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 knock not (gali)

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Nikita Bae
Nikita Bae
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MessageSujet: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyMar 20 Fév - 19:14

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Galileo Bruni & Nikita Bae

knock not (gali) Tumblr_ojdinbxuYp1vlczwao1_500Il relâche l’avant bras de Lidiya, et elle remet sa manche en place. “Sérieux, c’est d’la triche.” Et il rigole Nikita. Parce qu’à chaque fois qu’elle perd. A chaque fois, elle lui dit la même chose. Et depuis qu’il a commencé à lui apprendre à jouer, il l’a jamais entendu dire autre chose. Elle l’a vaincu deux fois, peut-être trois, au grand maximum. Et c’était avec l’aide injuste de Candide, aux côté de Nikita qui faisait un job merveilleux pour le distraire. Ca, ça, c’était de la triche. Mais après tout, dans la rue, tout est permis. Même la triche la plus humiliante. L’important, c’est pas de jouer avec des règles, qui de toutes façons n’existent pas. L’important, c’est de gagner. De repartir avec plus de temps que l’on en avait au début. De laisser la minute pour le dernier verre. Pour voler, chez certains. L’important, c’est de jamais se retrouver dans cette situation où on se retrouve avec une minute. De se retrouver dans cette situation où. Quoi, une minutes, c’est même pas assez, pour l’commander et l’boire, le verre. Cette fausse, fausse règle. Sadique règle.
Peut-être qu’il pensait à des personnes en particulier quand il l’a créé, Niki, cette règle. Peut-être qu’il s’attendait à se retrouver face à des riches abrutis, trop loin d’un de leurs chiens pour leur chopper de l’argent. Et qu’ils pourraient vivre leur dernière minute en regardant dans les yeux d’un homme, plein de dégoût pour leur stupidité. Oui. C’est peut-être pour ça qu’il l’a créé.

Il regarde sa fille se lever, les yeux rouges de larmes, aller s’enfermer dans sa chambre. Il l’a entendu pleurer toute la matinée. Aquila, cet enfoiré. Il lui a toujours pas dit qu’il l’avait revu. Et c’est pas prévu, pas tout d’suite. Il s’dit qu’au moins, le jeu a réussi à lui faire arrêter, de pleurer. Il s’dit qu’au moins, ça, c’est quelque chose qu’il peut faire. Essayer de la calmer, de la faire penser à autre chose. Il est parti y’a plus de cinq mois maintenant. Elle devrait arrêter de pleurer maintenant. Ce serait bien, si elle arrêtait de pleurer, maintenant.

“Pap, j’suis rentré.” Qu’il entend depuis l’entrée. Il lance un coucou d’un signe de la main rapide à son fils. Il se retourne pas, se concentre sur la porte de la chambre de Lidiya. Pauvre gosse. Il sent des mains sur ses épaules. Se retourne, finalement, face à son fils. Il le regard, inquiet. Lui aussi, il l’aime, Aquila. Mais lui, il a pas pleuré. Ou s’il l’a fait, il l’a pas montré. A croire qu’elle en fait une représentation, Lidiya. Il se demande si elle s’arrange pas pour les lui mettre sous l’nez, ses pleures. “Regarde papa, comme je souffre.” Peut-être que c’est pas l’cas. Il l’espère, Nikita. Parce qu’il saurait pas faire face à ça. Réagir à la souffrance de sa fille. La calmer. A part le jeu. C’est la seule chose qu’il voit. Parce qu’aussi, c’est la seule chose de sûr qu’il connait. Il peut pas l’amener aux intersections, pas tout d’suite, pas maintenant.
“Elle ira mieux bientôt, j’suis sûr de ça. Et puis, elle vient de perdre au wristle non ? C’est une mauvaise joueuse, tu l’sais. Si ça s’trouve c’est pour ça qu’elle pleure.”

Et ça fait rire Nikita. Parce que son fils a raison. Il file dans sa chambre, laisse son père seul, dans le salon, à regarder les néons d’une lumière si peu naturelle éclairer son visage. Et il s’assoit sur la table, pose ses pieds sur la chaise, et attend, écoute les pleurs de Lidiya. Parce qu’il sait pas quoi faire, à part les écouter, et plus tard, pouvoir lui dire : “Tu sais, je t’ai entendu.”

La porte d’entrée sonne, et ça le surprend, Niki. Parce que Lidiya est à la maison, que son fils aussi, et qu’il doit pas voir Candide avant une quarantaine de minutes.
Il se lève, et a à peine le temps d’avancer vers la porte, qu’elle s’ouvre avec un fracas manifestement assez évident pour stopper net les pleures de Lidiya. Puis, il reconnait la figure.

Bruni JR ?

Il l’aime bien, vraiment, Gali. Mais ça commence à faire quelques mois qu’il l’a pas vu. Il continue à voir son fils, à Niki, sa fille même peut-être, pour ce qu’il en sait. Mais ici ? Dans leur appart ? Ou il risque de croiser Niki, juste comme c’est le cas actuellement ? Jamais. Et Nikita, il sent pas vraiment quand y’a des trucs qui clochent. Parce que c’est pas son domaine d’expertise. Alors il hausse les épaules, affiche son sourire de grand débile, lui montre l’intérieur du salon.

Je t’en pris. Fais comme chez toi.
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyMar 20 Fév - 23:55

Sortir des profondeurs de Casma pour découvrir les horreurs de New Brasilia. Gali est surpris à chaque fois par la connerie humaine, c'est qu'elle le fait rire fort à en perdre les cordes vocales. Il les voit souvent, toujours trop souvent, les gens qui ne voient plus réellement l'importance du temps. Il les voit dépendance des années sans sourciller et parier et jouer et se tordre le poignet jusqu'à la dernière seconde sans même penser à la possibilité d'être anéanti. Il se moque d'eux ; que peut-il faire d'autres ? Pleurer n'arrive pas grand chose. Rire lui va mieux au teint. Rire rend la chose plus légère, comme une plaisanterie. Il oublie un peu ; il oublie un peu la peur qui est toujours dans ses tripes de perdre ses secondes et de perdre ses minutes et de tout perdre, tout entier, pour un peu, pour un rien, car Sigan est belle mais cruelle et que les gens s'aveuglent un peu plus à chaque fois. New Brasilia est colorée, les hologrammes publicitaires éclairent et couvrent la noirceur de la ville. On a oublié la couleur du soleil, celle du sol vert ; les artifices sont trompeurs mais on s'y plait ; on y naît.
Gali se laisse prendre au jeu, parfois. Les années sont nombreuses sur son bras ; il en dépense plusieurs pour des stupidités qu'il n'a pas besoin, souvent. Il oublie, parfois ; c'est plus fort que soit, vouloir se perdre dans les rêves, vouloir se laisser envahir par le sentiment de sécurité. Mais la réalité revient toujours. Un appartement dans Casma aide à garder les yeux ouverts ; découvrir des adultes encore enfants aux heures comptés, voir des femmes dans les rues demander quelques minutes, quelques secondes pour un repas, pour un petit quelque chose pour soi.
Le tempe est précieux ; le temps est dangereux. On ne joue pas avec lui.
Il ne vaut mieux pas l'oublier ; il lui arrive d'attendre le moment parfait pour rappeler aux gens ce qu'il peut représenter.

