans le barn, en compagnie de Sin.
Plutôt que d'être ici, à tourner en rond.
Il fait une énième fois le tour des multiples plantes sur le terrain et dans l'église, et y pénètre, d'ailleurs, dans ses iris, sombres, se posent sur Sin. Il pince ses lèvres, une seconde, sans réellement savoir quoi lui dire. Il lui semble qu'ils n'ont pas parlé énormément, depuis la mort de Romir, et Paul a cette peur, également, qu'elle s'en aille. Il la cherche du regard sans cesse mais se garde de courir derrière elle. Il ne veut pas l'enfermer. hey pretty one Il la regarde une seconde, avant de glisser un doigt dans le pot d'une plante, sur la table, pour s'assurer de l'humidité. Il n'est pas certain, encore, d'avoir tout à fait compris, mais il a vu Mallory faire le geste des milliers de fois et ne peut s'empêcher de faire de même. wha ? Les paroles de Sin le surprennent. Paul fronce des sourcils et tourne ses yeux vers elle pour voir la paire de ciseaux qu'elle lui tend. Un pale sourire se fraie sur ses lèvres, face à sa réplique. are you sure ? i know that hair are important for girl. Il dit la chose sur le ton de la plaisanterie, retirant ses doigts de la terre pour s'emparer de l'objet. Paul l'étudie, une seconde, avant de ramener son regard vers elle. well princess you're asking the right guy. Les lippes se tordent en un sourire doux et réconfortant. Celui que Paul aborde continuellement, bien qu'il manque depuis quelques jours. i cutted hair a few time. on madelaine's barbies and on beata. Il se garde de dire que, pour les barbies, c'était surtout pour mettre sa petite soeur en colère. Et pour Beata, et bien. Peut-être qu'ils étaient un peu saouls, à chaque fois. Il se souvient que la blonde avait toujours cette envie d'avoir une frange, quand elle avait un verre de trop dans le nez.
Les ciseaux dans la main, il tend la seconde pour toucher la crinière de la blonde. Le geste est délicat, presque tremblant ; du bout des doigts, il effleure sa joue furtivement. you can trust me Puis, ses doigts quittent sa peau. Paul rêve de la toucher plus que cela, et de faire d'autres choses également, dont lui dire la vérité. Mais chaque chose en son temps et, pour le moment, elle lui demande de lui couper les cheveux. how short ?
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Elle ne pensait pas apprécier ces petits surnoms. Au départ, ils lui donnaient envie de vomir. Eva n'a jamais aimé qu'on l'appelle autrement que par son prénom et ce même dans l'intimité. A bien y réfléchir, elle n'aime pas qu'on l'appelle tout court. Elle n'a pas l'habitude d'entendre son prénom dans la bouche d'un autre, il lui a toujours semblé étranger. Cela fait sens aujourd'hui ; malheureusement peu de personnes ont eu l'occasion de l’appeler Eva pour l'instant. Elle n'a pas été assez longtemps en relation avec quelqu'un pour s'y faire, elle ne sait même plus si Kian prenait la peine de lui trouver un sobriquet. Elle ne le faisait pas, elle ne faisait pas grand chose pour eux, sauf peut-être ramener des choses et oublier volontairement des affaires. C'était sa manière de se rappeler à lui, jusqu'au jour où elle s'est rendue compte de la portée de ses actes.
Evangelyne est mal à l'aise avec la proximité. Romir n'essayait même pas, elle le faisait taire d'un regard avant qu'il n'ouvre la bouche, elle savait ce qu'il allait dire, de toute façon. Il ne pouvait pas la surprendre, elle s'y attendait. Mais, la première fois que la chose est sortie de la bouche de Paul, elle a frissonné de tout son être, sans rien dire. Elle a longtemps considéré que Paul était juste un de ces mecs mal élevés qui ne méritaient pas qu'on s'attarde sur eux, c'est à force de cohabiter avec lui qu'elle s'y est habituée. Et qu'elle a commencé à être rassuré, à en sourire gentiment. Eva n'a jamais douté de sa sincérité, étrangement. Elle se demande aujourd'hui s'il la trouve jolie comme ça ou si il la trouve vraiment jolie. Si ses mots cachent quelque chose ou si elle se fait juste une idée parce qu'elle se sent seule depuis quelques jours.

Sauf que ça ne fait pas que quelques jours.

Ce qu'elle ressent quand elle est dans ses bras, quand il s'approche d'elle et qui prend soin d'elle, cela fait plusieurs mois que cela dure. Seulement, elle ne s'en était pas rendue compte au départ, mais maintenant la chose lui saute aux yeux.
