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 (griffe#2) you can't be bitter and expect your life to be sweet.

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Les nuits commencent à être froides. Cliff peut le sentir au creux de ses os et cela, qu'importe si l'alcool est chaud, dans sa gorge et dans ses veines. Il est confortable ; malgré le froid qui se glisse sous ses vêtements alors qu'il quitte le bar pour s'allumer une clope, Cliff est confortable. Le regard se porte brièvement vers les cieux tandis qu'il explose la fumée de ses poumons et il cherche, sans pouvoir, des semblants d'étoiles. Il ne voit que les nuages, trop épais, eux-même cachés par la brume qui est présente, le brouillard trop lourd, et les immeubles nombreux. Les rues ne sont pas calmes ; Hawkins n'est jamais calme, comme quartier. Il peut entendre, au travers de la nuit, les éclats de voix venant de plusieurs conversations et des rires tantôt gras, tantôt agressant qui planent. Les gens sont peu nombreux, pourtant. La plupart cachée dans l'ombre ou dans les ruelles. Certaines fenêtres d'appartement luisent d'une lueur pleine de mystères et des silhouettes y passent, à l'occasion, captant son regard pendant une seconde, tandis que certains sont appuyés à même les maigres balcons, fumant tout comme lui. Cliff croise brièvement un regard et détourne les yeux, comme brûlé, avant de coller sa clope contre ses lippes, de nouveau. La porte du bar s'ouvre proche de lui, des voix résonnent plus fort, dont certaines appartenant à ses collègues, avant qu'elle ne se ferme et coupe tout bruit. Le poète peut sentir le regard de l'autre, sur lui. Grim possède un regard lourd. Plein de pensées, plein de bonnes paroles que Cliff n'a jamais réellement envie d'écouter. Il pince ses lèvres, décidé à dévisager les diverses fenêtres de l'autre côté de la rue, avant de ramener sa bouteille de bière à ses lèvres. Elle ne lui offre qu'une maigre gorgée, le surprenant, et plisse ses lèvres une seconde avant de la poser sur le fin rebord de la large fenêtre teintée. quoi ? qu'il finit par gronder, sans tourner son regard vers Grim, toujours à côté de lui. Il profite de sa cigarette quelques instants encore, et surtout de l'absence du regard de Grim au creux du sien, avant de l'observer. Son épaule appuie mollement contre la fenêtre. Cliff a du mal, étrangement, à se tenir debout. t'es pas content ? j'suis v'nu à ton hm - à ta soirée. Il lui offre un sourire bref mais horrible, avant de soupirer et de détourner les yeux, de nouveau. Il a la tête lourde et le bout des doigts engourdis, mais rien ne peut battre l'état de ses pensées. Dans sa poche, son téléphone attend sagement, portant de nombreux messages en son sein. La dernière fois que Cliff a dévisagé son écran d'accueil, Scar lui avait envoyé quelques messages et avait tenté de l'appeler. Ça remonte à quelques heures, déjà. arrête d'me regarder comme ça qu'il marmonne entre ses lippes, laissant sa clope tomber au sol et l'écrasant de sa botte. Il pense à partir. Certains sont déjà partis. Peut-être, oui. Il ne sait plus réellement. Il ne saurait dire, non plus, combien de verres il a bien pu prendre. Certainement trop. Pas assez, selon lui.
Il tourne son regard vers Grim. S'il a quitté la porte et qu'il s'est approché, il n'a toujours pas dit un mot. Son regard en dit des milliers. Cliff n'apprécie pas la chose. Il déteste le fait que, au fil des mois, Grim se rapproche de plus en plus de lui, au point où il le comprend trop, parfois. Cliff déteste souvent ce qu'il voit, dans ses veines. La mâchoire se serre, un instant, et le gardien expire longuement par les narines. tu sais quoi ? super conversation. Il accompagne les mots d'un hochement de tête sec et simple, répétitif, dévoilant bien son agacement. on r'prend ça plus tard. ou jamais, c'mieux. moi j'fous l'camp. Il extirpe une autre cigarette de son paquet, prêt à l'allumer déjà, chose qu'il fait, avant de le regarder une dernière fois. dis aux autres bye de ma part. Le regard est bref et avance, passe à côté du Mercury, étant donné que son appartement est dans cette direction. Et qu'importe la quantité d'alcool que Cliff a bu, ce soir, il a encore soif. Et il tangue, qu'importe ses pieds sur terre.