On ne joue pas avec le temps.
Encore moins avec celui des gens qui comptent pour lui, simplement.
Un message de Lidiya qui l'a alarmé. Quelques mots légers, une prise de nouvelles après quelques semaines sans appel. Des nouveautés un peu banales dans la vie de la belle et une pomme pourrie au milieu des autres mots.
Le coeur a raté un battement, les lèvres se sont serrées. Gali a fermé les yeux et a vu, une seconde, le visage de Cleo tendant les doigts vers lui, lui demandant de prendre son temps, lui donnant son temps et mourant brusquement.
On ne joue pas avec le temps.

Alors il est là, rapidement. Galileo n'a pas pris le temps de se changer ; sur ses vêtements reste le fantôme des glitters de l'Illusion, à ses pieds des escarpins beaucoup trop hauts. Le tissu de son haut frôle la transparence et sur sa peau, une fine couche de sueur ; peut-être qu'il va un peu trop vite, peut-être qu'il prend la chose un peu trop à coeur. Reste que celui-ci bas plus fort qu'il ne devrait et que Gali est devant la porte, déjà, même s'il n'aime pas Nikita et qu'il n'apprécie pas forcément mettre les pieds dans la demeure.
Les yeux fermés, il inspire avant de sonner, essaie de se calmer. N'y arrive pas forcement, attend simplement quelques secondes avant d'ouvrir la porte, brusquement. Les secondes comptent, les secondes sont importantes. Qui dit que Nikita n'est pas en train de jouer à cette saleté avec les gamins, à l'instant ?
- Bruni JR ?
La bouche se tord en une grimace et la colère grandit. Gali le pointe sévèrement du doigt, aussi sévère qu'il peut l'être dans ses vêtements et sur ses chaussures trop hautes.
- Je suis le junior de personne ! qu'il s'exclame indigné, les dents serrées. Et certainement pas d'un abruti de Bruni.
La seule Bruni qui en valait la peine n'a plus de temps, maintenant ; dans les rues de Sigan traîne un fantôme portant ses traits.
Le sourire joyeux de Nikita ne l'enchante pas. Il lui donne envie de lui cracher au visage. Il lui donne envie de lui foutre un coup de poing sur le nez et de l'insulter. Gali lève le menton et s'arrête face à lui, croise les bras contre son torse.
- Je t’en pris. Fais comme chez toi.
Gali fait comme chez lui et crache à ses pieds.
- Tu portes des beaux costumes Nikita, mais tu trompes personne. Tu es très vraiment sale.
Une seconde et il ouvre ses bras de nouveau. Une seconde et il pointe son doigt contre son torse et appuie et se retient de fermer le poing pour cogner. Gali expire du nez un peu fort, essaie de garder un certain contrôle sur sa colère.
- Tu veux savoir ce que ta fille m'a dit d'amusant aujourd'hui ? C'est très amusant, à en mourir de rire, je dirais.
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Nikita Bae
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyMer 21 Fév - 17:56

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Galileo Bruni & Nikita Bae

knock not (gali) Tumblr_ojdinbxuYp1vlczwao1_500Il fronce les sourcils, Nikita. Change de tête. Il est manifestement pas là pour faire la conversation, et même si c’est l’cas, il a pas l’air de vouloir que ça en soit une cordiale. Pour la première fois depuis qu’il est arrivé, il regarde son accoutrement. Et il a envie de rire, vraiment. Mais il pense savoir d’où il arrive, Gali, et ça lui donne moins envie d’se moquer. Il l’a connu au berceau, l’gamin, et il l’a vu grandir. Il l’a vu partir de chez lui, et il a eu des nouvelles de lui après, de par ses enfants. Mais ça, ça il le savait pas. Et c’est bizarre. Il lâche un sourire semi-caché quand même. Parce que, Nikita, n’est pas quelqu’un de responsable, encore moins de lui, Gali.
Et que sa tenue est ridicule.
Il se retient aussi de lui rappeler que c’est son nom de famille, Bruni, que par conséquent, si, c’est le Junior d’un Bruni, qu’il le veuille ou non. Mais vu la tension qui se construit déjà dans l’air, il se retient. Peut-être qu’il remettra ça sur l’tapis, plus tard. Quand le garçon devant lui se sera calmé, au moins un peu. Parce qu’il s’est toujours plus entendu avec la mère qu’avec le fils. Parce que la mère lui a sauvé la mise, la vie, le fils non. Parce que le fils est pas cool, avec sa mère, et que sa mère, peut-être pas vraiment non plus. Mais le fait est que Niki, c’est sa mère qu’il connaît, pas lui. Et que, qu’importe ce qui se prépare dans l’esprit du petit Bruni, ça lui plait pas. En tout cas moins que sa tenue, c’est clair. Tenue, vraiment, mais vraiment. Ca lui va bien, d’un autre côté.

Il crache, Gali, et Nikita hausse les sourcils, maintenant. Et il change encore de tête. De façon de le percevoir maintenant, de percevoir cette rencontre, cette confrontation, aussi. Parce que Niki, c’est un p’tit con. Mais c’est un père, de 38 ans, aussi. Et un homme, qui peu, parfois, dans de très rares occasions, s’avérer être capable de ce sentiment qu’est la colère. Il a pas atteint ce stade, pas encore, il en est loin. Il est encore à se demander ce que fait Gali dans cette tenue si ridicule qui lui va si bien. L'interrogation du crachat, bien sûr, s’ajoute à l’équation. Il est heureux, à ce moment là, Nikita, que ses enfants soient pas là pour assister à la scène.
C’est pas encore au moment où c’est humiliant, ni pour l’un, ni pour l’autre. Quoique. Ces vêtements, Gali.
Sale. Maintenant. Il est sale.
La colère est pas encore, présente. Mais moins loin de se présenter. Si y’a bien une famille, en bas, capable d’assurer qu’il est pas sale, Nikita, c’est les Bruni. Ils le connaissent depuis ses dix ans, ce gamin avide de justice. Ce gamin que seuls les gros riches avares arrivent réellement à mettre en colère. Ce gamin qui, dès ses seize ans, a volé pour redonner. Lui ? Sale ? Qu’il aille cracher, littéralement, ses conneries sur le voisin, là, il verra ce que c’est, du sale, Gali.

Sa fille, maintenant, sa fille. Qu’est-ce qu’elle lui a dit, Lidiya ? Quoi, elle lui a parlé d’Aquila ? C’est pour ça qu’il est là ? Qu’est-ce que la disparition d’Aquila a à voir avec le fait d’être sale, que lui, soit sale. C’est quoi ce délire ? L’Bruni, il est en plein démence, c’est sûrement ça, forcément ça. Et Nikita, il a pas de problème à être toucher, vraiment. Faut demander à Candide, il vous l’dira. Mais pas accuser, ça il aime pas. Et quand les deux sont alliés, c’est vraiment pas agréable. Vraiment, vraiment pas. Alors le visage de Nikita se ferme, ses lèvres forment une ligne, fine, ses yeux retrouvent leur taille normales. Nikita est calme.
Et Nikita calme, c’est que déjà, la situation est pas normale.

Éclaire mes lanternes, Galileo. Vas-y. Dis moi ce que j’ai bien pu lui faire pour être si sale.