Son sourire s'efface quand il prononce le prénom de Beata. Eva ne la connaît pas mais son existence l'effraie. Il a cru comprendre qu'elle était son âme soeur, il en parlé plusieurs fois quand il était saoul et qui pleurait.  A propos de Sasha, son frère, mais aussi à propos de cette femme. Eva sait qu'elle n'est pas aussi séduisante que toutes les femmes. Elle n'a pas de formes, elle n'a que la peau sur les os et n'est pas forcément très féminine. La preuve, elle n'attache pas beaucoup d'importance à la longueur de ses cheveux. Tout comme à son apparence. Elle se sent plus en sécurité avec une épée qu'avec du maquillage sur le visage pour cacher ses imperfections. Elle a la seule chance d'avoir une belle peau. « You really think I'm a princess ? » Elle ricane amère. « Where is my knight in shining armor then ? » Elle n'a jamais eu besoin, Eva apprit à être son propre chevalier, elle s'est délivrée toute seule de sa tour. Elle est suffisamment forte pour se débrouiller toute seule. La blonde sonde le regard de Paul à la recherche d'une réaction. Elle aimerait qu'il réagisse, mais une part d'elle craint qu'au final, il ne retourne pas son attirance. Ils ont vécu comme des amis proches pendant si longtemps, elle comprendrait qu'il ne la considère pas comme autre chose qu'une amie très proche. Elle désigne un point légèrement au dessus de ses ses épaules avec le plat de sa main pour ce qui est de la longueur. « That short. » Elle lui fait confiance, même s'il rate sa coiffure. Elle s'en fiche un peu, si c'est vraiment horrible elle se rasera la tête et elle ne sera plus emmerdée par des mèches devant ses yeux.
La blonde se relève pour aller s’asseoir sur un tabouret qui permettra plus d'agilité à Paul. Elle retire aussi son t-shirt pour ne pas avoir des mèches de cheveux partout sur ses vêtements. La fraîcheur de l'église la fait frisonner dans sa petite tenue. Elle a toujours acheté de jolis sous-vêtements pour commencer son absence de poitrine.  Elle se demande ce qu'il pense de ses seins et d'elle en général, elle n'a pas envie qu'il lui réponde quelque chose pour lui faire plaisir. Eva espère sincèrement que pour lui la vue est belle, puisqu'ils sont condamnés à passer le rester de leur vie ensemble au barn. Il lui a dit qu'ils ne partirait pas. « Do you miss that Beata ? »
La question lui échappe. Elle même ne s'y attendait pas franchement. Elle relève la tête vers lui, la moue boudeuse et inquiète. Autre chose dans le regard.
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You really think I'm a princess ? Where is my knight in shining armor then ? Une grimace traverse les lèvres de l'homme ; Paul ne dit rien. Il devine que la réponse qu'il pourrait apporter serait soit complètement conne, offensive ou alors, juste trop fleur bleu. Peut-être qu'il ne sait pas lui-même quoi dire, en fait. Il n'a jamais été doué pour trouver les bonnes réponses ; Paul se contente souvent de faire ce qu'on attend de lui pour plaire aux autres et parce qu'on lui montre le chemin, mais ne sait pas forcément quoi faire, quand on lui donne le choix. Il se sent un peu incompétent, souvent. Trop peut-être, mais il ne fait pas exprès. C'est simplement qu'il est fait ainsi. Un peu trop grand, un peu trop brute, un peu trop impulsif. Mais surtout, pas assez. C'est une chose qui est souvent sous silence mais qu'il a souvent vu, dans les yeux des gens. Il attend encore le moment où il le verra dans ceux de Sinned, mais qu'il sache déjà ce qu'il est trop, et ce qu'il n'est pas assez. Il a quelque chose de trop long dans le pantalon et malgré la taille de ses pectoraux, ils ne sont surement pas assez gros pour plaire à Sinned. Quoique Mallory n'avait pas les plus gros de la terre non plus, bien que Paul ne les a absolument pas regardé à plusieurs reprises. Il préfère ne pas y penser. Il préfère ne pas avoir à se justifier face à sa propre conscience. Et puis, il a bien le droit de regarder. Regarder ne veut pas dire toucher ; il ose croire que son regard n'a rien de déplacé lorsqu'il le pose sur Sinned. Les envies restent présentes mais il essaie d'être adulte, chose difficile pour lui malgré son âge, et d'être présent pour elle sans trop l'être, à la fois. De toute manière, au final, il le sait ; il est le foutu princesse et elle est le chevalier. Mais ça, il ne le dira pas. Paul possède encore son orgueil, malgré tout. Qu'importe tout ce qu'il a traversé avec Sinned et Mallory, une part de lui ne peut s'empêcher d'être sexisme et de se voir comme le sexe dominant. Il est un homme, après tout. Il a été élevé pour croire que madame reste à la maison pour faire le repas et que monsieur va faire le travail. Sauf que Sinned va faire le travail, et que Paul reste à la maison pour faire le repas.
