(explicit - sin#3) i'm so glad we're acquainted.

Jaz a sur les lèvres le sourire de quelqu'un qui n'arrive pas à croire sa chance et Sami se demande comment elle peut ressentir ça, avoir l'impression d'être comme ça, alors que c'est lui qui est incroyablement chanceux de l'avoir trouvée, à travers les mondes et à travers les rêves, sa femme parfaite et impossible qui marchait dans ce monde onirique sans qu'il ne comprenne qu'elle était réelle, chair et sang et eau dans un autre univers. Un autre univers... Sami sait que ce n'est pas le cas de tous les soulmates, parce que ses parents l'étaient (partageaient une marque sur leurs cuisses, les premiers mots qu'ils se sont échangés: did it hurt when you f- — fuck off, girlie) alors qu'ils étaient dans le même monde. Sami aime penser qu'ils sont une exception, star crossed lovers, même si au fond ça n'a aucune importance parce qu'ils le soient ou pas, pour lui, ils sont seuls au monde.

Jaz a l'air tellement heureuse et Sami en est presque un peu timide, ils s'avancent beaucoup trop, ils se connaissent depuis des années mais viennent seulement de se révéler leurs sentiments, enfin ça ne va fait pas si longtemps que ça, et il n'est pas du genre à commit Sami et si il fait quelque chose de mal, et si il est la pire âme-soeur de tous les temps, et si il n'est pas aussi bon au sexe qu'il le pensait et que Jaz déteste coucher avec lui? “ You too. ” Tous ses doutes fondent comme neige au soleil en l'entendant, Sami soupire un peu et se détend, sourit légèrement. Ils sont nefisi gwad'enya, ils sont parfaits l'un pour l'autre et il n'a pas à s'inquiéter. Elle veut ça, elle le veut lui, elle veut ce futur timide qu'il lui propose et Sami ne sait même pas encore comment ça va se passer, comment ils vont quitter Juno Beach et surtout, de quel côté entre Sigan et Néphède. Mais tout ce qui importe, c'est qu'ils soient ensemble il imagine. “ But I can't wait to know everything about you. ” Sami ne peut pas s'empêcher de froncer du nez, this again. Ça fait cinq ans qu'ils se connaissent mais Sami n'a jamais beaucoup parlé, d'abord par timidité, ensuite parce qu'il s'est vite rendu compte que Jaz et lui avaient des existences complètement différentes et de toutes manières, elle était un rêve: et dans ses rêves, il préférait se perdre dans le monde fictif de Sigan plutôt que de ressasser ce qui se passait dans le sien qu'il détestait et déteste encore aujourd'hui. Combien de fois a-t-il rêvé vivre dans ce monde, avec ses néons et ses lumières et ses robots androïdes et même si le concept du Temps l'a profondément choqué au début (il s'est ensuite félicité de son imagination subconsciente), il a tant imaginé des vies impossibles avec Jaz, surtout quand elle a commencé à être célèbre, vraiment célèbre, où ils auraient partagé une scène, une vie, une histoire...

Peut-être que ce n'est pas trop tard pour ça maintenant finalement.

“ I only know you're from Neodam which is a whole different city in a whole different world, yes? And you're a great kisser and you like cars, and you have a pretty smile and your ancestral language is amharic and it sounds like your world came from the same world as mine. ” Sami hoche un peu la tête, c'est très confus pour lui, il ne comprend pas très bien cette histoire de mondes même si il doit admettre que c'est vrai, que ce que Scar lui a expliqué sur les feuilles de papier faisait à peu près du sens. À peu près. “ And there's something called the sharks that you're part of but you don't like and want to leave and it sounds dangerous and I don't like it. And there's the fog that I hate because it hurts you and when I'm with you I'll hold and protect you even though I can't even protect myself because I love you even though you steal cars and get caught sometimes and you have your secrets. I love your kindness and your creativity and what you build here and your beautiful dreams and your angelic voice and the way you make me feel. ” Sami se renfrogne quand elle mentionne les Sharks — il n'aurait jamais dû lui donner ce nom-là — et même si il a envie de l'embrasser pour la faire taire, il ne le fait pas, par respect pour elle, aussi parce qu'il aime bien entendre ce qu'elle pense de lui. Sami n'a pas une idée très précise de la personne qu'il est, il aime quand on lui dit qui il est ou ce qu'il paraît être. Il aime plus particulièrement quand il se rend compte que Jaz suit tout ce qu'il lui dit. “ But you can tell me later when we're together and I'm done riding you for a full day. ” Sami sourit sans y mettre trop de coeur, même si il trouve cette perspective plutôt plaisante et amusante, surtout quand il voit les joues de Jaz se colorer un peu.

