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 because you're a part of me (Castellozzi)

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Lupe n’avait pas rêvé des autres mondes, cette nuit, ni de cette silhouette floue qu’elle voyait de temps en temps. Elle ne se souvenait d’aucun de ses songes pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait pas dormi ou si peu. Elle aurait dû pourtant. Elle aurait dû s’endormir, le sourire aux lèvres, maintenant qu’Ashley s’était réveillée. Ce n’était pas le cas. L’angoisse pesait toujours sur son cœur alors que tout lui criait que tout allait bien, que le cauchemar n’existait plus, que Ashley était revenu parmi les vivants, qu’elle ne devait plus craindre la perte imminente d’un membre de son Cluster, de sa famille. Elle pouvait vivre, à nouveau, sans penser à la possibilité que son amie ne se réveillerait peut-être jamais. Lupe essaya de calmer son cœur qui tentait de battre un record de vitesse. En vain. Son regard se perdit sur un miroir où Joshua la regardait avec un air légèrement inquiet sur le visage. Lui non plus ne devait rien comprendre à ce que l’artiste vivait. Et soudainement, comme monté sur des ressorts, Lupe sortit de son appartement telle une tornade dévastant tout sur son passage. Il ne lui restait qu’une chose à faire. Voir l’ancienne chanteuse en face en face, lui parler, rire avec elle, profiter de chaque seconde en compagnie, apprendre à la connaître au-delà des transferts de corps et petits mots interposés, la prendre dans ses bras. Un peu plus et on finirait par croire que la Castellane ressentait des sentiments plus qu’amicaux pour la seule autre fille de son Cluster. Lupe se dépêcha d’arriver à l’hôpital, connaissant le chemin par cœur à force d’y aller tous les jours. Elle passa devant la salle d’attente sans jeter un coup d’œil, manqua de renverser un infirmier qui prenait le même chemin qu’elle. La belle murmura des excuses au garçon qui maugréait dans sa barbe inexistante à propos des gens qui étaient toujours pressés. Un comble de faire un tel reproche quand on vivait à Sigan. Qu’importe, Lupe avait autre chose à faire que de se préoccuper d’un employé qui ne revenait pas qu’on l’ait bousculé. Comme si c’était la première fois qu’une chose pareille lui arrivait. Elle tourna dans un couloir à sa droite et entra doucement dans la chambre alors que dans sa tête, c’était l’apocalypse, la panique à son point culminant. Elle vivait un bordel émotionnel et n’osait pas imaginer ce que devait ressentir les membres de son Cluster, tellement elle-même se noyait dans ce tourbillon d’émotions. Ses pupilles se verrouillèrent sur la fille qui était assise dans le lit, sur Ashley qui semblait un peu perturbé et quelque chose lui disait que tout était de sa faute. « T’es vraiment là, tu t’es pas rendormie… » Les mots dépassèrent sa pensée. Lupe n’avait pas prévu de le dire à haute voix. En réalité, Lupe ne savait pas ce qu’elle avait prévu, ne savait plus. Voir Ashley comme elle ne l’avait plus vu depuis cinq ans lui faisait un bien fou. Le poids, qu’elle sentait depuis le début de la matinée, se faisait moindre jusqu’à disparaître complètement. « Je suis désolée, t’as dû te demander ce qu’il se passait quand toutes ces émotions t’ont envahie… désolée de t’infliger ça après ton coma… j’ai paniqué. J’ai eu peur que ce ne soit pas vrai. Ce qui est débile puisque j’étais là quand tu as ouvert les yeux et je savais que tu allais bien mais… » Elle se tut, se demandant pourquoi elle racontait tout ça, pourquoi elle n’arrivait pas à contrôler ce qu’elle disait. Lupe se laissa tomber sur la chaise la plus proche avant de plonger son