Il préfère ne pas trop y penser. Ça lui évite de croire qu'il a perdu la tête, depuis plusieurs mois. Beaucoup de choses ont changés, et il n'est pas certain de suivre le fil. Il se contente simplement d'être sans trop se poser de questions et peut-être qu'il devrait, en fait, s'en poser, des questions. Sauf que Paul, il n'apprécie pas les questions. Il ne trouve jamais les bonnes réponses.
Il évite alors d'y penser. De répondre à ses propres questions et à ceux de Sinned, par la même occasion. Il la fixe, alors, et se contente simplement d'hausser des épaules. Le geste contraste avec le froncement de ses sourcils et l'inconfort qu'il ressent. Il aimerait, en vérité, être capable de la protéger d'un millier de choses, mais Paul suppose qu'il n'en serait pas capable. Il est plus doué pour blesser que pour protéger. Il en a parfaitement conscience. Ses mains ne sont pas douces; elles sont rugueuses. Il n'a rien de tendre, sauf un coeur qui l'est beaucoup trop.
That short. Il grimace cette fois, quand elle lui indique la longueur. Paul est habitué aux filles qui portent les cheveux longs. En vérité, il ne sait pas quoi faire avec des filles comme Sinned. Il a toujours essayé de s'y tenir à l'écart, parce que les petites femmes comme elle l'intimident et que Sinned est plus que petite. Elle est immense, en même temps. c'est pas trop court ? Elle va ressembler à un garçon. Quoique Mallory ne ressemblait pas à un garçon. Enfin. Les lesbiennes ont souvent les cheveux courts, non ? as you want dude qu'il finit par dire, en s'approchant d'elle avant de figer, une seconde, quand elle retire son t-shirt. Le regard se perd contre la fine tenue qu'elle porte et Paul avale de travers. sin. you know i'm only a man right ? Il rigole et secoue la tête, essaie de se changer les idées et surtout de ne pas penser à elle dans une pareille tenue, et il y parvient, avec la question qu'elle lui pose. La brute reste interdite, un moment. Beata ? qu'il marmonne, inconfortable. Il gratte sa joue, une grimace sur les traits, sans savoir quoi dire. of course yea. i mean. that's my gurl, right ? C'est ce qu'il a toujours dit, à son sujet. Bien que les mots peuvent dire autre chose, une chose différente de ce que les gens pensent en général. i love her. you would too. i mean, she's a queen, man. but i'm no king. Il a compris, au fil des années, qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre. C'est une chose que Paul a accepté un peu à regret, après avoir passé tant de temps à révasser de l'âme soeur. Mais encore, peut-être est-ce une bonne chose. Il l'aurait peut-être pas connu Sinned. Sauf qu'elle est lesbienne, forcément. she prefers princess warrior like ya. Qu'il finit par dire, sur un ton de plaisanterie, en essayant de ne pas penser aux deux filles ensembles, nues, dans un lit.
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Ce n'est pas qu'elle est jalouse. Eva n'est pas du genre à envier tout ce que les autres ont, ou vouloir absolument ressembler à une fille plus belle qu'elle, porter ses vêtements, ses bijoux, avoir ses seins. Elle s'est souvent fait la réflexion que son corps n'était pas aussi désirable qu'elle le vendait, avec ses manières douces et félines, mais elle l'a plus souvent pensé avec amertume qu'avec envie. Un simple constant, auquel elle n'aurait rien pu changer. Si ça avait été le cas, si elle avait été ce genre de personne cherchant toujours la perfection, elle aurait passé la moitié de sa vie à se lamenter sur des futilités. Mais ce n'est pas son genre, Sin préfère l'action et tracer sa route plutôt que toujours regarder autour d'elle ce qui se fait ou ne se fait pas. Dans un sens, c'est ce qui lui permit de garder la tête haute toutes ses années, elle ne s'est préoccupée que d'elle même, sans essayer d'atteindre un idéal inaccessible. Elle aurait pu convoiter une âme soeur plus respectueuse de son choix que Romir, mais elle ne l'a pas fait. Autrement, la blonde aurait sans doute été malheureuse, si elle avait à tout prix cherché à avoir ce que tout le monde a ; si elle avait cherché à avoir une vie plus simple et s'était insurgée dès que quelqu'un commençait à se plaindre.
