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36 résultats trouvés pour 2 | Auteur | Message |
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Sujet: NEWSLETTER #10 ☾ the crazy emotions are getting loose | Day One
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| Rechercher dans: admin Sujet: NEWSLETTER #10 ☾ the crazy emotions are getting loose Lun 14 Jan - 0:07 | | Sujet: Katan #2 + After the Storm | Ifan al-Khadiri
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| Rechercher dans: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS Sujet: Katan #2 + After the Storm Dim 9 Déc - 21:22 | After the Storm
Le visage froissé dans une grimace de douleur que lui impose ce pauvre contact de main à main. Il se sent au bord, du gouffre, d’un on-ne-sait-trop-où qui ébranlait ses murailles psychiques. Dans un ailleurs impalpable, à la limite du vraisemblable. Parce qu’elle est là. Elle est là et sa présence le fait étouffer dans un cocon d’émotions bouillonnants. C’est parce que la réciproque n’a jamais été qu’un mirage depuis tout ce temps, jusqu’à cet instant. Offert et peut-être bien légitime. Il a le cœur au bord des lèvres lorsqu’elle s’assoit près de lui, il a mal au plexus, comme si tous les Anciens s’étaient légués pour s’y presser. Et malgré toutes ces sensations, la seule qui semblait avoir de l’importance était celle qu’il partageait avec la jeune femme. Ses traits inquiets et émus se défroissent dans un rire qui lui réchauffe un peu plus le cœur. Reconnaissant de se voir offert une telle chance.
Même l’animal toujours collé à une face de son cou est d’une présence étrangement lointaine. Il s’étonne de sa non-réactivité à l’approche de Kate, alors perchée au dessus de son visage. Ça lui semble si irréel qu’il se laisse le temps de la contempler, l’œil chargé d’une affection brûlante. Je t’aime, s’étonnerait t-il à penser alors que sa soulmark s’échauffe au contact de ses lèvres. S’il l’aime? Bien sûr. L’évidence même. Elle est faite pour toi, tu es fait pour elle ; s’amusait à rabâcher Siam, les mains couvertes de farine et d’œuf. Mais combien de fois avait-il formulé cet état de fait, autrement que par des circuits détournés, floués par l’impossible dressé là devant lui?
Aucune, pas même par pensée.
Incapable d’aller chercher de sa main libre ce visage qu’il chérit déjà trop, son bras mutilé l’en empêchant, se laisse enivrer. Il aurait imaginé tout sauf ça. À se sentir gauche une fois le contact rompu, comme s’il avait été percé à jour, voire entendu. La chaleur irradie tous ses membres et se balade par vagues. Ses larmes continuent de couler un peu lorsqu’elle le comble de ses mots, apothéose.
Elle, la première.
À la fois affaibli et subjugué, transporté et abîmé - la réponse est là, pourtant, c’est bel et bien réel. Elle a dit oui.
« Merci. »
Ses yeux le lui hurlent aussi. Il ne sait que dire de plus sur le moment qui semblait être perdu dans le temps et l’espace; à l’image du lien puissant qui les avait autant divisé que réuni. Secondes de béatitude où Loa se décide à léchouiller brièvement l’arc de la mâchoire de Kate. Il prend ses aises pour passer sous son menton en s’y frottant pour se replacer contre le cou d’Ifan, qui lui crut redouter la réaction de sa soulmate - aussi il avait lâché aussitôt. « Pardon, » comme s’il s’était rendu responsable du désagrément qu’avait provoqué le furet. Ça ne lui ressemblait pas. Comme ça ne ressemblait pas à Loa d’agir ainsi, lui qui aurait pu mal réagir au vu de la situation. L’injection commence à faire effet et soulage ses élancements. Il en a conscience. Il lui faudrait toutefois du repos… une sacrée dose de repos. « Ça va là d’dans? » que siffle une femme du camp un peu au hasard. Il échange un regard presque entendu avec Kate, un sourire léger fleurissant. Quinze minutes? L’altéan baisse les yeux sur leurs mains unies alors qu’il avait choisi de sceller ses lèvres pour cette fois.
Où qu’il doive aller désormais, ce sera avec elle. Parce que c’est gravé là, sur son avant-bras. Sa soulmark a changé… Sa place, à ses côtés.