Et cette phrase, dans sa bouche, sonne si fausse. Parce que non seulement il est tout sauf, sale, Nikita. Mais qu’il le soit pour sa fille, avec sa fille, c’est pire.
Et si y’a bien un truc qui pourrait le mettre en colère dans cette situation là, précise.
C’est ça.
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyLun 26 Fév - 20:38

Galileo n'est pas de ceux qui se laissent guider par la colère, ni par ses sentiments. Certes, il n'est pas non plus un être parfait ; les écarts existent. Il suffit de penser à quelques semaines plus tôt lorsque, pris par l'émotion, il a forcé Ajay a pointé une arme contre son torse en lui dictant de tirer. Mais Gali préfère réfléchir, qu'importe les maigres écarts impulsifs qui parcourent sa vie. Il préfère penser en longueur à chaque chose, peut-être trop longtemps certainement, à chercher le problèeme ou encore les solutions puis les problèmes en rapport aux solutions et finalement, douter de chaque chose jusqu'à l'instant où le choix soit impossible, qu'il apporte des regrets, qu'importe celui qu'il fera. Il perd du temps pour ne pas perdre du temps. Ou alors, agit trop vite pour ne pas gaspiller le moindre instant. À l'instant précis, c'est le second qui fait surface. Il n'a pas de temps à perdre. Le temps est tout ce qui est en jeu.
Alors certes, non ; Gali ne pense pas forcément. L'esprit est embrumé par quelque chose qui porte certainement le nom de la colère mais qui cache un peu difficilement la peur.
En vérité, il ne parle plus énormément aux enfants de Nikita. Il lui arrive de leur envoyer des messages à des dates précises lors des fêtes ou des anniversaires, ou encore de prendre de leurs nouvelles à l'occasion par politese. Mais reste qu'ils présentent quelque chose similaire à la famille et que Gali porte encore ce sentiment inconfortable à tout ce qui le rattache à sa mère et au reste de sa famille. Il grince des dents, certains jours, à voir les messages de Jeanne sur son instagram. Il envisage souvent de la bloquer, n'y arrive pas réellement. Elle reste une part de lui, une qui lui ressemble un peu trop peut-être, mais qu'il ne peut ignorer simplement. Juste ne pas voir souvent. Jamais, s'il le fait.
NIkita fait parti du même bateau. Gali n'aime pas le voir. Il lui rappelle sa mère et surtout l'attention particulière qu'elle lui donnait. Comme si Nikita faisait parti de la famille. Comme s'il était l'un de ses frères. Le seul avec les yeux un peu bridés comme lui, assez pour lui faire croire naivement pendant les premières années de sa vie qu'il était peut-être réellement son frère et qu'ils possèdaient réellement un lien de sang.
Dans ses souvenirs, quelque chose flou ressemblant à un petit Gali demandant à un Nikita un peu plus grand s'il est son frère. Il ne se souvient pas de sa réponse, encore moins si le souvenir est vrai ou faux, mais ne l'apprécie pas réellement. Il porte quelque chose qui le fait grimacer.
Peut-être que, donc, le message de Lidiya n'est pas tout ce qui anime la colère, en lui. Peut-être que le moment lui permet d'exprimer des choses refoulées depuis un temps par la même occasion.
Qu'importe.
Gali continue de le pointer d'un doigt accusateur et fronce des sourcils, fort, face au ton trop léger de Nikita. Il ne l'apprécie pas. Il n'apprécie pas ses mots, ni ses vêtements, ni son visage, ni tout ce qu'il est. Nikita lui a toujours rappelé combien de temps il avait sur le bras alors que Gali se réveille encore la nuit de peur de ne pouvoir y survivre. Encore aujourd'hui, il ne dort pas.
Dormir lui parait une perte de temps qu'importe le nombre d'années sur son bras.
- Tu sais pas ? qu'il dit, bas, dans la surprise. Gali le dévisage en silence, choqué, incapable de voir s'il lui dit la réalité. Incapable de comprendre comment une personne peut jouer avec le temps d'un être cher sans voir les risques. Nikita, tu sais vraiment pas ?
Les sourcils se froncent et dans un élan, il le pousse. Le geste n'est pas réellement puissant ; Gali finit par se reculer par lui-même et faire quelque pas dans l'appartement, inspirant encore une fois, essayant de garder son sang froid ou alors, de trouver ses mots. La logique de Nikita est si différente de la sienne qu'il ne sait pas comment lui expliquer.
Il arrête son pas devant un cadre abordant la photographie des deux mômes, ceux qui sont comme sa famille.
- Est-ce que tu as déjà vu quelqu'un mourir, Niki ? Pas un meurtre, pas une balle dans la tête ou un poignard en plein coeur. Une mort par manque de temps. Quelqu'un qui vit et qui, brusquement, meurt.
Il effleure du bout des doigts la photographie tout en parlant, dévisage les visages, pense à Cleo subtilement, avant de l'effacer de ses pensées. Il n'a pas envie de se souvenir. Et pourtant, ne peut s'en empêcher.
- C'est quelque chose qui arrive souvent à Casma. Que ce soit à cause des voleurs ou par manque de temps, simplement. Mais voir quelqu'un qu'on aime - un proche mourir comme ça -
L'image de Cleo, encore. Gali s'arrête et ramène ses doigts contre lui, croise ses bras.
- J'ai envie de te couper le bras. Ça t'éviterait de jouer avec le temps de tes enfants, qu'il dit, brusquement, sans détour.
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Nikita Bae
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyMar 27 Fév - 17:12

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Galileo Bruni & Nikita Bae

knock not (gali) Tumblr_ojdinbxuYp1vlczwao1_500Nikita, il réfléchit. Cette discussion pourrait facilement le mettre en rogne, mais Gali. Gali, il le connaît assez bien pour savoir que s’il est là, dans cette si merveilleuse tenue, qu’il a probablement pas pris le temps de changer, c’est qu’il a un truc à dire. Un truc qui lui semble trop important, pour attendre. Pour prendre le temps. Et well, Gali, c’est pas une chochotte non plus, il va pas aller le voir, Niki, juste parce qu’il a pas donner l’argent de poche à son fils cette semaine ou ce genre de conneries. S’il est là, dans cette tenue, c’est qu’il considère que ce qu’il a à lui dire est assez important pour ça puisse pas attendre. Et ça l’énerve, Niki, qu’on puisse remettre en cause sa façon d’élever ses enfants, oh, ça, ça l’énerve. Mais il est prêt à écouter, à entendre. Peut-être parce que c’est Gali. Peut-être que ça aurait été quelqu’un d’autre, il en aurait été incapable, et la personne, tenue ridicule ou pas, ce serait probablement retrouvée sur le palier. La pensée rapide de la réaction de Candide s’il trouvait Gali, dans cette tenue, ici, dans le salon de Niki lui fait penser qu’il veut bien écouter tout, mais rapidement. Cette scène, cette rencontre, n’en serait pas une belle. Candide et sa possessivité, sa jalousie excessive.
Nikita est prêt, à écouter les reproches de Gali, le, reproche. Sur cette chose qui lui est encore inconnue. Il l’entendra. Et peut-être, qu’il la mettra en pratique si c’est quelque chose dont il ne s’est pas rendu compte, ou qu’il ne savait pas qu’il faisait. Il y a deux trois trucs sur lesquels il ne bougera pas, Nikita. Candide, et peut-être que ça blesse ses enfants depuis cinq ans, peut-être. Il est égoïste sur ce point, et le restera. Impossible de faire autrement. Les intersections. Ils ont pas l’âge d’en savoir trop sur les intersections encore, ou d’y aller sans supervision. Surtout Lidiya, elle pourrait se prendre l’envie de rencontrer plein de gens, et d’y passer sa vie.
Parfois Nikita a peur, que Lidiya suive trop son chemin.
Puis le Wristle. Parce qu’il y a des voleurs partout, des voleurs comme lui, l’est, voleur. Mais des voleurs avec moins d’éthiques, avec moins de scrupules. Pas qu’il en ait énormément, Niki, des scrupules quand il laisse une seule petite minute à la montre de ses riches porcs. Mais il veut que ses enfants puissent se défendre, sachent se défendre, si ça leur arrive.

