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 in the darkness, two shadows (galay)

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Ajay.
Le prénom reste prisonnier de sa gorge et tourne en boucle dans sa tête. Gali se contente d'un hochement de tête, incapable de dire autre chose. Sa voix est muette de parole ; la tête prise par un simple mot, maintenant. La chose ne dure qu'un infime moment, malgré tout. Gali n'est pas sentimental. Gali ne se laisse pas accaparer par les élans d'émois qui se glissent dans ses tripes, son coeur et sa tête. Il s'empêche peut-être de vivre les choses pleinement, après en avoir connu de plus sombres.
Le coeur là.
Il bat un peu moins fort, c'est tout ; il est discret de ses élans puissants, un pas de recul devant les hautes vagues que comportent cet océan infini qu'est le King.
qu'est Ajay.
Gali pince ses lèvres, légèrement ; retient son souffle, un instant, avant de se mettre en mouvement. Dire qu'il est parfaitement en accord avec son choix de suivre Ajay, son envie de se réfugier chez lui, est impossible. Les pensées se bousculent et valsent dans son esprit, les unes et les autres, dansant ensemble, prenant une place, puis tantôt une autre. Il envisage les possibilités. Il tait l'appel du coeur, encore un peu trop faible, et réfléchit. Une part de lui, encore, ne croit pas en ses paroles. Les rêves sont faits pour être beaux, et surtout irréels. Ceux de Gali ne sont pas forcément beaux de manière générale, et il sait que tout ce qui brille n'est pas forcément bon signe. Il brille lui-même, pour attirer l'attention des chasseurs. Un sombre corbeau portant sur son corps ses récoltes brillantes. Tendre mensonge scintillant, attirant le regard des plus voraces.
Il attire parfois à se berner lui-même, pendant un instant.
Les mensonges sont toujours plus attirants, lorsqu'ils sont finement maquillés. Tout habitant de Sigan connait cette loi fatidique. Rien n'est plus charmant qu'un mensonge abordant une chose, même minime, que l'on désire.
Le pas est hésitant, alors.
Le pas s'arrête même un instant, et Gali lance un regard derrière lui, évalue la situation, avant de suivre l'homme de nouveau. L'amour c'est beau, surtout dans les films. Mais Gali sait ; les films ne durent jamais éternellement. Deux heures, parfois trois, puis la magie n'est plus là. Les coeurs brisés sont dans les séries ; elles durent plus longtemps.
Les illusions se brisent toujours, avec le temps.
Il espère seulement que la sienne - sans se l'avouer - dura plus de quelques heures.
Gali ne perd de temps à espérer l'éternité ; les rêves sont faits pour les rêveurs. Ses nuits sont insomnies.
La porte de l'ascenseur se ferme. La sortie disparaît durant quelques minutes ; il suffirait d'appuyer sur le bouton d'urgence pour qu'ils soient prisonniers ensemble à jamais, à l'abri du monde. Mais le monde existe, qu'importe si on ferme les yeux, et Gali ne les ferme pas. Il a conscience de son existence. Le monde a laissé trop de plaies sur sa peau pour qu'il en ignore l'existence.
Il tourne les yeux vers le King - Ajay, qu'il se dit, encore et encore dans son esprit, comme une parole sainte - lorsqu'il parle de nouveau. Ses yeux brillent et le corbeau a envie de les voler. Gali lui adresse un fin sourire.
- Tant mieux. J'ai pas envie de te mentir ; il souffle, bas, honnête. Ajoute, pour lui même, simplement pour entendre le mot venant de sa propre bouche. Ajay.
Les vagues sont fortes ; le coeur ne peut pas reculer, cette fois. Ajay s'approche et si les peaux ne se touchent pas, Gali sent pourtant la sienne qui brûle par le contact. L'ascenseur lui semble minuscule, d'un coup. Oppressant.
Il avale difficilement, capte à peine ses mots, au travers des battements puissants de son coeur.
- J'ai pas besoin de grand chose, dit celui qui cherche pourtant à posséder chaque seconde. Avec une naïveté presque enfantine, il croit en ses paroles.
Les croissances de Gali sont maigres, mais présentes. Un peu effacées et décousues, abîmées par le temps - le temps, littéralement - et il n'y accorde pas attention, mais elles sont là.
Une seconde ; le souffle reste dans sa gorge, lorsque les mots tombent. Ils sont lourds et l'air le devient encore plus, par le fait même. La porte de l'ascenseur s'ouvre, annonçant l'étage d'Ajay, et Gali détourne le regard brièvement pour dévisager le couloir, avant de ramener ses yeux sur lui, lentement. Il ouvre la bouche pour parler, ne dit rien.
Il aimerait le croire mais une part de lui doute encore.
Ses yeux parcourent ses traits, alors. Il est au courant des diverses facultés présentes chez les habitants d'Altea. Il sait aussi pour les rumeurs, sur le King. Gali ne s'est jamais posé de questions sur son apparence, pourtant. Il doute avoir connu d'autres visages que celui-ci, mais il peut être dans le tord. Les NULLs sont nombreux et les visages qu'il a croisé également ; pour lui, le King a toujours eu ce visage.
Ajay affirme qu'il s'agit du sien et pour la première fois, Gali se pose la question. Est-ce réellement lui ? Et si ce n'était pas le cas ? Il n'en reste pas moins qu'il capte son attention. Qu'importe son visage, qu'importe s'ils ne soient pas des âmes soeurs - Gali reste encore persuadé, la plupart du temps, qu'il n'en possède pas, même si aucun membre de son cluster ne connait les chansons qui restent prises, dans sa tête - Gali lui a donné ce qu'il possède de plus précieux ; son temps.
Il détourne les yeux, à se souvenir de son temps. Sans répondre à ses paroles, Gali quitte l'ascenseur pour le couloir et avance vers la porte de l'entrée. Il ignore le soulagement qui le traverse à découvrir son sac intact et le ramasse, tourne les yeux vers Ajay qui l'a suivi.
Les lèvres se pincent brièvement ; une canine s'enfonce dans celle intérieur, menaçant de briser la peau.
- J'en doutais pas, qu'il dit, et les paroles ne sont pas mensongères. Il n'a jamais douté que ce visage soit le sien, sauf maintenant. Une peur étrangère face à ce qui pourrait lui faire du bien ; Gali a cette envie de fuir et de ne pas se retourner, devant une possibilité de bonheur.
Son regard coule vers le sac brièvement, et après un instant, il élève son bras et presse l'objet contre le torse du gangster.
- Il y a environ dix-sept ans, dans ce sac, qu'il souffle, malgré le fait qu'il connait le temps exact qu'il contient. C'est l'âge que j'avais quand je suis arrivé sur Altea par accident. C'est l'âge que j'avais quand j'ai failli mourir, également. Son regard dans le sien, sans aucun doute, cette fois. Qu'importe les zones - trop nombreuses - encore floues. C'est pour toi.
Gali offre son temps à défaut d'offrir son coeur.
Il ne sait pas faire autrement.
Il appuie le sac un peu plus fort, contre son torse, ses maigres doigts, longs, serrant encore la ganse. Il ne laisserait pas ce sac, pas avant qu'Ajay le prenne et l'accepte. Il pourrait faire des milliers de choses, avec ce temps. Gali collectionne les secondes maladivement, incapable de se passer de l'une. Il est toujours pris à faire l'impossible ; prendre le temps de lire le menu d'un restaurant pour prendre le repas le moins cher, ou alors ne pas tarder et prendre le plus dispendieux. Son monde, tout entier, est une épée à double tranchant.
Il préfère choisir l'arme entre les doigts d'Ajay, quite à risquer sa vie.
Et pourtant, il sait qu'il finira par retourner chez lui, car il ne possède rien d'autre, rien de beau.
Ajay ne lui appartient pas.
De toute manière, il n'est pas beau.

Il est vrai.
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I'll tell you my secrets I'll tell you my lies I'll spin it round baby yo bring you inside come play with my demons till they're satisfied I need you to come to my rescue to tell me the sun's gonna rise



La nuit est faite pour dire toutes les choses qu'on n'arrive pas à dire le matin, ni à aucune heure de la journée. Pourtant, ça ne change pas grand chose, la terre continue de tourner et les murs auront toujours des oreilles - ils ne dorment jamais. Il y a quelque chose dans l'air qui facilite les choses - floute les barrières. Le soleil n'observe pas, la lune garde les secrets enfouis dans sa face cachée. Ajay parle beaucoup - il occupe le silence comme il peut. Il dit des choses qu'il ferait mieux de taire pour son propre bien. Il espère peut-être le faire rester en lui dévoilant ses petits secrets, il espère, peut-être, qu'en lui offrant ce qui se trouve dans son coeur, il ne se sera pas envolé au petit matin. Il se réveillera juste avec sa culpabilité et les regrets qui brisent les cœurs émiettés. C'est le genre de croyances qu'ont les rêveurs, les idéalistes. Ajay porte trop de crédits aux choses qui ne sont pas concrètes, il s'est évadé de la réalité, elle est trop douloureuse. Cette vie est trop douloureuse et il est déjà mort un milliard de fois. Il ne sait pas ce dont il s'agit, de quoi est fait l'existence banale. Ajay abhorre l'insignifiance de l'existence - prisonnier d'une cage de chair et d'os. L'esprit ne rêve que de s'enfuir. Il veut s'enfuir avec Gali. Il sent les étages passer sous ses pieds, il connaît le ronronnement habituel de l'acier, tout est rodé. Programmé. Et puis il y a Léo. La lumière qui grésille légèrement au dessus de sa tête, les regards, les choses qu'on pense, qu'on ne dit pas et celles qu'on n'ose juste pas croire. Ajay n'est pas né de la dernière pluie, il sait qu'il aime trop fort les choses qui peuvent le tuer. Mais jusqu'à aujourd'hui, il ne s'agissait que de balles et d'alcool. Ça ne dure pas assez longtemps. Juste le temps de se dire qu'il y aurait pu avoir quelque chose, que Gali aurait pu être quelque chose. Et la porte s'ouvre. Comme à chaque fois, il faut revenir à ce qui est réel. Même quand on ne supporte pas l'idée.
