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 (naomi) i like that girl so much i wish i never met her.

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Sami Hedat
Sami Hedat
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Sami aime pas trop Heathen. Il ne leur fait pas confiance mais ils ont une entente avec les Sharks, et ce n'est pas à lui de discuter les ordres quand ils viennent d'en haut. Ceci dit, Sami a l'impression que quelque chose est en train d'arriver, quelque chose qui ne devrait pas arriver. Les Sharks offrent des prothèses aux membres d'Heathen contre une généreuse compensation; et très tôt, le chef des Sharks, Laszlo, a demandé à Sami de mettre des trackers dans ces nouvelles prothèses. Pas dans toutes, pour limiter les chances qu'elles soient trouvées, mais dans certaines, au hasard, pour garder un oeil sur les membres du gang adverse. Ils ont une entente, ils ne bouffent pas sur les plate-bandes de l'autre, mais pour autant, ils ne se font pas confiance: Sami s'en rend bien compte quand ils entrent dans la maison close et que pas un seul instant, les deux gars qui gardent l'entrée ne les lâchent du regard, Gustav et lui. Gustav, c'est le second des Sharks, le frère cadet de Laszlo. Il a toujours mis Sami mal à l'aise, il lui donne des sueurs froides, ses yeux sont presque morts sur son visage bien carré aux cheveux trop roux. Il ne sait pas trop ce qu'il fait là. Il a un peu l'impression d'être devenu le boy de Gustav depuis qu'il lui a révélé que l'un des gars d'Heathen, Kassian, avait tout simplement disparu. Disparu. Il avait un tracker pourtant, dans la main; et celui-ci s'est évanoui de la carte sous les yeux de Sami, pour revenir quelques jours plus tard comme si de rien n'était. Il s'est rendu sur les lieux et n'a rien vu de spécial. Alors il l'a rapporté à Gustav mais plus le temps passe, plus Sami se dit qu'il aurait dû aller voir Laszlo directement. Don't worry, boy, lui a dit Gustav en posant une main réconfortant sur l'épaule. You did what you should have done.

Normalement, ça l'embêterait de suivre Gustav comme un petit chien mais pas cette fois. Non pas qu'il ait quelconque amour pour les Prex d'Heathen, les putes du mécène qui travaillent dans la maison close quand elles ne volent pas aux quatre coins de Neodam satisfaire les envies de leurs grands clients. Sami est un peu triste de participer à cette économie et cette atmosphère, mais il n'a pas le choix. Gustav a rendez-vous avec l'un des seconds du Mécène qui apparemment aime bien passer du temps ici; en attendant: “ do what you want, get yourself a girl for all I care, but don't leave. Might need you later on. ” Sami a toujours l'impression d'être un garçon face à Gustav alors il a hoché la tête sans rien dire et a fait mine de s'asseoir sur un canapé alors que l'autre Shark disparaissait derrière une porte. Il a sauté sur ses pieds au moment où le battant s'est refermé. “ Where do you think you're going? ” C'est le mec de l'entrée qui a débarrassé Gustav et Sami de leurs armes. Sami lève le bras pour lui montrer son poignet où trône sa montre, donnée par sa banque pour passer ses transactions. Toute la monnaie est dématérialisée à Néphède. “ Can't I visit a girl? ” L'autre a l'air surpris, mais hausse les épaules en sortant une tablette de la poche de sa veste, certainement pour regarder les disponibilités des prostituées et le faire payer. “ Kali, ” lui précise Sami avant tout. “ You don't strike me as a regular, ” rétorque l'autre et Sami ne répond pas et ne lui explique pas pourquoi il connait le nom d'une des putes, soutient son regard jusqu'à ce que le proxénète-bodyguard reporte son regard sur l'écran pour vérifier, avant de lui donner un numéro de chambre et de lui faire payer une avance.

C'est un peu cher. Sami s'en veut intensément, il ne mangera pas demain et puis il pense à Jaz et il repousse cette pensée, avant de s'engager dans le couloir indiqué par l'autre gars pour trouver la porte de Naora. Avant, ils n'avaient pas besoin de passer par tous ces moyens pour se voir. Au contraire. Et ça le rend triste qu'ils en soient réduits à ça, même si Sami sait que c'est à cause de lui qu'ils en sont là. Il frappe à la porte (qui frappe à la porte d'une chambre de maison close? pense-t-il aussitôt en regrettant son geste) avant d'entrer d'un mouvement rapide, avant de regretter ou de se dégonfler.

Les yeux de Naora le clouent au sol et il s'appuie contre le battant de la porte fermée derrière lui, une main sur la poignée, en la regardant. Le confort de la chambre est spartiate, elle est étalée sur le lit, Sami se demande... il se demande comment elle va. Juste ça, déjà. “ Hi. ” Stupide. Ils ne se disaient jamais bonjour non plus avant. C'était ridicule et inutile. Mais c'était avant. Naora est rentrée dans sa vie comme un boulet de canon et elle n'a laissée que destruction et douleur derrière elle. Ça fait si longtemps qu'ils ne se sont pas vus ou parlés et c'est seulement à cet instant précis qu'il s'en rend compte, Sami, quand son coeur se tord dans sa poitrine. “ It's been a long time. ” Comme si ce n'était pas de sa faute. Enfin ce n'est pas sa faute si il a trouvé sa soulmate, sa vraie, après avoir pensé pendant des semaines, des mois que c'était Naora. Ce n'est pas sa faute, juste le destin qui a un sens de l'humour cruel. “ Happy to see me?
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Naora Kyôdo
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le cœur lâche et sans âme, sans couleur, sans vie. elle charme, elle caresse. elle est douce naora, elle est belle. elle sait comment le séduire, cet homme inconnu qui la répugne profondément mais elle fait semblant, sait si bien faire semblant.
elle sourit, elle a même les yeux qui pétillent. son corps bouge, ondule, prend possession du masque qu’elle s’oblige à porter seulement pour survivre dans son monde pourri. elle veut pas être là, préfèrerait s’enfuir en courant, comme à chaque fois, comme à chaque client. elle a juste pris l’habitude, n’y pense même plus.

