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 midnight summer dream (grim)

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Nikita Bae
Nikita Bae
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MessageSujet: midnight summer dream (grim)   midnight summer dream (grim) EmptySam 11 Aoû - 23:06

Il se passe beaucoup trop de choses dans la vie de Nikita en ce moment. Il s’en est toujours passé beaucoup, mais depuis qu’il a appris pour Gali, il a l’impression que chaque chose qui lui arrive à d’autant plus d’importance. Y’a Mélia. Y’a Candide. Y’a ses enfants. Y’a son fils, Gali. Y’a son cluster. Puis, y’a son père, qui commence à être malade, de vieillesse. Qui lui dit que c’est pas grave, que de toute façon, il a encore plusieurs années avant que Nikita ait à reprendre l’entreprise. Mais le soucis, c’est que Nikita veut pas. Il voudra pas plus dans quelques années. Il a jamais voulu. Rester derrière un bureau à donner des ordres et signer des feuilles, c’est pas son truc, ça l’a jamais été. Il a besoin de bouger, de découvrir, d’aider, de faire réellement un truc de sa vie. Il aime sa vie telle qu’elle est, au jour d’aujourd’hui, aussi compliqué soit-elle. Il aime être en couple avec un garçon de l’âge de son fils. Il aime faire ça dans le secret. Il aime aider sa soulmate comme si elle était l’une de ses enfants. Il aime ses deux fils, même celui qu’elle a découvert y’a quelques mois. Celui qu’il considérait comme son petit frère lorsqu’il est né. Il aime voler du temps à ses riches hypocrites, et les redonner aux pauvres innocents. Il aime se faire arrêter par la police quand il est bourré et cynique sur la vie. Il aime marcher sur les autoroutes, entre les voitures, en ayant pas peur de mourir. Parce qu’au moins, il l’aura provoqué, sa mort, et qu’elle viendra pas à cause d’un manque de temps sur son compteur. Qu’est toujours à ses 175 ans. Il aime tout ça. Il refuse de rester coincé dans une position de PDG, dans laquelle il se ferait chier. Il mourra d’ennui, si ça arrive réellement. Et il sait qu’Ilya est pas réfractaire à reprendre l’entreprise de son grand père, lui. Mais il le trouve trop jeune. Pas Nikita. Son père. Il pense qu’un jour, Ilya sera prêt. Mais que ce n’est pas encore le cas. C’est insupportable.
Nikita marche sur une rail, comme un gamin, en évitant toutes les planches de bois. Y’a pas grand monde. Faut dire que le soleil s’est couché y’a un bon moment déjà. Et Nikita les a tous vu partir, les uns après les autres. Chacun de retour dans leur monde. C’est fascinant de réfléchir à la façon dont c’est possible. Ils sont tous ensemble, ici, mais quelques kilomètres et ils se retrouvent tous dans leur monde respectifs, avec plus aucun moyen de communication. Que des portables et des textos, des coups de fil. Nikita trouve ça fascinant. Il se demande encore comment ça fonctionne. Arrête souvent d’y penser après un moment, parce que c’est compliqué, et que ça lui fait mal au crâne.

Il finit par s’arrêter et grimpe sur un wagon abandonné. C’est son wagon, il s’y pose tout le temps. Il a prévu de passer sa nuit ici. Après tout, Ilya peut très bien gérer la maison, et Lidiya est sortie avec Jillian. Candide lui fait, encore, la gueule. Et Gali est quelque part. Il sait pas où. C’est normal, c’est pas comme s’ils avaient encore établis une réelle relation père-fils. Nikita en veut encore autant à Monica et Jeanne. Leur a pas reparlé, d’ailleurs, depuis qu’elles ont provoqué tout ça. Il lâche une grande expiration, et regarde le ciel. Il voit les étoiles, d’ici. C’est agréable. Sur Sigan, il est jamais sûr que c’est des étoiles qu’il voit, et pas des robots, ou d’autres choses pas naturelles. Il aime bien les étoiles.
Il a pas bu aujourd’hui, c’est une bonne chose. Il est persuadé de pouvoir rester calme, quoiqu’il se passe. Il a entendu parler des monstres, des meurtres, et tout ça. Quelque part, il est heureux de n’en avoir croisé aucun pour le moment. Croise les doigts pour qu’aucune des personnes dont il est proche n’ait à faire à eux. Il faudrait qu’il prenne contact avec Ajay aussi, peut-être. Il aimerait apprendre à mieux le connaître, lui, l’homme qui partage la vie de son fils. Et qui semble connaître Aquila. Il sourit en repensant aux différences d’âges entre Ajay et Gali, entre lui et Candide. Entre Monica et lui, quand Gali est né. C’est de famille. Il entend du bruit, des branches qui cassent, des brindilles, plutôt. Il se relève, regarde en bas. Y’a une silhouette. Et s’il est surpris, ça le fait quand même sourire. Il est pas seul. Il est plus seul.

Hey, toi, en bas.