Dans le monde réel, peut importe si Ajay à ce qu'il pourrait comparer à des sentiments pour lui. Lui aussi n'a pas envie de lui mentir, mais il le fait. Et à lui même il se ment. Persuadé qu'il s'agit juste de nostalgie.
Son cœur rate quand même un battement quand il trouve le sac. Remplit. De l'argent dont l'origine, pour une fois, l'accapare. Il deale avec de l'argent sale, de l'argent tâché de sang. Cet argent représente du temps et quelques pas le temps c'est aussi la vie.
Le king reste droit comme un piquet sur le pas de sa porte. Fixant le sac comme une bombe prête à lui exploser entre les mains s'il y touche. Un colis piègé d'une flèche en plein cœur.
Il n'avait que dix-sept ans et la vie devant lui. C'est le genre de détail dont il se fiche. Ajay a perdu la vie la première fois quand il raté le processus. À partir de là tout n'a été que catastrophe et une agonie prolongée. Il y a dix-sept ans dans un sac Il songe à tout ce qu'il pourrait faire avec cet argent - dix-sept ans. Il pourrait l'investir dans le Deck pour refaire la façade mais ce serait le jeter par la fenêtre, il pourrait s'acheter beaucoup de choses - ce qu'il veut, mais il ne veut rien. Il essaye de penser aux rêves qu'il tient à réaliser, à toutes les choses qu'il aimerait accomplir avant de mourir, sans trouver. Ajay en arrive à la conclusion que rien de tout ça ne lui a jamais effleuré l'esprit. Il se prend en pleine face la violence de cette réalité ; le King n'a jamais pensé à lui, à ce qui rendrait son quotidien plus agréable, à ce qui lui plairait, à lui tout seul, pas seulement dans l'intérêt des Nulls. Partir, alors. Partir loin et tout recommencer. Pendant un instant, il envisage l'hypothèse avec sérieux. C'est sans doute la seule et unique chose qu'il veut faire maintenant, explorer les autres univers, découvrir le monde à une échelle plus grande.  Mais est-ce qu'il à besoin de tout ça ?
Il enfonce la clé dans la serrure et ouvre la porte de l'appartement. Hésite encore puis prend le sac. Il le serre contre sa poitrine. Cet argent c'est le sien, c'est son dû.
Alors le King prend l'argent. Ainsi la dette est réglée. Il l'abandonne sur le sofa recouvert d'un plaid en fourrure synthétique. L'appartement d'Ajay ressemblé à la pièce témoin d'un magasin de décoration à la mode. Peu de touche personnelle. La cuisine équipée ne sert pas souvent mais Ajay l'aime. Comme le balcon. Il se tourne vers Gali et cherche un signe qu'il ne trouve pas. Alors il fouille dans sa poche et tire une cigarette qu'il allume dans la foulée. Il aurait pu lui dire qu'il comprend , qu'il sait. Que lui aussi a faillit mourir tellement de fois qu'il recommence encore et encore pour se sentir vivant. Lui dire qu'à son âge il aurait dû rester auprès de sa famille et de ses espoirs de gosse. Mais qu'en sait-il, Ajay ?  Il a connu ses galères aussi  sacrifié pour d'autres le peu d'innocence. La cendre s'écrase sur le parquet. L'appartement sent maintenant la fumée et la pluie, le lilas est parti. Il flotte au loin l'odeur de son parfum, mais l'endroit est méconnaissable.
Je ne reconnais plus ma vie,
parfois je me fais peur.

Dans ses heures les plus sombres, il aimerait l'avoir contre son corps pour soulager sa peine et bercer ses nuits. Il veut retrouver l'innocence du début.
s
Sans toi je ne suis plus tout à fait moi  Ajay ment. C'est plus fort que lui. Il bat des cils, rêve de mieux, la réalité est toujours là. Le King se débarrasse de son manteau trempé et s'avance pour  que Gali lui donne le sien. L'air fredonné en arrière plan est un peu faux au début puis il retrouve ses marques. Il sifflote le refrain d'une chanson qu'il a entendu il y a longtemps.. comment dit-on bonjour, je ne sais plus. Le parfum des beaux jours, je le sens plus. Comment fait-on l'amour, si j'avais su 
j'ai tout oublié, quand tu m'as oublié
 

Il entonne l'air en oubliant son visiteur. Ignorant le sens doux amer des paroles. Il caresse du revers de la main le tranchant de la mâchoire de Gali, rieur. Le visage caché dans son air faussement euphorique, dans ses yeux la pluie est diluvienne. Il apprécie la légèreté des choses quand l'autre est là.
Comme ci il l'avait toujours été, d'une certaine mesure.
Mais maintenant qu'il est là. Ajay ne sait pas. S'il doit bouger, ce qu'il doit faire. La porte n'est pas fermée à clef. Il aurait aimé l'emprisonner. Il en est incapable.
La fatigue le rend faible, il se damne pour une nuit seulement de repos. Une nuit sans rêves.
Juste une derrière fois avec Gali dans ses bras.
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in the darkess
two shadows

Le sac quitte ses doigts et Gali les sent se refermer sur le vide, violemment. Les jointures sont blanches, rapidement ; les ongles s'enfoncent brièvement dans la chair de ses paumes, et la douleur le contient. L'oeil, sombre, suit l'objet des yeux. Sa tête est vide ou presque, focalisée sur une unique chose ; le temps dans le sac. Gali est vorace ; dès l'instant où l'argent - le temps, son temps - s'écrase contre le torse d'Ajay et le quitte totalement, il désire le retrouver. Il est égoïste plus qu'il ne le croit, mais l'accepte totalement. A-t-il beau ressentir une certaine tendresse, rien n'est égal à la soif de vivre d'une personne ayant connue la mort, même brièvement. Il n'est pas forcément bon ; c'est une chose que l'ancienne pute a accepté depuis longtemps. Avoir été bon, il n'aurait jamais couché avec le petit ami de sa mère, et sa soeur serait toujours en vie. Il est aussi noir que le plumage du corbeau qu'il est. Gali se maquille pour cacher les saletés sur sa peau, non pas pour nier ce qui se trouve à l'intérieur. Une part de lui a envie de pleurer, une autre d'être furieuse. Il ne fait rien, pourtant. L'oeil suit l'objet, s'y attarde un peu trop longuement, tandis que l'argent s'échoue contre le canapé, et il se fait violence pour parvenir à détourner les yeux.
Lorsqu'il parvient enfin à le faire, le passé le frappe de plein fouet.
Il ne s'est jamais imaginé que l'appartement ait changé au cours des années, mais de voir qu'en effet, il est identique, lui perturbe. Il fronce des sourcils et ose à peine un moment, envisage de chercher un miroir pour s'il a rajeuni, se contente de passer une main sur son crane rasée pour savoir que non, il se trouve dans le présent.
Il s'agit toujours, éternellement, d'une histoire de temps.
Il reste là, immobile au milieu de la pièce. Les différences sont minimes mais le frappent, étrangement. Gali les collecte tous, dans son esprit. Il rejoue dans son tête un souvenir qui, certainement, n'est plus tout à fait vrai, et qui a été embelli avec les années. Les souvenirs sont plus beaux, lorsqu'ils sont faux. Le temps efface la vérité, après tout. Le temps fait toute sorte de choses.
Il se demande, brièvement, ce qu'Ajay se rappelle de cette soirée. Elle n'a rien eu de merveilleux, après tout. Ce n'était qu'une nuit pluvieuse, et il avait simplement froid. Ils ont bu, un peu, et partagés les mêmes draps. Les peaux ne se sont pas effleurées, les paroles ont été plus creuses que pleines.
La porte est à quelque pas ; le souvenir de cette nuit lui semble encore plus près.
Plus dangereux, aussi.
Et ce, qu'importe sa banalité.
L'oeil se pose sur le sac, de nouveau. Une seconde, à peine. Assez pour que Gali sache, se confirme qu'il n'est pas tout à fait honnête avec lui-même.
Il s'imagine brièvement partir avec l'argent une seconde fois avant de dévisager Ajay, encore. Combien de fois fera-t-il ce même manège, ce soir ? Autant ne pas compter ; il n'a jamais été doué, avec les chiffres. Sauf ceux de son bras.
Les regards se rencontrent une énième fois. Aucun mot ne se laisse entendre. Le silence est doux, pourtant. L'étrangeté de la situation garde les mots dans sa gorge ; Gali possède un millier de phrases préfabriquées, prêtes à être employées, mais ne dit rien. Il serait plus facile de les utiliser, pourtant ; jouer le jeu, revêtir l'un de ses masques scintillants et faire ce qu'il fait le mieux ; semblant. Être insoucieux. Il ne le fait pas.
Dans ses narines, l'odeur de la clope. Il fronce brièvement du nez, peu adorateur de la chose.
