EVENT #1 - SANDSTORM

Sa maison est détruite. C’était le dernier vestige d’une vie heureuse, il n’en reste plus rien aujourd’hui. Son chef lui a gentiment offert l’hospitalité, il a débarqué avec les affaires qu’il a pu sauver après le crash du morceau du Lobster et sa rencontre avec son cluster. Il a continué à vaquer à ses occupations un peu comme un fantôme. C’est deux jours après le crash que les tempêtes de sable ont commencé. Elles n’ont pas duré bien longtemps au début. Juste les aléas de la météo… ou des conséquences du crash, Jeremiah ne sait pas trop. Et puis, près de Nostra, les tempêtes sont courantes alors ça n’a affolé personne au début.

Jeremiah a repris du service parce qu’il ne voulait pas trop squatter l’habitation de son chef et qu’il a besoin de s’occuper les mains pour éviter que son esprit ne divague. Il déambule entre les marchands pour s’assurer que les marchandises n’ont pas été pillées dans la violence et le sang. Il essaie de rester attentif aux Shadowrunners pouvant se trouver au même endroit que lui. Il guette les visages connus, il lui en reste quatre à éliminer parmi les connards qui ont assassiné sa fille. En tournant à un angle, Jeremiah s’aperçoit qu’il y a un attroupement, les regards sont tournés vers l’horizon. Un énorme nuage orange s’est formé et arrive à grande vitesse dans leur direction. Jeremiah fronce les sourcils. Une tempête de sable ? Encore ?

Le vent se lève avec violence, soulève les tentes de fortune et pousse les Hommes à s’abriter pour éviter de manger du sable. Jeremiah se protège avec son bras et avec l’aide d’un autre garde de la Defense Squad met à l’abri les Terriens. C’est là qu’il a l’impression de voir Kate. « KATE ! KATE qu’est-ce que tu fous ? Va t’abriter ! »  La tempête est là et brouille la vue de Jeremiah qui est resté en plein milieu des allées pensant avoir vu passer sa demi-sœur.

ce que fait Jer:

C’est qu’il s’en voudrait presque un peu trop d’avoir embarqué Steve avec lui, surtout ici où le morceau du LOBSTER s’est crashé; mais ça faisait déjà trop longtemps que Kate n’était pas rentrée au camp et avec les derniers événements qui ont secoué cette Terre blessée, c’est son cœur qui se craquelle à imaginer que la femme tant aimée puisse souffrir — pourtant il sait, il sent qu’elle est encore là, quelque part, sa soulmark en témoigne, et cet espoir débordant aussi.
Ifan a Mr Jingles sous son épais manteau de telle façon qu’on ne puisse pas l’identifier, seul un bout de museau dépasse de temps en temps. Un épais manteau de couleur sombre, il fait chaud ici, c’est un climat désertique et qui dit désert dit sauvegarde de l’eau — un véritable trésor que l’on pouvait trouver sur soi; Ifan se couvre pour éviter que l’évaporation soit excessive, il sauvegarde ses forces, à défaut de pouvoir se mettre à l’ombre. Ils déambulent dans ce qui reste du checkpoint, ce qu’il voit à travers la plissure de ses yeux est terrible, la souffrance, la précarité, c’est pas Oriel, c’est pire, parce qu’à Oriel, il y avait de quoi se débrouiller. Ici, la terre est ingrate, elle ne vous promet rien et vous offre de la poussière si elle en éprouve l’envie.
La lumière qui irradie çà et là lui fait plisser ses yeux sombres, il a presque l’air d’un de ces touaregs de l’ancien monde, de ces peuples nomades dont faisait partie les berbères qui seraient ses aïeux — d’ailleurs quelques uns ici ont prit cette habitude, et c’est tant mieux, ça leur permet aussi de rester le plus incognito possible. « J’suis désolé de t’avoir embarqué là-dedans, » qu’il dit alors que ses yeux galopent vainement sur les quelques visages qu’ils croisent, mais aucun d’eux ne ressemble à celui qu’il apprécie tant.