| Sujet: ajay baemiev ☾ | Invité
Réponses: 3 Vues: 793
| Rechercher dans: FICHES Sujet: ajay baemiev ☾ Dim 9 Déc - 11:53 | Titre topicsous-titre ici sous-titre RPS EN COURS
veni vedi amori (galay#10)[/spoiler]
| Sujet: Katan #2 + After the Storm | Ifan al-Khadiri
Réponses: 10 Vues: 783
| Rechercher dans: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS Sujet: Katan #2 + After the Storm Jeu 13 Sep - 18:06 | After the Storm
« J’ai aucun mérite. J’ai plus paniqué qu’autre chose. J’ai juste… » il inspire doucement, haussant ses sourcils, l’air faussement blasé par les propos de la Lobsterienne. Les mots qu’elle prononce ne l’enchantent pas. Les mots qu’elle prononce ne l’enchantent pas parce qu’elle se jette la pierre, ou au mieux, se refuse à accepter ses remerciements. Le crétin qu’il est la laisse finir, ça lui permet de respirer calmement, le B.A.-BA pour composer avec la douleur… pour le moment. « J’ai juste essayé de… De faire quelque chose. » « C’est pour ça que j’te remercie. Alors prend ce que… » il allait poursuivre sur sa lancée mais la douleur à nouveau ravivée lui froissa le visage et laissa en suspens la caresse sur sa main. Ifan ne chercha d’ailleurs pas à aller au bout de sa pensée, elle comprendrait très bien le message. Rien de sorcier.
Il a la tête qui lui tourne lorsqu’elle s’excuse. Il croit rêver, une nouvelle fois. L’altéan plisse un peu les yeux, il a du mal à réaliser ce qu’il est en train de vivre et voir, ça le déchire de la voir pleurer ; d’autant plus que la dernière fois que ça a été le cas, elle venait de perdre ce qu’elle avait de plus cher dans sa vie. Mais malgré ça, il n’arrive pas à sortir un seul mot, ni même un seul son de sa bouche. Il se contente de fixer, d’écouter, de supporter ce lynchage qu’elle s’infligeait à elle-même. La culpabilité était étouffante et malgré tout la douleur qui irradiait sa main - entre autre - il répondit avec plus d’intensité à ce point de contact. Et enfin, reprit la parole. « Ce qui devait arriver… » il n’avait pas les idées claires, ce qui lui donnait du fil à retordre pour s’exprimer convenablement. Il marque une pause, se pince les lèvres légèrement et continue. « Si c’est arrivé c’est que ça devait arriver. » Encore des conneries spirituelles à la mord-moi-le-nœud allait-elle penser. Sa spiritualité était pourtant ce qui avait fait de lui quelqu’un de fort, c’est grâce à elle qu’il avait supporté et traversé toutes ces épreuves en en sortant renforcé au maximum. Des souvenirs brefs, des visions du passé déchirés filent devant sa conscience avant de disparaître. Ça le désarme un instant, et ce fut suffisant pour lui faire rougir les yeux à son tour. « Tu mérites mieux. Après tout ce que je t’ai fait… Tu mérites mieux que moi. » elle l’achève, non sans peine, et il clôt les paupières. Une larme récalcitrante s’échappa de sa paupière à sa joue lorsqu’il les rouvrit sur son visage. Il n’a pas la force, sur le moment, de lui rétorquer quoi que ce soit. L’injection peinait encore à faire son effet, il devrait continuer encore un peu à être aux prises avec ces perturbations sensitives. Pour celles qui relevaient du cognitif, c’était une autre histoire. Tout ça l’avait affaibli et pas qu’un peu. Lui en vouloir ? Ça aussi il n’en aurait plus la force. Plus jamais, maintenant qu’elle lui avait tant offert.
« Je sais pas si je suis prête à prendre ce risque. Qu’est-ce qui me dit que je ne vais pas à nouveau te rejeter ? T’as souffert pendant toutes ces années à cause de moi et… Et je ne veux pas risquer de te refaire souffrir un jour. »
Kate vacille. Elle lui tend la main mais recule en même temps. Et pendant quelques instants, le métamorphe semble s’être perdu dans ses réflexions : par les Anciens, où devait-il donc aller ? De fausses interrogations face à un cœur qui battait pour une seule et même chose. « Kate… » Il la voulait, cette main, il voulait la chérir et plus encore, lui offrir tout le bonheur qu’elle méritait elle aussi. Et son cœur palpite, il l’a contre ses lèvres, il veut lui dire…
« T’es l’une des plus belles choses qui me soit arrivée. »
C’est murmuré distinctement de sa voix grave. Il serre un peu les dents et se pince les lèvres, prenant son courage à deux mains pour ajouter, les yeux embués de quelques larmes.
« Et si j’dois souffrir à nouveau pour t’avoir encore près de moi, tu vois… il marque une pause pour respirer, grimace un peu, — peu importe, j’continuerai. »
Ce qui doit arriver doit arriver, c’est ainsi qu’il voit les choses et si c’est ainsi présenté, il n’y a plus qu’une seule chose à faire : lâcher prise.
