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 ghost #dakebabe

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MessageSujet: ghost #dakebabe   ghost #dakebabe EmptyDim 16 Déc - 23:23

Des mois et des mois que ça dure. Des semaines que ça se traine. Il s’est passé tant de choses depuis cette altercation que dak a l’impression d’être seul depuis des années maintenant. Sa marque lui donne une inconfortable sensation de froid, lui, dont les vêtements étaient jadis sans cesse épris de quelques tâches de transpiration. Ouais. dakota a froid. Et pourtant il s’est plusieurs fois repris à sourire ces derniers temps. Comme si sa personnalité de chieur et de gamin reprenait le dessus. il en a vécu des bons moments sans bebe à ses côtés mais malheureusement ils se comptent encore sur les doigts d’une demie-main. Le principal ? sa montée chez les nulls en tant que véritable chair à canon. Ajay lui fait désormais confiance et il est le seul premier soldat formé par le gang. Bowers est maintenant une arme de guerre, et il n’a désormais plus de port d’attache. Alors il s’est mis à trainasser hors d’altea, déjà parce qu’il ne voulait pas croiser byrne, ensuite parce que les regards attristés de polly l’ennuyaient au plus haut point si bien qu’il avait osé lui foutre plusieurs gifles comme pour lui ordonner d’arrêter : parce qu’au fond, ses pleurs ça lui fait mal, et davantage quand il sait qu’elle chiale parce que dak a laissé becan. Mais il n’avait pas eu le choix le gamin. Il n’avait pas réussi à trahir tout ce en quoi il croyait vivement depuis longtemps. Et tant pis pour les bons moments. Dak s’était petit à petit convaincu que l’autre n’avait été là que pour les souvenirs heureux, mais la vie n’était pas faite que de ça ; et puis de toute façon, dakota savait pertinemment que le blond n’avait pas eu de mal à se soigner et à se consoler, avec tous ces regards prédateurs que les autres lui lançaient constamment, et notamment ses « amis ».

Alors dak se rassurait. Parfois, quand il passait devant des garages quelconques, son intention se portait naturellement sur ceux qui étaient là et qui réparaient, les mains dans le cambouis, des bagnoles. Il voyait bebe et puis, la réalité le rattrapait. D’un coup de tête il reprenait son chemin.
La vie sans lui s’annonçait compliquée, mais ce n’était pas infaisable. Pourtant, il y a quelques jours, dak a reçu un sms, et à sa grande surprise, c’était byrne ; qui lui donnait de ses nouvelles, et qui lui posait encore 12 000 questions sur eux. Dakota n’avait pas grand-chose à dire ; eux, c’était terminé. Et puis y a la mort de will, le pote de polly et de roy et surtout le père de becan. Will avait toujours été l’homme glacial, tombeur et bon dans ce qu’il faisait, alors dak a eu une sorte de choc en apprenant ça. Il suppose que ça devait arriver : quand on fait partie d’un gang, c’est aussi important qu’un mariage : à la vie à la mort. Mais will avait la figure de ce mec indestructible et savoir que quelqu’un comme ça pouvait s’éteindre d’une simple balle, ça donnait à réfléchir.

Polly avait été bouleversée, et roy, il avait appelé bobby comme pour en discuter sans qu’aucun d’eux ne lâchent le moindre mot au téléphone. C’était un chic type même s’il avait choisi de s’éloigner un peu du groupe. Il valait certainement plus que les trois gus réunis.

Ce qui interloqua le plus dak, c’était que bebe lui parlait nonchalamment des affaires qu’il avait dû laisser étant gamin. De sa grande perspicacité, il n’avait pas compris le rapport avec tout ce bordel qu’avait été leur quotidien avant qu’ils ne se séparent. Pourtant le voilà bien devant l’ancienne maison de feu will, les mains dans les poches triturant de vieux mouchoirs usagés. Sa gorge ne cessait de se gonfler et de se racler, pour finalement lâcher un souffle rauque. Il ne savait pas vraiment s’il avait envie d’être ici.
Mais ce dont il était certain, c’était que la confrontation avec bebe était indéniable. Dak était plutôt du genre à fuir les problèmes plutôt qu’à y faire face, mais il n’avait plus le choix ; parce que, quand il pénétra dans la baraque morte, la première chose qu’il vit, c’était becan qui s’affaissait au rangement. Il était à genoux. Concentré. Bowers aimait bien le voir comme ça, fixé sur un truc et pas sur 50 000 choses. Il ramassa dans un carton une chaussette grisâtre et la lança en direction de byrne « - si c’est pour me demander de reprendre mes souillures fallait m’prévenir tout de suite. » de son impeccable sens de l’approche ne l’avait guère quitté, et on ne sut détecter sur son visage si son sourire signifiait la désolation ou la peur.
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MessageSujet: Re: ghost #dakebabe   ghost #dakebabe EmptyLun 17 Déc - 2:54