c’est sa réalité.

et elle a mal, elle souffre constamment dans cette bâtisse dont l’atmosphère pèse sur sa poitrine, ce poids qu’elle a oublié, lui aussi. qui reste pourtant là et qui s’envole parfois. lui permettant de respirer, de souffler, juste un instant, juste un peu, le temps pour lui de revenir à nouveau plus lourd encore qu’avant.

cette fois n’est que coutume; elle a grimpé sur ce lit, elle s’est oubliée, juste pour que ce soit moins douloureux. plus aucune pensée, poupée de chiffon qui gaspille son temps sur des draps souillés par le vice qui enflamme les pupilles excitées de son opposant. elle le regarde comme si elle l’adorait, comme si elle l’admirait, joue avec lui et lui fait croire au beau, au désir sulfureux; l’histoire de quelques instants, juste pour du bon temps (juste pour lui). les coups de reins ne lui font plus rien, les râles gras, à vomir, la poussent à simuler son plaisir. plaisir illusoire alors que son corps n’est qu’utilisé, apathique, insensé.
vidée de toute pensée, de sensations, elle se retrouve seule dans cette pièce de luxure, livide. un soupire passe ses lèvres avant qu’elle ne se relève, avant qu’elle prenne ses cheveux pour les relever en un chignon mal fait. elle soupire, encore, alors qu’elle se traîne pour ramasser ses vêtements qui jonchent le sol. la salle de bain n’est pas loin mais elle lui semble à des kilomètres. sa seule motivation est l’idée de l’eau chaude, brûlante, coulant sur son corps pour laver la débauche, les impuretés qui se confondent à sa peau pâle.

elle croit au repos, rêve à la fin de cette journée éprouvante, de ces esprits souillés qui la prennent pour un billet gaspillé. mais le cauchemar de sa vie ne semble pas terminé lorsqu’elle reçoit un message lui indiquant que son prochain client arrive à sa chambre. alors, elle prend cette tenue légère qui l’attendait sur son cintre - un body noir à dentelle qui laisse deviner sa poitrine en un décolleté étourdissant – et l’enfile sur sa peau encore humide, avant ses chaussures à talons vertigineux qui lui donnent une silhouette que toute femme jalouserait, que tout homme désirerait.

ses cheveux blonds insolents redescendent en cascade sur ses épaules et dans son dos, qu’elle replace par le reflet que lui renvoie le miroir face à elle. ce reflet qu’elle ne peut supporter que quelques secondes, quelques secondes qui suffisent à ses larmes de remplir ses yeux. si détestable. elle prend alors une grande inspiration, souffle, tente de respirer dans ces sous-vêtements étouffant. elle attrape son kimono dont elle se vêtit, prenant soin de ne pas cacher ses épaules, de ne pas cacher ce que le prochain voudra certainement voir.
elle réinstalle les draps, les oreillers avant de prendre place, avant de reprendre cet air d’illusions qui sait si bien redessiner ses traits fatigués de l’intérieur.
et lorsqu’il frappe à la porte, elle tente de respirer une dernière fois, comme pour lui donner du courage, comme pour lui donner la force de continuer, d’affronter cet énième homme dans cette chambre qu’elle n’aime pas.

son cœur fait un tour, son cœur se pince, la fait souffrir, bien plus encore qu’elle aurait pu le penser. elle respire mal, et elle ne sait si elle aurait préféré que ce soit lui ou un autre qui passe cette porte. U. sa voix envahit la pièce, prend possession de chacun de ses membres et elle croit mourir autant que revivre. elle se redresse simplement, descend de ce lit et ne le lâche une seule seconde du regard. n’arrive pas à se défaire de cette ombre, de ce fantôme devant elle. ‘it’s been a long time’ à qui la faute, sami. et elle sourit, sourit juste au coin de ses lèvres. ironie. ‘happy to see me?’ une question qui lui fait regretter son arrivée qu’elle n’avait pas prévue, qu’elle avait presque voulue. question évitée avec précaution, laissée sans réponse. car elle n'aurait su dire 'non'.

un silence.

qu’elle instaure. quelques secondes qui semblent interminables. quelques secondes pendant lesquelles elle n’arrive à détourner son regard.
do you want me to perform for you?’ enfin, les mots sortent d’entre ses lèvres, amers, au sarcasme saillant. elle referme son kimono sur son corps dénudé, laissant seulement la courbe de ses jambes, galbées par la hauteur de ses talons, visible. elle s’avance quelque peu, au milieu de la pièce, pas si loin de lui ‘what are you here for?
les reproches laissés muets, laissés en suspens. sa présence lui remplit le cœur de cette même sensation que le premier jour lui avait laissé. sa présence embaume son âme d’une sécurité certaine, comme avant. mais elle regrette, elle hait ce sentiment de plénitude à présent face à la maladresse de sami. bien sûr, qu’elle est heureuse de le voir, salvateur d’un seul regard, par sa simple compagnie, elle chérit chaque instant, chaque sensation quand il est près d’elle. mais il l’a privée de ce bien-être rare, sans un mot, sans un bruit. elle a tenté, elle a vraiment essayé d’oublier, de ne pas y penser et après tous ses efforts, après tout ce temps vain.

il est revenu.
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Sami Hedat
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Il a l'impression que Naora est un félin dont il vient de pénétrer dans la cage. Elle lui a toujours fait peur, Naora, avec ses yeux fauve et son assurance à toutes épreuves — il lui a fallu des semaines pour voir les craquelures de l'illusion, les fissures dans le masque. Il la connait plutôt bien Naora. Et ça lui fait peur parce qu'il l'apprécie, l'apprécie beaucoup — l'a aimée, enfin il croit, enfin il pense, enfin il n'est pas sûr. Il sait juste qu'elle lui a manquée. Pas comme les autres fois, ces fois où il lui envoyait des messages venus de nulle part et lui demandant si elle pouvait venir, ou si il pouvait la rejoindre, ou si ils pouvaient se retrouver quelque part. Et puis des heures passées l'un avec l'autre, l'un dans l'autre, à réduire le monde à un lit ou une étreinte ou juste un dîner partagé rapidement; et puis des jours entiers de silence radio.