Les trois points sur lesquels il ne changera pas d’avis. Si Gali lui parle d’autre chose, il pourrait être prêt à faire quelque chose, à peut-être lui demander son avis. Ca semble le toucher, personnellement presque. Il l’a rarement vu comme ça, le Gali, aussi énervé, aussi accusateur envers lui. Il l’aimait bien, quand il était plus petit. Et Nikita, il l’apprécie toujours Gali, seulement. Seulement, c’est pas réciproque, déjà. Et puis, l’amitié sincère envers le plus jeune est rapidement devenu de l’indifférence avec les années d’éloignement.
Il parle, Gali, finalement. Et Nikita est entre la colère et l’inquiétude. Non, il sait pas, non. Pourquoi il saurait ? Comment il saurait ? La seule chose qui va pas dans la vie de Lidiya en ce moment, c’est Aquila. Et il peut rien y faire. Il pourrait lui dire qu’il est vivant, mais. Intersections. Alors il lui dit pas. Il le pousse, doucement, mais assez pour que Nikita perde l’équilibre s’il ne recule pas. Il recule, alors, d’un pas, de deux. Et Gali aussi, s’éloigne.
Bien sûr qu’il a déjà vu ça. Comment Gali peut-il en douter ? Nikita a passé la moitié de sa vie dans les quartiers pauvres, bien sûr qu’il a vu des gens mourir de manque de temps. Alors qu’il transférait le temps qu’il venait de voler à des riches pourris à quelqu’un d’autre. Des gens qu’il a pas pu sauver à temps. Et puis, il a vu ceux qu’il tuait aussi, en leur laissant qu’une minute. Mais eux, c’est différent. Eux, ces enfoirés, ils méritaient de mourir. A se prélasser dans leur richesse en ignorant ce qui se passait dehors. Ou pire, en le sachant, en l’utilisant pour gagner encore plus, vivre encore plus. Ces enflures qui mouraient parfois à 148 ans avec encore des centaines d’années au compteur.
Il continue de l’écouter. Proche, il parle de la mort de quelqu’un de proche. Non, Niki a jamais vécu, la mort de quelqu’un de proche. Pas par le temps, pas, jamais. Il a de la chance, et il le sait. On peut pas lui en vouloir de pas avoir connu ça. C’est lui en vouloir pour être heureux. C’est injuste.

Et enfin, Gali, qui le dit. Le Wristle. Ah.
Il comprend pas. Il comprend rien. Jouer avec le temps de ses enfants ? Il pense réellement, réellement qu’il pourrait faire ça, Nikita ? Qu’il pourrait voler le temps de ses propres enfants ?
Le seuil de la colère redescend, et est vite remplacé par la déception. Gali, ça fait un bout de temps qu’il lui a pas parlé. Mais s’il peut sincèrement penser ça de lui, c’est. C’est irréel, qu’il l’accuse d’un truc pareil. Alors Nikita s’approche pas de lui, recule, encore, et s’assoit sur le rebord de la table du salon, là où il voit le dos de Gali, les bras croisés sur son torse devant les photos familiales. Il y en a aucune avec Candide. Et c’est ridicule. Mais dans les situations comme celles ci, il se dit que c’était une bonne décision à prendre, que de ne pas en mettre.

Je joue pas avec le temps de mes enfants. Je leur apprend à le protéger. Je leur apprend à jouer pour que, si quelqu’un essaye de les voler un jour, ils puissent se défendre.

Il s’arrête quelques secondes, laisse les mots atteindre les oreilles du jeune devant lui. Jamais il aurait pensé que Gali pouvait réellement penser ça, de lui, de Nikita, ce type qu’il prenant pour un frère avant. Gali aussi, c’était un frère pour lui. Ce petit frère qu’il avait trouvé en Aquila, puis en Gali, quand Aquila était devenu, plus, grand frère qu’autre chose.

Jamais je m’amuserais à jouer avec le temps de mes enfants, Galileo. Sérieusement, pour qui tu m'prends ?

Et il reste là, à regarder le dos sous ce vêtement trop transparent pour être décent. Et il reste là, la déception, la peine plaquer sur le visage, de savoir que lui, particulièrement lui, Gali, l'aperçoit comme un de ces connards riches que Nikita déteste tant.
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyMer 28 Fév - 6:29