« Laisse-nous essayer. »
Le silence qui règne là est pesant, et pas qu’un peu. Ça l’avait rarement été au camp, et entre eux…
« Sauf si tu préfères quelqu’un de moins… » il baisse un peu les yeux sur sa carcasse de presque-mort malvoyant, renifle un coup. Il s'étonne même de réussir à tourner les choses ainsi. Comme avant. « …grabataire ? »
| Sujet: dernière lecture | Invité
Réponses: 107 Vues: 2478
| Rechercher dans: FLOOD + JEUX Sujet: dernière lecture Dim 5 Aoû - 16:10 | lien | Sujet: not dead still alive (cliff) | Invité
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| Rechercher dans: FICHES Sujet: not dead still alive (cliff) Mer 4 Juil - 18:38 | | Sujet: Katan #2 + After the Storm | Ifan al-Khadiri
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| Rechercher dans: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS Sujet: Katan #2 + After the Storm Lun 18 Juin - 20:06 | After the Storm
« Restes avec moi… restes…moi…plaît… » sont les seules choses qu’il se souviendra avoir entendu avant de sombrer dans l’inconscience. Aucun stimuli externe lui permit de refaire surface, sauf un à vrai dire, où il crut entendre la voix de Kate, à nouveau, avant qu’elle ne s’accompagne de vrombissements sourds et d’éclats de voix épars.
▽ Ifan ?
Ifan, tu m’entends ?
Et c’est pas la voix de Kate, cette fois. C’est celle de l’autre infi du camp, tout aussi capable dans son domaine. Et de fait, il avait réussi à le stabiliser, même s’il ignorait encore combien de temps s’était écoulé depuis l’attaque. Ç’avait été difficile de s’en occuper, la faute à Mr Jingles, qui avait élu domicile dans le creux de son cou, ses babines encore rougies retroussées. Un vrai parcours du combattant, mais ils avaient réussi à faire le principal… il restait bien quelques petites choses à faire, mis à part la surveillance pure et simple, et l’éveil du toubib-patient allait forcément aider à l’ouvrage.
Les sons reviennent peu à peu, c’est la première chose qui le happe après les odeurs de sang et de désinfectant naturel ; sans compter le parfum caractéristique de la bâche de tente qu’ils utilisaient.
Ifan ?
Il inspire doucement, et c’est là que la douleur lui lacère la jambe, les mains et le bras gauche, pour ne citer que ces lésions — ça le fait grimacer, serrer les mâchoires, il laisse échapper une longue expiration nasale. Sitôt eut-il lâché ce soupir que Loa claqua des dents et lui lécha la joue, ne faisant qu’exacerber son rictus renfrogné. Quand c’est finalement sa soulmark qui l’interpelle le plus, et la peau rafraichie par l’angoisse qui est en contact avec sa main… celle de Kate. « Ça se prononce… eïfén’… » juge t-il bon de mentionner au concerné alors qu’il peinait encore à réaliser où est-ce qu’il en était. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était au camp, que son âme n’avait pas été arrachée à son corps pour rejoindre le monde des esprits, que sa soulmate était là, au bout de son bras, et que c’était quelque chose d’aussi absurde que renversant. Il aurait tellement de choses à lui dire… s’il avait eu l’esprit parfaitement éclairé. Encore un peu de temps. De toute façon, c’était bel et bien les élancements qui le crispait et l’empêchait de parler ou réfléchir décemment. « Stop, » fait-il doucement à Mr Jingles avant de lui souffler dans le museau, l’interrompant dans sa fièvre affectueuse. Quand il se réinstalle au creux de son cou, l'œil de l'altéan galope sur les quelques visages qui l'entourent. Il y a quelques voix qui s'esclaffent en dehors, mais à l'intérieur, c'est le silence qui est maintenu au possible.
Alors le premier réflexe est de demander un bilan sur son état, légitime dans son cas. « C’est bon? » il jette d’abord un regard interrogateur au soignant, puis à Kate, qui avait certainement dû entendre ce dernier déblatérer sur l’état du blessé. Sans attendre vraiment la réponse à sa question, il rebondit aussitôt, l’air soudainement préoccupé. « Ça va? » qu’il demande aussitôt à sa soulmate, oubliant qu’il était lui-même alité, le teint livide et des pansements à foison. Mais il commençait à se rappeler, les souvenirs ressurgissent, et il s’en imprègne, leur empreinte se raffermissant avec les secondes. T’as pas perdu trop de sang heureusement, la compression sur ta jambe a aidé à arrêter l’hémorragie. Ça a été prit à temps. Le reste va falloir vérifier que ça s’infecte pas, c’est pas comme si les rôdeurs étaient connus pour leur hygiène dentaire irréprochable alors… Mais Ifan écoutait que d’une seule oreille, il était dérouté par ce qui était en train de se produire, du contact, de la proximité, du regard, profondément différent, que Kate lui offrait. Faut que je t’injecte un truc pour te soulager la douleur et… « Merci, » siffle t-il entre ses dents, l’autre pourrait le prendre pour lui, mais c’est bien à elle qu’il s’adresse en premier lieu. (Un égoïsme qui trouvait sa source dans l'essence même de leur lien.) Il ne l’a d’ailleurs pas quitté des yeux depuis, faisant de l’ombre à tous les autres. L’infirmier lui injecte la solution, la piqûre lui faisant tourner la tête dans sa direction. Il n’avait pas pu le faire avant, le furet ayant fait rempart jusque là. L’homme lui accorde un regard compatissant et soupire doucement, espérant que cela fasse effet au plus vite. …bon, j’vous laisse, je reviens dans une quinzaine de minutes. Ça lui laissait le temps de l'entendre parler, cette fois-ci, et peut-être lui rendre la pareille. « T'as réussi, » qu'il lâche alors qu'un sourire fleurit sur ses traits fatigués, caressant de la pulpe de son pouce le dos de sa main froide.