Quand soudain, le vent se lève dans leur dos, (Loa est nerveux), en très peu de temps l’environnement devient soudainement moins propice à leur quête, qui se voit être remplacée par le seul instinct qui faisait vibrer les coeurs ici bas : la survie.

« Faut y aller, faut-  »

« KATE ! KATE qu’est-ce que tu fous ? Va t’abriter ! »

Houston, on a un idiot planté au milieu du camp qui hurle le prénom de sa soulmate, cette même soulmate que Steve et lui sont justement en train de chercher, désespérément : que fait-on?

Ifan, tout bêtement, entraîne Schneider avec lui, il est pas question qu’il crève ici non plus, pas à Nostra, là où tout le monde voudrait les égorger par l’annonce de leur seule affiliation. Healer oblige, son bon cœur le force aussi à progresser jusque l’inconnu (Jeremiah) qui beugle encore, enfin ça c’est la seconde avant qu’un pan de la bâche vienne s’échouer sur les deux hommes, Ifan tente de se protéger avec l’un de ses bras, il s’est même volontairement placé en avant pour que Steve ne se la prenne pas, « Merde, » grommelle Ifan alors qu’il sent que son bras lui fait mal sous le poids de la bâche propulsée par le vent, il la balance sur le côté sans faire attention pour pouvoir continuer vers l’homme à bouclettes. « HEY ! DERRIÈRE-TOI ! Dégage de là bordel, VA T-EN ! » lui hurle t-il, mais même avec ça, il n’est pas certain qu’il parvienne à l’entendre, il agrémente par des gestes, mais la tempête forcit, quand soudain il voit derrière l’étranger une mini-tornade qui se forme — alors il ne réfléchit pas plus loin et force pour aller le rejoindre, en espérant l’attirer vers un lieu sûr.


RÉUSSITE : Jeremiah l’entend, il est donc prévenu qu’une mini-tornade se forme une dizaine de mètres derrière lui. Ifan arrive à remonter à lui et l’attrape, espérant l’attirer vers un abri quelconque… qu’il ne sait pas trop où trouver, en fait.
ÉCHEC : Le vent est contraire et empêche le son d’aller jusqu’à Jeremiah, et en plus d’avaler deux-trois grains de sable, il n’arrive pas à remonter jusqu’à lui aussi vite qu’il l’aurait voulu…

résumé:

“sandstorm, sand troopers” & Le sable s'engouffre partout. Dans les poumons, dans les yeux, dans la gorge.
Kate a disparu, depuis plusieurs jours, depuis qu'une partie du Lobster s'est écrasée, au beau milieu de la Terre. Steve a regardé ça, de loin, il l'avouera pas (c'est pas possible), mais il a lâché quelques larmes, en voyant sa terre natale s'effondrer aussi brutalement, sur sa terre ancestrale. Tout est flou depuis.
Tout est flou, surtout à cause du sable. Il s'infiltre dans les tentes, dans les maisons souterraines et celles qui sont isolées. C'est de pire en pire.
Il était en train de regarder par la fenêtre, quand Ifan est venu le chercher. Il lui a expliqué que Kate avait disparu, il a vite compris l'urgence. Il ne pouvait pas le laisser seul, alors il a enfilé son manteau, il a pris des lunettes, et il l'a suivi. Il a le syndrome de l'infirmier, ce con de Steve, il veut pas qu'Ifan aille mal, il veuille pas qu'il soit tordu de peur en attendant Kate. Lui, Schneider, il est certain qu'elle va bien, elle est plus forte que tous les shadowrunner réunis. Mais une pointe d'inquiétude, c'est vrai, le traverse.
Rapidement, ils atteignent le checkpoint de Nostra, déambulent. Si elle doit être quelque part, ce sera ici. Ifan s'excuse, s'inquiète, Steve ne répond rien. Ce n'est pas le moment de se perdre en sentimentalisme. Il lui pose une main sur le poignet, pour signifier sa présence, son soutien, et ils continuent de marcher.
Au milieu du brouhaha de la tempête, des gens qui hurlent, une vois connue s'extirpe, et vient se répercuter sur l'écho. Il fronce les sourcils, son regard se précise au loin.
Il distingue une tignasse de cheveux bouclés, à quelques mètres. Il écarquille les yeux.
C'est exactement pour ça qu'il ne voulait pas revenir à Nostra... Il voudrait s'en aller, dans l'autre sens, éviter Jéramiah, mais il parle de Kate, visiblement il la voit... Et Ifan, il n'en faut pas moins pour le mettre dans tous ses états. Il attrape le poignet de Steve, qui voudrait juste se casser, échapper à la tempête et à Jérémiah, mais rien à faire. Déjà, le vent emporte une énorme bâche vers eux, des cris retentissent, Ifan s'interpose entre Steve et la bâche. Ce dernier se retourne, pour vérifier si le défenseur de la paix est toujours là.
En un quart de seconde, il croise le regarde de Jéramiah. Il a le souffle court, il est désolé, il voudrait parler, mais le sable les en empêche. Et ils sont loin, l'un de l'autre. Y'a bien Ifan qui le protège, mais il peut pas protéger qui que ce soit éternellement. Il entend le cri du healer, il voit la tornade réduite dans le dos du healer.
Il a le coeur qui bat à la chamade. Il voit Jéramiah se retourner, puis s'enfoncer dans un creux de vent et rejoindre Jéramiah pour le mettre à l'abri. Il tente de le suivre.

Victoire : Steve parvient à emprunter le même trou d'air dans l'allée pour rejoindre les deux gars
Défaite : Steve se prend une bouraque violente dans la tronche et tombe, un peu sonné

résumé:

« Vous allez me laisser partir ? Genre maintenant ? Comme ça ? » Kate lança un regard incrédule au membre de la Defense Squad qui était en train de lui retirer ses menottes après l’avoir traînée jusqu’à l’entrée du bâtiment. Pourquoi est ce qu’ils décidaient de la libérer d’un seul coup ? Elle avait cogné un officier non ? Ça ne devait pas lui valoir plusieurs semaines de taule ? Au minimum ?
Le type soupira bruyamment et lui désigna le guichet en face d’elle. « On a d’autres problèmes à gérer Anders. Et ils sont plus urgent que toi. Alors récupère tes affaires et fous le camp. » Elle massa ses poignets douloureux et haussa les épaules avant de se diriger vers le type derrière son comptoir. Bon. S’ils la libéraient, elle n’allait pas s’en plaindre. Mais elle se demandait quand même pourquoi maintenant ? Est ce que ça avait un rapport avec le morceau du Lobster qui s’était crashé ?
Elle l’avait vu tomber depuis la fenêtre de sa cellule et s’était demandé depuis à quel point les dégâts étaient important. Elle espérait vraiment qu’Ifan et les autres Shadowrunners allaient bien. Et que Jeremiah n’avait pas été pris dans le souffle de l’explosion non plus.

« Tes effets personnels Anders. » La pilote reporta son attention sur le type derrière son comptoir et récupéra ses affaires, à savoir, sa tenue de pilote, ses clopes, son briquet et les autres conneries qu’elle avait sur elle au moment de son arrestation.
Elle salua rapidement le membre de la Defense Squad d’un signe de tête et sortit du bâtiment, lâchant un. « Putain ! » Sonore quand elle fut accueilli par une bourrasque de sable qui lui écorcha la peau.

Se protégeant le visage -surtout ses yeux- d’une main, elle arracha une manche de son vêtement pour en faire un foulard de fortune qu’elle passa autour de son cou et remonta au dessus de son nez.
Et naturellement elle n’avait pas de lunettes pour protéger ses yeux.
Quelle merde…

Elle s’engouffra dans la rue, se dirigeant vers ce qu’elle devinait être l’une des entrées du Checkpoint Nostra, se protégeant du mieux qu’elle pouvait des rafales de vent et de sable.

Elle déambula ainsi pendant de longues minutes, ses yeux la brûlant de plus en plus, jusqu’à ce qu’un. « KATE ! KATE qu’est-ce que tu fous ? Va t’abriter ! » D’une voix familière ne l’interpelle. Elle s’immobilisa et commença à observer les alentours -du moins autant que la tempête ne le permettait- cherchant l’origine de la voix. « JER ! T’es où putain ! » Elle n’eut pas le temps de continuer à le chercher, une nouvelle bourrasque plus violente que les précédentes se levant brusquement.
Il fallait qu’elle continue à le chercher et qu’elle le retrouve.

Une main la saisit à l’avant bras, la faisant sursauter et elle n’eut pas le temps de réagir avant que l’inconnu ne prenne la parole. « Il faut vous mettre à l’abri ! » Il commença à la tirer vers un abri non loin mais la jeune femme commença à se débattre et continua à hurler, espérant que Jeremiah pourrait l’entendre. « Lâche moi ! JER ! T’es où Jer ! » Elle continua de se débattre, essayant de se libérer de l’étreinte du type -qui voulait l’aider, elle le savait- pour essayer de retrouver son frère.

Le piti résumé:

Mauvais jour pour faire un tour à Nostra. Mauvais jour tout court. Peut-être que Zazala aurait du le voir venir, après le crash la première fois y a eu les clusters. Un autre crash d'un morceau du Lobster, d'autres merdes : c'était prévisible. Mais les tempêtes de sables à Nostra ce n'est pas inédit, Zazala règle généralement le problème avec un foulard enroulé autour de la tête, à la bédouine. Elle a toujours ça sous la main quand elle va à Nostra jeter un coup d'œil aux étalages, récupérer des babioles à échanger à Néodam. Même si elle y va moins souvent désormais, par peur de croiser Jeremiah, elle n'a pas perdu ses habitudes, ses bons réflexes. Quand des exclamations paniquées se font entendre à côté d'elle et qu'on point un nuage orange à l'horizon, elle ne s'inquiète pas trop, juste une énième tempête, juste une bonne raison de protéger son visage et d'aller se trouver un abri temporaire. Pas trop le temps ceci dit, le vent se lève avec autant de violence que de rapidité, et si elle était plus légère Zazala pourrait presque craindre de s'envoler. Autour d'elle, on court vers un des refuges et elle suit d'instinct, peu encline à se faire lyncher par la tempête, mais des cris l'arrêtent dans sa course. La voix autant que le contenu : « KATE ! KATE qu’est-ce que tu fous ? Va t’abriter ! »

Ça vient de sa droite, enfin elle croit, enfin elle n'est pas vraiment sûre et c'est un peu lointain, mais la voix de Jeremiah elle la reconnaîtrait partout et vu la personne qu'il appelle, elle est vraiment certaine que c'est lui. Alors elle court, plus vite encore que pour se trouver un refuge et c'est un peu bête et elle se sentirait bête si elle y réfléchissait deux minutes, à courir si vite vers quelqu'un qu'elle s'évertue pourtant à éviter. Mais on ne badine pas avec une tempête de cette envergure. Elle n'a pas très bien mis son écharpe autour de sa tête et même avec sa main en visière alors qu'elle s'arrête entre deux allées, elle ne voit pas très bien, mais elle sait que la personne qui a gueulé n'est plus seule, Jeremiah si c'est bien lui au loin n'est plus seul et peut-être qu'elle pourrait faire demi-tour finalement. Quelqu'un d'autre va l'aider. Il a pas besoin de son aide à elle, il le lui a déjà bien fait comprendre. « Lâche moi ! JER ! T’es où Jer ! » Elle fronce les sourcils tourne la tête vers la nouvelle source de bruit, quelqu'un se fait apparemment littéralement traîner à l'écart, elle reconnaît la demi-sœur de son tuteur juste comme elle arrive à son niveau avec un inconnu apparemment très pressé de l'attirer Dieu sait où (à l'abri certainement) et Zazala n'hésite pas à tendre le pied pour le faire trébucher et libérer Kate. « Elle a dit lâche-la. »

en gros: