Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez
 

 like snow : beautiful but cold (gali)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Les résultats sont arrivés. Ilya était là. Il a attendu, sagement que Nikita les ouvre. Et il a pas été surpris de voir que le test était positif. Ni lui, ni Nikita, pour être honnête. Ca aurait pu être négatif. Ca aurait été tellement plus simple, que ce soit négatif, pour tout l’monde. Pour Gali, surtout. Nikita, il est déjà père, il sait ce que c’est, quoi faire, quand le faire. Et à la façon dont ont grandi Ilya et Lidiya, il peut dire qu’il s’en sort plutôt pas mal. Mais Gali, Gali, il a jamais été fils. Ou. S’il l’a été, c’était qu’à moitié. Et encore. Il pardonnera jamais aux Bruni de leur avoir caché un truc comme ça. Tout le monde sait, que le temps, c’est important. Trop, important. Et elles ont gaché ce temps qu’il aurait dû avoir avec son fils. Qu’ils auraient dû avoir ensemble. En leur cachant ça.
Et il peut pas vraiment s’empêcher de penser à Cleo aussi. Cleo, rien ne se serait passé comme ça, si tout le monde avait su. Si Nikita les avait aidé, à ce moment là, au lieu de penser : boarf, ils reviendront, après tout, c’est pas ma famille.
Ils s’débrouillent.
Il a cherché un peu, pour Cloe, depuis la dernière fois qu’il a vu Gali. Il a pas vraiment pu s’en empêcher. Et pour le moment, il a rien trouvé. Pour le moment, nada. Il continue de chercher, il continue. C’est pas dans les habitudes de Nikita d’abandonner. Rien, ni personne.
Et y’a eu ce message. Il avait reçu les résultats depuis quelques heures à peine. Et Gali qui lui propose de le voir. Gali qu’a vu les résultats, aussi. Gali qui sait qu’il est son père.
Ce serait mentir que dire que Nikita meurt pas de trouille. Il aimerait penser que, parce qu’il sait qu’il est son père, et qu’il lui demande de venir le voir, alors c’est de bonne augure, que c’est une bonne chose. Qu’ils pourront se réconcilier, et, sans vivre au pays des bisounours, au moins essayer d’apprendre à commencer à lier un semblant de relation familiale.
Mais. Mais y’a ce souvenir, trop présent, de la dernière fois. Ce souvenir de ces émotions meurtrières, ces mots avec lesquels Gali l’a transpercé sans aucun remords. La douleur que ça lui a provoqué. Une douleur d’une force inattendue. Une douleur absolument inoubliable. Et pas dans le bon sens du terme.
Il se souvient trop bien de son état quand il est rentré chez lui, ce jour là. De ses enfants, inquiets de voir leur père pourtant souvent si fier, en larme comme un gamin qui vient de perdre ses parents (l’ironie). Il se souvient de Candide, de ses efforts pour le réconforter, quand il lui a expliqué. Et son incapacité totale à faire quoique ce soit. Le regard de Candide aussi, perdu, en colère, de le voir dans cet état.
Il a peur, Nikita. Très peur. Il veut pas revivre ça. Jamais.

Il est planté depuis trois quart d’heure, au coin de la rue, le bâtiment de l’Illusion face à lui. Il regarde, observe. Il a repéré quelques personnes sensibles de l’intéresser pour un combat de Wristle, un jour, peut-être. Mais l’idée même qu’ils aient possiblement posé leur main sur Gali, ça lui enlève l’envie de poser les siennes sur leur bras. Il a l’impression de faire une genre de chaîne malsaine, et il en aime pas du tout le bout. Il hésite. Réfléchit. A peur. Fait un pas en avant, deux en arrières, trois en avant, et quatre en arrière. Se retourne même carrément, marche dans l’autre sens, le sens pour rentrer chez lui. Reprend son courage à deux et
recommence, le même manège, pendant encore trente minutes.
Il veut le voir, Gali, vraiment. Mais outre sa peur, encore trop fraîche dans son esprit. Peut-être qu’il aurait préféré pas le voir, genre, là. Dans cet endroit là. Alors qu’il, bosse, là. Avec ces hommes, là. Et. Il a hésité à appeler Ilya aussi, pour savoir pourquoi diable il traîne là bas quand il sait ce que c’est. Mais il le fait pas.
Discussion vraiment trop bizarre. Il les ont avec leur mère, ces discussions.

Finalement, après un total de deux petites heures passées dehors, dans un coin de la rue, à se faire observer par des gens étonnés, il s’approche, d’un pas. Relativement, plus ou moins, sûr de lui. S’arrête une dernière fois devant la bâtisse, quand même, parce qu’au final, il est vraiment pas aussi sûr de lui que ça. Et entre. Des escaliers, qui descendent. Il descend.
Et reste quelques minutes, encore, derrière un rideau de bambou qui cache probablement ce qui se passe derrière. Et ça lui va bien, de rester derrière. Il aimerait bien, pas voir, ce qu’il se passe derrière.
C’est hypocrite, d’ailleurs. Probablement qu’il adorerait voir. Mais pas si Gali est concerné.
C’est bizarre.
Finalement, pourtant. Il passe, il ouvre les rideaux, et passe.
L’ambiance est. Pas si horrible que ça.
Il sait pas trop à quoi il s’attendait. Probablement à un lieu évident de débauche et de sexe. Mais, finalement. C’est juste, très. Pas ce qu’il attendait. Et puis. Caché, en plus. Par un autre, rideau.
Il s’attendait certainement pas, non plus, à trouver Gali derrière un comptoir à l’entrée.
Il devrait être dans une, enfin, des, chambres, non ?
Il s’approche, doucement. Un peu comme s’il voulait pas effrayé un animal en train de manger, ou. Et s’arrête, à quelques pas du comptoir.

Salut.
Sa voix est bizarre. Il se racle la gorge.
Salut Gali.