| Sujet: Katan #2 + After the Storm | Ifan al-Khadiri
Réponses: 10 Vues: 783
| Rechercher dans: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS Sujet: Katan #2 + After the Storm Lun 18 Juin - 17:11 | After the Storm
« IFAN ! »
De longues minutes interminables, vraisemblablement interrompues par une voix qui lui parut beaucoup trop lointaine pour son cerveau fatigué. Ses oreilles sifflent, ses mouvements ralentissent, s’alourdissent, tout comme l’ensemble de sa carcasse qui ployait contre cette terre de malheur. Ifan s’est laissé tomber fesses contre terre, incapable de tenir plus longtemps car profondément déséquilibré par le flot bestial qui l’assiégeait. Gorgé d’adrénaline, son point culminant s’éloigne toutefois et le laisse de moins en moins imperméable aux signaux envoyés par ses nocicepteurs.
Il passe son temps à éviter, à se balafrer, faucher de sa lame, décapiter — le tout en se faisant déchiqueter, Mr Jingles toujours collé à sa nuque pour protéger ses points vitaux. Il réalise qu’il n’aurait même pas l’énergie de faire une passe vers la forme d’un traqueur, qui aurait certainement pu les effrayer. Il réalise aussi qu’il pourrait rester sur le carreau ici. Mais ce qu’il n’a pas encore intégré, c’est le fait que la silhouette qui se meut à ses côtés est d’une première aide… et que cette silhouette, c’était la sienne.
Sa jambe droite était bien trop touchée pour qu’il puisse encore avoir le réflexe sempiternel de la secouer pour décourager les deux qui s’y attardaient encore par intermittence, remontant à la cuisse. La frénésie bestiale, épuisante, laisse finalement place à une tornade sans visage, qui le surplombe alors tandis qu’il s’évertuait encore à soutenir son poids sur son coude gauche. Un bras tremblant, flagellant car lui aussi blessé — il en est de même pour cette main fébrile qui retient pourtant fermement la garde moite du couteau contre sa paume, comme un dernier rempart. Les cris et la détonation qui partit lui dardèrent le crâne. Désorienté, il ferma les yeux déjà inutiles par ces vagues brouillardeuses qui rendaient son environnement indistinct. Son bras se dérobe, peu à peu, il se force à prendre de grandes respirations mais tout est trouble, et s’annonce bientôt la douleur, vive, violente, écœurante. Sur le moment, il n’a aucun réflexe autre de survie, il n’a pas la force d’aller chercher quoi que ce soit pour faire pression sur son membre le plus touché et en pleine hémorragie. Au fond, Ifan ne sait pas vraiment s’il va survivre. Il ne sait pas non plus s’il pourra remarcher correctement après ça, au vu de la médecine locale. (Il a bien faillit perdre son œil malgré la médecine de pointe altéane.) Il faudrait peut-être récupérer d’autres fournitures au checkpoint, ou même en dérober. Des fournitures de choix, loin des propositions naturelles qu’il pouvait utiliser en médecine préventive - entre autre - au sein du camp. Quand il sentit quelque chose le toucher, son attention fut happée par ladite personne, présence qu’il reconnut à peine malgré leurs regards scellés.
« …ai… pris… » il fronce un peu les sourcils, il sent Loa qui feule et se raidit à l’approche de sa soulmate. Le seul réflexe de l’altéan est alors un « shhhht » que l’animal saisit sans l’amalgamer, puisqu'attrapé au col par ce dernier. Il descend alors le long de son bras blessé et ses plaies sont léchées avec précipitation mêlée à une étonnante adresse. De l’autre côté, Ifan tend à se redresser un peu, s’accrochant malencontreusement à Kate qui l’avait enlacé. Au milieu de tous ces stimulis, il sent sa soulmark qui lui brûle la peau, une sensation qui n’avait étrangement rien à voir avec toutes ces inflammations qui commençaient sérieusement à l’accabler. C’est toi. Le phare. Le pilier. Toujours là. Il prend à nouveau une grande respiration, manifestement soulagé que ce soit elle et pas un autre. Encore une… ça ne suffira probablement pas pour l’empêcher de partir au minimum quelques secondes, mais il essaie. Non, le malaise ne passera pas aussi facilement. Il a besoin de sucre rapide. Et d’un garrot s’il n’a plus de pansement — il ne se rappelle plus s’il lui en reste, ou s’il en a. Il avait un kit, ou au moins quelques bricoles de premiers soins, qu’il avait prises pour le voyage jusqu’au checkpoint. Par sécurité… c’est d’ailleurs dans celui-là qu’il avait pioché pour soigner la pilote quelques heures plus tôt. Mr Jingles est accroché à la jambe la plus amochée et continue son affaire sur l’une des lésions les moins profondes, le faisant grimacer, grogner. Le réflexe aurait été de lui dire d’arrêter, mais personne, et encore moins lui, ne pouvait nier que la salive avait un pouvoir cicatrisant non négligeable.