Non. Elle n'est pas comme ça.  En fait, l'idée que Beata puisse être une concurrente l'effraie plus qu'autre chose.
Elle se mord la lèvre inférieure aux paroles de Paul. Rassurée à l'idée qu'au moins, elle lui fasse toujours de l'effet malgré les deux kilos qu'elle a perdu depuis la mort de Romir. Elle n'a jamais été aussi maigre, et en piteux état, avec son teint plus gris que si elle avait fumé tout le ciel de Néphède. Peut-être que c'est juste l'air de la ville qui a tatoué l'expression sur son visage. Elle a remarqué cependant qu'elle commençait à manger de plus grosses quantités, doucement mais surement. Et si elle ne le faisait pas, elle y pensait. Se resservir, ou l'envie d'une crème glacée dans la journée. Avoir des envies la rassure et lui prouve qu'elle n'est pas en train de mourir à petit feu, flétrir comme une des roses fanées du jardin de Mallory. Peut-être que les cheveux courts risquent de lui donner un visage plus agressif. Il réussi à la faire douter de son choix pendant une seconde mais elle secoue la tête avec vigueur. « I just want to break the habits. They will grow long again don't worry. » Le dos droit, elle se laisse faire sous les mains expertes de Paul. Attentive à ce qu'il a à lui raconter à propre de Beata. Jusqu'au dernier moment, elle s'imagine que Paul a réellement de sentiments pour elle et qu'elle ne devrait pas s'interposer dans leur relation. Ils se connaissent depuis plus longtemps et elle est sans doute plus stable. Elle n'est pas liée à deux organisations dangereuses qui essayent, au passage, de s’entre-tuer. Mais la chute la surprend. Elle ne s'y attendait pas. Elle s'attendait à beaucoup de choses mais pas à ce qu'elle ne partage pas son attirance avec Paul. Sin ne peut pas s'empêcher d'éclater de rire, cependant, elle se force à étouffer sa voix et ne pas se plier en deux, mais elle ne peut pas s'empêcher de trembler. C'est la manière dont il dit les choses. « I already like her. Maybe I should meet her. La blonde se détend. Il y a de grandes chances qu'elle s'entende bien avec l'amie du brun. La bonde aimerait bien e apprendre plus sur la jeunesse de Paul, sur qui il était avant d’atterrir dans leur trou à rat. Elle n'a jamais réellement ressenti d’intérêt à en apprendre plus sur les autres, sauf pour son travail. Ce qu'elle désire apprendre sur Paul ne lui servira pas pour lui planter un coup de surin dans le dos. Elle aimerait l’appréhender d'une autre manière, d'un autre point de vue que celui que ses yeux lui offrent. Ses yeux ne sont pas doués pour remarquer les petites choses. This is not funny sorry, it's just... Il a l'air tellement mal à l'aise, comme-ci les mots lui faisaient mal rien que de les dire. It's the way you say that. Elle se demande si Paul sait vraiment, pour elle. S'il fait des raccourcis pour sa soulmate. Difficile de savoir avec lui ; elle a beaucoup de choses à lui apprendre. Elle rigole toujours de la tête qu'il a fait face à Gali et Ajay.
Sin admet qu'elle a été surprise aussi. Ce n'est pas qu'elle approuve mais tant qu'ils sont heureux, alors il n'y a pas vraiment de problèmes. Paul n'a pas totalement terminé mais elle se retourne tout de même pour lui faire face, les yeux en larmes et incapable de cacher son sourire moqueur. I mean, it's a cute way to say lesbian. Consciente qu'elle ne lui facile pas la tâche comme ça, elle lui tourne à nouveau le dos. Sorry, I let you work. Paul est terriblement innocent. A sa manière. Elle a autant envie de lever les yeux au ciel et continuer de se moquer que de lui apprendre toutes les nuances qui existent. I'm not lesbian Paul. I like both princess and cowboys. Le mot sort tout seul sans qu'elle ne se rende compte de la double interprétation que Paul pourrait faire.
Elle ne le sous-estime pas. Et elle craint soudain qu'il n'ait comprit de qui elle parlait. Quand elle s'en rend compte, il est trop tard et ses yeux sont légèrement roses et elle cesse immédiatement de rire. Le silence est assourdissant.