Gali est borné. C'est monstrueux, presque effroyable. Il est borné au point de se blesser lui-même. Il suffit de penser au simple fait qu'il n'ait pas parlé à sa mère depuis ses quinze ans, qu'importe si depuis le temps, Frank n'est plus dans le portrait et elle est prête à lui pardonner. Il n'a pas parlé à ses frères ou ses soeurs, aussi. Gali est horriblement borné. Il juge parfois les gens trop rapidement, et n'aime pas douter de ses propres choix alors il reste accroché un peu trop égoïstement. Peut-être que la chose, au final, lui apporte plus de mal que de bien. Qu'importe. Il est fidèle à lui même et garde le menton haut et ne cille pas, ne détourne pas le regard. Gali est déterminé, après tout. La chose lui apporte des merveilles dans sa vie comme des horreurs et il laisse les regrets pour les autres ou alors, se contente de les ruminer la nuit lorsqu'ils dorment et que lui, ne peut fermer les yeux. Ils sont nombreux, mais il ne les liste pas non plus. Tout le monde a des regrets. Gali n'est pas spécial, qu'importe ses caprices.
Ses caprices trop nombreux.
Gali est borné mais ce n'est rien à côté de son obsession maladive avec le temps.
Après tout, s'il a tant d'heures à passer sans dormir, c'est qu'il a peur de fermer les yeux. C'est qu'il a peur de s'endormir et de ne plus se réveiller car on lui a tout pris.
Gali est borné ; depuis des années, il compense le sommeil par des pilules qu'il gobe plusieurs fois par jour.
Il est borné au point d'en être obsédé.
C'est pour cela que, si des doutes se sont semés dans son esprit depuis la réception du message de la jeune femme, de celle qui est comme une soeur pour lui, il reste accroché à cette rage et cette colère et cette peur et qu'il ne s'en détourne pas. Qu'il reste en colère contre Nikita et ne lui trouve pas des excuses. SI des excuses doivent être trouvés, l'homme les lui dira lui-même. Gali n'a pas besoin de les trouver à sa place. Il n'a pas le temps pour ça. Et de toute manière, il n'est pas dans sa tête. Il ne fait pas parti de ces gens croyant être des psychologues et tout connaître des autres. Il prend déjà trop de temps à s'analyser lui même. Il ne fera pas la même chose avec chaque personne qu'il croise.
Il s'intéresse trop à sa propre personne pour accorder un peu plus d'attention aux autres, de toute manière.
Il leur offre assez, juste assez pour avoir le ventre qui se tord à l'idée que les gamins de Nikita se retrouvent un jour sans temps, le regard vide comme celui de Cleo l'a été, lorsqu'elle est morte pour lui.
Gali ferme les yeux brièvement, serre les dents, inspire doucement.
Il n'a pas envie d'y penser ; la nuit n'est pas encore tombée.
Entre temps, Nikita prend la parole et apporte des explications qui sont, sans aucun doute, assez raisonnables. Gali pourrait comprendre. Gali prend presque. Mais la colère reste présente.
Celui qui aurait pu être un frère parle encore et Gali ferme les yeux lorsque la question tombe. En vérité, il ne sait pas pour qui il le prend. Gali préfère voir le pire chez les gens qu'être innocent. Son innocence, il l'a perdu il y a bien des années et jamais il ne l'a retrouvé. Il prèfère douter des gens pour protéger ceux qui lui sont chers ; ça évite des plaies à tout le monde. Et qu'importe si c'est lui qui est détesté au final ; une personne de plus ou de moins, ça ne change pas grand chose.
Il ouvre les yeux et ceux-ci tombent sur le sourire de la gamine. Elle n'est pas gamine depuis des années, elle a presque son âge, en réalité, mais Gali la voit toujours ainsi.
Une seconde et il se tourne, fait face à Nikita. Une part de lui, celle qui ne montre pas, est blessé par les expressions traversant le visage de l'homme. Ont-ils beau ne plus réellement se parler depuis presque dix ans maintenant, s'être éloigné, Nikita reste important. Gali ne le dira jamais à haute voix, bien évidemment.
Il est borné, après tout.
- Je sais pas, Nikita. Je te connais pas. Il prend une pause, les sourcils se fronçant un peu, avant de continuer. Plus. Tu m'en veux réellement pour douter ? Je préfère douter mais être dans le tord qu'avoir raison, Niki, te méprends pas.
Un soupir quitte ses lèvres et la colère étouffe légèrement. Gali passe ses doigts contre son crane, dans sa crinière trop courte maintenant.
- Ils sont jeunes, encore, qu'il avoue pour expliquer, comme si la chose, simple pouvait tout décrire. Il lui faut un moment avant de continuer, mais Gali y parvient. Il ne connait pas réellement la raison pour laquelle il ose et le fait, mais Gali continue : Les jeunes font des choses idiotes, Niki. J'avais quinze ans quand j'ai quitté la maison, souviens toi. À 15 ans, comment on fait pour payer ? J'ai trouvé quelqu'un pour débloquer mon timer. Celui de Cleo aussi. Je jouais, pas elle. Jamais elle.
Il arrête, une seconde. Si son regard était planté dans le sien, Gali le détourne. S'il est pour dire la suite, pour continuer, il ne le fera pas en le regardant dans les yeux.
- Jouer avec le temps, ça peut être mortel. Que ce soit au Wristle ou alors, au marché noir. J'en ai perdu beaucoup, assez pour frôler la mort. Cleo avait encore son année toute entière. Elle a voulu partager pour que je reste en vie. Juste un peu. J'imagine que celui qui avait débloqué son timer l'avait mal fait, ou alors qu'elle ne savait pas comment faire ; elle m'a tout donné.
On peut entendre l'humidité dans sa voix. Mais Gali reste sans larmes.
Borné.
- Même si ça part d'une bonne intention, Niki, rien ne dit que ça va bien se terminer.
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Nikita Bae
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyMer 28 Fév - 17:24

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Galileo Bruni & Nikita Bae

knock not (gali) Tumblr_ojdinbxuYp1vlczwao1_500Gali, ça a longtemps été son petit frère, celui à protéger envers et contre tout. Et puis il est parti, un jour, de chez lui. Et Nikita et lui ont perdu contact. Il a toujours réussi à récupérer des infos sur sa vie grâce à ses enfants. Mais c’est vite devenu plus rare, moins constant. Et c’est pas par sa mère, à Gali, qu’il allait avoir de ses nouvelles. Après tout, Nikita en sait probablement plus sur lui qu’en sait sa mère. Et si c’était un bon ami, il s’en voudrait de pas lui avoir transmis ces informations, ces brides de trucs qu’il avait grâce à ses enfants. Nikita n’a jamais été un très bon ami. Pour personne. Même Aquila a terminé par lui tourner le dos, c’est pour dire.
Gali, il a été important, à un moment de sa vie, quand il était môme et que Nikita était une figure de grand frère. Il a fait partie intégrante de sa vie, à un moment donné, et c’est impossible de s’en détacher complètement, impossible. Et puis, même si ça l’était, Nikita est pas certain qu’il le voudrait. Oh, il lui en veut, à Galileo, de penser qu’il s’amuse avec le temps de ses enfants, que son éducation est à ce point mauvaise. Il lui en veut parce que, malgré toutes ses années de séparation plus ou moins forcées, il le connaît, Gali. Et il connaît le vrai, lui. Pas le lui qui va hériter de l’entreprise du papa quand il sera mort, non. Non, le lui qui aime traîner à Casma plus qu’à New Brasilia. Celui qui prend à New Brasilia pour donner à Casma. Il connaît ce vrai lui. Ce lui qui sait l’importance du temps, qui la comprend. Et qui jouerait jamais avec le temps, la vie, de ses enfants.
Quel parent responsable irait jouer avec le temps de son enfant bon dieu !

Il le connaît pas, il le connaît plus. C’est des conneries tout ça, et Nikita se retient de lui couper la parole pour lui dire. Qu’il arrête de se penser grand et adulte face à un adulte bien plus grand que lui. Qu’il arrête de penser faire de la philosophie quand vraiment, c’est juste un gamin blessé. Mais Nikita l’arrête pas, et s’en remercie quelques secondes plus tard. Gali est venu lui parler. Pour lui faire des reproches, oui. Mais il est venu lui parler, et ça fait plusieurs années qu’ils n’ont pas parlés. Nikita, ça lui avait manqué, la proximité du p’tit Bruni.
Et il se remet à parler. De la jeunesse de son fils et de sa fille. Ils sont plus si jeunes, maintenant, Galileo. A leur âge, Nikita était l’homme qu’il est aujourd’hui. La seule différence c’est qu’à l’époque, il était marié. Que maintenant il l’est plus. Il lui parle de lui, de Gali, de sa fuite, de son départ. Il était jeune. Ça fait si longtemps que ça ? Qu’ils se sont pas vus ? Dix ans. Y’a dix ans, Nikita faisait déjà, ça. Il volait aux connards riches pour donner aux pauvres à qui ils avaient pris le temps. Indirectement. Ou il rectifiait les tords si ils existaient, en vengeant les familles victimes. Y’a dix ans, Nikita faisait déjà ça. Il avait déjà imposé sa règle de la dernière minute au Wristle, dans le monde underground. Il s’était déjà fait un nom.
Galileo le sait peut-être pas, mais il l’a toujours connu comme ça, Nikita.

