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 more than survive + rebecca

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Lidiya Bae
Lidiya Bae
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more than survive


Un soupire de soulagement traverse tes lèvres sans même que tu ne puisses le retenir lorsque la jeune femme affirme qu’elle va signer le contrat. Tu ne sais pas pourquoi ça te fait autant plaisir, si c’est seulement l’idée d’avoir un cobaye de plus dans ton étude ou si c’est autre chose. Tu ne veux peut-être pas le savoir, trop confuse face à ton comportement qui sort de son cadre habituel, des limites évidentes que tu te poses depuis des années, qu’on t’a imposées depuis plus longtemps encore. Alors tu n’y penses pas, tu espères simplement qu’elle ne soulèvera pas le fait. Tu souris et tu sors une petite pile de papier d’un tiroir. Le contrat, quelques pages de langage légal pour s’assurer qu’aucun cobaye ne pourra porter plainte contre la compagnie ou contre qui que ce soit. Tu te vois protégée par les mots qu’on y lit, sans doute au détriment de ceux qui le signe. Et une partie de toi se sent mal, l’autre partie se dit que c’est un mal nécessaire. Un mal pour une bien. Un pas vers ce qui pourrait sauver tes parents. Tant pis si Rebecca Hill perd au change. Elle ne fait pas partie de ta famille et par conséquent, elle ne doit pas compter. Même si ce n’est évidemment pas le cas.

Tu l’observes silencieusement alors qu’elle s’approche pour signer le contrat. Un hochement de tête est ta première réaction lorsqu’elle t’informe de sa bonne santé. C’est tant mieux tu le sais, mais au fond, tu es aussi consciente que tu l’aurais probablement fait entrer quand même dans l’étude. Ça aurait été biaisé les résultats ou même gâché complètement la recherche, mais tu sais que de façon inexplicable, tu aurais probablement franchi cette limite. Sauf que ça aussi, tu essaies de ne pas y penser. « C’est une bonne chose, autrement vous auriez pu être écartée de l’étude. » Ou pas, mais il vaut mieux qu’elle ignore ce détail. Il aurait été plus compliqué de la faire entrer dans l’étude si elle avait été malade ou pire, si elle avait eu la maladie qui semble accabler tous ces gens, dont tes parents. Ça importe peu cela dit puisque ça semble avoir été écarté. « Puis pour le sommeil et l’alimentation ça devrait s’arranger. » Parce que tu lui fournirais ce dont elle peut avoir besoin de façon à ce qu’elle réponde aux exigences données par les médecins. Tu l’aiderais parce que tu le veux, sans jamais t’arrêter au pourquoi, espérant qu’au final ça t’aide aussi avec une solution pour tes parents.

Perdue dans tes pensées, tu te fais surprendre par la question qu’elle te pose. Une question avec des réponses faciles à donner : la réponse officielle et la réponse officieuse. Les deux te paraissent évidente, mais reste à savoir laquelle tu préfères donner. Tu restes silencieuse pendant un bref moment avant de répondre : « C’est mon travail. » Réponse officielle, réponse évidente, mais un peu fausse. « Enfin, le rôle de l’entreprise plus que le mien. » Parce que la Dawkins Corporation est la plus grande compagnie médicale de Sigan et si elle profite outrageusement du malheur des gens, il faut tout de même qu’elle redresse les situations catastrophiques, même si le gros du travail se faire hors monde. Tu tais pourtant ce détail, ne pouvant t’empêcher de culpabiliser à l’idée de lui avoir donner une si mince vérité. Cette jeune femme te fait définitivement agir différemment et ce n’est pas une bonne nouvelle. Ce ne l’est définitivement pas lorsque tu te décides à ajouter : « En vérité, des personnes qui me sont chères sont atteintes de la maladie. » Mauvaise idée. Lui dire est une grossière erreur, quand bien même tu ne parles pas de tes parents. Tu ne sais pas pourquoi tu as envie de lui dire la vérité, pourquoi tu en ressens presque le besoin à vrai dire. Tu soupires à nouveau, dans quoi est-ce que tu t’embarques vis-à-vis d’elle.