Si les rues sont bruyantes, elles paraissent silencieuses, face au désordre présent dans sa tête.
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Y’a son sourire qui s’estompe, son regard qui suit la silhouette jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière la porte du bar. Les rires des autres semblent lointains, il se perd dans ses pensées. Il s’était dit qu’une fois que Cliff serait dans l’équipe, tout serait différent. A tort, apparemment. Pas qu’il regrette d’avoir autant insisté, clairement, le talent du gardien a fait l’unanimité auprès du coach et du reste des Black Tigers, et ils ont remporté les premiers matchs de la saison autant grâce à leur stratégie d’attaque qu’à leur défense de fer. Cliff est un bon investissement, y’a aucun doute là-dessus. Mais Grim pensait que ça se passerait autrement. Que Cliff aurait eu l’air un peu plus heureux, de reprendre du service dans une équipe professionnelle. Qu’il se serait ouvert, petit à petit, si pas à tout le monde, au moins à lui. Il a bien essayé de le traîner aux soirées des Tigers, lui a fait son speech sur leur importance pour la cohésion et le moral des troupes, après avoir simplement lancé que ça allait être marrant – « marrant » n’est pas un mot qui convainc Cliff, il devrait le savoir, maintenant. Ça faisait des semaines et des semaines, des mois, en fait, qu’il faisait tout pour qu’il vienne, et ce soir, Cliff a dit oui. Passées les trois premières minutes de joie et de satisfaction, Grim a vite capté que quelque chose clochait. Non pas qu’il s’attendait à ce que Cliff se mette à causer aux autres et se comporte de manière sociable. Mais il ne s’attendait pas non plus à ce silence glaçant et cette descente quasi légendaire, les cadavres de bouteilles s’alignant devant le gardien sans qu’il ne trouve dans sa mémoire ce qui a pu mettre Cliff dans cet état. Il s’est contenté de sourire et de rire aux conneries de ses coéquipiers, tentant de montrer l’exemple plutôt que d’essayer de forcer Cliff à participer, sachant très bien que ça ne fonctionnerait pas. Il est là, c’est déjà ça, non ?

Non. Lorsque Cliff s’éclipse, paquet de clopes à la main, il en profite pour s’éclipser à son tour, à peine trois minutes plus tard. Il sent le froid le saisir à la seconde où il pose le pied dehors, mais s’abstient de tout commentaire hormis un soupir devant la tension qui s’empare de Cliff d’un seul coup. Il refuse de le regarder, et Grim laisse ses yeux rivés sur lui. Il patienterait toute la soirée, s’il le fallait, la persévérance, ça le connaît. Et Cliff a toujours aimé l’ignorer. Celui-ci achève sa bière, visiblement déçu qu’elle soit déjà terminée quand il la dépose sur le rebord de la baie vitrée. Grim ne dit rien, attend qu’il daigne attester de sa présence. Lorsqu’il lui lâche un quoi ? renfrogné, il se contente d’hausser les épaules. La suite ne le fait pas plus réagir, il lève une main comme s’il voulait l’interrompre, mais finit par la passer dans ses cheveux, perplexe face au sourire mauvais. Il continue à le dévisager un moment, ce dont Cliff ne manque pas de se plaindre en détournant la tête, et Grim en profite pour s’approcher discrètement, toujours silencieux, écoutant attentivement la colère dans sa voix, l’intonation changeante, observant ses gestes, ses mimiques. Cliff a trop bu, certes, mais il y autre chose, et quand il décide de s’en aller, Grim se résout enfin à intervenir, le rattrapant en un clin d’œil, en faisant bien attention de ne pas le toucher. « J’te raccompagne. » Il ne sourit pas, lui balance son air sérieux qui signifie que c’est pas négociable avant de secouer la tête. « J’suis content qu’tu sois v’nu, mais... J’m’inquiète, c’est tout. » Il marche à côté de lui, vérifiant du coin de l’œil que Cliff ne se pète pas la gueule. Il marche pas très droit, son ami. Qu’il n’appelle toujours pas ami tout haut, de peur de se prendre une rebuffade. Ne jamais brusquer Cliff, il l’a bien compris, ça aussi. Ça veut pas dire qu’il va le laisser se complaire dans sa zone de confort pour l’éternité. « Tu veux v’nir chez moi, sinon ? Tu pourrais voir Goliath. Il serait content d’te voir. » Il sourit doucement, pas trop sûr d’où il va, mais certain que Goliath serait le meilleur médiateur entre eux deux, avec sa truffe grise et ses grands yeux humides.
