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 father and son (majay)

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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) - Page 2 EmptyMar 30 Jan - 21:06



i would know him in death


Océan et ciel se confrontent ; difficile de voir les différences, maintenant. Le bleu sur le bleu, qu'importe les nuances de tons, ne donne qu'un infini de bleu. Dans l'ambiance tamisée du restaurant, le loup et le requin se dévisagent longuement, au travers de mots aboyés par le poisson qui est chien aussi, également. Le loup est peut-être également aigle, de son côté. Ils sont deux êtres qui n'obéissent pas aux normalités. Deux étranges égarés dans un - des - monde étrange, se dévisageant et voyant quelque chose que les autres ne voient peut-être pas.
Un miroir. Un reflet. L'image que renvoie les vagues.
Max ne sait pas. Il ne veut pas savoir. Ou peut-être que si. Max ne sait pas réellement. Ses émotions, toujours, sont en éternels conflits. Elles s'entrechoquent et lui coupent le souffle, le plus souvent. Elles le prennent par les tripes et jouent avec ses nerfs au point où il est presque trop souvent en colère. Les sourcils sont froncés, les traits trop durs. On pourrait croire qu'il est jeune, encore, à regarder sa tête. On pourrait croire qu'il est un jeune en colère, pas encore adulte, mais ce n'est pas la vérité. Il est adulte depuis trop longtemps ; il est plus vieux que ce l'on peut voir. Les années ne coulent rien dire. Il est un volcan qui a dormi trop longtemps, et qui menace d'éclater depuis trente-et-un ans, maintenant. De ses narines s'évadent une lourde fumée, celle du feu qui brûle à l'intérieur depuis toujours.
Il lui semble plus bouillant, depuis quelques mois. Comme si le moment s'approchait un peu plus à chaque jour. Comme si la fin était proche. Max ne sait pas si c'est synonyme de sa propre mort ; il n'en parle pas non plus. Il sait simplement que quelque chose se prépare et qu'il ne sera jamais prêt pour cette chose. Il préfère ne pas se mentir. Il fera son possible, certes, mais il ne se laisse pas berner.
Ses parents sont morts.
Le vieux est mort.
Sur la liste, il est le suivant. Qu'importe le fléau qui les a pris.
Les crocs s'enfoncent une nouvelle fois dans la pomme. Il ne reste plus grand chose, sauf le coeur. Max le dévisage brièvement, las.
Si c'est un coeur, alors le sien doit être semblable. La chose lui parait plus sensée que de posséder un palpitant quémandant un brin de romance.
À l'aide de son bras, il essuie encore son visage. Son regard, sombre, capte celui de Jay qui parle. Max lui répond d'une grimace et se prépare à aboyer. Il se prend le menu en pleine gueule ; il n'a pas porté attention.
- Hé ! qu'il aboie, fort, pour maquillé l'embarras et la rage qui fait rougir ses oreilles et sa nuque, légèrement. Le regard noir passe inaperçu et s'empare du menu ayant tombé au sol, un grognement entre les lèvres, encore.
Le ventre gronde plus fort ; il garde ses lèvres scellées, alors. Ou alors aboie encore ; la colère est plus forte que la faim. L'orgueil aussi. Max pourrait mourir de faim, s'il n'aime pas la main qui lui offre le plat. Il envisage la possibilité, brièvement, mais quelque chose chez l'homme le calme, malgré tout. Qu'importe la tempête qu'il parait être, à cet instant. Max est calme.
Il n'est pas encore incontrôlable.
Il dit vouloir lui proposer quelque chose. Max le dévisage, pose le menu et gronde.
- Fais n'importe quoi, tant que y'a pas de viande. Ne pas en manger est tellement devenue une habitude qu'il doute que son corps puisse bien digérer la chose, après tout ce temps. Une seconde silence ; Tu proposes quoi ?
Cette fois-ci, Max ne parle pas de nourriture.
- Les requins préfèrent les eaux plus sombres, c'est pour ça ; les lippes se tordent pour dessiner une grimace aiguisée comme une lame de rasoir. Il pourrait couper, simplement à être. Max possède certains secrets plus sombre que Néodam.
Le regard s'attarde sur lui un moment, tandis qu'il réfléchit à sa proposition. Il renifle un coup, essuie du revers de sa main la morve qui commence à couler, avant de tirer une chaise - les pattes grinçant contre le parquet - avant de s'asseoir. Ou plutôt, de se laisser tomber. Jambes écartées, il le regarde encore, l'oeil plus coupant que le sourire. Après une éternité peut-être, Max hoche de la tête.
- D'accord, on peut faire ça.
Le dos appuyé sur le dossier de la chaise, il se maintient brièvement sur les deux pattes arrières, avant de sourire un peu plus.
La nuit semble plus sombre.
Le bleu de ses yeux également.
- J'te laisse commencer, papi, en échange de la bouffe gratuite.
Le ventre est trop vide, de toute manière, pour qu'il puisse réfléchir correctement à une question qui en vaut la peine. Mais ça, Max ne le montre pas.
De toute manière, la chose est bien connue ; un requin affamé n'est jamais de bon présage.



