| | Nephtys Carmichael Date d'inscription : 29/11/2017
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| | hands in sludgeajay artemiev & nephys carmichael J-267Nephtys, elle aime son job. Elle aime Jamie, avec qui elle travaille tous les jours. Elle aime se réveiller le matin en se disant qu’elle va passer la journée les mains dans le cambouis. Mais Nephtys déteste ce quartier. Nephtys déteste voir les gens heureux, souriant. Elle aime pas les regarder rire sans aucun raison apparente. Elle aime pas voir leur tête de débiles qui voient la vie en rose. Par contre. Nephtys, elle prend un malin plaisir à les regarder, eux et leur tête de déconfits quand ils la voient rouler sur la route, à dépasser les uns et les autres. Ils sont pas habitués, eux, à voir ça. Au Reservoir Dog, bien sûr. Mais ça mis à part, les motos, ils les voient qu’à travers des putains d’écrans. Et ils les conduisent avec une manette, bien loin du danger. Ils comprennent pas l'attrait de l’adrénaline, l’appel du danger. Ils pigent pas tout ça. Alors forcément, quand ils voient une meuf, sur une bécane de mec (sexistes) rouler que sur une roue, ça les effraie. Ou ça les attire, pour certains. Mais Nephtys s’en fout, finalement. Elle veut juste arriver au taff le plus rapidement possible. Et oublier à travers les fumées, les pots d’échappements et les roues trouées que ce quartier, que cette ville, c’est pas la sienne. Oublier qu’ici, elle est pas à sa place. Et continuer à essayer de convaincre Jamie de bouger l’garage, de vendre l’échoppe et de l’ouvrir autre part. Si ce n’est à côté, plus près de l’espace des courses. Mais juste. Pas là quoi. (Nerds).
Elle descend de la moto et enlève son casque. Jamie est là, à l’attendre, clé en main. Elle sera pas là aujourd’hui, elle l’avait prévenu. Et peut-être que Nephtys a mis une attention toute particulière à arriver en retard, juste pour marquer l’coup. Et Jamie le sait, qu’elle l’a fait exprès. Son visage dit tout, son regard exprime la malice que lui reflètent les yeux de Neph. Et elles en sourient. Tu rattraperas tes heures ce soir, évidemment. Je compte sur toi. Sur ces mots, elle monte sa moto et démarre. Le bruit du moteur la fait sourire, et Nephtys y répond d’un demi sourire amusé. Elle a du bosser pour qu’il fasse autant de boucan qu’ça, ce minuscule moteur.
La silhouette de Jamie hors de vue, Nephtys retourne le signe sur le côté du garage. Il indique maintenant un joli “ouvert” noir sur un fond plus très blanc. Dure vie que mène la couleur de la pureté dans un endroit rempli d’huile, de saletés et de fumée. Nephtys s’assoit. Elle est seule. En plein milieu d’semaine, il y a peu, trop peu de chance que quelqu’un vienne au garage aujourd’hui. Et ça l’arrange. Pas qu’elle n’ait jamais envie de communiquer avec quiconque, mais quelque chose, elle arrive pas à mettre le doigt dessus, fait qu’aujourd’hui, c’est pire. Elle resterait bien seule, toute la journée, à lire des magazines, à tourner autour des voitures, des motos. A bidouiller ce qu’elle peut bidouiller. A piéger tout ce qui appartient à Jamie, juste pour se régaler de la grimace que ça lui provoquerait. (Chieuse). Oui, c’est un beau programme. Un programme alléchant.
Il est facilement cinq heures passées, et normalement, Nephtys devrait avoir fini depuis une demi-heure. Mais Jamie n’est pas encore rentrée, et elle s’est décidé à les faire, les heures sup’. Quitte à les faire, autant les faire un jour où y’a personne. Elle s’inquiète pas de l’absence de Jamie. Elle pourrait. Et longtemps, ça a été le cas. Juste après le suicide de Jean, elle devenait folle à chaque fois que Jamie était absente trop longtemps. Putain, heureusement que c’est passé.
