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 souvent je mens (mika)

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MessageSujet: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 17:44

warpigs/Eva chaussettes dépareillées parce que pas foutue de les remettre comme il faut et puis elles disparaissent et elles se mélangent et voilà pied gauche à l'effigie pailletée de serpentard et pied droit boring en blanc. :/ niveau présence ça sera un peu pareil, entre paillettes et vide soudain, disons-le directement, mais j'pense pouvoir gérer un 4/7 plus ou moins tranquillement. sinon puisqu'on en parle, je suis toujours à la recherche de conseils capillaires (après du rose du mauve et du blond je suis à court), à vos idées ! jule

Mikhaïl Aranyfc : joe keery ; ©️️️ tumblr ; Moons ; unique
95%SANGUIN
70%CON
88%BLAGUEUR
65%BLESSÉ
72%FÊTARD
98%ADRENALINEJUNKIE
69%RASSURANT
80%MANIPULATEUR
   
Nom complet arany, qu'il avait pris l'habitude d'annoncer en premier, moitié réflexe défensif moitié éducation bien ancrée. pour qui il se prend, celui-là ? main dans le sac, gosse acculé, et arany presque craché (il prenait les intonations du père, dans ces cas-là, même s'il l'admettait pas). patronyme des puissants, utilisé à plus ou moins bon escient, image de marque soigneusement cultivée : y'avait le dos droit pour cacher le pas bâtard, y'avait la lueur de défi pour asseoir l'impunité insolente. il dira qu'il y a jamais vraiment cru, si on lui pose la question, qu'il est plus mikhaïl qu'arany, vraiment, que son nom n'a jamais été rien d'autre qu'un outil. et peut-être qu'il y croira. aujourd'hui, c'est son prénom qu'il entend scandé par les fans, et parfois, il oublie encore de se retourner. Surnoms petit con (sifflé par le père, c'est affectueux on t'a dit), babe (par des fans convaincues d'être spéciales), bae (noora et son air enjôleur), dickhead (après une remarque particulièrement bien accueillie), hé gamin (juste avant un hé reviens connard qu'est-ce que t'as encore foutu?!), arany (encore lui), cheeky bastard (devant le sourire victorieux et l'air canaille). mika, sinon, pour toutes les autres occasions. Naissance il est né sous x, en novembre 94, et il a eu de la chance. une chance que le père arany s'est chargé de lui rappeler tous les jours toutes les heures tout le temps, t'aurais pu finir dans les chiottes à la rue sous un pont t'aurais pu compter les heures en flippant de crever t'aurais pu être écrasé et oublié t'aurais pu. t'aurais pu, si. s'il ne l'avait pas sauvé, c'est ce qu'il sous-entend en se donnant des airs de bienfaiteur, ravi et convaincu par ses propres discours, ravi parce que bâtard et les risques qu'il a pris pour le ramener à la maison, ravi parce que tu vois, tout ce que t'as là, c'est grâce à moi, ravi, ces derniers temps, parce qu'il est devenu quelque chose, le gosse encombrant (et évidemment c'est grâce à lui aussi). il s'autocongratule et parfois mika le croit, il peut pas s'en empêcher, parfois il oublie que la mère n'est plus là pour contredire défendre et rectifier, il oublie même le refus la rue et le froid. il a envie (il en crève d'envie) de croire qu'il a été sauvé par amour et pure bonté. ça dure jamais longtemps, (mal)heureusement. Héritage culturel l'accent est plus tranchant que chantant, une certaine pression sur les r qui lui confère un air de mépris (crache pas, putain), mimétisme acquis auprès du père, qui a dû lui-même le calquer chez ses parents. les traits un peu grossiers lui viennent tout droit de là-bas aussi, et le sang qu'il a chaud est définitivement le même que celui de ses ancêtres. nope — il a beau chercher, il est la descendance parfaite des arany. aucune trace de l'inconnue au ventre rebondi chez lui. Statut#Miraj affiché sur son insta, #Miraj affiché en fond d'écran de son portable, #Miraj depuis un an maintenant. et plus ça va, plus le nom qu'on leur a attribué l'irrite, l'accroche, le démange. le sourire n'est pas factice, pourtant, les baisers échangés non plus, et noora lui a offert le plus beau des cadeaux : celui de pouvoir considérer une personne comme un refuge. quand il lui prend la main, il se sent à la maison, et le sentiment est si étrange, si inédit qu'il en oublie de se demander pourquoi il ne ressent que ça. Orientation parce que l'une de ses hantises a toujours été de passer à côté de quelque chose (quoique ce soit, les mains se lèvent s'emparent s'accaparent), mika se considère comme étant bicurieux. il a fréquenté plusieurs hommes, généralement seulement pour une nuit ou deux, et s'il préfère la compagnie des femmes, il n'omet pas la possibilité d'un jour se caser avec quelqu'un du même genre que lui. Finances $$$$$$, assez d'heures pour qu'il ne sache plus quoi en faire — mais il finit toujours par trouver, ça va. s'il en dépense autant qu'il en gagne, avec la désinvolture idiote de ceux qui pensent être à l'abri de l'échec, il ne peut s'empêcher, de temps en temps, d'y jeter un coup d’œil. il n'a jamais dû avoir peur pour sa vie, pas vraiment, pas comme d'autres (merci maman). mais il a eu le temps de voir l'argent s'écouler, il a eu le temps de se demander comment il allait pouvoir manger, il a eu le temps de s'imaginer rentrer chez le père, déchu et vaincu. alors il surveille, au cas où. pour plus que ça arrive.