Dans l'air, la voix d'Ajay. Quelques paroles étranges, mais familières. Gali essaie de ne pas y prêter attention.
Il ne veut pas y prêter attention. La chose veut dire beaucoup plus qu'elle ne paraît être.
Alors, il se contente de retirer également son manteau, laissant le King s'en emparé. Le froid de l'appartement se glisse contre sa chair, doucement. Ses vêtements ne sont pas faits pour la température d'Altea. Les paroles continuent, autant dans son esprit - et ce, depuis plusieurs minutes déjà - et sortant de la bouche du King. La mâchoire de Gali se braque, les doigts l'effleurent doucement.
C'est une brûlure, contre sa peau.
C'est une panique, dans ses veines.
Gali recule d'un pas.
- Je déteste cette chanson ; qu'il crache, sans réellement le vouloir. Le regard qu'il envoie à Ajay n'est pas tendre, ni violent ; il est craintif. Les mots chantonnés veulent dire plus qu'une chose. Gali garde ce secret pour lui. Cette chanson, il ne devrait même pas la connaître.
iIl détourne le regard également. S'avance vers la baie vitrée, énorme, et dévisage les gouttes qui tombent sur la sombre Oriel. Altea montre son vrai visage, cette nuit.
Dans ses bottes, ses chaussettes sont toujours froides, ses pieds gelés. Gali tremble, dans ses vêtements.
-  J'ai froid, qu'il souffle, renfermant ses bras autour de soi. Il hésite, avant de se tourner pour lui faire face de nouveau. Une part de lui est fautive, pour avoir brisé ce qui aurait pu être un moment magique. Une scène digne d'un film ; deux amants - ce qu'ils ne sont pas, pas encore, du moins - dansant sous la voix de l'un d'eux alors que la pluie tombe, dehors. L'appartement d'Ajay est le décor idéal. Gali est un excellent acteur, mais pas ce soir. Il ne fait pas semblant, il ment juste un peu, simplement. Je vais prendre un bain, d'accord ?
Il se tourne vers lui, en parlant, et du bout des doigts, recrée le même geste qu'Ajay lui accordait, quelques secondes plus tôt. Il effleure, délicat, un peu tremblant, sa mâchoire lui sa joue, et lui sourit doucement. Une brève seconde de faiblesse ; il pose un baiser presque absent sur ses lèvres. Pas de regard, ensuite. Gali s'enfuit presque, sent une pression sur ses yeux. Les larmes sont là où elles ne devraient pas.
Pas de tristesse, ni de bonheur. Pas de panique - certes un peu, mais pas totalement - ni de soulagement. L'ensemble tout entier.
Petit poucet, il égare ses bottes luxueuses, ses chaussettes et son t-shirt sur le chemin vers la salle de bain. Pour retrouver son chemin ou pour qu'Ajay trouve le sien, il ne sait pas lui-même.
Dans sa tête, les paroles tournent encore, comme elles doivent tourner dans celle du King.
Gali entrebâille la porte derrière lui, et ouvre les robinets du large bain ; il dévisage, oeil terne, l'eau qui coule. Le bruit, étouffant, ne parvient pas à enterrer celui de la chanson. Ses doigts tremblent encore.
Il ferme les yeux. Les ouvre, serre son poing, et frappe le mur, sous l'impulsion. La douleur lui parcourt la main, vive, et Gali ramène son bras contre son torse, dents serrés.
- Fuck
La douleur est lourde, ne fait pas taire la panique, ni la chanson. Elle est toujours là. Il se lève, alors, et s'il se retourne pour quitter la pièce et aller voir Ajay, il se surprend à le trouver là, derrière lui. Il ne l'a pas entendu arrivé.
Gali reste silencieux, une seconde. Une éternité, peut-être.
- Tu l'savais  ? qu'il demande, sans préciser.
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Im gonna tell you something you Don't wanna hear I gonna show you where it's dark But have no fear 


Les doigts noueux renferment leur prise sur la cigarette qui se consume lentement, délivrant une pointe de chaleur autour de ses phalanges. Ajay regrette de ne pas chauffer assez l'appartement, il est froid du vide et de l'absence de vie. Il n'y a rien de personnel pour habiller les murs et réchauffer le coeur à défaut d'atteindre les os, tout est fade et froid comme l'hiver. Un peu comme la neige, on se plaît dans son cocon non pas pour le ressenti mais pour son apparence, la tranquillité qui s'en dégage. On l'aime puis on la déteste - elle finira pas disparaît. On se lasse du charme des murs, Ajay prend soin d'apporter un peu de nouveauté. Des achats compulsifs, un nouveau plaid. Des rideaux. Des lustres. Un tapis doux contre la peau nue de la plante des pieds. Ce n'est pas beau chez lui, mais c'est suffisant. C'est le genre de recoin où l'on se cache pendant la fin du monde, pendant que tout prend feu autour. Il veut rester dans sa forteresse de solitude. La pluie est toujours plus froide dehors..
Sa voix s'est tue depuis un instant, mais  dans son esprit les paroles continuent de défiler, la musique ne cesse pas. Il n'arrive pas à se sortir de la tête le doux poison des paroles qui creuse dans son coeur un trou net. Fait à l'acide.
Ajay aimerait le prendre dans ses bras dès l'instant où Gali prétend ressentir aussi cette douleur fraîche contre sa peau, mais même avec toute sa bonne volonté Ajay n'est pas certain de pouvoir lui offrir une étreinte digne de ce nom. Il ne saurait être que trop brusque et risquer de mal faire les choses, il le briserait ; alors il ne lui offre pas non plus la vielle couverture et se contente d'embaummer l'air avec la fumée de sa cigarette. En tuant dans l'œuf l'instant, comme la valse est morte avec l'objection de son partenaire..
Ils dansent sur le fil du rasoir en attendant que l'un tombe pour rejoindre l'autre, mais ils sont de bons funambules. Ajay a apprit comment ne pas tomber ; ne jamais regarder en bas. Quand ses yeux se noient dans ceux de Gali, il tombe dans l'abîme.. Il ne fait que deviner les formes sous les vêtements qui s'affirment, taillées par le temps pour être celles d'un homme. Il rêve éveillé, pourvu que personne ne vienne le tirer de ce cauchemar là. Cette fois, il n'a pas envie de s'en sortir.
Il a l'imagine indécente de son corps nu dans l'eau qui l'appelle à ne  jamais le laisser partir ; c'est un désir qui ne le quitte jamais. Il suit des yeux, atttentivement, chaque mouvement de l'ancienne pute, hypnotisé. Incapable de se défaire de l'image, gravée dans sa mémoire, les regards dansent en symphonie. Il peut le voir même quand ses yeux sont fermés, qui juge, jamais ne défaille. Le King reste Immobile le souffle attentif à tout changement d'air. Ajay est en apnée et il ne sait pas quand il pourra respirer à nouveau.
La nuit est noire par la fenêtre et Gali a quelque chose de lumineux. Un frisson remonte le long de l'échine d'Ajay, mais il ne sait pas si c'est lui qui est gelé ou s'il arrive à imaginer la sensation sur la peau de Gali. Il sourit en pensant qu'au moins, il n'a plus de tignasse.
Il aquiesce silencieusement sans trouver d'objection à émettre. Il le laisse prendre ses marques à nouveau. Cette fois il ferme les yeux quand le fantôme d'un baiser passe sur ses lèvres. Il enregistre la sensation, le parfum, pour s'en souvenir quand tout ça appartiendra au passé.
Il essaye de ne pas y penser, mais la boule dans la gorge prend sa place et manque de lui couper le souffle. Chaque inspiration est lourde de sens. Il réalise que l'éphémère est toujours magnifique. Rien ne dure jamais assez. Cette douleur là n'a rien à voir avec une blessure dans la chaire.
Sur le chemin de Gali il hésite à se pencher pour récupérer les vêtements égarés sur son plancher. Le garçon ne semble pas avoir gagné en pudeur depuis. Il porte toujours des fringues de goût douteux qui lui vont trop bien. Aux couleurs étranges. L'une ressemble au lilas. Celà fait longtemps qu'il ne l'avait pas remarquée.
Le king se rendresse tourne sur lui même, admirant son chez lui à la recherche de la couleur du lilas. Il ne l'avait pas remarquée, par exemple, sur le lustre de la cuisine. Ajay remonte docilement la piste des vêtements. La douieur constante irradie encore faiblement. Il entend l'eau couler par dessus l'air de la chanson resté dans sa tête.
Dans l'encadrement de la oorte, il s'arrête pour regarder Gali de dos. Il a gagné en muscles, quelque chose de plus puissant se dégage maintenant. Ajay croise son regard brièvement dans le miroir qui fait face à la baignoire. Il ressemble à un mort qui n'a pas dormi depuis longtemps. Il mériterait de se détendre mais il ne sait pas s'il peut partager ce moment avec lui.
Le calme se brise soudainement, les yeux d'orages le fusillent presque. Il y perçoit cette pointe de lilas dedans.
« Quoi ? » Le king fronce les sourcils, cherche sans trouver. Il se creuse la tête seulement ub instant puis pose ses mains sur les épaules de Gali pour le reculer. « Que tu détestais cette chanson ? Non. De quoi tu parles exactement. » C'est sincère, il se sent perdu. Il fait tomber sa chemise et s'approche de la glace, laissant Gali seul, planté dans le passage. Le king inspecte brièvement son torse, les cicatrices qui s'y trouvent' trop nombreuses. Il grimace déçu par les rides qui barrent le visage. Le temps, ne l'a pas épargné, lui. Puis les bras prennent appui sur le meuble et il pose la question fatidique. La musique sur le bout des lèvres pour se rassurer.
« Tu veux que je te laisse seul ou .... ? » Volte face, Ajay le regarde de la tête au pied, dénudé comme il est.
Il maltraite sa lèvre inférieure. Frappé par la réalité imminente de son envie. Il se promet de ne pas être triste en cas de refus. Mais dans sa voix la question se pose à peine.  « Tu es ravissant. »
Il s'imaginait quelque chose de plus marquant. Sans doute. Mais il le pense très sincèrement. Et ses joues picotent, le sourire à peine simulé, les mains moites, presque gêné de la soudaine intimité qu'ils n'ont jamais réellement partagé que dans des paroles abruptes.
Le King goute son propre sang à force de croquer l'intérieur de la lèvre.
Il supplie pour un peu plus. Gratte,
requiert plus que le temps encore. Ce n'est oas suffisamment. L'argent n'est pas suffisant. Son âme le réclame lui.
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in the darkess
two shadows

Il n'a pas pris le temps d'observer la pièce, mais la salle de bain est belle. Somptueuse, même. C'est une chose qu'il remarque, plutôt que de regarder Ajay dans les yeux. Plutôt que de penser à ce qu'il vient de réaliser, brusquement. La réalité est terrifiante, à cet instant. Gali a peur ; il en tremble presque. Ce qui lui semblait être une simple attirance - plus que simple, certes, mais une attirance toute de même - n'est pas que cela. C'est plus grand. Gigantesque, même ; assez pour l'écraser tout entier. Alors, Gali dévisage la salle de bain, admire la beauté classique, haut de gamme. Il inspire doucement par les narines et ignore les mots s'étant échappés de sa bouche, tout comme ceux qui se feront entendre d'ici quelque seconde. Prétendre, c'est toujours mieux. Ignorer, c'est presque parfait. La baignoire est grande, par exemple. Assez pour deux adultes, peut-être plus. Autour, quelques produits la dévorent. Des huiles de bain captent brièvement son oeil, mais Gali ne fait pas de mouvement pour en ajouter à l'eau chaude qui coule encore. Peut-être qu'il pourrait trouver quelques bulles, également. Il n'a pas pris de bain de bulles depuis plusieurs jours.
Lorsqu'il lève les yeux, il croise le regard d'Ajay, de nouveau. Ses lèvres se pincent. Les paroles ont cessés, dans sa tête ; la chanson aussi. Le King s'approche, pose ses mains sur ses épaules. Le corps se braque, brièvement. Gali a envie de faire un pas, pour le reculer, mais Ajay semble l'avoir compris car il fait le mouvement avec lui.
Le regard se fait plus noir ; Gali aimerait le détester, sait qu'il ne peut totalement le faire. La colère reste présente, pourtant ; elle cache bien la peur. L'ancienne prostituée n'aime pas l'inconnu. Il n'aime pas l'imprévu, non plus ; du moins, toute chose imprévue qui ne ressemble pas à une fête surprise.
Le concept d'âme soeur. Après ce soir, il peut difficilement se faire croire que la chose ne s'applique pas, pour lui. Il essaie tout de même.
- C'est pas cette stupide chanson, non, qu'il gronde, exaspéré.
Il amorce un mouvement pour se dégager de son emprise, mais le King le lâche avant qu'il ne puisse le faire. Gali inspire doucement, lorgne sur la chemise tombant sur le sol, avant de suivre Ajay des yeux. Sans gênes, l'oeil s'attarde sur son dos et sur son torse qu'il voit, dans le reflet du miroir. Puis, la musique recommence. Gali ferme les yeux, alors, avant de détourner la tête. Il expire lourdement, ouvre les yeux de nouveau et lui tourne le dos, pour retourner vers la baignoire.
Cette fois-ci, il n'hésite pas avant de prendre l'huile pour le bain et d'en mettre un peu, avant d'ajouter les bulles. Le regard, presque absent, dévisage la chose prendre forme.
Il s'assoit sur le bord de la baignoire et tend les doigts, pour dispenser les bulles dans l'eau.
- Tu sais vraiment pas, alors, qu'il souffle pour lui même, car la voix est trop petite pour qu'Ajay entende.
Il lève les yeux, le regard au travers du miroir. Chacun regardant dans sa propre glace, pouvant se voir de la sorte. Il ose un fin sourire, avant de retirer son pantalon. Lorsqu'il touche le sol, la voix du King tonne de nouveau.
Gali tourne les yeux vers lui, réellement ; l'autre en fait tout autant. Il reste silencieux et ne lui répond pas. Lorsque le compliment tombe, Gali baisse les yeux. Les lèvres se tordent en un sourire maladroit, avant de former une brève grimace. Il n'apprécie pas sa propre gêne, mais profite de celle d'Ajay qu'il aperçoit. Un frisson glisse sur ses bras, ne venant pas du froid.
L'ancienne prostituée soupire, abandonne brièvement. Son regard coule sur les murs avant qu'il ne se permette quelques pas pour revenir vers lui. Ses bras, long, glissent sur ses épaules et l'encerclent. Le pressent contre lui, légèrement.
- Ravissant ? qu'il souffle, un sourire charmé sur les lèvres, quelque chose dans les yeux, également. Gali penche légèrement sa tête sur le côté, ou alors vers lui ; il l'observe attentivement, dans tous les cas. Ce n'est pas le premier compliment qu'il entend ; il en reçoit fréquemment, des plus grandioses la plupart du temps. Celui-ci, pourtant, le déstabilise plus que les autres. Le sourire croît un peu, avant qu'il ne se penche vers lui. Pas pour l'embrasser, mais pour poser sa tête contre son épaule, appuyé sa joue contre la sienne. Les barbes naissantes se caressent et la sensation lui apporte un frisson. Gali ferme les yeux, une seconde. Puis, les lèvres effleurant la nuque de son cou, posant un baiser furtif. J'imagine que tu l'es également.
Il inspire, brièvement, son odeur, avant d'éloigner son corps du sien pour retourner vers la baignoire. Cette fois-ci, il ne cherche pas son regard dans le grand miroir, se contente d'observer les bulles de plus en plus nombreuses et de tester la température de l'eau, du bout des doigts.
- J'imagine également que tu peux rester, qu'il continue, le regard fixé sur les bulles, encore. Il prend un temps d'arrêt, les mots pris dans sa gorge, comme son souffle, avant de lever ses yeux. Il hésite, longuement, avant de le regarder. Étant mon âme soeur.
Puis, le regard fuit rapidement. Le corps se tend de lui-même, suite à la chose. Car Gali ne sait pas quoi en penser, préfère mettre la chose entre les mains d'Ajay, sauvagement. Il ne sait pas quoi en penser, et dans son ventre, la peur. Ses doigts tremblent, tandis qu'il arrête l'eau.
Dans sa tête, dans leur tête, la chanson tourne encore. Gali laisse les paroles s'évader brièvement, entre ses lippes :
- Les mots doux de velours, je les crie plus... qu'il susurre, bas, sans le regarder ni se retourner.

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I'll tell you my secrets I'll tell you my lies I'll spin it round baby yo bring you inside come play with my demons till they're satisfied I need you to come to my rescue to tell me the sun's gonna rise

Ajay à l'impression de rater quelque chose - quelque chose d'important pourtant. De tellement gros qu'il est incapable de le voir et qui serait pourtant en face de lui. Mais tout ce qu'il voit présentement c'est le visage de Gali et c'est suffisant pour brouiller toutes ses pensées. Il n'y a que lui qui importe, le tranchant de sa mâchoire, la barbe naissante  et les yeux de chats qui expriment un genre de mélancolie qu'il pourrait contempler pendant des heures sans s'en lasser. Alors, il pense le sourire bête aux lèvres, c'est peut-être une chose en finesse. Et le King n'est pas doué pour la finesse. Il brise la finesse, ce qui est fait d'ouvrage travaillé et précis, il détruit les gens comme des objets en les laissant tomber, sans avoir le réflexe de les retenir. Parfois, il voudrait, il hurle dans le vide, il hurle dans ses pensées. Il se dit qu'il pourrait, il se persuade qu'il prendrait des balles pour eux mais n'en fait rien. Ajay est personnel. Même s'il l'apprécie, même si son coeur bat plus vite, il le laissera partir. Il le laisserait peut-être mourir. Il ne le dit jamais à voix haute, il ne demande pas de rester. Il garde ses commentaires pour sa personne et pendant qu'ils s'observent il fait sauter le bouton de son pantalon. Un frisson le fait trembler. Il n'a qu'une envie, c'est retrouver la chaleur d'un bain. La chaleur des bras. Il risque de s'endormir dans sa baignoire. Et se réveiller dans le froid ; c'est un risque à prendre. Il a beau rejouer la scène encore et encore dans sa tête ; et bon sang qu'il aime ça - il n'arrive pas à trouver le petit détail qui le dérange. Il ne sait pas ce qu'il est sensé savoir. Sous l'effet de l'euphorie sans doute, sa concentration est à désirer.