Et Nikita relève les yeux vers lui quand il parle de quelqu’un. D’un type qui déclenche les timers avant l’heure. Et Nikita aurait dû en entendre parler. Il sait pas pourquoi c’est pas le cas, mais ça lui plait pas. Du tout. C’est contre nature. Leur état premier, de payer avec du temps, de vivre grâce à la richesse de nos ancêtres ou de nos proches parents. De mourir parce qu’on en manque, du temps, ça, de base, c’est contre nature. Ils sont les seuls, à fonctionner comme ça. Les personnes des mondes qu’il a rencontré, aux intersections, aucun ne fonctionne comme ça. Aucun de fonctionne sur un système qui se rapproche de près ou de loin au “le temps c’est de l’argent”. Aucun.
Et débloquer les timers un an plus tôt, c’est enlever aux jeunes un an de vie, automatiquement. C’est pas bien. C’est illégal. Et même si ça l’était pas, dans l’esprit de Nikita, ça le serait. Ils sont déjà assez prisonniers comme ça pour que quelqu’un s’amuse à faire perdre à des jeunes des années qui devraient leur être obligatoire. Qui sait ce que ce type pourrait faire ? C’est quoi, sa prochaine étape ? Déclencher le timer d’un bébé ?

Si Nikita avait réussi à calmer sa colère plus tôt, ce n’est plus le cas maintenant.

Il devrait, après l’histoire terminée de Galileo essayer de le réconforter. Parce qu’après tout, il reste la figure du grand frère. Mais non. Non, pas du tout. Non, il se lève de la table, mâchoire serrées, dents écrasées les unes contre les autres. Ils pourraient fumer si c’était humainement faisable. Il a les yeux rivés sur Galileo. Et c’est sans aucune hésitation qu’il pose ses mains sur ses épaules, l’air assez sérieux pour que le garçon face à lui ne l’ai jamais vu comme ça. Parce que Nikita, c’est pas ‘sérieux’ le premier mot auquel on pense quand on l’connait. Mais le temps. Le temps obligatoire des enfants, il est trop important pour qu’un type qui se croit intelligent et révolutionnaire déglingue le processus. S’il y a une limite d’âge, y’a une raison.

Galileo, je comprends tes inquiétudes. Tout ce que tu me dis, je comprends. Mes enfants, je les garderais toujours en sécurité. Même possiblement plus que je ne le devrais. Et si j’avais su, à l’époque, que t’allais… Gali, t’aurais pu m’en parler. Toutes les nouvelles que j’ai eu de toi, aucune, j’en ai dit aucune à ta mère. Parce que, parce que je me disais que si t’avais eu envie de donner des nouvelles, tu l’aurais fait. Je sais garder des trucs pour moi, j’suis pas. J’suis pas complètement débile. T’aurais du. Non, pas du. Mais, t’aurais pu, je t’aurais filé, tout, tout ce dont t’aurais eu besoin. T’étais, t'sais, un peu comme mon p’tit frère à l'époque. Gali, écoute moi, c’est. Ce type, là. Qui débloque les timers avant l’heure. Si c’est de sa faute, je peux. Non, je dois. Je dois savoir qui c’est. Il peut pas continuer à faire ça.

Il le regarde quelques secondes, le lâche finalement assez rapidement. Galileo le déteste, sûrement. Y’a aucune chance qu’il lui dise quoique ce soit. Qu’il comprenne que Galileo, qu’importe s’il est loin, proche, s’il lui donne des nouvelles ou non, il fait parti de sa vie, et en sera toujours une part importante. Et peut-être que son appartenance, qu’il le veuille ou non, à la famille de la femme qui lui a sauvé la vie est en partie responsable de ça, mais. Mais non, non. Parce que Gali, c’est Gali.

Tu peux aussi rien me dire hein, enfin. Je t’oblige à rien. Mais ce type. Que ce soit de sa faute ou pas, faut l’arrêter. Ce qu’il fait, c’est pas bien. Le monde dans lequel on vit est naze, de base. Mais au moins, les gens vivent normalement jusqu’à seize ans. Ce type, il les empêche de faire ça.

Et ça, Nikita peut pas le permettre. Alors, même si Galileo lui dit rien, finalement. Niktia cherchera. Et trouvera. Et ce type là, il fera tout pour qu’il puisse jamais plus nuire. Même si ça inclut de le défier et de lui laisser qu’une minute pour un dernier verre.
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptySam 3 Mar - 3:26

Les gens n'entendent que ce qu'ils désirent entendre. C'est une chose que l'on remarque avec les années. C'est une chose que l'on apprend durement, qui laisse des marques contre la peau ou pire, aucune. C'est quelque chose que l'on ne peut oublier, une fois que l'on sait. Galileo aimerait avoir cette naiveté, celle de croire que ses paroles peuvent être complètement entendues et que les gens ne s'accrochent pas à une phrase précise, à un mot précis, pour oublier le reste. Mais il sait que les choses ne fonctionnent pas réellement de a sorte. Il n'est pas non plus hypocritie ; il se plait tout autant que les autres à entendre ce qui lui plait et à ignorer ce qui ne l'enchante pas. Et pourtant, rien n'est parfaitement parfait. Il lui arrive, pendant de cours instant, d'oublier la chose et d'oser croire brièvement que les gens peuvent écouter des paroles en entier sans se stopper à une simple chose et comprendre tout ce qu'il y a à comprendre. Certes, il n'est pas habile avec les mots, il peine encore à les lire attentivement qu'importe son âge et ne peut réellement écrire sans faire de fautes, mais il aime croire, parfois, que les mots possèdent un certain pouvoir et que les gens seraient peut-être mieux s'ils écoutent réellement. Mais la perfection n'existe pas. Mais personne n'est parfait, encore lui-même. Alors oui ; oui, l'espace d'une seconde, le temps d'une faiblesse, il laisse des mots quittés ses paroles. Des mots que peu de gens ont entendus ; une seule personne, en vérité. Cloe est la seule à savoir car elle a demandé, car elle le méritait. Elle est la seule également, sauf lui-même, à avoir assisté la scène. Gali regrette parfois de lui avoir donner ce souvenir, de lui avoir accorder ce qu'elle lui a demandé, ce jour là. Il lui arrive souvent de croire que ce simple geste est la cause de leur situation, maintenant. Cleo a disparu et Cloe également. Il ne se souvient pas de la dernière fois qu'il a bien pu la voir. Il se souvient parfaitement, par contre, du regard qu'elle lui a lancé, une fois le souvenir implanté dans sa mémoire.
Il se souvient avoir détourner les yeux et ne plus l'avoir observer de la soirée.
Et pourtant, une brève seconde, une lourde faiblesse.
Une faiblesse assez grande pour qu'il puisse conter l'histoire avec ses mots sans détour, sans pause, sans silence. Armé d'un espoir quelconque.
La stupidité est humaine et il n'échappe pas à la règle.
La chose lui semble presque bien, presque la chose à faire, même, à voir l'expression si sérieuse sur les traits de Nikita et à sentir ses mains sur ses épaules. Gali croit pendant un instant, un moment si sérieux, que Nikita a compris ce qu'il voulait dire, qu'il a compris le message derrière son histoire et que peut-être, peut-être oui, il arrêtera ses saletés. Les bonnes intentions ne veulent rien dire lorsque le pire arrive. Jouer avec le feu pour se protéger ne change au fait que le feu est dangereux.
Même le début des paroles du brun lui font croire l'impossible. Lui font croire qu'il est parvenu à quelque chose. Lui, Gali, la folle sur ses plates formes, celui que l'on écoute pas, qu'on observe et qu'on touche, oui, qui divertit, mais que l'on écoute pas réellement, s'est fait écouter.
Puis, la réalité reprend sa place et Gali se rend compte, ironiquement, qu'il s'est laissé avoir par un sentiment puérile. L'espoir. Après tout, il sait depuis des années que l'espoir n'apporte pas grand chose. La piqure de rappel est douloureuse, mais nécessaire.
Les paroles de Nikita s'élèvent que Gali détourne le regard au moment où l'homme le lâche. Ses yeux se lèvent vers le plafond, avant de s'aventurer par la fenêtre. Le soleil est couché ; non, se couche, et ses yeux lui piquent. La lueur est aveuglante, certainement. Un rire sec quitte ses lèvres ; un rire triste.
Gali secoue la tête.
- Niki, tais toi, tu veux ? qu'il fait, doucement. Un soupir quitte ses lèvres et il passe une main contre son visage, puis les deux, exténué. Le fait d'avoir confié quelque chose d'aussi important l'a épuisé, mais le fait que Nikita ne porte même pas attention à la perte de Cleo, la si belle et si pure Cleo, lui arrache encore plus de force. C'est de ma faute, ok ? J'ai couché avec ce gars pendant des jours avant qu'il accepte d'nous rendre ce service. Il voulait pas ; j'l'ai manipulé. J'suis celui qui nous a fait ça.
Les lèvres se tordent dans un sourire quelconque, peu appréciable, certainement pas triste. Gali sent encore les vestiges de son énervement dans ses veines, dans ses muscles. Il aimerait cogner sur quelque chose, mais il est tout autant las.
- T'es mignon, qu'il lâche, finalement, après un certain silence. Mais les mots ne font pas allusions à son visage, ou encore à son corps. Ils s'adressent plutôt à l'innocence qu'il a, celui de voir le monde en noir et blanc, de voir les mauvais et les bons, sans aucune zone grise. Le monde entier est gris. Cherche pas à tuer les mauvais gars, Niki. Un jour, tu vas devoir te buter toi même. T'y as jamais pensé ? On est tous les mauvais, dans cette histoire. Te mens pas à toi-même. Tu vaux mieux qu'ça.
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Nikita Bae
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptySam 3 Mar - 15:35