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Il est exténué. Laissé des dernières journées, des dernières semaines et des derniers mois. Cliff ne supporte pas la présence des autres, certainement pas de manière aussi constante. Il se sent pris dans une tempête, éternellement stimulé par ceux qui se trouvent autour de lui, qui réclament son attention et surtout sa délicatesse. Chose que Cliff ne possède pas, pas réellement. Il les dévisage et se contente d'être ou alors d'essayer, ne sachant réellement sur quel pied danser, quelle parole leur offre ou comment mener la conversation. Le poète est satisfait avec les silences confortables et les soirées tranquilles. Il apprécie être seul, mais pas la solitude. Il apprécie être seul, mais à deux. C'est une chose qu'il pensait pouvoir obtenir avec Scar, mais l'autre parle beaucoup trop, et si Cliff aime le son de sa voix, sincèrement, il ne sait jamais quoi lui offrir comme paroles. Il se fait honteusement taire d'un baiser trop souvent certainement, si bien que les baisers sont devenus ternes, ont perdu de leur intêret, et qu'il doit s'éloigner vivement, chercher une excuse à chaque fois lorsque la température monte pour le Shark mais que le sang se glace, dans ses veines. La présence d'Aoibheann dans l'appartement l'aide à ne pas être pris trop souvent dans de pareilles situations. Cliff sait ; sait qu'il devrait y penser, chercher des explications et des raisons, être honnête, mais il ne le fait pas. Il reste entêté et confortable dans cette torture familière, loin de la solitude mais encore trop sensible à la présence des autres. Celle de Grim n'est pas différente des autres. Ou du moins, il aime le croire. Cliff n'apprécie pas cette manière sournoise qu'à le brun d'être délicat, avec lui. D'être toujours bon. Il aimerait le détester, le dévisager et se contenter de continuer son chemin, si peu attentif aux élans de tristesse qu'il peut voir dans les yeux de son capitaine, mais le pincement au coeur reste présent.