Il hoche la tête à tout ce que lui dit Léo quand il l'a à nouveau en face de lui, ne cache pas son sourire. De l’extérieur, il précise. Ajay est peut-être beau de l'extérieur, c'est déjà arrivé qu'on le complimente, peu importe son apparence. Sur son physique, sur ce qu'il dégage, qu'il porte le visage d'Andrea ou celui de quelqu'un d'autre - seul Amon reste un viellard. Certaines personnes se laissent séduire par l'aspect gangster, des réflexes qu'il ne peut pas forcément cacher. Il ment sur son implication dans les faits  ; Ajay méprise ces gens. Il ne voit pas ce qu'il y a de séduisant là dedans, dans la violence, il se moque de ceux qui rêvent de bad guy. Il ne savent sans doute pas ce dont il s'agit vraiment. Ce que ça implique réellement de dormir à coté de quelqu'un qui a déjà tué et qui pourrait vous tuer.
Lui même n'aime pas la violence tant que ça, mais il ne peut lui résister. C'est comme-ci il n'était plus lui dans ces moments-là. L'envie de le fracasser contre un mur et de l’embrasser en même temps. Même avec Gali l’ambiguïté est là. Parce que Gali perturbe des années de croyances, de sûreté dans les idées. Que Gali n'est pas une femme. L'idée le dérangeait avant.
Avec lui, cependant, il sent le poids réduire sur sa poitrine. Il se dégage de ses sentiments quelque chose d'innocent qui lui réchauffe le coeur, littéralement.
Il pense un instant à prévenir que l'huile de bain mousse déjà très bien et qu'il en met trop. Mais avant d'oser le dire ses pensées sont accaparées par d'autres choses, les paroles qui se mélangent, la musique dans la tête, sa voix dans sa tête, la courbe de son dos. Son visage derrière ses paupières. Tout tourne autour de Galileo. Et c'est mauvais.
Ce n'est pas normal. Ça il l'a remarqué. C'est le genre de choses que ressentent une certaine catégorie de gens.
Il redoute juste le moment où Gali lui dira que lui aussi l'a remarqué et confirmera sa crainte la pus profonde. Le jugement final. Il se prépare à se rhabiller et le laisser tranquille. A partir maintenant.
Au départ, le coeur est aux réjouissances, rassuré, soulagé, mais chute le laisse de marbre. Le sourire glisse et le visage froid et insensible retrouve sa place comme un masque tombé. Comme la nuit qui couvre la lumière. Gali à prononcé les seuls mots interdits. Ceux qu'ils ne voulaient jamais entendre entre ses lèvres, qu'il redoutait car il n'aurait su les espérer. L'idée que la seule personne sur terre qu'il puisse désirer soit son âme soeur lui semble si surréaliste qu'il ne contient pas un rire sarcastique. Amer. Acide. Terrible.
Il ne comprend pas. Il doit se tromper. Non. C'est impossible. Il espère, il prie, qu'il se trompe.
A sa connaissance, Ajay a déjà une âme soeur et  cause d'elle il est tatoué comme une bête sur le torse. Une marque impossible à cacher et à effacer sans causer de tort à la personne. Lié à quelqu'un qu'il ne veut pas rencontrer, plus rencontrer et qui restera un dommage collatéral. Avec plusieurs âmes soeurs c'est plus de faiblesse. C'est risque de faire mal à Gali chaque fois que lui se fait toucher.
Il songe à toutes les fois où la douleur était intenable.  Et à celles où il ressentait le besoin imminent d'aller vers lui, de parler, de sentir son regard sur sa peau, de le sentir lui tout entier.
Ça lui donne envie de rendre son diner. Le noeud aux tripes est terrible et dans la poitrine le palpitant menace d'exploser. C'est trop. La suite de la chanson une torture. Elle cesse de tourner dans sa tête à l'instant. Laissant place au vide. Ajay se concentre pour ne penser à rien, ou alors, penser à Gali. C'est plus simple.
La sensation est si divine qu'il se sent coupable. Après un silence interminable de sa part, il brise la glace.
Comment tu peux connaître la suite ?
Ça lui paraît improbable. Tu n'es pas censé connaître la suite. Presque en colère.  Elle n'est plus récente, perdue dans les classiques d'Altea et sans doute inconnue sur Sigan. Ajay recule contre le lavabo de la salle de bain. Le froid du marbre mord la chute de ses reins. Il encaisse. Essaye. En réalité, il n'encaisse rien du tout. Il ne sait pas quoi en penser.
Ou peut-être qu'il en a une idée trop précise.
Alors il fait comme-ci rien n'avait été dit et il retourne au bord de la baignoire et force son âme soeur à le regarder. Il remarque dans ses yeux la noisette de violet. La couleur du lilas. La couleur de l'aurore. Il sait que c'est cette couleur car cela fait 5 ans qu'il ne l'a pas vue. Il n'a jamais pu voir la couleur du lilas que en compagnie de Gali. C'est pour ça que c'était sa fleur, il l'avait cru rare, unique, incroyable. Rien n'était innocent. Un milliards de questions passent dans son esprit. Pourquoi lui. Depuis combien de temps sait-il. Est-ce qu'il s'en doutait avant. Il ne trouve rien à dire. Il a juste les yeux brillants et les yeux écarquillés, presque effrayés par la réalité qui le frappe. Ce genre de chose ne peut pas lui arrive, cela arrive aux autres,
aux gens heureux, aux personnes qui ont fait de bonnes actions. Ce sont ces gens là qui retrouvent le bonheur perdu et à qui on accorde les deuxième chance. Les mains d'Ajay glissent dans son dos, remontent le long de sa colonne. Il le connaît sans jamais l'avoir vu. Entre mille il pourrait le reconnaître.  
Son temps est leur temps.
Son argent est leur argent.
Je peux pas y croire, je suis désolé. , mais sa voix n'a plus aucune conviction. Il n'en sait rien. Et au fond, il y croit. Il sait.
Il retrouve le contact rassurant de son front contre le sien. Ils doivent encaisser à deux. Ajay ne sait pas non plus quoi en faire. Il pourrait faire tellement de choses. C'était inespéré.
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in the darkess
two shadows


Il ferme les yeux comme on ferme un écran dans l'espoir de tout taire. Gali sait que la chose est inutile ; il vient de Sigan, après tout. Il est impossible d'éteindre toutes les écrans. Impossible de réduire à l'obscure toutes les lueurs et tous les sons pour se retrouver dans le calme. L'endroit est éternellement en mouvement, ne cesse jamais d'être. Sigan stimule l'esprit à chaque seconde. Les rues sont bondées de publicités. Il suffit de quelques années pour que les rêves, eux aussi, soient armés de leur annonce. Personne n'est seul. Impossible de se couper du monde. Et pourtant, durant une seconde, l'ancienne prostituée ferme les yeux et ose croire être capable de suspendre l'instant. Retarder l'inévitable. À quoi bon, après tout, posséder tout ce temps, s'il ne peut pas l'utiliser pour l'arrêter ? Pour le suspendre. Il aimerait en être capable. La technologie de son monde n'est pas encore rendu là ; elle se contente de créer des mensonges avec l'apparence des gens, à les charcuter suffisamment pour que l'on puisse croire à l'éternité. Mais le temps, lui, continue de s'écouler. Il glisse entre leurs doigts et ils ne peuvent rien faire, sauf endurer cette terrible sentence.
Alors qu'importe si ses prunelles sont fermées, pendant de brèves secondes. Le temps continue d'exister, de le fuir, et de le détruire.
Les mots d'Ajay sont simples, courts, et le blessent. C'est un poignard en plein coeur qui lui donne envie d'hurler et de le détester, qu'importe s'il les pense tout autant de lui. Il a le droit. Il est égoïste, après tout. Puérilement égoïste ; il peut nier la chose autant qu'il le désire, mais l'autre n'en a pas le droit, car il le laisse.
La chose pourrait paraître enfantine et l'est certaine, mais Gali ne s'attarde pas sur les choses qui le définissent. Il sait depuis longtemps qu'il n'est pas bon ou pur ; il est autre chose. Le temps n'achète pas le pardon, ni l'innocence. De toute manière, il ne cherche aucun des deux.
Alors, il se contente d'être blessé car Ajay dit une chose qu'il pense lui-même.
Il ouvre les yeux, lorsque le King parle de nouveau. L'eau de la baignoire est couverte par un lit de mousse, maintenant. Les bulles sont si nombreuses qu'il ne voit pas ce qui se trouve en dessous.
SI Ajay lui pose une question, Galileo ne répond pas. Il ne lui dit pas qu'il connait cette chanson depuis son enfance, pour l'entendre depuis toujours dans son esprit. D'autres ont passé dans sa tête, mais elle reste la plus fréquente. À croire que le King l'aime particulièrement. Il ne lui dit pas, non plus, qu'il la chantait à Cleo, le soir, lorsqu'elle ne parvenait pas à dormir. Il ne lui dit pas que ce sont les nombreuses chansons dans son esprit qui lui ont donné envie de chanter, plus jeune, et que ce sont elles également qui lui ont pris sa voix.
Ajay lui a donné des ailes et les lui a coupé également.
- C'est une bonne question, qu'il dit tout bas, alors, d'une voix trop douce pour la tension qui habite son corps tout entier. Mais Gali est bon acteur, et ment habilement. Il choisit ses mots avec un peu trop d'attention trop souvent et garde ses élans d'émotions, les vrais, pour lui. Si la tempête est incontrôlable à l'intérieur, il semble pourtant être calme.
Il trésaille lorsque les mains du gangster se posent sur lui. Pince ses lèvres ensemble, légèrement, mais n'oppose aucune résistance pour lui faire face. Le regard de l'homme est plus poignant que ses mots ; Gali garde le sien vide. La place dans ses iris est trop petite, pour tout ce qu'il ressent. Ils déborderaient de larmes, certainement.
Une faille. De brefs mots, et le souffle tremble. Sa peau contre la sienne ; Gali perd consistance, sans le vouloir. Il ferme les yeux, forts, et inspire brusquement.
Un rire nerveux, bref, quitte ses lèvres furtivement.
- T'excuse pas, qu'il dit, les yeux fermés. J'ai jamais voulu y croire.
Les mots sont durs, mais vrais. Gali n'a jamais cru en cette stupidité qu'est l'âme soeur. Pourquoi y croire, avec une mère comme la sienne ? Les hommes ont été trop nombreux, dans sa vie. Ils l'ont tous quittés. Il s'est rapidement fait à l'idée que les autres allaient faire la même chose, pour lui. La vie ne lui a jamais prouvé le contraire. Cleo est partie. Aucun de ses frères et soeurs ne l'a retenu. Sa mère ne veut plus le voir depuis des années. Frank n'a pas osé affronter son regard, tandis qu'il se faisait mettre à la porte. Gali doute des autres continuellement.
Il doute d'Ajay à l'instant, qu'importe sa peau contre la sienne, son souffle chaud contre son visage, et cet émoi gigantesque qui lui bouffe les tripes, littéralement.
Il doute de lui-même et de ses propres mots également, car pendant une brève seconde, il veut y croire plus que tout au monde. La pensée le fait sourire stupidement, tristement, avant qu'il éloigne son visage du sien.
Les mains d'Ajay sont rugueuses contre son dos ; il a l'impression qu'elles le coupent comme un millier de morceaux de verre. Les siennes vont se poser contre les joues de l'homme, encore. Gali le dévisage silencieusement, pâle sourire sur les lèvres, l'un de ses pouces caressant sa barbe.
- Faisons comme si j'avais rien dit et prenons un bain, d'accord ?
C'est la situation la plus simple, pour lui. Elle lui broie le coeur, pourtant. Gali ne croit pas en ses propres mots mais ne le montre pas. Il pose un bref baiser sur ses lèvres, garde son souffle contre une éternité, avant d'en déposer un plus fort, presque violent, qui porte les mots qu'il ne peut réellement dire. Gali n'est pas doué, après tout, avec les tendresses qui sont réelles. Il connait les mensonges, principalement. Son propre coeur est un endroit qu'il craint secrètement.
- D'accord ? qu'il dit encore, plus pour lui-même que pour Ajay. Il essaie de ne pas porter attention aux mots qu'il entend, dans sa tête. À cette voix - celle d'Ajay, il le sait maintenant - qui croit ses paroles. Je dois m'être trompé.
Il lui faut détourner le regard et le corps, couper contact avec sa peau, pour ne pas craquer. Pour ne pas céder. Qui sait ce qui arriverait ? Céder au coeur n'apporte que des malheurs. Ajay est dangereux ; il est susceptible de le rendre heureux.
Alors, Gai se ferme. Gali se fait extérieur à la situation et retire son dernier vêtement sans pudeur, avant de se glisser dans l'eau doucement, laissant le temps à sa peau de s'adapter à la température. Son épiderme est encore gelé et l'eau est chaude. Il a l'impression de brûler autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, une fois complètement immergé.
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Happiness exists when you don't know a thing So I hope you don't think this song is about you And only I can know how close you came But baby I'm a pro at letting go

Ajay a toujours vu les âmes soeurs comme une sorte de malédiction, comme toutes les choses qui sont d’apparences trop belles ; Jay n’est pas sensible au chant des sirènes, quand bien même il s’y damne quand même. Une fatalité à laquelle il voulait échapper, une de plus qu’il devait fuir comme la faucheuse. Parfois le destin n’est pas une route toute tracée. Mais après tout, fuir est la chose qu’il fait le mieux quand il ne peut pas se débarrasser des émotions encombrantes. Il s’était dit que ce n’était pas grave après tout, qu’il pouvait bien y avoir quelqu’un, quelque part, qui lui étai voué mais qu’il pouvait passer toute sa vie sans le rencontrer. Qu’il pourrait s’en passer et choisir de son propre gré qui le compléterait le mieux. A l’époque, il avait Nameha à ses cotés et à ses yeux, elle était l’âme soeur dont il avait besoin. La seule qui le méritait. Ou plutôt, elle était trop bien pour lui et elle méritait mieux. Ce sont des choses qu’il a su après coup, après des années, après avoir réfléchi sur ce qui s’était passé. Et après s’être rendu compte que le vide qu’il a laissé ne sera probablement aussi profond que le vide qu’à laissé Gali quand il est passé. Pourtant, il la connaissait depuis des années, elle a été pendant un temps, la seule personne qui comptait. Ne pas arriver à l’oublier était presque une fierté, ça le raccrochait à quelque chose d’humain ça le rassurait sur sa capacité à aimer et souffrir encore. Il se complaisait dans sa tristesse, mieux que dans l’idée d’avoir droit à nouveau à une esquisse de bonheur. A partir de ce moment, il a détesté la marque sur son torse.  Puis Léo s’est présenté, arrive comme une fleur sur Altéa, venu semer ses graines de discorde. Il laissé derrière lui le lilas, emporté des choses et avec lui il a prit le deuil. Ajay aurait aimé le haïr sur toute la ligne, mais s’il ne l’avait pas rencontré il serait toujours à se morfondre. Peut-être qu’il serait mort, il n’aurait pas fait attention. Pendant cinq ans, ça lui a donné une raison suffisante pour survivre à chaque nuit avec plus de conviction.
Pendant cinq ans, le lendemain avait mine de rien, un peu plus de sens. Bobby lui a un jour balancé qu’à être toujours ainsi déprimé, il ne trouverait jamais la sortie. Mais Ajay se perd pour mieux se retrouver. C’est l’absence, c’est la mort d’une moitié qui l’a rendu aussi apathique. C’est parce qu’il ne le sait pas encore. Qu’il n’a pas toutes les réponses. Mais au moins, là, maintenant, Gali est là. Gali est une moitié, la seule peut-être qu’il aurait bien envie d’embrasser et de laisser entrer.
Gali n’est pas marqué sur sa peau, il est marqué dans son âme, il est imprimé dans sa rétine, quand il n’est pas là le monde est incomplet. Il a Gali dans sa peau, dans sa tête, dans ses rêves, il a son souffle contre ses lèvres, contre sa peau, il en rêve, il en crève. Quand il ferme les yeux, il s’imagine quelque chose d’idéal, de trop beau pour être vrai où ce qui doit être fait l’est, ce qui doit être dit s’échange simplement sans se blesser. Le ciel ne se déverse pas en une peinture exacte, il manque quelques saveurs. Il manque le violet quand il ne l’a pas près de lui. Quand il est si loin, dans un autre monde, un autre univers où chaque seconde est trop importante, où il peut mourir demain à court de temps. Il n’en saura rien. L’inquiétude sera là au quotidien jusqu’à ce qu’ils se retrouve. Ajay n’y est jamais allé mais il hait Sigan. Il hait chacun des univers qui l’éloigne un peu plus de Gali. Il hait chaque chose qui fait qu’il ne peut pas s’approche, chaque blessure que le passé lui a infligé. Il hait Bobby, il hait Nameha, il hait Max. Pourquoi cette couleur, il ne s’est jamais posé la question. Il ne se pose pas de questions. S’il l’avait fait avant, il lui aurait demandé pour le compter.
Il aurait demandé la vérité. Mais il s’est contenté de ce qu’il avait. Sans jamais le connaître. Mais déjà à l’époque il savait qu’il l’aimait. Il l’a su dès que leurs regards se sont croisés. Ce n’est pas une histoire de cliché, ni d’eau de rose, de solitude à combler ; ça vaut mieux que ça. A coté, les plus heureux des amoureux ne savent rien à l’amour, c’est bien plus grand. Il l’a su parce que Gali lui a donné un vrai sourire, que Gali apportait la fraîcheur pendant l’été interminable, qu’il a illuminé les nuits sombres. Ajay l’a trouvé magnifique et il le trouve encore plus magnifique maintenant, maintenant que les années sont passées, qu’il a apprit à lui manquer. Il me le trouve encore plus magnifique maintenant qu’il sait qu’il est sien, que personne ne pourra lui voler car c’est lui l’heureux gagnant. Sur un milliard d’être humain, parmi des milliards d’êtres humains, au soin d’un milliards de mondes, dans l’infini. L’échelle est immense, les chances minimes, des chiffres si petits qu’il ne pourrait les écrire. Réunis.
Il ne peut pas faire comme-ci il n’avait rien dit, qu’il ne s’est rien passé. Parce que Gali ne s’est pas trompé mais qu’aussi belle soit cette réalité elle est trop effrayante. Qu’elle risque de les dévorer. Ils ont vieillit avec leurs blessures qui n’ont jamais vraiment cicatrisé. Un potentiel gâché.
Il y a un milliards de choses qu’il voudrait lui dire, qu’il voudrait faire. Il pourrait lui proposer maintenant de prendre l’argent de s’en aller, mais cette fois à deux. Il pourrait l’embrasser à nouveau et ne plus le quitter, s’abandonner contre son corps et laisser tomber les barrières érigées depuis trop longtemps. Contre des ennemis invisible qui sont morts bien avant.  Et quelque part, c’est pire encore que d’etre condamné à porter un dessin ridicule. Il ne pourra même pas essayer de l’enlever, c’est impossible. Cela fait partie intégrante de lui. Il ne peut pas la renier. Les paroles de Gali sont lourdes, insupportables. Il ne peut pas faire comme-ci il ne s’était rien passé, que rien n’avait été dit. Le sujet est trop important et sa réaction est trop minable. Mais c’est dans sa nature, Ajay est trop habitué. Ajay est trop brisé.