Et maintenant il est devant elle, après des semaines, comme si aucun temps ne s'était écoulé. Sami ne bouge pas d'un poil comme un opossum faisant le mort devant un prédateur. Il reste debout contre le battant de la porte, deux doigts sur la poignée, prêt à l'actionner à tout moment même si il a payé pour passer du temps avec elle. ‘do you want me to perform for you?’ Sami rougit un peu, stupidement — ils ont fait bien pire —, ses yeux la caressant doucement comme pour évaluer si l'idée pourrait lui convenir. Il ne lui faut pas une seule seconde pour penser à Jaz, ceci dit. Il n'a pas envie qu'elle retire son kimono, qu'elle révèle le reste de son corps nu. Pour une fois, ce n'est pas pour ça qu'il est là. Il voulait juste... Naora. Juste Naora. Leurs discussions et leurs chansons lui manquent plus que le reste. Elle s'avance et Sami la regarde comme si il avait peur. Il a peur. ‘what are you here for?’ Le Shark déglutit un peu et puis il se détache du battant et ce simple mouvement le fait se sentir mieux, il a l'impression naïve d'avoir un peu plus de contrôle sur la tourmente de ses sentiments, l'incompréhension qui l'habite depuis des jours maintenant. Jaz est réelle. Jaz est son âme-soeur. Jaz... vit, respire, aime, existe, quelque part, autre part. Et Naora... est Naora.

I just wanted to see you, ” finit-il par admettre dans un souffle plein de sincérité, et c'est comme si il venait de souffler tout l'air de son corps tout d'un coup, il a l'air vidé, achevé par cette révélation. Sami est timide avec ses sentiments, il l'était particulièrement avec elle, toujours dans le doute, toujours maladroit, hésitant à se confier, à révéler ce qui se passe derrière ses grands yeux noirs. Sami sait qu'il ne devine pas les reproches dans la voix de Naora. Mais que peut-il y faire? Il devrait s'excuser et il le sait. Mais Sami n'aime pas s'excuser et il l'impression que lui et Naora n'en sont plus à là depuis longtemps. “ No ‘happy to see you’ then? ” demande-t-il d'une voix dégoulinante d'ironie, ouvrant les bras comme pour accueillir une étreinte qui, il le sait, ne viendra pas; sa bouche est tordue d'un sourire mi-figue mi-raison, tirée en coin maladroitement. Ses bras retombent, Naora ne bouge pas et lui non plus. “ You're going to hurt my feelings, Naora. What have you been up to? ” demande-t-il d'un ton faussement désintéressé. Il a envie de savoir, mais il sait que c'est hypocrite de sa part de lui demander alors qu'il l'a ignorée pendant des semaines, maintenant, prétendant qu'elle n'existait pas comme si ça pouvait rayer de l'existence ce qu'ils ont vécu ensemble.
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Naora Kyôdo
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elle gaspille son air à vouloir tenter de respirer correctement. et ce rouge omniprésent, oppressant, de la pièce l’empêche d’happer l’oxygène dont elle a besoin. elle veut pas le voir, elle veut plus. mais elle aurait crevé pour qu’il revienne, pour qu’il soit devant elle. juste pas là, juste pas à cet instant. elle aurait voulu que ce soit naora, la vraie, celle qu’il connaît un peu mieux que personne d’autre, pas juste kali. kali aux yeux-luxure, au cœur sanglant et à l’animosité impatiente. sur la défensive, elle garde un sourire de sarcasme au coin des lèvres ; elle s’était faite à l’idée, l’avait presque oublié et il revient, naturellement, comme si le temps n’avait pas creusé en elle la marque du vide.
elle n’avait pas pensé à l’attache, à ce lien nourri à ses dépens mais seulement à ce truc, cet infime sentiment de bien-être, plus facile. ce petit truc qui les relie, qui lui a fait tant de bien sans même s’en rendre compte, sans même en avoir peur. ce truc qu’elle a envie de lui cracher au visage maintenant qu’il lui fait trop mal - get the hell out of here, get the hell out of my life. mais elle n’y arrive pas, reste bloquée face à ce rouge sang qui dégouline des murs, qui l’accule face à ses propres tourments.

les nuits nues des âmes fragiles l’avaient initiée à quelque chose d’autre, de plus sain, de plus beau. illusion d’un parfait accord entre ce même monde partagé, pourri, aux allures d’un peut-être. elle n’aurait pas dû se sentir gênée, presque nue, cachée de quelques tissus, devant ce regard qui l’a vue, touchée et caressée dans son plus simple appareil. mais seule l’envie d’attraper ses vêtements et de partir battait en sa poitrine, voile d’égoïsme qui ne lui permet pas de voir la gêne partagée dans les yeux de son opposant. pourtant, son visage est fermé, ne laisse entrevoir que la colère et l’amertume et même cette lueur qui faisait danser ses prunelles trop sombres ont laissé place à du rien. à du vide. et même si les quelques mots volés de la bouche de sami lui laissent un soupçon d’air, son attitude détachée (comme à son habitude) l’enrage encore plus qu’elle n’arrive à la faire respirer.