Et il l'est aussi, présent, quand les pas claquent derrière lui, sur le bitume, et que Grim le rejoint rapidement. J’te raccompagne. Ciliff lui adresse un regard de travers et serre brièvement la mâchoire, pour retenir la violence de ses mots. Il désire lui cracher au visage tout autant qu'il ressent un certain réconfort, face à sa présence, qu'il n'apprécie pas fortement. Le gardien préfère fumer que de lui répondre. J’suis content qu’tu sois v’nu, mais... J’m’inquiète, c’est tout. Les paroles lui arrachent un rire moqueur ; Cliff lève les yeux au ciel, agacé, enragé. Il n'a pas la tête à supporter la douceur de Grim, ce soir. S'il ne la comprend pas normalement, qu'importe les mois qui se sont écoulés, l'alcool n'aide en rien. Peut-être même que le poison dans ses veines cherche des explications qui n'ont aucune logique, certaines qui serrent le coeur et le réchauffe, à la fois. Il essaie de ne pas penser à ce bonheur étrange qu'il ressent depuis un moment, d'avoir quelqu'un comme Grim dans sa vie. Tu veux v’nir chez moi, sinon ? Tu pourrais voir Goliath. Il serait content d’te voir. Il laisse la fumée quitter ses poumons pour une énième fois, tourne ses iris, sombres, vers son ami. Le sourire sur ses lèvres est une menace. Il est doux, pourtant. Douloureusement tendre. Mais Cliff ne l'apprécie pas. Il n'y voit que des problèmes, et ses sourcils se froncent. On pourrait croire à de la colère ; ce n'est pas le cas. C'est de la confusion. Grim Le mot quitte ses lèvres comme un soupir, le pas s'arrête sec. Cliff passe ses doigts contre son crane, rasé il y a quelques semaines. Sa tignasse a recommencé à pousser, doucement.
Les doigts sont gelés. Le coeur est chaud. La tête est loin. Cliff n'apprécie pas lorsque le coeur est plus audible que sa tête. Il ne désire pas l'écouter. Il déteste savoir, ressentir qu'il a besoin de Grim, et encore plus que l'autre soit là. Il méprise cette impression de confiance qu'il a, envers lui. Cliff ne cesse de le nier, à chaque jour.
Il n'a pas dit un mot, depuis qu'il a cessé son pas. Grim a été surpris par la chose, surement. Il s'est arrêté quelque pas plus loin, sous un néon quelconque. Son visage est étrangement éclairée par une lueur violette qui va et qui vient. Cliff fronce des sourcils, un peu plus. Il semble terriblement en colère, ou alors confus. Il ne sait pas lui-même. Sa tête est dans les brumes, loin et proche à la fois, et son coeur bat fort, au point où il pense prochainement vomir. Tout est flou. Sauf Grim. Grim ne l'est pas.
Tout est flou, sauf Grim. Sa tête lui est douloureuse. Par les pensées, par l'alcool et les questions. Tout est flou, sauf Grim. C'est pour ça, alors. C'est surement pour ça, oui, que Cliff fait trois grands pas, glisse ses deux mains contre la mâchoire dure de son capitaine, et écrase certainement avec trop de force ses lèvres contre ceux de son ami. Peut-être pense-t-il que la chose peut lui faire du bien ; l'empêcher de penser à tout le reste, faire le vide pendant un instant, créer un silence. Peut-être que Cliff le pense, ou alors qu'il ne pense pas. Mais il comprend, à peine le geste fait, qu'il est complètement puérile et stupide, et qu'il commet une erreur. Ses lèvres quittent les siennes et Cliff recule d'un pas, brusque, à s'en cogner le dos contre le mur de brique, derrière lui. fuck qu'il gronde, fort, dans un presque cri, en  passant ses doigts dans ses cheveux. Dans l'élan précédent, la clope est tombée au sol et s'est éteinte. Cliff la fixe, pour ne pas voir Grim. Il souffle quelques secondes,  les doigts tremblants. oublie ça, j'sais pas c'qui m'a pris. Il reprend son pas et passe à côté de lui. Tout est flou, maintenant.
