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 i'll be nicer if you'll be smarter (majay#4)

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C'est presque devenu une habitude pour lui de se réveiller avec un mal de crâne, tellement qu'il n'y fait plus attention et part parfois travailler avec les paupières qui tombent d'elle même ; il pourrait avoir un accident, il le fait moins maintenant qu'il y a Gali. Il préfère appeler un chauffeur quand il ne tient plus debout, c'est toujours mieux que de finir dans un mur. Il en a souvent des maux de têtes, plusieurs fois dans la journée, presque tous les jours, pour diverses raisons. Telles que son manque de sommeil ou encore à cause de sa consommation abusive de whiskey, principalement. Il ne peut pas considérer ça comme des gueules de bois, ce n'est pas assez violent. C'est plutôt mesquin et léger, il s’assomme avec des cachets pour faire disparaître la sensation et se détruit un peu plus le foie. Il n'est pas souvent malade avec l'alcool, parfois la mauvaise qualité de certaines boisson lui monte juste à la tête et rend tout plus brumeux, mais il se prend rarement des murges spectaculaire. Il est habitué à avoir plus d'éthanol que de sang dans les veines. Il n'en est pas à ramper au sol ou vomir ses tripes  et oublie rarement ce qu'il a fait. Si l'alcool faisait vraiment oublier, il aurait déjà fait un coma éthylique depuis longtemps. S'il pouvait oublier, seulement. Il s'est fait une raison. Le King boit avec distinction, pour noyer sa mélancolie, avec le petit doigt levé et les meilleurs produits du marché, dans des verres en cristal, les pieds sur la table et quelques airs de jazz en fond. C'est son seul moment de répit, où il s'autorise à baisser sa garder et se relaxer. Il peut se passer de cigarettes, mais difficilement de son verre avant d'aller se coucher.
Pour l'heure, sa tête est tellement douloureuse que même ouvrir les yeux lui paraît être un effort insurmontable. Il ne sait pas ce qui lui arrive, seulement qu'il est cloué dans le sofa, chez Max. Au moins, il n'est pas en train d'agoniser à même le trottoir. Dans la rue, où personne ne se soucie de savoir s'il est mort ou vif. Les choses pourraient être pire. Ajay n'est pas le roi de l'optimisme, il fait l'effort seulement parce qu'il est trop fier pour admettre qu'il a touché le fond cette fois. Il déchante très vite quand une quinte de toux lui fait  cracher du sang. Il a l'impression d'être en train de mourir. Son corps se vide de toute énergie et il n'arrive pas à retrouver des forces. Il n'a pas mangé depuis son retour et il se lève que pour aller faire ses besoins ou essayer de se passer de l'eau sur le visage. Il a essayé de fumer au balcon ou de regarder un film sur son téléphone, sans succès. Alors, à la place, son imagination invente des formes au plafond et lui permet de s'évader dans un monde où son corps n'est plus cet amas douloureux et malade.  Il se maintient péniblement conscient. Il s'accroche pour sa famille. Si ce n'était que lui, il se serait laissé dépérir. Mais il n'est plus seul et il ne veut pas laisser les autres derrière, qu'ils s'inquiètent de trop ou leur faire de la peine. Ils ont réussi à le changer, finalement. Il n'y aurait pas cru si on lui avait dit quelques mois plutôt, qu'il aurait combattu l’enfer juste pour revoir une dernière fois le sourire de son âme soeur.
Encore faudrait-il qu'il s'en remette, de l'enfer, et qu'il puisse tenir debout. Ses journées se résument à dormir et boire de l'eau pour que son corps tienne le choc. Il espère ne pas avoir perdu de trop de poids à cause de ça. Il se sent assez misérable physiquement comme ça. Il fait froid normalement dans l'appartement. Les températures sur Néphède sont plus basses que sur Altéa, même en été. L'écart est moins flagrant, mais Ajay le ressent chaque fois qu'il fait le voyage. Il est surpris par un petit frisson, mais se réchauffe vite. L'avantage de sa lubie pour les beaux costumes, ils sont doublés en laine. Aujourd'hui, on dirait que le soleil s'est invité dans la pièce et qu'il va fondre, le faire cuir sur place comme dans un four. Ajay n'y pense pas longtemps car la pidée de nourriture lui retourne son estomac.  De toute façon, il n'a plus rien à vomir. Il a tellement transpiré cette nuit que ses draps sont trempés. Il a du abandonner ses vêtements en cours de route. Il a tellement chaud. Et tellement mal à la tête. Voir Max déambuler avec le thé lui donne le tournis. Il ne veut pas être seul et, de toute manière, il peine à ouvrir la bouche. Il ne sait pas d'où ça vient. C'est arrivé depuis qu'il est sorti... de là bas.
Ajay s'est absenté pendant deux semaines. Il réalise difficilement ce que cela représente. Deux semaines, c'est énorme, pendant près de quinze jours, personne ne savait où il était. Il ne sait même pas quel jour on est ou qu'elle heure de la journée. Depuis combien de temps il dort. S'il dort. Il a le vague souvenir d'avoir déliré cette nuit, mais il n'arrive pas à se souvenir de qui ou quoi il appelait. Il a pensé à son frère. Il a demandé Gali. Puis il s'est mit à pleurer. Ce n'est pas une maladie comme une autre. Petit, il était abonné aux épidémies, avec le temps ça ne s'est pas arrangé. Sa santé a toujours été fragile. Mais là, il joue à un autre niveau. C'est comme-ci le mal s'attaquait directement à ses points faibles. Il a remarqué, curieux détail, qu'au niveau de ses tempes, des cheveux blancs se sont installés de manière définitive. Il regarde chaque jour quand il a assez de force pour se relever, pour être certain de ne pas être fou. Et ça l'a attristé encore plus. Jour après jour sa tignasse devient poivre et sel et  si il est plutôt content de ne pas être chauve encore, mais il n'avait pas anticipé d'avoir des cheveux blancs maintenant. Il préfère se prendre la tête pour des petites détails et ne pas penser à ce qui le cloue au lit depuis plusieurs jours.