Univers sigan, new brasilia. altea, aussi, bien qu'il n'y ait jamais mis les pieds (et ne saurait même pas comment s'y prendre pour y arriver). ça fait un moment qu'il ne prend plus les rumeurs qui circulent comme des rumeurs mais comme des faits avérés. peut-être qu'une partie de lui y a même toujours cru, pour expliquer la différence innée et la mère absente, mais c'est depuis 2012 qu'il prend pour argent comptant ce que beaucoup appellent encore du bullshit. Occupation(s) acteur, et heureusement pour lui, parce que c'est tout ce qu'il sait faire : balancer des sourires éclatants comme des mensonges plus gros que lui en ayant l'air convaincant. n'a jamais compris pourquoi le père arany avait un jour dit que c'était pas pour lui — c'est lui, tout entier. adulé par les gamines adolescentes (c'est quoi encore, l'âge de la majorité?), son visage plaqué lissé reproduit à l'infini, il s'entend se voit se croise partout mais a du mal à se trouver. Particularités rat de laboratoire, bâtard à l'adn défaillante, mika a grandi sous le feu des projecteurs (mais pas les mêmes qu'aujourd'hui). il y avait, d'abord, le gène manquant, qu'on a assimilé à une mort précoce, trois décennies et puis voilà, c'est tout ce que t'auras. probable que lazar arany ait regretté de l'avoir récupéré, à ce moment-là. vite révélé qu'il n'en avait pas besoin, du gène survivant, qu'il vivrait très bien sans. les projecteurs se sont multipliés, à la loupe il a été observé, toutes les coutures retournées, et ça serait mentir (mais ça l'a jamais dérangé) de dire qu'il était pas flippé, mika. il le sera encore plus, des années plus tard, quand l'air se mettra à réagir à son contact. il a cru pendant un moment être devenu taré, mais s'y est finalement adapté aisément, habitué, depuis le temps, aux anomalies non expliquées aux trucs qui clochent et aux mystères capillotractés. il s'y est accroché, aussi, y voyant un héritage de l'inconnue qui l'avait mis au monde, une pièce du puzzle qu'il n'a jamais réussi à rassembler. Lien(s) cosmique(s) tamina vane, soulmate. (elle est de l'autre côté de la pièce, et il fait de son mieux pour ne pas regarder. surtout. ne pas regarder. il entend son nom et il hausse les épaules, nonchalance soigneusement travaillée. elle a le regard qui fuit un peu et lui aussi, il croit. sûrement pas, sûrement qu'il n'y arrive pas. il ne sait pas, pas vraiment, mais elle est tout le temps là, non?) xx un cluster, les seules personnes dont il n'ait jamais pu se séparer (pas le choix, là).   Keywords adrenaline junkie, jeans usés, illusionniste, fils de, sourires, photographe amateur et compulsif, gentleman bastard, veste en cuir, mensonges sucrés, golden boy, courses à perdre le souffle, tragi-comédie, joker's powder, excès, cocktails et soleil, prankster, sincères murmures et gueulantes scriptées, provocations, rituels, nuits étoilées, frénétique, blockbuster, combat boots, poubelle de table, acrobaties, troublemaker, phalanges ensanglantées, magie, coiffure saut du lit, projecteurs, (...)    


we are all astronauts
13 nov 94 a.c

accouchement sous x d'une mineure. Elle demande à ce que l'enfant soit appelé Mikhaïl.

Le gène modifié des siganais est déclaré absent chez Mikhaïl quand le compteur d'heures qu'on lui implante ne se relie pas automatiquement à ses fonctions vitales.


janvier 95 a.c

Mikhaïl tout court devient Mikhaïl Arany, officiellement reconnu par Lazar Arany, main dans la main avec sa femme Adelia. L'affaire est diffusée par la presse et de nombreuses questions sont soulevées, mais les parents ne disent mot.


fév 95 a.c

Lorsqu'il est mis au courant de l'adn défaillante, Lazar accepte que l'enfant (il ne l'appelle pas encore son enfant) soit gardé quelques jours en observation — pour son bien, dit-il. Adelia a les mains crispées mais ne dit rien. Elle n'a pas dit grand-chose depuis qu'elle a appris l'adultère de son mari, ceci dit.

Mikhaïl ne semble pas être affecté par la courbe de vie naturelle présente sur Sigan. Les tests se poursuivent et s'intensifient, tous approuvés par son père.


mars 99 a.c
4 ans

Le gosse pique sa première crise de colère quand Adelia essaie de le ramener à l'hôpital. Haut comme trois pommes, il hurle de rage et lance les jouets hors de prix en direction de sa belle-mère qui ne sait pas quoi faire (elle n'a jamais signé pour s'occuper d'un gamin qui n'est même pas le sien, putain). Lazar observe la scène d'un air amusé avant de traîner Mikhaïl derrière lui, qu'il le veuille ou non. Des années plus tard, il sentira encore la brûlure de la première gifle.

Je sais que les tests ne servent à rien, mais ça sera bientôt fini. C'est ce qu'Adelia lui déclare un matin, sa bouche sucrée tout près de son oreille. Si rapide qu'il pense l'avoir rêvé, si fragile qu'il n'ose pas croiser son regard pour chercher à confirmer. D'une main légère, elle pousse une mèche de cheveux de devant ses yeux et puis s'éloigne, comme si rien n'était vraiment arrivé.


13 nov 00 a.c
6 ans

Adelia a menti. Mikhaïl passe la journée de ses six ans ligoté à une table froide alors qu'on (c'est toujours on, des yeux fixes qui le décortiquent des mains froides qui le palpent des voix qui parlent sans s'adresser à lui ; c'est toujours on parce que personne ne s'attarde jamais à utiliser son prénom alors pourquoi lui il —) observe comment son corps étranger se développe. Cette fois-ci, on ne fait que regarder, et il ne peut retenir un soupir de soulagement quand il comprend que c'est fini, planqué derrière son père qui, lui, pousse pour qu'on trouve quelque chose (n'importe quoi, bon sang).

Il a toujours su qu'Adelia n'était pas sa mère (déjà, il ne l'a jamais appelée maman, c'était plutôt pas mal, comme indice) mais il en a la confirmation en rentrant lorsqu'il demande, pour la première fois, à Lazar où elle est, la vraie. Il n'obtient aucune réponse, comme souvent lorsqu'il s'adresse à lui, alors il insiste, parce que c'est son anniversaire, qu'il est fatigué, qu'il est en colère que tout le monde ait oublié. Il insiste tant et si bien que Lazar finit par lui dire qu'elle l'a abandonné. Après ça, il ne demande plus rien.


déc 2004 a.c
10 ans

Les tests se sont intensifiés avant de peu à peu s'estomper, devenant un souvenir déplaisant mais distant. Mikhaïl parvient, certains jours, à se convaincre qu'ils n'ont jamais existé. En regardant ses parents, il se convainc aussi qu'ils ne se disputent pas, loin de là. Il surgit entre les menaces de Lazar et le silence mort d'Adelia et improvise des scènes de vie qu'il observe chez les autres, invente des histoires suffisamment absurdes pour capter l'attention du père toujours insurgé, pousse jusqu'à redemander (encore encore encore) où elle est, sa mère.