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Le rire s'élève et Paul ne sait pas, pendant une seconde, s'il doit en être insulté ou flatté. I already like her. Maybe I should meet her. Ça lui fait un truc, les paroles. Parce que, dans sa tête, Paul imagine. Il imagine Beata et Sin dans la même pièce - il les a déjà imaginé dans le même lit TROP souvent - et ça lui fait un truc. Parce qu'elles sont belles, parce qu'elles sont parfaites, chacune à leur manière, et forcément, il les imagine tomber amoureuse - et faire des trucs dans un lit, encore - et ça le retourne à l'envers. Y'a un semblant de jalousie dans ses veines et d'amerturne et de laisser à l'abandon qui le prend par les tripes et il se sent con, de ressentir ça, parce que oui il a de gros pectoraux mais pas assez pour combler l'une ou l'autre et si Paul est con, il a capté depuis longtemps qu'on peut pas contrôler qui on aime et pourquoi on les aime. Il sait qu'il peut pas contrôler l'amour qu'il ressent encore pour Beata, même s'il a changé depuis les années, ni celui qu'il peut avoir pour Sin, malgré l'absence de suite à leur histoire. Ça l'empêche pas de ressentir le plus con des sentiments à savoir qu'elles pourraient être bien, ensemble. Et c'est un truc qu'il devrait leur souhaiter. D'être heureuses. Sauf que Paul, il le fait pas. Il veut pas de ça. Ça lui fout les tripes à l'enfer, ça le rend jaloux, ça le rend en colère, même un peu. Les sourcils se froncent et il reste sans mouvements, une seconde, et peut-être que Sin voit à quel point il est perdu pendant une seconde, car l'écho de joie se tait. This is not funny sorry, it's just... It's the way you say that. Un grognement quitte sa gorge et Paul hausse des épaules, un froncement encore sur la gueule, avant de se remettre à la crinière. Il a besoin de faire quelque chose d'acceptable. Au moins, de passable. Il sait que Sin n'est pas attachée trop à l'apparence, comme toutes les lesbiennes, mais elle reste une fille donc il s'imagine qu'elle aime également être belle et se sentir belle. C'est un truc de filles ; même si elles disent le contraire, elles désirent toujours être belles. Beata a souvent essayé de lui faire comprendre que les filles préfèrent les compliments sur leur caractère plutôt que sur leur intelligence sauf que Paul, il trouve les sourires beaucoup plus vraies quand il leur dit qu'elles sont belles que lorsqu'il leur dit qu'elles sont fortes, ou intelligentes, ou encore marrantes. Elles ont du mal à le croire, à chaque fois. Y'a que Beata qui aimait vraiment ça, parce qu'elle essayait un peu de le dresser à sa manière, mais bon, elle disait jamais non à un joli compliment quand elle portait des vêtements bien serrés ou qu'elle se maquillait pour une soirée. Les filles disent un truc mais y'a souvent le contraire derrière leur mot. Paul est pas un expert, mais il a compris avec le temps que y'a des pièges partout. Comme un champ de mine.
Les mines de Sin, c'est des coups de poing à la gueule. Le nez de Pail s'en vient. Mais bon, ça lui dérange pas forcément. Il a toujours trouvé ça canon, une fille avec de la force, dans les bras. Ça fait amazone et tout le monde sait que les amazones, elles sont canons.