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Il a l’impression de lutter contre le vide, souvent. Que quoi qu’il fasse, ce ne sera pas ce qui arrachera un sourire à Cliff. Un vrai sourire, pas un de ces sourires cyniques qu’il lui décoche à la pelle. Il ne sait pas, Grim, ce qu’il doit faire. Pourtant il continue d’essayer, pourtant il est toujours là, à courir après Cliff, à l’observer, à s’inquiéter, à lui parler. Même s’il n’a pas d’autre réponse qu’un froncement de sourcils ou un regard glacial, même s’il se heurte à un mur de plus en plus haut, qu’il fait de plus en plus froid, de l’autre côté. Peut-être que le gardien pense qu’il l’aura à l’usure, qu’il finira par abandonner, mais Grim est encore loin de déclarer forfait. Très loin. Trop loin. Grim est un idiot. Il ne sait pas quand il doit s’arrêter. Il ne s’arrête pas, jamais, parce que s’arrêter, c’est laisser le temps aux autres de le rattraper. Et les autres, ce n’est pas Cliff, pas Arlo, pas Blade, pas même Wotan. Les autres, c’est lui, lui il y a vingt ans, quinze ans, dix ans, lui avant Arlo, lui et son empathie atrophiée, et lui qui se profile, maintenant, la rage qui contracte ses doigts et sa mâchoire sur le terrain, le sentiment que tout serait plus simple, s’il acceptait d’être ce qu’il est destiné à être. L’héritier Mercury. Un tueur né. A la place, il sourit. Doucement, pour pas le brusquer, les yeux plantés dans les siens, montre qu’il rigole pas, qu’il est sincère. Comme d’habitude. Il a compris que Cliff doutait de tout, qu’il le prenait pour un beau parleur, alors il fait tout pour le rassurer. Ça marche pas, tant pis. Au moins il aura tenté, il ne peut se satisfaire que de ça, au fond, parce que Cliff accueille ses mots d’un rire moqueur. Toujours aucun progrès. Un parfait idiot, y’a pas à douter.

Y’a son prénom qui affleure l’air, la voix de Cliff ne gronde plus. Grim met trois pas avant de remarquer que son ami n’est plus à ses côtés, se retourne vers lui, un rien de supplique dans les pupilles en remarquant le sillon creusé entre ses sourcils, encore, toujours. Il ne semble pas en colère, pourtant, pas vraiment, pour une fois. Il semble perdu. Grim met ça sur le dos de l’alcool. Mais il se tait. Reste patient. C’est ce qu’il a trouvé de mieux à faire, avec Cliff. Être patient. Insister un peu, pas trop, lui laisser le temps, ne pas l’étouffer. Il a l’impression de vouloir apprivoiser un animal sauvage, parfois. Dans la pénombre, il a du mal à déchiffrer l’expression de Cliff, changeante, une ombre passe et il paraît coléreux, un éclair de lumière et il ne lit plus que de la confusion sur son visage. Immobile, il oscille légèrement sur ses pieds, et quand Cliff décide de se rapprocher, il n’est pas sûr de savoir s’il va lui foutre un coup de poing ou lui faire un câlin, du coup il ne bouge pas d’un cil. Aucun des deux, au final. Un temps de latence. Il garde les yeux grands ouverts, trop surpris pour répondre au baiser ou le repousser. L’éther du souffle de Cliff lui fait tourner la tête, il croit. Lorsque son ami rompt le baiser, il contemple un instant la nuit noire, cherchant des étoiles dans le ciel trop pollué de Néodam. Il ramène finalement ses prunelles sur lui, un sourire en coin sur la bouche. Il ne s’y attendait pas, non. En revanche, les réactions suivantes ressemblent à un territoire conquis et il ne faut pas plus de deux secondes pour rejoindre Cliff, une main farfouillant dans la poche de son blouson. « Ça va, c’est pas dramatique. J’suis au courant qu’j’suis irrésistible. » Il lui lance un clin d’œil ironique, tout en extirpant son propre paquet de clopes de sa veste, en allume une à ses lèvres, la tend à Cliff, avant d’allumer la sienne. « Mais t’es pas obligé d’faire ça si tu veux que j’ferme ma gueule, tu sais ? Tu peux juste, je sais pas… Le dire ? » Il hausse les épaules, expulse la fumée droit devant lui, la suivant du regard. « Tu peux m’dire c’que tu veux. Ou rien m’dire du tout. J’suis là, ok ? » Il ne sait pas pourquoi il balance des clichés pareils, peut-être qu’il a un peu trop bu, lui aussi. Il frotte ses paupières un moment, lâche un soupir épuisé. « T’sais. J’t’aime bien parce que tu m’juges pas. Fin. Si, tu m’juges. Mais pas comme les autres. Ça m’fait du bien. Et j’aimerais bien qu’tu m’laisses te faire du bien, tu vois ? » Il a un blanc, puis pouffe de rire, incontrôlable. « Pas dans ce sens-là. M’en veux pas s’te plaît. » Il a conscience de passer pour un idiot. Mais ça le rend heureux, d’être l’idiot de Cliff.