regard dans celui de sa vis-à-vis et de sourire. Pas un sourire nostalgique ou triste. Un véritable sourire qui faisait pétiller ses yeux et dont la joie émanait de tous les pores. Elle était heureuse, tellement heureuse de voir Ashley en forme, du moins, autant qu’on pouvait l’être après avoir dormi pendant cinq ans d’affilée. « Tu m’as manquée, tu sais. Je te voyais tous les jours mais, c’était différent. Je te prenais pour mon journal intime personnel. D’ailleurs, ce serait bien que certaines choses restent secrètes. Parfois, je te disais n’importe quoi avec l’espoir que tu réagisses. » Ou comment essayer de cacher ses secrets les plus honteux par Lupe Castellane. Le silence reprit ses droits pendant quelques secondes. Ashley devait avoir besoin de calme plutôt que d’écouter quelqu’un faire un exposé de ses états d’âme. Elle profita de cette occasion pour prendre quelque chose dans son sac et le tendit à l’autre Siganaise. C’était un portrait. Un portrait d’une Ashley souriante dans un autre monde. « C’est pour toi. » Encore un rêve étrange qui l’avait inspiré. Elle supposait que le monde en question devait être Altéa et sans un mot, sans crier gare, elle enlaça la jeune femme. Qu’importe si quelqu’un entrait dans la chambre, elle était tellement dans sa bulle qu’elle ne se rendrait probablement compte de rien. Au bout de quelques secondes, elle rompit son étreinte et s’installa sur le lit. C’était plus confortable quand même.
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Ashley Martinozzi
Ashley Martinozzi
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Bloc-note : ashley vient de passer cinq ans dans le coma + elle a tendance à laisser des petites notes un peu partout à tous les gens qu'elle aime + elle a toujours été très à l'aise dans l'industrie de la musique et ne s'est jamais laissée embarquer par ses démons + ses proches sont extrêmement importants pour elle, elle peut devenir très conne si vous essayez de vous en prendre à eux + elle est un peu drama queen sur les bords + elle porte quasi tout le temps des robes sur scène.
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because you're a part of me
Elle n’a bien sûr pas réussi à fermer l’oeil. Comment pouvaient-ils même oser lui demander de se reposer, de dormir, alors qu’elle vient de passer cinq ans à ne faire que ça ? Ça l’a presque mise en colère. Certes, ces derniers jours ont été un véritable ascenseur émotionnel - elle a cru mourir, puis elle a cru renaître, avant de se rendre compte que ce n’était pas seulement un rêve. Son coeur bat toujours beaucoup trop fort, à cause de l’émotion mais aussi des mouvements de son corps auxquels son organisme n’est plus habitué. Les battements s’affolent dés qu’elle tente de se relever, séquelles de cinq longues années d’inactivité physique. Elle aimerait leur dire d’aller se faire cuire un oeuf de dragon, mais elle sait, au fond, que les médecins ont raison quand ils disent qu’elle doit prendre son temps.
Le truc, c’est qu’Ashley, elle n’a pas envie de prendre son temps. Elle veut quitter sa chambre d’hôpital, elle veut redécouvrir les rues de New Brasilia, regarder le ciel sans qu’une vitre la sépare de l’air de l’extérieur. Elle a envie de marcher, de courir, elle a envie de serrer les gens contre elle. Ashley, elle a envie d’aller boire un verre, elle a envie d’engloutir toute la nourriture qui pourrait lui tomber sous la main. Elle a fait tant de fois la liste des choses qu’elle voudrait faire à son réveil qu’elle la connaît par coeur… Maintenant qu’elle est réveillée, maintenant qu’elle peut revivre, elle a envie de sauter à pieds joints dans cette liste beaucoup trop longue.