Il sort son téléphone, allume la lampe de poche, et la braque sur la personne en bas. La reconnaît directement. C’est un mec qu’il a croisé, plusieurs fois, aux intersections. A qui il a jamais parlé. C’est une bonne chose qu’il soit là. Ils vont peut-être enfin pouvoir parler, un peu.

Tu veux monter ?

Il lui montre l’échelle qui monte jusqu’en haut du wagon, et se décalle un peu pour lui laisser la place de s’asseoir à côté de lui. Il a besoin de parler, ce soir. Il parle aux étoiles en général. Mais il en est pas vraiment friand. Elles répondent jamais.
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Il sait très bien que Blade va le retrouver en moins de deux. Il ne sait pas pourquoi il fugue quand même, mais ça a toujours couru dans ses veines, l’envie de fuir, l’envie d’autre chose. Il sait que son garde du corps n’est pas homme à se laisser corrompre, et que simplement lui demander de lui foutre la paix ne marche jamais. Blade reste constamment derrière lui, à le suivre comme le bon clebs qu’il est, n’essayant même pas d’être discret quand son maître lui intime vouloir être seul. C’est pourquoi Grim a acheté cette bouteille d’alcool synthétique hors de prix, prétendument plus fort que n’importe quel alcool jamais produit, une dépense de plus aux frais des Mercury. Ça ne l’a jamais vraiment gêné de dilapider la fortune familiale, il n’y a que cela à faire quand on est enchaîné de la tête aux pieds, une forme de rébellion désespérée et pas très efficace, ni dans les faits, ni pour son moral. Mais là, au moins, ça lui servira à s’octroyer quelques heures de tranquillité. Blade s’est montré suspicieux à l’instant où il a brandi la bouteille en rentrant dans l’appartement situé au dernier étage d’une coquette petite tour de Néodam. Il faut être intelligent pour s’occuper d’un héritier récalcitrant dont le seul désir est de mettre les voiles, et Blade l’est, sans aucun doute, sans compter qu’il a l’avantage certain de connaître Grim par cœur, ayant été élevé à ses côtés. Grim doit toujours redoubler d’inventivité pour se débarrasser de lui, mais cette fois, son chien de garde s’est fait avoir du premier coup, les deux verres servis, ainsi que la bouteille, contenant un sédatif puissant masqué par l’odeur âcre de l’éther dont Grim a pris soin de s’injecter l’antidote en se lavant après son entraînement d’exy – Blade n’insiste généralement pas pour le mater sous la douche, surtout lorsqu’il est avec son équipe. Bien sûr, Blade a humé longuement la mixture, bien sûr, il a arqué un sourcil pour sonder le regard absent de Grim, bien sûr il a voulu échanger les verres, s’en verser un lui-même et faire boire Grim en premier. Toujours est-il qu’il est tombé dans le panneau et, accessoirement, sur le canapé. Il a déposé une couverture sur ses épaules avant de partir.