Qu’il répète finalement, avec une voix plus normale. Il aimerait garder son visage fixé partout, sauf sur Gali, mais il y arrive pas. Il le regarde, avec un personne sait quoi dans le visage.
C’est son fils.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Son regard quitte un instant l'écran de son portable pour aller vers le rideau de bambou. Une lueur est apparue indiquant que quelqu'un a poussé la porte, s'est glissée à l'intérieur de l'illusion. Gali attend quelques secondes sans le moindre mouvement, hausse d'un sourcil face à l'absence de personne, avant de regarder ses messages de nouveau. Ce n'est pas la première fois qu'une personne reste dans les escaliers à attendre pendant de nombreuses minutes. Gali a appris à attendre. Il sait que ce n'est pas tout le monde qui assume leur étrange pulsion. Les nouveaux clients sont toujours ceux qui tardent un peu plus à passer le rideau. C'est pour ça qu'il a été posé, il y a quelques années ; il leur apporte une certaine intimité, un choix de rebrousser chemin sans affronter le regard de qui que ce soit. Au moins, l'ancien prostitué n'a plus besoin de les dévisager pendant de longues secondes et de supporter leur regard perdu avant qu'ils ne rebroussent chemin. Il s'est débarrassé du malaise surtout pour lui-même, pas pour eux. Soren adorait les voir figé comme des bambis face aux lumières d'une voiture, sur la route. Lorsqu'il ne travaille pas, Gali sait parfaitement que son employé ouvre le rideau et les dévisage avec audace, friand de la prochaine victime tremblante et incertaine. C'est généralement avec ceux là qu'il accepte de coucher et non seulement danser. À croire qu'ils sont si fragiles que Soren est attendri. Gali préfère ne pas les voir.
Il préfère lire les messages d'Ajay sur son portable et sourire parfois, un peu trop souvent, tendrement.
Il lève les yeux lorsque le bruit du rideau attire son attention. Quelques minutes se sont écoulées. C'est le visage de Nikita qui apparaît. Il est surpris, un instant. Il sait lui avoir envoyer un message il y a plusieurs jours, il ne sait plus combien, mais Gali a douté. Il s'est dit qu'il n'allait pas venir et il a apprécié l'idée. Ilya lui a dit ce que Nikita croit qu'est l'endroit et Gali n'a jamais démenti. Il a profité du mensonge et de l'idée faite pour lui proposer l'endroit et souhaiter qu'il ne vienne pas.
Mais Nikita est là et semble aussi surpris que lui et Gali ne sait pas quoi faire de la chose. Peut-être est-il lâche. Il a désiré fort qu'il ne vienne pas. Il a fait une tentative d'approche vers lui, ayant décidé qu'il le lui valait bien étant donné les derniers événement de sa vie, étant donné que le temps sur un bras ne veut pas dire grand chose, finalement, et que demain peut être la fin. Mais il ne se sent pas réellement prêt à lui faire une place à sa vie ni à le voir aujourd'hui. Et pourtant, il lui a écrit.
Il n'a toujours pas dit à Ajay qu'il existe. Il ne lui a rien dit, à propos de lui. Garder la chose sous silence fait comme si elle n'existait pas. En parler serait avouer l'existence de la chose.
Gali ne veut pas l'appeler papa.
Mais Nikita est là, dit bonjour un peu tanguant, puis un peu plus durement. Gali cligne des yeux et baisse les yeux vers son portable, tape un message sans dire quoique ce soit, avant de soupirer, fermer l'écran, et relever les yeux sur lui.
- je pensais pas que tu viendrais, tu me surprends ; il ne lui balance aucun mensonge, qu'une vérité peut-être dure. Mais plus légère que celle de la dernière fois. La voix ne hurle pas, cette fois. Elle est presque douce, désintéressée surtout. baby ? surveille le comptoir s'il te plait.
Du sol, un chat blanc saute sur le comptoir. Il semble, si on l'observe attentivement, qu'elle hausse d'un sourcil en dévisageant longuement Nikita, avant de s'asseoir avec élégance. Gali quitte le comptoir et fait un signe à Nikita avant de prendre les escaliers d'où est venu l'homme. Il en l'attend certainement pas, comme il ne regarde pas par dessus son épaule s'il est là. Gali sort du bâtiment et fait quelques pas pour rejoindre une autre porte dont il ouvre à l'aide d'une clé métallique. La porte grince lorsqu'il la tire, et un théâtre abandonné les accueille. L'endroit empeste la poussière, envahi par de trop nombreux sièges peu confortables.
Lorsque Gali reprend la parole, sa voix fait écho dans le vide de l'endroit.
- ilya m'a dit que tu pensais que j'me prostituais encore. si ça peut te rassurer, c'est pas le cas. l'illusion est à moi. ici aussi, maintenant , il tourne son regard vers lui, dans les derniers mots. Gali ne sait pas réellement pourquoi il lui dit ça. Il ne cherche pas son approbation, il ne cherche pas sa fierté, non plus. Il veut simplement qu'il sache, qu'importe la raison. l'illusion est l'un des clubs de son genre le plus connu de New Brasilia. Mais j'imagine que tu le connais pas, c'est pas ton genre d'endroit.
Un sourire léger, au coin des lèvres, furtif avant de disparaître. Gali fronce des sourcils, et détourne le regard, avant de continuer d'avancer. Il descend l'allée jusqu'à la scène avant de se poser sur un siège dans la première rangée.
- j'imagine que tu voulais parler de quelque chose en particulier, si t'as trouvé le courage de venir dans un lieu de débauche comme celui là ? qu'il balance au vide, les yeux sur la scène.
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Lidiya a trouvé les messages, le test ADN. Lidiya a un peu moins bien réagi qu’Ilya. Ils en avaient parlé, donc elle a pas été choqué. Mais elle a rien dit, et est partie bouder dans sa chambre. Ilya est resté avec son père, dans le salon, avec le test sur la table basse, et le téléphone avec les textos de Gali dans la main. Et Ilya a attendu, que son père dise quelque chose. N’importe quoi. Il a attendu quelques minutes, une petite dizaine pour être exact. Et finalement, Nikita lui a demandé, s’il pensait que c’était vraiment une bonne idée, qu’il y aille. Ilya a juste hoché la tête. Il considère déjà Gali comme son frère, le considère comme tel depuis quelques années. Pour lui, le fait qu’il le soit vraiment change pas grand chose. Mais il sait que pour Nikita, pour son père, c’est différent. Lidiya, il s’en fout, elle se fera bien à l’idée. Ce qu’est compliqué pour elle, c’est qu’elle crushait un peu sur Gali, et qu’elle est mal à l’aise, maintenant qu’elle sait. Mais Nikita. Nikita est déjà père de deux enfants, Ilya est pas sûr qu’il avait prévu d’être père de trois enfants un jour. Et certainement pas comme ça.
Nikita a décidé d’y aller, finalement, sous les conseils d’Ilya. Pas à sa demande, parce que Ilya n’a rien demandé. Gali a demandé. Et Nikita, à partir de ce moment là, a su qu’il irait. Il avait juste besoin que son fils lui donne son soutien.

Face à Gali, Nikita est perdu dans ses pensées. Elles sont nombreuses, heureuses ou dévastatrices. Il imagine le meilleur des scénarios, et imagine le pire. Se retrouve à vouloir pleurer de joie, et pleurer de douleur à chaque seconde qui passent. Les secondes qui semblent durer des heures alors que Gali termine d’écrire son message. C’est long. Pourquoi c’est aussi long ? Ils pourraient parler, juste, parler, et. Nikita pourrait repartir, la peur envolée, soit parce que quelque chose d’autre se sera passé, soit parce que la douleur sera là, plus la peur.
Mais l’attente, c’est insoutenable.
Et finalement, Gali le regarde, et parle.
Il comprend ce qu’il dit. Mais pense très fort que Gali le connaît pas si bien que ça s’il a pensé qu’il viendrait pas.Après tout, il lui a dit, par texto, qu’il viendrait. Et, bon, il lui a fallu quelques jours, mais il est venu. Et les jours où il est pas venu, c’est parce qu’il se demandait si l’endroit était vraiment le plus approrié. Et puis, aussi, parce que. Y’a cette peur, constante, qui lui bouffe les tripes. Peur que Gali réussisse de nouveau à lui faire du mal.

Finalement, il demande à un, chat, de garder le comptoir et remonte les escaliers que Nikita vient de descendre. Si c’était pour lui faire faire ça, il aurait pu aussi lui demander de le rejoindre à l’entrée de l’Illusion. Mais peut-être que Gali voulait que Nikita voit l’endroit. Le voit lui, derrière le comptoir, et pas dans une des salles. C’est étrange.
Nikita le suit, le suit. Même dans la rue, même quand ils entrent dans un autre bâtiment.
C’est poussiéreux, et quand Nikita tousse deux fois de suites, il s’en excuse presque à Gali. Il veut savoir où ils sont, mais il veut d’abord savoir pourquoi Gali l’a amené là. Pourquoi il lui a demandé de venir, de base.
Il veut savoir si à la fin de cette discussion, il repartira droit sur ses deux jambes, ou avec l’impression de traîner sa peine derrière lui, comme un boulet.
Nikita sourit doucement à la phrase de Gali. Il sait pas trop si ça le rassure. Après tout, même maintenant qu’ils savent, l’un et l’autre qu’ils sont père et fils, Nikita a pas grand chose à dire sur la façon dont il vit. Qu’il se prostitue ou non, c’est son choix.
Ce qui le fait sourire, c’est le fait que les bâtiments lui appartiennent. Il est propriétaire de quelque chose. Il crée quelque chose dont il sera le patron. Et y’a rien de pire que d’avoir un patron dans ce monde. Nikita l’a toujours appris à ses enfants : faites tout ce que vous pouvez pour être votre propre patron.
Gali l’est.
Et ça fait sourire Nikita.

Ils s’assoient finalement. Nikita relève pas le fait que Gali pense que les maisons closes sont pas son genre d’endroit. Il voudrait pas le décevoir en disant qu’il a trompé une fois Candide avec un prostitué, et que sa femme, avant l’arrivée de Candide, c’était pas qu’une fois.
Il en a pas vraiment honte. Sa femme le savait, avait quelques amants. Réguliers. Et Candide, et bien.
Candide, c’est une autre histoire.

Nikita pose son regard sur le visage de Gali.
Non. Rien de particulier à lui dire. C’est lui qui lui a demandé de venir.
Il a l’impression, que s’il lui dit ça, et qu’il trouve rien d’intéressant à lui dire, les deux seules possibilités seraient la fin de la conversation, ou la colère de Gali.
Et aucun des deux lui plaisent.

Est-ce que tu veux venir manger à la maison ? Un de ces jours ? Si t’as le temps ?