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Cliff fixe devant lui. Il ne regarde pas derrière, et ne pense pas à Grim. Tout est flou, de toute manière. Il connait le chemin par coeur pour se rendre chez lui, même les yeux fermés, mais il ne sait pas, en vérité, s'il a envie d'y aller. Aoibheann doit s'y trouver. Il a envie d'hurler, et en sa présence, Cliff reste uniquement de marbre. Il ne sait pas quoi dire, il ne sait pas quoi faire. Il réfléchit trop longtemps à chacun de ses mouvements, à chacun de ses mots, et certainement pas à ce qu'il ressent. Peut-être qu'il y trouve un confort, à ne pas y penser. Mais c'est pour ça, aussi, qu'il est aussi perdu, maintenant. Il n'y a que Grim qui le force à y penser. Grim et ses questions sincères, toujours, et son regard sincère, à chaque fois, et son visage de merde trop honnête et son amitié trop pur peut-être, que Cliff n'a pas l'impression de mériter.
Il se demande s'il l'a gâché, leur amitié. La chose ne le surprendrait pas. Cliff n'est pas doué, en amitié. Les uniques amitiés qu'il a pu maintenir, ellles étaient plus fausses que vraies, souvent accompagnées par de l'alcool, et ne sont que poussière depuis son passage en prison. Une poussière de plus ou de moins ne fait pas de différence. Cliff aime se le dire, aime le croire. Mais il oublie souvent ; il ne comprend pas totalement Grim. Ce con ne cesse de le surprendre.
Alors, il apparait. Il apparait à côté de lui, marchant à la même vitesse, et Cliff serre la machoire, et ne le regarde pas. Il ne le verrait pas, de toute manière. Tout est flou. Si flou qu'il ne parvient même pas à ressentir sa propre colère. Ses émotions sont confuses. Grim y met des mots, pourtant. Ça va, c’est pas dramatique. J’suis au courant qu’j’suis irrésistible. Il met des mots sur ce qu'il ressent et Cliff n'apprécie pas la chose. Il n'est certainement pas soulagé de le savoir à côté de lui. Aucun sourire ne se dessine sur ses lèvres, et les sourcils ne font que froncer encore plus. Les lèvres pincées, Cliff laisse ses mains dans ses poches. Ou du moins, il tente. Le regard, malgré lui, coule vers la clope que son capitaine a allumé pour lui et au final, dans un grognement, le poète extirpe l'un de ses mains de ses poches pour s'en emparer. Il en pense pas aux lèvres de Grim, qui ont touchés aux siennes, qui ont également touché à la clope qu'il vient de lui tendre. Mais t’es pas obligé d’faire ça si tu veux que j’ferme ma gueule, tu sais ? Tu peux juste, je sais pas… Le dire ? Tu peux m’dire c’que tu veux. Ou rien m’dire du tout. J’suis là, ok ? Un regard furtif avant qu'il ne dévisage devant lui, de nouveau. Cliff ne peut pas penser ses lèvres, cette fois-ci, ayant une cigarette à la bouche. Il se concentre plutôt sur le poison qu'il balance dans ses veines mais aussi, sur la maigre flamme au bout de