Il se demande ce qu’il cherche, parfois, en allant se perdre dans des lieux abandonnés, parfois sordides, au milieu d’autres âmes errantes. Ce doit être plus que de la simple tranquillité, plus qu’un peu d’espace pour penser clairement, pour penser seul, sans être influencé par son entourage et les médias qui relatent sa vie comme s’ils en connaissaient les moindres détails. Il aime bien se promener à l’écart de la capitale, la ville de son enfance, la ville de tous ses tourments, il aime lorsque les immeubles s’écartent et laissent place à une nature sauvageonne. C’est pour ça qu’il aime l’ancien chemin de fer de Riverside, là où la nature reprend ses droits. Quelquefois, il se dit qu’il aurait préféré être né dans la famille d’Arlo plutôt que dans la sienne, même s’ils n’ont jamais voulu de lui. Il les comprend, qui pourrait les blâmer, au fond, même s’ils n’ont fait qu’écouter les rumeurs, les Mercury ont pris un des leurs. Il espère qu’il n’aura jamais à l’avouer à Arlo. La nuit est claire et l’air moins oppressant lorsque l’on s’éloigne de Néodam. Il laisse pendre son masque autour de son cou, suit des rails pendant quelques mètres, avant d’être interpellé par une voix masculine. Il lève des yeux plissés vers le toit d’un wagon où un homme qu’il distingue à peine est juché, ébloui par la lumière qu’on lui projette dans la gueule. L’inconnu l’invite à monter et Grim grimpe l’échelle pour prendre place près de lui après avoir haussé les épaules. Maintenant qu’il peut observer l’homme dans la semi-pénombre, il lui semble vaguement familier. « On s’est déjà croisés », il murmure, un pâle sourire aux lèvres. Blade détesterait cela. Un garde du corps se doit d’être un brin paranoïaque pour protéger son client, et de simples coïncidences deviennent souvent les signes d’un danger évident pour lui. Mais Blade n’est pas là. « Si vous voulez me tuer, je préfère qu’on en finisse tout de suite. » Il sourit toujours à son interlocuteur, énigmatique. « Si ce n’est guère le cas, je suis désolé si je vous ai offensé. » Et il hausse à nouveau les épaules, les yeux plantés dans les étoiles au-dessus de leurs têtes.
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Nikita Bae
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Nikita a toujours aimé ça. Se poser à des intersections, et taper la discut avec des inconnus qu’il reverra peut-être jamais. Y’a ce type de la Terre, qu’il voit régulièrement, juste ici, d’ailleurs, sur ce wagon. Puis y’en a quelques autres, qu’il a réellement appris à connaître. Mais en général, c’est juste des personnes qu’il croise une fois. Il a aucun remord à les charger avec ses problèmes, et à leur refiler le singe, vraiment aucun. Et si une des règles de vie qu’il s’est imposé à une époque était de ne jamais entrer dans les détails, et ne jamais parler de lui, well, cette règle a été oubliée depuis longtemps. Il parle, beaucoup. Au début il avait peur, que ce qu’il dise puisse se retourner contre lui. Mais il a vite compris qu’en général, ce qui se disait à une intersection, restait à l’intersection. Et ça lui convient bien comme ça. Puis lui aussi, il a appris plusieurs trucs, qui pourraient lui servir si jamais quelqu’un s’amusait à divulguer sa relation avec Candide, par exemple. Ou sa double vie de justicier. Le garçon qui monte l’échelle, il l’a déjà croisé, plusieurs fois. Et pas qu’ici. Dans d’autres intersections, aussi. Il a aucune idée d’où il vient, sait pas de quel monde. Mais il connaît les intersections. Et rien que pour ça, Nikita se dit qu’il ferait un bon confident. Pour ce soir. Quitte à ne jamais le revoir, après. Parce qu’après tout, c’est comme ça que ça marche, ça a toujours marché comme ça. Le garçon semble le reconnaître aussi. Ils se sont déjà croisés. Et il vient de lui en donner la confirmation. Nikita hoche la tête. Ouais.
La phrase qui suit le prend de court, et il hausse un sourcil de questionnement. Le tuer ? Pourquoi ? Est-ce qu’il y a une raison pour qu’il veuille le tuer ? Parce qu’il peut, Nikita, s’il le souhaite. Après tout, il est habitué, à tuer. En général, c’est pour venger des familles de Casma à qui de gros bonnets ont tout pris, mais ça peut s’arranger, s’il y a une bonne raison. Et ce qui étonne Nikita, encore plus que la phrase en elle-même, c’est que le type sourit, en la disant. Et vraiment, qui sourit en parlant de sa mort. Qui sourit en parlant de se faire tuer. Nikita sourit, parfois, quand il parle du Wristle. Il sourit quand il énonce les règles. Quand il parle de la règle d’accepter de perdre, d’accepter de mourir. Lui, lui il sourit en parlant de sa mort. Finalement, Nikita aussi, sourit. Lâche même un petit rire silencieux.
Il s’est assis, et il regarde les étoiles. Il s’excuse de l’avoir offensé, s’il voulait pas le tuer. Il est poli, c’est déjà ça. Nikita regarde les étoiles aussi. Ses fidèles amies. Il a quelqu’un à qui raconter ses histoires, ce soir, et il aurait pas à parler à un ciel muet.

Pourquoi je voudrais te tuer ? Et pourquoi tu souris en parlant de ta mort ? T’as tant envie de crever que ça ?

C’est une question qui se pose, après tout. Et Nikita a jamais eu peur de poser la moindre question. Surtout pas à une intersection. Parce que ce qui se dit aux intersections, reste aux intersections.