Becan n'a jamais cru en la constance. Il n'a jamais été le genre de personne à s'acharner sur une chose ou alors, une personne, et à ne jurer que par cela. Peut-être la chose vient d'une peur. Une peur de l'engagement. Peut-être qu'il n'a jamais osé vraiment se lancer dans quelque chose, sauf ceux que son père, Bill, le forcait à faire, car il avait peur de ne y parvenir. Ou alors, de trop s'attacher à cette chose, à cette personne, et de ne pouvoir rien faire lorsqu'elle s'éloigne, disparait. Du moins, il a longtemps cru être ainsi. Être libre. Aller et venir entre diverses choses, diverses personnes, sans se sentir retenu par quoique ce soit. Il n'a jamais chercher cette stabilité que les autres cherchent à avoir. A toujours dévisager avec curiosité les couples qui durent quelques mois et les gens qui, acharnés, travaillent de leur mieux pour atteindre leur rêve. Bebe n'en avait pas, de rêves. Il ne sait pas, aujourd'hui, s'il en possède. Il espère que oui. Il pense que oui. Il sait que certaines choses lui donnent cruellement envie, et d'autres beaucoup moins. Il se rend compte, aussi, que qu'importe le nombre de gens qu'il peut bien connaître, ou qui peuvent bien le connaître, il est terriblement seul. L'absence de Dakota ne fait qu'accentuer la chose. Depuis la rupture, Becan réalise à quel point il ne possède pas, en vérité, d'amis proches. Il est heureux, au moins, de savoir que sa relation avec Zoe s'est amélioré et qu'ils peuvent être amis, maintenant. Il n'ose se faire trop d'attentes face à Nephtys qui, contrairement à plusieurs, lui a envoyé un message de joyeux anniversaire. Elle s'est trompée de date certes, mais Bebe n'est pas rancunier. Comme il n'en veut pas à Brian qui est occupé avec sa famille depuis quelques semaines ou Scar qui passe du temps avec son nouveau petit ami. Le blond ne veut que leur bonheur, après tout. Il souhaite uniquement trouver le sien, également. C'est un peu plus dur, quand on a goûté au bonheur. Quand on en connait la saveur et que, certes, on sait qu'il en existe d'autres, de bonheur, mais qu'on se retuse à passer à autre chose.
Il devrait le faire, peut-être. Les messages moindres sur son téléphone lui prouvent, d'une manière, que Dakota est passé à autre chose. Bebe s'y refuse, pourtant. Et il se surprend. Il n'a jamais attendu qui que ce soit. C'est toujours le brun qui l'a attendu, alors qu'il allait à gauche et à droite, qu'il ne répondait pas à ses messages et qu'il revenait, au bout d'un mois, comme si tout était normal. Bebe n'a jamais eu le coeur amoureux ; amoureux de l'amour, certes, mais pas amoureux, pas véritablement. L'époque où il se perdait dans de nombreux lits lui semble loin, maintenant. Il ne se reconnait pas ; il se demande, aussi, s'il a changé en bien ou en mal. Peut-être est-ce pour cela qu'il ne parle plus à certaines personnes alors que, pourtant, elles ont été des pièces importantes de sa vie dans les deux dernières années. Peut-être est-ce cela, devenir adulte. Il ne sait réellement.
Un soupir quitte ses lèvres et Becan passe ses doigts dans ses cheveux. La maison est calme. Trop calme pour l'agitation qui le parcours, depuis cette fameuse soirée à l'entrepot. Quelques jours se sont éloignés, comme beaucoup de sang. Becan est le chef des Grim Bastards, maintenant. Il ne sait que faire de cette information. Et peut-être est-ce pour cela qu'il se réfugie dans les souvenirs qui lui restent de son père, pour le peu de temps qui lui reste, avant d'aller à une rencontre en compagnie du King et de Zoe. Beaucoup de choses doivent être décidées et mises en place. Pourtant, Bebe n'a pas la tête à cela. Il pense à Dakota, comme il pense à ces hommes qui ont voulu sa mort. Une part de lui a peur que, peut-être, l'un d'eux est encore en vie et va venir prendre sa vie. C'est pour cela qu'il porte une arme, à sa taille.
Ses pales doigts effleurent une pile de papier qu'il a posé sur ses genoux. Les meubles de Bill regorgent de choses qui n'ont pas bougés depuis des années, abandonnés à leur triste sort, et au travers des factures et autre, le blond tombe à l'occasion sur des photographies datant de son enfance. Il en dévisage une, malgré lui, depuis de longues secondes. Ce n'est pas son propre visage qui capte son attention, mais plutôt celui d'un gringalet brun aux cheveux gras qui, les yeux honteusement cachés derrière des mèches folles, brandit haut et fort une épée de pirate. Bebe se souvient, un peu, de cette époque. De leur amour pour les pirates. Bebe voulait les trésors, et Dakota voulait tuer les ennemis. Il se souvient que, à un moment, le brun avait volé les bijoux de sa mère et les avait caché dans une boite immonde dans le jardin pour qu'il les trouve. Devant l'air de bonheur sur les traits de Becan, Polly n'avait pu être en colère. Bill l'avait été, par contre, en découvrant les dizaines de trou dans son jardin.
Prisonnier dans le souvenir, Bebe ne remarque pas la présence, dans la demeure. C'est l'impact de la boite contre son bras qui lui arrache un sursaut et, vif, il extirpe l'arme et la pointe en direction de l'intru. La surprise se lit sur ses traits, quand il découvre qu'il s'agit de Dakota. Le visage est ouvert, presque pur et reflète sa surprise. Le blond cligne des yeux, complètement perdu face à la raison de sa présence. Le coeur ne s'y attendait pas ; il menace de sortir de sa poitrine. o - Il s'arrête avant de l'appeler par son surnom, un mauvais souvenir lui venant en mémoire. La dernière fois qu'il l'a appelé ainsi, Dakota l'a quitté. Le blond inspire doucement et baisse les yeux, rangeant son arme. qu'est-ce que tu fais là, Dakota ? Il pince ses lèvres et retourne son regard vers les papiers, contre ses cuisses. Il est étrange de savoir qu'il désire sa présence depuis plus de trois mois et que, maintenant que le brun est face à lui, Becan ne sait que faire. Il n'a jamais réellement voulu quelque chose. Pas au point de se battre, pour. Sauf peut-être les GB, mais c'était pour Bill. Et pour Zoe, et peut-être pour lui. Mais pas uniquement pour lui. Et être avec Dakota, c'est une chose qu'il désire pour lui seul. Y'a surement encore des trucs à toi, ici, mais j'vais trier et amener plus tard à Polly ce qui pourrait te plaire. T'avais pas besoin de venir. Le regard se pose contre la photographie, toujours dans sa main. Son pirate lui manque.
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MessageSujet: Re: ghost #dakebabe   ghost #dakebabe EmptyJeu 27 Déc - 19:10

