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Nikita Bae Date d'inscription : 11/02/2018
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| | Sortir des profondeurs de Casma pour découvrir les horreurs de New Brasilia. Gali est surpris à chaque fois par la connerie humaine, c'est qu'elle le fait rire fort à en perdre les cordes vocales. Il les voit souvent, toujours trop souvent, les gens qui ne voient plus réellement l'importance du temps. Il les voit dépendance des années sans sourciller et parier et jouer et se tordre le poignet jusqu'à la dernière seconde sans même penser à la possibilité d'être anéanti. Il se moque d'eux ; que peut-il faire d'autres ? Pleurer n'arrive pas grand chose. Rire lui va mieux au teint. Rire rend la chose plus légère, comme une plaisanterie. Il oublie un peu ; il oublie un peu la peur qui est toujours dans ses tripes de perdre ses secondes et de perdre ses minutes et de tout perdre, tout entier, pour un peu, pour un rien, car Sigan est belle mais cruelle et que les gens s'aveuglent un peu plus à chaque fois. New Brasilia est colorée, les hologrammes publicitaires éclairent et couvrent la noirceur de la ville. On a oublié la couleur du soleil, celle du sol vert ; les artifices sont trompeurs mais on s'y plait ; on y naît. Gali se laisse prendre au jeu, parfois. Les années sont nombreuses sur son bras ; il en dépense plusieurs pour des stupidités qu'il n'a pas besoin, souvent. Il oublie, parfois ; c'est plus fort que soit, vouloir se perdre dans les rêves, vouloir se laisser envahir par le sentiment de sécurité. Mais la réalité revient toujours. Un appartement dans Casma aide à garder les yeux ouverts ; découvrir des adultes encore enfants aux heures comptés, voir des femmes dans les rues demander quelques minutes, quelques secondes pour un repas, pour un petit quelque chose pour soi. Le tempe est précieux ; le temps est dangereux. On ne joue pas avec lui. Il ne vaut mieux pas l'oublier ; il lui arrive d'attendre le moment parfait pour rappeler aux gens ce qu'il peut représenter.
On ne joue pas avec le temps. Encore moins avec celui des gens qui comptent pour lui, simplement. Un message de Lidiya qui l'a alarmé. Quelques mots légers, une prise de nouvelles après quelques semaines sans appel. Des nouveautés un peu banales dans la vie de la belle et une pomme pourrie au milieu des autres mots. Le coeur a raté un battement, les lèvres se sont serrées. Gali a fermé les yeux et a vu, une seconde, le visage de Cleo tendant les doigts vers lui, lui demandant de prendre son temps, lui donnant son temps et mourant brusquement. On ne joue pas avec le temps.
Alors il est là, rapidement. Galileo n'a pas pris le temps de se changer ; sur ses vêtements reste le fantôme des glitters de l'Illusion, à ses pieds des escarpins beaucoup trop hauts. Le tissu de son haut frôle la transparence et sur sa peau, une fine couche de sueur ; peut-être qu'il va un peu trop vite, peut-être qu'il prend la chose un peu trop à coeur. Reste que celui-ci bas plus fort qu'il ne devrait et que Gali est devant la porte, déjà, même s'il n'aime pas Nikita et qu'il n'apprécie pas forcément mettre les pieds dans la demeure. Les yeux fermés, il inspire avant de sonner, essaie de se calmer. N'y arrive pas forcement, attend simplement quelques secondes avant d'ouvrir la porte, brusquement. Les secondes comptent, les secondes sont importantes. Qui dit que Nikita n'est pas en train de jouer à cette saleté avec les gamins, à l'instant ? - Bruni JR ? La bouche se tord en une grimace et la colère grandit. Gali le pointe sévèrement du doigt, aussi sévère qu'il peut l'être dans ses vêtements et sur ses chaussures trop hautes. - Je suis le junior de personne ! qu'il s'exclame indigné, les dents serrées. Et certainement pas d'un abruti de Bruni. La seule