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Il ne se méfie pas. Il se méfie jamais. Un soupçon d’inconscience, peut-être. Ou une dose exubérante de je-m’en-foutisme. L’homme paraît perplexe, au premier abord, un sourcil qui se soulève en un accent interrogateur. Mais il sourit, ensuite, et rit de ces rires dans lesquels on ne met pas de voix, un simple filet d’air qui se glisse entre les lèvres, avant de reporter son regard sur les étoiles. Les trois questions résonnent dans le vide qui les entoure, une enfilade de mots qui le fait hausser des épaules, lasses et indifférentes. Il ne sait pas pourquoi il sourit. Ça lui a toujours paru absurde qu’on le cherche pour le tuer, lui le mauvais héritier. Pourtant, sa sœur a connu ce sort, assassinée pour une vulgaire querelle avec un gang rival, ce qui s’était soldé en bain de sang, au profit des Mercury. Il ne serait plus là, sinon. Mais Soldier n’était pas comme lui. Elle était zélée, elle avait soif de tuer, elle mettait toujours les mains à la pâte quand il fallait torturer. Et elle aimait fouiner dans les affaires illicites des ennemis de la famille. Grim n’a jamais été de cette trempe, les rivaux doivent même être ravis qu’un tel incapable soit destiné à reprendre les rennes, se disant qu’ils n’auront pas de mal à récupérer les trafics lucratifs de Mercury Corp. si c’est lui qui se retrouve à la tête de l’organisation. Toujours est-il que Grim ne s’est jamais senti en danger en se promenant seul, au grand dam de son garde du corps qui le suit comme son ombre pour un oui ou pour un non. La mort. Il n’y pense pas vraiment, au fond. Elle viendra quand elle décidera de venir. A quoi bon la craindre ? Il la voit plutôt comme une amie, une échappatoire facile à l’enfer qu’est sa vie. Combien de fois a-t-il souhaité mourir plutôt que d’assister à ces cérémonies prétendument rituelles où on dépeçait quelques malheureux pour le plaisir de Wotan, plutôt que de se faire battre, encore et encore, jusqu’à c’qu’il daigne lever la main sur son agresseur, ou de voir Lance se faire fouetter ses yeux, après tout ? Trop de fois. C’est pour ça qu’il sourit. « On apprend aux enfants à ne pas avoir peur de la mort, dans ma famille. » C’est bien là un des rares pans de son éducation qu’il ait acquis, sa plus grande peur ayant toujours été de perdre quelqu’un d’autre, mais pas de se perdre lui. Son père l’avait bien compris, en menaçant Arlo et en châtiant Lance pour ses erreurs. « Et à ne pas craindre la douleur. » Il lève son ersatz de bras gauche en guise d’exemple, le métal froid qui s’étend de son épaule au bout de ses phalanges, un sourire cynique sur les lèvres. Tout le monde sait que ces vieilles prothèses sont affreusement douloureuses pour leur détenteur, et il la ressent encore, cette souffrance qui revient le hanter dès qu’elle peut, mais il préfère la supporter que d’oublier qui il est. « Quant à me tuer, je ne sais pas trop ce que ça pourrait vous rapporter. Mais mon garde du corps est persuadé qu’on veut ma peau où que j’aille. Déformation professionnelle, j’imagine. » Il ricane, passe une main dans ses cheveux tout en scrutant l’homme à ses côtés. « Vous traînez souvent dans ce genre d’endroits, non ? »
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Nikita Bae
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C’est une de ses règles, d’ailleurs. Que quoiqu’il se passe, quoiqu’il se dise aux intersections, doit rester aux intersections. Mais well, en général, c’est une règle qu’il oublie. Pas tant, vraiment, qu’il l’oublie réellement. Juste qu’il oublie de l’appliquer. Parce qu’il peut pas, faire ça. Il peut pas, réellement, oublier tout ce qu’il se passe lorsqu’il est aux intersections. Parce que c’est trop importants. Parce que ça lui apporte trop de choses. Parce qu’il apprend tant, lorsqu’il y est, qu’il peut pas possiblement se dire que tout ce qu’il y apprend doit y rester. Alors non, il l’applique pas cette règle. Il en parle à ses enfants, à Lidiya et Ilya, en tout cas. Il en parle à Candide, parfois, mais moins. Après tout, avec Candide, ils ont plein d’autres choses à se dire qu’on rien à voir avec les intersections, mais qui lui prennent tout autant la tête. Puis, il en parle parfois à ses parents. Très, très rarement. Sinon, il lui arrive d’en parler, et plutôt souvent même, aux gens, avec qui il Wristle. Souvent pendant le match. Souvent quand il est sûr qu’il va gagner. Et tout le temps quand il est persuadé que la personne va finir morte quelques minutes plus tard. Au moins, il le garde pour lui. Et il est sûr que ça peut pas sortir. Nikita se doute, sans réellement trop être au courant de tout ça, que le gouvernement doit pas être friand de tout ça. Les liens cosmiques, les différents mondes, etc. Tout ça, Nikita se dit que le monde dans lequel il vit aujourd’hui essaye de lui cacher. De cacher à tout le monde, l’existence. Des clusters, des autres mondes. C’est un des regrets de Nikita. De pas pouvoir crier au monde que les gens qu’il rencontre aux intersections sont d’un intérêt tout particulier, et que c’est toujours, mais alors toujours, intéressant, de pouvoir discuter avec eux. Puis, c’est génial, parce que qui que soit la personne, elle est intéressante. Elle l’est toujours. lls peuvent parler de leur vie privé, s’ils le veulent, sans avoir peur que ni l’un ni l’autre n’influent finalement sur ce qu’il a apprit. Puis lorsque c’est pas le cas, ils parlent de leur mondes respectifs. Et c’est probablement ces discussions là que Nikita préfère. Pas qu’il aime pas discuter de sa vie privée, non, en réalité c’est même plutôt l’inverse. Mais les mondes. Les autres mondes. Il a cette impression surprenante de jamais en savoir assez. De jamais pouvoir connaître assez de choses sur les autres mondes. Parfois, il se rend compte qu’il apprend encore des trucs sur Sigan, alors qu’il y vit depuis sa naissance. Alors sur les autres mondes ? Il est avide de savoir et de connaissances. Et peut-être un peu trop. Mais il le cache pour ça. Parce que si, un jour, le gouvernement créait, ne serait-ce qu’une petite cellule pour se débarrasser des gens trop curieux, et bah, il serait probablement un des premiers sur la liste. Lorsque l’inconnu qu’il avait presque oublié, perdu dans ses pensés, se remet à parler, Nikita l’écoute. Avec une grand attention. Le type a l’air de venir d’une famille de dingues, c’est bien. C’est amusant. C’est typiquement ce genre de personnes qu’il a envie de rencontrer. Des gens avec qui il peut parler de leur différences. Même si, vraiment, sa famille à lui aussi, elle est dingue. Il continue de l’écouter parler. De la douleur, puis des raisons pour lesquelles Nikita pourrait vouloir le tuer. Il parle d’un garde du corps, et Nikita relève pas. Il en a eu, à une époque, aussi. Et il en aura tout le temps, lorsqu’il reprendra l’entreprise de son père. Pas qu’il le souhaite. En vrai, il espère qu’Ilya sera assez grand d’ici que son père décède, pour que ça puisse sauter une génération. Puis finalement, Nikita se tourne vers lui, lorsqu’il lui pose une question.