Les deux âmes qui s’étaient perdues se retrouvaient dans cette grande demeure. Sa marque s’affolait alors que dak ne broncha pas quand l’arme fut pointée en sa direction. Il avait toujours eu du mal à imaginer bebe avoir ce genre de réflexe ou même posséder ce genre de choses ; alors, automatiquement il s’était dit dans sa tête qu’il s’agissait d’un jouet en plastique parce que le blond ne pouvait pas faire de mal à une mouche. Pourtant il avait blessé dak et c’était pour cette raison qu’il s’était enfui, qu’il avait quitté le camp. Bowers devenait comme becan avant, il s’amusait mais dès que ça devenait trop grave ou trop important, il foutait le camp. Et assumer avoir une soulmate n’était pas une mince affaire. C’était comme dire à quelqu’un que ce à quoi il croyait le plus n’était qu’une illusion. Pour dak, amour véritable et marque sur sa peau n’étaient guère compatibles ; il s’agissait plutôt d’un destin prédéterminé qu’il voulait fuir plus que tout. mais il ne pouvait partir loin de bebe. Plus maintenant.

Il le fixa, ranger son arme, essayant de se retenir de pouffer de rire, ce qu’il réussit facilement étant donné l’air triste qui s’affichait sans cesse sur le visage de byrne.
Les rangers foulèrent alors le plancher, l’autre passait ses doigts sur les murs presque poussiéreux. Cette maison avait de l’allure. Ça ne pouvait pas être plus petit et plus moche que la baraque de roy de toute façon, et, même avec ces quelques brins de crasse, elle restait démesurément plus propre. Dak observa la pièce dans laquelle ils se trouvaient tous les deux : un grand salon vide où ils avaient eu l’habitude de courir et de casser des petits trucs à will qui grognait et gueulait avant d’abandonner rapidement le combat, surtout devant polly. Peut-être la plaignait-il déjà bien assez d’avoir un fils comme dakota, il n’allait certainement pas lui déballer les petites factures de ce qu’il avait pété ou perdu. Au fond will s’en foutait de tout ça.

Bowers arriva finalement au niveau de bebe, il le regarda de haut, en silence, et constata qu’il avait déjà bien avancé dans son rangement. Le brun finit par s’accroupir en face de lui, fouillant dans des cartons déjà en ordre pour semer encore un peu de zizanie. Il s’empara finalement d’un t-shirt d’enfant qui sentait l’usure ; pour sûr la grande perche ne rentrait pas dedans, il ricana. « - c’est pas mon truc sur lequel t’avais vomi une fois parce que t’avais trop mangé ? » bebe et son amour éternel pour la malbouffe. « - même que j’avais continué de le porter quand on s’était promenés le lendemain. » affirma le garçon en plantant son nez dans le morceau de tissu. Il se rappela alors le regard des gens qui affichaient une grimace tandis que dak marchait aux côtés d’un bebe plutôt fragilisé par sa nuit agitée ; il ne savait pas pourquoi il avait fait toute cette mascarade : peut-être pour montrer au blond que rien en lui ne le dégoûtait, et qu’il aimait déjà toutes ces parcelles qui le formaient. Grand romantique.

Dakota arrêta soudainement de sourire et enfonça le dit t-shirt dans le carton avec hâte et une certaine colère. Elle était loin cette époque où tout était simple ; il la regrettait affreusement parce qu’il n’avait pas eu le temps de la voir filer. Tout de suite il fallait parler de destinée, d’amour, de responsabilités et de vrais sentiments.
Bowers s’alluma nerveusement une cigarette et continua de fixer bebe avec insistance, mêlant mélancolie et rancune dans son regard. Il lui en voulait, mais en même temps, il s’en voulait à lui. il finit par s’allonger sur le sol poussiéreux, l’esprit frappé brusquement par une découverte qu’il avait faite il y a maintenant deux mois. « - t’sais polly. » avoua le garçon lentement, ses mots entrecoupés par les taffes qu’il tirait, impatient. « - j’ai appris qu’elle avait fait une fausse couche après moi. » sa gorge se serra mais l’homme reprit rapidement ses esprits « - elle était même pas à l’hosto quand ça s’est passé. » il grogna « - elle avait même pas le ventre rond. » ; « - c’était plat et invisible, et elle a fait ça dans une cabine. » une grimace sillonna sa face décontenancée. « - j’aurai dû avoir une petite sœur. »