ses ongles se plantent discrètement dans sa chair pour contenir tout ce qu’elle voudrait lui jeter à la gueule, tout ce qu’elle voudrait détruire dans ses yeux, à lui, qu’elle a pourtant bien trop aimé regarder. elle ressent cette différence, qui lui glace le cœur déjà trop brisé, cette différence quand il la toise, quand il tend ses bras vers elle comme invitation à le rejoindre. cette simple différence qui la fait baisser les yeux, juste quelques secondes, un simple instant avant qu’elle arrive enfin à reprendre son souffle. la tête relevée aux caresses de dédain, elle s’applique à l’éviter, à lui montrer qu’elle aussi, elle a changé. qu’il lui a laissé le temps de tout changer.

puis, son sourire d’étire, elle rit presque, naora, là où ses nerfs n’arrivent plus à tout maîtriser. elle ne répond pas, garde un silence fleuri de ce sourire qui ne la quitte plus. la blonde prend le temps d’encaisser, prend le temps illusoire de comprendre. elle finit seulement par lever une jambe, ignorant finement l’homme qui lui fait face, pour enlever une première chaussure puis l’autre. elle les lâche au sol et se résout à affronter à nouveau ce regard, après de si longues secondes. ‘you’ve hurt my feelings. so, no, there is no 'happy to see you' or no hug.’ abasourdie par les propos de sami, naora ne sait plus s’arrêter, ne sait plus comment dire ou seulement se contenir. les valves de son indélicatesse n’existent plus. ‘it’s been weeks that you’ve disappeared and that you’ve fucking left me. i almost forgot you… yeah, almost. because i had my fucking heart ripped out. and now, you really think that i’m going to run into your arms because i missed you ?' et le temps s’écoule comme si elle lui laissait la place de répondre avant de reprendre 'this is a big ‘no’ sami.
naora sait qu’ils s’étreignent puis s’oublient, à chaque fois, mais il lui semble que ce soit différent, cette fois.
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Sami Hedat
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Naora ne réagit pas et le silence s'étire, gêne un peu Sami même si il sait que ça ne devrait pas, qu'il a provoqué lui-même cette awkwardness, ce moment intense de gêne où ils se regardent et où il a l'impression qu'ils sont redevenus des étrangers. Ils ont beaucoup partagé pourtant, Naora et lui. Trop peut-être, rétrospectivement: c'était si intense, et si court au final. Elle lui manque, réalise-t-il, un peu: ses remarques acides, son esprit de compétition, le fait qu'elle ne lâchait jamais le morceau et le forçait toujours à abandonner à la place. Elle se met à sourire, et presque à rire, et le regard de Sami s'assombrit un peu, elle se moque de lui sans aucun doute mais sans doute s'est-il déjà lui-même assez moqué d'elle, après tous ces jours de silence radio, ce comportement immature et stupide. Mais il y a Jaz maintenant et il aime Jaz, il aime vraiment Jaz, il sait qu'il aime Jaz et donc ça veut dire que Naora n'est pas ce qu'il pensait qu'elle était. Elle n'est pas son âme-soeur.

Il y croyait pourtant. C'est sans doute ça le pire. Sami n'aime pas avoir tort. Il la regarde sans rien dire, et elle ne dit rien non plus quand elle lève une jambe et retire sa chaussure, puis la seconde. Bruit sourd quand elles rebondissent sur la moquette rouge, rouge désir. Sami ne sait pas quoi dire, croit un instant qu'elle va retirer le reste de ses vêtements et qu'il va devoir gentiment la repousser, mais elle l'ignore simplement, comme si il n'existait pas, comme il l'a fait lui-même ces dernières semaines. Le silence s'étire et Sami ne sait pas à quoi s'attendre d'elle. Il ne sait jamais à quoi s'attendre de Naora, elle est une bombe constamment en train d'exploser. ‘you’ve hurt my feelings. so, no, there is no 'happy to see you' or no hug.’ C'est comme si elle venait d'ouvrir les valves en ouvrant la bouche et Sami n'a même pas le temps de répliquer, d'exprimer sa surprise. Feelings. Bien entendu qu'il avait des sentiments pour elle et elle pour lui mais ils ne se le sont jamais dits, amants secrets et distants parfois, prétendant ‘it’s been weeks that you’ve disappeared and that you’ve fucking left me. i almost forgot you… yeah, almost. because i had my fucking heart ripped out. and now, you really think that i’m going to run into your arms because i missed you ?' Sami ouvre la bouche. La referme. La rouvre. La referme encore ne fois, sans avoir quoi dire: on dirait un poisson sorti de l'eau. 'this is a big ‘no’ sami.’ À chaque fois ils s'énervent et puis ils oublient et ça explose et ils se retrouvent dans les bras l'un de l'autre, l'un dans l'autre. Pas cette fois.

Les traits de Sami s'affaissent, puis se ferment résolument. “ I don't know what to say, ” finit-il par admettre, un garçon qui se permet d'avouer une erreur et qui attend sa punition. “ I have no explanation or apology ready for you. All I can say is that us- this thing we have going on, it can't go on. But it doesn't mean that I don't... ” Sami se permet de réfléchir, pince ses lèvres qui se transforment en une fine ligne pâle sur son visage. “ I don't want to lose you, ” finit-il par admettre. “ Or for you to think that you mean nothing to mean. You don't. It's just... ” Il fronce les sourcils et détourne les yeux, ose enfin faire quelques pas dans la cage aux lions. Il n'y a qu'une seule fenêtre, qui ne montre rien d'intéressant, mais il s'en approche tout de même, effleurant d'une main l'épais rideau de velours rouge. “ I found my soulmate, ” finit-il par dire, avec dans sa voix un mélange de peur, de fascination et de joie. Sami a toujours ovulu trouver son âme-soeur, il pensait que c'était Naora. Mais il s'est trompé.
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Naora Kyôdo
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l’idée lui avait déjà traversé l’esprit. l’idée qu’elle ne soit pas celle qu’elle pensait être à son égard avait caressé les méandres de ses sombres doutes. sans jamais vouloir vraiment y croire, autant la première idée que la seconde. qu'elle soit ou qu'elle ne soit pas. elle avait seulement voulu faire planer ce doute, un peu excitant, un peu effrayant qui la poussait à toujours revenir, à toujours chercher, à toujours le retrouver. ce doute qui a nourri dès le début ce sentiment d’évidence qui visiblement n’en était pas une. et tout ce qu’elle avait construit sans même s’en rendre compte, ce putain de truc qui lui tordait les tripes à la simple vision de son visage, ce petit truc-là qu’elle reniait à s’en persuader qu’il n’était pas là prenait toute sa grandeur devant ses yeux aux mots de sami. sami.

et l’idée lui avait déjà traversé l’esprit. mais elle ne pensait pas que ce serait comme lui enfoncer un pieu dans le bide.

sami. lui, il paraît serein. il lui paraît serein. comme si c’était facile, comme si ça ne l’avait pas atteint et peut-être que c’est ce qui la brûle le plus à l’intérieur. peut-être que ce qui l’énerve le plus, c’est ce sentiment de stupidité qui lui donne l’impression de devenir folle. c’est de sa faute, finalement, plus à elle qu’à lui. c’est elle qui s’est prise à ce jeu qui lui paraissait plus simple (plus sain) que les autres auxquels elle s’était habituée à jouer avec les autres. les autres pourris sur lesquels elle crache mais à qui elle en redemande. sami n’est pas les autres. et c’est lui qui part, c’est lui qui la laisse.

et elle sait, elle sait profondément qu’il est en son droit. pulsion d’égoïsme au cœur affamé, elle ne s’accable pas, elle ne s’accable plus. et voudrait le laisser partir, au fond, ne pas le retenir pour reprendre ses droits à elle. le contrôle des choses lui échappe et la paralyse. dépendance d’un vide qu’il creuse en tournant talons et lui arrache une partie de son cœur en partant. et ça fait trop mal, et ça fait beaucoup trop mal pour ne pas tenter, pour ne pas essayer de la retenir, de la reprendre pour la recoller. mais naora reste de marbre parce qu’elle y arrive pas. ses mains et son corps se rapprochent, ils veulent y aller pour tout reconstruire mais elle reste . plantée à le regarder de la hauteur qu’elle n’a plus, les pieds ancrés au sol.

les yeux levés au ciel, elle finit par regarder l’une des seules couleurs qu’elle arrive à cerner, ici, dans ce monde qui la démange, la bouffe, la consume en-dedans, cette même couleur qui l’étouffe seulement pour ne pas avoir à le regarder lui. elle le veut sincère mais ce n’est pas ce qu’elle veut entendre mais s’en contente parce qu’elle ne saurait demander plus, parce qu’elle n’a pas le droit, parce qu’elle ne veut pas.
elle ne le regarde pas traverser la pièce, elle ne le regarde pas pour que lui, ne voit pas. elle a honte, naora, elle a honte de ressentir tout ça. elle en a pas envie parce qu’il est pas fait pour elle, elle n'est surtout pas faite pour lui et la preuve sort d’entre ses lèvres, lui coupe même le souffle et l’esprit avec. elle arrive pas à penser à ses mots, se les répète quelques fois mais ne veut pas s’imaginer qu’une autre est finalement celle qu’elle était. celle qu’elle voulait être. illusion dérisoire qui l’amène au point de départ. puis, elle se retourne assez pour le voir, pour le regarder à nouveau dans les yeux et même pas besoin qu’elle se contienne, les larmes ne coulent plus. "right." l’inspiration est lourde pour que le masque tienne. "what do you want then ? what are you here for ?" be honest, sami.

même pour toutes les bonnes raisons du monde, il était parti. même pour les « pardon » non-dits, il était parti. abandon pressenti, juste oublié, juste un instant pour tenter de respirer. alors elle comprend pourquoi, elle comprend que c’est vraiment différent, cette fois.
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Sami Hedat
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Naora ne le regarde pas mais Sami ne lui en veut pas, il comprend. Il ne sait pas pourquoi il dit ça, pourquoi il fait ça et ce qu'il fait là aussi. Elle lui manque. C'est ça la vérité: elle lui manque, même si elle n'est pas ce qu'il croyait qu'elle était et — il pense — ce qu'elle croyait qu'elle était elle-même. Sami trouve que c'est une putain de tragédie mais, et c'est horrible, il a du mal à être triste parce qu'il y a Jas, parce qu'il a Jas. Parce qu'il l'aime et qu'elle l'aime aussi, parce qu'elle le rend heureux et qu'il la rend heureuse, parce qu'il a trouvé sa soulmate, il a trouvé sa soulmate sans même savoir le mot en anglais, elle le lui a appris. Étrange de poser un mot différent sur ce que Naora représentait pour lui. Ça le rendait si heureux, ça le rendait si triste. Il avait l'impression d'avoir trouvé la personne faite pour lui et à chaque fois qu'ils se disputaient, s'engueulaient, s'énervaient, s'agaçaient, se séparaient, c'était comme une claque dans la figure. Parce que la personne faite pour lui n'était pas parfaite pour lui. Et lui non plus d'ailleurs. Maintenant Sami sait que la fille dans ses rêves, la fille de ses rêves, existe et est réelle et a des sentiments et lui rend les siens. Et Naora... reste Naora. Rien de plus, tristement, mais rien de moins, fort heureusement.

Il aimerait que les choses soient différentes juste pour une chose: ne pas voir cette lueur de heurt dans le regard de Naora quand elle se tourne vers lui et que leurs yeux croisent le fer. "right." Il a envie de la secouer dans tous les sens. Il se demande si c'est ce que certains gens ressentent avec lui: Laszlo lui a déjà dit, et d'autres membres des Sharks aussi. Qu'il était difficile à lire, expressif mais pas assez dans les mots, ayant tendance à se renfermer sur lui, à mentir pour préserver ses sentiments, à ne jamais poser des phrases sur ses émotions. Il n'a jamais compris l'agacement des autres jusqu'à maintenant. Il a envie de prendre les épaules de Naora dans ses mains et de l'agiter d'avant en arrière en lui hurler: what are you feeling? what are you thinking? what have we done to each other? "what do you want then ? what are you here for ?" Mais au final ça se résume à ça. Sami ne sait pas ce qu'il veut, il ne sait pas ce qu'il fait ici — ici et puis à Neodam en général. Il veut se barrer, il veut retourner chez lui dans la Backcountry, retrouver la communauté qui l'a élevé. Il ne veut plus jamais à sentir le fog dans ses poumons ou à entendre les ordres de Laszlo dans ses oreilles. Il veut être libre et pourtant il est encore là. Il pourrait prendre sa voiture et s'en aller, loin, à toute vitesse, sans se retourner. Laisser Scar et XO et Max et les Sharks et Laszlo et Naora derrière lui et ne plus jamais les revoir, courir et conduire toute sa vie, tourner la page avec tout l'argent qui s'accumule lentement dans son compte en banque. Il pourrait sans problème.

Mais il ne le fait pas. Lui-même ignore pourquoi. “ I don't know. ” Inutile de lui mentir. Il est un mauvais menteur et Naora l'entendrait tout de suite si il essayait. Et de toutes façons, il n'a aucune raison ou envie de lui mentir. Elle reste Naora, peu importe le mauvais sang qui a coulé entre eux. “ Maybe congratulations are in order. ” Le sourire n'atteint ni ses yeux, ni son sourire, malgré sa voix qui se voudrait presque joueuse. Il aimerait la prendre dans ses bras, réalise-t-il. Juste ça, rapidement. Une petite étreinte, pour la rassurer, lui dire qu'il est là, que leur temps ensemble avait, a une signification pour lui. Qu'elle reste Naora et lui Sami, malgré tout. Qu'il a eu besoin d'elle et qu'elle était là et qu'elle a eu besoin de lui et qu'il est parti et qu'il est désolé mais elle reste son amie et il aimerait qu'elle reste dans sa vie. Il aimerait tellement.

Il ne bouge pas d'un poil. Il se demande si ce conflit d'émotions paradoxales, c'est ce que les gens ressentent quand ils se séparent. Sami n'en a aucune idée, il n'a jamais été amoureux de quiconque et n'a jamais été avec quiconque. Naora, c'était autre chose. Naora, c'était un peu ça quand même. “ I just wanted to see you, ” répète-t-il, comme quand il est entré dans la pièce. “ You can't even kick me out 'cause I paid for my time, ” rajoute-t-il en détournant les yeux, faisant mine d'observer le décor de la scène, de la pièce de théâtre dramatique qui est en train de se jouer entre ces quatre murs ourlés de velours rouge. Le lit est trop imposant dans la pièce, lui rappelle son utilité. “ I don't want from you what I wanted before. Does that mean that you don't want me around anymore? ” Il ne pense pas qu'elle ne voulait que ça de lui, son corps, quelques étreintes passionnées. Il se trompe peut-être mais... non, pas avec ce qu'elle vient de lui dire. Mais peut-être qu'elle ne peut pas passer outre non plus.
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Naora Kyôdo
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the way life goes
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la fierté rythme ses gestes, calme ses pulsions. son regard n’arrive à quitter celui de sami, à présent. elle veut pas crier, elle veut pas pleurer ; ça ne servirait à rien. ça n’arrangerait rien. et elle sait pas vraiment ce qui pourrait arranger tout ça parce qu’elle n’a jamais su comment reconstruire. elle ne sait que détruire et, cette fois, cette seule fois, elle aimerait avoir les bons mots, les mots justes mais seuls les mots amers goûtent ses lèvres sans les passer. dans le fond, elle voudrait crier, frapper et puis pleurer, éclater en sanglots pour tout libérer. il paraît que ça fait du bien de pleurer. mais elle sait plus comment lui faire face.
elle sait pas non plus comment elle ferait sans lui. même dans son silence, il reste là, et naora se complait dans sa seule présence. il n’y a jamais eu besoin de mots alors elle ne sait juste plus comment faire pour lui dire.

la fatigue se lit sous yeux noircis par trop de maquillage, elle soupire un peu, regrette presque qu’il soit là, qu’il soit revenu. elle aurait sûrement préféré rester cloîtrer avec son silence plutôt que de subir ses aveux. elle est même presque heureuse pour lui parce que son sourire, son sourire est beau, plus beau encore qu’avant. et même si ce n’est pas grand-chose, même s’il ne sourit pas beaucoup sami, naora sent qu’il est juste un peu plus heureux. sans elle. et à cette pensée, c’est elle qui sourit parce que c’est comme ça. elle n’est pas capable, qu’on lui a dit, qu’on lui répète. elle n’est pas capable et c’est comme ça. dans ses yeux, ça semblait moins vrai, y avait une once d’espoir et cet espoir avait enrobé son cœur pour l’encourager parfois, pour qu’après les cris et les disputes, qu’après les portes claquées et les mains abîmées, ce soit un mauvais souvenir à recommencer, à améliorer.
il semble avoir trouvé mieux.

sa lèvre inférieure est rongée par ses dents. naora veut qu’il parte, naora veut qu’il ne revienne jamais. mais naora veut qu’il reste, pour toujours. elle veut ses bras et son odeur. gamine qui a peur, pas d’être seule, juste d’être privée de lui. son égoïsme la ronge et veut garder chaque personne qu’elle aime un peu plus près d’elle. elle veut bien le partager sami, elle veut bien qu’il s’en aille, qu’il l’oublie un instant ; tant qu’il revient. c’est sa seule condition. mais sami ne veut pas revenir, pas comme avant. parce qu’il y a l’autre et l’autre le reprend.

« then congrats, bro. » fatalement, les mots sortent de sa bouche dans un rire peu contenu. c’est pourtant sûrement ce qu’il y avait de mieux à dire, il avait raison. ironique. la mélodie des mots accompagne celle de son cœur qui éclate. elle est sincère, finalement. ils ont fait fausse route et il a retrouvé son chemin. l’image est belle et ils doivent être beaux. seulement, elle se garde spectatrice de ce tableau qu’elle a en horreur car elle n’est pas dessus. « you didn’t have to pay to see me. you know that, right ? » question bordée de reproches, elle pensait qu’ils étaient au-dessus de tout ça, que sami avait plus de décence que de payer son temps pour la voir. elle s’était sûrement trompée. « i can kick you out if i want to, sami. money or not. i don’t need this to see you. » les mots se voulaient pesés mais ont été lâchés sans vraiment le vouloir, sans vraiment être réfléchis. amère, bien trop honnête, elle ne saurait lui mentir sur la douleur que ses mots ou que ses actes lui procurent en cet instant. la déception se fait nettement lire dans ses yeux et elle s’en fout, en fait, du silence et de quiconque aurait pu prendre la place qu’elle pensait avoir.
elle s’en fout car c’est juste de le voir s’éloigner qui sonne le plus affreux.

« well, were you waiting for sending a card with a « this is an end » on it before i call you to what ? have a snack together and end the day by a handshake ? » les sourcils froncés, elle essaie de comprendre (à sa façon) sa venue, son discours, ses attentes. « i missed you and you just show up to say « hi, what’s up ? ». excuse me to be surprised and a bit upset by all this. » soudainement, son ton redescend mais ses pupilles gardent cette même lueur d’incompréhension et de colère, de tristesse, de déception. elle reproche des choses qu’elle fait elle-même ; leurs sentiments sont remplacés par leur maladresse. cachés parce qu’ils n’ont jamais su faire autrement.
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Sami Hedat
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« then congrats, bro. » Sami renifle, quelque chose qui ressemble légèrement à un ricanement moqueur. Il n'a jamais été son bro, et inutile de dire que Naora n'est pas excellent actrice en cet instant précis. Mais il comprend, après tout, c'est vrai qu'il ne mérite pas vraiment ses félicitations (non qu'il s'attendait à en recevoir aucune) vu comme il l'a traitée. « you didn’t have to pay to see me. you know that, right ? » Les reproches et l'amertume enrobent la phrase et pourtant, elle trouve sa cible dans le coeur de Sami qui s'adoucit d'un cran. Juste un cran — pas grand-chose, vraiment, mais quelque chose tout de même. Ils étaient au-dessus de ça. Il ignore si ils le sont encore. « i can kick you out if i want to, sami. money or not. i don’t need this to see you. » C'est vrai. Mais Sami est maladroit, surtout quand il tient aux gens, parce qu'il clame si aisément que ce n'est jamais le cas: qu'il s'en fout de Laszlo ou de Gustav ou de Scar ou de Naora ou de Max ou de Leo ou de quiconque. Il ne sait pas trop agir et il avait... peur. Peur. Qu'elle le repousse, ou qu'elle ne le voit plus jamais. Il sait qu'elle n'a qu'à appeler l'un des gorilles qui hantent les couloirs de la maison close pour le foutre dehors. Mais elle ne le fait pas et ne le fera pas, du moins il ne pense pas. Même si ils n'ont plus vraiment de considération l'un pour l'autre — ils se connaissent depuis longtemps maintenant après tout —, elle ne serait pas du genre à le mettre à la porte. Il en est convaincu.

Sauf que Sami a déjà eu toutes ses convictions être écrasées avec Naora. Il pensait qu'elle était son âme-soeur. Il s'est trompé. “ I know, ” dit-il simplement, avec un peu de doute sur le bout des lèvres. Après tout, Sami ne sait rien. Il ignorait où ils en étaient de leur relation si complexe et intense. « well, were you waiting for sending a card with a « this is an end » on it before i call you to what ? have a snack together and end the day by a handshake ? » Il fronce les sourcils malgré lui. « i missed you and you just show up to say « hi, what’s up ? ». excuse me to be surprised and a bit upset by all this. » Elle est en colère et Sami supporte sa colère jusqu'à ce qu'elle meurt dans sa bouche, laissant à place à déception et heurt tels qu'il les entend dans sa voix et lit sur son visage. Ils sont vraiment nuls pour se parler. Ils étaient meilleurs pour s'embrasser et faire le reste. Rapidement, en gémissant et en grognant, se battant presque en duels entre une paire de draps. “ I missed you too. ” Il n'y a pas de doute dans sa voix, pas cette fois. “ That's why I'm here. Because... I don't want to lose you. I don't want to believe that we were just this. This, ” répète-t-il avec emphase en agitant un index rapide entre eux deux. “ Idiots who are fucking and bad at communication. We were always more than friends and I thought that we could still be that. Friends. ” Ça a l'air si stupide quand il le dit à haute voix. Il est si stupide. “ I know I don't have to pay to see you. But I- Hell, actually, I don't know. We spend weeks and weeks not talking to each other, ignoring each other, pretending we don't exist. But I want to talk to you.

Sami pince des lèvres. Il se sent vulnérable, stupide. Il détourne les yeux et puis, comme si on venait d'appuyer sur un ressort en lui pendant trop longtemps, il se met à bouger nerveusement dans la pièce. S'approche d'un mur, tourne les talons, s'approche d'un autre. Et finalement s'arrête, comme un danseur au dos rigide, en plein milieu: main derrière le dos, cou tendu, yeux rivés sur le sol. “ You made me feel very miserable at times, and very happy at other times. I'm sorry that this is upsetting you. Maybe you never want to see my face again and I'd understand that. But I hope... ” Il ne sait pas comment finir sa phrase, s'en mord la lèvre. “ I hope, ” dit-il simplement en conclusion.
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Naora Kyôdo
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c’est pas grand-chose, c’est presque rien même mais deux seuls mots de sa part suffisent au poids sur sa poitrine de l’alléger un peu, juste assez pour reprendre un peu son souffle. deux mots qui sont si simples et qui ne veulent pas tant dire comme ça mais qui sous-entendent un peu trop pour qu’elle lui en veuille totalement. et puis merde, c’est sami. elle sait pas ce qu’il lui a fait, elle sait pas pourquoi la seule chose qu’elle a envie, c’est qu’il la prenne dans ses bras et qu’il lui dise que tout ira. et s’il ne le fait pas, c’est peut-être parce que tout n’ira pas. plus rien ne va. le monde qu’elle s’est construit autour de lui, autour de ce qui existe d’eux s’effondre sans ménagement, sans rien laisser derrière à part la peine qu’elle ne sait cacher au fond de ses yeux.
elle a toujours eu peur de trop s’attacher pour finir par perdre les gens qu’elle aime un peu trop. parce qu’ils finissent tous par partir à un moment. elle se demande quand partiront ceux qui restent encore un peu. et s’ils reviennent, si par chance, ils finissent par revenir, ça lui semble toujours trop tard. et elle espère vraiment que cette fois, c’est pas trop tard. ou peut-être qu’elle aimerait que ça le soit juste pour s’éviter des souffrances.

le ton qu’elle utilise est bouffée par une jalousie inavouée qu’elle ne s’avouera probablement jamais. l’espoir d’être un peu plus, tellement plus que celle qu’on laisse sur le côté quand on a trouvé la bonne. et que finalement, ce ne soit pas elle, la bonne. pour une fois, elle s’est permise d’y croire, de croire que ça pouvait marcher, de croire que, peut-être, et bien peut-être que sami était bien celui qu’elle attendait silencieusement. jusqu’alors, elle se foutait pas mal des histoires de soulmate. jusqu’alors, elle n’attendait rien de personne. maintenant, elle se retrouve accrocher à quelque chose qu’elle ne sait même pas nommer. de l’amour? un rire lui échappe. c’est de sa faute tout ça. de sa faute à lui. parce que sans lui, elle serait pas là, au milieu d’une pièce qui lui donne envie de gerber, au milieu de cette pièce qui pue le vice et le pêché. il n’a rien à faire ici, il fait cloche dans ce décor qu’elle déteste quand elle a toujours tout aimé de lui.
ça va de ses silences à ses absences, ça va de son regard à son sourire, de son toucher au goût de sa peau. elle sait pas pourquoi ils se sont fait tant de mal et pourquoi ils continuent de s’en faire mais naora n’est bonne qu’à ne pas savoir faire autrement.

c’est de sa faute, qu’elle se dit. c’est de la faute de sami. de la leur. mais c’est surtout un peu de la sienne aussi. elle tente de soulager sa peine en oubliant qu’elle est fautive avec. elle tente de soulager sa peine en dévisageant l’homme qui tente maladroitement de faire ses excuses pour une absence justifiée mais à laquelle ils se sont tous les deux habitués. au final, elle aurait plutôt voulu qu’il y ait pas de raison à son silence et qu’il se ramène pas avec son excuse de « i found the one we thought you were. » mais c’est peut-être bien la première que les mots de sami lui semblent aussi sincères, pas juste posés là, pensés, mais surtout pour faire joli, menés dans l’élan de l’amour qu’ils ont su se porter. elle l’écoute, lui laisse le bénéfice de s‘expliquer sur quelque chose dont elle n’a aucune prise. elle le regarde tourner comme un lion dans sa cage et puis, elle se met à rire, à doucement rire. c’est stupide, oui. ils sont extrêmement stupides. et depuis quand ils ont besoin de tout ça? depuis quand c’est devenu si compliqué? « but you made a choice. i didn’t. that’s what we were, right? more than friends who were stupid and ignoring each other when things were getting a bit too hard to handle. » son sourire fend un peu ses lèvres, elle semble un peu plus douce que juste avant. elle ose pas tant s’approcher de lui, elle sait pas trop comment elle est supposée s’y prendre. et c’est nouveau parce qu’elle a toujours su, même dans les cris et les blessures. « maybe… maybe i fell in love with you. maybe… i’m not mad at you but at myself. actually i don’t really know to be honest. » un rire lui échappe, nerveux, les mots sont bas, timides et précieux, et elle s'avance un peu, elle tente de s’approcher un peu. elle a pas l’habitude de souffler des aveux qu’elle n’a elle-même pas envie de s’avouer. mais peut-être qu’il ne faut pas tant chercher plus loin. peut-être que la réponse est assez simple. simple même si douloureuse. « it’s okay. i just want you to be happy, sami. with or without me. it’s okay. » sans elle. sans elle comme elle était pour lui. elle a glissé sa main sur le menton de sami pour relever un peu son visage, pour qu’il relève les yeux et qu’il la regarde enfin et elle a murmuré ces mots comme s’ils étaient dangereux. elle ne sait pas trop pour qui. elle a murmuré les mots qu’elle aurait préféré entendre de sa bouche à lui mais tant pis.
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