Il voudrait ajouter qu’Ilya et Lidiya ont envie de le voir. Mais, même si c’est pas un mensonge, c’est pas la raison principale de sa demande. Il lui propose ça parce que c’est une façon de l’intégrer dans sa vie, doucement, sans trop l’y forcer. Et puis. Nikita aimerait bien qu’il mage à la maison, un jour.

Si tu veux pas, enfin, c’est pas grave hein. Qu’il ajoute rapidement. Depuis ce jour, à l’appartement de Gali, il ressent le besoin, de prendre toutes les précautions qu’il peut pour pas se faire blesser.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Il ne sait pas comment le voir, et refuse également de penser à comment il pourrait le voir. Gali se ferme encore à Nikita tout en lui ayant montré la porte d'entrée. Il lui indique le chemin et si Nikita a sonné à la porte, Gali le dévisage par la fenêtre, sceptique, les sourcils froncés, incapable de faire son choix car tout bonnement, il se refuse à réfléchir. Mais il se trouve là. Gali fait l'effort, qu'importe lequel, ne pense pas réellement où la chose peut les entrainer. Peut-être qu'une part de lui espère que Nikita trouvera la réponse à sa place et la lui offrira. Peut-être espère-t-il également que cette réponse ne le mettra pas en colère comme la dernière fois. Il ne sait pas réellement. Même assis là, au milieu de ce théâtre, de ce nouvel achat, en sa compagnie, Gali ne sait pas réellement. Il ne cesse de penser trop longtemps à des milliers de choses et pour certaines, se contente d'agir et de ne pas perdre une seconde. C'est ce qu'il décide de faire, avec Nikita. Car réfléchir le met tant en colère. Il ne sait pas réellement pourquoi. Ce n'est pas comme si Nikita avait été absent de sa vie. Il a eu un rôle, simplement pas celui qu'il fallait. Un rôle qu'il a certainement mieux remplit que ses vrais frères et soeurs. Sauf peut-être Jules, étrangement, qui traine dans le décor depuis quelques années alors que Gali ne l'a jamais réellement connu. À son sujet aussi, il ne se pose pas de questions. Il a préféré accepter sa présence sans s'attarder sur les détails, un peu réticent, mais ouvert au frère qu'il n'a jamais connu. Jules est parti quand il était encore gosse, il n'a pas dit désolé ni donné d'excuses, et Gali n'en a pas demandé. Ils n'ont pas eu de longues conversations larmoyantes et ont acceptés leur étrange réunion sans s'attarder sur les détails. Peut-être qu'il devrait faire la même chose avec Nikita. C'est ce qu'il prévoyait faire il y a presque deux mois.
Il ne sait plus trop, maintenant. Les choses sont différentes.
Les choses sont coupantes, brusques et surtout, presque transparentes. S'ils peuvent se blesser, ils sont aveugles face aux armes et aux pièges. Ils marchent sur un terrain que Gali ne connait pas et ne voulait pas connaître, et il possède toutes les armes dans ses mains. Si Nikita connait déjà un chemin, Gali les a aventuré dans un endroit qu'il ne connait pas très bien.
Avec Gali, rien n'est facile.
C'est ce que sa mère disait, lorsqu'il était petit. Cinq autres enfants avant lui et pourtant, elle disait cela.
Qu'importe ; ce n'est pas à propos d'elle. C'est à propos d'eux.
De Nikita et de lui. Et il ne sait pas quoi à faire.
C'est peut-être pour cela qu'il pose la question sans le moindre détour, en supposant que Nikita connait beaucoup plus que lui à propos de leur situation. Gali n'est naïf au point de croire à un miracle et pourtant, il espère un quelconque qu'il ne peut nommer. Il attend, le regard tourné vers lui, la question dans les yeux, la méfiance aussi.
Il pince les lèvres et laisse s'évader un soupir, détourne les yeux, lorsqu'il entend la question que Nikita lui adresse. Gali dévisage la scène et fronce un peu des sourcils, dans ses pensées sans pourtant penser à quoique ce soit. Une part de lui s'est braqué. Il a reculé d'un pas alors qu'il n'en avait pas fait beaucoup, déjà. Nikita le sent certainement, pour ce qu'il ajoute ensuite. Gali lève brièvement les yeux au ciel, inspire légèrement et, après une légère hésitation, saute dans le vide.
Il n'a rien à perdre. Ils ne sont rien, après tout, l'un pour l'autre.
Gali y a bien veillé, la dernière fois qu'ils se sont parlés. Peut-être a-t-il détruit les fondations existantes pour créer autre chose.
- Hm, peut-être, qu'il dit en croisant les jambes, le regard sur la scène, des silences entre ses phrases. Lorsque son regard tombe lui, au creux de ses yeux, Gali hausse d'un sourcil et ajoute. Mon partenaire pourra venir ? Ah, qu'est ce que je dis. Je demande pas. Ajay viendra avec moi.
Un fin sourire. Peut-être est-il violent, peut-être est-il simplement bouclier. Il ne se sent pas, en fait, prêt à affronter la famille en entier après une telle révélation. Ilya l'a accepté complètement. Il peut le sentir au travers de ses messages. Lidiya lui a envoyé de nombreux snaps ou elle faisait la moue comme une gamine ayant perdue sa poupée. Il ne s'imagine pas dans la même salle qu'eux, tous ensemble. Gali ne possède que ses mots comme arme. Ils ne peuvent pas réellement blesser plusieurs personnes à la fois, s'il se sent attaqué. Il a besoin d'Ajay comme bouclier. La pensée le fait rire. Et dire qu'il y a quelque mois, il osait se faire croire qu'il n'avait pas besoin de lui. Quel mensonge honteux.
Il a besoin de lui autant qu'il a besoin de respirer.
- Il vient d'altea. tu pourras le harceler de questions, si ça te fait plaisir. mais pas trop ; il peut être d'humeur meurtrière, parfois.
Le sourire s'agrandit. Il n'est pas forcément gentil. Il n'est pas méchant non plus ; il prévient simplement. Les armes sont encore entre ses doigts, pointées vers le sol cette fois.
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
La dernière fois, c’était trop dur. La dernière fois, ça lui a prit plusieurs jours pour se calmer, et redevenir un père satisfaisant pour ses deux autres enfants. Qui ne sont pas vraiment, des enfants. Ils sont ceux qui l’ont aidé, principalement. Et Candide mettait la touche finale, le distrayait, essayait de lui faire penser à autre chose. A tout sauf au rejet total de Galileo.
Le rejet, encore, en lui-même, était pas douloureux. Il s’attendait pas à ce qu’il se jette dans ses bras et qu’il l’accepte dans sa vie.
Mais la façon dont il lui a envoyé son poison.
Ce qui l’a blessé, ce jour là, c’est la vérité qu’il est son fils, ouais, mais qu’il est de la famille Bruni. Et que c’est trop évident. Il les aime, les Bruni, Nikita, a toujours été proches d’eux. Mais si, au jour d’aujourd’hui, il pouvait juste éviter d’avoir à faire à eux, sa vie en serait pas plus triste, et surtout pas plus vide. Juste Galileo. Galileo, peut-être qu’il est ridicule Nikita à penser comme ça, mais il le veut dans sa vie. Même si c’est pas en tant que père, juste en tant qu’ami. Même si c’est pas en tant qu’ami, juste cette personne chez qui tu prends une bouffe parfois, cette personne qui est sympathique. Il se contenterait de ça, Nikita, de la personne sympathique.
Il s’en contenterait. Voudrait tellement plus. Refuse d’imposer quoique ce soit à Gali. Même s’il voulait lui imposer, pourrait pas. Il est pas complètement débile.
S’il pouvait être, vraiment, juste cette connaissance à qui on aime bien se confier, ce serait bien. Et au jour d’aujourd’hui, c’est vraiment la seule chose qu’il ose espérer.
Lui demander de manger chez lui. C’est un risque qu’il prend. Le risque que, de nouveau, Gali l’envoie sur les roses, en ajoutant deux cartouches de douleur en prime. Nikita met des gants, et c’est pas naturel, c’est étrange. Nikita a tendance à dire les choses comme elles viennent, à pas prévoir, jamais. Même les messages écrit, il a la fâcheuse tendance à écrire ses réflexions dessus, les hésitations qu’il a, et tout ce qui va avec. Nikita efface rarement le début d’un SMS pour le réécrire proprement. Parce qu’il a cette impression que la personne face à lui le comprendra mieux si il voit d’où il vient, tous les stades de réflexions qu’il a eu.
Il peut évidemment pas faire ça à l’oral, ce serait catastrophiques. Surtout avec Gali. Parfois, il le fait, avec son ex-femme. Il se permet de le faire maintenant qu’elle est plus aussi proche qu’à l’époque. Et elle se moque, ouvertement.
A l’oral, il parle, franchement, dit ce qu’il pense quand il pense qu’il a besoin de le dire. Revient que très rarement sur un truc qu’il a dit. Sauf quand il a l’impression d’avoir tort. Même si parfois, il est de mauvaise foi.