Il n’a qu’à y penser assez fort pour s’en convaincre, que Gali s’est trompé de personne. Il lui suffirait de mémoriser la sensation exacte de sa peau qui abandonne la sienne pour se convaincre que c’est ainsi que les choses doivent se passer. Qu’il n’existe pas d’autre solution. Ajay n’a aucune idée de comment il pourrait rattraper ses erreurs. En général, elles ne sont pas rattrapables. Elles sont fatales. Il le suit dans le bain sans rajouter quoi que ce soit. Juste un bain. Le dernier peut-être avant longtemps. Jamais. Après ça, est-ce qu’il voudrait encore le voir. Maintenant qu’ils savent. Tout a changé. Il se brûle presque la peau en rentrant dans l’eau et la quantité de mousse ne l’amuse même pas. Il fixe le plafond. Le corps est mon douloureux, noyé, mais le coeur... Mais son regard finit toujours par couler à nouveau sur Gali à l’opposé. Ajay n’a pas envie de l’écouter.
Tu n’y crois pas ou alors tu t’es trompé  ?
C’est deux choses différentes pour Ajay. S’il n’y croit pas, il se dit qu’il y a un chemin à faire peut-être. Qu’ils pourraient apprendre à croire, parce que lui veut bien y croire. Il veut bien essayer de l’accepter. Il n’attend que ça, il n’y arrivera juste pas tout seul. Mais s’il s’est trompé. Il préfère se faire arracher le coeur de suite plutôt.
Parce que, je ne pense pas que tu te sois trompé.
Il a réagit trop rapidement. Il ne sait pas vraiment s’excuser. Ajay ne s’excuse pas habituellement. Il vient se positionner au dessus corps de Gali, dans l’eau les peaux s’embrassent. S’embrasent. Ajay le regarde longuement, respire lourdement. Il aime reste là à simplement le regarder. Il apprécie de nombreuses choses chez lui. Lui. Tout. Entier. Gali. Comme il n’a jamais apprécie personne avant. Je ne veux pas te laisser partir Il sourit contre ses lèvres et penche la tête pour l’embrasser. Cette fois il prend son temps, il le fait bien, il l’embrasse langoureusement, lentement pour que cela dure l’éternité. Il ferme les yeux pour ne pas se réveiller. Le brasier ne veut plus s’éteindre, il est trop fatigué. Exténué. Saoul de la pluie et des informations qui lui arrivent pas milliers, qu’il ne peut gérer. Une main caresse le torse de l’ancienne pute et l’autre le retient. Si c’est une erreur, elle est merveilleuse et délicieuse.
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À une époque, une époque qui lui semble tristement lointaine, Gali aurait pressé son corps contre le sien, aurait cherché ses lèvres, sa peau, son coeur, et ne l'aurait pas quitté. Il aurait souri de toutes ses dents, des étoiles dans les yeux, un poids plume sur le coeur, mais tellement lourd à la fois ; quelque chose que l'on nomme parfois le bonheur. À une époque, Gali croyait encore aux merveilles et aux histoires romantiques que lui contaient sa soeur puis qu'il lisait pour sa soeur Cleo, plus tard. Dans un autre monde, peut-être serait-il rester aussi naif comme sa mère l'est encore aujourd'hui, à croire qu'un bon jour, le bonheur viendra portant l'enveloppe d'un être précis, et que le malheur ne sera plus qu'un pâle souvenir. Gali aurait pu y croire longtemps, y croire encore aujourd'hui, peut-être, si la vie avait été douce avec lui. Peut-être aussi que, au final, il teint plus de son père inconnu que de sa mère trop légère. Peut-être que ses gènes l'ont rattrapés brusquement à l'instant précis où Frank a brisé l'illusion. C'est dur de croire pendant des années être une personne et de se rendre compte que, peut-être, c'est tout faux, que l'on est quelqu'un d'autre. Gali rêve parfois, les yeux ouverts, être de nouveau ce garçon un peu naif, portant un coeur trop grand, ne voyant pas réellement le monde devant lui. Prisonnier dans les illusions de Sigan, berné par ses propres contes enchantés, enfermé dans une bulle de cachemire qu'il garde pressé contre sa peau, les yeux fermés. La vie aurait été plus belle, peut-être. Mensongère certes, mais plus colorée et douce. La vérité est crue, violente et laisse des marques, sur la peau comme le coeur. La vérité l'a rendu amère, peut-être. Qu'importe le sourire sur ses lèvres et les airs aguicheurs qu'il porte, Gali est un mensonge habillement tissé, un peu comme les publicités de Sigan qui envoie du rêve et cache le vrai sous le beau.
Gali se souvient, souvent, de Frank. Il se rappelle la couleur de ses yeux et le contact de sa peau contre la sienne. Il se souvient surtout de la tiédeur de son souffle contre son cou et de ses paroles trop belles pour être réelles. Il se souvient d'un Gali trop jeune et rêveur qui s'est accroché à son cou et qui a cru à ses promesses de liberté, qui a cru naïvement à ses paroles quand il a soufflé, bas, qu'il était son âme soeur, et qui a serré les dents et retenu un peu de ses pleurs lorsqu'il s'est glissé en lui et a pris cette unique chose qui lui appartenait réellement ; sa virginité. Il se souvient des rêves un peu brisés, un peu enfantins aussi, qui sont devenus cendres non pas à l'instant où sa mère a découvert la vérité, ni à l'instant où elle lui a hurlé de quitter la maison à jamais, mais plutôt à celui où Frank a détourné son regard du sien simplement pour ne plus jamais le regarder.
Le coeur de Gali, à cet instant précis, a échoué contre le bitume froid, au travers des crasses et des espoirs des autres. Peut-être se trouve-t-il encore là-bas son coeur, avec les déchets de ses frères et soeurs. Ça expliquerait pourquoi il pense tellement, incapable de ressentir les battements de son propre coeur.
Ou alors, pourquoi la chose est si douloureuse. Car a-t-il beau se mentir, même à l'instant, il les entend, les battements. Ils résonnent dans sa tête avec puissance, plus que les paroles des chansons, parfois. Mais Gali se retient, pose ses mains contre ses oreilles et joue au sourd depuis des années, maintenant.
Par peur d'un regard qui se détourne, et qui ne revient plus jamais vers lui.
Par peur d'être laissé seul, de nouveau, après avoir cru naïvement en un bonheur qui pourrait être le sien.
L'eau du bain est bouillante, sur sa peau. Elle brûle les quelques idées folles qui traversent son esprit et Gali soupire doucement, fermant les yeux, comme si la chose pouvait le couper totalement du reste du monde. Il rêve parfois d'une bulle de tranquillité et c'est peut-être pour cette raison que son loft n'a rien de brillant, n'est que gris sur gris. Pour l'aider à faire le vide, lorsqu'il est enfin seul et qu'il peut déposer sur le sol les artifices trop voyants qu'il aborde avec accès, au delà de la personne qu'il est, pour maintenir une barrière.
Mais Gali est nu, à cet instant. Pas simplement de corps, mais de coeur aussi. Ses artifices glissent contre sa chair, en la présence du King. Les faux semblants ne restent jamais longtemps et sont remplacés par ses silences et ses trop longues réflexions. Lorsqu'il ouvre les yeux, Ajay est dans l'eau également, face à lui, et d'aucune manière leur chair ne se touche. Gali y veille bien.
Le souffle reste brièvement prisonnier de ses poumons lorsqu'Ajay prend la parole. Gali garde son regard pour lui un moment, lèvres pincées, avant de l'oser le regarder. Il sent son souffle s'évader brusquement, ses poumons chercher l'air, comme si on l'avait maintenu sous l'eau pendant des années.
Le king parle encore, et les yeux de Gali, sans qu'il ne puisse le contrôler, s'emplissent de larmes qui ne coulent pas.
Il ne bouge pas, le regard fixé sur lui, lorsque le King prend la place sur lui revient de droit, au dessus de lui. Si un frisson traverse son épiderme en entier au contact de sa chair contre la sienne, Gali ne tilte pas, ne bouge pas. Se contente de le regarder sans ciller, imperturbable, qu'importe le flot de larmes qui dort dans ses iris. Il suffit pourtant de son prénom, son simple nom, un simple mot, pour qu'une fine larme glisse sur sa joue. Il ne fait pas de mouvement pour l'essuyer, la cacher ou l'effacer. Il en serait incapable, certainement.
- Ajay, qu'il tente, une seconde, pour l'empêcher de faire quoique ce soit, avant que l'homme ne prenne la parole de nouveau et capture finalement ses lèvres, son coeur, son âme et tout ce qui le constitue, au travers de l'échange.
L'eau, soudainement, lui semble étrangement froide, tant sa peau est brûlante. Ses doigts tremblent brièvement, alors qu'ils cherchent une poigne sur sa chair. Les jointures se serrent brusquement contre la peau de ses épaules, prêtes à créer des ecchymoses, et un sanglot, furtif mais présent, le secoue tout entier. L'un de ses bras glisse derrière sa nuque et le presse contre lui, fort ; l'une de ses jambes fait la même chose, plus bas, pour le garder tout contre soi. Reste là, qu'il dit, avec son corps, incapable d'utiliser ses mots. Ne me quitte pas, qu'il hurle avec ses lèvres pressées contre les siennes. Avant de les quitter, simplement.