Un bruit de pneu sur le gravier de devant le garage la fait hausser un sourcil. Elle est bloquée sous une voiture, la main occupée par une clef et l’autre par la pièce qu’elle essaye de changer. C’est pas une réussite pour l’moment. Plutôt un échec critique. Elle y fait pas vraiment attention, priant plutôt pour que la personne rebrousse chemin en voyant le garage vide. Sauf qu’évidemment. Elle voit les pieds de la personne et la roue avant de ce qui est, manifestement, une moto s’arrêter à sa hauteur. Et c’est avec sa flegme et son ennui habituel collé sur le visage qu’elle s’extirpe de sous la bagnole.
Elle essaye de mettre un sourire sur son visage, mais ses muscles, inhabitués au mouvement la font probablement ressembler à une poupée de cire. Le genre carrément flippant. Alors elle arrête l’effort inutile, et laisse retomber ses lèvres dans une fine ligne. Bonjour. Sa voix est neutre. Trop. Neutre. Pour quelqu’un qui ne la connaît pas, en tout cas. Que puis-je faire pou… Elle lâche une expiration blasée. C’est con d’dire ça, tout l’temps là. C’est débile, et ça correspond pas. Vraiment pas. C'est pas elles, le surplus de politesse. Panne ? Malfonctionnement ? Moteur qui fait pas assez de bruit ? Ou trop ? Ah. Bah ouais. Voilà. Ça, c’est tout d’suite beaucoup plus crédible. |
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| | | Nephtys Carmichael Date d'inscription : 29/11/2017
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| | hands in sludgeajay artemiev & nephys carmichael J-267Elle l’écoute parler, s'interroger sur la présence, ou l’absence en l'occurrence, de Jamie. Et Nephtys pourrait devenir facilement sarcastique, lui sortir un “si si, on joue à cache cache”, mais se retient. Après tout, il a l’air d’être habitué à venir ici, et Jamie lui en voudrait de lui avoir fait perdre un client à force d’ironie. Elle le regarde descendre de son destrier, et peut pas s’empêcher de trouver qu’il se la pète. Un peu. De trouver qu’il aurait pu faire plus simple, moins démonstratif. Nephtys trouve que tout l’monde se la pète en ce moment. Que tout l’monde trouve un intérêt certain à démontrer qu’ils sont meilleurs, plus forts, plus intéressants que les autres. Et Nephtys, ça l’emmerde cette égocentrisme de bas étage. Puis, doucement, elle se souvient qu’elle s’en fout. Que c’est un client. Et que la façon dont il descend de sa moto est bien la dernière chose qui devrait l’intéresser. Elle le regarde pas, Nephtys, une fois qu’il a mis les pieds à terre. Elle regarde uniquement la moto, belle, moto. Un petit peu trop maculée de rouge à son goût, mais après tout. Il peut bien faire ce qu’il veut d’sa bécane. Et si ça l’amuse de foncer dans des animaux, ou des humains, ou des pots de peintures rouges, c’est certainement pas ses affaires, à elle.
Elle hoche doucement la tête aux paroles de l’homme, et s’approche de la moto d’un pas décidé. Elle laisse son regard divaguer quelques secondes quand même vers le motard. De là où elle est, elle le voit peu. Il est clairement pas à la lumière, à croire qu’il l’aurait fait exprès, et elle discerne sa silhouette plus que réellement ses traits. (Bordel, Jamie). Elle note dans son esprit, rapidement, à l’encre rouge, d’avoir une discussion avec la rousse sur les clients chelou qu’elle reçoit en son absence. Pourtant, y’a quelque chose chez lui, une aura. Nephtys dégage ses yeux de l’ombre où s’est réfugiée la silhouette, mais ce sentiment reste. Cet homme transmet des trucs. Il est effrayant, bizarre, attirant, aussi. Tout ce qu’elle déteste chez un homme. Peut-être qu’il lui rappelle un peu trop l’autre, homme (enflure). Il était plus jeune, plus connu. Mais il était effrayant, attirant, bizarre. Beau. Et ça lui fout un coup d’poing dans l’bide quand elle pense que c’est ça, la première raison qui a empêché les gens d’les croire. Il était beau. (Putain)
Nephtys. Elle veut pas lancer une conversation, en a aucune envie. Surtout pas quand sa présence seule ramène tout ces merveilleux et beaux souvenirs directement vers ses entrailles. Sarcasmes. Elle fait le tour de la moto. Et sans aucune hésitation la tire vers un endroit plus lumineux du garage, loin de l’ombre, loin du propriétaire, caché dans l’ombre. Là où elle pourra l’examiner réellement. Elle se retourne, va chercher quelques objets, outils qu’elle avait laissé par terre lors de la première réparation. Et retourne vers la bécane. Un nettoyage aussi ? Sa voix est pas moqueuse, pas vraiment, mais quelqu’un la connaissant aurait pu entendre le faible rire derrière. La survie de Nephtys n’est possible que grâce au sarcasme incessant, dans un tout petit peu moins que la totalité de ses phrases. Et c’est très bien comme ça.