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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) - Page 2 EmptySam 3 Fév - 1:57



i would know him in death



Il voit son propre reflet dans les yeux de celui qu'il aime à appeler gamin -
qui grogne et s'insurge comme un gosse qui n'a pas ce qu'il veut. Un gosse. De l'énergie à l'état pure confinée dans un trop petit être, prête à exploser, sous pression. Max est épuisant, il vampirise, il fait perdre patience, il ne lui laisse aucune seconde de répit, il est tellement vivant. Et le King à moitié endormi, avachi sur sa chaise les paupières lourdes, cuisiner réveillera son squelette ankylosé. La journée a été longue, pour une fois il aurait aimé que la nuit soit de tel aussi. Le corps réclame la confort du matelas, la compagnie de la lune à travers la fenêtre. Qu'importe si dans deux heures l'insomnie l'aura rattrapé, il aspire au calme.  Pourtant Jay sait qu'il a bien fait de ne pas le laisser en train d'agoniser, sans rien dans le ventre. Il le sait, comme il sait bon nombre de choses, sans savoir d'où elles viennent. Toujours est-il, qu'elles existent bien, qu'elles sont souvent réelles et que les impressions ressemblent toujours à des certitudes. Le King est un homme dicté par son instinct, il ne contrôle pas toujours ce qu'il fait. Il écoute ce qui se dit dans les couloirs de sa conscience et parfois ne fait qu'en sa tête. Il agit sous impulsions des émotions, la meilleure façon de confiner quelque chose est de le laisser passer. Il laisse filtrer dans des excès de rage le surplus et retourne ensuite à l'indifférence.
Des tours de magie apprit dans la rue, répétés sur les trottoirs pour ne pas pleurer quand la vie frappait un peu trop fort. Le temps qu'il apprenne à lui coller une balle entre les deux yeux pour se venger. Il reste à l'écoute sans laisser voir la lassitude qui lui pique les yeux - retient de bailler. Ça pourrait être mal interprété. La bouffe végétarienne est ce qu'il fait de mieux. Jay a plus de compassion pour les animaux que les êtres humains, alors il préfère avoir une alimentation saine, en harmonie avec la nature et ne pas manger tous les jours de viande d'abattoir. Il voit assez de porcs se faire tuer tous les jours, bien qu'ils n'appartiennent pas à la même espèce. Jay a comprit jeune qu'il ne supportait pas la vue du sang la première fois qu'il est tombé dans le pommes après s'être coupé en préparant à manger pour sa mère.
Il s'y habitué par la suite, la première fois qu'il a blessé quelqu'un. Involontairement. Avoir le contrôle sur la situation l'a toujours rassuré, alors depuis, il ne l'a plus lâché. Même là, il a besoin de contrôle les règles du jeu, d'avoir le dernier mot. Les loups s'approchent mais ne font pas confiance, quoi qu'il advienne il suivra sa propre ligne de conduite. Jay est un solitaire.
Ceux qui lui mangent dans la main importent pas, s'il faut fuir il s'en ira. Il le sait. Il ne fait que chasser en meute pour être plus fort face au plus gros gibier.
Tendre l'oreille à l'affût de la moindre information importante, écouter aux portes. Son sourire meurt sur ses lèvres quand il intercepte la pique du requin ; elle ne lui échappe pas.
Alors Jay prend le temps de sortir une cigarette de son paquet, il l'allume calmement et range le briquet dans sa poche. Il l'oublie souvent, heureusement il s'occupe seul de sa lessive. Nameha lavait tout. Elle était contrariante. Puis tout se passe très vite, la clope coincée sur le bout des lèvres, il attrape le poignet de chaire de Max entre ses serres, le couteau tranchant de l'autre, pour le planter dans l'espace entre son majeure son annulaire. Le bois de la table craque quand elle reçoit le coup et le silence qui suit est lourd. A quelques millimètres la main y passait et maintenant, le couvert tient tout seul, planté dans la table. Il y est peut-être allé un peu fort. Peut-être.
Son dos retrouve son dossier et il tire sur sa cigarette.
Appelle moi encore une fois papi et  cette fois je ne rate pas la cible.
Finalement il se lève et retourne s'installer derrière son plan de travail. Et tant pis s'il fume cette fois, s'il ne respecte pas toutes les règles en cuisine. Ok, alors déjà. Première question. D'où tu viens ?  Vraiment je veux dire. D'où tu sors fringué comme ça ? Jay hasarde un coup d'oeil avec Max puis retourne à son plat. Il allume d'abord le feu de la gazinière puis y dépose des rondelles de pomme de terres qu'il fait revenir à feu doux. Pendant qu'elles cuisent, il cherche un moment dans le frigo les ingrédients qu'il lui faut. Il a écrasé son mégot dans un cendrier et s'est mit à siffler un air plutôt calme - une valse peut-être. Trouve de la salade, du parmesan et du melon et attrape une petite tomate pour la forme qu'il croque. Il installe un lit de feuilles vertes - chênes rouge et batavia - dans le fond de l'assiette. Puis, ajoute des copeaux de parmesans par dessus, l'arrosant d'un filet d'huile d'olive. Le melon vient rejoindre le mélange avec de fines lamelles qui dessinent une rosace. Il retourne s'occupe des pommes de terres qui grésillent doucement, déposées sur le texte elles réchauffent doucement le plat.
Finalement, il saupoudre des épices orientales pour la touche d'originalité et il revient à la table pour offrir son plat à Max, retirant enfin le couteau pour lui permettre de s'en servir à meilleur escient. Sans prendre la peine d'éteindre la lumière de la cuisine il s'affale à nouveau sur la chaise. L'appétit l'a quitté.
Il ne siffle plus et a retrouvé le sérieux habituel derrière ses traits marqués par le temps. La ride de son front est particulièrement creusée alors qu'il observer le gamin picorer l'assiette qui dégage une douce odeur. C'est bon ? Ose enfin.
La nourriture c'est sérieux.
La bouffe le maintient en vie et pas uniquement parce qu'elle comble des besoins vitaux, elle le raccroche un peu à ce qu'il a manqué. Parfois, quand il croise des clients et qu'il attrape des instantanés de vie dans son filet, il envie jalousement ceux qui dorment sur deux oreilles. Lui ne dort pas, il ne sait que maudire ses choix et envier ceux des autres. Il préfère ses rêves.
La nourriture lui rappelle le plaisir d'être éveillé.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) - Page 2 EmptySam 3 Fév - 3:15



i would know him in death


Il est un contraste ; deux opposés. Un être de terre, un être d'eau. Il est bête, ou alors trop humain. Il se contrefiche du monde, ou y accorde trop d'attention. Il vient de là-bas mais aussi d'ailleurs, pour se perdre queque part d'autre. Max est plusieurs choses, certaines qu'il ne connait pas lui-même, encore. Un puzzle dont les pièces sont manquantes, qu'il doit chasser lui-même, dans plusieurs mondes. Il est un mystère, une question dont la réponse n'existe peut-être pas. Une chose trop compliquée pour l'être simple qu'il prétend être ; Max vit de choses basiques. Il n'est pas de ceux à poser des questions, lorsqu'on lui accorde une réponse. Du moins, jusqu'à il y a plusieurs mois. Il évolue, maintenant. D'observer dans le reflet de la glace, certains soirs lorsqu'il ne dort pas, et essaie de se reconnaître. La bête sauvage est une créature d'habit, de confort ; elle est sortie de sa tanière, pourtant. On dit d'abord qu'il est Shark ; on le surnomme ensuite mad dog ; Max accepte les choses sans chercher, accepte les contrastes. Il observe plus qu'il agit, mais lorsque la bête s'éveille, lorsque ses mouvements voient le jour, il est difficile de l'arrêter. Les crocs sortent et le sang tombe, goutte par goutte, sur le sol. Il est volcan ; longtemps endormi, ravageant tout, sur son passage.
Pour le moment, il dort encore.
Il observe, qu'importe les aboiements.
On le dit chien, on le dit requin.
Max sait ; il est requin bulldog, tout simplement. Les gens sont stupides, à vouloir différencier l'un de l'autre. Max est un ensemble. Chaque pièce de son puzzle le crée, tout entier, imparfait et fatal. Une bête brutale.
Une bête qui observe sagement et ne cille pas, lorsque l'homme s'empare de son bras et plante une lame entre deux de ses doigts. Max le dévisage, l'oeil posé au creux des siens, le coeur toujours calme. Les Sharks connaissent les profondeurs des océans ; dans le noir, ils peuvent voir. Dans le noir, les choses ne sont pas belles. Neodam ne brille pas ; on n'y percoit une lueur que lorsque la lune fait reflet, dans les gouttes de sang qui coulent sur le bitume.
Jay appuie son dos sur son dossier, et Max pose son regard sur la cigarette qu'il fume. Max veut en griller une ; ses doigts lui démangent. D'un mouvement lent, il ramène sa main contre lui et tapote ses poches, cherche un paquet, espère qu'il lui reste certaines clopes n'ayant pas pris la flotte.
Il accueille les paroles de l'homme d'un grognement qui finit en léger ricanement. Il hausse d'un sourcil, lève un oeil vers lui, fin sourire sur les lèvres, et retourne à sa recherche.
Il ne trouve aucune clope, forcément.
Les questions tombent et il ne répond pas immédiatement. Max préfère se taire, souvent. Les mots lui brûlent souvent la gorge et les paroles semblent posséder une importance qu'il n'aime pas leur donner. Et pourtant, il les choisit toujours avec attention, sauf lorsque son sang est chaud. Il l'est généralement ; il ne se ment pas, il se sait impatient et indomptable, mais préfère contrôler les choses, lorsqu'il le peut. Il se donne l'impression d'être réfléchi, lorsqu'il peut le faire.
D'être plus qu'un clebs aux crocs sanglantes, les Sharks tirant sur sa corde, le balançant dans une arène de combat.
Il renifle encore, puis tend son corps sur la table pour s'emparer de Jay. Max l'observe dans les yeux, tandis qu'il lui vole une cigarette et l'allume. Les nerfs de ses épaules se détendent légèrement, à la première bouffée.
- La prochaine fois que tu menace quelqu'un, essaie d'être original, qu'il finit par dire, la clope entre ses doigts bioniques. Au moins va pour une jambe, ou un pied. Niveau bras, j'ai déjà connu.
Les crocs s'affichent brièvement et la bête reste sans sa tanière, calme, à se dissimuler derrière les vapeurs de sa clope.
- T'as un truc contre mes vêtements ? qu'il finit par dire, sans répondre, lorsque l'assiette se pose devant lui. Il a fini la cigarette, depuis, et rêve d'en briller une autre déjà.
Ses vêtements n'ont rien d'étrange. Certes, le tissu n'est pas aussi parfait que celui trouver ici, et les couleurs sont sombres. À Neodam, tout est simple. Pour les Sharks, le noir est abysse. Sauf l'écharde de Nina, bourgogne, qu'il a encore autour de son cou, son hoodie est noir et usé, son blouson de jean est délavé, bleu, mais pourtant sombre, et ses jeans sont plus noirs que sales. Même ses bottes sont noirs. Seul son t-shirt, celui qu'il porte à l'instant, est blanc. Max a toujours cherché à se fondre dans les décors de Neodam ; ses cheveux en sont la preuve. Ils ont toujours été trop clairs, trop brillants pour Néphède. Les filles le lui disaient souvent, armées de compliments. Max a fini par les teindre.
Il dévisage l'assiette brièvement, avant de prendre ses ustensiles et prendre une bouchée trop grande pour sa bouche. Max la mastique légèrement, avale difficilement, et en prend une nouvelle. Il goutte à peine, mais ralentit la cadence lorsque Jay pose une nouvelle question.
Max lève les yeux vers lui et expire longuement, pour se calmer. Il mange comme un rat, comme un stray, de peur qu'on lui colle sa bouffe. Enfant des rues qui n'a jamais connu la rue. Pas vraiment du moins.
La bouchée suivante, il prend le temps de la savourer avant d'hocher de la tête, un peu sec, un peu maladroit, malgré lui.
- Ouais, qu'il gronde, comme si l'avouer lui faisait mal. L'orgueil. Il ne le regarde même pas. J'peux avoir un truc à boire avec ça ? qu'il ose malgré tout.
Il attend que le verre arrive et en boit la moitié avant d'essuyer sa gueule avec son bras, directement sur son timer, avant de prendre une pause et de regarder Jay.
Il lui vole une seconde cigarette tout en répondant :
- Certains diraient l'enfer, mais l'vrai nom, c'est Neodam, qu'il souffle en même temps que la fumée. C'est pas ici, ni sur Altea. C'est comme  - il pince ses lèvres, fronce des sourcils et cherche les mots, pour répondre précisément. L'opposé d'un miroir. Si Altea est verte et chaude, Nephède est sombre et froide. Un paradis pour tous les rats qui s'y trouvent.
Les crocs apparaissent, aiguisées et sanguinaires. Max l'observe, presque amusé, persuadé qu'il ne le croira pas. Il doute encore aujourd'hui que Nina le croit, après tout. Il prend sa fourchette de nouveau pour prendre quelques autres bouchées de son assiette, s’empiffre de patates.
- Pourquoi ça t'intéresse autant ? qu'il continue, bouche pleine, les manières absentes, comme toujours. J'vois comme tu m'regarde, j'suis pas stupide. J'sais pas comment, mais t'es lui.
Il avale, et lève les yeux pour le regarder, sans ciller.
- Andrea. J'sais pas comment, parce que l'visage est pas l'même, mais l'regard, y'a un truc. Les gestes, aussi.
Il baisse les yeux.
- Une impression, aussi.
Max est impulsif, croit plus ses couilles que les paroles des autres. Il reniffle encore, et fronce des sourcils, le dévisage de nouveau. Le regard a perdu de sa noirceur ; il est trop bleu, cette fois.

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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) - Page 2 EmptySam 3 Fév - 23:06



i would know him in death



Quand il est de retour, Max s’est déjà servi dans son paquet de cigarette abandonné, sans lui demander son avis. Le King s’en fiche, il laisse les clopes où elles sont et se contente de passer l’ennui en faisant craquer ses doigts, il se servira plus tard, une seconde fois. S’il faut, il le terminera ce soir avec Max, tant qu’il ne venge pas sur les bouteilles de la cave - sinon le prochain service sera plutôt compromis. Jay le regarde manger en silence, bien que manger soit un bien grand mot vu la manière dont le requin gobe la nourriture et que le silence n’en soit pas réellement un. Régulièrement, les couverts viennent frapper la porcelaine de la vaisselle, la salade croque sous la dent et lui fait craquer ses articulations abîmées. Il attend la seule chose qui l’intrigue, la réponse à sa question. Max lui donne l’impression de ne pas avoir mangé depuis plusieurs jours et il jalouse son appétit. Jay n’arrive pas à se souvenir de quand date son dernier vrai repas, il n’a pas l’impression d’avoir faim. Mais il n’est pas particulièrement rasasié ; il ne ressent aucun changement ce qui se traduit par une sensation de vide constant et rassurant. Les émotions ne s’entrechoquent pas et si elles sont là, elle n’apparaissent que par vagues qu’il arrive à dompter plus ou moins bien. Parfois, il n’a plus conscience de son propre corps et sans doute qu’il pourrait se laisser dépérir si personne ne le rappellait à la réalité. Il remercie Bobby et sa passion pour les fast food. Sans lui, le King serait accidentellement mort de faim, desseché dans un coin comme une plante verte qu’on a oublié d’arroser. Il oublie de prendre soin de lui, il oublie de s’occuper de lui même. Ce n’est que de retour dans son appartement que le poids de son corps revient et en général il le noie dans la baignoire pour ne plus penser aux cicatrices, aux coups, bien placés et ceux ratés de peu. Il a apprit à ne plus cligner dans yeux face à un coup de feu, à enterrer la douleur. A devenir plus dur qu’un roc, plus abrupt qu’une montagne. Avec ça, il a perdu la notion du temps, quelque part, il ne sait où.
C’est dans la bonne nourriture que part la plupart de son argent, il achète ses produits chez des producteurs locaux et s’assure qu’il s’agisse de qualité - si ce n’est pas le cas, il cherche un autre endroit où se procurer ce qu’il cherche. Parfois, il fait venir ses matières premières du coeur des régions d’Altea. Tout cela a un cout, qui a grande échelle représente une bonne partie du salaire qu’il se prend sur l’activité des Nulls. C’est en se précopuppant de petits détails du genre qu’il occupe son esprit. L’autre moitié part dans les costumes qui sont à l’origine de cette obession stupide pour le style. Un homme bien habillé est un homme qu’on a envie d’écouter et en qui on a subtilement plus envie de faire confiance - Jay se joue de l’apparence. C’est là le coeur de son art, comme quand il enfile ses masques plus vrais que nature. Ce sont les détails qui donnent de la cohérence à l’ensemble. Les petites choses que les initiés remarquent -ou nn. Même si les films ont appris à la nouvelle génération qu’en général, les costumes cravatars dans les rues d’Oriel n’ont rien à voir avec des employés de bureau bien rangés. La suele chose qu’il reproche à Max ce n’est de pas être aussi distingué qu’il aimerait. Si les costumes du King coutent aussi chers c’est parce qu’il les fait tailler sur mesure par des couturies de Cosmopolis. C’est son plaisir coupable, et sans doute qu’il n’en aurait pas besoin de beaucoup s’ils restaient en un seul morceau. Il n’a pas eu la meileure idée quand il a décidé que le King portrerait un costume blanc pour se présenter au monde. Le blanc se tache trop rapidement. Il en a déjà fait les frais trop souvent, mais persiste et suit sa propre tradition.
Peut-être que s’il y avait quelqu’un dans sa vie, il s’habillerait plus à la cool dans son quotidien. Mais il n’y a personne alors il fait ce qui lui plait. Et même si c’était le cas, Jay n’est pas du genre à changer pour quelqu’un. Même s’il le voulait, il ne pourrait pas.
Quand Max lui demande à boire, il lui sert un verre d’eau et lui s’accorde un verre de whisky qu’il se retient d’avaler cul sec. Il attend sa réponse. Sa révélation.
Des autres univers, Ajay a déjà entendu parler de Sigan, plusieurs fois. Il reconnaît maintenant le compteur, il sait de quoi il s’agit en théorie, bien qu’il ne comprenne pas encore réellement le véritable sens, ce qu’implique la chose. Il se doute juste que plus le nombre est long, mieux c’est et qu’il vaut mieux ne pas l’avoir trop maigre au risque. La plupart des gens sur qui il l’a vu, l’avait figé sur le poignet, vide de sens dans ce monde où l’argent est roi ainsi que d’autres choses qui déterminent l’avenir qu’on peut avoir. Par exemple, l’endroit où l’on nait. Aussi, tant qu’il ne voit pas le temps passer, celui-ci lui semble bien lointain. Intouchable et maudit. Pour lui, le temps est quelqu’un qu’il ne pourra pas toucher et s’il le pouvait. Ce serait pour le remonter. Pour s’éviter trop de peines qui auraient pu ne pas l’accabler. Néodamn par contre lui est inconnu. A l’entendre, cela lui rappelle Oriel à une plus grande échelle, le revers de la pièce. La face cachée de la lune. Un paradis pour les gens de son espèce, ou un enfer. Mais quand on y est condamné, c’est une moindre peine, le tout est de ne pas terminer au purgatoire.
Sympa, ça donne envie d’aller y passer ses vacances.
Jay a toujours revé de voir ces mondes de ses propres yeux, mais la seule personne qui l’a renseigné sur le phénomène ne sait pas comment retourner dans son monde. Justement. Sinon, elle serait partie dès qu’elle en aurait eu l’occasion. Jay se demande si Altéa lui manquerait, s’il pourrait trouver ailleurs quelque chose de mieux. Sans doute que non. Peut-etre que pendant un temps seulement, cela chasserait les doutes. Mais comme la naturel, la solitude revient rapidement. Plus où essaye de l’éloigner, pour la rechute est violente. Il ne vaut mieux pas s’encombrer à essayer de contourner ce qui est inévitable.
Comme il n’aurait pu rester caché derrière Andréa éternellement ; en venant ici, il a semé l’indice de trop pour l’esprit attentif du requin. Il a ouvert une plaie pour attirer le prédateur qui a mordu à l’hameçon. On ne peut pas pécher un poisson plus gros que soit. Il se retient de l’applaudir, de le féliciter. pour peu.  C’est le genre de personne qu’il vaut mieux éliminer pour dormir tranquillement sur ses deux oreilles. Mais lui aussi a cette impression de déjà vu, cette sensation, de reconnaitre en lui quelque chose qu’il voit quand il se regarde. Dans le bleu des yeux qui ne mentent pas et qui savent délier la vérité du mensonge. S’il a résolu l’énigme, Jay ne lui fait pas remarqué.
C’est l’inconnu qui m’intéresse, tu te fonds pas si bien dans le paysage. J’ai déjà entendu parler d’autres endroit, nottament un coin qui s’appelle Sigan. Je me renseigne. Je suis curieux dans le genre.
Pas un mot sur Andrea, Andrea qui pourrâit être un frère. N’importe qui.  Jay aime bien Andrea, il aime savie, s’il y a bien une identité qu’il compte garder c’est elle. Les autres peuvent bien mourir, il trouvera d’autres à voler. D’autres vies à emprunter, d’autres existences à façonner. Andrea est la sienne, plus personnelle. C’est privé, c’est intime. C’est son petit restaurant, il a ouvert la porte à quelqu’un qui n’en sortira que dans deux cas. Mieux vaut que ce soit le premier. Dans le cas où il saura certains qu’il pourra le laisser repartir dans danger. Le King se méfie des impressions.Elles lui ont laissé des mauvais souvenirs. Il ne fait pas confiance à ces personnes là, l’instinct d’une bête est celui d’un prédateur et il ne compte pas se jeter seul dans la gueule du loup sans réfléchir aux conséquences. Tu t’es perdu ou tu sais comment passer d’un endroit à un autre ?
Il pense brievenement à Sigan et ce qui pourrait s’y trouver. Tous les endroits où aller si Max sait comment faire.
Mais c’est Sigan en premier qui vient dans ses pensées, qui s’impose. Sans lui laisser le choix. Comme-ci c’était ça ou rien.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) - Page 2 EmptyDim 4 Fév - 16:37



i would know him in death


Les gens aiment croire tout ce qu'ils veulent, sur Max. Les mensonges sont souvent nombreuses ; le manque de mots passe pour un retard mental et la violence pour des neurones en moins, dans sa cervelle. Max ne dément rien. Il aime être sous estimé. Il se fiche de l'avis des gens, à quel point ils peuvent le voir inférieur, ou le juger trop rapidement. Il n'est pas de ceux à chercher le respect de tous, ou à vouloir être vu pour ce qu'il est réellement. Peut-être se croient-ils le plus souvent supérieurs, en position de force, mais Max sait qu'il a l'avantage, à être plus que ce qu'il parait être. Même les Sharks, cette fausse famille, le sous estime plus souvent qu'autrement. Seules les danseuses doivent réellement savoir la bête qu'il est, autant dans la tête, dans le coeur que dans le corps. Elles ont vu des hommes plus terribles que ceux sur le terrain. Elles savent, avec le temps, jugé le regard d'un homme et quand reculer d'un pas. Mais Max n'est pas forcément mauvais et elles le savent également. Lorsque son téléphone vibre dans sa poche, le message vient souvent de l'un d'entre elles. Elles savent qu'elles peuvent lui faire confiance. Qu'il serait apte à les protéger d'un client ou même d'un autre Shark sans ciller, car Max ne sait pas faire parti de la masse, ni même d'une meute. Max choisit ceux qui comptent à ses yeux sans s'en rendre compte, et s'accroche qu'importe ce qui arrive.
Mais ça, peu nombreux sont ceux qui le savent. Après tout, Max est souvent sous estimé.
On croit souvent pouvoir se jouer de lui.
C'est une chose qu'il apprécie énormément, qui le surprend encore aujourd'hui, quand elle survient. Il se demande, parfois, quelle chose peut leur laisser croire qu'il n'est que des bras et des crocs.
Crocs qui s'affichent brièvement, à la remarque de l'inconnu. Max lève les yeux et le dévisage une seconde, avant d'aboyer un rire presque muet. Il essuie son visage de son bras et prend une gorgée d'eau.
- J'en doute, mais fais comme tu veux, hein.
Le gars lui importe peu, après tout. Qu'importe l'impression dans ses tripes. Il ne le connait pas encore, après tout, et les impressions sont souvent mensongères. Max sait que plusieurs - beaucoup - rêvent de l'âme soeur et il leur rit au nez. Qui sait sur quelle merde on peut tomber. Le hasard n'est pas le destin. Le hasard peut porter chance ou malheur. Qui sait quel barge est lié à sa main coupée. L'autre doit être devenu fou, vu ce qui est attiré à la marque de Max. Alors rien à foutre de cette impression dans ses tripes. Il est curieux, encore plus méfiant. Le requin sait que les gens ne sont pas forcément ce qu'ils montrent.
Il tilte légèrement à la mention de Sigan. À ce jour, il n'a trouvé aucune information sur ce monde. L'envie d'en savoir plus est là, plus que palpable. Il lui faut un certain contrôle pour ne pas s'emparer de son col et le forcer à lui dire tout ce qu'il sait, mais Max reste assis, et dévore sa salade, encore, comme le foutu lapin qu'il est.
Lorsque la seconde question - sans réponse de sa part - survient, Max dépose sa fourchette et lève les yeux vers lui, lentement. Un moment, il reste silencieux et renifle simplement. Il le dévisage sans un mot, étudie son visage et se demande, pour ce gars, à quel point il peut paraître con. Max n'a pas peur du danger. Max n'a pas peur des risques. Son manque de bras peut le prouver. Peu nombreux sont les gens à savoir pour quelle merde inutile il a bien pu le perdre, et à quel point ça ne valait pas le coup. Mais Max ne fait jamais les choses à moitié ; tout ou rien, toujours.
- Pardon ? qu'il dit, doucement, avant de sourire presque poliment. Puis, sans manière, il enfonce son petit doigt dans son oreille pour la nettoyer. J'ai pas entendu ta réponse, j'crois. Mes oreilles déconnent ?
La voix est presque à la plaisanterie mais le regard est sombre et les crocs sont longues. Max cesse son mouvement et le dévisage, silencieux, l'air lourd, autour d'eux.
Il appuie ses coudes sur la table, comme une maman dirait de ne pas faire.
- Une réponse en échange d'une autre. C'est ça le deal, mon gars. À ce que je sache, t'as rien dit à propos de plusieurs questions, et j'vois que t'en as plusieurs. Tant mieux pour toi si t'es intrigué. Personnellement, j'en ai pas des milliers, des réponses j'peux aller en trouver ailleurs. J'suis doué pour ça. Toi, par contre, t'es plus limité.
Il reprend sa fourchette et recommence à manger, avant de continuer.
- Ça me dérange pas d'continuer ton p'tit jeu à la con, par contre va falloir que tu répondes aussi.
Le requin n'a pas encore planté ses crocs dans la chair de sa proie. Par contre, il l'a mené dans un coin et la sortie se trouve derrière lui. Max le tient au piège. Les réponses, il les détient.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) - Page 2 EmptyDim 11 Fév - 19:53



i would know him in death



Le regard méprisant, le King soupire de lassitude et lève les yeux au ciel ; il ne sait faire que ça. Bien qu'il se force à réagir, pour ne pas donner l'impression d'être insensible aux menaces où aux paroles de Max. C'est le cas, quelque part, Jay ne s'en soucie pas réellement. Il n'a jamais eu à s'inquiéter d'émotions intrusives, seulement dans des circonstances plus personnelles. En présence de certaines personnes qui n'étaient pas spécialement anodines. Il ne peut pas dire que Max le laisse de marbre, mais il pense reconnaître quelque chose chez lui qui ne lui demande pas plus d'effort. Max pourrait presque être un membre de Nulls, il est habitué à ceux qu'il appelle en général les petits merdeux. Il ne sait pas qu'elle heure il est, mais la dette de sommeil qu'il traîne depuis plusieurs semaines semble l'accabler un peu plus quand il fait face à Max qui a retrouvé son énergie grâce à son bon repas. Il ferme parfois les yeux pour ne les rouvrir que quelques secondes de trop après, l'alcool aussi a fait son chemin dans ses veines. Il se détend et baisse sa garde, il fume doucement et réfléchit trop vite, bouillonnant. Jay ne sait pas ce qu'il lui faut pour qu'il retrouve la forme, ces derniers temps les nuits ne sont pas assez calmes et quand elles le sont, ce sont ses rêves qui sont bruyants. Le problème de Max c'est qu'il est totalement vivant, qu'il l'épuise, peut-être aussi parce qu'il s'implique un peu trop dans cette histoire; Jay à l'impression d'avoir vieilli d'une vingtaine d'année à coté. Et d'avoir raté autant de choses.
Il n'a prit connaissance des autres mondes que très récemment, avec l'aide d'Aquila. Il y a cru  sans vraiment y croire et surtout à cause de son compteur et de la précision de ses informations. Il est dur d'inventer un univers tout entier, de lui donner ses propres règles et d'en arriver au point de sa faire tatouer un compteur de temps sur le bras. Surtout, s'il dirige une secte, il doute que l'autre personne qu'il a vu avec ait pu en faire partie. Tout s'aligne presque trop bien, le King se sent à deux doigts d'avoir la réponse à une des questions qu'il n'a jamais posé et qu'il n'a jamais osé imaginer quelque secondes. Le secret d'une énigme qu'il recherche à résoudre désespérément pour une raison qui lui est personnelle. Il ne sait pas ce qu'il cherche ailleurs, peut-être la même chose qu'il cherche sur Altéa et qu'il n'a jamais trouvé. Quelque chose de précieux que tout le monde réussit à obtenir, mais pas lui. Bien qu'ils soient nombreux à ne pas vraiment avoir le bonheur.
Mais Ajay est déterminé à l'obtenir, comme il était déterminé à faire régner les Nulls sur Oriel. En général, il obtient tout ce qu'il désire. Quand on s'en donne les moyens, tout est plus facile. Et Jay n'est pas en manque de moyens ; il ne suit aucune loi pour arriver à son but.
Si tu posais des questions plus claires. Je pourrais y répondre aussi clairement. Le King croise ses mains et se plonge dans les abysses qui s'ouvrent sous ses pieds. Il n'a pas rencontré beaucoup de personne avec des yeux comme les siens, aussi bleus que le ciel. Il a toujours aimé les yeux clairs, il y a quelque chose de reposant dedans, il a tendance à craindre les regards noirs. Il ne sait pas forcément quoi y lire ; Jay se fie trop souvent au regard des gens pour deviner leur ressenti. Il s'attarde sur les détails physique, plus que sur les mots. N'étant pas doué avec eux aussi, il sait combien le reste parle autant. C'est pour lui, beaucoup plus clair, de voir un poing qu'une menace. Il appartient à un monde où es faux-semblants ne durent qu'un temps, les mondanités et la politesse n'existe qu'à un certain niveau. Et pourtant, c'est aussi effrayant de croiser son reflet dans ses yeux, Ajay appartient plus à l'enfer qu'aux cieux. S'il est un ange tombé du ciel, il est tombé bien bas. Il n'a jamais vraiment appris à nager mais il se débrouiller. Mais puisque que t'y tiens. Alors je vais aller droit au but, Néphède m'intéresse parce que j'ai envie de faire un peu de tourisme et pourquoi pas allez faire mon business ailleurs que dans ce monde de merde. Chacun de ses mots est pensé sans scrupule. Jay désire explorer les lieux sincèrement, tâter le terrain et s'il dit qu'il compte y faire affaire, c'est qu'il reste discret sur sa vraie volonté de partie.  Ecoute laisse tomber les questions. Le King se lève pour débarrasser l'assiette, retournant à sa cuisine pour ne pas en bouger cette fois.
Il laisse le gosse venir à lui pour cette fois, s'il en a envie. Puisque Max l'a bien emprunté s'il est là. C'est qu'il existe. Un passage existe. Vers un autre monde.
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MessageSujet: Re: father and son (majay)   father and son (majay) - Page 2 EmptyLun 12 Fév - 2:00

L'assiette se vide lentement, sous ses coups de canine. Le ventre est rempli, maintenant. Max n'a plus de raisons de rester. Il tait sa curiosité avec un contrôle approximatif et à peine ferme, mais la chose n'a pas d'importance. Il parvient à faire taire ses envies, assez pour ne pas se dévoiler tout entier, du moins. C'est une chose que les Sharks lui ont appris, avec le temps. Ou du bien, qu'ils essaient encore de lui apprendre. Max reste, après tout, un être brut. Les coins ne sont pas lisses, les angles ne sont pas ronds. Tout est pointu et lui même saigne, à son propre contact. Il n'est pas délicat. Pas dans ses mots, pas dans ses mouvements. Il se surprend lui même, parfois, par la violence de ses gestes, de ses mots. Il grimace brièvement, certains jours, au choix de mots qu'il fait, incapable de s'excuser par la suite, détournant simplement le regard. Nombreux sont ceux qui le prennent pour une brute, à cause de cela. Il ne nie pas l'être. La maladresse reste tout de même la raison principale de ses erreurs et de ses paroles blessantes.
Qu'importe.
Elles ne sont pas blessantes, présentement. Elles sont conseillères, peut-être vues comme étant menaçantes. Qu'importe. Max ne s'attarde pas sur ce que les autres pensent de ses mots, de ses gestes, de sa personne.
Il pose ses ustensiles et dévisage l'homme, silencieux, et cherche la suite.
Se demande si elle va venir et comment la soirée va venir. La nuit est présente depuis quelques heures, maintenant, la nuit est froide, le froid a envahi les rues et l'alcool est encore dans ses veines. Heureusement, Max la porte bien. Il a saigné si souvent que ses veines doivent contenir plus d'alcool que de sang.
Il grimace, agacé, aux mots de l'homme. De l'inconnu. De l'étrange étranger. Max aimerait, à cet instant, être capable de lire les autres. Il n'est pas doué pour ça. Il ne s'est jamais intéressé aux autres, après tout. Ils sont des nuisances. Tout le monde est une nuisance. Le chien fou préfère les dévisager brièvement et continuer sa route. Il n'a jamais cherché à les comprendre. Mais là, à fixer son regard dans un silence presque lourd, à chercher des secrets qui ne devraient pas exister, qui peuvent difficilement s'expliquer, Max aimerait pouvoir lire le visage des autres, juste une courte minute. Assez pour savoir ce dont il a besoin, ce qui le titille, touche sa curiosité presque enfantine, presque innocente, puis passer à autre chose.
Mais le Shark n'a pas cette opportunité et l'homme, forcément, n'utilise pas les mots qu'il faut.
- Pour essayer d'y répondre clairement, il faudrait déjà commencer par y répondre, qu'il gronde, agacé, les bras croisés contre son torse. L'un de ses pieds appuie contre l'une de pattes de la table et il pousse légèrement, se fait basculer de l'avant vers l'arrière.
Les lèvres se pincent face à la réponse qui répond, certes, à la question bien définie qu'il a posé, mais pas à celle qui pense depuis plusieurs minutes, déjà. S'il ouvre la bouche pour répondre quelque chose - n'importe quoi, certainement une chose non réfléchie, comme souvent - l'homme se lève et quitte la pièce. Max dévisage ce qu'il peut voir de sa personne, silencieux. Il serre un peu plus des dents, malgré lui, et ressent une colère dans ses veines, camouflant maladroitement un vide étrange.
- N'importe quoi, qu'il souffle.
Les pattes de la chaise grincent contre le sol et il se lève brusquement.
Il s'empare des vêtements qu'il a laissé trainer un peu partout dans le restaurant, avant de s'arrêter pour regarder vers la cuisine. De ce qu'il voit, l'homme est occupé à faire la vaisselle. Max serre des dents un peu plus fort et lui tourne le dos pour se diriger vers la sortie.
La main posée sur la poignet, il le regarde une dernière fois et dit, assez fort pour être entendu :
- Va dormir, Andrea. T'as une gueule de mort.
Il sait qu'il a raison. Il s'entête à croire qu'il a raison.
Puis, plus bas :
- Merci pour le repas.
Avant de s'en aller, simplement.
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