sa cigarette. Elle brule plus vite, il a l'impression. Il devrait se calmer. Mais ça, Cliff ne sait pas faire. T’sais. J’t’aime bien parce que tu m’juges pas. Fin. Si, tu m’juges. Mais pas comme les autres. Ça m’fait du bien. Et j’aimerais bien qu’tu m’laisses te faire du bien, tu vois ? Le regard coule vers Grim, malgré lui, de nouveau. Parce que les paroles reflètent ce qu'il pense également de son ami, bien que Cliff ne le dit pas. Il n'aime pas partager ce genre de choses. Il aime assumé que les gens savent, et si ce n'est pas le cas, tant pis pour eux. Il n'est pas là pour leur expliquer comment fonctionne la vie et son coeur. De toute manière, il ne sait pas comment il fonctionne, ce foutu coeur. Mais les mots de Grim l'apaisent. Il est soulagé, qu'importe sa colère, que son ami ne lui en veuille pas, pour le baiser. Cliff ne sait pas encore ce qui l'a pris. Il désire uniquement avoir un point de repère, un ancrage, quelque chose pour garder la tête hors de tout ce bordel. Pas dans ce sens-là. M’en veux pas s’te plaît. Un rictus, léger. Cliff léve les yeux au ciel, enfin, et se permet presque de sourire. Grim est idiot. t'es con Le mot effleure à peine ses lèvres, et Cliff finit sa clope. Entre les doigts de Grim, pourtant, elle est à peine entamée. Peut-être que, en effet, sa maitrise comme Aoibheann dit, n'aide pas la chose. Il se demande combien de cigarettes il a pu gaspillé par la faute de ce pouvoir étrange. Il pense à l'argent perdu.
Un soupir quitte ses lèvres ; il enfonce sa tête entre ses épaules, le vent froid caressant sa nuque malgré lui, et hésite. ça fonctionne pas C'est presque un grondement, comme si les mots étaient douloureux, comme si ça le blessait, de les dire. C'est la première fois qu'il le dit, à voix haute. Qu'il le pense véritablement. Cliff pince ses lèvres et ouvre la bouche, pour continuer, avant de la fermer. Il refait le geste plusieurs fois, avant d'arrêter son pas, encore une fois. Il est incapable de faire deux choses à la fois, il lui semble, s'il doit s'ouvrir et parler de ce qu'il ressent. La chose lui demande beaucoup d'énergie, déjà. avec scar, ça marche pas. Les mots tombent, enfin. Cliff a cru, longtemps, et ose croire, encore, qu'ils peuvent être quelque chose de parfait. Il s'est fait une image de Scar, d'eux, de ce qu'ils pourraient être. Cliff qui déteste rêver a cru en un rêve beaucoup trop beau. Et la vérité en est loin ; on peut tout faire, dans les songes. Cliff, lui, est incapable de faire bien des choses. Aimer véritablement Scar en fait parti, comme être à l'aise avec lui. Il n'en est pas capable. Il ouvre la bouche, la ferme, l'autre de nouveau. je - Pour la fermer, ensuite. Il est perdu.
Grim n'est pas si flou que ça. Alors, Cliff le regarde.
Complètement perdu. j'suis paumé. Il l'a toujours été. Il le dit pour la première fois.