Consciente que tu risques de le regretter, tu n’y penses pas davantage, préférant attendre qu’elle paraphe le contrat pour finalement dire : « Reste à voir ce dont vous aurez besoin. N’hésitez surtout pas. » Tu insistes parce que tu veux la savoir en confort. Tu ne réalises pas à quel point c’est arrogant de dire que tu peux lui fournir tout ce qu’elle veut. Pas que ce soit faux, pas le moins du monde, juste arrogant, injuste même. « On pourra s’arranger pour votre premier virement quand ça vous arrange le plus. » Tu te grattes légèrement la tête, hésitant à insister davantage. Au final tu as du mal face à cette fille. Tu perds les moyens qui sont les tiens, le comportement qu’on t’a inculqué depuis ton plus jeune âge. Alors c’est peut-être pas si étonnant que tu brises tout le protocole pour dire : « Puis vous pouvez me tutoyer. » Ça parait idiot, un peu étrange dans la discussion, mais ça te parait presque naturel. Et c’est quelque chose au final, parce que dans tout l’immeuble où vous vous trouvez, elle est probablement la seule qui a eu cette autorisation, la seule qui a ce droit.   
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Sûrement que ça allait s’arranger. Il y avait une partie d’elle qui n’était toujours pas à l’aise avec cette idée. Après tout… Voilà trois ans qu’elle survivait, de peine et de misère, sans dépendre de rien ni personne. Et maintenant ? Elle allait vivre dans un logement offert par cette femme qui était sûrement assez riche pour faire vivre des générations ? Était-ce réellement une bonne chose ? Ne devrait-elle pas plus se méfier ? Après tout, certes, c’était pour mener à bien cette étude mais… Elle n’avait pas les moyens de la rembourser. Et si c’était une façon pour abuser d’elle ? Abuser de sa naïveté ? De cette envie de s’en sortir qui l’animait, seule chose qui la maintenait en vie depuis qu’elle avait tout perdu.

Peu importait, au final. Voilà qu’elle signait le contrat, à défaut de savoir quoi faire d’autre. C’était peut-être sa seule porte de sortie. Sa seule façon de se remettre sur pied. De peut-être envisager un avenir différent, meilleur que ce quotidien où elle n’était même pas certaine de survivre une journée de plus. C’était difficile. Épuisant, même. Parce que tous les jours, elle regardait son compteur, les minutes qui passaient, lui rappelant qu’elle était destinée à mourir et qu’elle ne faisait, au final, que prolonger l’inévitable. Que chaque instant qui passait était une seconde qu’elle n’aurait plus jamais. Que chaque battement de coeur l’amenait indéniablement vers cette fin qu’elle se refusait.

Relevant son regard vers elle, elle posa toutefois une question. Une question toute simple qui la tracassait. Pourquoi ? Non pas pourquoi l’aidait-elle, mais bel et bien pourquoi était-elle si désespérée à avoir des gens pour l’aider dans cette étude ? Pourquoi est-ce qu’une femme comme elle, si riche et au-dessus de tout, se souciait de tous ces gens malades ? Au final, n’était-ce pas tous ces malades qui lui apportaient cette richesse sur laquelle elle s’asseyait ? Rebecca pouvait sentir l'amertume revenir, lui prendre aux tripes pour ainsi lui donner la nausée. Et la réponse n’arrangea en rien son cas. Tandis qu’elle inscrivait son nom sur cette feuille, signant ainsi une partie de son destin qu’elle laissait entre ses mains, elle ne pouvait pas empêcher la colère et l’indignation monter en elle. Toujours silencieuse, elle la laissa parler, avant de laisser entendre un rire. Un rire amer, désagréable, qui reflétait ce quotidien qui l’avait durement marqué, qui exprimait l’aversion qu’elle pouvait avoir pour les gens comme elle.

Et dire qu’elle y avait presque cru.
Oui, elle avait presque cru qu’elle, elle était différente.

- C’est bien ce que je me disais.

Amère, tranchante, dure, voilà qu’elle revenait sur la défensive, montrant à nouveau les crocs à défaut de réellement savoir comme réagir.

- Pourquoi devrais-tu te soucier du sort de la population, pas vrai ?

Elle venait de déposer le crayon, celui avec lequel elle venait de signer, acceptant ainsi les termes du contrat, et ce, même si elle se montrait hostile à son égard. Elle se leva par la suite, repoussant sa chaise, pour venir poser ses mains sur le bureau et planter son regard dans celui de la demoiselle lui faisant face.

- Il y a des gens qui crèvent tous les jours. Des gens à qui vous extorquer tout ce qu’ils possèdent pour réussir à payer les soins qu’ils reçoivent.

Elle faisait partie de ces gens, elle qui avait tout vendu pour parvenir à payer son séjour à l’hôpital, suite à la violente agression dont elle avait été victime.

- Des gens meurent, faute de temps. Mais ça, ce n’est pas quelque chose que tu peux comprendre, n’est-ce pas ? Tu as toujours eu tout ce que tu voulais, sans jamais avoir besoin de te soucier des secondes qui passent. Tu n’as jamais eu besoin d’avoir peur.

Elle souffla, dédaigneuse.

- Et dire que j’ai failli y croire, que tu faisais ça par altruisme.

Ces recherches. Elle avait réellement cru, pendant quelques instants, que cette dévotion lui venait d’une envie de bien faire. D’une envie d’aider les autres. Or, semblerait-il que ce désespoir à avoir quelques cobayes en santé lui venait simplement de cette peur de perdre des êtres chers.