sin Il soupire, exaspéré, à retirer vivement les ciseaux quand elle se retourne. Sauf qu'elle est belle, forcément, même avec les cheveux qui ne ressemblent à rien, et surtout avec les yeux qui brillent. Ça fait plaisir à voir, après les derniers jours. I mean, it's a cute way to say lesbian. Il geint d'embarras, parce qu'il est un homme, il est masculin, et certainement pas cute. C'est la pire insulte pour un homme d'être appeler cute, surtout par la fille qui donne envie. La friendzone, encore pire endroit que la terre. Sorry, I let you work. Il rit un peu, Paul. really ? dunno why but i don't trust ya Il a beau être dérangé, un sourire reste contre sa gueule. Parce que c'est elle, surement. Et il continue son oeuvre d'artiste avec attention, la langue un peu sortie, coupant les dernières méches folles quand elle continue. I'm not lesbian Paul. I like both princess and cowboys. La dernière méche est, hm, plus courte que les autres. De biais, un peu. Directement au milieu, au niveau de sa nuque. fuck. jesus christ. don't say think like that when i - Il soupire lourdement et pose les ciseaux sur la table, brusque, pour passer ses deux mains contre son visage, fort. Paul inspire un grand coup et finit par s'asseoir. Sous son poids, la chaise craque un peu. Il a oublié de faire attention. Elles sont fragiles, les chaises. Elles risquent de casser à un moment ou un autre, elles ont toujours été comme ça, mais Mallory les aimait si fort que Paul n'a pas envie de s'en défaire. Sin non plus, d'ailleurs. so you like cocks ? La question est crue et dépourvue d'embarras. Il ne comprend pas. Il a besoin d'explication. i - you know. i - i have one. just sayin' Il est tenté de faire un clin d'oeil et un sourire charmeur, et peut-être qu'il amorce le mouvement pour le faire, mais c'est Sin. Alors, le sourire se transforme en autre chose et il se racle la gorge. a great one. well it's what the gurl said okay Il la regarde une dernière seconde, une seconde de trop. Brusquement, il ne sait pas où est sa place, il ne sait pas forcément quoi dire. Il a déjà trop dit de connerie. Y'a son coeur qui possède un besoin immense que Paul tait depuis quelques semaines, et qui demande, brusquement, plus, à savoir qu'il pourrait y avoir quelque chose. Sauf que posséder un pénis ne change pas le monde. 'fin, Paul ose croire que si, parfois, mais il est pas si con que ça, non plus. Le cerveau est en bordel. C'est surement pour cela qu'il dit. i work for the CPIM
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Eva se voit d'abord sourire, comme enfant plein d'innocence. Elle sourit à ce que l'avenir pourrait lui offrir, elle qui n'a jamais vraiment eu de passé. Nombreuses personnes s'attachent à leur vécu et se démènent pour s'en défaire. Elle n'a pas eu ce malheur, ou cette chance, de pouvoir se raccrocher a quelque chose pour se faire la promesse de ne plus jamais le reproduire. Ses rares relations duraient rarement plus d'une nuit, alors elle n'a jamais vraiment pensé à s'attacher. L'idée ne lui a pas traversé la tête, le CPIM l'occupait déjà pleinement et il n'y avait pas énormément de place pour ce genre de fantaisies. Elle a surtout profité du moment présent, car c'est la seule chose pour laquelle est douée. Vivre à cent à l'heure, tout en savourant chaque minute de sa vie, comme-ci c'était la dernière, qu'il n'y en aurait pas d'autres. Elle se dit parfois qu'elle aurait pu se poser plus tôt et faire son nid dans les bras de Kian, s'ils avaient tous les deux été faits pour ça. Mais l'homme, comme elle, vivait de coups d'un soir. Ils n'auraient pas pu être fidèle, pas de cette manière. Malgré qu'elle soit volage, Eva respecte une certaine loyauté. Si elle devait s'engager avec Paul sur ce chemin, aussi tortueux soit-il, elle n'irait pas voir ailleurs. Elle ne saurait ranger son regard, mais elle sait se tenir. Si les sentiments sont bien là dans le creux de sa poitrine, alors il n'y a pas de raison qu'elles veuillent à nouveau fuir. Elle s'est trop habituée à sa présence envahissante pour s'en séparer.
Tout est à faire. Cela la rend particulièrement heureuse. Assez pour rire à écouter sa maladresse. Et son sérieux. Et ses mots crus. Elle ne s'en offusque pas. Elle aime le dirty talk, elle aime jurer, laisser échapper de sa langue des mots horribles, affreux, qui ne vont pas à une poupée. Elle n'a de porcelaine que le teint, sa plastique de Barbie n'est pas flatteuse sur elle. A l'inverse de Paul, elle n'a pas de big boobs à offrir. Elle l'imagine de ce genre de goût, tout comme elle imagine difficilement c'est grosse mains empoigner ses pauvres petits seins. Il n'y a pas grand chose à dévorer pour lui, du regard comme de la pulpe des lèvres. La blonde se pince les lèvres, ne préférant pas montrer qu'elle est vexée. « I don't have big boobs, so I hope your cock is still interested. » Elle ne sait même pas si la douleur est aussi présente durant un rapport sexuel. Elle n'a pas eu l'occasion d'essayer et il lui semble que cela fait un siècle qu'elle n'a pas touché quelqu'un ou embrassé. Elle ne préfère pas imaginer, ne pas penser une seconde que la peine fantôme que Romir lui a laissé la poursuivra jusque dans le confort de ses draps.  Mais sa pensée est vite chassée par une autre.

Plus violente.