Oui. Souvent. Je passe trois quart de ma vie aux intersections. Je trouve ça fascinant, de rencontrer des gens d’autres mondes. D’ailleurs, tu viens d’où ?

Nikita parfois, s’amuse à deviner d’où viennent les gens. Et lui, il dirait Altéa. Ou Néphède peut-être. Parce qu’il est trop bien habillé pour venir de la Terre. Et clairement, il vient pas de Sigan. Enfin, peut-être, après tout, mais Nikita se dit que ce serait dommage, pas amusant, et pas intéressant, si c’était le cas. Il retourne dans sa contemplation de la scène qui les entoure, dans la nuit noire. Nikita se lassera jamais, ni de cet endroit, ni de ces rencontres.
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Il pense à Lance, endormi sur le canapé de son appartement, loin de lui et sans un œil affligé sur son traceur. Lance à qui on a dit depuis tout petit qu’il n’existait que pour protéger un autre, que pour servir de bouclier humain à un garçon qui n’avait rien d’extraordinaire, qui n’méritait certainement pas sa chance d’être l’héritier d’une des familles les plus riches et influentes de Néodam. Lui. Il déteste se voir comme ça, à travers les yeux de Lance, à ce qu’il devait penser de lui, quand ils étaient gosses, lui qui était son supérieur par le simple caprice d’un vieux taré, alors qu’il était plus faible, plus chétif, plus sensible, plus geignard. Il aimerait que Lance soit plus ouvert, qu’il ne se méfie pas de tous ceux que Grim laisse entrer dans sa vie, même si pour un Mercury, toute personne n’étant pas de la branche principale de la famille n’est qu’un vulgaire pion, n’a pas d’autre valeur que l’usage qu’on peut en faire. Leurs gardes du corps sont des objets, pas des êtres humains. Des animaux, au mieux, et le plus effroyable est sans doute qu’ils se considèrent réellement comme tels. Grim ne peut pas demander à Lance de renier la famille, de cracher sur la loyauté qu’il a toujours accordée à Wotan. Ce serait lui demander de renoncer à ce qu’il est. Et surtout, ce serait le mette en danger. Que l’héritier se plaise à rencontrer des inconnus comme ça lui chante, qu’il pousse le vice jusqu’à s’enticher d’une pop star en devenir passe encore, du moins tant que Wotan s’en amuse, et Grim serait bien idiot de croire qu’il ne pourrait pas se débarrasser de la moindre personne l’ayant approché en un claquement de doigts. Mais Lance n’est qu’un chien de garde aux yeux de son père, et les chiens de garde n’ont pas à se soucier de quelqu’un d’autre que leur maître. Lance montrerait les crocs, sans doute, à cet homme avec qui il ne fait pourtant que discuter. Il trouverait de millions de raisons pour lesquelles Grim ne devrait pas être en train de lui parler, qu’il ne sache rien de son passé, par exemple, ou qu’il traîne en pleine nuit du côté d’un chemin de fer désaffecté. Y’a pas beaucoup de gens nets qui apprécient les escapades nocturnes dans des lieux aussi glauques, et Grim ne s’est jamais compté dans la catégorie des gens nets. Y’a trop de choses qui n’vont pas dans sa tête, à lutter en permanence pour ne pas céder à la violence qui coule dans ses veines et lui paraît pourtant si naturelle, si banale. C’est un monstre qui refuse d’en être un.