Un de ses bras reste plaqué contre les reins de Kate - pour se maintenir et compenser sa faiblesse manifeste - alors qu’il tente de récupérer quelque chose dans la doublure de son manteau épais. Il la sent se crisper sous la douleur qui doit l’incomber mais n’arrive pas à se rééquilibrer. De fait, il se sent encore trop faible. « …désolée… » et continue de parler, même si la moitié lui semblait flou, inaccessible à sa compréhension. Le seul fait de la sentir contre lui le maintenait encore un peu la tête hors de l’eau, mais ça ne durerait pas longtemps. Ifan était déjà loin et ce n’était pas chose difficile que de s’en apercevoir. « Je… Steve va revenir avec de l’aide mais j… » « …sucre… je vais le faire… » marmonne t-il alors qu’il tente de sortir d’une main faiblarde la pochette où se trouvait le tout. La médecine terrienne avait au moins l’avantage d’être radicale à souhait, militaire. Des pastilles gorgées de sucre pour remonter sa glycémie. Il tenta d’ouvrir le sachet mais c’est elle qui le fit, allant jusqu’à l’aider à le passer entre ses lèvres. Trois, il en prend trois. L’altéan ne perd pas le temps malgré ses faiblesses cognitives qui le faisaient gagner en confusion. Si ça ne suffisait pas, il y avait du glucagen à injecter au camp — mais il ne voulait pas le prendre pour lui, gardant à l'idée qu'un autre pourrait en avoir plus besoin. « Qu’est ce que je peux faire ? » « Prends ça… » et lui désigne le pansement hémostatique qui leur faisait de l’œil dans cette petite trousse. « …et appuie, fort… là… » avant de réussir à lui indiquer la lésion vomissante au niveau de son mollet droit.
Tu vas y arriver.
C’est ce que lui hurle les rares nuances dans son jeu de regard, ou les quelques gestes qu’il pouvait encore faire.
« Ça va aller… » qu’il se répète à voix haute comme une litanie qui se voulait sécurisante, malgré son pouls important et sa fréquence respiratoire qui allait de pair. « Ça va aller… » sans savoir si d’autres rôdeurs allaient rappliquer, quant bien même les cadavres qui les encadraient pourraient faire office d’avertissement. Elle y arriverait, même pendant ces quelques secondes de black-out qu’il était en train de vivre, se reposant de tout son poids sur l’épaule de sa soulmate. Il fallait qu’il s’allonge. Dans son propre sang s’il le fallait, mais il fallait qu’il s’allonge, au moins le temps que les autres n’arrivent… et que sa glycémie remonte.
Ça va aller.
Il avait au moins deux êtres aimés à ses côtés pour y veiller.
| Sujet: Katan #2 + After the Storm | Ifan al-Khadiri
Réponses: 10 Vues: 783
| Rechercher dans: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS Sujet: Katan #2 + After the Storm Jeu 7 Juin - 20:50 | After the Storm
« Qu’est-ce que t’as pas compris dans n’essaie pas ? » c’est ce qu’elle lui a balancé à la gueule quand il s’est légitimement inquiété, il avait entrouvert ses lèvres pour dire quelque chose, mais le doc’ venait de se faire rembarrer violemment par la plus amochée du groupe — et c’était peu de le dire. En soi, il avait bien encore mal au bras, à la tête aussi, aux jambes… mais pour le reste c’était bien parce qu’ils marchaient depuis des heures et que la contrariété lui tapait littéralement sur les nerfs. « Ok, ok, ça va. » cède t-il en grommelant, la maudissant intérieurement pour son caractère de cochon, ce dont il se serait bien passé pendant un voyage aussi pénible. Il recule un peu, lui fait dos même, se passant une main dans ses longs cheveux emmêlés. C’est que les rafales de tout horizon, il s’en est prit depuis ce matin… Le fait est qu’il s’était rendu au checkpoint exprès pour la retrouver, lui et Steve, et qu’ils s’étaient prit une belle tempête dans la face, en plus de celle qui portait le doux nom de Kate. Une F5 pour la dernière. Son ingratitude le blessait, fatalement, étant beaucoup trop attaché à la pilote pour se protéger de ses humeurs indéfiniment. Ifan avait bien voulu essayer de la laisser tranquille, mais tel un funambule suicidaire, il avait l’impression que le fil bercé au dessus du vide pouvait se rompre à chaque instant. Le terrain était beaucoup trop hostile pour qu’il ne puisse pas craindre une aggravation de son état déjà approximatif, quant bien même il avait tenté de lui prodiguer des soins rudimentaires. Il est vrai que leur discussion il y a de ça quelques temps n’avait pas sans raviver la flamme qui consumait son pauvre cœur à chaque fois qu’il se tenait à ses côtés.