Bruni qui en valait la peine n'a plus de temps, maintenant ; dans les rues de Sigan traîne un fantôme portant ses traits. Le sourire joyeux de Nikita ne l'enchante pas. Il lui donne envie de lui cracher au visage. Il lui donne envie de lui foutre un coup de poing sur le nez et de l'insulter. Gali lève le menton et s'arrête face à lui, croise les bras contre son torse. - Je t’en pris. Fais comme chez toi. Gali fait comme chez lui et crache à ses pieds. - Tu portes des beaux costumes Nikita, mais tu trompes personne. Tu es très vraiment sale. Une seconde et il ouvre ses bras de nouveau. Une seconde et il pointe son doigt contre son torse et appuie et se retient de fermer le poing pour cogner. Gali expire du nez un peu fort, essaie de garder un certain contrôle sur sa colère. - Tu veux savoir ce que ta fille m'a dit d'amusant aujourd'hui ? C'est très amusant, à en mourir de rire, je dirais. |
| | Nikita Bae Date d'inscription : 11/02/2018
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| | Galileo n'est pas de ceux qui se laissent guider par la colère, ni par ses sentiments. Certes, il n'est pas non plus un être parfait ; les écarts existent. Il suffit de penser à quelques semaines plus tôt lorsque, pris par l'émotion, il a forcé Ajay a pointé une arme contre son torse en lui dictant de tirer. Mais Gali préfère réfléchir, qu'importe les maigres écarts impulsifs qui parcourent sa vie. Il préfère penser en longueur à chaque chose, peut-être trop longtemps certainement, à chercher le problèeme ou encore les solutions puis les problèmes en rapport aux solutions et finalement, douter de chaque chose jusqu'à l'instant où le choix soit impossible, qu'il apporte des regrets, qu'importe celui qu'il fera. Il perd du temps pour ne pas perdre du temps. Ou alors, agit trop vite pour ne pas gaspiller le moindre instant. À l'instant précis, c'est le second qui fait surface. Il n'a pas de temps à perdre. Le temps est tout ce qui est en jeu. Alors certes, non ; Gali ne pense pas forcément. L'esprit est embrumé par quelque chose qui porte certainement le nom de la colère mais qui cache un peu difficilement la peur. En vérité, il ne parle plus énormément aux enfants de Nikita. Il lui arrive de leur envoyer des messages à des dates précises lors des fêtes ou des anniversaires, ou encore de prendre de leurs nouvelles à l'occasion par politese. Mais reste qu'ils présentent quelque chose similaire à la famille et que Gali porte encore ce sentiment inconfortable à tout ce qui le rattache à sa mère et au reste de sa famille. Il grince des dents, certains jours, à voir les messages de Jeanne sur son instagram. Il envisage souvent de la bloquer, n'y arrive pas réellement. Elle reste une part de lui, une qui lui ressemble un peu trop peut-être, mais qu'il ne peut ignorer simplement. Juste ne pas voir souvent. Jamais, s'il le fait. NIkita fait parti du même bateau. Gali n'aime pas le voir. Il lui rappelle sa mère et surtout l'attention particulière qu'elle lui donnait. Comme si Nikita faisait parti de la famille. Comme s'il était l'un de ses frères. Le seul avec les yeux un peu bridés comme lui, assez pour lui faire croire naivement pendant les premières années de sa vie qu'il était peut-être réellement son frère et qu'ils possèdaient réellement un lien de sang. Dans ses souvenirs, quelque chose flou ressemblant à un petit Gali demandant à un Nikita un peu plus grand s'il est son frère. Il ne se souvient pas de sa réponse, encore moins si le souvenir est vrai ou faux, mais ne l'apprécie pas réellement. Il porte quelque chose qui le fait grimacer. Peut-être que, donc, le message de Lidiya n'est pas tout ce qui anime la colère, en lui. Peut-être que le moment lui permet d'exprimer des choses refoulées depuis un temps par la même occasion. Qu'importe. Gali continue de