Il ferme les yeux et dort encore. Mais quand il se réveille cette fois, il fait nuit. Il peut sentir le regard de Max sur lui. Dans un ultime effort, Ajay se redresse en position assise. Au début, sa tête hurle de retourner contre l'oreiller, puis les choses s'améliorent et ses yeux s'habituent à l'ambiance tamisée de la pièce. combien de temps ? Il faut qu'il sache depuis combien temps il est dans cet état. Depuis combien de temps Altéa n'a plus de signe de vie de sa part. Pour ne pas inquiéter Gali, il a demandé à Max de ne rien dire. Maintenant, il regrette son choix. Son fiancé sera encore plus fou de ce silence radio. De son coté, Ajay est si heureux d'être en vie, qu'il ne craint pas la colère de Léo. Son ventre à même le luxe de grogner pour la première fois. je crois que j'ai faim. Le régime végétarien de Max est à son avantage. La soupe et les plantes lui réussissent.
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le regard coule pour une énième fois vers son père. max fronce des sourcils, agacé, avant de détourner les yeux et de retourner à ce qu'il fait. il ne peut s'empêcher pourtant, dix minutes plus tard, de regarder l'homme encore une fois. ajay n'a pas bougé. il dort toujours sur le canapé. les sourcils se froncent un peu plus et lorsque le shark se redresse, les pattes de la chaise grincent contre le parquet usé. le king ne bouge pas. le king n'est plus vraiment king. contre ses traits reflètent des histoires qui ne peuvent être contées et les silences sont lourds de morts qui ne peuvent réellement être prononcés. le fils s'approche du père doucement, plie ses genoux pour mettre au visage à sa hauteur et le dévisage longuement, comme s'il cherchait des réponses. car il en possède, des questions. il n'est ps le seul. ajay a disparu pendant de trop nombreux jours. max était prêt à remuer ciel et terre pour le retrouver. c'est un miracle qu'il se soit trouvé à la cabane lorsque l'homme est apparu, le pas lent et le corps lourd, avant de s'effondrer devant sa demeure et de, au passage, faire éclater la piscine gonflable et envoyé l'eau valsé partout en bas de l'immeuble. nina a hurlé, il lui semble. max s'est contenté de froncer des sourcils et de plisser les yeux. dans sa poitrine, le coeur été trop vif. il a cru mourir, un instant, avant de redresser le king affaibli et de le traîner à l'intérieur de shack. depuis, les éveils ont été peu nombreux. à peine pour se vider, à peine pour délirer. les mots s'évadent des lippes du père, à l'occasion. des paroles que max fait mine de ne pas entendre, bien qu'ils résonnent dans sa tête, lors des moments de silence. il a presque ri, lorsqu'ajay lui a demandé de ne pas informer gali de la situation. max a hoché de la tête sans l'écouter. qu'importe ce que ajay demande ; ce connard ne sait forcément pas ce qui est bon pour lui. un appel a été fait, lorsqu'il s'est endormi de nouveau. gali a pleuré, de l'autre côté de la ligne. a demandé à le savoir, puis a pleuré plus fort et s'est mis à insulté max lorsque le blond lui a refusé la chose. au final, la conversation s'est terminée sur un merci et la voix d'une gamine, au loin, que max a fait mine d'ignorer. depuis, il envoie un message à chaque deux ou trois heures pour informer le siganais de la situation pour éviter de le voir débarquer à tout moment.
ajay l'emmerde, énormément. les sourcils se froncent un peu plus et max le dévisage. lorsqu'on cogne à la porte, il ne sursaute pas. il reste quelques secondes supplémentaires à fixer le king, murmure un connard avant de se redresser et s'ouvrir la porte. de l'autre côté, le livreur régulier du lola rosa. il est presque soulagé que ce soit cliff ; il ne parle pas, ne pose pas de questions, accepte le pourboire supplémentaire sans trop rouspéter, cette fois, et lui souhaite une bonne soirée - même si c'est la nuit - avant de disparaître. il demande toujours à ce que ce soit lui, de toute manière, lorsqu'il commande au restaurant. max n'a pas envie que tout le monde soit au courant de l'emplacement de sa demeure. il ne connait pas grand chose du gamin, mais assez pour savoir qu'il n'ira pas en parler aux autres. cliff n'en a rien à foutre des autres.
lorsqu'il pose le sac contenant la nourriture sur la table basse à côté du canapé, ajay a les yeux ouverts. max l'observe sans un mot, sachant parfaitement qu'il n'a que du venin sur le bout de sa langue. le blond reste silencieux, donc, et prend un moment avant d'aller se poser sur le fauteuil. contre l'accotoir, un bouquin à moitié entamé qu'il ne prend pas la peine d'ouvrir. il en a assez d'attendre à ce que ajay regagne son énergie, bien qu'à voir son visage, il devine que l'homme n'est pas au sommet de sa forme.