« J’ai pas besoin de ton aide ok ? Je me démerde très bien toute seule. » et lâche un soupir à ses mots, manquant de lever les yeux vers ce ciel. Un ciel qui ne lui serait d’aucun secours. C’était pas faute de demander de l’aide aux Anciens… force est de constater qu’ils étaient plutôt durs de la feuille dernièrement. L’altéan ne pouvait décidément compter que sur lui. « Te fais pas d’illusions ok ? Disque rayé. Ça lui fait un mal de chien, quoi qu’il fasse. C’est pas parce que je t’ai dit que je voulais que tu restes que ça veut dire que tu dois tout le temps être sur mon dos. » Tout le temps, tout le temps… c’est pas comme si ça faisait un certain nombre de jours qu’elle n’avait pas donné signe de vie. Est-ce qu’elle avait pensé un seul instant que ça ait pu l’inquiéter ? Kate sait à quel point il peut être attaché à elle - ou peut-être pas assez justement - et même si ça la fait chier, elle pourrait au moins lui accorder cette légitimité-là. Il y a de ses pensées qui s’assombrissent sous l’agacement, la déception, la colère peut-être bien ; songeant même que ce fut une erreur de faire tant de chemin pour la retrouver. Pour récolter quoi, au final ? Pas des roses, non, juste des ronces. Il répond pourtant, l’agacement manifeste au travers de sa locution, du ton employé. « Ça n’a rien à voir Kate, tu vois bien que t’es pas en état. Le géant se tourne vers elle, capture son regard un bref instant avant de le détourner, amer. J’suis toubib, pas guide touristique. » Sauf qu’elle ose en rajouter une couche — Steve et leur environnement sauvage pour seuls spectateurs. Ça le met hors de lui : il n’a pas les armes pour se battre contre ça dans son état. « T’as qu’à partir devant. T’en fais pas, je m’en sortirai sans mon preux chevalier. » « J’suis le chevalier de personne. » gronde t-il avant d’ajouter sitôt après, non moins contrarié. « Et puis tu m’emmerdes. » avant de passer effectivement en première ligne, s’éloignant très vite du duo d’un pas lourd et décidé.
Les battements de son cœur cognant contre sa poitrine résonneraient presque contre la petite silhouette de Mr Jingles, accroché à son vêtement, sous son manteau. Seule sa tête dépassait du col de ce dernier, humant l’air qui semblait lui indiquer la présence d’intrus. Agacé, Ifan ne porta pas attention aux petits coups de griffe ni à l’agitation manifeste du furet au fur et à mesure qu’il progressait. Son esprit fatigué bouillonnait et la seule chose qui le maintenait encore était ses ruminations intempestives — ces mêmes ruminations qui le rendait beaucoup moins alerte qu’à l’accoutumée. Ifan était susceptible, c’était de notoriété publique, et même s’il n’était pas expressément violent, il passait le clair de son temps à souffler sur un incendie interne.
L’altéan en a même oublié les deux autres, dont il n’aurait su jauger la distance. Ça faisait bien cinq minutes qu’ils marchaient comme ça, distancés les un des autres, et sans doute avaient-ils essayé de remonter un peu plus vite vers lui depuis. Qui sait ce que la forêt aux écorces cramoisies pouvait leur réserver ? Lui en tout cas n’avait pas prit le temps de cette réflexion, même s’il savait pertinemment que le danger rôdait partout et en permanence ici bas, et ce jusqu’aux souches d’arbre vautrées à terre. Alors l’inévitable se produit : il se fait surprendre par une meute de rôdeurs à col gris, le genre de créatures à taille moyenne mais particulièrement voraces — ils adoraient s’attaquer à des proies solitaires, comptant sur le poids de leur groupe, puisqu’un seul individu de leur espèce serait facilement neutralisable. Quand il voit les deux premiers, Mr Jingles s’est déjà enroulé autour de son cou fermement pour le protéger de toute attaque ; il a à peine le temps de réfléchir, à peine le temps de sortir cette lame qu’il gardait sur lui que des crocs s’étaient déjà enfoncés dans un de ses mollets, puis d’autres le rejoignirent, déchirant le tissu et la peau qui se trouvait en dessous. Un râle de douleur s’échappe de ses lèvres et il tente de bouger la jambe pour se défaire de son emprise, mais un autre rôdeur parvint à détourner son attention et atteindre son bras après avoir grimpé sur lui. Ill lui planta la lame dans son crâne pour l’achever, mais sa lame ripa sur son bras qui, heureusement, était couvert du cuir de son manteau. Il fut pourtant rapidement submergé, ils étaient presque une dizaine — et il n’eut d’autre choix que de mettre un premier genou à terre sous la douleur lancinante qui lui irradiait la jambe droite ; ne serait-ce que pour