Une fois à côté de la moto, elle se met à travailler. Sa concentration est ailleurs désormais. Sur les rouages mécaniques. Moteurs, et autres composants. Elle tourne les clés pour écouter. Ses oreilles étaient pas attentives tout à l’heure, pas assez, quand il est arrivé. Et maintenant qu’elles le sont. Le bruit d’un moteur a trop de choses à apprendre pour passer à côté. Elle jette un œil dubitatif au compteur et en lance un qui l’est encore plus à la silhouette lorsque le nombre qu’elle y voit lui semble étonnement bas. Le compteur déconne. Ou alors il utilise jamais sa moto. A part pour écraser des animaux, gens, ou pots de peintures. Elle éteint le moteur et va chercher dans les dossiers de Jamie une quelconque info sur cette moto. Ou sur cet homme pour ce qu’il en est. C’est quoi votre nom ? qu’elle demande. Les dossiers sont triés par noms. Elle veut pas faire la conversation. Juste réparer une moto défaillante. Et se débarrasser d’un client flippant. (Vite). |
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| | | Nephtys Carmichael Date d'inscription : 29/11/2017
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| | hands in sludgeajay artemiev & nephys carmichael J-267Elle cherche dans les dossiers. La plupart des noms, elle les connait. Elle répare leur voiture, leur motos. Et peu, mais certains, elle ne connait pas. C’est que Jamie s’en occupe. Et lui, il doit faire partie de ces gens là. Elle le regarde pas. Elle veut pas le regarder. Dans son esprit se construisent des liens qu’elle rejette, qu’elle réfute. Elle veut pas y penser. Et elle veut pas utiliser cette rencontre pour justifier un passage à vide dans sa vie. Donc elle lève pas la tête, reste les yeux fixées sur les piles de fiches attachées par des agraffes et attend une réponse. A un moment, elle lève les yeux sur la bécane. Elle est belle. Et Nephtys va se faire un mâlin plaisir de la réparer. Et, de la nettoyer. Sinclair, il répond. Nephtys connait pas ce nom, Sinclair. Elle l’a jamais entendu, et elle hoche la tête. Sinclair. Elle cherche, farfouille. Quelqu’un a du regarder leur dossiers, et a oublié de les ranger, (putain). Dans leur parfait rangement par nom, y’a plus aucune logique. Et elle finit, après plusieurs minutes, à tomber sur Sinclair. Entre un Wheeler et un Beet. Elle en parlera à Jamie ce soir, pour comprendre qui aurait pu mettre le zouc dans leurs affaires. Mais pour l’moment, elle a un client. Et une moto. Et elle doit faire de son mieux pour pas que son visage à lui, mette pas trop l’bordel dans son esprit, à elle. Pas l’temps de penser à des dossiers mal rangés. Pour l’instant.
Elle lève très rapidement les yeux vers lui, mais son visage fait un grimace bizarre. Et elle hausse les sourcils. Comme ça, avec ce visage là, il lui fait plus du tout penser à l’homme qui lui a brisé sa vie. Non. Plus à une personne très flippante. Sauf que l’flippant, ça lui a jamais fait peur à Nephtys. Le beau, le joli, le parfait. L’intouchable, c’est ça qui l’effraye. Le sans défaut. Le faux. Ca, ça l’effraye. Elle irait pas se jeter dans la gueule d’un truc effrayant non plus, non. Non vraiment pas. Mais elle le préfère comme ça, le Sinclair. Flippant, le visage tordu d’une manière bizarre qui pourrait, avec de l’imagination, ressembler à un sourire. Plutôt que neutre. Neutre, et beau. Beau et faux. Il parle d’une ristourne, et Nephtys hésite pas à lâcher un demi ricanement. Entre le “ouais, ça m’étonne pas” et le “bah cette fois ci, ce sera pas l’cas.” Jamie, c’est son truc, de fidéliser les clients, de les faire payer moins quand elle peut leur donner de la marge. De les inciter à revenir en allant parfois même, à leur proposer du thé ou des petits gâteaux. Nephtys l’a jamais vu faire (traîtresse) mais ça l’étonnerait pas.
Elle a les yeux rivés sur les fiches maintenant. Il vient pour des révisions. Et des nettoyages. Fréquemment. Tu m’étonnes.
50 Stellars. Plus les 100 pour la révision.
Sans ristourne. Elle a bien des notes de Jamie précisant qu’il est un client à qui faire des prix s’il le demande, parce qu’il est sympa. Mais Nephtys s’en fout. Elle le connait pas. Et elle va pas aller perdre de l’argent parce que Jamie trouve un gars sympa. (Manque de goût). Elle relève la tête vers lui.
De ce que j’ai vu, il me faudra peut-être jusqu’à demain pour la réviser. Ca vous va ?
Si ça lui va pas, il pourra repartir avec, maintenant. Sans révision. Ni nettoyage. |
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| | | Nephtys Carmichael Date d'inscription : 29/11/2017
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| | hands in sludgeajay artemiev & nephys carmichael J-267Elle regrette que Jamie soit pas là pour s’occuper de la moto du client flippant. Elle prendrait le temps de la convaincre de surtout pas lui faire de ristourne, mais elle la laisserais gérer le reste. Parce que Nephtys, ce type la met sur le nerfs. Elle devrait pas s’énerver contre les clients, c’est pas quelque chose de bien, à faire. Mais lui, elle le trouve juste lourd. Flippant. Et puis, sérieusement, il débarque avec une moto rouge sang, et il s’attend à ce que les gens, quoi. Réagissent pas ? La lave en se demandant pas une seule seconde ce qui a bien pu passer sous les roues de cette bécane. Si c’est ce à quoi il s’attend, il a pas complètement tord. C’est Nephtys, elle pose pas de questions, Nephtys. Nephtys déteste ça, les questions. Et cette moto est magnifique, donc la réparer, Nephtys en rêve. Mais de savoir à qui elle appartient, quelque part, ça lui fait perdre de son charme un peu. Il lui rappelle de mauvais souvenirs, il est flippant, elle le sent pas, et puis merde, il a du sang sur sa moto. Alors peut-être que ça dérange pas Jamie, parce qu’au niveau des clients, elle est prête à accepter clairement plus que Nephtys, mais elle, elle peut pas. Elle, ça la dégoute pas, non, ça la répugne.
Et finalement, il répond. Elle hausse un sourcil et retient un rire moqueur. Ok ? Ok ? Mais heureusement, ok. Parce que, pas ok, il reprend sa moto et il va la faire réviser ailleurs, lui et son sourire chelou. Type, chelou. Et quand il continue de parler, c’est encore pire. Nephtys a déjà pris les outils dont elle aura besoin. Ou, ceux dont qu’elle arrive à trouver derrière l’comptoir.. Nephtys arrête nette ses mouvements, avant même de finir de tout rassembler. Et laisse tomber ceux qu’elle a déjà accumulée dans ses mains. C’est pas dramatique, ils tombent que de quelques centimètres après tout. Et elle se dit qu’elle a forcément mal entendue, que ce qu’il a voulu dire n’était pas. Pas qu’il comptait la regarder travailler.
Nephtys déteste ça, que les gens la regardent travailler. Ils lui demandent une prestation, elle la donne. Mais elle a jamais laissé personne la regarder travailler. Et sincèrement, sincèrement. Elle a, mais, jamais, offert, de, café, à un, client. (Abruti.)
Elle finit par se dire que c’est son imagination qui lui joue des tours. Que c’est une grosse mauvaise blague. Elle profite d’avoir les mains libres pour ranger la fiche, ajoutant quelques notes bien senties à l’adresse de Jamie pour quand il reviendra la prochaine fois. Et qu’importe s’il la voit faire, elle écrit pas assez gros pour qu’il distingue les différentes lettres. Mais c’est des les lignes de : Ptn, c’est qui c’mec ? T’es sérieuse de lui filer des ristournes ? Y’a du sang sur sa bécane Jam. C’est un taré psychopathe moi j’te dis. La prochaine fois, je m’en balec, je l’accepte pas ici quand t’es pas là. T’arrives peut-être à gérer ses sourires de prédateurs, mais pas moi. En gros.