Malheureusement, c’est la rééducation, qui va être la plus longue. On lui a expliqué le processus: il n’y a pas juste ses membres qu’il faut remettre en état : sa voix, ses yeux, son esprit auront eux aussi besoin de temps et d’entraînement. Il lui a fallu de nombreuses heures avant de pouvoir aligner une phrase, après le réveil, et sa voix est toujours un peu cassée, étouffée. Les médecins l’ont rassurée : elle retrouvera sa voix (et heureusement), mais il faudra être patiente - et Ashley n’est pas sûre de réussir à s’en tenir aux étapes qu’ils lui ont demandé de suivre. C’est si dur, d’avoir vécu prisonnier pendant tant de temps, mais d’être à ce point restreint en retrouvant la liberté ! Ashley veut juste sortir de cette chambre d’hôpital. Elle veut sortir.
Ils n’arrêtent pas de lui parler de rééducation psychologique, de lui parler comme aux autres patients sortis du coma avant elle. Ashley aimerait leur crier qu’ils n’ont pas besoin d’être aussi graves et doux avec elle: la vie, elle ne l’a pas tout à fait quittée, pendant cinq ans. Elle a continué à vivre par procuration. Grâce à Lupe et Gali, elle a pu continuer à voir le quotidien du monde dans lequel elle a grandi, suivre les informations, continuer à faire la fête et à rire. Grâce à Sasha, grâce à Scar, elle a pu découvrir la sombre Néphède, respirer son air singulier, découvrir son atmosphère unique, courir dans ses rues obscures. Grâce à Joshua, elle a pu profiter du soleil, de la pureté et des paysages magnifiques d’Altea. Elle a pu continuer à parler, chanter, danser. Elle n’a pas besoin de tout ce processus psychologique poussé, du moins pas autant que les autres. Le truc, c’est qu’apparemment, elle ne peut pas parler de sa nouvelle famille. Leur lien est particulier, sans précédent. En parler aurait sûrement eu la conséquence de la faire passer pour une folle, et elle ne veut certainement pas quitter son coma pour trouver une autre prison au bout du tunnel.

Parce qu’elle est obéissante, Ashley est allongée dans son lit, et fait des exercices pour retrouver sa voix quand la vague de panique la submerge. Elle en a presque le souffle coupé. Son coeur se remet à battre la chamade, et elle se redresse un peu dans les draps en inspirant et expirant profondément. Est-ce que son corps va de nouveau la lâcher ? La panique double en intensité. Elle ne comprend qu’au bout de quelques secondes que l’émotion n’a pas commencé dans son corps à elle. Ça la fait sourire. Elle n’est pas encore habituée à ressentir leurs émotions avec son corps en état de marche, et soudain, ça lui semble tellement merveilleux qu’elle a presque envie que le poids de la panique qui a envahi l’un des membres de sa famille ne s’arrête jamais. Elle prend le temps d’apprécier le sentiment, de ressentir les conséquences qu’il a dans tout son corps - bordel que ça fait du bien. Elle en oublie presque le temps, et c’est l’arrivée en trombe de quelqu’un dans sa chambre qui la fait sortir de sa transe. Lupe.
« T’es vraiment là, tu t’es pas rendormie… » Elle venait donc de là, la panique. Ashley sent qu’un grand sourire vient étirer ses lèvres. Voir Lupe de ses propres yeux… Ça aussi, c’est magique. Ça lui donne presque envie de pleurer. Elle acquiesce vigoureusement. Oui, elle est bel et bien là, et elle n’a aucune intention de laisser son corps la laisser tomber une nouvelle fois. « Je suis désolée, t’as dû te demander ce qu’il se passait quand toutes ces émotions t’ont envahie… désolée de t’infliger ça après ton coma… j’ai paniqué. J’ai eu peur que ce ne soit pas vrai. Ce qui est débile puisque j’étais là quand tu as ouvert les yeux et je savais que tu allais bien mais… » Ashley lève un peu les yeux au ciel - elle refuse que Lupe s’excuse pour si peu. La vérité, c’est qu’elle était vraiment heureuse de ressentir tout ça. « Je sais. » finit-elle par dire avec un sourire complice. Elle sait parfaitement, parce qu’elle aussi, elle a peur de ne pas se réveiller vraiment dés qu’elle ferme les yeux. Elle aussi, elle a peur que tout ne soit qu’un rêve et que tout s’écroule en l’espace de quelques secondes. Mais quand elle voit le soleil dans les yeux de Lupe, elle sait qu’elle n’est pas en train de rêver. Tout ça est bien réel.