espérer en filer quelques uns de l’acier trempé de sa lame. Chose qu’il arrivait à faire dans les grandes lignes, mais pas sans se fatiguer davantage… il se blesse même par mégarde par des mouvements vifs, réflexes et souvent trop amples pour en atteindre, tant ils étaient agiles et rapides. Or, son estomac était vide, son hydratation sommaire et sa réserve de glycémie insuffisante — la tête lui tournait, et plus il continuait, plus ses symptômes s’accentuaient, manquant de lui faire lâcher son arme. Il n’y avait plus qu’à espérer que le sang frais n’en ramène pas d’autres, parce qu’il ne parviendrait pas à supporter un énième assaut… pas sans leur emprunter une apparence différente. | Sujet: sun shines + people forget (zeniegiam#1) | Siegfried Schtauffen
Réponses: 11 Vues: 832
| Rechercher dans: RPS TERMINÉS OU ABANDONNÉS Sujet: sun shines + people forget (zeniegiam#1) Dim 3 Juin - 20:30 | SUN SHINES + PEOPLE FORGET
Le géant synthétique se laisse engloutir par ses doutes et ruminations, se fermant, au moins en apparence, à l’extérieur, qu’il brassait du clair de ses yeux rembrunis. Le trésor s’en est allé pour quelques minutes — ESTIMATION : APPROXIMATIVEMENT 4 MINUTES 15 SECONDES — et les laisse seuls, si tel était réellement le cas, car l’androïde avait depuis quelques années déjà, perdu cette faculté, cette intimité, aujourd’hui rendue à l’état de fantasme inaccessible. Et pourtant, malgré tout le bien que ce cluster avait pu lui faire, il ne pouvait s’empêcher de réclamer, dans une pareille situation, une retraite salvatrice.
Mais dans ce silence approximatif, dans ces regards qu’il s’essaie désespérément à ignorer, Schtauffen voit et perçoit toujours. Comme des bourdonnements incessants repris dans son champ de vision, ces regards - dards - retournés dans sa direction l’irritent ; c’est le cas de celui du serveur humanoïde qui s’approche de leur tablée dépouillée d’un des trois clients pour y déposer les commandes. Cet autre qu’il ne connaît pas vérifie d’un œil faussement distrait - faussement respectueux ? - le bleu de sa diode dans le reflet de la vitre que sa cible contemple d’un ennui cafardeux — et Sid captura son regard au même instant, sur cette même surface semi-réfléchissante, confronté une nouvelle fois à ce qui pouvait être considéré comme une forme de discrimination — au moins pour l’œil affûté d’un androïde de combat qui jouissait d’un talent d’analyse inné. Un talent à double tranchant, puisqu’aujourd’hui, il lui permettait aussi de soulever des nuances qu’il avait toujours étouffé sous le voile froid de l’indifférence, celle de la machine.
Ça gêne l’individu, il y a un tic facial qui l’interpelle, il leur souhaite simplement de consommer avec plaisir, et Siegfried est très peu enthousiaste à l’idée de lui répondre — même en temps normal, il se serait contenté que d’un regard soutenu, presque dérangeant; un regard qui analyse plus qu’il ne contemple avec bête superficialité.
« Tu veux en parler ? »
La voix de Jensen porte jusqu’à ses oreilles alors que l’odeur du tabac commence à poisser l’air qu’ils partageaient. Malgré son interpellation manifeste, son ami et collègue ne lui accorde pas une attention directe, regardant toujours dans la même direction — à sa droite, par delà la baie vitrée. Ses yeux font un léger mouvement en biais et ses bras sont toujours entremêlés contre son torse. Pour le moment, il ne savait comment fuir autrement, et bien que fortement tiraillé, Siegfried ne parvenait pas à trouver un terrain d’entente avec ses propres lignes de codes qui s’enchaînaient les unes après les autres dans son esprit. Oui, non, peut-être : le doute, ce poison qui s’immisce et s’épanche malgré lui, lui torture la tête. JENSEN A VU. Il n’est pas certain d’en être étonné, mais il ne se rappelle pas de l’avoir remarqué pendant cette altercation. À croire qu’il avait vraiment été absorbé par les mots de l’officier, et ça ne le conforte pas dans l’idée qu’il puisse oublier facilement. Oublier, à moins d’être victime d’une cyber-attaque ou d’un bug inexpliqué, n’était pas quelque chose à laquelle il était, disons, habitué.
Or, c’est à ce même moment où Bobby tenta d’attirer à nouveau son attention, forçant l’androïde à détourner les yeux pour le laisser hors de son champ de vision — il ne voulait pas être embêté, il ne voulait pas qu’on le prenne au piège, parce que c’est ainsi qu’il se sentait : pris dans un guêpier.
À qui pourrait-il en parler ici ?
Personne.
Il pense à Fives et serre la mâchoire, déçu par son propre cheminement de pensée numérique.