Il s’arrêta quelques secondes, et laissa à nouveau le silence s’installer avant de reprendre. « - j’sais pas si c’est lié avec nous tu vois. Mais ce dont je suis sûr c’est que ça fait chier de perdre quelqu’un, et du coup c’est encore plus chiant de t’avoir perdu toi. » dakota ferma les yeux. Une manière de dire maladroitement qu’il regrette mais qu’il ne s’excusera pas. « - peut-être qu’on pourrait en discuter tu crois pas ? »
Le garçon se redressa et, voyant que byrne était toujours autant passionné par ses cartons, il attrapa toutes les boites devant lui et les balança au bout de la pièce d’une manière nonchalante, posant finalement ses yeux fatigués sur le visage fermé mais toujours aussi angélique de becan. « - j’ai perdu une sœur, t’as perdu un père. L’est temps qu’on se retrouve nan ? » sa langue claqua au fond de sa gorge. Cette fois ce n’était plus bebe qui posait les questions innocentes et rassurantes : c’était dak et il comptait bien avoir toutes les réponses à ses interrogations : tout était-il épuisé pour eux ? ou un avenir était-il toujours probable ? il ne savait plus.

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MessageSujet: Re: ghost #dakebabe   ghost #dakebabe EmptySam 29 Déc - 21:02