- Au final, tu es tout aussi égoïste que tous les autres dans ton genre.

Une dure constatation, peut-être injuste, mais qui lui semblait désormais cruellement évidente. Après tout, pourquoi est-ce qu’elle irait se soucier de gens comme elle ?
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Lidiya Bae
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Peut-être que tu aurais du t’en tenir à la raison officielle, tout du moins à quelque chose de neutre qui n’engage pas ta propre personne. C’est ce que tes parents auraient fait. Ils n’auraient eu aucun scrupule à se cacher derrière les raisons les plus banales, derrière une platitude totale pour acheter la confiance de la personne qui se trouve devant eux. C’est quelque chose qu’ils t’ont appris, bien malgré toi, mais pour une fois tu décides de t’écarter de la ligne de conduite familiale. Tu décides d’être honnête, d’admettre qu’il n’y a rien de louable dans tes actions, dans tes motivations pour t’impliquer dans cette étude. Une erreur, pas la première et sans doute pas la dernière. Tu le réalises rapidement, lorsque ton interlocutrice lâche un rire amer, quelque chose qui ne trompe pas. Tu fronces légèrement les sourcils, soucieuse de ce qui se passe devant tes yeux. Tu n’as rien dit de mal, objectivement, et pourtant, tu as l’impression d’avoir fait une bévue monumentale. Une impression qui s’accentue alors que Rebecca prend la parole. Au début ce n’est pas clair, tu ne comprends pas ce qui s’est produit pour qu’elle change ainsi de comportement - ou du moins que certains aspects ressortent davantage. Elle redevient plus sèche, toi qui avait cru réussir à te montrer digne d’un minimum de confiance. Tu n’en sais trop rien au fond.

« Pardon ? » Le mot t’échappe à son commentaire. C’est plus fort que toi, parce que tu ne comprends pas où elle veut en venir. T’es un peu offusquée, à vrai dire, qu’elle puisse sous-entendre que tu ne te soucies pas du sort de la population. Tu pourrais essayer de te défendre, de dire que tu t’en soucies tout particulièrement, mais tu n’as pas l’impression qu’elle te croirait. Tu as plutôt envie de détourner les yeux alors qu’elle plante son regard dans le tien. Non pas que tu aies fait quelque chose de mal, tu essaies juste d’aider malgré tout, mais ses reproches touchent tout de même une corde sensible. Des reproches que tu as toi-même pensé à l’égard de tes parents, eux qui ne se soucient pas du tout des autres. Tu as vu les méthodes de l’entreprise familiale, des méthodes plus ou moins louable - surtout moins. Tu pourrais lui répondre l’argument habituel, celui comme quoi les soins ne peuvent pas se payer d’eux-mêmes. C’est ce qu’on t’a répété à de multiples reprises, à un point où une partie de toi y croit réellement. Pas assez pour l’avancer en tout cas. Alors tu te tais, tu la laisses continuer sur une lancée qui te blesse plus que tu ne voudrais l’admettre. Parce que tu ne vois pas en quoi c’est un problème que tu aies de l’argent, surtout en quoi tu en serais responsable. Devrais-tu culpabiliser d’avoir hériter d’une somme importante et surtout d’un empire considérable ? Devrais-tu te dire que ta fortune fait de toi une mauvaise personne ? Tu en doutes, il faut que tu en doutes, autrement c’est admettre qu’elle a raison, que tu as beaucoup à te reprocher.

Alors tu croises les bras, tu essaies de trouver un point de défense, quelque chose à lui répondre qui lui prouverait qu’elle a tord. Chose difficile à faire considérant que ce n’est pas le cas. « Parce que le fait que je veux sauver mes proches m’empêche de vouloir aider la population ? » Tu le demandes sérieusement, comme si cette inconnue était vraiment la référence en la matière, comme si elle avait le droit de déterminer ton altruisme ou le manque de cette qualité que tu pourrais avoir. « Je veux aider les gens, mais sauver ma famille reste une priorité évidente. Ça ne fait pas de moi une personne horrible pour autant. » Égoïste, sans doute, mais qui ne l’est pas. Ton interlocutrice elle-même n’est pas motivée par l’envie d’aider la population. Tu devrais peut-être souligner la chose, lui remettre son propre égoïsme sous le nez, mais tu ne t’y résous pas. « Puis, les autres de mon genre ça ne veut rien dire, mais ça vous empêche de participer à l’étude faites moi le savoir dès maintenant. » Ça ne te fait pas plaisir ce dénouement, ce retournement de situation. « Je ne voudrais pas vous forcer à collaborer avec quelqu’un comme moi. » Tu l’as un peu mal pris, malgré toi. Parce que ça ne veut rien dire au fond. L’altruisme c’est subjectif à tes yeux et ça t’énerve qu’on te reproche de ne pas l’être, même si ce n’est pas complètement faux au fond.   
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