« I work for the CPIM »

Elle ne sait pas si son coeur s'arrête de battre ou s'il cogne trop fort dans sa poitrine quand il prononce ses mots. Une seule chose est sure, une colère indescriptible se répand en elle, comme le poison de ses mots qui tourne en boucle dans sa tête. I work for the CPIM. The CPIM. Them, again. Eva ne réfléchit pas d'abord, réagit poussée par l'instinct et l'adrénaline dans ses veines. Ils sont donc venus pour elle. Elle a toujours trouvé trop beau qu'elle puisse s'enfuir et s'en sortir en un seul morceau (ou presque). Romir aurait-il si bien fait son travail, que le monde entier la croit réellement morte ? Elle a bien eu la confirmation de la bouche d'Adriel, le prenant pour un fantôme. Et pourtant, il ne semble pas qu'elle soit autorisée. Vivre une nouvelle vie de la sorte. C'est bien trop beau pour une fille comme elle.
Et rien dans sa vie n'a jamais été beau, seulement brut et concret.
Elle se lève brusquement de sa chaise et saisit la paire de ciseaux. Pointe vers le bas, l'assassin lève l'objet métallique comme une arme et va pour s'asseoir sur les genoux de Paul. Le tabouret déjà abîmé craque sous leur deux poids. Eva s'y pose comme une plume faisant pencher la balance et ils s’écroulent tous les deux à terre. Elle, assise sur son bassin et le menaçant toujours de son arme de fortune et lui en dessous. Le traître. Elle a déjà commencé à la façonner en une dague. Les lames l'ont toujours rassurée. Elles lui donnent la sensation d'être plus fortes, de pouvoir se défendre. Puisque ses mots ne le peuvent pas. Elle n'a pas cette intelligence. Le poids dans sa poitrine lui coupe autant le souffle que la parole. Et ses yeux lancent des éclairs. « Did they send you to kill me ? Spy me ? Manipulate me ? Play with my feelings ? » Elle ne peut s'empêcher une pointe de paranoïa à l'idée d'avoir été observée et approchée par un agent du CPIM. Elle était prête à coucher avec lui. L'envie de l'embrasser ne manque pas, malgré tout et elle peine à se concentrer en sachant dans quelle position elle se trouve. « Why. Why stay quiet about this !? » Elle refuse d'y croire. « You knew for me, right ? And yet, you lied to me. Or at least, dind't say all the truth. » Paul. Son Paul. Le Paul qui aime les vaches et faire des tartes. Le Paul qui la prend dans ses bras, qui a séché ses larmes. Cet homme là, travaillant pour la pire des organisations possibles, celle pour qui elle a volé de nombreuses vies innocentes. « Fuck, Paul. »
Lui. Il fallait que ce soit lui. « Fuck you and your big cock. » Comme ce fût Romir. Et il ne manquerait plus qu'elle apprenne que Kian aussi, en était proche. Non. Définitivement, elle ne peut pas fuir. Elle a cru en être capable, mais elle ne peut pas toujours s'échapper. Tout comme elle ne peut pas nier ses sentiments.
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Les mots quittent sa gorge avec une violence, une brutalité qui lui est propre. Il n'est pas fait pour être délicat ; c'est une chose que sa mère lui a dit trop souvent, gamin, quand il jouait avec son frère et sa soeur, avant l'époque de Sasha, et qu'il les faisait pleurer. Paul se souvient des précieux bibelots qu'il a cassé, comme des jouets. Il n'est pas délicat, pas de nature du moins. Le monde est trop fragile autour de lui, pour l'intensité de ses gestes, de ses sentiments, de ses émotions. Paul est brusque. Autant dans l'amour que dans la violence, il donne trop, surement. Il en a parfaitement conscience. Et si c'est une chose qu'il essaie de contrôler, il n'y arrive pas. Il y a bien longtemps qu'il a fait la paix avec cette part importante de sa personne. Il n'est pas surpris, alors, quand les mots quittent sa gorge sans lui demander la permission alors qu'il y pense depuis de nombreux jours. Qu'il cherche avec délicatesse une manière sensée de dire les choses sans finir dans une situation déplacée. Mais les mots quittent sa gorge. Ils quittent sa gorge et lui glacent le sang, aussitôt, et il sent, dans ses veines, une lourde vague de colère et de tension qui le traverse. Il sent ses épaules qui se tendent et son coeur qui se débat fort, dans sa poitrine, et cette envie qui lui traverse les jambes de se lever et de quitter l'église pour aller se perdre dans les bois.
Elle agit plus vite que lui. Ce n'est pas surprenant. Sinned a toujours été plus rapide que lui, pour n'importe quoi.