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knock not (gali) Tumblr_ojdinbxuYp1vlczwao1_500Nikita était pas censé s’énerver. Il était pas censé, pas alors qu’il revoit Gali après toutes ses années, pas alors que ses enfants sont dans leurs chambres, sensibles de tout entendre. Pas alors que Gali, finalement, semble pas remettre sa façon d’éduquer ses enfants tant en cause que ça, ou que s’il le fait, c’est avec une raison bien précise. Et quelle raison.
Si Nikita était pas tant énervé par le principe même de raccourcir la vie normale de quelqu’un de seize ans, il l’aurait réconforté, Gali. Ou il aurait essayé. Après tout, ça fait bien longtemps qu’ils se sont pas vus, bien longtemps que la relation qu’ils avaient avant n’est plus. Et la relation qu’ils ont aujourd’hui, Nikita pourrait pas y mettre de mots. Ils sont loins d’être les frères qu’ils étaient avant, les amis. Et ils sont beaucoup trop loins d’être des étrangers, pourtant.
Pourtant, malgré ça, Nikita aurait eu, cette envie folle de le réconforter pour cette perte qu’il a subit. Pour Cleo. Pauvre Cleo. Mais, Nikita, il pense aux choses qui peuvent toucher plus d’une personne en premier, il a toujours fonctionné comme ça. En trucider un pour en sauver plusieurs, c’est une décision qu’il prendrait s’il le devait, Nikita. Même si c’est une décision que certains considérerait de monstrueuse.
Ca dépend, au final. Nikita est pas clair, aa des limites floues, des barrières pas assez hautes pour ne pas être franchies. Nikita a tendance à être dans les brouillard dans ces principes.
Parce que si la personne, qu’il devait anéantir, pour sauver tout le monde, c’était Lidiya ? Est-ce que, vraiment, il aurait le courage de le faire ? Est-ce que même, vraiment, il voudrait, le faire ?
Rien de moins sûr. Vraiment rien.

Alors oui, il ignore la souffrance, la peine évidente de Gali pour le moment, il ignore ça, parce qu’il est en colère, maintenant. Qu’il est en colère contre cette personne. Que Gali aussi, il doit l’être, pas vrai ? Que c’est normal, d’être en colère, dans ces cas là. Sigan, le temps, les timers, ils ont été créé comme ça pour des raisons précises. Personne, personne a le droit de déranger ça. Oh, une fois le timer déclenché, les gens en font ce qu’ils veulent, ça, c’est pas un problème. Mais avant, avant 16 ans, pas touche. C’est ça, que pense foncièrement Nikita. C’est ça, qui l’énerve. Si Cleo est morte, c’est qu’à un moment donné, quelqu’un a pas respecté cette règle. Et cette personne doit le payer. Ou au moins, l’apprendre. Que ses magouilles ont tué quelqu’un. Et Nikita a cette folle envie d’être celui qui lui dira. Pour être certain, certain qu’il comprenne.

Il le sort de ses pensées justicières, Gali. Lui demande de se taire. Et Nikita le fait, ferme sa bouche, éteint ses pensées. Se recentre sur le gamin face à lui. Qu’est plus tant un gamin que ça. Et plus rien.
Ca implose dans l’esprit de Nikita, il ferme les yeux, les rouvre, essaye de comprendre, y parvient pas. Ferme les yeux, les rouvre, les ferme de nouveaux, bat des paupières. Essaye de dire quelque chose, mais quoi ? Il sait pas. Alors il ferme la bouche qu’il venait d’ouvrir. Il comprend pas. Il comprend pas, parce que Gali, c’était pas son dernier espoir, de faire ça, pas vrai ? Il devait avoir d’autres solutions, y’a toujours d’autres solutions.
Et Nikita comprend un truc, rapidement, c’est que le gamin, face à lui, il se sent coupable, non ? Il doit se sentir coupable depuis la mort de Cleo, et ça, ça Nikita peut rien y faire.
Est-ce qu’il peut vraiment aller le voir, ce type, maintenant ?

Oui. Parce qu’il sait faire, et qu’un bout de chair, aussi attirant soit-il devrait pas lui donner l’autorisation de changer des lois aussi basiques que celles-ci, mais. Mais c’est plus ce qui intéresse Nikita, pas tout d’suite. Plus tard oui, plus tard il repensera à aller voir ce type, à le trouver. Pas à le défier, mais, juste, juste à lui parler.
Pour le moment non. Pour le moment, c’est Gali, Gali qu’est important.