Sami répond tendrement au baiser de Jaz, la serre contre lui et roule sur elle de nouveau, avant de se détacher pour retirer son t-shirt dans un mouvement rapide. Il prend la main de Jaz et l'amène à sa poitrine, entre ses pectoraux, et inspire profondément, expire dans un silence complet; ses poumons sont faibles, sifflent un peu comme on dit à Neodam, il a des problèmes d'asthme depuis qu'il est arrivé dans la ville et est rapidement à bout de souffle, quoiqu'il fasse. “ That's the fog, what it does to me. ” Il a gardé la paume de Jaz plaquée contre sa peau et amène ses doigts à son flanc pour toucher le tatouage des Sharks, la gueule ouverte de requin, imposante et impossible à retirer sans que Laszlo en entende parler. “ That's the Sharks. The gang I belong to. ” Il n'en fait pas partie, il leur appartient, Sami n'en a jamais douté. Il amène la main de Jaz un peu plus haut sur ses côtes, l'invite du doigt à retracer une cicatrice plus profonde que les autres, la peau tirée d'une ligne blanche qui parle d'un coup de couteau; puis une autre, sur son omoplate, point qui ressemble à une balle qui semble être ressortie à l'endroit où il amène sa main ensuite, sur sa clavicule. “ This is my life, Jaz. This. This is nothing to relate to, there's nothing funny or sexy or interesting about it. ” Il amène sa main à son coeur, soupire un peu, ses yeux plantés dans les siens, ses lèvres trouvant rapidement la joue de Jaz, cet endroit qu'elle semble bien aimer entre pommette et pont de son nez. “ This belongs to you. My heart and my soul and every bone in my body. Despite the tattoo and the scars and the rest. Focus on that. ” Il penche un peu la tête sur le côté, désireux d'effacer l'expression sur le visage de Jaz. “ And you can ride me as much as you want, I'll never complain. ”

Sami n’a pas besoin d’ouvrir la bouche pour que Jaz se rende compte qu’elle a gaffé en insistant. Ça l’agace et elle peut le voir. Il n’a pas envie d’en parler et ça ne devrait pas être si difficile que ça pour elle de se faire une raison, d’admettre qu’ils ne se disent pas tout quand bien même elle vient ce soir de lui révéler son secret le plus noir. Et elle n’a pas hésité au fond, pas après qu’il lui ait demandé de but en blanc ce qu’il s’est passé, parce que mentir par omission à Sami est une chose, mentir tout court lui est purement impossible. Elle aurait pu ne pas répondre comme lui s’échine à le faire, évitant toujours ses questions, mais elle ne l’a pas fait, une part d’elle estimant qu’il avait le droit de savoir parce que ça le concernait après tout, dans la mesure où à cause de ça elle n’a pas pu aller à leur rendez-vous, une autre raison plus discrète mais bien réelle, étant plus simplement qu’elle n’en avait peut-être pas envie, pas vraiment. Parce qu’elle avait envie d’être connue, vraiment connue par quelqu’un (par lui) parce qu’elle rêvait sans se l’avouer qu’il l’accepte toute entière, comme il l’a finalement fait. Elle aimerait que Sami connaisse ce bonheur-là. Peu importe les drames qu’il a vécu et les horreurs qu’il voit peut-être et le fog et les Sharks et les vols de voiture et son doigt brisé. Peu importe tout ça elle veut qu’il sache qu’elle l’aime en entier et l’aimera toujours quoiqu’il fasse. C’est peut-être pour ça qu’elle insiste quand elle ne l’a jamais fait avant, se contentant toujours de demi-réponses, quand elle en recevait. Elle peut voir qu’il se renfrogne et ça l’ennuie, mais elle insiste quand même, lui concède la possibilité de lui répondre plus tard, quand ils seront vraiment ensemble, s’il le préfère. Et même si son sourire n’étire qu’à moitié ses lèvres, Jaz ne regrette pas vraiment. Elle sait que l’agacement de Sami n’est pas trop important quand il lui rend son baiser et la serre contre lui. Ils n’ont pas besoin de parler plus, il sait ce qu’elle ressent, elle a dit tout ce qu’elle pouvait et s’il ne veut pas satisfaire sa curiosité ce soir il le fera une autre fois, elle pense qu’il le fera une autre fois. Elle espère. Il roule sur elle, reprend le dessus en la faisant rire un peu, avant d’enlever son t-shirt sans prévenir. Jaz pense que c’est une conclusion plutôt explicite à leur conversation, mais quand Sami lui attrape la main et la porte à sa poitrine, elle comprend que ce n’est pas l’invitation habituelle aux caresses avides.