il garde son silence, qu'importe les questions d'ajay. il faut que l'autre parle de sa faim pour que max amorce un mouvement et, le pied sur la table basse, pousse le sac vers lui, sans rien dire. le regard dit plus que ses lèvres, de toute manière, il aimerait le frapper. il le frapperait certainement, si l'homme n'était pas si mal en point. max a eu le temps de voir chaque différence sur son corps, depuis son retour, pendant que le king dormait. il ne sait pas, au final, s'il désire plus le frapper que de le prendre dans ses bras. dans tous les cas, l'envie de le traiter de connard reste présente. aucune trace pendant seize jours. t'empeste mon canapé depuis trois jours. mange, connard. cette fois-ci, il se redresse pour prendre le sac contenant de la nourriture - pour lui, principalement, mais qu'importe - et le balance sur les cuisses du king. la mâchoire est serrée, comme si le simple fait qu'ajay n'a pas mangé encore suffi à le mettre en colère. mais chaque chose à propos de l'homme le met en colère, présentement. il le déteste pour avoir disparu comme il le déteste pour revenir dans un pareil état. on dirait qu'maintenant j'vais devoir t'appeler pop plutôt p'pa, hein le regard est fixé sur le blanc dans la crinière. si la voix prône un ton de plaisanterie, le regard luit d'une chose qui pourrait être l'inquiétude. la mâchoire, elle, est toujours braquée. le sac n'est toujours pas ouvert. à peine quelques secondes sont passés. mais max n'a pas de patience, aujourd'hui. pas depuis exactement vingt jours. cette fois-ci, il se redresse et s'assoit à côté de lui pour ouvrir le sac sans grande délicatesse. mange, idiot. tu sais plus faire ? t'as besoin d'aide ? connard il offre à mettre les ustensiles entre les doigts tremblants du king. avant que son regard ne percute le sien, encore une fois.
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Ajay se reconnait dans l'insulte. Cligne des yeux, arrive à les ouvrir en grand et se laisse agresser par la lumière. Il est devenu sensible au moindre changement de luminosité dans la pièce, à la moindre lumière qui viendra percer sa rétine et lui donner la migraine du siècle. Et pourtant, il montre les crocs et grince des dents et ravale sa douleur. Non, il ne s'attendait pas à ce qu'on le borde ou qu'on change sa couche, mais pas non plus à ce genre de violence. Il est conscient d'avoir inquiété trop de gens, d'avoir fait souffrir, causé de la peine, que Gali à du pleurer et se sentir mal tous les soirs où il n'est pas rentré. Qu'on l'a sans doute cherché, que Max l'a cherché, qu'il s'est énervé. Il demandera les détails at Nina plus tard. Mais, si seulement il y a était pour quelque chose cette fois, il encaisserait les coups plus simplement et sans broncher en laissant sa fierté de côté. Sauf que ce n'est pas de sa faute et que s'il avait pu faire autrement, il n'aurait pas hésité une seule seconde. Il n'aurait tout simplement pas disparu. Il était prisonnier d'un monde qui ne lui a pas fait de pitié et dont il aurait pu rester à jamais prisonnier. Jusqu'à mourir d'effroi. Si Mal ne s'était pas trouvée là, si elle ne s'était pas présenté à travers son esprit -ou peut-être qu'elle était vraiment là, sans doute, mais qu'il à cru à un autre délire. Il ne sait pas ce qui était réel et ce qui ne l'était pas, entre les visions cauchemardes qui lui été offertes et les sensations fantômes qui continuent de le hanter. Son corps qui n'est plus que douleur et réactions immunitaires douteuses. Elle a su trouver les mots pour calmer les battements furies de son coeur. Il s'imagine qu'il lui doit la vie, la sortie. Mais elle ne répond plus maintenant. Elle est absente, comme une ligne en suspend. Les autres n'ont pas de nouvelle non plus, il n'y a que le silence. Cela fait beaucoup de gens qu'il doit remercier pour lui avoir sauvé sa vie.
Ils doivent suffisamment souffrir eux aussi, de ses troubles, de ses fameuses conneries. L'ego est blessé pour ce qu'il en reste, il est trop fatigué pour faire fonctionner ses neurones et encaisser. Il est sur la défensive, plus sensible que jamais aux reproches qui le font doucement rire. Le comportement de Max ne l'a jamais autant mit hors de lui à ce point. Ils ont toujours eu ce rapport entre chien et chat, mais le fantôme d'Olivier rapprochait deux personnes qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Ajay se sent responsable de lui, pour peu, il culpabiliserait pour lui avoir fait subir cette situation, si il n'y avait pas Gali dans l'équation. Ce qui est encore pire. Lui qui était fier de pouvoir pisser debout se fait jeter de la bouffe à la figure comme un putain d'assisté. Qu'il est actuellement allongé dans un fauteuil depuis au moins les dernières 24h. Il se sent comme un vieux alité qui attend sagement ses cachets pour survivre à la journée. Il fait nuit cependant, une nuit d'encre qui excite le loup dans sa cage. Il sert les couverts avec un peu trop de force sans doute, à caresser presque tendrement la lame du couteau. c'est bon, t'as fini ? Les regards qui se croisent s’électrisent. Il est peut-être cadavre sur son canapé mais il n'en perd pas son mordant. Il garde son caractère jusqu'à la tombe, même s'il devrait faire profil bas. Le King dévisage la nourriture presque avec dégoût maintenant l'odeur monte droit dans ses narines. Essaye mentalement de rassurer son corps sur ce qu'il va ingérer, sans empêcher pour autant une grimace sur ses lèvres. Mentalement, il se répète qu'il faut juste ouvrir le bouche, fermer, mâcher et avaler. C'est nécessaire à sa survie.
Seize jours, donc.