Bebe ne sait pas quoi penser. Ça lui déchire le coeur, de ne pas savoir. Dans ses veines planent les échos des substances qu'il a pris, après plusieurs jours sans rien. Il a l'impression d'être présent sans réellement l'être, et une part de lui croit naivement que ce n'est qu'un rêve. Il a souvent rêvé, après tout, au retour de Dakota. Certains des songes finissent bien, tandis que d'autres lui arrachent le coeur une énième fois et le laisse seul dans ses draps, au milieu de la nuit. Non. Ils le laissent tous seul, dans les draps, sans personne. Même en partageant un appartement en compagnie de Thalia et un immeuble en compagnie des autres, le vide était là. C'est peut-être pour ça que Bebe s'éloigne, brusquement. Les mots quittent de moins en moins ses lèvres et a fini par accepter l'offre d'Ajay, pour le logement au dessus de son restaurant. Bebe n'y a pas mis les pieds encore, peut-être qu'il a accepté un peu trop tôt, mais le restaurant lui fait du bien et il suppose que d'une manière, l'appartement fera la même chose. Et puis, il pense à la nourriture gratuite. C'est l'unique chose dont il est certain ; que le King lui offrira de la nourriture. Le reste est flou, dans sa tête. Bebe n'a jamais été aussi incertain. Mais encore, peut-être est-ce parce qu'il n'a jamais réellement penser. Il s'est longtemps contenté d'être sans se poser de questions et sans porter attention aux gens. Et il n'a pas besoin de s'étonner, maintenant seul, à réaliser que les gens ne portent pas totalement attention à sa personne. Ils étaient un divertissement pour lui, souvent, et la chose allait dans les deux sens. Sauf que Becan a envie de réelles personnes dans sa vie, maintenant. Il souhaite naivement que Dakota en fasse parti. Et il le regarde, alors, tandis que le silence rêgne entre eux, et il a envie de le voir à genoux devant lui et dans ses bras, mais il garde les lèvres pincées et ne dit rien.
Bebe aime rêver, après tout. Et le meilleur de ses rêves, et le pire, il le sait, c'est Dakota.
Il ne sait toujours pas s'il s'agit d'un cauchemar ou d'un rêve. Il ne sait jamais, en vérité.
Ange ou démon.
Rêve ou cauchemar.
Il ne sait jamais.
Les lèvres se pincent et le corps bat plus fort, quand Dakota s'approche. Le silence est encore là et Bebe sent un bourdonnement dans ses oreilles pourtant. Il a le vertige. Est-ce qu'il a mangé, aujourd'hui ? Il ne sait plus. Et s'il ne sait plus, alors le blond se doute que son estomac est vide. L'idée de revenir ici pour vider entièrement la maison lui donnait envie de vomir, après tout. Et maintenant que Dakota est là, Becan suppose qu'il aurait du manger. Quitte à lui vomir à la gueule à cause de l'inconfort, il préfère encore que ce soit du poulet frit que de la bile. Ou des céréales arc-en-ciel. Ou des pâtes carbonara. Ou du thai. Ou encore, peut-être, de l'indien.
Il a faim. Terriblement faim. Bebe mord fort sa joue et essaie de ne pas y penser. Et comme si Dakota lisait dans ses pensées, il lui dévoile un t-shirt lié à une histoire de vomi. Bebe ne s'en rappelle pas forcément. Il se souvient de beaucoup de choses, souvent, mais jamais les bonnes. c'était vraiment pas très hygénique Les mots quittent ses lèvres dans un simple murmure et les yeux fixent Dakota, le nez enfoui dans le tissu. Le coeur est fou. Bebe a envie de pleurer. je l'ai jamais lavé tu devrais pas mettre ton nez là-dedans. y'a surement une toute nouvelle espèce qui vit dans le t-shirt maintenant. des becanvomiens ou des dakotashirtiens. je sais pas. peut-être des - Dakota enfouit le vêtement dans la boite, brusquement. Les mots restent pris dans la gorge de Bebe et il baisse les yeux, un petit soupir entre les lèvres, quelque chose dans les yeux. Il ne renifle pas. Il a la goutte au nez.
Il sent le regard du brun, sur lui. Il sent l'odeur de la clope aussi. Pour la première fois depuis des mois pourtant, ce n'est pas lui qui la fume. C'est Dakota. C'est Dakota et son haleine qui en aurait surement le goût, comme ses lèvres, et son souffle. Et Bebe sait que le sien également, car il fume les mêmes cigarettes que son âme soeur depuis qu'il a rompu, lui qui déteste tellement fumer. C'est le manque qui le force à agir de la sorte. Au moins cette fois-ci, il n'est pas tombé dans la boisson. Au moins cette fois-ci, il n'est pas tombé dans les bras d'un autre. Mais peut-être qu'il aurait du, car son coeur est terriblement vide et plein à la fois, et qu'il ne comprend toujours pas ce que Dakota fait là.
Il est parti. Il a été absent. Et maintenant, il est là, et Bebe a envie de le prendre dans ses bras et demander pardon sauf qu'il n'a rien à se faire pardonner. Il ne pense pas, en tous cas. Certes, il a menti, mais les deux savent parfaitement pourquoi. Parce que Dakota a peur. Et que Bebe a essayé de le garder loin de tout ça car, au final, âme soeur ou pas, Bebe l'a marqué à sa chair de lui-même sans savoir tout ça. Il l'a choisi avant de réaliser que le destin l'avait fait, depuis le tout premier jour. Il l'a aimé avant de savoir qu'il était supposé l'aimer. Il ne sait pas quoi dire de plus, sur la chose. Il ne comprend pas pourquoi Dakota ne voit pas ce qu'il voit. À quel point il est beau, en dehors et en dedans, avec le joli et le laid, à la fois.