Il l’écoute, écoute à quel point ses pensées sont sombres, à quel point ses mots sont déprimants. A quel point leur vision du monde est différente. Parce que Nikita est foncièrement convaincu que si il s’y met vraiment, il pourra réellement sauver des gens. Et c’est ce qu’il fait, tous les jours. Galileo, il semble pas penser ça. Galileo semble pas penser qu’un quelconque sauvetage de quiconque est possible, c’est ça ?
Et Nikita, ça lui fait du mal, de voir ça. Il est trop jeune, Gali, pour penser comme ça. Pour penser. Pour penser que tout le monde est mauvais, que tout le monde est méchant.
C’est faux.
Il se ment pas, Nikita. Il a toujours, presque toujours, été en accord avec lui-même. Toujours agit comme il le pensait bon.

J’suis désolée, Gali. Pour Cleo, pour toi. Que tu penses comme ça. Vendre son corps, c’est, franchement, une profession comme une autre, je m’en fou de ça. Mais, pour ça ? Pour. J’aurais pu être là, Gali. J’aurais pu t’aider toi. Non, j’aurais pu vous aider, elle et toi.

Parce qu’au final, c’est peut-être ça, qui le dérange le plus dans tout ça, Nikita. C’est peut-être ça. Le fait d’apprendre que c’est arrivé, sans qu’il ait rien pu faire. Alors qu’il aide des gens dans la situation où il a été tous les jours. Mais que lui, Gali, celui qu’il considérait comme de sa famille, lui. Lui, il a pas pu, pas su l’aider.

J’suis vraiment désolée.

Qu’il dit finalement, en retournant se rasseoir sur la table qu’il avait quitté. Il continue de regarder le jeune homme devant lui. Il aime pas cette sensation Nikita, cette sensation qu’il ressent rarement, en général. Mais tellement, tellement souvent en ce moment.
La culpabilité de rien avoir pu, ni pouvoir, faire, pour aider quelqu’un qui est cher.
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MessageSujet: Re: knock not (gali)   knock not (gali) EmptyLun 5 Mar - 2:28

Gali est grand, maintenant. Il n'a besoin de personne pour lui tenir la main. Il a compris ça depuis longtemps, maintenant. C'est la réalité ; il sait bien que les gens cherchent de manière générale une autre personne pour les accompagner sur le long chemin qu'est la vie, mais Gali sait avec exactitude qu'il n'a besoin de personne pour avancer. Il n'est incomplet. Il n'est pas une moitié en l'attente d'être complet. Il l'est déjà, complet. Il est un être à part entière et n'a pas besoin que l'on prenne soin de lui. Il ne refuse pas, pour autant les attentions que l'on peut lui offrir. Il ne crache pas sur les mains tendues, bien qu'il les observe attentivement avant de s'en emparer. Il ne perd pas non plus son temps à mentir sur la personne qu'il est ; sa personnalité, sa personne est à vif, exposée sans mensonges et qu'importe si certains s'y brûlent. Il n'a pas de temps à perdre. Il n'a pas de faux sourires à offrir, ou alors de belles manières qui ne lui ressemblent pas. Gali est honnête ou alors d'autres, cruellement vrai. Il est un ensemble de perfection au travers de ses imperfections. Un tableau étrange que l'on observe avec attention car il n'a rien de familier et qu'il nous appelle, qu'importe si on ne le comprend pas réellement. Ses vêtements sont souvent trop brillants, ses pieds prisonniers dans des chaussures que ne portent pas la plupart des gens. Peuvent-ils bien le dévisager s'ils le veulent, ou lui offrir des choses. Gali n'y porte pas réellement attention.
Dans le même cas, il ne s'attarde pas réellement aux excuses de Nikita. Certes, une part de lui, égoïste, les a désiré pendant de longues secondes, mais la vérité reste qu'elles ne font pas grand différences.
Un désolé ne ramènera pas Cleo.
Un désolé n’apaisera pas son coeur car les coeurs ne s'apaisent jamais réellement. Les douleurs restent présentes, mais les bonheurs s'additionnent parfois et on parvient à oublier, souvent, un peu, avec le temps.
Mais reste que les gens restent gens et que forcément, les pardons tombent avec les désolés. Gali les écoute d'une oreille discrète, le coeur se serrant brièvement car il reste tout autant humain, et il lui offre bien malgré lui un léger sourire.
Gali est féroce, certes, et ses mots sont parfois violents, comme ses opinions souvent bruts, mais il reste porteur de sentiments plus doux qui le rendent malgré tout encore fragile.
Il n'a que 25 ans, après tout, qu'importe le nombre sur son bras. Une part de lui a vieilli trop rapidement ; Ajay étant sa soulmate le prouve. Il est plus vieux que son âge. À l'intérieur, du moins. Peut-être qu'il porte la barbe pour cette raison, maintenant.
Les paroles se concluent avec d'autres excuses qui sont lourdes, à être si simples. Gali lui adresse un hochement de tête un peu sec, dévisage la pièce une nouvelle fois, s'attarde sur les portes menant peut-être aux chambres des enfants, avant de bouger, enfin. Il suffit de quelques pas pour qu'il se pose également à la table, prenant place sans demander, avant de soupirer un peu trop brusquement.
Gali fait toujours tout avec un peu de trop.
Déjà autour de lui, d'eux, les glitters se sont fait une place. Nikita devra faire le ménage pour effacer les traces de la présence de Gali dans sa demeure.
- Ton avis change pas grand chose sur ma vie, Niki. Mais ça, tu dois t'en souvenir, qu'il lance, finalement. Et maintenant, tu veux encore aider ?
Les coudes prennent appui sur la table et Gali le dévisage encore, susceptible malgré lui, comme toujours, réfléchissant longuement. Il pince ses lèvres avant de claquer sa langue au fond de son palais, puis de continuer.
- J'ai peut-être quelque chose pour lequel tu pourrais aider. Oublie l'histoire de ce gars, de le retrouver. C'est du passé. Y'a des choses plus importantes que les fantômes.
Et le mot est bien choisi. Fantôme. Bien que Cloe ne soit pas totalement un fantôme.
Elle n'est pas le fantôme de Cleo, après tout. Un écho étrange, presque. Une tentative de retour qui a échoué. Une jumelle perdue, peut-être. Un être à part entier, certainement. Les mots sont nombreux pour la décrire et Gali peine encore à le faire totalement. Il essaie surtout de ne pas y penser.
Depuis qu'elle est partie, depuis qu'elle a quitté le loft, elle s'est effacé de sa vie avec le temps. Gali ne sait pas réellement où elle se trouve, aujourd'hui. Il aimerait la retrouver, peut-être. Il ne sait réellement. S'il réfléchit longuement à plusieurs choses, trop de choses, il empêche pourtant son propre esprit à s'attarder trop longtemps sur le cas particulier qu'est Cloe.
L'androide fait partie de sa famille, plus que les autres brunis. Qu'importe qu'elle ne soit pas réellement Cleo. Peut-être que Nikita fait parti de la même catégorie.
- Cleo est morte, on peut rien y faire. Cloe est vivante, par contre ; son regard s'ancre bien au sien et il attend une seconde, avant de continuer. J'ai créer un androïde avec les souvenirs de Cleo il y a quelques années. J'imagine que t'approuves pas, Niki, alors pas besoin de le dire. Elle est là, tu peux rien y faire. C'est pas Cleo, de toute manière. C'est Cloe, elle l'a décidé. Tu veux m'aider à la retrouver, peut-être ?
Pourquoi ? qu'il se demande lui-même, malgré lui.
Elle lui manque.
Elle n'est pas Cleo, mais elle lui manque.
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