Le premier coup de fourchette est le plus douloureux, il se rend compte qu'il doit se concentrer pour l'amener jusqu'à sa bouche, que plus rien n'a de goût ou un léger parfum de fer, que sa main tremble légèrement. Uniquement la gauche. Il s'inquiète de savoir si c'est plus grave que ça et s'il pourra à nouveau se servir d'une arme, puis trouve que ce n'est pas approprié comme penser. Néanmoins, fermer les yeux est nécessaire. Il ouvre la bouche, ferme la bouche. Mâche. Ça n'a pas de goût, c'est juste chaud. Il a envie de vomir. Il se force à ingurgiter encore trois bouchées avant de capituler, plus dépité que en colère. tu crois que ça me plaît cette situation ? Le regard de son fils est pesant, brûlant. C'est une honte pour l'homme d'être incapable. Lui qui s'est toujours montré comme une figure potentiellement capable de le protéger. Ajay est surtout capable de se venger. La haine seule dirige ses actions, quand il n'a pas d'émotions négatives, il reste un homme globalement bon. Il n'a jamais été taillé pour ce qu'il fait et ses proches ne font que mettre en avant cette faiblesse.  C'est la deuxième fois qu'on s'occupe de lui comme un bébé depuis le début de l'année. La première fois, c'était dû à sa malchance et à sa faute partiellement. Il ne sait pas à quel moment il a merdé à ce point pour en arriver là. comment va Gali ? Tu l'as vu ?  
Il devrait plutôt lui demander à lui, comment vont les choses. Il utilise Gali pour meubler la conversation, car il ne sait pas quoi dire. Sa seule volonté oscille entre dormir et rentrer chez lui.
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les dents se percutent face au regard et aux paroles. la colère monte, dans les veines. contre lui-même, contre son père. contre le monde entier. mais max ne dit rien cette fois et se contente de froncer des sourcils un peu plus, de plisser des yeux. car sa colère n'a pas raison d'exploser, cette fois. elle n'a rien de violente, elle n'est pas agressive, mais plus sentimental. il y a bien une chose qui a changé chez lui, ou qui s'est accentué, c'est l'effet qu'ont les autres sur ses propres émotions. ils débordent plus souvent pour des choses qui, normalement, ne le concerneraient pas directement. les sentiments sont réels et intenses et comme des vagues contre une falaise jour de tempête, ne cessent de frapper et détruire à petit feu la roche qu'est sa carapace. pas qu'il en possède une; il ne s'agit que de l'image, que ce que les autres voient normalement de lui, créent au travers de leur imaginaire et des idées préconcus qu'ils se font de lui sans réellement le connaître. au final, ce n'est que la vérité qui se dévoile plus qu'autrefois. si plusieurs ont longtemps jugé max comme une personne qui n'en avait rien à faire des autres, on arrive à voir au travers des échos et des expressions, des insultes que le coeur est plus grand que l'on osait le croire. on voit l'attention qu'il porte, et la bonté qu'il possède, malgré lui. certes, les grognements et les insultes sont toujours là, comme le manque de délicatesse, mais la chose est floutée au travers de gestes légers qu'il fait duré avec conscience et de regards lourds qui hurlent des choses qu'il ne dit pas. il montre un peu plus, à plus de gens du moins, ce qu'il ressent envers eux, et ce qu'ils lui font ressentir, suffisament pour qu'ils puissent plus ou moins lire entre les lignes et savoir qu'il ne les déteste pas. du moins, pas entièrement. car au final, ils restent, malgré tout, des putains de connard qui auraient besoin d'une laisse autour du cou ou alors, de vivre dans une putain de bulle à la con ou encore, d'être enfermé dans une pièce rose avec des murs en mousse pour ne pas se blesser. ça l'arrangerait, ça. au moins, il n'aurait pu à s'en faire pour eux. ajay serait le premier à mettre dans cette pièce. peut-être que s'il s'y met maintenant, il peut rénover une des chambres du logement du vieux en bas pour y enfermer ajay avant qu'il ne se remette sur pied. il donnera un clé à gali pour qu'il vienne lui rendre visiter et y mettra des putains de lavande et quelques bouteilles - non, des bouteilles en plastique, plutôt - d'alcool et des jeux de vieux comme un échequier ou des dames, ou des cartes, qu'importe, pour que ajay soit heureux. au moins, comme ça, le connard ne se retrouvera plus dans des situations merdiques qui font vieillir max un peu trop vite et qui lui donnent envie de détruire le monde entier pour le retrouver et le détruire de ses propres mains.
c'est en partir pour cela, quelque part, qu'il est en colère. parce qu'il ne l'a pas trouvé lui-même. il ne sait pas qui est cette fille, cette mallory dont lui a parlé ajay, à moitié conscient, lorsqu'il l'a trouvé dans l'appartement. il aimerait la serrer dans ses bras et la remercier, par la même occasion. mais les réponses que le king lui a apporté démontre qu'elle a soit disparu ou qu'il a perdu la tête. il ne pourrait dire. encore aujourd'hui, il ne sait réellement où se trouvait l'homme. il envisage, brièvement, la terre. comme ils ne connaissent pas encore ce monde et qu'il est le dernier, la chose lui semble possible. mais le simple fait que ce monde porte le même nom que l'ancien monde suppose qu'il lui ressemble, et max a du mal à croire qu'un univers pareil puisse faire un effet si intense sur le king. mais après tout, l'homme est un sensible. il suffit de voir comment il tient sa fourchette avec peine. max la dévisage avec beaucoup trop d'intensité, certainement trop attentif au nombre de bouchées qu'il prend et beaucoup trop en colère face à la quantité minime que cela se trouve à être. le regard est noir, lorsque la fourchette tombe dans le plat. max dévisage son père qui, forcément, lui renvoie son regard. j'espère que non. sinon, je te massacre la gueule. il manquerait plus qu'ajay apprécie être un pauvre blessé. l'image ne colle pas à l'homme. ou alors, beaucoup trop. car si max a compris une chose sur ajay, c'est qu'il est fragile. beaucoup plus qu'on ose le croire, et d'une manière beaucoup plus profonde, peut-être. si oliver paraissait fragile, il ne l'était pas. le king, dans son cas, est tout le contraire. et le shark le déteste de manière grotesque pour cela, tout comme il déteste le monde entier pour l'avoir rendu entier et qu'il a envie de le protéger et de tout détruire, autour d'eux, pour que l'homme puisse respirer. mais détruire le monde prend du temps et l'insulter tout entier également, alors il préfère se concentrer sur le paternel pour lui faire ressentir son inquiétude de manière étrange.