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Cliff ne rit pas à ses bêtises, son visage tout aussi fermé que d’habitude, Grim pourrait jurer que la tension de son corps se ressent dans l’air autour d’eux, les clouant au sol plus fort que l’atmosphère lourde de la capitale. Pourtant, ça n’a rien à voir avec ce qu’il peut ressentir lorsqu’il se trouve à Mercury Corp., parmi les siens, que toutes les discussions ne tournent qu’autour de fric, de sexe ou de massacre, jamais rien d’autre, le sentiment très net qu’il préférerait être six pieds sous terre qu’au sommet de cette foutue tour. Avec Cliff, c’est différent. Il ne se sent pas mal avec lui, mais mal pour lui. Et peut-être qu’au fond, il réapprend ce que c’est d’avoir de l’empathie, de tenir à quelqu’un au point de vouloir qu’il soit heureux. C’est facile, quand ses amis sont heureux, de rire avec eux sans y penser, d’aller boire des verres et de ne parler que de sujets légers, prétendre que le reste n’a pas d’importance, se faire croire qu’il réussirait à les aider s’ils avaient des ennuis. Cliff ne va pas bien et il ne pensait pas être capable de le comprendre, mais il essaye, et il a l’impression qu’il fait des progrès. Des petits progrès, à tout petits pas, mais lorsque Cliff accepte la clope qu’il lui tend, il se dit qu’au moins il n’a pas tout foiré avec sa réaction mesurée. Il ne sait jamais trop sur quel pied danser avec Cliff, s’imposer ou le laisser, quitte ou double, pas d’entre-deux. Cliff est trop imprévisible, pour qu’il puisse savoir quoi faire, il ne compte plus les fois où il a tenté d’être sympa mais s’est pris un mur de béton armé dans la gueule au lieu d’un sourire. C’est peut-être pour ça qu’il est sincèrement, purement et simplement surpris, quand il récolte un sourire contre son dernier trait d’humour. Ce n’est rien qu’une esquisse, il l’a à peine vu, et peut-être qu’il l’a imaginé, à force d’en rêver. Alors il n’en fait pas tout une histoire, le garde précieusement dans un coin de son cœur, et se contente de sourire niaisement, lorsque Cliff lui balance qu’il est con.

Il sait, pourtant, que Cliff ne va pas bien. A sa manière de fumer trop vite, à ses soupirs, à la confusion qui agite encore un peu ses sourcils. Il se demande aussi si ce sourire n’est pas dû à l’alcool plus qu’à Cliff laissant tomber ses barrières, pour une fois. Il se demande si c’est la dernière fois qu’il le voit sourire comme ça. Se promet intérieurement qu’il fera tout pour que ce ne soit pas le cas. Il ne dit rien de plus, par contre, il ne veut pas brusquer Cliff et risquer qu’il se braque, refuse de parler. Il le voit hésiter et fait de son mieux pour que son silence soit engageant, la tête un peu tournée vers lui, un regard doux, aussi doux que les yeux d’un Mercury peuvent l’être. Et Cliff se met à parler. Malgré ses hésitations, le temps qu’il prend pour compléter ses phrases, Grim ne pipe mot, s’interdit de l’interrompre maintenant qu’il a bien voulu ouvrir une porte. Il s’arrête plus vite, cette fois, en un battement de cils, au moment où Cliff s’immobilise. Grim frissonne un peu, soudain conscient du froid hivernal, lui qui n’a jamais été frileux. Il ne sait pas vraiment qui est Scar, n’a qu’une vague idée de la personne. Mais Cliff en a dit assez pour qu’il sache, qu’il comprenne ce que ça représente, pour lui. Grim ne peut pas s’empêcher de penser à Arlo. Il se sent tellement stupide, à présent, d’avoir cru que tout irait bien, d’avoir oublié qu’il marchait sur un fil attaché à des piliers instables, prêts à s’écrouler. Bien sûr, il ne peut pas comparer ce que Cliff vit avec ça, parce qu’il n’y a jamais eu de doutes, avec Arlo, de ça fonctionne pas. Et il n’y a eu qu’Arlo, surtout. Il n’a jamais vécu de rupture avant ça. Il a encore moins connu les sentiments qui s’amenuisent, jusqu’à s’éteindre. Ils sont encore là, ses sentiments pour Arlo. Mais il sait une chose : « C’est pas grave, d’être paumé. On est tous paumés. » Il souffle la fumée de sa cigarette sur le côté, hausse les épaules, un peu, pas désinvolte, plutôt franc. Il se mordille la lèvre inférieur, la tête penchée sur le côté, l’air pensif. « Et ça arrive, ok ? Je sais que c’est difficile pour toi d’aller vers les autres, et que tu dois te dire que si ça ne marche pas, à quoi bon essayer encore, tu préfères rester seul. Mon avis, c’est que tout ça, même si ça ne finit pas comme tu le voudrais, c’est toujours bon à prendre, non ? Ça t’a fait du bien, d’être avec Scar, non ? »
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