Avec Gali, c’est différent. Il a l’impression d’être dans un monde parallèle et de devenir quelqu’un d’autre. Il a l’impression de se retrouver enfant, à essayer de convaincre un père parfois violent de le laisser sortir de sa chambre. Il déteste être comme ça.
Il accepte de l’être si c’est pour Gali. Parce qu’il est à un moment de leur relation, où il a bien l’impression qu’il ferait tout, pour Gali.

La réponse arrive, finalement. Et les épaules de Nikita qu’il n’imaginait pas aussi tendu s’affaissent. Pas de peine, pas de tristesse, de soulagement. Il a pas dit oui. Mais il a pas dit non. Et il a surtout pas dit non avec son ton acerbe et méchant qu’il utilise et connaît si bien.
Il parle d’un partenaire. Ajay qu’il s’appelle. Nikita retient ce prénom, l’inscrit sur une tablette de marbre, le met bien en évidence dans un coin de son esprit. Ce sera utile. Et il refuse d’oublier le nom du “partenaire” de son fils. Il a tendance à oublier les noms de ceux de Lidiya, mais c’est qu’ils sont jamais sérieux, qu’ils ne restent jamais longtemps, ou qu’ils se révèlent être soit amoureux de Nikita, soit son fils. Et Ilya. Ils en parlent pas vraiment. Ilya parle de ça avec sa mère, avec Candide. Pas avec lui. Et si Nikita devait être sérieux deux minutes à ce propos, il en est ravi. Il aurait trop peur de dire un truc de côté.
Ce qui lui laisse toute la place du monde pour se souvenir de ce prénom, Ajay.
Altéen qu’il ajoute.
Lui poser des questions sur Altéa semble être une belle opportunitée pour lui, d’en apprendre plus sur ce monde qu’il connaît que via quelques connaissances, et plus récemment via Aquila.
Avec le monde qu’il connaît sur Altéa, malgré le peu de choses qu’il connaisse sur ce monde en soi, Ajay et lui tomberont peut-être sur une connaissance en commun ? S’il y a un blanc dans la conversation - ce qui semble impensable en mettant Lidiya dans l’équation - il pourra toujours essayer de voir s’ils connaissent quelqu’un en commun.

Hm. D’accord.

Il regarde autour de lui, finalement. Change de sujet, trouvant pas vraiment d’autres choses à dire sur le repas. Ils pourront régler les derniers détails par SMS.

Alors. Tu vas faire quoi de cet endroit ?

Nikita le dira pas à haute voix, parce qu’il est clairement pas prêt à ça, et qu’il est presque sûr que Gali est pas prêt à l’entendre. Mais il est fier de voir que Gali investi, que Gali fait des trucs de sa vie. Il est fier de voir que malgré son absence, sa vie est pas devenue complètement chaotique, à finir dans un caniveau, drogué et soul.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

like snow : beautiful but cold (gali) Empty


À peine a-t-il proposé l'idée que Gali la redoute déjà. Il n'a toujours pas parlé à Ajay de ce père qui est apparu dans sa vie. D'abord car il n'a pas cru à la chose, ensuite car elle deviendra véritable dès l'instant où il en parlera à son amoureux. Il n'imagine pas non plus Ajay, lui si mal à l'aise malgré les apparences, en présence d'un homme avec lequel lui-même ne se sent pas à l'aise. Mais il a besoin de lui. Il ne s'imagine pas affronter le regard de trois personnes - peut-être quatre, si Nikita invite son propre conjoint - et le potentiel malaise est plus appréciable que la possibilité d'être seul face à eux. Mais il doute. Il doute sans le vouloir, sans l'apprécier, en colère par la présence même de ce sentiment. Car il doute de son idée, de la présence d'Ajay, de ce que la situation peut lui apporter. Il doute du jugement de Nikita sur Ajay et la chose éveille une certaine colère presque palpable, en lui, car il n'en a rien à faire du jugement de Nikita, justement. Il n'est qu'un père. Pas le sien ; juste un père. Gali n'accepte pas ce rôle. Il accepte le titre qu'il peut avoir, envers lui, pour avoir baiser sa mère alors qu'il n'était qu'un gamin, mais il n'accepte pas le rôle et tout ce qui s'y attache. Il veut pas de quoique ce soit, venant de lui. Certainement pas de son respect, ni de son approbation, ou encore de sa fierté. Il désire la distance, peut-être, autant qu'il la fait diminuer simplement en l'invitant ici. Les choses sont trop complexes pour qu'il sache également. Les émotions s'entrechoquent. Gali serre les dents, un froncement certain entre les sourcils. Il aimerait fuir. Il aimerait lui dire adieu, se lever et quitter l'endroit, mais il se trouve chez lui. Ou du moins, dans un bâtiment qui lui appartient. En compagnie de NIkita, son père. De Nikita qu'il a précisément invité ici chez lui, pour une raison qu'il s'empêche de nommer, de penser.
Il ne veut rien de lui.
Il aimerait nier que la moitié de son être lui vient de cet homme.
Mais son regard tombe sur lui, brièvement, et Gali le dévisage avec un même sourire cruel qui ne l'a pas quitté, car s'il doute, l'armure presque présente, sans la moindre craque, et Nikita ne voit rien du combat. Il possède encore cette envie de lui cracher au visage et de lui jeter des débris par dessus tête, mais il garde son calme. Il sait d'où vient cette colère. Il préfère seulement en ignorer la cause. C'est beaucoup moins compliqué.
La réponse courte de Nikita l'irrite. Tout de l'homme l'irrite. Peut-être qu'une part de lui-même aimerait le savoir aussi émotif que lui. Au moins lors de leur dernier face à face, Nikita a pleuré. Gali a pu voir, sur ses traits, ses sentiments. Mais Nikita ne montre rien, cette fois. Il possède son propre masque peut-être. Ou alors, il en a tout simplement rien à faire. Gali ne sait pas quelle possibilité est la meilleure. Il sait seulement qu'il veut le bousculer, le choquer, l'agiter, pour comprendre ce à quoi il est en train de penser. La chose est hypocrite ; lui-même ne dévoile pas ce qu'il ressent à l'instant précis. Son visage est un mensonge finement tissé. Peut-être que la chose vient de son père.
- Alors. Tu vas faire quoi de cet endroit ?
Un sourcil s'hausse, le regard toujours accroché au sien. Gali reste silencieux un moment, intrigué par la question, toujours énervé. Il s'imagine l'homme en train de le juger. En train de critiquer son - ses commerces, et de se faire une idée ignoble de sa personne. Ilya lui a dit, déjà, ce que Nikita a pu penser de lui. Il sait qu'il l'a cru prostitué pendant longtemps, même aujourd'hui, quelques minutes plus tôt. Il se demande quelle horreur se trouve dans la tête de cet homme disant être son père. Il se demande quel dégoût il peut bien ressentir, à le regarder.
- parce que ça t'intéresse ? les mots sortent avec violence de ses lèvres et le sourcil s'hausse un peu plus haut. Gali ne peut s'empêcher d'être lui. Il craint être blessé ; il blesse sans tarder, avant que la chose ne vienne l'achever. tu sais, si c'est pour parler si peu, ou alors être si peu heureux de mon acceptation à ton invitation, tu aurais pu simplement ne pas venir. la chose nous aurait éviter de perdre du temps, autant pour moi que pour toi. j'ai des choses à faire. j'ai des employés à l'étage. j'ai des rénovations à faire ici, pour ouvrir dans les prochains mois et ne pas perdre tout mon temps sur mon bras. j'ai beaucoup trop de préoccupations présentes pour être ici à essayer de combler tes silences ou lire dans tes pensées ou encore, te décevoir. alors ne viens pas me ' hm. d'accord' alors que je tente de prendre sur moi pour essayer de te laisser une chance. je n'ai pas que ça à faire.
Les dents sont serrées, maintenant. Le regard est noir. Les armes ne sont plus fixées vers le sol, mais vers Nikita, bien que Gali n'ait pas attaché encore. Il soupire et rit légèrement, avant de passer ses doigts contre son crâne où sa chevelure a poussé.
- tu veux savoir pourquoi j'ai accepté le test ? et de te voir ? car j'ai failli perdre quelqu'un, il y a quelques semaines. et je me suis dit, certainement naïvement, vu comment tu as l'air si intéressé à créer un lien ou même à me parler, que peut-être je pourrais te laisser une chance, car ça serait triste, après tout, de savoir que j'ai raté cette chance de parler à mon père avant de le perdre une nouvelle fois, et pour de bon. que je devais te, nous, laisser une chance, avant de regretter quoique ce soit. mais j'ai du mal à y croire, là. parce qu'on dirait que quelqu'un t'a mis une arme contre la tempe, pour que tu oses enfin venir me voir ici. parce qu'on dirait que tu ne veux pas être là, papa.
Papa.
Il détourne le regard, en colère.
Il ne voulait pas dire cela.
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Nikita est arrivé à cette rencontre fixée par Galileo avec une appréhension. Et à cet instant précis, il pense qu’il aurait dû venir encore plus préparé. Parce que c’est bien, ils vont manger ensemble. Parce que Nikita essaye de faire la conversation, de changer de sujet. Aussi parce qu’il a pas forcément envie de lui dire à quel point il est content que Gali ait accepté. Parce qu’il a peur de sa réaction s’il lui avait dit. Nikita aurait voulu sourire, sincèrement, se tourner vers lui, et lui dire : “Ça me fait vraiment plaisir Gali, vraiment.” Mais il a peur. Peur de la réaction de son fils. Qu’il l'envoie balader, en lui disant de pas se faire trop d’espoirs. Qu’il accepte juste pour être poli. Alors bien sûr, bien sûr, qu’il lui dit pas, Nikita. Il le pense très fort. Il déteste cette situation, cette relation. Il a l’impression de se censurer, de rien oser dire pour peur d’être blesser pour avoir toucher le mauvais bouton. Sauf que Nikita commence à avoir cette impression extrêmement désagréable que Gali il a que ça, des mauvais boutons. Que quoiqu’il dise, de toute façon, il lui reprochera, d’une façon ou d’une autre, en criant, en le blessant.
Nikita déteste ça.
Il déteste le fait d’avoir devant lui quelqu’un de complètement différent du petit frère qu’il avait trouvé chez la famille Bruni. Il a l’impression d’avoir un garçon aigri, qui aime blesser, juste parce qu’il a envie. Juste parce que ça le fait rire, et que c’est marrant, de voir les gens souffrir.
Nikita déteste ça.
Déteste se dire que c’est son fils, dans ces moments là.