un grognement quitte ses lippes quand il demande pour gali. car forcément, ces deux idiots se méritent. heureusement, gali est un peu plus égoiste. il ramène tout à lui. mais ajay. ajay est au bout de sa vie et s'inquiète pour l'autre. max préfère ne pas penser au fait qu'il ferait certainement la même chose, pour sasha. il ne veut pas croire qu'il est aussi pathétique que l'homme. qu'est-ce que tu crois ? t'es une loque. non, il va pas bien. oui, il sait que t'es ici. j'suis pas allé le voir. sasha y est allé, par contre. scar aussi. il est pas seul. car forcément, même si max ne supporte pas réellement gali, il s'est occupé de lui d'une certaine manière. il le devrait. c'était la chose sensée à faire, selon lui. il ne dira pas que, dans les derniers jours, il a cuisiné beaucoup trop pour nourrir beaucoup trop de gens juste que pour l'âme soeur de son père et une gamine non identifiée puissent manger.
ses doigts s'emparent de la fourchette et il prend quelques bouchées lui-même, sachant parfaitement qu'ajay ne mangera plus rien de solide. thé ? soupe ? j'vais t'faire un truc, t'es moche à voir. la bouche est pleine, lorsqu'il parle, et max avale difficilement sa bouchée et apporte le plat avec lui dans la cuisine pour mettre de l'eau sur le feu, déjà. il en a marre, de cuisiner. il en a marre de tout. surtout d'ajay. mais surtout, il en avait marre du silence. de son absence. de ne pas savoir quoi faire, comment le trouver, surtout pour lui foutre un coup de pied au cul et lui mettre un baffe sur la gueule, voire plusieurs, et lui hurler dessus.
il pose ses mains contre le comptoir, la tête basse, pour laisser s'évader un soupir de ses lèvres. son coeur entier est tendu. il lui semble que son coeur bat trop vite depuis qu'il a trouvé son père et qu'il ne sait pas réellement quoi faire pour arranger les choses et que sa colère est toujours aussi présence face à ce qui est arrivé, face au fait qu'il n'a pu le trouver et un tas d'autres saletés qui lui donnent envie de faire couler du sang. t'étais ou, bon sang ? à peine un murmure. sous ses doigts bioniques, le comptoir grince sa douleur, plie légèrement. l'inquiétude est mélangée à la colère.
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Ajay n’a pas réfléchit à ce qu’il allait dire. Il n’en a pas eu le temps, il était occupé à survivre et supporter sa maladie et il espérait que les autres soient plus au courant que lui ne l’est. Car il n’est au courant de rien, n’en sait pas plus, ne peut pas fournir plus d’informations tout simplement car il n’y a rien à dire. Il n’a pas pu voir où il se trouvait. Et maintenant, il doit supporter l’inquiétude de Max en plus de son incapacité à se mouvoir librement et la fièvre qui le fait transpirer des litres. Beaucoup de choses en même temps pour un homme qui aime tout faire en temps voulu et s’organiser ; les imprévus qui lui tombent dessus commencent à travailler ses nerfs. Il voudrait se mettre en colère mais n’en a même pas la force, il ne sait même pas s’il veut un thé ou une soupe. Soupe. Qu’il choisit après un moment de réflexion. La soupe lui apportent plus de nutriments. Pour l’heure, il ne veut rien avaler de purement solide.
Il avait oublié à quel point il détèste quand les gens s’inquiètent de trop, et pourtant il est difficile d’être plus énervant que Gali dans cette catégorie. Il préfère le silence, les claques à la rigueur, mais pas de reproches. Il ne sait pas comment réagir, il n’a pas envie de s’excuser. Surtout pour quelque chose comme ça, parce qu’il n’y est pour rien et qu’il ne s’est pas mit dans une telle situation de son plein gré. Ajay grince des dents mais garde ses reproches pour lui. Il  peut comprendre son âme-soeur et la raison pour laquelle il se fait tant de sang d’encre, il tolère moins l’élan soudain de Max. Il l’imaginait sans doute plus détaché, S’est fait une idée complètement faussée du fils d’Olivier. Peut-être parce qu’il ne comprend pas pourquoi il compte tellement pour lui, dans les deux sens. Certaines choses ne s’expliquent pas et demeurent sans réponse, pourtant le King n’est pas celui aime tout savoir de tout. Il laisse au monde sa part de mystère qui fait tout son charme, cherche à découvrir de lui même ce qu’il ne comprend pas. Mais, dans d’autres circonstances. Je t’avais demandé de la fermer. Il ne le dit pas à voix haute, mais il n’est pas certain que le choix de Max soit mauvais. Il a sans doute bien fait, lui a évité une scène de ménage quand il va rentrer - il anticipe déjà la réaction du Siganais. Il en a déjà assez de son fils adoptif, des allées et venues dans l’appartement et ce sentiment de ne pouvoir rien y faire. Ajay n’aime pas rester immobile, attendre que les choses se passent. Rester cloué au lit a toujours été sa pire hantise, mais en dix ans il n’a jamais été aussi malade qu’aujourd’hui. Seulement quelques cuites qui passaient moins bien que d’autres ou des rhumes de saison. Rien qui lui fasse se sentir aussi mal. Il a les jambes en cotons et sa poigne se fait molle. Il  fait presque toujours beau sur Altéa, il n’a pas à se plaindre du temps et n’en souffre pas. Même le froid est différent de celui de Néphède, plus sec et moins humide. Il a parfois l’impression qu’il y a une bruine constante sur la ville noire et une pollution bien plus importante que sur Oriel.