Il y a un instant de battement pendant lequel elle ne comprend pas ce dont il s’agit exactement et puis, ses traits se froncent ; c’est à ses poumons qu’il a apporté sa main, et au petit bruit, comme un sifflement, qui s’en échappe quand il respire dans le silence de leur nuit qu'il cherche à attirer l'attention. “ That's the fog, what it does to me. ” Les yeux de Jaz passent du torse de Sami à ses prunelles noires et elle espère qu’il voit, comprend que si elle le pouvait, rien qu’en le touchant elle le libèrerait de toute souffrance, détruirait le fog d’un souffle comme ils en sont capables dans le monde des rêves. Elle voudrait pouvoir contrôler Néodam ne serait-ce que pour ça, pour que la ville et son fog ne lui enlèvent pas trop vite (ni même jamais) son soulmate. Il fait glisser sa peau sur son flanc, les doigts de Jaz caressant le tatouage qui s’y trouve, une gueule de requin. Elle l’a remarqué quand ils se sont découverts les fois précédentes, mais elle n’y a pas réfléchi à deux fois, imaginant simplement un tatouage ordinaire. “ That's the Sharks. The gang I belong to. ” Elle pince des lèvres. Un gang. Elle a, pour la première fois de sa vie peut-être, vraiment vu juste, sans le vouloir. Elle aurait voulu se tromper réalise-t-elle. C’était facile de lancer le mot gangster avec un petit sourire presque amusé, sans y penser à deux fois quand elle n'imaginait pas la chose vraiment possible. C’est différent d’entendre l’amertume dans la voix de Sami, l’encre sur sa peau, les mots précis qu’il utilise : il leur appartient. Il n’en fait pas juste partie, il est à eux, un outil certainement. Jaz déteste ça. Il apporte ses doigts à certaines de ses cicatrices, mais ne prend pas le temps de les expliquer. Sur ça Jaz s’était déjà arrêtée bien sûr, les embrassant presque toutes plus ou moins longuement. Sa curiosité cette fois-là en revanche elle l’avait gardée pour elle, se doutant que plus que pour tout le reste Sami ne voudrait pas parler, comme pour son doigt, elle n’a jamais rien dit. Jamais par manque d’intérêt ou d’inquiétude surtout depuis qu’elle sait qu’il existe réellement, mais pour ne pas le brusquer, le faire se braquer. “ This is my life, Jaz. This. This is nothing to relate to, there's nothing funny or sexy or interesting about it. ” Elle pince des lèvres de nouveau si fort cette fois qu’elles en deviennent une ligne blanche, alors que ses yeux s’emplissent doucement de larmes. Elle a tellement honte de sa plaisanterie, elle a tellement honte de ses questions, honte d’avoir été pressante, honte de ne pas s’être imaginée tout ça un seul instant, honte de ne pas avoir compris plus tôt. Honte de s’être jamais plainte devant lui de sa vie triste mais luxueuse et parfaite. Honte d’avoir tant pleuré devant lui quand lui n’a jamais versé une larme pour toute la dureté de sa vie. Elle est triste aussi, de ne rien pouvoir faire pour lui de là où elle est, de ne pas pouvoir l’aider, le protéger comme elle crève de le faire. Finalement il guide sa main jusqu’à son cœur en soupirant. Jaz ne peut éviter ses yeux noirs qui se plantent malgré elle dans les siens avant que ses lèvres n’effleurent sa joue près de son nez, là où ça la fait habituellement sourire. Pas cette fois. “ This belongs to you. My heart and my soul and every bone in my body. Despite the tattoo and the scars and the rest. Focus on that. ” Elle aimerait pouvoir. Elle aimerait pouvoir l’arracher à son monde, à sa vie, à son gang, le garder pour elle, dans un autre monde, peut-être pas le sien, peut-être un autre où ils pourraient refaire leur vie tous les deux. Rien que tous les deux comme dans celui où ils ont appris à se connaître. Qu'il soit à elle et rien qu'à elle comme elle se donne toute entière à lui. Elle aimerait pouvoir le sauver, changer de rôle, devenir le tisseur de tapis pour arracher son prince à sa tour. Elle aimerait pouvoir faire quelque chose pour lui comme lui l’a tant aidé, sans même le savoir.