Paul peine à la suivre des yeux qu'elle se trouve déjà sur ses cuisses et que, sous lui, le bois fend et il échoue contre le sol. Cette fois-ci, son souffle se couple pendant plus d'une seconde et il se demande, un instant, s'il s'est cogné la tête lors de la chute, contre le sol. L'homme porte l'une de ses lourdes mains contre sa tête, ouvrant les yeux et grondant, avant de s'apercevoir des ciseaux pointés sur sa personne.
Paul suppose qu'il a merdé. La chose ne le surprend pas. Il est doué, après tout, pour merder. Sa vie n'est qu'une suite de merdes sans fin et c'est peut-être pour cela qu'il a fini par accepter son sort et que maintenant, il ramasse la merde des vaches et des chèvres qui ont besoin d'amour. Quitte à vivre dans la merde, autant choisir celle qu'il préfère.
Autant choisir l'emmerdeuse de son choix, aussi. Mais ça, c'est si elle ne le tue pas d'abord. Sin qu'il tente, maladroitement. Il ne sait que dire, véritablement, et suppose, bien évidemment, qu'il n'est pas dans la meilleure situation. Au moins, elle ne lui a pas encore cassé le nez. Pour une seconde fois. Did they send you to kill me ? Spy me ? Manipulate me ? Play with my feelings ? Sa tête lui est douloureuse. Il a du mal à suivre le cours de ses paroles mais aussi à en comprendre le sens et surtout, à comprendre ce qu'elle peut bien penser. Paul fronce des sourcils, la main toujours contre sa tête, encore débalancé. what ? what are ya sayin ? Il ignore la lame qui se faconne, de plus en plus pointue, sous ses yeux. Paul n'a pas peur du sang. Il n'a pas peur des blessures qu'il peut subir. Il a toujours été un peu stupide, de ce côté là. Un peu amateur de la douleur et de la sensation sourde que les blessures, que la bagarre lui apporte. Il s'est toujours plus préoccupé des maux des autres que des siens, et dans les yeux de la blonde, il y a des larmes. Elles pourraient être plus douloureuse que cette lame.
Why. Why stay quiet about this !? You knew for me, right ? And yet, you lied to me. Or at least, dind't say all the truth. Il ferme les yeux et laisse sa tête s'appuyer contre le sol. Une douleur le traverse mais Paul n'y porte pas attention. Il soupire, fort, déjà épuisé car une conversation qu'il ne peut mener, qu'il ne sait tenir. Paul n'est pas doué, avec les mots. jesus chris sin... qu'il marmonne, anéanti par ses mots mais aussi par le son de sa voix. Fuck, Paul. Fuck you and your big cock. Un rire le traverse, lourd et calme, surprenant. Sourd, aussi. Les épaules se secouent et la tête cogne encore, contre le sol, et il gronde, de nouveau. Paul ouvre les yeux, pour l'observer. Et même s'il sait qu'elle tient une lame, entre ses doigts, il tend quand même les tiens pour capturer son poignet, doux. and my nice ass ? qu'il demande, amusé et épuisé, à la dévisager elle. Elle est belle. Elle le menace avec une lame, elle pourrait le tuer et Paul ne peut que la trouver belle. Fragile et forte, à la fois. i'm dead. they think i'm dead... love Il soupire, cherche les mots et rage, de ne pas trouver les mots. Rage de ne pas pouvoir tout expliquer. Pouvoir lui ouvrir un accès à son esprit pour qu'elle sache tout, pour qu'elle soit au courant de tout, Paul le ferait. Mais il ne le peut pas. Contre le poignet qu'il tient toujours, son pouce caresse la chair. La peau de Sin est douce. Ou du moins, il suppose. Les mains de Paul sont dures, abimées par le travail, par les coups donnés, par le lourd travail qu'il fait à la ferme. La corne l'empêche de parfaitement sentir la douleur. love i'm sorry Il la regarde dans les yeux, en le disant. Ou du moins, il cherche son regard. Au travers des larmes. Au travers de la trahison qu'elle ressent. i love what we are. what we have. i didn't want them to - fuck everything like always. it was over for me. En étant mort, ils ne peuvent pas menacer Sasha. Paul a cru, pendant les derniers mois, être loin d'eux, être passé à autre chose. La stupidité reste une part importante de sa personne. but it's not right ? it's not over for max. or you. or sasha. Le regard se pose contre la lame qu'elle tient toujours. Toujours là, assise sur son bassin. Paul racle sa gorge. i - okay, it's akwkard. can you move ? Il lui adresse un sourire un peu crispé, un peu amusé. Embarrasé, peut-être. 'cause i really wanna talk about feelings and past and shit but you're beautiful even with dangerous scissor in your hand and on my cock - my big cock - and i'm only a man sin
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