Ça fait mal au coeur et c'est peut-être pour ça que Bebe, il retourne son attention aux cartons. Eux aussi, ils font mal, mais un peu moins que de voir Dakota et ne pas pouvoir le toucher. Il lui manque. Becan le sait parfaitement. Le vide est présent dans ses veines, dans son coeur. Il a essayé de combler le temps avec un milliers de choses mais c'est que Dakota, il prend beaucoup de plus, il est plus qu'un millier de choses et forcément, il y a toujours eu le vide, qu'importe à quel point le blond a pu courir à gauche et à droite pour tout et n'importe quoi. Une part de lui, peut-être, se dit qu'avec les Grim Bastards et son nouveau poste de chef, les choses vont changées. Il n'aura plus la tête pour lui. Sauf que c'est faux. C'est faux faux faux, parce que sans Dakota il n'y a pas de Bebe alors, comment ne pas penser à lui ?
Il se demande si sans Bebe, il y a un Dakota. Il se demande comment il a fait, sans lui, depuis les derniers mois. Il espère qu'il a été misérable. Il l'espère de tout son coeur et il ne se déteste même pas, pour ça, parce que le blond sait, au fond, qu'il est particulièrement égoiste et détestable. Il veut que Dakota ait le coeur aussi brisé que le sien et qu'il ait blessé aussi souvent que lui. Il veut ce vide, à l'intérieur de lui, pour qu'il réalise que oui, ensemble ils sont paumés, mais loin de l'autre, ils le sont encore plus. Bebe s'ennuie de sa sale odeur, de ses mains moites et souvent sales, et aussi de ses cheveux gras. Il s'ennuie du reflet que prend la graisse sur ses lèvres quand ils mangent de la nourriture bien huileuse ensemble. Des baisers qui goutent tout sauf un repas santé.
Il se sent mal mais qu'un peu, quand Dakota parle de Polly et d'un bébé mort mais pas né. Ça lui rappelle une histoire et Becan n'est pas certain de l'avoir déjà entendu de la mère qui, au final, lui raconte trop de choses. Il se sent mal mais qu'un peu, quand il entend le noeud dans la gorge de Dakota. Quand il entend qu'il a mal et qu'il souffre aussi, un peu. Et ça le rend furieux, aussi, au point que ses jointures deviennent blanches sur la pile de disques qu'il tient entre ses doigts, pour mettre dans une boite. Ça le rend furieux de savoir que Dakota lui raconte l'histoire d'un bébé qu'il n'a pas connu et qu'il est triste pour ce bébé lorsqu'il devrait être triste pour lui et uniquement lui et rien d'autre. Ça lui brise le coeur.
Le reste des mots aussi. Parce que, dans un sens, Bebe les attendait, ces mots. Il les voulait. Mais pas comme ça. Comme ça, il les déteste fort et ça lui donne envie d'hurler et de crier, de pleurer aussi, mais il se contente de faire des boîtes parce que au moins, des boîtes, il sait en faire, contrairement à tout le reste. Sauf que Dakota n'est pas d'accord. Le brun n'est pas souvent d'accord avec ce qu'il fait, en général. Et les boites dégagent, et Bebe serre des dents, lève les yeux vers lui, et ne dit rien. j'ai pas envie qu'il finit par marmonner en baissant les yeux. Il fait quelques pas, en utilisant ses genoux pour se déplacer, toujours au sol, pour retourner vers les boites. j'ai pas envie comme t'avais pas envie y'a trois mois. j'ai le droit. tu veux discuter ? bah je voulais discuter y'a trois mois et tu voulais pas. c'est mon tour, maintenant. Il remet les vêtements et les disques dans la boite, n'importe comment cette fois. Les doigts tremblent. tu peux pas revenir juste parce que t'en as envie ou parce que t'as une soeur morte ou je sais pas. tu peux pas revenir juste parce que t'as besoin de moi pour combler un vide, parce que c'est n'importe quoi. moi j'avais besoin de toi, j'avais que toi, j'ai jamais eu que toi et t'étais pas là. Il s'arrête pour respirer, n'avait même pas remarquer qu'il ne le faisait pas. Son coeur bat fort. tu m'as laissé tout seul nu au milieu du bois Ot - Dakota. Et ça fait mal. ça fait vraiment vraiment mal. Cette fois-ci, Bebe renifle fort. Le nez est plein de morve et peu mignon. Les yeux sont rouges mais il ne pleure pas encore. Il se dit que c'est la drogue. Il ferme la boite et la pousse brusquement. Puis, pose ses paumes ouvertes sur le sol, pour respirer lentement. tu peux pas briser mon coeur et revenir comme ça avec des miettes de n'importe quoi dans les doigts. même si c'est des miettes de poulet ou de frites ou je sais pas. tu peux pas dire que mon amour pour toi c'est du faux et revenir comme si rien était après avoir dit çatu peux - ça se Le souffle se coupe et Bebe renifle un autre grand coup, et prend la manche de son chandail pour essuyer son visage. Peut-être que les larmes coulent, cette fois. Il s'empare d'une boite et marmonne, en la remplissant plus lentement, cette fois. - tu peux pas, ota.
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MessageSujet: Re: ghost #dakebabe   ghost #dakebabe EmptyDim 3 Fév - 19:21