Blue va chercher le regard de Jensen, lorsqu’il continue. Blue qui a beau suinter d’émotions plurielles, mais qui fait ressortir le plus froid de sa personnalité une fois mit en difficulté par ses propres rouages.
« Il n’aurait pas dû… » « Il n’aurait pas dû quoi ? » NOUS CONTREDIRE ; « Me décrire tel que je suis ? » « Enfin tu vois ce que je veux dire. » « Non. » NOUS AURIONS PRÉFÉRÉ LE NEUTRALISER (87%). « Non, je ne vois pas ce que tu veux dire. »
Et il continue de le fixer, sans ciller — combien de fois a-t-il pu alarmer une Zenia enfant par ce détail ? — alors qu’il accueille la suite, la suite qui est difficile à entendre, puisqu’elle pondère avec un peu trop de force, dépeint Liam comme un homme préoccupé par son état.
Préoccupé ?
IL NE DOIT PAS.
Est-ce que ça lui fait plaisir ?
NON.
Pourquoi ?
LIGNE DE PRONOSTIC #1 > NON HABILITÉ À LA RÉCEPTION DE TELLES INFORMATIONS. > >RÔLE : NON CONFIRMÉ. MISSION? NONE. TRAITEMENT EN COURS(…)VEUILLEZ PRÉCISER. > > >ERREUR. INFORMATION INTROUVABLE. > > > >ERREUR. OPÉRATION RENOUVELÉE. < < < < < ABANDON DE LA TÂCHE EN COURS.
LIGNE DE PRONOSTIC #2 > NON MÉRITÉ. > > NON MÉRITÉ. > > > NON MÉRITÉ. > > > > NON MÉRITÉ. < < < < < ANNULATION.
Parce qu’il glisse Zenia dans la conversation, Schtauffen est moins serein. Était-il en train de la blesser en se murant dans un tel silence ? AVEUGLE ? ÉGOÏSTE ? L’IA s’agite, Sid baisse les yeux sur cette bière qu’il consomme, BOURREAU ?, pourtant il ne veut pas être tout ça, il ne veut pas, pas aux yeux de l’enfant aux boucles d’or. Les mots du patriarche Chouvalov lui reviennent, s’ajoutent à une des lignes de pensées, il se sent oppressé, et il n’ose se projeter dans le futur proche, lorsque l’enfant reviendra s’installer à sa gauche.
Il relève le nez, il y a une nuance dans le bleu cristallin de ses perles, et il y a beaucoup trop sous sa carcasse métallique, beaucoup trop à mettre sous cloche.
Et s’il avait blessé aussi Jensen par ses mots — ou par ceux qui ne voulaient s’échapper de ses lèvres ?
Les émotions pures finissent par écraser, au moins momentanément, le reste qui le tourmentait. Pour cette trêve, il lui fait un aveu sincère :
« Je suis désolé. »
De lui avoir parlé sur un ton aussi sec, d’avoir refusé sa main tendue impulsivement. L’IA était pourtant difficile, aussi poursuivit-il par quelque chose qu’il s’étonna à exprimer : un mensonge.
« Je vais bien. »
Pourtant les émotions qui jaillissent à portée de son ami et plus proche que jamais sont contradictoires — ses yeux brillent, il y a des larmes qu'il contient. Il essaie de mentir mais n’y arrive pas. Bobby fait ça, tout le temps, pour qu’il ne s’inquiète pas, et même s’il s’inquiète quand même, parce qu'il voit, il continue, parce que quelque part, ça le protège. Il n’y a pas de mal à vouloir essayer à son tour — parce que finalement, il commence à comprendre que cela puisse être nécessaire, vital même, lorsque personne ne semble adapté à la situation, lorsque personne n’est prêt à entendre la vérité.
La neutralité, il doute aussi de pouvoir l’avoir avec lui. Parce qu’il a vu ce regard, il a comprit cette satisfaction lorsque l’enfant androïde a été incarcéré — déjà détruit avant d'être condamné — et qu’il ne pourrait pas lui ôter cette satisfaction. Satisfaction dont Schtauffen ne jouissait absolument pas. Cette mission terminée lui avait laissé un goût amer, en supposant qu’il puisse savoir ce à quoi cela pouvait correspondre.
« Moi, ce n’est pas important. Toi ou Zenia, ça l’est. » il n’a pas été fait pour qu’on s’occupe de lui, pas plus que des simples maintenances. Il n’a pas été fait pour être faible ou tourmenté, il a été fait pour protéger et servir, détruire si telle est sa mission. Des informations qui sont repassées en boucle, une énième fois, pour se conforter dans ses propos qui, pourtant, allaient dans le sens d’Alvarez. Parce qu’il était tiraillé, parce qu’il voulait bien continuer à leur montrer que ce monde allait bien et que les androïdes y avaient une place à égalité avec eux, siganais humains. Mais encore une fois, le déni, le mensonge aurait bien fini par avoir raison de lui… | | |
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