Nikita, se trouve, à prit quelques verres avant de partir de chez lui. Pour le courage, pour passer le pas de sa porte, déjà, puis le pas de la porte de l’Illusion. Il en avait besoin, de ce courage liquide. Normal quand on sait dans quel état il a terminé la dernière fois. Si ça tenait qu’à sa self-preservation, il serait pas venu, du tout. Mais l’alcool, le peu qu’il a bu, a fait qu’il a osé.
A fait que lorsque Nikita s’intéresse à l’endroit, et que Gali lui répond, il le regrette instantanément. D’être venu. Moins d’avoir bu de l’alcool avant. Il a l’impression que ça l’aide à accepter les mots de Gali. Ils sont pas aussi violents que ceux de la dernière fois, et pourtant Nikita se remet à ressentir tout ce qu’il avait ressenti, cette fois ci. Parce que le ton y ressemble trop, que la conversation prend trop la tournure qu’elle avait prise la dernière fois. Que Nikita supportera pas un autre assaut. Que si Gali s’arrête pas et continue dans cette voie, il risque de se retrouver avec un Nikita évanouie, ou complètement immobile. Un Nikita absent, qu’aura décidé de quitter son corps pour plus souffrir.
Et il veut pas ça, Nikita.
L’alcool l’aide à pas ressentir ça. Ou pas complètement. Il l’aide à pas imaginer la suite, en fait, à pas la redouter. Et peut-être que c’est une bonne chose, en tout cas pour le moment ça l’est. Peut-être que c’est terrible, parce que s’il l’imagine pas, la suite sera encore plus douloureuse.
Pour le moment il y pense pas.
Il écoute les mots de Gali. Et les intègre. Il le comprend pas.
Il commence à vraiment penser que c’est ça, que Gali aime faire mal pour faire mal. Ou qu’il veut juste pas de leur relation, qu’il prend tous les prétextes pour qu’elle se crée jamais. Qu’il fait tout pour la détruire en jouant celui qui veut la vivre.

Puis finalement, papa. Le mot le surprend. Il s’apprêtait en fait à se lever, et. Et faire un truc. Quoi, il sait pas, l’alcool l’aurait peut-être fortement aidé à prendre la décision. Mais probablement à s’énerver. Parce qu’il s’énerve, Nikita, quand il boit. Même si, comme aujourd’hui, c’est que deux verres de vins.
Pourtant le mot le stop dans son élan, et il pose son dos contre le dossier du siège.

Ça m’intéresse, ce que tu fais, oui. Pourquoi ça t’étonne ? C’est génial que t’aies acheté cet endroit. C’est endroit qu'a du potentiel.

Il s’arrête quelques secondes, se dit qu’il devrait s’arrêter là, pas réagir au reste. Mais après tout, ce que Gali lui reproche, c’est bien de pas être assez expressif, non ? Alors Nikita se décide à l’être, et à lui déballer ce qu’il pense. Sous le coup de l’alcool, qui l’aide un peu. Juste à avoir le courage de le faire. Sans risquer trop les répercussions.

Gali, tu sais pourquoi je te dis rien ? Pourquoi je suis si réticent à exposer mes émotions ? Moi j’pense que tu sais. J’pense au moins que tu t’en doutes. Tu peux pas parler aux gens comme tu m’as parlé la dernière fois et t’attendre à ce que les gens viennent te voir derrière avec les bras grands ouverts pour un câlin familial. Si ça tenait qu’à moi, si ça venait de moi avant la dernière fois, je t’aurais pris dans mes bras une douzaine de fois déjà. Parce que. T’imagines même pas à quel point je suis déboussolé d’avoir un autre fils. Mais heureux, à la fois. Mais après la dernière fois, Gali. Je peux pas. J’ose. Pas. Parce que j’ai besoin de protéger mes sentiments, au moins un peu. Alors, alors bien sûr, j’suis heureux, à un point assez ahurissant, que tu viennes manger à la maison. Que t’acceptes de me présenter la personne qui te rends heureux, avec qui tu partages ta vie. J’en suis tellement, tellement content. Mais comment tu veux que je te l’avoue, que je te le dise, si j’ai la peur constante de m’prendre un point dans la gueule juste derrière. Ouvrir ses sentiments, les dévoiler, pour que tu piétines dessus derrière ? C’est clairement pas un truc qui m’tente. C’est un truc qui tenterait personne. Ensuite, peut-être que j’aurais du commencer par là, je sais pas. Mais je vois pas d’où te vient l’idée que tu me déçois, ou que tu m’as même un jour déçu ? Enfin, je comprend pas, Gali. Je te comprend pas. Je suis heureux que t’aies des bâtiments qui t’appartiennent. Quel père je serais si c’était pas l’cas ?? Je suis heureux d’être là, je suis heureux que t’aies accepté l’invitation, je suis heureux que tu sois mon fils. Mais j’ai cruellement peur que tu piétines tout ça.