“ And you can ride me as much as you want, I'll never complain. ” L’esquisse de sourire plisse à peine le coin de ses lèvres et disparaît aussitôt alors qu’elle enfouit un peu brusquement son visage dans le cou de Sami, sa main toujours contre son cœur. “ You. You’re funny and sexy and interesting.” Lui et pas à cause de sa vie, mais malgré elle. Malgré tout ça Sami est bon et gentil et généreux et créatif et presqu’innocent. Il y’a quelque chose de pur dans son cœur et son sourire, d’enfantin dans le délice qu’il semble avoir à l’entendre raconter ses histoires. Il est d’autant plus incroyable à ses yeux qu’il parvient à être tout ça après avoir tant perdu et tant souffert. Il parvient à être optimiste, avec elle au moins. Il parvient à sourire de façon rayonnante. Il parvient à chanter comme un ange en dépit du fog dans ses poumons. Sami est un miracle à lui tout seul. Et il se déclare à elle malgré tout, elle l’erreur, regrettée par sa propre mère donnée à une autre qui l’exploite au moins autant qu’elle l’aime. “ You are sweet and kind and generous and amazing. I didn't choose to be linked to you, to be your soulmate. I didn't choose to fall in love with you but I would have. I would have, because you are everything I could have dreamed of and more. And when we're together I'll take care of you and you won't hurt anymore.” C'est une promesse difficile à faire, mais Jaz ne doute pas un seul instant qu'elle fera tout son possible pou préserver Sami de tous les maux de la vie. Qu'elle le protègera de sa propre vie, parce qu'il est plus important que ça pour elle. Plus important que tout. “ I'm stupid and I don't know a lot of things. I don't know anything when it comes to your world. I assumed it was beautiful, it had to be because you came from it.” Elle se détache lentement, sa main sur son cœur glissant vers ses épaules jusqu'à sa nuque à laquelle elle s'accroche, caresse les cheveux qui y frisent. “ And you're the most beautiful thing in the universe. ” Elle sourit un peu et puis très grand mais ses yeux sont remplis de larmes qui s'amassent dans les coins, menacent de couler d'une seconde à l'autre. “ I'm so lucky you love me in spite of everything: who I am and everytime I complained about anything, everytime I cried for what must seem like nothing to you. What is nothing.” Et le pire de toute bien sûr : se laisser crever de faim quand toute la nourriture du monde est à portée de main. Elle s'est toujours sue stupide et ingrate, mais elle ne l'a jamais ressenti aussi fort que devant Sami, peut-être parce que sa compassion voudrait lui faire croire que ce n'est pas grave, qu'elle n'est pas une personne horrible alors qu'il devrait selon toute raison la haïr. “ I'm the luckiest person in the universe. ”

Sami n'aime pas quand on lui force la main, il déteste encore plus quand c'est pour parler de lui. Il n'aime pas parler de lui, il n'y a rien à dire sur lui: c'est différent de toutes façons à Neodam, tout le monde ou presque semble avoir une histoire tragique, un destin foutu, un passé horrible. Sami est du genre secret, il n'aime pas parler de lui ou dire ce qui lui passe dans la tête: les gens devinent, quand ça les intéresse, et il ne se permet jamais de leur dire qu'ils ont raison ou non. Jaz lui force la main, mais ce n'est pas vrai, il ne lui en veut pas et ne s'agace pas autant qu'il le ferait habituellement. Parce qu'il l'aime et oui, il a honte et il préférerait qu'elle ne sache jamais ce qu'il a fait et ce qu'il a dû faire pour survivre. Mais rien que cette nuit, elle lui a déjà trop dit et il trouve que c'est injuste de garder tout ça pour lui, même si ça vaudrait peut-être pour le mieux parce que... Jaz pourrait avoir peur ou être dégoûtée ou le repousser. Il ne pense pas mais elle pourrait... Il est à peu près sûr que n'importe qui venant de là où elle vient serait horrifié d'entendre qu'il fait partie d'un gang — un vrai, qui tatoue ses gens comme des bêtes et les laisser prendre toutes ces cicatrices blanches qui s'étalent sur le corps de Sami.

Mais Sami ne veut que rêver du futur avec elle, rien d'autre, et il se détend un peu quand il la voit sourire légèrement, à peine, avant que son visage disparaisse quand elle l'attire à elle et enfouit son visage dans son cou sans lâcher son coeur. Sami enfouit son nez dans ses cheveux en retour, rassuré par l'odeur familière et réconfortante. “ You. You’re funny and sexy and interesting. ” Sami rougit un peu — il n'est pas sexy, surtout comparé à elle — mais il aime bien qu'elle le pense, au fond, que sa soulmate le trouve intéressant et drôle, c'est au moins ça. Certaines personnes passent une vie entière à chercher la moitié d'eux-mêmes sans y parvenir...  “ You are sweet and kind and generous and amazing. I didn't choose to be linked to you, to be your soulmate. I didn't choose to fall in love with you but I would have. I would have, because you are everything I could have dreamed of and more. And when we're together I'll take care of you and you won't hurt anymore. ” Sami est surpris et très touché, aussi, parce qu'il ne pense pas vraiment ces choses-là de lui — il est, tout simplement. Il ne se pose pas de questions, Sami, il agit et il parle et il fait ce qu'il pense qu'il faut faire. Il a toujours aimé entendre les autres parler de lui, lui dire qui il est, et il a l'impression que Jaz lui dit quelque chose... de vrai, même si elle doit oublier qu'il est impatient et avide et mauvais joueur. Mais ce ne sont que des détails, en tout cas ça y ressemble, alors qu'il se serre un peu contre elle en avalant son embarras et sa satisfaction intimement liés.

“ I'm stupid and I don't know a lot of things. I don't know anything when it comes to your world. I assumed it was beautiful, it had to be because you came from it. ” Sami grogne un peu en l'entendant dire qu'elle est stupide. Il a l'impression qu'elle le pense sincèrement, que sa mère est entrée dans sa tête à ce point-là. L'histoire de Jaz le rend triste. Il ne sait pas ce qu'il ferait, lui, si il n'avait pas de mère et une famille si compliquée. Elle se détache un peu et Sami baisse vers elle un regard un peu perdu, mais tendre et satisfait de l'entendre dire toutes ces bonnes et jolies choses à propos de lui. “ And you're the most beautiful thing in the universe. ” Il rougit énormément et grogne un peu, intimidé, avant de froncer les sourcils en voyant des petites perles d'eau aux coins des yeux de Jaz. “ I'm so lucky you love me in spite of everything: who I am and everytime I complained about anything, everytime I cried for what must seem like nothing to you. What is nothing. ” Sami secoue aussitôt la tête. “ I'm the luckiest person in the universe. — It's not nothing, ” dit-il aussitôt, ramenant une main vers le visage de Jaz. Il tombe sur le côté pour lui faire face sans avoir à se tenir au-dessus d'elle, sa main caresse doucement sa joue et efface une larme. “ You're crying. ” Il tend le cou et embrasse une pommette, puis l'autre.

Il embrasse ses joues tour à tour jusqu'à ce que Jaz le repousse un peu avec un sourire timide; Sami lui offre un grin éclatant en laissant sa tête reposer sur le matelas sur lequel ils sont allongés. “My mom used to say that there is no scale for pain, ” murmure-t-il comme un secret — pour lui, tout ce que sa mère lui a jamais dit est une morale, un secret, des phrases chéries et mémorisées. Sa mère était véritablement la meilleure femme de l'univers. “ And that you should never feel guilt for feeling pain or sadness or annoyance or whatever. ” Il pose une main sur la taille de Jaz pour l'attirer un peu à lui avec un sourire tendre. “ Just like you should never feel guilt for feeling happiness or joy or safe. It's just the way life is. ” Puis finalement, tout son visage se fronce et il tire un peu une moue presque enfantine, qu'on verrait plus sur le visage d'un garçon qu'autre chose. “ I'm not sexy, ” proteste-t-il en retard, avant de pencher le cou de nouveau pour que ses lèvres atteignent celui de Jaz, l'embrassant doucement en la serrant contre lui. “ Hold me, ” lui demande-t-il doucement. “ And tell me of the princess and the carpet-maker. ”

“ It's not nothing, ” Ça l'est pourtant, même si elle-même ne le ressent pas comme ça, même si pour elle c'est pas rien, c'est même beaucoup ça la bouffe complètement jour après jour, pour elle c'est pas rien c'est sa vie et son malheur quotidien et sa haine de soi, mais objectivement ce n'est rien. Pas comparé à ce que vivent d'autres gens. Elle n'a pas le droit de se plaindre, ne veut plus jamais le faire devant Sami. Il retombe tombe sur le matelas, toujours tourné vers elle toutefois, et sa main vient trouver sa joue, une première larme égarée, suivie malgré elle par d'autres. “ You're crying. ” !a aussi elle voudrait se promettre de ne plus le faire, mais c'est difficile, parce qu'elle ressent tant de sentiments pour Sami, mais aussi que quand elle est près de lui elle a l'impression qu'il amplifie toute sa vie, comme s'il enlevait l'acouphène permanent dans ses oreilles, lui permettait d'entendre et de sentir et et de goûter et de voir le monde tout en saveur et couleurs. C'est l'effet qu'il a eu sur elle, pas besoin de se pousser à bout, de consommer quoi que ce soit, de risquer sa vie bêtement pour ressentir les choses en grand. Et ça inclut beaucoup de belles choses amplifiées, mais ça  inclut aussi parfois des douleurs doubles. Pas trop dégoûté par ses larmes toutefois, il vient embrasser ses pommettes tour à tour comme pour les avaler à mesure qu'elle coule les empêcher de s'accrocher à la peau, de mouiller trop longtemps ses joues et la source finit comme ça par se tarir d'elle-même alors qu'un petit sourire timide étire les lèvres de Jaz. Seulement alors, quand elle le repousse avec sa risette sur ses lèvres, Sami accepte-t-il de se détacher et de reposer la tête sur le matelas avec un sourire adorable. “My mom used to say that there is no scale for pain, ” pas d'échelle, pas de hiérarchie entend-il peut-être ? Jaz suppose que c'est vrai, tout le monde soufre à sa façon, mais elle pense aussi que c'est faux, elle ne pourra jamais sans honte et culpabilité pleurer de sa vie en sachant ce qu'il se passe à Casma, ou à Neodam, désomais.  Elle aime trop entendre Sami parler, surtout de son passé, surtout de sa mère avec une petite lumière dans ses yeux si noirs pour l'interrompre. “ And that you should never feel guilt for feeling pain or sadness or annoyance or whatever. ” Sa main trouve sa taille et elle se laisse faire quand il l'attire à lui un sourire tendre sur les lèvres qui trouve une minuscule réplique sur celles de Jaz. Encore, après tout ça, Sami cherche à la réconforter elle. Il est véritablement le plus incroyable des êtres qu'elle connaisse. “ Just like you should never feel guilt for feeling happiness or joy or safe. It's just the way life is. ” Sa mère devait être quelqu'un d'extraordinaire songe-t-elle et elle ne le remarque pas seulement pour la sagesse inculquée à son fils, mais aussi et surtout pour tout ce qu'il est. l fallait une mère extraordinaire pour pondre et élever un miracle tel que lui et c'est absolument fou et probablement même une erreur cosmique que l'univers le lui ait offert à elle. Mais erreur ou pas c'est sa chance incroyable et elle la garde jalousement pour elle. It's just the way life is, elle aimerait bien pouvoir juste penser comme ça et pouvoir être gentille et indulgente et généreuse et juste une bonne personne comme Sami. Peut-être qu'elle pourra apprendre de lui.

Soudain tout le visage de ce dernier se fronce et la fait un peu paniquer jusqu'à voir la moue enfantine sur ses lèvres, son soulmate transformé un petit garçon l'espace d'un instant. Il est si mignon et elle a déjà envie d'effacer sa petite grimace de ses propres lèvres. “ I'm not sexy, ” elle fronce le nez aussitôt et secoue la tête, mais les lèvres de Sami trouvent quand même les siennes avec douceur. Elle n'est pas d'accord, elle le trouve très sexy, elle, et beau aussi, vraiment beaucoup à l'intérieur et à l'extérieur et pas d'une manière superficielle comme les mannequins mâles à Sigan. Il a une beauté qui survivra aux années Sami elle pense déjà le savoir parce qu'elle vient de son cœur et de charisme avant tout le reste. Elle vient de ses yeux et ça change jamais les yeux (sauf les siens, retouchés, ratés). “ Hold me, ” lui demande-t-il alors que lui même la serre déjà doucement dans ses bras et elle n'hésite pas une seule seconde à obéir, passant deux bras autour de lui avec un sourire tendre. “ And tell me of the princess and the carpet-maker. ” La risette s'agrandit, fronce tout son visage de cette façon que Sami seul sait provoquer et elle le serre un peu plus contre elle en se pressant en retour contre lui, leurs corps s'imbriquant presque l'un dans l'autre, leur rappelant qu'ils sont faits l'un pour l'autre, même dans les plus petits détails de leurs chairs. Il n'y a rien au monde qu'elle trouve plus attendrissant que l'amour de Sami pour ses contes de fées et celui-ci en particulier. Ça lui donne de l'espoir lui a-t-il avoué un fois. Et ça la fait vraiment sourire ce soir parce qu'elle, c'est lui, tout ce qu'il est et tout ce qu'elle aimerait qu'ils soient ensemble qui lui en donne, en grandes bouffées. “ One day you'll get bored of that story ghalbami ” plaisante-t-elle avec douceur, avant de caler on menton contre sa tempe et de commencer son histoire d'une voix presque chantée. Dans le ciel elle en dessine des compléments, les étoiles venant former des constellations étranges qui ressemblent aux objets mentionnés dans l'histoire ou à la princesse, ou au faiseur de tapis. “ I used to love telling you that story Sami…” murmure-t-elle comme pour ne pas brusquer le silence lourd de la tranquillité simple qu'elle découvre tout juste dans ses bras. “ But sometimes it made me sad because I wanted you to be my carpet-maker so bad. ” Elle rougit violemment, se rendant complètement compte que ça veut dire qu'elle s'associe à la princesse et elle a l'impression d'être présomptueuse à l'avouer aussi simplement. Mais c'est la vérité et à Sami elle ne dira plus jamais que ça. “ Now I know it's true. ” achève-t-elle dans un souffle un peu tremblant mais qui s'échappe de lèvres souriantes malgré tout. Elle baisse la tête pour attraper les siennes et si elle pouvait offrir son âme dans un baiser, dans celui-ci, elle le ferait. “ You saved me. ”

“ One day you'll get bored of that story ghalbami. ” Sami en doute fortement, il ne pourra jamais se lasser d'elle, et il adore cette histoire, elle le fait doucement sourire à chaque fois. Il aime particulièrement le naturel avec lequel Jaz la raconte, la tendresse pour les mots qu'il peut deviner dans sa voix et ses yeux qui se plissent parfois, ses phrases qui restent en suspens pour qu'elle puisse ménager son effet aux moments clefs de l'histoire. Sami ne doute pas une seule seconde qu'elle va exaucer son voeu et il gigote un peu pour être plus confortable contre elle, même si il a un peu honte et froid de son torse nu. Leurs corps sont véritablement parfaits l'un pour l'autre, comme deux pièces de puzzles qui se sont enfin retrouvées. Il frotte son nez contre son cou et l'embrasse un peu, parfois, alors qu'elle raconte, sa voix se modulant facilement avec l'histoire — elle ne change pas mais elle ne parle pas tout à fait, Sami aime vraiment sa voix de conteuse. Il ne regarde pas le ciel, pour une fois, ferme les yeux et profite de l'étreinte de Jaz, son odeur, sa chaleur, sa présence et sa voix.