Dak était à demi-allongé, mordant le filtre de sa cigarette tandis qu’il regardait le martyr parler de ses supplices. La souffrance qu’il pouvait lire dans son regard et dans sa bouche toute tordue traduisait les semaines de galère à être perdu sans son âme-sœur. Si bowers affichait toujours le même air nonchalant et je m’en foutiste, il avait réellement douillé pendant ces mois passés sans son double. Il avait déjà ressenti ce genre de vide lorsque becan avait foutu le camp avant qu’ils ne deviennent vraiment proches ; mais là c’était pire. Sa marque ne cessait de le brûler comme pour le punir d’avoir déserté le terrain. Mais que pouvait faire le gamin ? il se sentait perdre le contrôle sur sa volonté : seule chose sur laquelle il avait encore du pouvoir. Il était devenu plus qu’un chien fou : un chien triste. Ajay lui avait, d’ailleurs, donné toutes les missions dont personne ne voulait et le soldat les avait exécutées sans broncher ; tordant les cous qui pleuraient à l’aide en pensant à byrne, s’il s’agissait de lui entre ses doigts étouffants. Il avait espéré que oui ; pour lui montrer le mal qu’il ressentait. Maintenant dak constatait les dégâts qu’il avait faits sur ce corps et sur cette voix brisée. Un sourire arracha sa face cruelle tandis qu’il jeta le mégot pour en prendre un autre aussitôt. Il ne l’avait pas laissé indifférent et avait la meilleure preuve possible que bebe était attaché à lui malgré tout.