Mais il aime Néodam tout de même et s’y sent toujours en sécurité. Il ne pense pas que l’accident est lié à ce monde en particulier.
Les doigts se resserrent sur le maigre plaid aux motifs un peu trop colorés et mal accordés, devenu couverture le temps de la nuit. Ajay ne sait pas où était lui même, il n’a pas tout saisit ce que Mal lui a dit. Elle avait l’air d’en savoir plus que lui, peut-être avec le recul. Malheureusement, il ne peut pas situer la faille dans laquelle il est tombé, pas même certains qu’il existe une faille comme on l’entend. Ce n’était pas un portail, il s’en serait rendu compte et aurait pu faire demi-tour dans la logique des choses. Mais si ce n’était pas ça alors que c’est ce que c’était ? Ajay a bien entendu parler de disparitions inquiétantes, vu des grands titres dans les journaux mais, surtout, entendu des conversations dans les bars, mais rien qui ait pu réellement attirer son attention. Du moins, maintenant, il commence à s’inquiéter et de se demander si tout ça n’est pas lié aux lueurs qui courent en ce moment. Je ne sais pas. J’étais sur Néphède et tout est devenu flou, j’avais bu, je ne m’en souviens pas vraiment. Mais quand l’alcool s’est dissipé... Il s’est retrouvé poursuivit par un monstre. Ceux des cauchemars, qui se cachent sous les lis et veillent dans l’ombre, pour dévorer la peur des enfants. Pourtant le King n’est pas un enfant, il ne craint pas l’obscurité. A coté de ça, cependant, il possède bon nombres de peurs. Il y avait des choses là bas, des monstres. De vrais monstres, comme dans les films, mais ils étaient bien réel. Ils se nourrissent de la peur, apparemment. Nephtys le lui a fait comprendre et il a pu constater de toute manière que son coeur était plus propice aux ratés. La vision des flammes a suffit pour faire fuir ses incertitudes.
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il le déteste - non, faux. il les déteste tous. tous autant qu'ils sont, pour être aussi insoucients, pour amener, faire naître de pareils sentiments, en lui. le chien fou les déteste tous, pour cela. pour l'inquiétude qui plane dans ses veines, sans qu'il n'ait demandé quoique ce soit. nina et ses escapades de superhéros avec son semblant de masque de chat, comme si elle avait quelque chose a prouvé, à rejeter la cuillère en or avec laquelle elle est née. naora et ses yeux de vipère, et ses bleus, et ses larmes. et ajay. il aurait bien passé le reste de sa vie sans cet homme autour de lui. il aurait bien pu continuer de vivre sans cette inquiétude supplémentaire. la pression des doigts métaliques est forte, contre le comptoir ; max peut le sentir qui plie et qui geint lentement, incapable de résister à la forte qu'il y met. il imagine, non sans se le cacher, le visage du king ou alors, sa nuque. il aimerait lui foutre un coup à la gueule. il aimerait le secouer et surtout, lui hurler à la gueule et évacuer cette rage dans ses veines. mais il sait. il sait qu'il ne s'agit pas de rage, ce qu'il ressent. ce n'est que l'écho de la peur. les résidues de la tension qui l'a habité pendant que tout le monde cherchait son père, surtout lui, et que personne ne parvenait à le trouver. certes a-t-il du s'occuper de ses propres problèmes pendant ce temps, mais ajay restait toujours à son esprit, souvent accompagné par une pluie d'insultes. car il le déteste ; il le déteste si fort, depuis qu'il est rentré dans sa vie.
il lui faut inspiré un long coup pour ne pas céder à la tempête qui se crée et finalement, commencer à sortir les légumes en question pour la soupe demandée. il prend son temps, sachant parfaitement que les mouvements brusques l'agiteraient plus qu'il ne l'est déjà. et il sent, max, qu'il est sur le point d'éclater. il ne pourrait dire de quelle manière, par contre. il ne saurait dire comment ; mais quelque chose a besoin de sortir. le couteau s'enfonce dans les carottes propres pour les couper en rondelles lorsque la voix du king résonne de nouveau, et le geste se suspend. le regard du chien fou est noir, tourné vers l'homme qui ne le regarde pas, toujours sur le canapé comme la larve qu'il est. lorsqu'il reprend sa tâche, le manche du couteau a pris la forme de ses doigts. la prochaine fois si tu veux que je me taise, contente toi de ne pas disparaître. qu'il gronde, la machoire serrée, un goût de fer dans la gueule. il s'est mordu la langue.
lorsque le king prend la parole, c'est pour lui donner un semblant de réponses. certes, les choses ne sont pas précises, car l'homme ne saurait expliquer ce qui est arrivé. il laisse les carottes échoués au fond du chaudron avec le bouillon et passe au légume suivant tout en écoutant ses paroles. max ne saurait quoi lui dire. même sur néphède, il a entendu ces histoires. mais selon ses recherches, sigan semble refermer plus de cas, bien que certaines presses se taisent peut-être. ils ne savent pas grand chose, de cela. ils n'en ont jamais parlés, mais max s'intéresse à toute choses qui puissent avoir un lien de prés ou de loin avec les corbeaux, ou plutôt, à n'importe quoi étant étrange, et ce, depuis toujours. il s'est toujours gardé de partager la chose, mais nina et naora connaissent certainement l'existence de ses propres carnets parlant de bigfoot ou encore, du fantôme de néodam. j'ai entendu certaines histoires semblables. qu'il finit par dire, dans un soupir. il lui semble, brièvement, avoir entendu l'une des danseuses blondes du bar en parler avec un client, une fois. mais il ne saurait dire les mots exactes ou encore, se souvenir de la tête du client en question. le shark met les derniers légumes sur le feu et essuie ses mains contre ses jeans, avant de retourner d'un pas vers le salon. il ne fait pas le tour du canapé, reste plutôt derrière, regardant le king d'un regard observateur, comme s'il cherchait des failles. tu serais capable de les dessiner ? ou d'écrire ce dont tu te souviens ? les lèvres se pincent et il soupire, son observation terminé. pas maintenant. quand tu seras mieux. il fait un signe de main, peu intéressé par sa réponse, avant de soupirer et passer par dessus le canapé pour occuper la place qu'il y reste. son corps est épuisé, comme son esprit. les heures de sommeil ont été peu nombreuses et ce, même depuis le retard d'ajay. max est sur le qui vive. i fucking hate you, asshole la voix est lasse, les doigt dans la crinière. le regard est violent, qu'importe le sommeil qui y plane, comme les cernes en dessous. marre de chialer pour ta pauvre gueule, vraiment. fais attention, bordel.