Le tisseur de tapis et la princesse s'envolent par la fenêtre de sa chambre à la fin, le soir de sa nuit de noces, laissant derrière eux le roi marchand, la cité-état et son fiancé. Et devant eux: le futur de tous les possibles, le monde entier à découvrir. Il y a un petit silence à la fin, Sami est satisfait et se détache un peu, juste pour mieux pouvoir embrasser sa gorge. “ I used to love telling you that story Sami… ” Used to? Il fronce un peu les sourcils en se détachant un peu plus pour la regarder, à la fois vexé, blessé et curieux, il ne comprend pas vraiment ce qui a changé, il pensait que c'était pour le mieux... et leur bonheur à tous les deux. “ But sometimes it made me sad because I wanted you to be my carpet-maker so bad. ” Sami cligne des yeux un peu bêtement. La raison pour laquelle il aimait tant cette histoire et pour laquelle il lui a dit qu'elle lui donnait de l'espoir, c'est parce qu'il s'associait complètement au carpet-maker, n'étant rien et n'ayant rien et ne venant de rien. Et Jaz était la princesse bien enteud, inaccessible, trop bien pour lui, enfermée dans sa tour d'ivoire. Sauf que contrairement au personnage de l'histoire, lui n'avait pas de tapis volant pour aller jusqu'à sa fenêtre et la libérer...

Jaz a l'air toute embarrassée et ça fait un peu sourire Sami en coin, même si il est flatté — comment a-t-il pu penser qu'elle n'aimait plus cette histoire, que tout avait changé avec leur premier baiser? “ Now I know it's true. ” Jaz baisse la tête et Sami relève la sienne et l'embrasse avant d'avoir eu le temps de protester, ses bras se crispant un peu autour d'elle quand elle appuie passionnément sa bouche à la sienne, Sami ne pouvant pas s'empêcher de sourire légèrement contre ses lèvres alors que ses mains caressent doucement son dos. “ You saved me. — You saved me right back, ” murmure-t-il quand ils se détachent, sans la lâcher des yeux. “ The carpet-maker doesn't have courage until the princess has him fly away with her. ” Il s'écarte un peu d'elle pour remonter sur le matelas jusqu'à ce que leurs visages se fassent face, ses lèvres venant effleurer le bout de son nez, sa pommette, de nouveau, comme si il était incapable de ne pas l'embrasser, la toucher, vénérer sa peau. Il aimerait que Jaz puisse garder la tendresse et l'affection et l'amour qu'il a pour elle partout sur son corps, que ce soit quelque chose de beau et d'observable, qui reste avec elle même au réveil pour qu'elle puisse s'en souvenir.

Sami semble se rappeler de quelque chose, ses traits s'ouvrant de surprise, alors que sa main vient attraper le bout de la chaîne qu'il porte toujours autour du cou, révélée quand il a retiré son t-shirt. La croix est petite et dorée, sans doute sa possession la plus précieuse, mais ce qu'il veut lui montrer c'est l'anneau en onyx qu'il a glissé autour de la chaîne. Quand Jaz prend la bague dans sa main, semblant ne pas y croire, il sourit légèrement et pose sa main sur la sienne pour la plaquer à son coeur. “ You were always my princess, Jaz, ” dit-il avec douceur, comme si ça voulait de source. “ That's why it gave me hope... hope that one day we could... ” Il ne finit par sa phrase — ça l'a tellement tourmenté, cet espoir stupide, cette folie de tomber amoureux d'un rêve, de continuer une vie en parallèle à celle du monde éveillé. Ça l'a tellement fait souffrir aussi, d'avoir une partie de son coeur et de sa tête dans le monde onirique. Maintenant, il se sent juste heureux. “ And now we will. I know we will. ” Ils vont l'être parce qu'ils doivent l'être parce que, enfin, Sami a trouvé sa soulmate.