« - un peu de respect. » ordonna sèchement le môme lorsque bebe en vint finalement à feu sa sœur. « - ce n’est pas parce que t’as les boules que tu dois parler comme ça. »
Au plus profond de lui, dak se souvint alors : il avait été dans un état semblable à celui de byrne lorsque ce dernier avait pris la poudre d’escampette pour la seule et unique raison qu’il se lassait vite de ses amuse-bouches et qu’il avait probablement d’autres projets dans lesquels dak n’était pas. « - j’ai pas fait le casse-couille quand tu t’es barré par caprice. » avoua dans un gloussement (qui traduisait sa peine) le nulls qui souffla l’intégralité de sa fumée dans le visage tout blanc du bebe. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait fait ça : peut-être pour lui faire comprendre qu’il faisait un pas vers lui comme un « regarde-moi » ? « - on est quitte maintenant. »

Lorsque becan baissa à nouveau les yeux sur ses cartons, bowers releva brusquement son menton d’un geste de la main : arrête de fuir putain. « - pourquoi tu veux pas parler ? » demanda le brun, sourd. « - parce que t’as pas préparé de discours sens dessus-dessous ? » ; « - t’arrêtes pas de piailler que t’as mal et que personne te comprend. Mais cherche déjà à comprendre les autres avant de chouiner. J’sais que t’as eu mal mais moi aussi j’ai douillé ; tu vois bien de quoi je parle, quand je deviens fou et que je distingue plus le bien du pas bien. Becan (il savait qu’il n’aimait pas qu’il l’appelle ainsi) ; j’suis pas du genre à chialer parce qu’on m’a écrasé le pied mais j’avais envie de revenir juste, je savais pas comment faire. J’ai été con, toi aussi t’as été con, mais on peut pas être cons séparément, faut qu’on le soit ensemble. »

Les sourcils du garçon se dressèrent. Il soutint le regard du blond qui n’arrivait visiblement pas à avaler la pilule. Dak arrivait à ressentir toutes les questions débiles que se posaient bebe ; alors pourquoi bebe ne pouvait-il pas se rendre compte de la sincérité des mots (mal choisis) de dak ?
Puisqu’il n’avait pas été très romantique et persuasif, bowers choisit de laisser le menton de byrne tranquille et attrapa le carton dont ce dernier s’occupait dans un silence qui en disait long. Il se mit à trier les affaires aussi calme qu’un gamin qu’on venait de rouspéter ; concentré sur sa tâche. C’était trop dur d’affronter la colère dans les yeux du seul être que dakota n’a jamais aimé et encore plus d’essayer de le récupérer alors que soi-même on a été blessé aussi.
Cette-fois c’était quitte ou double. Becan était difficile à atteindre, mais il n’était pas un garçon idiot. Il était assez grand pour faire ses choix et dak, aussi foireux qu’il pouvait se montrer, était apte à respecter ses desseins. S’il sentait que bebe n’était pas prêt d’oublier, il le lâcherait, simplement. Parce que revenir vers les autres était déjà assez compliqué pour bowers, il n’avait plus envie de courir après un rêve. Bebe avait toujours représenté tout ce que le brun n’avait osé désirer et si l’autre ne pouvait pas supporter le moindre écart, le gosse ne pouvait plus se permettre de tomber.
Il attrapa la main de byrne grognant dans un ravalement de fierté « - j’suis désolé. »
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