Elle hausse les épaules à sa deuxième phrase. Qu’est-ce qu’elle en a à faire, elle, qu’il aime regarder Jamie travailler. Et non, c’est pas une pointe de possessivité qu’elle ressent, et non, elle a pas envie de l’foutre dehors pour la quatrième fois depuis qu’il est arrivé. Mais elle vient de rajouter, au crayon, en petit : “et en plus, il mate”, sur la fiche. Vraiment, Nephtys se le demande. A quoi il joue ?
Parce qu’il joue. C’est évident. Il peut pas être comme ça, dans la vraie vie, c’est pas possible. Et l’espère ce crainte qu’elle ressentait à son égard au début a sérieusement commencé à se dissiper. Non, là, là, elle a pas peur de lui, elle le craint pas. Elle est plutôt à deux doigts de le regarder comme s’il venait de s’échapper d’un asile. Ou de. Quelque chose. (Chelou.) (Bizarre.) Elle a pas confiance en lui. Il lui inspire rien de bon. Et sa dernière phrase enclenche chez Nephtys une réaction tout à fait inattendue. Face à lui, en tout cas. Elle lève la tête, et lui lance un regard qui, si traduit, pourrait donner : C’est une mauvaise blague ?
Et elle sourit. Pas un, sourire mauvais. Ni tordu. Juste le genre de sourire : “j’me fous d’ta gueule.” Mais c’est ce genre de sourire qu’elle avait tout l’temps, quand elle souriait. Ce sourire qui annonce que si rien n’est fait, elle va arriver rapidement à l’étape d’après, qui est rire. Et elle se moque pas, du fait qu’il ait nul part où aller, elle connait ça et c’est tout, sauf drôle. Elle se moque parce que. Il pense vraiment qu’elle en a quelque chose à faire ?
Hm. Mais on est un garage Monsieur Sinclair. Un garage. Pas un café. Ni un hôtel. Et je supporte pas qu’on me regarde travailler. Ca me ralentit.
Et elle embarque sur du pratique. Parce que la répartie à deux balles, c’est bien sympa. Qu’elle ait plus assez de barrières pour les lui envoyer, c’est bien sympa. Mais finalement, le problème reste le même.
Monsieur, avec tout mon respect, (la blague), si vous restez pour me regarder, je vais mettre le double, en temps, et je pourrais pas faire autrement. Littéralement. Mon corps refuse de travailler quand quelqu’un me regarde. Je trouve ça malsain.
Et Nephtys a beaucoup parlé pour une fois, alors elle se tait. Elle récolte les outils et s’avance vers la moto. En priant quelque chose, n’importe quoi, ou qui, que ce type, bizarre, étrange, et malsain, se décide enfin à partir. |
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| | | Nephtys Carmichael Date d'inscription : 29/11/2017
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| | hands in sludgeajay artemiev & nephys carmichael J-267Il faut qu’il parte. Elle a pas besoin de lui ici. Non pire, il faut pas qu’il reste. Ce serait un désastre s’il restait. Personne n’est jamais resté quand elle devait faire des réparations. Personne ne reste jamais, et c’est mieux comme ça. Nephtys, elle a prit l’habitude de travailler comme ça, de travailler sans personne aux alentours à part Jamie, occasionnellement, quand elles sont deux à réparer deux choses différentes mais dans le même espace de travail. Mais jamais les clients. Jamais. C’est une règle, en ce qui la concerne. Peut-être pas en ce qui concerne Jamie, elles sont manifestement pas d’accord sur tout ce qui concerne le boulot, mais pour elle, c’est clair. Et évident. Et c’est de l’eau de roche. Personne ne doit être là, quand elle bosse. Elle a cette impression, sinon, de se sentir observé. Elle a l’impression que les gens vérifient son travail, regardent si elle travaille bien. Ou pire, essayent de comprendre les gestes qu’elle fait. Et faut qu’ils arrêtent de faire ça. C’est son boulot à elle, elle va pas aller expliquer à un humain lambda comment réparer sa moto. Elle servirait plus à rien sinon. Et puis même, juste regarder, ça va rien leur apprendre. Et c’est juste, inutile. Une perte de temps. Pour eux, pour elle, pour tout l’monde. Alors vraiment, c’est juste, positif pour le client, comme pour la prestataire, ici elle, qu’elle soit seule pendant la réparation. Et la moquerie, le sarcasme, la pointe même de méchanceté qu’elle met dans ses mots pour le lui faire comprendre, et bien. C’est juste gratuit, rien que pour lui. Ce type, sérieusement, malsain.