Exclu pour une semaine de l'école qu'il fréquente depuis la rentrée, puisqu'il est incapable de ne pas se faire virer (hah !), il est ramené au boulot par un Lazar furieux, tellement occupé à cracher sa déception et le sens des responsabilités et qu'il va voir comment c'est de bien se comporter une fois vissé à une chaise dans son bureau qu'il ne remarque pas le sourire tranquille de l'enfant turbulent, ravi d'être à ses côtés.


fév 2006 a.c
11 ans

Check up de routine, pour vérifier s'il se conduit de manière prévisible. Il, ce n'est pas lui, c'est son organisme : quand il s'agit d'eux, ce n'est jamais de lui, pas vraiment, dont on parle. Il parvient à convaincre la soignante chargée de le surveiller qu'il est malade et a besoin d'air, et en profite pour s'éclipser, rentrant seul chez lui, tandis que Lazar fait un scandale au sein des murs de l'hôpital. Worth it, estimera-t-il quand son père tentera de lui faire passer l'envie de recommencer.


juin 06 a.c

Il manque de redoubler son année. Paresseux écrit en grand sur son dossier. Il s'insurge et joue des problèmes familiaux pour la dixième, centième fois, mais la combine n'a plus l'air de franchement fonctionner. Finalement, il parvient à passer à la classe supérieure, et la gamine timide à côté de laquelle il s'est installé durant les dernières semaines de l'année n'a probablement toujours pas compris pourquoi.

Le semestre a été bon pour Lazar, et son image est partout dans les journaux, le patronyme qu'ils partagent inscrit en grand, presque provocant. Il rayonne. Mika n'ose pas lui demander ce qu'il fait, exactement, moitié parce que l'homme l'intimide, moitié parce que la réponse aussi.


août 08 a.c
13 ans

Adelia hurle. Adelia ne hurle jamais. Semblerait, néanmoins, qu'une fois qu'elle a commencé, elle a du mal à s'arrêter. Ça les prend par surprise, tous les deux, mais Mikhaïl est plus rapide et profite de l'inattention de Lazar pour se dégager de son emprise et courir. C'était la première fois. La première fois qu'il avait rendu coup pour coup. Il croyait, avant de passer à l'acte, qu'il en sortirait gagnant. S'est rapidement rendu compte qu'il avait eu une très mauvaise idée, et est plutôt reconnaissant à Ade (Ade Ade Ade dans sa tête, ces derniers temps) de le tirer d'affaire. Alors il court, parce que courir, il sait faire. Courir en rond pour échapper aux médecins aux scientifiques au père furieux courir tout droit tout au bout du couloir pour sortir sortir sortir des pièces trop blanches et puis courir dans sa chambre, souvent, pour échapper à la torgnole qu'il a pas (vraiment) méritée. Cette fois-ci, cependant, c'est à l'extérieur qu'il court, directement.

Il passe le reste du mois chez Oz, un gamin mal dégourdi dont il s'est rapproché un peu avant l'été dans l'espoir qu'il lui explique les matières qu'il n'avait pas bossées. Il passe son temps à lui parler de son androïde avec l'air vaguement hébété qu'il attribuera, plus tard, à celui des premiers émois. Lazar menace de ne pas le laisser revenir, Adelia reste silencieuse, et les parents d'Oz en ont finalement marre de s'occuper du gamin trop — ils savent sans doute pas exactement trop quoi, mais ils le déclarent finalement à problèmes et c'est d'un air satisfait que son père vient le rechercher. Qu'est-ce que tu ferais sans moi, petit con?

En rentrant, il sait pas trop pourquoi, il adresse un clin d’œil à Adelia. Et elle lui sourit. Ses yeux pétillent, quand elle lui sourit.


13 nov 09 a.c
15 ans

Lazar trouve sa réserve d'alcool et, au lieu de s'énerver comme il s'y attendait, lui jette un simple coup d’œil et ouvre la première bouteille. Quelques heures plus tard, Adelia les trouvera en train de rire et de se taper dans le dos en plein milieu de la nuit.

Mikhaïl fera durant cette nuit-là l'erreur de promettre à son père de travailler dur pour un jour rejoindre l'empire qui a été créé pour lui (c'est ce qu'il a dit !).


2011 a.c
16-17 ans

Ade est encore plus silencieuse que d'habitude, ces dernières semaines. Elle semble s'animer, pourtant, quand il est là, alors il passe le plus de temps possible à la maison, délaissant la bande d'amis à laquelle il appartient vaguement (est-ce que tu feras quoique ce soit à fond, un jour ?). Si elle le remarque, elle n'en dit rien, jusqu'au jour où il la surprend en train de pleurer dans le canapé. D'un pas maladroit, il la rejoint, s'installe à ses côtés et passe un bras autour de ses épaules, le corps tendu, le ventre retourné. Elle est encore jeune, Ade, bien plus jeune que Lazar, et dans ses bras elle lui semble terriblement frêle. Je devrais partir. Dans le creux de son cou, elle murmure ces quelques mots, et il a à peine le temps de rassembler ses idées, d'ouvrir la bouche, de chercher quoi dire (il sait toujours quoi dire, merde) que déjà elle s'est éloignée, les yeux secs comme si elle ne venait pas de mouiller son t-shirt à lui de ses larmes à elle, et elle se détourne sans lui adresser un autre regard.

Il se surprend à penser qu'il devrait l'emmener loin de lui. Et à croire que c'est ce qu'elle a insinué.