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Ajay soupire et baisse les bras, puisque de toute façon Max ne l'écoutera pas. Ils se ressemblent trop sur ce point, ce qui parfois l'effraie. Il trouve cocasse que le fils d'Olivier ressemble d'avantage à son propre fils, il trouve cela triste aussi. Que les choses soient faites ainsi. Il ne sait pas exactement quoi penser de la situation. De toute façon, il ne lui vole pas son fils, le père est mort, point. Ils ne se sont même pas connu, pas assez pour que le King ait des remords. Il est affecté comme-ci Max et lui partageaient réellement le même sang. Il n'aime pas l'inquiétude chez Max. Elle lui rappelle que le danger est bel et bien présent, quand bien même il a tendance à l'oublier ou volontairement ne pas s'en préoccuper. Il ne sait même pas exactement ce qui lui est arrivé, mais ça à l'air d'être horrible. Ajay ne réalise pas que pendant deux semaines, sa vie s'est brusquement arrêtée ici. Que personne n'avait de moyen de le contacter, de savoir s'il était en vie. Pour lui, tout s'est passé relativement vite. Il se souvient d'avoir passé la majeure partie du temps à errer seul, puis en compagnie de Nephtys. Après qu'elle ait disparue, il n'est pas resté très longtemps seul. Si ça avait été le cas, il serait mort. C'est uniquement parce qu'il a eu peur assez fort que quelqu'un dans son cluster l'entende. Il a fallu que ce soit Mal. Sans doute parce qu'à ce moment là, il se fichait qu'elle lui fiche les jetons elle aussi. Avec son allure de sorcière et la manière qu'elle a de fixer les gens. Sans doute avec trop d'intensité, même si ce n'est peut-être pas sa volonté.
Ajay déteste est dévisagé. La plupart du temps, c'est parce qu'il a peur de voir son masque tomber. Même quand il s'agit de Gali, il lui arrive de détourner le regard et de rougir de gêne ou de honte, de quelque chose du genre. Il n'aime pas vraiment l'air que lui donne son visage ou encore les marques qui rendent son expression beaucoup agressive. Ajay ne se considère pas comme quelqu'un de profondément méchant de nature. Mais son apparence est un avantage dans le milieu. Il inspire un genre de respect, sans doute. Pas besoin de la crainte. Les gens craignent plus souvent de décevoir quelqu'un qu'ils estiment, plutôt qu'un véritable malfrat. S'ils savaient, que la personne qui déçoit le plus le King, c'est bien lui même. Si Max voulait le faire culpabiliser d'avoir disparu, c'est fait. Jay a maintenant le coeur lourd - encore plus que ces dernières heures. Il se hait de ne pas pouvoir fournir une véritable réponse, de rester évasif et de créer cette distance injuste. Mais l'envie de parler n'y est pas. Il est malade, comme un chien. Un chien qui s'est prit la tempête du siècle au moins. Il est fatigué, il est épuisé de souffrir. Physiquement. Moralement. Il tout ce qu'il veut. La seule chose qu'il désire, c'est de se retrouver auprès de son âme soeur.
Il se voit mal dire à son fils que sa présence le réconforte, mais ne suffit pas à combler le vide. Il aimerait donner un coup, aussi, dans une table. Se défouler sur quelque chose. Mais il ne peut même pas se lever. C'est encore plus frustrant. Il n'a même pas assez de hargne pour combattre les accusations de Max. Tu dis tout ça comme si j'avais fait exprès. Les dents sont serrés. Il n'aime pas être accusé à tort. Surtout quand il n'est pas en moyen de se défendre. Tss, si tu étais dans ma situation, tu ferais moins le fier. Sans doute que sa fierté n'apprécie pas, non plus, de se faire remettre à sa place par un gosse - de trente ans cela dit. Ajay est enragé. Il est une bête blessée qui ne laissera personne l'approcher, de toute manière. Il ne compte pas s'excuser. Pour l'inquiétude causée. Pour rien. La plupart du temps, il ne comprend pas ces gens qui s'inquiètent sincèrement. Qui viennent le gifler chaque fois qu'il fait quelque chose de particulièrement stupide. Ils sont tous pareil ; sans doute que c'est lui qui a un problème. Des problèmes il en a suffisamment pour s'en rajouter, repenser à ce qu'il a vu. Mais il n'a pas envie de rassasier plus tard l’événement. Il envisage de le jeter dans la même poubelle où il range depuis toujours ses émotions. Dans un coin de sa tête, au cas où plus tard il voudrait devenir fou. Le King n'a aucun respect pour sa santé mentale, il ne se rend plus compte des choses depuis qu'Olivier a quitté ce monde de toute manière. La seule chose qui lui reste sont les remords, c'est ce qui lui permet d'être toujours aussi humain et stupide. Je l'ai touché, c'est un peu comme-ci tu oubliais de te raser et de te laver pendant hum... 30 ans. Après avoir sauté dans du goudron ou quelque chose de bien dégelasse du genre, qui ensuite se décompose et pourri. Tu visualises ? Cette chose n'est pas faite pour avoir un visage et si elle en a un, il n'est pas fait pour être vu avec des yeux humains. C'est un peu comme dans une histoire d'horreur, sauf que c'est bien réel et que Halloween est dans quelques mois encore. Je confirme la théorie. Ils ont fait un festin. Je ne sais pas à quoi ça ressemble. La plupart du temps, ça s'est manifesté sous forme de visions. Parce que Max n'est pas le seul qui s'inquiète et qui pleure pour un idiot.