Si les larmes tombent à présent, Gali n'en démontre aucune gêne et ne cherche pas à les cacher. Son front prend appui contre le sien, ses doigts enfouis dans ses cheveux, tandis qu'il lâche un souffle plus tremblant que son propre corps. Il aimerait lui dire que c'est une erreur, s'en voit incapable. Son regard rencontre le sien tandis qu'il laisse sa tête tombée contre le rebord du bain, et il baisse les yeux, cette fois.
- C'est vraiment ce que tu veux ? qu'il demande, et ce, malgré le fait qu'il sait qu'il devra partir. Peut-être pas cette nuit, ni demain, mais un jour. Sa vie est sur Sigan et des gens l'attendent. Ashley est dans le loft, à cet instant précis, à peine consciente depuis quelques jours, perdue dans un monde qui a continué d'avancer sans elle. Il ne peut pas l'abandonner. Il ne peut pas abandonner ses filles, non plus. Soren serait capable de le retrouver, écho de sa propre conscience, pour le ramener à la maison.
Les larmes se sont calmées, sur ses joues. Elles sont sèches, maintenant, ou alors mélangées à l'eau du bain dont les bulles disparaissent un peu plus à chaque seconde. Le regard de Gali s'attarde sur la peau du King et sur les marques qui s'y trouvent. La sienne est presque parfaite en comparaison ; l'unique cicatrice y ayant pris place a été retiré il y a plusieurs années, maintenant. Il sourit faiblement avant que sa main, celle accrochée à son épaule, ne quitte son perchoir pour aller s'attarder sur ses traits. Il effleure légèrement la cicatrice qui traverse l'une de ses paupières avant de se redresser légèrement pour y déposer un simple baiser.
L'oeil perçoit la soulmark, sur son torse. Gali la dévisage silencieusement avant d'y poser les doigts. Elle est nue de toute cicatrice, et Gali sait, étrangement, qu'elle ne lui appartient pas. Gali n'a rien d'une plume ; il n'est pas délicat, loin de là.
Son regard s'accroche au sien.
- Comment tu sais que je ne me suis pas trompé ?
L'entend-t-il également dans sa tête ? Ses doigts quittent la marque - elle n'est pas à lui, la toucher lui semble presque interdit - pour effleurer les cicatrices sur sa chair. Il touche à ce qui semble être des marques de couteau et d'autres, de balles comme l'on trace une map que l'on ne veut oublier. Il quitte la cicatrice de son ventre pour revenir vers la brûlure qui le nargue. Sa main se pose au niveau de son coeur et appuie durement, le forçant à quitter sa position au dessus de son corps, le forçant à s'asseoir de l'autre côté du bain. Gali suit le mouvement et, dans l'élan, pose un baiser sur la cicatrice de feu sur sa peau avant de glisser ses bras autour de son cou et de s'accrocher à lui, ses jambes autour de sa taille sans la moindre pudeur.
- Ton coeur bat si fort, j'ai peur qu'il lâche, qu'il souffle, bas, en pressant son visage contre son cou, son nez effleurant sa mâchoire. Je n'ai pas besoin de toi, qu'il dit, dans une douceur presque cruelle.
Il lui faut un moment pour continuer.
- J'ai envie d'être avec toi. Est-ce que ça en vaut la peine ?
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I'm gonna tell you something you  don't want to hear I'm gonna show you where it's dark but have no fear 

Ajay garde les yeux fermés, il se concentre sur les mains qui pétrissent la chair. Il laisse les sensations prendre le dessus sur ses pensées envahissantes. Il savoure les lèvres, il raffermit le contact en ressentant les larmes lointaines. Son coeur se brise contre elles. Il veut rendre Gali heureux, il veut lui donner le meilleur. Il ferait n'importe quoi pour lui offrir le meilleur, car Ajay ne sait pas être suffisant. Qu'il y aura toujours cette noirceurs qui l'éloigne quand bien même il ne veut que Gali. Il oublie de respirer et le souffle est court après le baiser. Le coeur va trop vite aussi. Il soupire à bout de souffle, il s'abandonne aux mains de Gali. Laisse son front contre le sien, lui partage sa chaleur. Et par la pensée, même si l'autre ne peut pas l'entendre, il suppose, il lui dit combien il a besoin de lui.
Il le veut. Pas maintenant, pas juste ce soir. Il le veut pour toute sa vie, il veut son corps, il veut ses paroles indécentes dans ses oreilles, il veut ses caresses, il veut ses blessures pour guérir à deux, il veut ses sourires pour comprendre ce qu'est le soleil. Il le veut tellement que ça fait mal, que ça lui déchire le bide et que ses mots sont assassins. Il a peur, de voir trop grand. De s'emballer. Il a peut de tomber dans le piège, d'être faible.
Et pourtant, il est prêt. À essayer.
Il ne défaille pas. Il le laisse explorer, découvrir, l'apprivoiser. Laisse le regard juger toutes les stigmates de sa vie douloureuse. Toutes les cicatrices qui marquent sa peau comme une bête au fer rouge. Elles devraient le faire fuir. Celle qui rend le regard assasin, souvenir d'un type qui ne savait pas utiliser ses mains. Le pire des souvenirs.
Le contact du corps de Gali contre le sien le fait frissonner à nouveau mais il ne peut pas reculer. Les épaules se cognent aux parois de la baignoire et ses mains restent figées dans le creux de ses hanches. Il lui faut un point d'accroche. Il laisse sa nuque reposer contre le rebord, comme un miroir à la position de Gali l'instant d'avant. Sauf que l'âme soeur découvre sa peau, ses marques - l'autre. Il lui faut juste quelques secondes pour s'y habituer. Ajay n'est pas habitué au contact physique, il le craint habituellement comme un animal blessé. Il contient la panique dans ses veines à l'idée de ne pas contrôler la situation - et il sait que Galileo ne lui fera pas de mal. La crainte est viscérale. Ancrée depuis des années dans le corps qui lui est étranger. Il ne connait pas de contact qui soit doux, qui soit supportable, autre que la chaleur sécurisante de Gali. Il supporte avec difficulté son être, il hait la peau marquée, le. contraste avec la pureté de Gali. Son corps est une prison dont n'échappe que quand il change son apparence. Et plus il fabrique ses illusions plus il aime l'enveloppe naturelle qui lui a été donné. Gali lui donne l'impression de s'aimer à la nouveau. Se sentir apprécié, adoré. Il soupire de plaisir. Ses mains glissent sur sa peau, s'accrochent pour le garder contre lui.
Ajay ne veut plus ouvrir les yeux, il veut rester ici et y mourir. Plutôt que de devoir à nouveau s'en séparer.   Je te veux tellement Galileo.
Il n'est certain de rien, pour cette fois tout ce qu'il sait ne lui est pas utile. Cette fois-ci il doute et le doute  est atroce. Il ne veut pas se tromper, il ne peut. Son coeur bat trop vite dans  sa cage, ce qu'il ressent est trop réel pour appartenir  à sa simple imagination. Ajay ne sait  pas rêver alors ce ne  peux être que la réalité. Son savoir n'est d'aucune aide. Mais ce qu'il ressent au fond de lui parle à la place de toutes ses convictions. Les nuances inconnues auparavant dans le regard, qui lui rappelle l'aurore comme il la voyait cinq ans plus tôt. L'ombre immatérielle qui marche dans ses songes et danse sur son coeur. Il ne l'a pas marqué sur sa peau mais il le sent sous son épiderme, tout son être vibre pour lui. C'est tellement plus qu'une putain de marque insignifiante, qu'une âme dont il ne veut rien de plus que son intelligence. La différence c'est que Ajay aime Gali. Avec mélancolie. Il s'agit d'un destin auquel il ne peut échapper. Sauf que celui-ci il le choisit, sans regrets. Et il le choisira encore, dans d'autres vies. Je ne me suis jamais trompé. Sous la prétention ironique et les dents brillantes il est sincère. Ses sentiments ne se sont jamais trompés. Quand bien même ils ont causé du tort par le passé. Car il existe dans ce monde une justice qui lui fait payer ses crimes par le sang.  Ça en vaut la peine. parce que je pense que je t'aime.   Je ne laisserai personne me séparer de toi. Ni le temps, ni la mort et ni la vie. Il ira le chercher dans l'au delà. Il volera le temps à d'autres, il tuera. Mais il n'abandonnera pas. Car le King n'abandonne pas.   Même si mon coeur lâche.. Et il pose sa propre main à l'emplacement du cœur de Gali. Qu'il peut sentir battre trop bien. Comme-ci il l'avait toujours entendu.
Ailleurs, il est libre. Sur Sigan, il serait délivré d'obligations. Sigan serait le monde où il pourrait faire tout ce qu'il a abandonné. Il veut enfin craquer. Visualiser cette vie nouvelle qu'il n'aura pas vraiment. Jamais. Il veut y goûter. Emmène moi avec toi. Sur Sigan. Et quand ce sera à lui de partir, l'autre comprendra enfin la peine. Alors peut être la prochaine fois il n'y aura pas d'au revoir.   Alors je verrais toujours la couleur du lilas.
Maintenant qu'il à trouvé son âme soeur.
Qu'il est complet. Que l'errance est terminé.  
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