Il s’arrête de parler, enfin. Son visage a exprimé beaucoup de choses, pendant son speech digne d’un. D’un père, peut-être. Mais désormais, son visage est neutre. Neutre et en réflexion. Parce qu’il a pris un risque. Que c’est probablement le plus gros risque qu’il ait pris, de toute sa vie. Le risque de se faire blesser à un niveau où il ne l’a jamais été. Le risque de finir en larme devant un Gali heureux de lui.
Mais surtout le risque de perdre Gali. Et même s’il lui fait du mal, il le veut pas, ça.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
La vérité sur Gali Leo Bruni est que, en somme, il n'a jamais été un fils. On ne lui a jamais appris à l'être. Perdu à la fin d'une longue lignée d'enfants tous un peu trop décousus, il n'a pas été nourri aux seins, il n'a pas eu droit aux câlins d'une mère aimante. Elle était trop occupée à travailler pour nourrir les nombreuses bouches qu'elle avait fait pousser. C'est Jules, contre tout attente, qui s'est occupé de Gali Leo les premières années. C'est lui qui lui a servi de quelque chose, qu'importe quoi, avant qu'il ne parte et que Arty prenne sa place. Puis Jeanne. Puis Pablo. Puis Arty de nouveau. Gali Leo, il était un peu comme le petit fardeau. Le petit enfant silencieux que l'on baladait dans les bras puis dans d'autres, comme un petit colis, comme un quelque chose que l'on ne veut pas spécialement mais qui est là. C'est qu'après une seule fille et trop de garçons, on ne voulait pas complètement d'un Gali Leo ; mais il est arrivé. Il s'est pointé et on l'a supporté, Gali, sans beaucoup l'aimer, avant que Cleo ne pointe le bout de son nez. Puis, il a été oublié. Puis, il l'a détesté, avant de l'aimer. C'est à cinq ans que Gali, pour la première fois de sa vie, a ressenti quelque chose qui pourrait ressembler à la famille. Il a été un frère. Un frère, il a su faire ; il a oublié un peu, depuis le temps. Il a oublié complètement, certainement. Car il a aimé Cleo si fort, mais Cloe, il n'a pas su l'aimer comme il se doit. Quelque part sur Altea, Gali s'est perdu. Il a perdu cette petite part de lui qui faisait de lui un frère, peut-être. Et Jules est apparu une nouvelle fois, il n'y a pas longtemps. Mais Jules ; Jules, il n'est pas un frère, pas un père. Il est quelque chose. Quelque chose d'important qui est peut-être lié à la famille mais que Gali ne peut nommer car justement, la famille, il n'y connait pas grand chose. Monica n'a jamais été maman, pour n'importe lequel de ses enfants, elle a toujours été Monica. Elle ne l'a jamais pris sur ses jambes, ne lui a jamais chanté de chanson. Elle a toujours eu quelque chose de distant, d'intriguant, mais jamais qui faisait d'elle une maman. Alors Gali Leo Bruni n'a jamais été un fils. Il a, dès son premier jour, été refusé à ce titre. On lui a retiré des droits alors qu'il pleurait pour la première fois et c'était peut-être pour cela, justement, qu'il pleurait cette fois-là. On lui a retiré cette chance et on lui a présenté des miettes de fraternité sans pour autant lui montrer l'ensemble de la chose avant de le jeter hors de la maison. On s'est débarrassé de lui. On n'a jamais voulu de lui. Personne ne l'a cherché, ce jour-là. Personne n'a arrêté Monica lorsqu'elle a balancé son fils - non, même pas son fils - hors de la demeure à simplement quinze ans. Personne n'a cillé alors qu'à la maison, sauf Jules, tout le monde était là. Même Frank, armé de ses mots doux et de ses promesses de tendresse, a simplement détourné le regard.
Il n'y a que Cleo. Que Cleo, pour l'aimer véritablement, pour le chercher les rues une fois l'école terminée et s'enfouir dans ses bras, en larmes, et fuir avec lui loin de tout cela. Gali a été un frère, pour elle. Peut-être un peu un père, aussi, sans se rendre compte. Mais il a oublié.
Entre Sigan et Altea, sur le chemin de retour, Gali a oublié cette part de lui.
La seule chose qu'il connait d'un père, c'est les hommes qui ont voulu l'entendre susurrer daddy pendant qu'ils le prenaient.
Gali ne sait pas être un fils. Il sait être la déception d'un fils. Il sait être un regret, un refus, quelque chose qui fait détourner le regard. L'enfant dont on ne veut pas, mais qui est là. C'est tout ce qu'il sait, de ce rôle d'enfant. On ne lui a appris rien d'autres. Peut-être que, quelque part, toute l'insécurité qu'il ressent lui vient de là. Peut-être est-ce pour cela qu'il doute autant des gens et de lui et qu'il les voit partir alors qu'ils ne sont même pas totalement arrivés dans sa vie. C'est quelque chose qu'il gère, ignore assez bien, facilement, sauf quand les sentiments sont trop forts.
C'est encore là, ce sentiment, avec le cluster, tout le temps.
Avec Ajay, c'est comme un monstre qui le dévore lentement de l'intérieur, à chaque seconde.
Et avec Nikita.
Avec Nikita, c'est un volcan qui ne s'endort pas. C'est Gali, trois ou quatre ans, qui a fait un cauchemar la nuit et qui pleure et veut voir sa mère, veut dormir dans sa chambre, mais la porte est verrouillée et quelqu'un dans la maison lui hurle de la fermer. Et C'est Gali qui pleure encore plus fort, si petit, si fragile, et quelqu'un d'autre qui marmonne, dans la chambre où il y a trop de lits, qu'il aurait mieux fait de ne pas exister. C'est Gali petit qui ne devrait pas exister qui se glisse dans le placard et qui pleure en silence et fait tout en silence, à partir de ce moment là, car il ne devrait pas être là et qu'il veut juste que les autres soient fier de lui alors oui, du haut de ses trois quatre ans, il fait ce qu'ils veulent ; il essaie de ne pas être là. C'est Gali Leo timide qui baisse les yeux le lendemain lorsque Nikita vient faire un tour chez les Brunis et qui va jouer seul dans un coin pour la première fois, lorsque Nikita est là.
C'est Gali Leo Bruni, vingt-cinq ans, qui a dit papa pour la première fois et qui entend le hurlement de sa mère lorsqu'elle a entendu maman entre ses lèvres et qui s'imagine des horreurs, dans sa tête, et qui écoute les paroles de Nikita, face à lui, des paroles longues et trop douces et meurtrières, en même temps, qui font aussi mal qu'ils font du bien et qui lui tordent le coeur, lentement, et qui forcent les portes et les fenêtres et défoncent les murs, en même temps. C'est Gali qui s'interdit de penser à lui comme un père car il a déjà décu une mère, deux - trois, si on compte Cloe et sa fuite - soeurs, trois frères et qui ne sait toujours pas ce que Jules pense de lui et quel genre de relation ils ont, maintenant.
C'est Gali fragile, de nouveau trois quatre ans peut-être, qui se fait faire la leçon pour la première fois de sa vie et se rend compte que les mots dit avec une voix calme sont beaucoup plus blessants et apeurant que ceux que l'ont peut dire au travers de cris. C'est Gali qui fixe le sol ou alors ses doigts, il serre les lèvres et s'interdit de lever les yeux, de le regarder lui, qui se prend les mots sans pourtant les croire mais voyant les croire, car ils sont, en quelque sorte, tout ce qu'il a toujours voulu entendre, venant d'un parent.
C'est Gali qui trouve le courage d'utiliser sa voix car il est plein de choses mais certainement pas un lâche, certainement pas un faible, et qui, qu'importe le tremblement qui s'y trouve en lui, déniche la force de lever les yeux pour le regarder dans les yeux et dit d'une voix plus petite qu'il le voudrait, mais solide :
- désolé, nikita. désolé d'être comme ça. mais tu crois que j'ai le choix ? que j'ai eu le choix, d'être comme ça ? c'est les gens comme toi qui m'ont rendu comme ça. c'est la - c'est la famille, ou qu'importe qui ils sont. Les brunis. t'as beau les aimer, parce que eux ils t'ont aimé, mais moi ? moi, ils m'ont jamais aimé. monica a jamais voulu m'avoir. elle voulait une fille, pas un gars. peut-être que c'est à cause de toi aussi, qu'elle me voulait pas. qu'est-ce que j'en sais ? mais ils ont jamais voulu de moi. j'ai jamais été  - je suis pas un fils. je suis pas un frère, je suis pas un - je suis pas un bruni. ils m'ont bal - et la voix, elle perd de son assurance. et la voix, elle casse et les yeux, eux, plein de larmes - ils m'ont regardé me faire balancer à la rue, par monica, tous, TOUS, et ils ont pas fait le moindre mouvement. je peux pas t'ouvrir les bras. je peux pas te  - je peux pas accueillir la nouvelle avec joie, niki.
Elle est si petite, la voix.
- pour toi, c'est peut-être une bonne nouvelle, parce que tu sais être un père, et t'es surement un bon père, j'sais pas, j'm'y connais pas en parent mais je  - j'sais pas.
Un sanglot qui s'étouffe, une grimace. Il essuie son visage à l'aide de son bras.
- j'sais pas être un fils. j'sais juste être une déception, de ce côté là. alors ouais, quand j'ai appris le truc, quand tu m'as dit ça, j'ai mal réagi. parce que c'est pas un père que j'ai vu. c'est - c'est juste une personne de plus à décevoir. une personne de plus qui m'abandonne, ou qui va me laisser tomber parce que j'en vaux pas la peine, justement, d'être un fils ou n'importe quoi du genre.
Il n'est pas beau, Gali, a pleurer. Il n'a jamais été beau à pleurer.
- et tu vois ? tu vois ? c'est surement déjà le cas. t'es surement déjà déçu. parce que j'peux pas être autrement, parce que j'suis comme ça, et ça changera pas, certainement.
Il le déteste aussi fort qu'il se déteste, à l'instant. C'en est étouffant. Le souffle lui manque, on dirait. L'angoisse est immonde.
Revenir en haut Aller en bas
Nikita Bae
Nikita Bae
Date d'inscription : 11/02/2018
Messages : 552
Pseudo : bermudes.
Avatar : gong yoo
multi : nephtys (n. scott) -- brian (a. hyoseop) -- jelly (hani) -- joshua (dohwan) -- lava (h. momo) -- nimh (a. seyfried) -- ana (k. scodelario) -- baby blue (bbh)
Réputation : 20
Bloc-note : galileo