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les yeux se ferment une seconde, le temps de se reposer. max laisse un soupire entre ses lèvres, léger. il entend, dans la cabane, le bruit de l'eau qui cuit les légumes. il entend le souffle du vent, fort, dans les volets qui ont besoin d'un petit de rénovations, et contre les murs également. certaines failles sont présentes et quelques courants d'air sont présents. d'ordinaire, il aurait déjà réparé les choses en préparation de l'hiver. mais cette année, les choses sont différentes. il y a beaucoup trop de nouveautés. beaucoup trop de choses à faire en même temps, et il envisage, partiellement, de peut-être quitter les sharks. ou alors, de trouver quelqu'un pour faire le travail avec lui, avec les danseuses. il ne sait pas encore. max n'est pas du genre à quitter ses fonctions. il n'abandonne rien, jamais. c'est contre sa manière de penser. alors, il garde ses tâches et essaie de trouver de la place pour tout, même pour les choses dont il ne parle pas. il possède un certain nombre de secrets, pour le king. des choses dont il n'a toujours pas parlé à l'homme, car il ne s'agit que des paroles en l'air, pour le moment. il préfère posséder quelque chose de concret entre les doigts. quelque chose de précis. les secrets sont nombreux. certainement pas autant que ses doigts, mais ils restent présents. max préfère préserver quelques cartes, dans sa manche, et ne pas tous les déposer sur la table. le king comprendra surement, au moment venu. mais posséder de tels secrets fait en sorte qu'il doit s'occuper de plusieurs choses par lui-même, et que le temps manque, malgré lui. qu'importe si son bras ne compte pas le temps, max ne peut ajouter des heures aux journées. et l'anxiété comme la peur lui venant des événements survenus à son père n'arrangent rien à la chose. les nerfs sont à vif. la patience se fait la maille. il y a quelques jours, il a mangé quelque chose contenant du bouillon de poulet, trop fatigué pour se rendre compte. le repas a été rapidement craché mais max est resté dégouté de toutes choses pour les trois jours qui ont suivis. une grande part de lui ne s'attend pas à un miracle, mais il espère tout de même un peu de répit. leon et nimh restent d'une grande aide, mais les choses restent encore bancales. il lui arrive parfois de tourner ses prunelles vers nina ou d'autres, en espérant qu'ils pourraient rejoindre les Corbeaux et ainsi, l'aider à leur manière. mais max ne demande pas ; il sait que l'organisation possède plus de danger qu'il ne le croit, et que c'est un choix qui doit être fait par soi-même, et non par un autre. i don't - i was worried, idiot qu'il gronde d'une voix faible, au travers des mots de l'autre, sans grande force. max ouvre à peine les paupières pour lui envoyer un regard tueur, avant de les refermer. il aimerait dormir. mais il doit encore surveiller la soupe. et ajay. il sait que son corps, qu'importe l'envie, n'acceptera pas le sommeil car il doit garder un oeil sur l'homme. par principe. pour calmer la peur, aussi. cette peur qu'il déteste mais qu'il ne peut anéantir car, qu'importe les surnoms qu'on lui donne, qu'importe l'image qu'on puisse se faire de lui, max reste humain.
il écoute la description de la chose avec un poids certain, dans le ventre. le shark n'est pas certain de vouloir faire face à une pareille créature. certes, recherche-t-il des informations sur la chose depuis que les événements sont survenus sur néodam depuis quelques mois, mais il n'a jamais réellement creusé. il s'est contenté de garder l'information de côté au cas où. mais un cinquième monde ? un cinquième monde... il souffle mot d'un air pensif, avant de se redresser avec une grimace, le corps douloureux malgré lui, et de prendre un crayon pour écrire à même le mur, à côté des quatre autres mondes ; ???. et d'y inscrire, en dessous, quelques autres mots venant du king. il se garde de chercher plus, d'en ajouter plus ; d'un car il n'a pas envie de forcer l'homme à se rappeler la chose, de deux car il est trop épuisé. il préfère se concentrer sur cette histoire de communication pour les corbeaux, avec nimh et leon, pour le moment. ils sont proches du but. quelques jours, semaines, et ils y arriveront. ensuite, peut-être aura-t-il réellement le temps de chercher des informations sur ce cinquième monde.
le regard se tourne vers ajay. max l'étudie en silence, à chercher ce qu'il peut faire de plus, pour lui. mais il n'est pas doué pour aider les gens. il n'a jamais appris. il ne croit pas posséder beaucoup de délicatesse. ses mains sont faits de rasoirs et de lames. ses caresses sont aussi douces que les piques d'un cactus. il ne sait pas. il ne sait pas quoi faire, sauf sa stupide soupe. la soupe sera bientôt prête. j'vais pisser. c'est tout ce qu'il peut faire, par peur d'agraver les choses. max le regarde une dernière fois et quitter la pièce pour les chiottes. il y enverra surement un message à sasha. lui aussi a besoin d'être rassuré.
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