les pieds dans le vide ☾ EVENT #1

10 février 2018

Gali tourne le regard, brièvement, pour dévisager furtivement - à peine - Ajay à sa gauche. Il prend une seconde pour regarder ce qui semble être, dans son cou, le début d'une marque violette, avant de sourire légèrement et de détourner les yeux. Devant eux, les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Gali joue du coude pour s'y faire une place, grimace à voir la foule qui essaie de s'y glisser. Ils sont trop nombreux  ; sur le panneau, le nombre de cinq personnes adultes indique la limite mais personne n'y porte attention. L'ancien prostitué fronde des sourcils, garde les lèvres scellées pour ne pas faire de remarquer. Il garde son mauvais caractère pour lui. Il se contente d'effleurer les doigts d'Ajay pour attirer son attention, croise du coin de l'oeil le regard d'Hyacinth qui, le temps d'un instant, le surprend, avant d'aller vers la fenêtre vitrée donnant sur New Brasiilia et les multiples couleurs et publicités qui brillent. La vue leur offre un millier de couleurs à défaut de leur offrir des étoiles.
Les portes se ferment et l'ascenseur commence son ascension.
C'est l'unique raison pour laquelle ils prennent cet ascenseur, ce soir. C'est bien la seule chose qui capte l'oeil sur Sigan, après avoir vu les merveilles d'Altea.
- Plutôt pas mal, non ?
Devant eux, une version hologramme de Yasmeen abordant plusieurs mètres, chantant et dansant, annonçant son dernier clip certainement. D'autres publicités du même genre captent l'attention, beaucoup trop nombreuses. Même l'ascenseur n'échappe pas à la chose ; il suffit de baisser les yeux vers le sol pour se rendre compte que le plancher est en réalité un écran diffusant diverses annonces en rapport aux nombreux magasins et restaurants se trouvant dans le grand bâtiment.
L'ascenseur est au quarante-trois ième étages, déjà. Il n'a pas atteint la moitié de la vue, encore. Et pourtant, elle est déjà à côté le souffle.
- C'est pas Altea mais c'est plutôt beau quand même, parfois, qu'il continue, bas, une seconde avant que tout ne s'arrête.
C'est le noir qui le perturbe, d'abord. Les panneaux qui frétillent brièvement avant de n'être plus rien.
Puis, le bruit de l'ascenseur, déjà haut dans les étages, dont la mécanique rend l'âme, brusquement.
Avant la chute libre.

succès : l'ascenseur tombe sur trois étages à peine avant que les freins d'urgence ne s'enclenchent. Gali tangue, tombe sur une personne mais ne se blesse pas.
échec :  l'ascenseur tombe sur dix étages  avant que les freins d'urgence ne s'enclenchent. Le choc, puissant, lui fait manquer pied et il se tord la cheville, se cogne brièvement la tête contre la parois vitrée.

10 février 2018

« On peut prendre le prochain ? — Pourquoi tu fais ton précieux ? » Il désigne du menton un jeune homme (HYACINTH) qui s'engouffre dans l'ascenseur. « C'est un ancien pote à moi. — Il faisait partie de la bande qui t'a laissé ? — On n'était pas si proche que ça, il me doit rien. — Tu veux que je lui casse la gueule ? » Il pouffe de rire, remonte ensuite le col de son pull jusqu'à couvrir la moitié de son visage, se résignant à rejoindre les quelques personnes qui s'entassent dans l'espace restreint pas du tout prévu pour tous les contenir après que (SPENCER) se soit plainte de mourir de faim par sa faute. Il se rapproche d'elle pour laisser de la place aux deux derniers arrivés. Le regard de (HYACINTH) pèse lourdement sur lui, le garçon a sûrement dû le reconnaître mais Kaz fait mine de rien, se décalant jusqu'à se retrouver dos à lui.

Ils montent plusieurs étages avant de s'arrêter brusquement sans la moindre raison apparente. Kasey lève le nez de son agenda électronique pour jeter un œil sur la ville fauchée de ses lumières. Très vite après, un bruit significatif de mécanique qui cède annonce leur chute dans le vide. Son corps est projeté contre le tableau électronique, celui sur lequel les touches tactiles correspondent aux étages. Il réceptionne (GALILEO) qui en le percutant, lui coupe le souffle. Il leur faut plusieurs minutes à tous pour retrouver un minimum de calme et apaiser les respirations pantelantes que la frayeur a engendré. Quand le grand brun parvient à retrouver l'équilibre, une main attrape celle du dj, il la serre en retour en pensant avoir retrouvé Spencer mais non, c'est (LONDON) comment a-t-il pu ne pas la voir avant ? « Tout va bien ?! » Qu'il demande précipitamment en la voyant en larmes, le corps secoué de spasmes. Il la prend dans ses bras, cherchant à l'apaiser en frottant doucement son dos piqué de soubresauts. Sur sa droite, Spencer joue des coudes pour arriver jusqu'à lui. Une fois qu'elle atteint sa hauteur, il se permet de soupirer de soulagement, elle va bien. « Je vais voir si je peux faire relancer l'ascenseur, tu peux t'occuper d'elle ? » Après de brèves présentations entre les deux filles, Kaz ouvre la boite de contrôle pour essayer de refaire redémarrer l'appareil.

succès : la lumière revient en clignotant mais l'ascenseur est toujours immobilisé.
échec : la lumière revient mais une ou deux minutes seulement, les ampoules explosent et Kaz se prend un coup de jus, ainsi que la personne à côté de lui.

10 février 2018

London, London, elle avait le coeur gonflé d'espoir. Une fois n'est pas coutume, sa mère avait semblé approuver ses déplacements et n'avait pas rechigné lorsqu'elle avait avancée l'idée de s'éclipser de manière prématurée, lui permettant d'improviser une brève entrevue avec Tarjei. Fait assez rare pour être soulignée qui laissait fleurir sur ses lèvres un sourire enthousiasmé. Elle se déplaça sur le côté, laissant entrée les nouveaux arrivant dans l'ascenseur déjà bondé. Toute cette histoire, cette précipitation, cet essoufflement, pour finalement contempler les ombres par une fin de soirée des plus haletantes. Elle aurait put trépigner d'impatience London, piétiner la moquette de ses haut talons pour peu que le temps s'accélère et qu'elle retrouve son amant après une trop longue séparation. Mais elle était une Hastings, et une jeune fille de bonne famille apprenait à se tenir droite en public avant même de comprendre la véritable signification du mot "famille". Oui, London, elle s'était toujours tenu droite. Seulement, le destin n'avait que faire de ces considérations de riches privilégiés, et lorsque la secousse lui fit perdre l'équilibre, l'envoyant tête la première choir contre la parois de verre, elle finit prostrée comme n'importe quelle accidentée. Et Sigan continua de tourner sur son axe, sans plaisir ni pitié, non rien. Tout juste une vague continuité. Alors que la jeune femme portait une main à son arcade fendillée et que son souffle s'emballait dans un élan paniqué. Elle se raccrocha à la première personne qu'elle aperçut London (KASEY), sans pleinement le reconnaitre, opinant aux propos qu'il lui jetait sans même comprendre ce qu'il lui racontait. Qu'importe après tout? Il était tangible là où son univers vacillait sous son axe, et c'est un gémissement plaintif qu'elle poussa lorsqu'il s'échappa, la laissant aux mains d'une jeune femme (SPENCER) dont elle serra les doigts à s'en faire mal. Il ne manquerait plus, après tout, que cette dernière s'échappe avant qu'elle ne puisse calmer la fanfare qui s'affolait sous son crâne. Peine perdu. La lumière éclata dans la cage d'ascenseur, la poussant à fermer les yeux alors que sa prise se resserrait autour des doigts de la pauvre Spencer.
A tout bien réfléchir, cette foutue soirée promettait d'être catastrophique.

succès : le calme se prolonge et les protagonistes ont le temps de reprendre leurs esprits.
échec :  askip la vie s'en balec de nous et on se prend une légère réplique, faisant trembler l'ascenseur sans que ce dernier ne poursuive sa chute malgré tout.

le 10 février 2018

errance. il avait passé la journée à errer sin, de new brazilia à casma, avant de repartir pour la capitale, la tête lourde de trop de pensées. et tandis qu’il errait, âme en peine dans le centre commercial, il avait croisé (LONDON). un sourire entre eux, la promesse de s’appeler le plus vite possible et il l’avait laissé vaquer à ses occupations. il n’avait pas envie de déranger hyacinth, ne voulait pas non plus forcément. pourtant le destin s’était montré joueur. farceur. cruel même. tandis qu’il était dans l’ascenseur direction le dernier étage du grand bâtiment, il s’était retrouvé de nouveau en face de (LONDON). mais pas qu’elle. il y avait aussi (GALI) avec qui il avait échangé un sourire, étonnant de le croiser en dehors de casma, en dehors de son bar. (ISEULT) aussi. (ISEULT) qui l’avait figé, presque coupé le souffle. tout autant que (KASEY). revoir un vieil ami, revoir sa sœur qu’il avait aidé à fuir. voilà que la situation était inconfortable. tellement. le laissant mal à l’aise, son regard se posant naturellement, flou sur le dos de (KASEY). et il aurait pu se laisser aller à ses pensées longtemps encore si un brut étrange ne l’avait pas fait relever les yeux. l’arrêt de l’ascenseur aussi. puis la chute. et sa main qui avait retenu (ISEULT) dans sa chute, s’assurant que sa sœur n’ait rien malgré tout, la réceptionnant contre lui au sol.

il avait eu du mal à se relever. les jambes tremblantes, le souffle court, la réalisation presque trop violente qu’ils étaient enfermés dans l’ascenseur. pas forcément à un étage. contenant sa peur comme il pouvait, il s’était relevé, s’assurant qu’(ISEULT) soit debout également et pas blessée plus que ça. son regard se fixant vers l’extérieur il avait essuyé son visage, s’arrêtant un instant sur le sang qui maculait sa chemise. il avait du se blesser au bras en tombant lors de la chute de l’appareil. mais si tout ça aurait pu s’arrêter à l’ascenseur en panne, il avait fallu que les lumières sautent, laissant hyacinth avec un regard purement traumatisé, tandis qu’il se calait contre une des parois. forcément. il avait fallu que les lumières lâchent, les laissant dans le noir quasiment ou presque, si ce n’était une petite led sur le panneau de contrôle déjà bien amoché durant la chute de l’appareil. « un téléphone qui fonctionne ? » sa voix avait tremblé un peu tandis qu’elle résonnait dans l’habitacle. parce qu’il avait peur du noir hyacinth, tellement.

succès : à défaut d’un téléphone qui fonctionne avec du réseau, ils peuvent au moins trouver le moyen d’avoir une lumière dans l’habitacle
échec : pas de lumière et l’ascenseur redescend violemment d’un étage, les laissant tous un peu plus secoués.

Gali a insisté pour qu'ils prennent l'ascenseur. À Altea il n'y en pas de ce genre, tout est plutôt vétuste ou trop sécurisé pour se permettre la fantaisie d'un sol et des parois en verre. Ajay doit admettre que la vue est belle, mais la proximité avec les autres passagers de l'ascenseur ne lui permet pas d'être aussi serein et à l'aise que Gali - question d'habitude. Il laisse son regard dériver vers lui par moments, mais garde sa distance. Il s'est trouvé une place dans un coin de la cabine, la joue contre la vitre et il essaye de ne pas trop angoisser. Il pense à ce qui l'attend en haut et il sourit.
- C'est beau, oui.
C'est magnifique. Mais il garde ce mot là pour quelqu'un d'autre. Il s'apprête à se rapprocher un peu plus de Gali quand la première interférence intervient. La cabine se plonge dans le noir. Il ne détourne pas les yeux de Gali. Il ne veut pas voir le vide sous ses jambes qui l'avale, mais il sent chaque étage qui se dérobe et ça il ne peut rien y faire. Tout arrive très vite, il n'a pas le temps de hurler ou de penser à autre chose que son inquiétude pour le sort de son âme sœur.

Il n'y croit même pas quand la chute s'arrête et qu'ils sont encore en vie. Il peine à reprendre son souffle et essaye de contenir la crise d'angoisse qui le menace. Ajay aimerait pouvoir apporter son aide mais dans la situation, un profond malaise lui coupe la parole. Il n'a aucune idée de comment fonctionne la technologie ici, il n'a pas son téléphone. La cabine s'écroule à nouveau, un étage passe et le calme revient, son cœur lui ne tient pas le rythme. Il aura fait un arrêt cardiaque avant qu'ils arrivent en bas. Il se tourne vers le jeune homme qui vient de soulever la question, à bout de souffle ( Hyacinth). Il n'y a pas un bouton d'urgence ? Pour avertir la sécurité, quelque chose comme ça ? Il passe peut être pour un idiot mais il voit les choses de manière plus méthodiques. Il doit bien y avoir des normes de sécurité - il espère. Ajay s'approche de l'écran de commande et appuie au hasard sur le seul bouton rouge qui n'est pas tactile.

réussite effectivement il y a un bouton d'urgence et la batterie de secours prend le relais, il y a de la lumière et une pub pour de la nourriture.
échec la batterie de secours ne tient pas longtemps, elle s'éteint dans la minute et les écrans publicitaires se fissurent en grésillant. une des vitres au sol est salement endommagée.