le pointer d'un doigt accusateur et fronce des sourcils, fort, face au ton trop léger de Nikita. Il ne l'apprécie pas. Il n'apprécie pas ses mots, ni ses vêtements, ni son visage, ni tout ce qu'il est. Nikita lui a toujours rappelé combien de temps il avait sur le bras alors que Gali se réveille encore la nuit de peur de ne pouvoir y survivre. Encore aujourd'hui, il ne dort pas. Dormir lui parait une perte de temps qu'importe le nombre d'années sur son bras. - Tu sais pas ? qu'il dit, bas, dans la surprise. Gali le dévisage en silence, choqué, incapable de voir s'il lui dit la réalité. Incapable de comprendre comment une personne peut jouer avec le temps d'un être cher sans voir les risques. Nikita, tu sais vraiment pas ? Les sourcils se froncent et dans un élan, il le pousse. Le geste n'est pas réellement puissant ; Gali finit par se reculer par lui-même et faire quelque pas dans l'appartement, inspirant encore une fois, essayant de garder son sang froid ou alors, de trouver ses mots. La logique de Nikita est si différente de la sienne qu'il ne sait pas comment lui expliquer. Il arrête son pas devant un cadre abordant la photographie des deux mômes, ceux qui sont comme sa famille. - Est-ce que tu as déjà vu quelqu'un mourir, Niki ? Pas un meurtre, pas une balle dans la tête ou un poignard en plein coeur. Une mort par manque de temps. Quelqu'un qui vit et qui, brusquement, meurt. Il effleure du bout des doigts la photographie tout en parlant, dévisage les visages, pense à Cleo subtilement, avant de l'effacer de ses pensées. Il n'a pas envie de se souvenir. Et pourtant, ne peut s'en empêcher. - C'est quelque chose qui arrive souvent à Casma. Que ce soit à cause des voleurs ou par manque de temps, simplement. Mais voir quelqu'un qu'on aime - un proche mourir comme ça - L'image de Cleo, encore. Gali s'arrête et ramène ses doigts contre lui, croise ses bras. - J'ai envie de te couper le bras. Ça t'éviterait de jouer avec le temps de tes enfants, qu'il dit, brusquement, sans détour. |
| | Nikita Bae Date d'inscription : 11/02/2018
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| | Gali est borné. C'est monstrueux, presque effroyable. Il est borné au point de se blesser lui-même. Il suffit de penser au simple fait qu'il n'ait pas parlé à sa mère depuis ses quinze ans, qu'importe si depuis le temps, Frank n'est plus dans le portrait et elle est prête à lui pardonner. Il n'a pas parlé à ses frères ou ses soeurs, aussi. Gali est horriblement borné. Il juge parfois les gens trop rapidement, et n'aime pas douter de ses propres choix alors il reste accroché un peu trop égoïstement. Peut-être que la chose, au final, lui apporte plus de mal que de bien. Qu'importe. Il est fidèle à lui même et garde le menton haut et ne cille pas, ne détourne pas le regard. Gali est déterminé, après tout. La chose lui apporte des merveilles dans sa vie comme des horreurs et il laisse les regrets pour les autres ou alors, se contente de les ruminer la nuit lorsqu'ils dorment et que lui, ne peut fermer les yeux. Ils sont nombreux, mais il ne les liste pas non plus. Tout le monde a des regrets. Gali n'est pas spécial, qu'importe ses caprices. Ses caprices trop nombreux. Gali est borné mais ce n'est rien à côté de son obsession maladive avec le temps. Après tout, s'il a tant d'heures à passer sans dormir, c'est qu'il a peur de fermer les yeux. C'est qu'il a peur de s'endormir et de ne plus se réveiller car on lui a tout pris. Gali est borné ; depuis des années, il compense le sommeil par des pilules qu'il gobe plusieurs fois par jour. Il est borné au point d'en être obsédé. C'est pour cela que, si des doutes se sont semés dans son esprit depuis la réception du message de la jeune femme, de celle qui est comme une soeur pour lui, il reste accroché à cette rage et cette colère et cette peur et qu'il ne s'en détourne pas. Qu'il reste en colère contre Nikita et ne lui trouve pas des excuses. SI des excuses doivent être trouvés, l'homme les lui dira lui-même. Gali n'a pas besoin de les trouver à sa place. Il n'a pas le temps pour ça. Et de toute manière, il n'est pas dans sa tête. Il ne fait pas parti de ces gens croyant être des psychologues et tout connaître des autres. Il prend déjà trop de temps à s'analyser lui même. Il ne fera pas la même chose avec chaque personne qu'il croise. Il s'intéresse trop à sa propre personne pour accorder un peu plus d'attention aux autres, de toute manière. Il leur offre assez, juste assez pour avoir le ventre qui se tord à l'idée que les gamins de Nikita se retrouvent un jour sans temps, le regard vide comme celui de Cleo l'a été, lorsqu'elle est morte pour lui. Gali ferme les yeux brièvement, serre les dents, inspire doucement. Il n'a pas envie d'y penser ; la nuit n'est pas encore tombée. Entre temps, Nikita prend la parole et apporte des explications qui sont, sans aucun doute, assez raisonnables. Gali pourrait comprendre. Gali prend presque. Mais la colère reste présente. Celui qui aurait pu être un frère parle encore et Gali ferme les yeux lorsque la question tombe. En vérité, il ne sait pas pour qui il le prend. Gali préfère voir le pire chez les gens qu'être innocent. Son innocence, il l'a perdu il y a bien des années et jamais il ne l'a retrouvé. Il prèfère douter des gens pour protéger ceux qui lui sont chers ; ça évite des plaies à tout le monde. Et qu'importe si c'est lui qui est détesté au final ; une personne de plus ou de moins, ça ne change pas grand chose. Il ouvre les yeux et ceux-ci tombent sur le sourire de la gamine. Elle n'est pas gamine depuis des années, elle a presque son âge, en réalité, mais Gali la voit toujours ainsi. Une seconde et il se tourne, fait face à Nikita. Une part de lui, celle qui ne montre pas, est blessé par les expressions traversant le visage de l'homme. Ont-ils beau ne plus réellement se parler depuis presque dix ans maintenant, s'être éloigné, Nikita reste important. Gali ne le dira jamais à haute voix, bien évidemment. Il est borné, après tout. - Je sais pas, Nikita. Je te connais pas. Il prend une pause, les sourcils se fronçant un peu, avant de continuer. Plus. Tu m'en veux réellement pour douter ? Je préfère douter mais être dans le tord qu'avoir raison, Niki, te méprends pas. Un soupir quitte ses lèvres et la colère étouffe légèrement. Gali passe ses doigts contre son crane, dans sa crinière trop courte maintenant. - Ils sont jeunes, encore, qu'il avoue pour expliquer, comme si la chose, simple pouvait tout décrire. Il lui faut un moment avant de continuer, mais Gali y parvient. Il ne connait pas réellement la raison pour laquelle il ose et le fait, mais Gali continue : Les jeunes font des choses idiotes, Niki. J'avais quinze ans quand j'ai quitté la maison, souviens toi. À 15 ans, comment on fait pour payer ? J'ai trouvé quelqu'un pour débloquer mon timer. Celui de Cleo aussi. Je jouais, pas elle. Jamais elle. Il arrête, une seconde. Si son regard était planté dans le sien, Gali le détourne. S'il est pour dire la suite, pour continuer, il ne le fera pas en le regardant dans les yeux. - Jouer avec le temps, ça peut être mortel. Que ce soit au Wristle ou alors, au marché noir. J'en ai perdu beaucoup, assez pour frôler la mort. Cleo avait encore son année toute entière. Elle a voulu partager pour que je reste en vie. Juste un peu. J'imagine que celui qui avait débloqué son timer l'avait mal fait, ou alors qu'elle ne savait pas comment faire ; elle m'a tout donné. On peut entendre l'humidité dans sa voix. Mais Gali reste sans larmes. Borné. - Même si ça part d'une bonne intention, Niki, rien ne dit que ça va bien se terminer.
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| | Nikita Bae Date d'inscription : 11/02/2018
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| | Les gens n'entendent que ce qu'ils désirent entendre. C'est une chose que l'on remarque avec les années. C'est une chose que l'on apprend durement, qui laisse des marques contre la peau ou pire, aucune. C'est quelque chose que l'on ne peut oublier, une fois que l'on sait. Galileo aimerait avoir cette naiveté, celle de croire que ses paroles peuvent être complètement entendues et que les gens ne s'accrochent pas à une phrase précise, à un mot précis, pour oublier le reste. Mais il sait que les choses ne fonctionnent pas réellement de a sorte. Il n'est pas non plus hypocritie ; il se plait tout autant que les autres à entendre ce qui lui plait et à ignorer ce qui ne l'enchante pas. Et pourtant, rien n'est parfaitement parfait. Il lui arrive, pendant de cours instant, d'oublier la chose et d'oser croire brièvement que les gens peuvent écouter des paroles en entier sans se stopper à une simple chose et comprendre tout ce qu'il y a à comprendre. Certes, il n'est pas habile avec les mots, il peine encore à les lire attentivement qu'importe son âge et ne peut réellement écrire sans faire de fautes, mais il aime croire, parfois, que les mots possèdent un certain pouvoir et que les gens seraient peut-être mieux s'ils écoutent réellement. Mais la perfection n'existe pas. Mais personne n'est parfait, encore lui-même. Alors oui ; oui, l'espace d'une seconde, le temps d'une faiblesse, il laisse des mots quittés ses paroles. Des mots que peu de gens ont entendus ; une seule personne, en vérité. Cloe est la seule à savoir car elle a demandé, car elle le méritait. Elle est la seule également, sauf lui-même, à avoir assisté la scène. Gali regrette parfois de lui avoir donner ce souvenir, de lui avoir accorder ce qu'elle lui a demandé, ce jour là. Il lui arrive souvent de croire que ce simple geste est la cause de leur situation, maintenant. Cleo a disparu et Cloe également. Il ne se souvient pas de la dernière fois qu'il a bien pu la voir. Il se souvient parfaitement, par contre, du regard qu'elle lui a lancé, une fois le souvenir implanté dans sa mémoire. Il se souvient avoir détourner les yeux et ne plus l'avoir observer de la soirée. Et pourtant, une brève seconde, une lourde faiblesse. Une faiblesse assez grande pour qu'il puisse conter l'histoire avec ses mots sans détour, sans pause, sans silence. Armé d'un espoir quelconque. La stupidité est humaine et il n'échappe pas à la règle. La chose lui semble presque bien, presque la chose à faire, même, à voir l'expression si sérieuse sur les traits de Nikita et à sentir ses mains sur ses épaules. Gali croit pendant un instant, un moment si sérieux, que Nikita a compris ce qu'il voulait dire, qu'il a compris le message derrière son histoire et que peut-être, peut-être oui, il arrêtera ses saletés. Les bonnes intentions ne veulent rien dire lorsque le pire arrive. Jouer avec le feu pour se protéger ne change au fait que le feu est dangereux. Même le début des paroles du brun lui font croire l'impossible. Lui font croire qu'il est parvenu à quelque chose. Lui, Gali, la folle sur ses plates formes, celui que l'on écoute pas, qu'on observe et qu'on touche, oui, qui divertit, mais que l'on écoute pas réellement, s'est fait écouter. Puis, la réalité reprend sa place et Gali se rend compte, ironiquement, qu'il s'est laissé avoir par un sentiment puérile. L'espoir. Après tout, il sait depuis des années que l'espoir n'apporte pas grand chose. La piqure de rappel est douloureuse, mais nécessaire. Les paroles de Nikita s'élèvent que Gali détourne le regard au moment où l'homme le lâche. Ses yeux se lèvent vers le plafond, avant de s'aventurer par la fenêtre. Le soleil est couché ; non, se couche, et ses yeux lui piquent. La lueur est aveuglante, certainement. Un rire sec quitte ses lèvres ; un rire triste. Gali secoue la tête. - Niki, tais toi, tu veux ? qu'il fait, doucement. Un soupir quitte ses lèvres et il passe une main contre son visage, puis les deux, exténué. Le fait d'avoir confié quelque chose d'aussi important l'a épuisé, mais le fait que Nikita ne porte même pas attention à la perte de Cleo, la si belle et si pure Cleo, lui arrache encore plus de force. C'est de ma faute, ok ? J'ai couché avec ce gars pendant des jours avant qu'il accepte d'nous rendre ce service. Il voulait pas ; j'l'ai manipulé. J'suis celui qui nous a fait ça. Les lèvres se tordent dans un sourire quelconque, peu appréciable, certainement pas triste. Gali sent encore les vestiges de son énervement dans ses veines, dans ses muscles. Il aimerait cogner sur quelque chose, mais il est tout autant las. - T'es mignon, qu'il lâche, finalement, après un certain silence. Mais les mots ne font pas allusions à son visage, ou encore à son corps. Ils s'adressent plutôt à l'innocence qu'il a, celui de voir le monde en noir et blanc, de voir les mauvais et les bons, sans aucune zone grise. Le monde entier est gris. Cherche pas à tuer les mauvais gars, Niki. Un jour, tu vas devoir te buter toi même. T'y as jamais pensé ? On est tous les mauvais, dans cette histoire. Te mens pas à toi-même. Tu vaux mieux qu'ça.
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| | Nikita Bae Date d'inscription : 11/02/2018
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| | Gali est grand, maintenant. Il n'a besoin de personne pour lui tenir la main. Il a compris ça depuis longtemps, maintenant. C'est la réalité ; il sait bien que les gens cherchent de manière générale une autre personne pour les accompagner sur le long chemin qu'est la vie, mais Gali sait avec exactitude qu'il n'a besoin de personne pour avancer. Il n'est incomplet. Il n'est pas une moitié en l'attente d'être complet. Il l'est déjà, complet. Il est un être à part entière et n'a pas besoin que l'on prenne soin de lui. Il ne refuse pas, pour autant les attentions que l'on peut lui offrir. Il ne crache pas sur les mains tendues, bien qu'il les observe attentivement avant de s'en emparer. Il ne perd pas non plus son temps à mentir sur la personne qu'il est ; sa personnalité, sa personne est à vif, exposée sans mensonges et qu'importe si certains s'y brûlent. Il n'a pas de temps à perdre. Il n'a pas de faux sourires à offrir, ou alors de belles manières qui ne lui ressemblent pas. Gali est honnête ou alors d'autres, cruellement vrai. Il est un ensemble de perfection au travers de ses imperfections. Un tableau étrange que l'on observe avec attention car il n'a rien de familier et qu'il nous appelle, qu'importe si on ne le comprend pas réellement. Ses vêtements sont souvent trop brillants, ses pieds prisonniers dans des chaussures que ne portent pas la plupart des gens. Peuvent-ils bien le dévisager s'ils le veulent, ou lui offrir des choses. Gali n'y porte pas réellement attention. Dans le même cas, il ne s'attarde pas réellement aux excuses de Nikita. Certes, une part de lui, égoïste, les a désiré pendant de longues secondes, mais la vérité reste qu'elles ne font pas grand différences. Un désolé ne ramènera pas Cleo. Un désolé n’apaisera pas son coeur car les coeurs ne s'apaisent jamais réellement. Les douleurs restent présentes, mais les bonheurs s'additionnent parfois et on parvient à oublier, souvent, un peu, avec le temps. Mais reste que les gens restent gens et que forcément, les pardons tombent avec les désolés. Gali les écoute d'une oreille discrète, le coeur se serrant brièvement car il reste tout autant humain, et il lui offre bien malgré lui un léger sourire. Gali est féroce, certes, et ses mots sont parfois violents, comme ses opinions souvent bruts, mais il reste porteur de sentiments plus doux qui le rendent malgré tout encore fragile. Il n'a que 25 ans, après tout, qu'importe le nombre sur son bras. Une part de lui a vieilli trop rapidement ; Ajay étant sa soulmate le prouve. Il est plus vieux que son âge. À l'intérieur, du moins. Peut-être qu'il porte la barbe pour cette raison, maintenant. Les paroles se concluent avec d'autres excuses qui sont lourdes, à être si simples. Gali lui adresse un hochement de tête un peu sec, dévisage la pièce une nouvelle fois, s'attarde sur les portes menant peut-être aux chambres des enfants, avant de bouger, enfin. Il suffit de quelques pas pour qu'il se pose également à la table, prenant place sans demander, avant de soupirer un peu trop brusquement. Gali fait toujours tout avec un peu de trop. Déjà autour de lui, d'eux, les glitters se sont fait une place. Nikita devra faire le ménage pour effacer les traces de la présence de Gali dans sa demeure. - Ton avis change pas grand chose sur ma vie, Niki. Mais ça, tu dois t'en souvenir, qu'il lance, finalement. Et maintenant, tu veux encore aider ? Les coudes prennent appui sur la table et Gali le dévisage encore, susceptible malgré lui, comme toujours, réfléchissant longuement. Il pince ses lèvres avant de claquer sa langue au fond de son palais, puis de continuer. - J'ai peut-être quelque chose pour lequel tu pourrais aider. Oublie l'histoire de ce gars, de le retrouver. C'est du passé. Y'a des choses plus importantes que les fantômes. Et le mot est bien choisi. Fantôme. Bien que Cloe ne soit pas totalement un fantôme. Elle n'est pas le fantôme de Cleo, après tout. Un écho étrange, presque. Une tentative de retour qui a échoué. Une jumelle perdue, peut-être. Un être à part entier, certainement. Les mots sont nombreux pour la décrire et Gali peine encore à le faire totalement. Il essaie surtout de ne pas y penser. Depuis qu'elle est partie, depuis qu'elle a quitté le loft, elle s'est effacé de sa vie avec le temps. Gali ne sait pas réellement où elle se trouve, aujourd'hui. Il aimerait la retrouver, peut-être. Il ne sait réellement. S'il réfléchit longuement à plusieurs choses, trop de choses, il empêche pourtant son propre esprit à s'attarder trop longtemps sur le cas particulier qu'est Cloe. L'androide fait partie de sa famille, plus que les autres brunis. Qu'importe qu'elle ne soit pas réellement Cleo. Peut-être que Nikita fait parti de la même catégorie. - Cleo est morte, on peut rien y faire. Cloe est vivante, par contre ; son regard s'ancre bien au sien et il attend une seconde, avant de continuer. J'ai créer un androïde avec les souvenirs de Cleo il y a quelques années. J'imagine que t'approuves pas, Niki, alors pas besoin de le dire. Elle est là, tu peux rien y faire. C'est pas Cleo, de toute manière. C'est Cloe, elle l'a décidé. Tu veux m'aider à la retrouver, peut-être ? Pourquoi ? qu'il se demande lui-même, malgré lui. Elle lui manque. Elle n'est pas Cleo, mais elle lui manque.
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