Sami lui rend son baiser avec une passion, il lui semble, similaire, presque équivalente à la sienne, ses bras un peu plus serrés autour d'elle, ses mains caressant son dos avec douceur envoyant des dizaines de frissons le long de son échine. Et quand elle lui fait son aveu, il le lui rend aussitôt : “ You saved me right back, ” obsidienne fermement ancrée dans émeraude, Jaz n'a pas le luxe d'en douter quand bien même ça lui semble totalement improbable d'avoir pu jamais faire quoi que ce soit pour Sami. Tout ce qu'elle a jamais fait c'est l'aimer et lui raconter des histoires. Lui, il lui a tellement apporté, il ne doit pas s'en rendre compte, il ne doit pas comprendre à quel point elle est sincère, ce n'est pas une image, il l'a sauvée pratiquement physiquement, il l'a sauvée quand elle était au bord du gouffre juste en étant là, juste en l'écoutant, juste en l'aidant à sécher ses larmes. En l'aimant comme elle est quand personne d'autre ne sait le faire. “ The carpet-maker doesn't have courage until the princess has him fly away with her. ” Elle fronce un peu les sourcils, l'observe alors qu'il s'écarte un peu et arrange sa position sur le matelas pour qu'ils soient au même niveau, véritablement face à face, l'incompréhension écrite sur tout son visage. Elle ne comprend pas comment elle, peut avoir insufflé du courage à qui que ce soit vu qu'elle-même en est totalement dépourvue. Les lèvres de Sami lui effleurent le visage, le bout du nez qu'elle fronce un peu et la pommette ce qui la fait sourire malgré elle, un peu fascinée.

Son visage est brusquement secoué par ce qui semble être de la surprise, il porte sa main à son propre cou sous l'œil curieux et presque un peu inquiet de Jaz avant qu'elle ne remarque sa petite chaîne. Il y a une petite croix croix dorée qui y pend, mais ce sur quoi Jaz s'arrête quand il lui montre son collier c'est l'anneau qui y pend. Son anneau à elle, qu'elle lui a demandé de garder et qu'il a promis de porter tous les jours autour de son cou. Elle vient le chercher du bout des doigts, l'observer comme si elle n'en revenait pas qu'il l'ait vraiment faire, qu'il porte un morceau d'elle avec lui dans la vraie vie. Elle relève une paire d'yeux émerveillés vers lui quand il pose sa paume sur le dos de la sienne, la plaquant elle et l'anneau contre son cœur. “ You were always my princess, Jaz, ” sa voix est douce comme du miel et ne laisse apparaître aucune hésitation. Jaz sait qu'il croyait l'avoir rêvée comme elle-même pensait qu'il était une créature de son esprit. Mais elle a du mal à réaliser ce que ça veut dire vraiment, qu'il trouvait ça crédible que ce soit elle dans toute son imperfection qui peuple ses rêves, pauvre exemple de femme idéale. Elle ne demande rien de mieux que d'être sa princesse pourtant, à lui, rien qu'à lui. “ That's why it gave me hope... hope that one day we could... ” Elle sourit tout doucement, un peu incrédule, mais extatique tout à la fois. Elle sait ce qu'il veut dire, elle comprend très bien, ce qui lui donnait de l'espoir à lui, la rendait triste elle, parce que c'était impossible à l'époque qu'ils finissent ensemble avec un happy ending comme dans son conte. “ And now we will. I know we will. ” Son sourire s'agrandit encore. Désormais il n'y plus de tristesse, juste de l'espoir, plein d'espoir parce que Sami est réel et elle aussi et ils finiront ensemble, ils se le sont promis, ils vont se trouver, s'aimer pour de vrai, se garder pour toujours. Elle espère et elle n'a pas peur. Jaz n'est pas courageuse et elle est faible et elle a peur du réveil, mais Sami lui donne de la force et du courage et l'envie d'essayer d'accomplir l'impossible. “ We will, ” approuve-t-elle dans un souffle avant de venir chercher ses lèvres avec douceur, ses doigts toujours collés à sa poitrine, à son cœur. Quand elle se détache ce n'est que pour mieux se coller à lui, sa main quittant la peau de son torse pour venir presser celle de son dos. “ We'll fly away together, and there won't be any magic carpet but it will be perfect nonetheless. ” Parce que leur histoire contrairement à celle du conte, elle est vraie. Elle cale son visage contre son cou qu'elle vient caresser de temps à autre du bout des lèvres, les étoiles sont oubliées, il n'existe aucune autre sensation que la chaleur du corps de Sami, aucun bruit que sa respiration et, se surprend-elle à rêver, les battements de son cœur, et rien d'autre que le noir qui l'englobe quand elle ferme les paupières contentées. Il y a l'hôpital quand elle va se réveiller et sa mère et les médecins et sa team et le retard qu'elle va prendre sur son travail et la peur de pas réussir à aller mieux, mais tout ça est oublié contre son Sami. Yasmeen ne dort jamais vraiment, peut-être que c'est pour ça qu'elle dort tout le temps, elle ne se repose pas, elle est consciente en permanence et son cerveau se fatigue. Elle ne peut pas dormir dans ses rêves non plus, bien sûr, mais elle imagine que le calme qu'elle ressent, le contentement, l'aise et les pensées dans son crâne qui se taisent enfin quand elle est blottie contre Sami, sans voir ni réfléchir à rien, ça s'approche fortement de ce que les gens normaux appellent le sommeil. Et la chaleur dans sa poitrine, ça doit être le bonheur.