Nephtys, elle a l’habitude de juger rapidement les gens, elle le fait de plus en plus depuis la mort de Jean. Mais c’est rare que ce soit aussi rapide. C’est juste que y’a un truc chez lui qui tourne pas rond. Un truc qui la dérange. Lui, sa personne, la dérange. Son visage, sa façon de parler, de marcher. Ca sonne faux. Fabriqué. Et elle aime pas, les gens faux, Nephtys. Elle les hait.
Sa réponse la fait ricaner doucement. Cette moitié de rire qu’elle laisse pas échapper, qui sort, sans l’vouloir, avec une expiration dans l’air. Ce type est une énorme blague. A croire qu’il s’amuse avec elle, qu’il joue avec sa corde sensible. Et elle aime pas ça, Nephtys. Elle a l’impression de se retrouver face à un dresseur de fauve qui challenge l’animal sauvage en jouant à qui a l’arme la plus dangereuse. Lui le fouet, l’animal juste ses dents et ses griffes. Et dans cet échange, Nephtys est l’animal. Elle a aucune pression sur lui, et même si elle le voulait sincèrement, en soi, y’aurait pas de possibilité sérieuse pour le jeter dehors sans avoir à leur faire perdre un client s’il continue à vouloir rester. Alors que lui. Lui, il en a tellement, de moyens. De pression. Mauvaise pub, par exemple. Et Nephtys peut pas se permettre de la mauvaise pub. Alors elle ricane, mais doucement. Pour pas qu’il l’entende. Parce qu’il est celui qu’a le fouet, et elle est celle qui, en soi, pourra pas s’échapper si la discussion part trop loin.
Et la phrase qu’il lui offre après la fait juste hausser les sourcils, comme. Est-ce qu’il est sérieux ? Et la réponse est évidente pour elle, bien sûr que non. Elle fait genre, elle continue d’ouvrir l’oreil, parce que ce qui va arriver risque d’être quelque chose à retenir dans le classement des phrases les plus hypocrites qu’elle ait eu à entendre. (Connard.) Et elle a envie de répondre un : “nan, sans dec” sarcastique, mais elle le fait pas. Parce qu’après tout, et s’il était sérieux ? Et même si il l’est pas, peut-être qu’elle peut tenter d’utiliser cette nouvelle base, ce nouveau passe passe du client chelou pour le faire sortir de ce garage et la laisser bosser en paix. Qui sait ? Tout est possible, non ?
Non. Clairement non.
Elle en a sérieusement assez de ce mec. Elle comprend peut-être un peu mieux son comportement, si tant soit il que son excuse est vraie. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Il habite peut-être loin. Mais elle pourra pas bosser en sachant qu’il la regarde. Vraiment pas. C’est plus fort qu’elle. C’est presque pas de sa faute, à ce niveau là, c’est une question d’habitude. Ce genre d’habitude qui se change pas, même en essayant. Mais pour lui montrer sa bonne volonté, elle va quelques secondes dans l’arrière boutique, le temps d’attraper un verre d’eau et lui ramène, lui tend : Désolée, pour l’moment, la bouilloire est cassée, donc faudra que vous satisfaisiez votre soif avec de l’eau. Et pour votre maison. J’suis désolée monsieur, mais vraiment, vous pouvez pas rester là. J’vais être incapable de bosser si je sens un regard quelconque sur moi. Plus tôt vous partirez d’ici, plus tôt j’pourrais vous rendre votre bécane. Littéralement, le seul truc que j'peux faire avec vous dans la pièce ? C'est la nettoyer. Et en général, ça vient à la fin de la révision, pas au début. Et elle espère qu’il va l’écouter, elle espère qu’il va. Faire un truc. Mais partir. Ou au moins genre, détourner le regard et regarder tout, sauf elle, le temps qu’elle travaille sur l’engin. Et même ça, ça risque de pas être assez. |
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