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Il lui a dit ce qu’il avait sur le coeur. Parce que lui, en avait besoin, et parce qu’il avait cette impression incessante que c’était ce qu’attendait Gali, aussi. Et il a risqué sa santé mentale en faisant ça. Parce que Gali est imprévisible, que ses réactions se jouent à pile ou face, que tout dépend de s’il s’est levé du bon pied ou du mauvais, qu’un mot peut déclencher une déferlante de haine alors que c’est un mot innocent, pourtant. Pour toutes ses raisons, Nikita a peur. Il s’est mis en danger, nu, face à Gali. Il lui a ouvert les bras, lui a balancé ses émotions, ses sentiments au visage, parce qu’il sentait que c’était la meilleure chose à faire, à ce moment précis. Parce que c’est ce qu’il fait avec Ilya et Lidiya quand ils sont fachés contre lui, et qu’ils refusent catégoriquement d’entendre quoique ce soit. Quand Nikita leur explique sa façon de penser, pas par pas, qu’il leur dit tout, sans leur laisser aucune chance pour imaginer que ses réactions viennent d’un coin sombre de son esprit, alors ça marche. En général, ça marche.
Mais Ilya et Lidiya sont habitués à ça depuis l’enfance. Ils sont stables, ont grandi avec deux parents aimants, bien que ne s’aimant pas forcément eux. Ils ont grandi avec un père un peu gamin sur les bords mais qui parvenait à les réconforter quand ça allait pas. Et une mère plus mature qui leur parlait des problèmes de Sigan et du monde d’aujourd’hui.
Pour avoir grandi parfois aux côtés de Gali, Nikita sait que lui, il a pas été réconforté quand ça allait pas. Qu’il a pas été habitué à ce qu’on lui déballe des sentiments sur un plateau simple d’argent, sans surplus, sans mots inutiles. Les problèmes du monde d’aujourd’hui, on les lui a pas raconté. Il les a rencontré, vécu, combattu. Pour devenir le jeune homme qu’il est aujourd’hui. Un jeune homme qui vient de découvrir que son père était à ses côtés depuis le début, mais qu’il a jamais agit comme telle, parce qu’il le savait pas. Et pour Gali, c’est peut-être pas suffisant comme excuse. Il est devenir ce jeune homme qu’a deux bâtiments à lui, qui travaille, qu’a un compagnon. Qui a une vie, malgré qu’elle ait jamais été facile. Qu’a pas abandonné.
Et pour cette raison, en plus de celle que c’est son fils, Nikita refuse de l’abandonner. Pas de nouveau.

Alors il parle, déferle ses émotions, la voix posée, calme. Les mains qui passent dans ses cheveux parfois, parce qu’il veut surtout pas trébucher sur ses mots, alors il les visualise avant de les dire. Et pendant tout ce monologue, il se rappelle d’une chose, Nikita, une chose qu’il avait jamais pris en compte. Ni la dernière fois, ni pendant les échanges de SMS, ni cette fois-ci.
Nikita a pas le droit de reculer de peur de souffrir.
Gali a le droit, de le faire souffrir.
Parce que Gali est son fils.
Et que si il y a bien des vies à faire passer avant la sienne, c’est celles de ses enfants.
Celle de Gali en fait maintenant partie.

Quand il lui répond, il s’attend à être emporté par une vague, une déferlante d’insultes, de méchancetés, à base de “qu’est-ce que t’en as à foutre ?” ou de “je fais ce que je veux”. Ou de “je te considère pas comme mon père, et ce sera jamais le cas”.
Mais les mots qui arrivent à la place, Nikita les attendaient pas. Aucun d’entre eux. Ni les excuses, ni les confidences, ni les peurs. Cette peur de la déception, cette impression que personne n’est jamais fier. C’est horrible. Nikita est pas blessé, d’accord. Et c’est peut-être un bon début, le fait qu’il commence à s’ouvrir à lui, à lui parler, comme ça, en lui disant ce qu’il pense réellement, sans masque de colère ou de sadisme.
Il lui parle des Bruni, du fait qu’ils l’ont jamais aimé. Nikita le sait, cette famille est timbrée, elle l’a toujours été. Nikita est toujours resté prêt d’eux parce que Monica lui a sauvé la mise quand il avait dix ans. Qu’il l’a aidé plusieurs fois en lui filant du temps, après.
Mais la vérité, c’est que vite, il est resté pour les enfants, plus que pour la mère. Même pour Jeanne, à une époque.
Aujourd’hui, en entendant ça, en ayant vécu ce qu’il a vécu, Nikita est certain d’une chose. Sauf si Gali le lui demande, il retournera jamais chez les Bruni, plus jamais. Il y remettra pas les pieds. Et ne reverra ni Monica, ni Jeanne. Ni les autres, si ça peut calmer cette tornade qu’il y a dans la tête de son fils.
Il cherchera Cloe, comme il lui a promis avant toute cette histoire. Et puis Cloe. C’est pas vraiment une Bruni, après tout.

Ce qui lui brise le coeur, à Nikita. C’est de voir Gali pleurer. Tout le monde peut pleurer, il y aucune honte, à pleurer, surtout quand on dit, pense des trucs comme ça. Mais Nikita déteste cette vision, elle lui tord le bide, lui donne envie de casser l’crâne à toutes ses personnes qui lui ont fait du mal. Ca lui donne envie de retourner les buildings, et les envoyer toît en premier dans le bide des gens à cause de qui il pleure.
C’est un solution plus faisable et plus pacifiste qui s’offre à lui, pourtant. Il ouvre les bras, s’approche de Gali, et le sert contre lui. Il le sert pas assez fort pour l’étouffer, évidemment. Mais assez fort pour lui transmettre sa chaleur de père, celle qu’il espère calmante, qu’il espère douce et agréable. Ce contact que ses enfants décrivent en souriant comme “la maison”.
Il pleure pas avec lui, parce qu’il faut qu’il soit fort pour lui. Mais quand il lui parle, il a la gorge noué. Les mots sortent suraigus parfois, ou juste comme retenus par des cordes vocales sur le point de se briser, à retenir les sanglots.

Tu sais quoi, je suis pas un Bruni. Mes enfants, je les aime. Tous. Et pour ce qui est de me décevoir. C’est pas le cas. Et même si ça l’était, franchement Gali. C'est quasiment une obligation pour un fils, de décevoir son père. Le nombre de fois où Ilya m'a déçu. Où il me déçoit encore aujourd'hui. Je les compte plus. La famille, c'est pas une histoire de fierté ou de déception. C'est une histoire d'amour. Et de l’amour, j’en ai à te donner. Beaucoup. T'as plus qu'à décider si tu veux l'accepter.