Il redresse la tête en entendant la réponse de son interlocuteur du soir, tentant de sonder l’expression de son visage dans la faible lueur de la lune. Il ne sait pas de quoi il parle, alors il répète, ajoutant l’interrogation aux mots prononcés, curieux, toujours cette même curiosité enfantine, celle qui lui donne envie de tout savoir du monde, de rencontrer toujours plus de gens même si ses origines l’ont longtemps tenu à l’écart de tous. « Les intersections ? » Il ne comprend pas ce qu’il désigne par là, mais un sentiment étrange vient se loger dans la poitrine, un semblant d’excitation, comme s’il était sur le point de découvrir quelque chose d’énorme, d’exaltant. « Je viens de Néodam. » Il hésite, se souvient de ce garçon qu’il avait rencontré à Sherwood Pit, un jour qu’il s’entraînait, et qui lui avait parlé d’Altéa. Alors il ajoute : « sur Néphède ? », la question dans la voix juste pour demander tu connais ?.
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L’intérêt qu’il donne aux intersections est le même qu’il donne au Wristle. Par beaucoup de personnes, ces deux choses sont considérées comme des loisirs, juste des loisirs. Nikita les considère comme les fils rouges de son existence. Alors bien sûr, y’a ses enfants. Bien sûr, y’a Candide. Mais c’est différent. Les personnes qui partagent sa vie sont importantes. Mais les actions qu’il choisit d’y faire le sont d’une toute autre manière. Nikita, il agit toujours dans sa vie comme si il lui restait qu’un jour à vivre. Il se livre à des inconnus sur sa vie, ses relations. Et il joue sa vie toutes les deux minutes lors d’un match de Wristle. Nikita a besoin de sentir qu’il a le contrôle sur sa vie, parce qu’il sait qu’en réalité, c’est pas le cas. Il a peur, du jour où son père décèdera. Il espère que ce sera assez tard pour qu’Ilya ait la possibilité d'immédiatement reprendre le flambeau. Il espère qu’il n’aura jamais rien à faire. Et si c’est lâche, c’est pas grave. Si vivre aux crochets de son père, puis de son fils, n’est pas une façon de vivre, et ben, c’est le sienne pourtant, et il accepte pas qu’on le fasse chier avec ça. Parce que les gens le connaissent pas, et devraient pas juger sans connaître. Même si, dans son cas, il a aucune raison valable pour vivre comme ça. Il est sûr que quiconque à sa place ferait pareil. Après tout, si y’a la possibilité de vivre confortablement sans s’emmerder avec un job tout pourri, vraiment, qui sauterait pas sur l’occasion ?
Toujours est-il, que Nikita joue avec sa vie, vit avec les autres. Se prélasse aux intersections pour rencontrer de nouvelles personnes, et apprendre à connaître plus, toujours plus. Rien que les stellars, c’est quelque chose de nouveau, et il peut pas s’empêcher d’être surpris à chaque fois qu’on lui en parle. Et chaque monde a ses particularités, et c’est fantastique. Et même si, parfois, Nikita se dit qu’il aimerait bien aller visiter, ces autres mondes, et ben, il le fait pas. Parce que c’est pas une envie réelle, parce que c’est pas vraiment important. Pas plus que ce qu’il a, sur Sigan, qui le rattache à sa vie actuelle. Le garçon a l’air surpris du mot intersections. Et peut-être qu’il sait pas que ça s’appelle comme ça. Peut-être même carrément qu’il sait pas qu’il est au point de convergence de différents mondes. Nikita aimerait connaître son degré de connaissances sur le sujet avant de lui donner trop d’informations. Il serait probablement choqué. Ou il le prendrait pour un dingue. Et ni l’un ni l’autre ne lui fait vraiment envie. Puis il parle de Néodam. Et de Néphède. Nikita suppose que Néodam est une ville de Néphède. Peut-être la capitale, à l’instar de New Brasilia sur Sigan.
Il hoche la tête, à répétition. Comme pour se laisser le temps de réfléchir.

Ah, Néphède ? Je connais encore personne, vraiment, de Néphède. C’est bien ?

Il connaît Altéa, de par Aquila, et Gali et Ajay, même. Il connaît la Terre, de par ce grand ami avec qui il passe des journées à parler, parfois. Mais pas tant Néphède, pas beaucoup. Pas assez à son goût. Et il est content d’être tombé sur quelqu’un qui pourra peut-être lui en dire plus.
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L’homme laisse sa question en suspens, ce qui fait plisser le nez de Grim, qui se demande pourquoi il ne lui a pas répondu, ne lui a pas dit ce qu’il entendait par intersections. Il ne comprend pas vraiment le terme. Parle-t-il des rails qui se croisent à certains endroits ou d’autre chose, Grim pencherait plutôt pour la seconde option, simplement parce qu’elle est plus mystérieuse, plus excitante. Après tout, l’inconnu vient de mentionner des gens d’autres mondes, et ça rend le Néphédien d’autant plus curieux. Il a encore en mémoire ce garçon de la carrière, venu d’Altéa, une planète peuplée d’humains aux capacités spectaculaires, pouvant contrôler les éléments, comme Arlo et ses plantes. Il avait trouvé ça étrange, de découvrir des choses sur les origines d’Arlo après leur séparation, comme s’ils étaient toujours rattachés l’un à l’autre, d’une manière ou d’une autre. Il n’a toujours pas décidé si c’était agréable ou non. Dans tous les cas, il n’avait pas compris comment il s’était retrouvé sur un petit bout d’Altéa, ou l’inverse, comment le garçon avait atterri sur Néphède, parce que Grim s’entraînait souvent à la Sherwood Pit. Il doute de traverser sans s’en rendre compte un de ces portails qu’avait mentionné Arlo, un soir, à chaque fois qu’il va là-bas. L’étranger semble en savoir bien plus que lui, et c’est en se mâchouillant la lèvre inférieure que Grim se retient de l’inonder de toutes ses questions. Il a l’air intéressé par Néphède, et de connaître des gens d’autres planètes. Grim a du mal à cacher ses yeux qui pétillent. Et dire qu’il aura personne à qui raconter tout ça en rentrant. Plus d’Arlo dans sa vie, et Lance balayera ça d’un geste de la main, l’engueulant pour son inconscience plutôt que de l’interroger sur ses découvertes.

Il ne sait pas trop comment décrire Néphède. Il n’a que rarement mis les pieds en dehors de Néodam, la plupart du temps pour des matchs d’exy. Il a jamais vraiment fait de tourisme, et tout ce qu’il connait, c’est le gigantisme des tours et les nappes de brouillard. « Pas vraiment. Là où j’vis, c’est gris et pollué, on étouffe, faut porter des masques pour pas choper le cancer. Puis y’a beaucoup d’misère. Et d’profiteurs de cette misère. » Les Mercury, ils ont beau évoluer dans les plus hautes sphères, avoir des pions en politique et en finances, ils connaissent très bien c’qui se cache dans les bas-fonds, la pauvreté malsaine qu’ils entretiennent avec des loyers trop élevés, d’temps en temps, un cadavre qu’a plus rien d’humain, pour rappeler qui fait la loi. Des crimes jamais élucidés par des enquêteurs trop bien payés. Il soupire, le regard dans le vague. Lui, c’qu’il veut, c’est se casser, changer d’ville. Changer d’monde, si c’est réellement possible. On pourra pas le ramener de là-bas, le forcer à devenir un tyran qui cultive son goût du sang comme on cultive le goût de la lecture. Il espère que non, en tout cas. « C’est comment, chez vous ? » Assez parler de lui, de sa vie. Après tout, c’est pour y échapper qu’il s’enfuit.
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Nikita Bae
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Il aimerait vraiment connaître des personnes venant de tous les mondes. Son rêve, ce serait de faire une énorme fête à une intersection avec des gens de mondes différents, et où tout le monde pourrait discuter, parler, sans trop de soucis d’âge, de différences économiques ou quoi. Juste pour faire connaissance, et se comprendre. Nikita a vite compris que beaucoup d’ennemis et de haine partait de l’incompréhension entre deux personnes. Et ok, ça fait un peu conneries bouddhistes, mais il a l’impression que c’est vrai. Que c’est vraiment ça, le fait que les gens ont peur, se comprennent pas. Les gens ont naturellement peur de ce qu’ils peuvent pas comprendre. Alors ouais, parfois, Nikita aimerait bien que des gens de toutes origines puissent se rencontrer, et discuter, et accepter leur différences, s’y intéresser. Et Nikita est le premier à s’intéresser aux gens, plutôt que d’être effrayé par eux. Il est le premier à se dire que les autres sont toujours intéressants, qu’ils peuvent toujours nous apprendre des trucs. Nikita quand il aime pas des gens, c’est que c’est des cons. Et en général, d’ailleurs, c’est pas des cons différents de lui, au contraire. C’est plutôt des gens qui lui ressemblent, beaucoup. Des “fils de”, des “PDG de”. Des gens influents mais qui utilisent cette influence pour faire le mal, voler, violer, droguer, frapper. Et Nikita supporte pas ça. Nikita inviterait jamais ces gens là lors de sa fête aux intersections. Parce que ces gens là méritent pas de connaître toutes ses personnes que Nikita trouve merveilleuses. Ils méritent même pas de vivre, selon lui, puisqu’il les tue. Le gamin à côté de lui finit par lui répondre, sur sa question sur Néphède. C’est pas bien selon lui. Nikita est surpris. En général, les gens qui lui parlent de leur monde, ok. Ils sont pas tous à dire que leur monde est le meilleur et que c’est partout génial. Y’a toujours des points négatifs, ou autre. Mais comme partout. C’est jamais juste au point de dire que “non”, à “c’est bien ?”. Comme si tout Néphède était à jeter et à mettre aux ordures. Mais Nikita réagit pas. Hausse un peu les sourcils après la surprise initiale mais sans plus, vraiment. Il écoute, continue d’écouter ce que le Néphédiais ? Comme Siganais ? Ou Néphédien comme Altéen ? Bref, ce qu’il a à lui dire, cet homme de Néphède. Et l’image qu’il lui dépeint de l’endroit est effectivement pas joyeuse. Des masques, de la pollution, des profiteurs. Nikita sait déjà qu’il aimerait pas ces types là. Qu’il ferait tout pour les tuer, peut-être. Quoique, il aime pas ce mot, tuer. C’est trop radical. Il prend le temps qu’ils ont volé aux pauvres pour le leur rendre. Et, il se trouve qu’il leur laisse pas assez de temps au compteur pour qu’ils aillent en récupérer de nouveau. D’ailleurs, parfois, Nikita se demande comment ça se fait que personne ne soit encore venu vers lui pour toutes ses personnes, qui pourtant sont importantes, qui sont décédées. Pas qu’il laisse volontairement des indices, mais même.
Il lui pose une question aussi, et Nikita sourit. C’est comment, chez lui ? Il hausse les épaules.

On a pas de stellars, je sais pas si vous utilisez les stellars, vous sur Néphède. Nous, c’est du temps. Le temps, c’est de l’argent ? C’est chez nous que c’est né, j’suppose. Et quand t’as plus d’argent, t’as plus de temps. Et quand t’as plus de temps, tu meurs. Mais sinon, ça va. Enfin, comme partout, y’a des profiteurs. On a des androïdes qui sont comme des humains, sauf qu’ils ont pas encore le statut, et c’est d’une débilité sns nom. Et on a tous envie de se refaire la face, parce qu’on a un culte de la beauté qu’est franchement dégueulasse.

Nikita sourit, pourtant, affectueusement. Parce que Sigan est son monde. Et vraiment, il aime les intersections, et rencontrer d’autres personnes. Mais s’il avait le choix de changer de monde, il le ferait pas. Sigan, c’est chez lui. Il y tient trop pour penser à la quitter.
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Il semble surpris, cet homme, lorsqu’il lui décrit Néphède comme si c’était l’enfer, et Grim ignore s’il s’étonne qu’un tel univers existe ou que quelqu’un y vivant le considère avec autant de dédain. Mais Néodam, pour Grim, est une cage qui n’a de doré qu’une infime partie de sa surface, leurrant les plus crédules, certainement pas lui. Tout le monde sait que tout est corrompu, la finance comme la politique, que toutes les libertés sont factices, entre les mains de quelques sociopathes qui tirent les ficelles de leurs joyeux pantins domestiques. Les gangs règnent en maître, un peu partout, sa famille y compris, bâtissant un empire dans le sang et les larmes, sans que personne ne puisse les arrêter. Il connaît la capitale sous ses dessous les plus glauques comme dans ses atours les plus reluisants, les fastes de ceux d’en haut et la misère de ceux d’en bas, a côtoyé les deux, jouant sur tous les fronts, comme les Mercury l’inculquent à chaque nouveau rejeton. Il faut se faire aimer en haut, se faire craindre en bas, que les rumeurs de torture et de massacre remontent aux oreilles des influents pour qu’ils se mettent à les craindre, eux aussi. Grim ne rêve pas, il doute que ce soit mieux ailleurs, après tout, il a vu ce dont était fait le monde de sa jumelle cosmique, loin d’être idyllique. Mais ce n’est pas ce qu’il cherche. Ses désirs de fuite se concentrent uniquement sur sa famille, sur une appartenance dont il ne veut pas, sur un lien qu’il voudrait rompre à tout prix. Peu importe que l’endroit où il se réfugie soit aussi dégueulasse et mortifère que Néphède. Tant qu’il n’y a pas de Mercury. Tant qu’il n’est plus obligé d’en être un.

L’homme, lui, a l’air passionné par son monde, même si ce qu’il raconte n’est pas des plus engageants, un sourire presque tendre collé à ses lèvres tandis qu’il lui décrit là d’où il vient. Grim incline doucement la tête sur le côté, écoutant attentivement, les sourcils qui se froncent et se défroncent à mesure qu’il parle. Il ne comprend pas très bien le concept du temps qui est littéralement de l’argent, bien que ça ne l’étonne pas que des humains en soient arrivés là. Les idées tordues viennent si facilement à l’espèce humaine que c’en est désespérant. S’il n’était pas un optimiste invétéré sous sa carapace de cynique sans cœur, il aurait déjà mis fin à ses jours, pour sûr. « On a des cryptostellars. Je suppose que c’est un peu pareil que les stellars que vous connaissez. » Il n’est pas sûr de tout suivre, pourtant, parce que le gars lui cause de stellars alors qu’apparemment, ça n’existe pas chez lui. Comment il connaît ça, du coup ? Il est décidément bien mystérieux, et Grim se dit qu’il ne doit pas tellement dévoiler tout ce qu’il sait. Il a l’air d’en savoir beaucoup plus que ça. Il n’a pas oublié qu’il a éludé sa question sur les intersections, et, silencieux, il se laisse aller à la réflexion, essayant de reconstituer un puzzle auquel il manque beaucoup trop de pièces. Du temps qui est de l’argent. Un culte de la beauté. Des androïdes, peut-être des combats de robots, que son ami geek lui a mentionné. Mais c’est plus curieux que cela. Ça lui paraît familier. Comme s’il en avait déjà entendu parler. Comme s’il avait déjà vu tout ça, à travers les yeux de quelqu’un. A travers ses yeux à elle. Sa jumelle. « Sigan. » Il murmure, comme s’il venait de trouver la réponse à une équation complexe. « Vous venez de Sigan ? Vous savez comment y aller ? » Son regard s’illumine, il a le cœur battant. Il a toujours pensé à fuir Néodam, mais jamais il n’a été aussi proche de ce rêve qu’à cet instant.
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