L'ombre du père est partout, maintenant. Il se demande pourquoi il cherchait son attention tant cette dernière est étouffante. Son cursus se termine, et l'homme veut s'assurer que le (toujours pas son) fils soit sur la bonne voie. Il n'y est pas du tout, sur la bonne voie, Mika, mais il arrive à faire comme si, suffisamment pour qu'on le croie. Parfois, même les professeurs ont l'air de le croire, et c'est pourtant eux qui savent mieux que personne à quel point il n'est nulle part.

Après un énième check-up dont il n'a pas pu s'extirper (à l'approche de sa majorité, ils se sont multipliés, comme s'ils avaient peur qu'après il leur échappe), il commence à rêver des premières fois, celles dont il ne se souvient pas. Il revit chaque soir la sensation du métal froid, la terreur au creux du ventre, la douleur innommable et le regard froid, calculateur, du père. Connard.


janv 13 a.c
18 ans

Rares sont les motivations plus efficaces pour courir que d'essayer d'échapper à la mort. C'est ce qu'il se dit alors qu'il détale comme un lapin, une seule chaussure au pied, le gauche. Son coeur bat à se décrocher de sa poitrine et il a l'impression qu'il va se tuer tout seul s'il ne s'arrête pas pour reprendre son souffle, mais l'enculé est persistant, alors lui aussi il continue. Lorsqu'une barrière se dresse sur son chemin, Mika décide de sauter, bien qu'il soit assez certain qu'il va se la prendre juste entre les jambes. Et puis, soudain, alors qu'il est en l'air, il se sent presque voler.

Il a sans doute rêvé.

Est-ce qu'il devient taré ?


déc 2013 a.c
19 ans

Acteur ? Le rire est comme une gifle, et Mika serre les dents, se force à sourire, à détendre l'atmosphère. Toujours prévoir l'explosion, toujours avancer à reculons : une seconde il rit, l'autre il attaque. Il a appris, puisqu'il était apparemment incapable de prendre le dessus sur Lazar, à désamorcer avant de devoir encaisser. Cette fois-ci, cependant, c'est plus compliqué. Des mois qu'il en parle avec Ade, qui l'a presque encouragé, à sa façon à elle, évidemment — elle n'a pas émis d'objection et pour elle, c'est déjà grand comme ça. Il a tout préparé, les arguments, les avantages, la réussite plus que certaine avec son soutien. Mais ce n'est pas assez. C'est jamais assez, hein ? Il a craché les mots avant même de le réaliser, et c'est quand il voit l'expression changer qu'il se rend compte qu'il a franchement merdé. Son regard s'hasarde à essayer d'accrocher celui d'Adelia, mais tout ce qu'il voit, c'est la peur dans l'expression qu'elle tente de garder neutre. Un instant, il lui en veut, il lui en veut de ne pas être capable de le défendre, il lui en veut comme il en a si longtemps voulu à l'inconnue qui l'a —

Elle hurle une nouvelle fois, et cette fois-là son visage est boursouflé de larmes. Il n'a pas couru. Il aurait dû, surtout depuis... Surtout. Il aurait dû, parce qu'il ne l'aurait jamais rattrapé, plus maintenant. Il n'a pas réussi à se convaincre, cette fois-ci. Il n'a pas réussi à se rappeler que ça valait mieux, et à présent —

Quand il se relève, il a un goût de fer en bouche et tout ce qu'il voit, c'est Ade, tremblante. Il tend la main vers elle, la tire, l'entraîne, on y va mais elle s'échappe, s'écarte, recule jusqu'au mari à qui elle a voué sa vie. Il écarquille les yeux, Mika, il comprend pas. Je devrais partir, c'est ce qu'elle a dit, et maintenant ils s'en vont, c'était pas ça ?


2014 a.c
19-20 ans

Au début, il était certain d'avoir pris la bonne décision. C'était le temps des premières mois, à squatter à droite et à gauche chez les amis qu'il s'était fait lorsqu'il était encore en cours. Le problème de cette stratégie, c'est qu'il ne s'était jamais suffisamment impliqué auprès d'eux pour qu'ils aient envie de l'aider pendant bien longtemps. Après quelques jours, voire quelques semaines s'il était chanceux, on lui trouvait mille et unes raisons pour le faire dégager. C'était sa faute, vraiment : jamais vu l'intérêt de nouer des liens qui survivraient dans le temps, persuadé de pouvoir compter que sur lui-même. C'était réussi, cela dit. Y'avait plus que lui.

Adelia lui a demandé de rentrer. Il a failli le faire, après deux mois de plus à enchaîner les auditions pour voir les portes se fermer, une à une. Il a vraiment failli le faire. Mais il a entendu la voix du père, il l'a entendu lui demander ce qu'il ferait sans lui, et il est resté.

Il n'avait jamais su, avant, ce que c'était, la faim. C'est vicieux, finalement. Quand tu crois que c'est passé, que t'as survécu, que ton corps s'est transformé et a vaincu, ça te prend en tenaille, plié en deux avec l'impression que tes propres organes vont se bouffer entre eux. Il ne recommande pas.

Elle s'appelle Mara, et ils ont réussi à trouver un logement, pour le moment, chez le pote d'un de ses ex, ou l'ex d'un de ses — un putain de canapé ! Enfin, elle a réussi, et il a suivi. Elle a l'habitude, tous les trucs et astuces. Il commence à apprendre aussi, bien malgré lui. Elle, elle veut être chanteuse. Il espère s'en tirer avant elle, parce que sinon, il sera encore une fois dans la merde.


fév 15 a.c
20 ans

Il dégote enfin un rôle dans un court métrage alternatif, d'après le réalisateur. Il n'a pas compris grand-chose au script, et n'est pas certain que qui que ce soit comprendra, mais une porte s'est enfin ouverte.

Il fête sa réussite d'une soirée arrosée, squattant pour l'occasion chez un autre ex ou un autre ami (il a arrêté d'essayer de suivre) de Mara, et ils trinquent à leur gloire future.


sept 15 a.c

Quelqu'un l'a repéré quelque part. Il est contacté pour une interview, et pour la première fois depuis des mois, Arany revient sur le tapis.

Les portes ne se ferment plus.


mars 16 a.c
21 ans

Lazar lui posant une main protectrice sur l'épaule, un grand sourire aux lèvres, partout sur les écrans. C'est mon fils, a-t-il naturellement expliqué, lorsqu'on lui a demandé à quoi il attribuait la réussite surprenante et fulgurante de Mika. Il aurait sans doute dû lui rire à la gueule, mais il se sent étrangement, salement, fier. Le sourire d'Ade, qu'il n'avait plus vu depuis longtemps, aide à le débarrasser du goût dégueulasse qu'il a en bouche quand il remercie son père.


nov 16 a.c
22 ans

Il est partout, tout le temps. Son compteur d'heures lui promet à nouveau plusieurs décennies de bonheur, et il oublie de plus en plus souvent de vérifier s'il a assez pour manger.

Les journaux se demandent si sa gloire soudaine n'est qu'éphémère, et il sourit pour les photos, les dents bien rangées. Mara, pour sa part, a finalement arrêté de le contacter après avoir débarqué à la porte de son tout nouvel appartement. Il ne pouvait pas l'aider. Peut-être qu'il ne voulait pas. Tout plutôt que se rappeler ce que c'était, y'a pas si longtemps de ça.

Lazar, lui aussi, est partout. Il aime être vu, après tout, et Mikhaïl est devenu la meilleure façon pour lui d'y parvenir. Et puis, il lui doit bien ça, non ?


2017 a.c
23 ans

Les rêves ne sont jamais vraiment partis, et il refuse toujours de consulter qui que ce soit quand il va mal ou tombe malade. Hors de question de leur donner une raison supplémentaire de le garder en observation. Il se rend aux check ups pour ne pas les avoir sur le dos, mais c'est tout ce qu'il leur accorde. Sa santé, la vraie, pas celle qu'il dessine d'un sourire apaisant, est à lui, son affinité avec l'air aussi. Ses cauchemars, ses angoisses, tout ça, il les garde pour lui. Et pour Noora Vane, qui partage à présent ses nuits.

Il n'a plus besoin de courir, mais ça le démange, électricité dans les jambes, air survolté tout autour de lui, il tient pas en place — du golden boy qui joue les jolis cœurs sur grand écran, il passe aux rôles d'action, et réalise lui-même ses cascades. Ça calme, pour un temps, ses envies de plus grand.


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lueurs sauvagestu vois, je suis pas un homme, je suis le roi de l'illusion
au fond, qu'on me pardonne — je suis le roi, le roi des cons

regarde, je luis de paillettes et me réduis au chaos fils de y'a toujours eu des cachetons, dans les placards de la maison. sous toutes les formes et toutes les couleurs, bien rangés et compartimentés — pilule verte à écraser dans le déjeuner de Mika, petites billes rouges à avaler pour Adelia. on mélange pas. et pour Lazar ? pour Lazar, rien de tout ça (pas besoin, le surhomme, du coup de pouce médical, voyons !). l'empire Arany, partout dans la maison, et il n'en avait même pas conscience, le gosse, qu'il finançait directement le père en se pliant aux recommandations aux prescriptions aux paraphes médicaux. à la tête d'un des plus grands laboratoires pharmaceutiques de Sigan, Lazar Arany guérit les maux de toute une population. un saint homme. mal de tête ? Arany. fatigue chronique ? Arany. régime difficile ? Arany. dépressif ? Arany. symptômes de manque à cause d'un autre médicament ? Arany ! trop stressé ? Arany JP (hah, ça aussi, il a testé avec le petit déjeuner). Arany vous protège, Arany vous guérit, Arany vous soigne avant même que vous soyez malade, parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir, et chez Arany, tout est prévu pour vous. Il aime ça, le père, se croire indispensable. quand Adelia s'éteint, quand sa tête se remet à tourner à l'envers, qu'il lui dit (quand elle se rappelle qu'elle est mariée à un —), il lui glisse un nouveau tube dans les mains, un large sourire aux lèvres. sans doute que s'il avait pu s'en tirer, il aurait emballé ses saloperies dans de jolis emballages cadeaux et il les aurait offert aux anniversaires. peut-être qu'il l'a déjà fait. le mieux, dans tout ça, c'est qu'il ne se fatigue pas : l'empire Arany existait déjà, mené par la poigne d'un autre homme, son père à lui. il s'est glissé dans les pas de son prédécesseur, tout simplement, parce qu'ils ont l'opportunisme dans le sang, par chez eux. il s'attendait à ce que Mikhaïl fasse pareil. la pilule (vous l'avez ?) a eu du mal à passer, quand il a compris que ce ne serait pas le cas. heureusement, le gosse encombrant devenu fils prodige lui a offert le plus beau des cadeaux : de la publicité. et, lorsqu'on veut (enfin) faire partie de ce Conseil qui nous a toujours boudé (savent pas ce qu'ils ratent, grommelé en fin de journée, l’œil mauvais, le gamin prêt à piquer un sprint et la femme faisant de son mieux pour imiter la tapisserie), avoir un fils sur lesquels tous les projecteurs se braquent est un plus. il n'avait pas compté dessus, évidemment, il n'y avait pas réfléchi, mais maintenant que c'est fait, il raconte à qui veut l'entendre que les obstacles, les refus, les disputes, les quelques mois sans contact entre son fils et lui, c'était fait exprès. totalement. pour le forger. pour qu'il soit un homme. pour qu'il sache ce que c'est, de trimer pour parvenir à ses fins. qu'il soit proche du peuple, qu'il apprenne l'empathie et la compassion. un saint homme, on vous dit, ce Lazar Arany : il a tout prévu pour vous, après tout.   

momma's boy Mikhaïl Arany, vingt-trois ans. père : Lazar Arany, cinquante-quatre ans. belle-mère : Adelia Arany née Moore, quarante-trois ans. mère : ??? page blanche, informations manquantes. il a bien tenté de combler les trous, Mika. de questions en déclarations rocambolesques pour tenter d'extraire la vérité par le mensonge, de menaces (je vais dire à tout le monde ce qu'ils me font dans le labo, neuf ans et le courage des inconscients) en suppliques pathétiques, il a tout tenté. Lazar n'a jamais flanché. elle t'a abandonné, petit con, et je la comprends, sifflé entre les dents serrés. elle en avait rien à faire rien à faire de ta petite gueule de con elle a préféré se casser moi aussi elle m'a laissé tu crois quoi t'es pas la seule victime t'es même pas une victime rappelle-toi où tu es et pense à tout ceux qu'on laisse crever ingrat ingrat ingrat. le silence d'Adelia, la lueur d'intérêt dans son regard à elle aussi, à chaque fois. elle non plus ne savait pas. elle est partie sans se retourner, qu'il répète, qu'il martèle. jamais il n'a dit qu'elle était morte. il aurait préféré, Mika. c'est sans doute pour ça qu'il ne lui a pas dit : préfère qu'il la déteste, la mère absente. pendant un temps, ça a fonctionné. il s'est mis à appeler Ade mom en se précipitant sur ses genoux dès qu'il en avait l'occasion, il a surjoué le lien maternel en espérant qu'elle en crevait, où qu'elle soit, qu'elle en crevait de pas le voir, et que si elle le voyait, elle le verrait accroché à la main d'une autre. Adelia n'avait rien d'une maman, cependant, la main trop légère et le pas trop rapide pour qu'il arrive à la suivre. alors il a arrêté, et la colère s'est — pas tue, non, il la ressent encore, bien au chaud — atténuée, transformée. il a compris, petit à petit, que s'il était en vie, c'était grâce à elle. et, parfois, quand il regarde son père rire en serrant les mains de personnes qu'il déteste et qu'il détruirait sans y réfléchir à deux fois, il se dit que s'il ne lui a jamais dit qu'elle était morte, c'est parce que c'est le cas (problème résolu, envolé, disparu). puis, il croise son regard, Lazar lui offre le sourire éclatant Arany™️ et il se trouve ridicule, foutrement débile.

momma's boy, act 2 il s'est souvent demandé comment elle était avant, Ade. y'a une grâce innée dans les gestes absurdes du quotidien, des paillettes dans les pupilles quand elle croit que personne n'est là pour la regarder. il la regardait, pourtant, tout le temps, pendant très longtemps. il n'a jamais su si elle en était consciente (tout le monde en était conscient, crétin), et ils n'en ont certainement jamais parlé. elle est avare de mots, Adelia, et il ne sait pas si c'est parce qu'elle est comme ça ou si c'est parce qu'ils l'ont étouffée, père et fils, sous le flot de leurs paroles à eux, de leurs combats, de leurs opinions qu'ils pensent toujours meilleures que celles des autres, des questions auxquelles ils n'attendaient pas de réponse. elle n'ouvrait même plus la bouche, à force, se contentant d'attendre qu'ils décident pour elle. il a bien essayé de faire différemment, Mika, il a bien essayé de se taire pour la laisser parler mais il s'est retrouvé coincé dans un silence jugé gênant, les doigts tendus vers elle sans jamais la frôler. or, il n'y a rien qu'il déteste plus que le silence — silence égal pensées égal vérité égal explosion, c'est jamais bon. quand elle a refusé de partir avec lui, il a eu le cœur brisé, l'abruti. voilà le pont sous lequel je crèche, Ade, un p'tit coin de paradis ! hah, elle aurait été ravie. parfois, il repense à son regard, ce jour-là, et il arrive toujours à y déceler de l'hésitation, voire même un soupçon de désir (y'a qu'un pas à franchir pour se convaincre qu'elle a failli). il lui en a voulu, injustement, pendant qu'il se gelait le cul au coin d'une rue, il lui en a voulu d'avoir choisi le père au fils quand, vraiment, y'avait pas à choisir (qu'est-ce qu'il croyait ?), quand il sait il sait que les chaines que son père lui fait porter au quotidien sont les mêmes que celles que sa belle-mère traîne laborieusement. de temps, il rêve encore de la sauver, un jour ou l'autre, il se voit en preux chevalier et il la revoit comme cette fois où elle lui avait souri, vraiment souri. mais il devrait se rendre à l'évidence : ce sourire-là ne sera plus jamais offert à qui que ce soit, parce que cette Adelia-là n'existe plus non plus. et, parmi toutes les raisons pour lesquelles il déteste son père, c'est celle-là qui lui donne le plus envie de gerber.

courses poursuites il a jamais tenu en place, Mikhaïl. l'éclipse en seconde nature, un instant il est là, l'autre il a disparu : ne reste que l'écho de ses talons sur le béton. tient pas en place, toujours à gigoter, les genoux usés à force de se casser la gueule, les mains écorchées, agrippées à vingt mètres au dessus du sol, acrobate fuyant. 'fallait se lever tôt pour le rattraper, quand il avait décidé de se barrer. Mara, c'est celle qui l'a fait tenir en place, la première. avant ça il passait en coup de vent, de sourires en excuses vides, arriviste mal assumé qui pensait franchement que les gens étaient jetables remplaçables interchangeables (le reflet du père dans le miroir, dégage). y'avait les intellos ennuyeux qui croyaient à l'amitié sincère, les corps maladroits sur lesquels il passait sans trop de conviction, la bande-pour-faire-genre, le gars qui avait accès à la réserve de la mère un peu trop portée sur la bouteille. y'avait mille et un visages, et il les oubliait tous, un à un. il faisait pas exprès, vraiment, il pensait juste que c'était pas important, que ça fonctionnait comme ça, une fois là et puis — et puis, rien. jamais rien. Mara, c'était même pas le plan b, à force d'être viré de chez tout ceux dont il avait abusé, c'était le plan y, le plan z, gosse mal fagotée qui en avait rien à foutre de savoir qu'Arany et qui lui disait de fermer sa gueule quand il s'essayait aux embrouilles fatiguées. il a eu son premier rôle, et il a voulu passer à autre chose (le retour du plan a, la lueur d'espoir gardée soigneusement pour lui). elle l'a chopé par le col et lui a rappelé tout ce qu'il lui devait. il a failli s'étouffer d'indignation. les reproches ont fusé, et ses hurlements à elle se sont mélangés à sa violence à lui, mobilier retourné insultes coups reçus mais pas (jamais) rendus. ils se sont faits virer de l'endroit où ils squattaient, ce soir-là. mais il est resté. un moment. bien plus longtemps que ce à quoi il s'était attendu. il a fini par partir, bien sûr. il finit toujours par courir, c'est plus fort que lui. elle est restée derrière, pas faute d'avoir essayé de le rattraper. il pense à elle de temps en temps, croit la croiser au détour d'une rue, se demande si son compteur affiche plus de quarante-huit heures. c'est pas un héro, Mikhaïl. il a beau se rêver en prince téméraire pour Ade, il a beau cracher à la gueule d'un père jugé cruel, il a jamais cherché à savoir, jamais cherché à retrouver les visages qui lui ont sauvé la mise deux trois cinq dix cent fois. alors elle non plus, il la cherche pas. il espère qu'elle s'en est sortie, il se convainc que s'il la croisait il l'aiderait, mais il lève pas le petit doigt pour celle qu'il considère toujours comme sa première vraie amie, trop occupé à courir vers l'objectif d'après, vers la gloire éternelle le bonheur tant joué qu'il en devient presque crédible et le feu d'artifice au creux de l'estomac.

01 y'a l'excès, toujours. c'est p'tête pas une bonne idée ? il déteste les downs, Mika. il déteste l'adrénaline qui retombe, l'immobilisme, le sourire qui se fane, les tremblements, les cauchemars. c'est peut-être pas une bonne idée, alors qu'il verse (encore) la poudre jaune dans l'alcool tout juste servi. c'est peut-être pas une bonne idée, mais c'est la seule qu'il a, pour éviter le blues, l'angoisse et l'impression de suffoquer. certains sont capables de se limiter, de laisser passer l'orage (laisse, va te coucher). pas lui. y'a l'excès, mais ça va, qu'il assure, les yeux pétillants. déjà il est sur ses pieds et il se laisse entraîner par le tourbillon qu'il a lui-même créé.  02 il trouve jamais la bonne place. flanc gauche dos flanc droit ventre. il tourne et tourne et tourne. observe la silhouette endormie de Noora à côté. respire. tourne tourne tourne. s'emmerde un peu, alors finit sans doute par la réveiller — ça aussi, mauvaise idée, vu le temps que ça prend. conséquences des trop nombreuses nuits passées à revivre ses pires journées, il est terrifié par le sommeil. ne l'admet pas, évidemment, prétexte tout et n'importe quoi surtout, embellit et se fait hyperactif pour étouffer les vérités qu'il ne veut pas lâcher. et quand, finalement, son corps le lâche et qu'il sombre, trop épuisé pour rêver, c'est toujours en retard qu'il se réveille.  03 il conserve tout en images digitales. il en partage une bonne partie sur les réseaux sociaux, comme tout le monde, mais le reste, il garde pour lui. un sourire de Noora, la bouffe dans son assiette, ses nouvelles boots, une phrase intéressante, un paysage différent, c'est presque compulsif. conscient de souvent vivre trop vite, c'est sa façon un peu tordue de vivre le moment présent, quand il se replonge dans sa journée à l'aide des clichés immortalisés (putain, j'ai existé). 04 son appartement a été programmé pour se défendre et pour le protéger : dès qu'il hausse un peu trop la voix, c'est le paysage entier du logis qui se transforme, matelassé, pour éviter soit de devoir remplacer le mobilier, soit de devoir remplacer une main (sait-on jamais). seul problème : la programmation ne différencie pas tout à fait correctement les intonations. ça l'a déjà mené à des situations embarrassantes, comme la fois où il n'avait plus accès à son abruti de frigo après qu'il se soit exclamé de manière trop enthousiaste putain, je crève la dalle ! 05 toujours pas de manager. son père a bien essayé de lui en imposer, un type à l'air austère qui exigeait qu'il fasse plus de sport plus de shootings plus de rangement plus d'apparitions publiques contrôlées (comprendre scriptées), qu'il glisse l'une ou l'autre opinion politique, ni vu ni connu (Arany !), qu'il apparaisse dans des publicités débiles. qu'il se tienne plus droit, aussi (t'en as pas marre d'être avachi, p'tit con ?). Mikhaïl l'a renvoyé après deux terribles journées. il ne supporte pas qu'on essaie de gérer sa vie, étouffe après deux conseils négligemment lâchés, et estime que son quotidien est déjà bien assez millimétré pour qu'on vienne en rajouter. Lazar, pour une fois, a laissé tomber : le fils se débrouille très bien pour créer une image de toutes pièces, il ne l'a pas attendu pour s'y mettre. 06 immaturité émotionnelle chronique, il est tout bonnement incapable de faire face à ses propres ressentis. un comble, quand il excelle lorsqu'il s'agit de manipuler ceux des autres. flegmatique et affable, il s'entoure pour éviter l'ennui et la solitude qui le terrifie, mais s'attache si peu qu'il est bien souvent incapable de repérer les vraies amitiés de celles montées de toutes pièces pour servir l'objectif du moment. amitiés brisées, trahisons en tout genre dont il avait à peine conscience, confusion des sentiments qui ont engendré un crush particulièrement gênant envers sa belle-mère pendant des années et, plus récemment, les sensations étranges au creux de son estomac quand la sœur de Noora, Tamina, est dans les parages. s'il n'est ni fiable ni franchement loyal, il s'est toujours juré d'être fidèle pour surtout (surtout) ne pas ressembler (encore plus) au père. alors il enterre. 07 bavard mais prudemment futile, Mikhaïl possède tellement de secrets dont il ne parle à personne qu'il lui arrive presque de les oublier, réflexe d'une vie passée à faire comme si. lorsqu'il vivait dans la rue, son compteur a malencontreusement atteint le zéro censé être fatidique et — il a paniqué, comme un con, devant les yeux écarquillés de Mara qui se précipitait pour lui offrir quelques heures what the fuck just happened ? à chaque secret percé, à chaque couche enlevée, y'a toujours la même mine de gosse pris la main dans le sac, y'a toujours le même sourire, un peu de travers, un peu désolé (ah, j't'en avais pas parlé ?).   08 jouant tout autant de l'image de golden boy cultivée par les récits de ses mois passés à la rue pour son art et par la chaleur qu'il dégage naturellement que de celle de bad boy qui lui a été octroyée par l'attitude négligée et les clins d’œil provocants, Mikha jouit d'une fanbase particulièrement dévouée qui le défend bec et ongles à chaque occasion. conscient de sa chance, il fait de son mieux pour donner l'impression d'avoir noué une relation particulière avec chacun d'entre eux, en organisant notamment des rencontres, jouant l'abruti sur ses réseaux sociaux à la demande, et abusant de private jokes qui n'en portent que le nom. fouteur de merde dans l'âme, il enchaîne aussi les pranks et les mène souvent par le bout du nez en leur faisant avaler n'importe quoi. 09 rien d'étonnant, c'est un phobique de l'engagement. pas parce qu'il se sent incapable de se vouer complètement à une personne ou à une cause, non : parce qu'il a passé toute sa vie à essayer d'atteindre autre chose — la mère, la liberté, la gloire, l'oxygène, la partie de lui qu'on lui a arraché, sentiment de manque chronique et malaise incurable dans l'immobilisme. alors la carrière d'acteur qui dure, Noora toujours à ses côtés, des années de relative stabilité, ça change. le plus emmerdant, là-dedans, c'est qu'il commence à avoir envie de remuer, vagues pulsions de courses qui le saisissent juste avant le début d'un tournage, et puis elle l'appelle et il se rappelle pourquoi il est toujours là, pourquoi il a pas bougé. tiraillé entre deux idées, rester (trou dans la poitrine, pièce manquante) ou fuir (pour aller ?).   10+ il n'a jamais eu d'androïde : Lazar s'en méfie comme de la peste, ayant été nourri par les délires de trahison dont l'abreuvait son propre père qui a apparemment vu le sien se retourner contre lui quand les machines se sont soulevées. les tentatives de persuasion d'Ade, qui, elle, a dû renoncer à Kori, n'ont rien changé. + malbouffe & flemmardise aiguë, Mika ne fait rien de particulier pour conserver sa forme physique, ce qui lui vaut des remontrances parentales régulières et les regards désapprobateurs des journalistes qui veulent absolument savoir comment il s'arrange pour effectuer ses cascades. + sur sa cheville gauche, la constellation d'Orion est dessinée. enfin, ça ressemble parfois à ça. d'autres fois, plus souvent peut-être, ça s'apparente surtout à un amas de points plus ou moins sombres qui ne veulent pas dire grand chose mais qui semblent lui parler — ça veut rien dire, putain. + il est incapable de garder ses mains inoccupées, et s'empare de tout ce qu'il peut (ou non) toucher. de temps en temps, il oublie qu'il a pris possession du bien de quelqu'un d'autre, et se casse avec. + bien qu'il n'ait jamais brillé académiquement, Mikhaïl possède une mémoire photographique qui lui sert énormément (quand il daigne s'en servir) pour mémoriser les scripts. à l'époque où il enchaînait désespérément les auditions, il pouvait retenir jusqu'à quatre rôles différents en une journée. et se jouait de la compétition en créant malencontreusement un coup de vent qui leur ferait perdre pieds. + il donne des surnoms débiles à tout ceux qui le rencontrent. certains prétendent que c'est parce qu'il ne parvient pas à se souvenir des prénoms. + · · ·   
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 18:20

moi on m'a dit que tu jouais dans des navets
que c'était pas beau à voir mais still
je serais là devant ma tv pour admirer ta beauté creepy

ce choix mais ce choix
je dirais même CES choix damn
je valide
et j'ai pas pu tout lire encore de ce que tu as écrit mais du peu de j'ai lu j'aime, j'adore, j'adhère iiih inlove

bienvenuuuue en tout cas et bon courage pour ta fiche coeur
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Nikita Bae
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 18:59

j'aime les chaussettes serpentard. vraiment.

et j'aime ce scénario omg
bienvenue et bonne chance pour ta fiche coeur coeur coeur
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 19:35

    ah j'avais silver hair moi stu veux, j'adore
    mais c'est devenu tellement à la mode, elles sont cinq dans mon taff à l'avoir c'est galère mentalement du coup jvais faire rose pastel, donc on peut échanger nos couleurs tuhois
    moi aussi j'ai fait toutes les couleurs :( à part le rose et le vert mais jamais je ferais du vert, seigneur dieu, quel enfer
    bref on ne retiendra que

    ne jamais dire jamais, donc

    tchou le naze
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 19:54

salut toi
jtm
mais tu le sais déjà
et j'adore toujours ta plume et je meurs
sinon bienvenue
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 20:13

toi et moi on aura sûrement l'occasion de se croiser moustache
dans le corps de noora moustache
(ok ça sonne plus tendancieux que ce que je pensais)(c'est pas vrai)

bienvenue joli coeur, contente de voir ce pv tenté inlove coeur
et si noora nous tue pas tous pour lui être passé devant, hâte d'en savoir plus hh
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Eliott Rietveld
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 20:19

mdrrr leo, j'ai tiqué à ta phrase bien tendancieuse jule

coucou toi jule
ravie de voir ta bouille par ici et pas avec n'importe quel scénario en plus kr
bienvenuuuuue si tu as des questions, n'hésite pas à glisser dans nos mps, courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous ptikr
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 20:20

le passage sur le " tu aurais pu " nab PROSE DE LA DOUCEUR bye

BIENVENUE perv J'ai hâte de te détester et de me fight avec toi irp moustache coeur COURAGE POUR LA SUITE kisseu  TU SAIS QUE JE VAIS STALKER :oopsie: so GROUILLE POUR REMPLIR TOUT ÇA !!! bunnies hearteu
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MessageSujet: Re: souvent je mens (mika)   souvent je mens (mika) EmptyMar 3 Avr - 20:38

EUH DÉJÀ DE UN, MA PREMIÈRE PLACE ??? GENRE ON N'ATTEND PAS PATRICK ??
ALSO ATTDS WAIT LE GROS DOUTE, T'ÉTAIS PAS SUR EXCI ? (MON GREG ? ?? MON EVA ???)
je pose ça là j'édite après mais je need une rep rn parce que si c'est toi.......
bonheur réel o m g
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