« Tu m’as manquée, tu sais. Je te voyais tous les jours mais, c’était différent. Je te prenais pour mon journal intime personnel. D’ailleurs, ce serait bien que certaines choses restent secrètes. Parfois, je te disais n’importe quoi avec l’espoir que tu réagisses. » Ashley lâche un rire, l’un des premiers depuis qu’elle s’est réveillée. Ça fait du bien - même si elle sent que son corps a encore du mal. Un petit silence confortable s’installe entre elles deux. La chanteuse n’arrive pas à décrocher les yeux de Lupe. Pendant des années, elle n’a entendu que sa voix, et vu seulement son reflet dans le miroir quand elle la “visitait”. Maintenant, elle peut vraiment l’observer de ses propres yeux, alors elle enregistre les moindres détails de son visage, de la façon dont elle est habillée. Elle enregistre la façon dont ses cheveux tombent sur ses épaules et la façon dont son corps bouge. Elle a sûrement l’air étrange, mais elle s’en fiche. C’est beau de voir les gens qu’on aime pour de vrai - Ashley a presque l’impression que c’est la première fois. Lupe finit par sortir quelque chose de son sac, et Ash tend faiblement le bras pour attraper ce qu’elle lui a ramené. « C’est pour toi. » C’est un portrait. Ses yeux s’élargissent, pétillants d’admiration et de joie. « C’est magnifique. » Le paysage, derrière, lui évoque Altea. Ça pourrait tout aussi bien être Alex, sa jumelle altéanne, qu’elle même - alors ça la touche d’autant plus. Elle sent des larmes qui s’accumule aux coins de ses yeux. Lupe finit par la prendre dans ses bras, et Ashley rassemble toutes les forces qu’elle a pour entourer les siens autour d’elle, le plus fort possible. Elle a envie de l’écraser sous le poids de son étreinte. Elle avait oublié à quel point ça faisait du bien, de pouvoir se raccrocher comme ça à quelqu’un qu’on aime. Elle regrette presque que leur étreinte ait à prendre fin, mais elle est heureuse de faire une place à son amie sur son lit. Ashley enroule ses doigts autour du poignet de la belle Castellane, comme pour s’assurer qu’elle est bien là et qu’elle ne va pas lui échapper. « Je me souviens de tout, tu sais. » finit-elle par dire. « Les choses les plus ridicules comme les plus jolies. Tu m’as raconté un sacré paquet de choses. » Lupe a passé beaucoup de temps ici. Gali aussi. « Et j’ai jamais pu te rendre la pareille. » Sa voix est toujours un peu étouffée, mais ça devrait commencer à aller mieux au bout de quelques semaines. Elle parle un peu bas, pour ne pas trop forcer. « J’espère que tu es prête à entendre tout et n’importe quoi, maintenant que je peux parler, et que je n’ai plus seulement l’option de te laisser des petits mots. » Elle continuera à le faire, pour les petits mots. Elle s’y est habituée. « T’as réussi à dormir un peu ? Parce que moi pas. Pas du tout. J’ai maudit les médecins qui ont interdit les visites de nuit. » admet-elle. « Mais je suis contente que tu sois là maintenant. Tu vas pouvoir rester un peu ? Tu sais si Gali va pouvoir passer aussi ? J’arrive pas à croire qu’on va être réunis… Pour de vrai, pour de bon. » Elle est partagée entre l’envie de crier d’hystérie ou de pleurer de joie.
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