Il le garde dans ses bras, encore. Veut pas vraiment le laisser partir. Voudrait le garder là, pour le calmer, le rassurer le plus longtemps qu'il le peut. Jusqu'à ce que Gali décide qu'il en a plus besoin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Il y a quelques secondes de silence. Pour Nikita, du moins, mais pas pour Gali. Il n'entend que son souffle trop rapide, que les battements trop fous de son coeur et le bruit étouffant qui se trouve dans sa tête. Il sent, sans dire la chose, ce qui s'approche. Il se souvient de la plage et du corps d'Ajay et d'être subitement dans le corps de Joshua à faire une crise de panique devant Yohan qu'il n'avait pas vu souvent. Il se souvient avoir paniqué, fort, trop fort, et que l'autre, si gentil, si doux, a réussi à le calmer avec des paroles si habilement dites que Gali s'est demandé, un instant, pourquoi il s'y connaissait si bien, en crise de panique. Il se souvient ; ce n'est qu'un maigre fantôme qui se glisse dans ses poumons, pour le moment. Le début de quelque chose, sans pourtant l'emporter loin. Il ferme les yeux et laisse les sanglots aller. Gali n'aime pas pleurer. S'il est excessif pour la moindre de ses réactions face aux gens, pleurer fait parti des rares qu'il se refuse de partager avec les autres. Car il n'est pas beau, lorsqu'il pleure. Il n'est pas beau, en larmes. Toutes les laideurs de son visage s'affichent et ceux de son âme, aussi ; on peut voir, entre deux sanglots, son véritable visage. Ce n'est pas quelque chose que l'on a envie de voir. Ce n'est pas quelque chose que l'on oublie. C'est horriblement laid et vrai, et l'italien n'est pas prêt à partager la chose, en règle générale. Mais contrôler les larmes n'aide pas, alors il les laisse filer et se concentre sur sa respiration. Il calcule doucement les secondes et parvient, les yeux fermés, les pleurs le secouant fort, à parvenir à un certain contrôle. Il parvient à reprendre pied. Un peu, doucement.
Un pas à la fois.
Un bras contre lui, puis deux, contre soi. C'est tout sauf emprisonnant.
Gali ouvre les yeux, sans comprendre, d'abord, ce que la chose peut être. Dans son champ de vision, il ne parvient pas à voir grand chose; son visage est étrangement enfoui contre les vêtements de Nikita et il lui faut quelques secondes pour se rendre compte que la chose est, en réalité, un enlacement. Nikita le serre contre lui, sans un mot.
Gali aimerait lui hurler de le laisser. Il aimerait le repousser, fort, et lui dire qu'il n'a certainement pas besoin de cela ou encore de lui et qu'il ne veut pas de ses tendresses et de cette merde à deux balles qu'il appelle la paternité. Il a survécu sans pendant des années ; il peut s'en passer pendant encore un long moment, sans ciller, sans pleurer pour une merde du genre.
Sauf que justement, à l'instant, il pleure pour une merde du genre. Il est comme tout le monde ; il ne veut qu'un père pour le prendre dans ses bras. Et puis, il s'est promis, n'est-ce pas ? Il s'est promis de faire un effort, de ne pas faire comme toujours et de se fermer aux gens, dès qu'il en a l'occasion, pour ne pas les perdre pour de bon. Il doit s'ouvrir. Pas totalement, juste assez pour montrer qu'il est là et qu'il se soucie de la chose. De leur relation. Ou de Nikita, tout simplement.
Il se souvient de Gali, trois quatre ans, qui voulait vraiment jouer avec Nikita et qui a fini par le faire, au bout de quelques jours, car Nikita avait ce sourire, sur les lèvres, que les autres n'avaient pas. Qu'importe à quel point il peut le hair pour différentes raisons, c'est quelque chose qui ne s'efface pas. C'est quelque chose qui reste, qui ne bouge pas. Le passé. Leur passé. Les mauvais côtés, certes, mais aussi les bons côtés.
Alors, Gali ne bouge pas. Il ne s'accroche pas à lui, car il possède cette fierté mal placée dont il ne peut se débarrasser, et il ne lui montre pas non plus son visage empli de larmes. Mais il reste là, dans ses bras, à sangloter un peu, et il ... il trouve, peut-être bien, un certain confort dans la chose.
Et s'il aimerait ne pas écouter les paroles de Nikita car il déteste à un point tel les discours larmoyants et les moments d'émotions et mise à nu, surtout lorsqu'ils sont liés à lui, l'ancien prostitué le laisse parler et de pleurer. Les paroles de son père ne sont pas - elles sont dignes d'un film, certainement. Niaises, et certainement dites des milliers de fois par des milliers de gens, dont la plupart étant certainement des acteurs. Gali déteste ce genre de paroles. Il en rit plus souvent qu'autre chose, lorsqu'il regarde des films. Elles lui semblent toujours si fausses, ces paroles. Trop bien dites et bien phrasées pour sortir d'un cerveau en à peine quelques secondes. Mais il y a quelque chose, dans la voix de Nikita, peut-être la cassure qui se trouve et les hauts et les bas, peut-être ce sentiment qu'il se débat avec ses mots pour garder le fil et surtout, la tête haute, qui tombe Gali. Qui le fait peut-être pleurer un peu plus fort, pendant quelques secondes. Car au final, ce ne sont pas les mots qui ont raisons de lui - bien qu'ils soient beaux - mais la voix de Nikita. L'émotion qui s'y cache. C'est peut-être ça qu'il manque aux films, pour qu'il y croit réellement.
Mais encore là, Gali ne le prend pas à son tour dans ses bras. Il se contente de faire un pas, un petit pas, à la fois.
Il renifle après un instant de silence, alors, les larmes ayant cessées de couler. Il ne repousse pas Nikita, mais se déloge simplement de ses bras pour essuyer dignement son visage, avant de se lever et de faire quelques pas. La bouche s'ouvre grand, un instant, tandis qu'il regarde la scène, pour inspirer longuement, avant qu'il ne se tourne vers Nikita. S'il lui offre un sourire, il est discret, presque invisible, mais sincère. Gali le regarde quelques secondes, avant de se racler la gorge et de prendre la parole.
- alors, qu'il commence, la voix absence de toutes traces de cette crise de larmes, de cette scène qu'il vient de faire, brusquement, sauvagement. Gali se relève, à peine tomber. Beaucoup de mes employés ont cessés de ... vendre leurs corps depuis quelques mois, années, même. On travaille beaucoup dans le service réalité virtuel, et aussi dans la danse. Aussi étrange que cela puisse paraître, beaucoup de clients viennent surtout pour la danse. L'un de mes employés a même des petits numéros qu'il fait. Une inspiration, avant qu'il ne désigne la scène d'un mouvement de bras. C'est exactement pour cette raison que j'ai acheté cet endroit. Pour faire de la scène. Les filles rêvent de ça depuis longtemps. Moi aussi, dans un sens. J'ai toujours aimé le burlesque, les cabarets. Et c'est ce qu'on va faire, avec cet endroit. On a beaucoup d'idées, et pas énormément de temps, autant dans la préparation que sur nos bras, pour faire un truc rentable. On parle de soirées spéciales, à thème, et peut-être même ouvrir une fois par mois, peut-être plus, en restaurant, car Ajay est un excellent cuisinier et que je veux lui offrir cette opportunité, tu vois ? Et aussi, des spectacles privées, peut-être. Inviter des articles un peu moins connus, et faire des soirées un peu plus jazzy, ou je sais pas. Dans tous les cas, il y aura la grande scène, et puis des canapés le long des murs, et des tables au centre. Un bar un peu par là - il désigne le mur en question. Et aussi, on gardera le balcon pour y mettre des tables aussi, et peut-être tarder quelques recettes à temps plein ? Je sais pas du tout. Évidemment, je compte garder l'illusion. Certains des employés veulent participer au cabaret et encore offrir des services, mais en plus exclusive. Et je me vois pas cacher cette partie du commerce. C'est quelque chose qui apporte plus de bien aux gens que l'on croit. Je crois que c'est le pire achat coup de tête que j'ai fait de toute ma vie, mais le meilleur aussi.
Un fin sourire, lorsque son regard tombe sur Nikita. Gali n'a jamais pris un aussi grand risque, en vérité. Mais qu'importe le temps, au final, il n'y a qu'une vie à vivre.
- c'est ce que je compte faire de cet endroit.
Il a répondu à la question, finalement.
Il fait un pas.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

like snow : beautiful but cold (gali) Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
like snow : beautiful but cold (gali)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Ninian + In the Cold, Cold Night
» - a beautiful e x i t (caïn)
» beautiful trauma (scar)
» years back (gali)
» little one (gali)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ANTIGRAVITY :: through the valley of the shadow of death :: Let the record spin :: IRP :: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS-
Sauter vers: