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 it comes at night (nephtys#4)

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MessageSujet: it comes at night (nephtys#4)   it comes at night (nephtys#4) EmptyDim 17 Juin - 21:21

Ajay n'a jamais eu peur du noir, d'aussi loin qu'il se souvienne. La nuit l'apaise, il se sent en sécurité quand il est seul. Même quand il était gamin, il trouvait un certain confort dans l'obscurité de sa chambre, une certaine plénitude : le calme le plus complet. Il n'avait pas de lampe de chevet et, puisqu'il ne lisait pas, il n'en a jamais eu réellement besoin. Son frère avait toujours peur des monstres sous son lit, ce n'était pas son cas. Il  n'était pas craintif pour ce genre de choses. Il pensait naïvement que les monstres étaient en colère car personne ne les aimait. Il laissait parfois des biscuits sous son lit pour les bêtes, ainsi il pouvait dormir sur ses deux oreilles. Si c'est les souris qui devaient adorer ce repas, il était persuadé que la créature sous son lit ne l'attaquait pas parce que Jay était gentil avec lui. C'était avant de devenir un monstre lui même ; et à partir de là, la seule personne que l'on peut craindre c'est soit même.  En grandissant, il a finit par apprendre que les monstres n'attendent pas la nuit pour agir et qu'il sont bien humain. Il s'est assis à coté de monstres tous les jours, en a même apprécié quelques uns et continue d'en côtoyer. Il la eu l'audace d'en créer un buisness, de leur trouver un refuge. Mais entre le noir complet et un rayon de lune qui caresse son oreiller, il y a bien une différence, une différence qui ne l'a jamais autant frappé qu'aujourd'hui. Le noir complet ne lui inspire pas grand chose. Ça n'existe nulle part sur terre, pas vraiment. Même enfermé dans un placard, il y a assez de chance pour qu'à force de frapper contre la porte, un mince faisceau de lumière puisse s'échapper. Ajay ne sait pas où il se trouve, mais il n'est pas sur Néodam.  Ni sur Altéa.
Il est nulle part, perdu, dans la rue ou - whatever - dans un coin où il n'y a rien. Les sons ont laissé place à des murmures. Sauf si quelqu'un s'est amusé à éteindre toutes les lumières, ainsi que le soleil, mais c'est peu probable. C'est angoissant. Il ne pourrait pas dire s'il est en train de marcher dans de l'herbe, ou de la merde, ou quoi que ce soit de peu ragoûtant. Le King soupire. Il fait du sur-place - de toute manière, il ne sait même pas où il va. La seule chose qui l'accompagne, c'est un mauvais pressentiment, un sentiment puissant d'anxiété qui l'étreint. Il tourne en rond depuis, des minutes, une heure... la notion du temps lui a échappé depuis qu'il a ouvert les yeux ici. Il ne sait pas exactement comme il est arrivé là, les derniers souvenirs sont flous. Comme-ci il avait prit un vilain coup sur la tête ; ou alors, l'alcool du bar était vraiment mauvais et il est juste en train de vivre le bad trip de sa vie. Le King préfère cette alternative même si elle n'est pas très flatteuse et qu'elle ne lui plaît pas forcément. La dernière fois qu'il a vu de la lumière il sortait d'un bar. Il a tracé sa route jusqu'à l'appartement de Max et après. Après, c'est une autre histoire. Peut-être qu'il est mort, qu'il s'est fait écraser par une voiture ou... autre chose du genre.
Il fait si noir, il n'arrive même pas à voir un mètre devant lui - hell - il ne voit même pas ses mains. Son premier réflexe est de chercher son téléphone dans sa poche pour utiliser le flash.15% de batterie restant.
La lampe torche de son téléphone éclaire les abysses d'un monde qu'il ne connaît pas. Des ténèbres grouillantes. Le néant. Il ne connaît pas assez de mots pour décrire ce qui se trouve sous ses yeux, mais il préfère appeler ça l'enfer. Il a un mouvement de recul en inspectant un peu plus la texture des choses qui l'entourent. Mais puisqu'il n'a rien de mieux à faire, il continue d'errer dans le vide. Il marche en ligne droite avec le mince espoir de sortir de - peut importe ce que c'est. En vain. L'endroit semble n'avoir aucune sortie, aucune entrée. Et il est seul, terriblement seul. Même en se concentrant, il n'arrive pas à entendre les pensées de Gali. Il essaye de fredonner quelque chose dans sa tête. Mais il ne voit même plus la couleur de la choque de son téléphone. Tout est gris. Ils sont assez éloignés pour le lien ne fonctionne plus, ou, quelque chose l'en empêche. La sensation d'une présence le fait se retourner brusquement. Son rythme cardiaque augmente. Il commence à avoir peur.  Sérieusement peur. Et ça ne le fait pas rire, parce qu'il ne sait pas exactement comme se gère la peur. Il n'y a rien de rationnel qui lui permette de se raccrocher à quelqu'un chose. Comme-ci, il n' avait que lui et l'effroi. Rien d'autre. Peur du pire, peur de ne pas retrouver son chemin, peur de ne pas revoir Gali, peur du pire. Il repense à des choses qu'il pensait avoir oublié depuis longtemps. Il y a quelqu'un ? Sa voix n'a pas d’écho, rien ne lui répond. Il tousse, une fois. L'air est encore plus.. saturé que son Néodam. Les choses se précisent au fur et à mesure qu'il se rapproche d'une faille. Une distorsion dans la matière. Il s'apprête à faire demi-tour quand il reconnait la forme. Nameha.
Il est partagé entre cet espoir fou de croire qu'il a fini par la retrouver. Qu'elle s'est retrouvée prisonnière d'une faille et qu'elle est restée là à errer pendant des années. Qu'elle va être de retour maintenant, qu'elle va revenir. Qu'il va pouvoir la prendre dans ses bras. Il y a aussi cette crainte d'être passé de l'autre coté, ce serait la seule raison pour laquelle elle pourrait se trouver ici. A ses cotés. Son visage n'a pas bougé depuis la dernière fois qu'il l'a vu. C'était il y a.
Des années.
Une vie.
Il a eu assez de temps pour la pleurer et passer à autre chose et maintenant, maintenant sa vie s'est reconstruit. Mais il sait que ce n'est pas elle. Pas authentique, une version plastique. Il le sait au plus profond de lui. Il le voit dans son regard qui est différent. Dans son absence de regard, qui contemple le vide. Dans la manière dont elle finit par prononcer son prénom. Lentement. Et même en sachant cela, il essaye de s'approcher, comme charmée par le chant d'une sirène. Il rêve de pouvoir la sorti de là. Il ne sait pas encore si ce serait bien ; le bien et le mal, de toute façon, ce n'est pas de son ressort. Cela n'enlève pas les sentiments qu'il a pour Gali. Il est juste amoureux des souvenirs. Il veut réparer sa bêtise et lui rendre sa vie. Mais avant qu'il ne puisse l'atteindre sa peau commence à rougir et ses cheveux se transforments en langues de flammes. Et s'il y a une chose que craint Ajay, c'est le feu. Tout son corps commence à s'embraser et le silence est remplacé par des cris d'agonie qui lui percent les tympans et lui brisent le coeur. aide moi ! . Il ne sait pas quoi faire. c'est de ta faute Il a beau regarder autour de lui mais dès qu'il détourne le regard la vision se déplace. aide moi ! Il ne sait pas combien de temps cela dure, ni comment il trouve la force de sortir son pistolet et tirer  sur la manifestation quand elle commence à s'approcher. il va connaître le même sort. Ce n'est que quand tout s'arrête qu'il se met à courir. La chaleur des flammes s'évapore comme-ci elle n'avait jamais vraiment existé. Il ne reste que l'image gravée dans ses souvenirs et ses paroles. Son imagination commence à faire le reste et son ventre se serre en imaginant Gali à sa place.
Il est terrifié.
Il ne s'arrête de courir que lorsqu'il se rend compte qu'il a buté contre quelque chose. Ajay tombe en avant, les mains engluées dans la matière qui constitue ce monde étrange. Son téléphone est à terre et le faisceau de lumière est assez puissant pour qu'il puisse identifier la figure qui se découpe dans l'ombre. D'abord, il n'ose pas se retourner, puis il ose un regard par dessus son épaule. Pendant une seconde, il craint que ce ne soit encore Nameha en train de brûler. Par sa faute. Car c'est de sa faute. Ce qui est arrivé est de sa faute.. Mais ce n'est pas elle.
C'est Nephtys.
Il oscille entre surprise et colère et braque son arme dans sa direction. Le visage perlé de sueur. Dans son regard, il y a toujours cette flamme d'effroi qui brille. Il a peur qu'elle aussi commence à se prendre pour jeanne d'arc.  C'est réel ?
Il ne voit pas pourquoi il rêverait d'elle, ou la verrait dans une hallucination. Il ne tient même pas à elle, n'a aucune attache. Il sait aussi qu'elle à ce don de toujours se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment et en sa mauvaise compagnie. Et il y a l'infime espoir qu'elle sache comment sortir d'ici avant que les fantômes reviennent. Il est rassuré.
Il est rassuré par Nephtys et c'est une immense blague.
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Nephtys Carmichael
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J-112

Nephtys se sent pas particulièrement bien depuis qu’elle a croisé Rune. Mais encore, elle se sent pas particulièrement bien depuis qu’elle a croisé l’autre côté de la balance. Et même si, pas bien, chez elle, veut pas dire déprimée, ou en larmes toutes les cinq secondes, c’est pas forcément mieux. Plusieurs fois, Jamie a dû la retenir au dernier moment de frapper des gens sans réelle raison valable. Ce jour, avec Rune, Nephtys s’était jamais sentie comme ça, aussi violente. Et aussi libre, par la même occasion. Voir Rune tabasser, presque à mort, ce type, ça lui avait provoqué une sensation d’extase qu’elle avait pas ressentie depuis un bout de temps. Depuis, peut-être, la première course qu’elle a faite, face à Jean, sur une moto. Et c’était presque beau, pour être honnête. Ces deux brunes aux cheveux courts, habillées presque de la même manière, ayant vécu la même saloperie, avec le même salopard. Forcément, ça créé des liens. Ce sang, qui coulait, qui giclait de sa bouche, alors que Rune enchaînait les coups de poings, c’était, si ce n’est jouissif, carrément planant. Nephtys, elle est pas clean, pas tout le temps. Elle prend des trucs, de temps à autres, pour planer, pour oublier, principalement. Et ce jour là, avec Rune, elle s’est rendue compte que rien ne faisait plus de bien que de se venger. Qu’importe si la personne en face est innocente. Puis, cette personne, dans cette ruelle, elle l’était pas. Puis y’a eu le truc. Cet énorme truc, qu’a débarqué. Et Nephtys a eu peur. Et elle déteste ça, avoir peur. Même une menace d’un mafioso lui a pas fait peur, ou pas beaucoup. Mais ça, c’était différent.
C’était plus. C’était pas quelque chose d’effrayant, mais la terreur dans sa pure forme.
Et si, pendant une seconde, Nephtys a cru voir des cheveux couleur soleil et des yeux couleur azur sur la créature, elle l’a oublié directement, se concentrant plutôt sur tout le reste. Sur Rune. Sur le reste de la créature.

Nephtys trébuche, elle a un peu trop bu. Elle a semé Jamie, quelque part. Elle voit plus très clair, non, voit plus rien du tout. S’appuie un moment sur un mur, fait un pas, essaye de retrouver le mur pour se rappuyer, tombe lamentablement au sol. Ou sur un truc qui semble être un sol, sans en avoir réellement la consistance. Le côté sur lequel elle est tombée, lorsqu’elle se relève, semble être couvert d’un truc flasque, d’un truc visqueux, et dégueulasse. Et Nephtys, qui pensait être assez bourrée pour se perdre, mais pas pour halluciner, pense à peut-être revoir son jugement. Parce qu’autour d’elle, rien. Le néant. Une odeur nauséabonde, qu’elle reconnaît pas. Puis du noir. Juste de l’éternelle pénombre. Elle cherche son téléphone, se souvient que Jesse lui a mis de force une lampe torche dans la poche de son long manteau vert kaki pourri, quand elle est sortie de chez elles. “Pour te retrouver si tu te perds”. Les lumières des la ville sont suffisantes. Elle pensera à remercier la fada des licornes plus tard.
Elle allume la lampe, regarde autour d’elle. Rien. Y’a rien. Y’a bien des trucs par terre, et un par terre franchement étrange. Si elle savait pas mieux, elle penserait qu’elle est dans l’estomac d’un monstre géant. Malgré elle, elle frémit. Elle préfère d’éviter de penser à n’importe quel monstre, pendant encore quelques semaines.
Elle marche quelques minutes, mais vraiment, voit rien. Se retourne, pour voir si elle reconnaît un endroit d’Altéa, ou si elle voit l’endroit par où elle est arrivée. Rien. Que dalle. Elle marche encore des minutes, et des minutes, et ça lui semble des heures. Elle entend des bruits qui la font, malgré elle, sursauter. Elle sent des trucs la frôler, et elle court, la lampe torche à la main.
Finalement, elle s’assoit. Pas à même le sol, mais sur un genre de bout de quelque chose pourri qu’elle a trouvé. Si elle avait l’âme d’une exploratrice, elle aimerait voir ce que c’est, de bout de quelque chose. Mais en tout sincérité, elle s’en fout, c’est bien la dernière chose qui l’intéresse.

C’est silencieux, si silencieux. Nephtys a jamais été dans un endroit si silencieux. Et alors que ça la dérange pas outre mesure, elle finit par se mettre à réciter un poème qu’elle connaît. Juste au moment où un coup de feu la fait sursauter (putain). Tomber en arrière, se retrouver le dos de nouveau dans cette substance gélatineuse étrange. Le ventre d’un monstre, à coup sûr.
Elle se lève, et se dit que les flingues, c’est pas un truc d’ici, c’est pas possible. Que si y’a eu feu, y’a forcément quelqu’un d’autre. Et si Nephtys préfère en général l’autonomie et la solitude, là, elle serait pas contre un peu de chaleur humaine, ou juste d’une présence. Bah ouais, il caille, en plus.
Elle éteint sa lampe, parce qu’après tout, autant garder les piles pour quand elle en aura vraiment besoin. Pas quand elle pourra se référer à un bruit pour se diriger. Sauf que du coup, elle fonce dans quelqu’un. Sûrement quelqu’un. Parce que ça peut pas être quelque chose. Elle a vu aucun quelque chose, depuis qu’elle a débarqué. Pas de poteaux, pas de panneaux.
La personne tombe, et Nephtys réussit à rester debout, les gros sabots qu’elle porte aidant probablement à l’équilibre. La personne a utilisé son portable pour produire de la lumière. Elle fronce les yeux, essayant de voir, la personne est de dos, à quatre pattes. (Ridicule). Le visage se tourne vers elle, et Nephtys soulève un de ces sourcils.
Sérieux ?
Ils ont passé l’étape du running gag. Là, c’est carrément une malédiction.
Il lui demande si c’est réel, et si elle a l’impression qu’il semble frêle, elle y prête pas attention, parce qu’après tout, c’est forcément son imagination. Monsieur Ajay le grand manitou de la mafia peut pas être frêle. Quand il lui pointe son revolver dessus, elle se dit, qu’en effet, il est loin d’être frêle. Il semble même bien fidèle à lui même. (Connard).

Nephtys s’étonne de pas avoir envie de le frapper. D’avoir envie de frapper personne. Si elle apprenait qu’il était celui capable de calmer ses ardeurs meurtrières, ce serait franchement d’une ironie sans nom.

Ouais. Ouais, c’est réel. Tes balles aussi, le sont, alors si tu permets, pointe pas ça en direction de ma poitrine, j’suis pas immortelle.

Elle attend, les mains hors de ses poches. Elle refuse de mettre ses mains toutes gluantes d’un je ne sais quoi dans ses poches. Elle rallume soudainement sa lampe torche pour la planter sur Ajay.

Tu sais où on est ?

Probablement pas. Comme elle. Et il sait probablement pas comment sortir non plus, bien sûr que non. Mais quelque part, Nephtys, ça l’étonne presque pas.
Et si elle était pas dans une situation où la terreur pourrait prendre le dessus au moindre faux pas, elle en rirait.
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Beaucoup trop secoué et angoissé pour réagir, Ajay obéit docilement à la fille et ranger son arme. Conscient de sa position ridicule, il en profite pour se relever. Il sent sur les pattes de son pantalon et au niveau de ses genoux la matière visqueuse qi s'est accrochée contre le tissu aussi noir que ce les entourent. Le King ne prend même pas la peine de retirer, quoi que soit cette chose, de ses vêtements. De toute façon, il vaut mieux économiser ses munitions, vu ce qu'on peut croire dans cet endroit et ça ne sert à rien de se faire beau vu qu'il n'y a personne pour regarder. La peur l'a déjà fait suffisamment transpirer, il a l'impression de se noyer dans ses fringues. Il en rachètera d'autres. S'il sort d'ici vivant, il veut se débarrasser de tout souvenir possible. (Ce sera plus compliqué d'effacer leur rencontre de la mémoire de Nephtys). Il déteste ne pas savoir où il se trouve. Ce n'est pas un endroit normal et c'est le problème majeur. Si encore c'était un quartier qu'il ne connaissait  pas, un monde , mais avec d'autres personnes, d'autres gens comme eux. Du concret au moins... Là, visiblement, il n'y a qu'eux. Il est déjà chanceux de ne pas être tout seul. Il rit jaune en pensant que la seule compagnie qu'on lui envoie, est celle de Nephtys. Sur toute l'humanité, c'est tombé sur elle. Mais, les choses ne l'étonnent même plus maintenant. Il l'a sans doute mérité.
Je ne sais pas. Tout ce qu'il sait, c'est qu'avant d'être ici il se trouvait sur Néphède. Pas très loin du passage vers Altéa sans doute. Il ne sait même pas exactement où il était avant de partir. Ajay est encore plus perdu.
Ça fait longtemps que tu es là ? Lui ne sait pas depuis combien de temps exactement. La banalité de la conversation lui ferait presque oublier qu'il est perdu au milieu d'un cauchemar. Il ne sait pas vraiment si c'est normal de se réjouir de sa présence, dans de telles conditions. Mais ça pourrait être pire. Une tête connue est plus qu'appréciable à l'instant. Il se passe des choses bizarres ici. Peut-être qu'elle aussi a vu quelque chose. Lui s'en souvient très bien. Il jette un regard derrière son épaule pour s'assurer qu'il n'y a rien qui va surgir de l'ombre. Mais tout est noir. Même en orientant la lampe torche du téléphone, la lumière ne perce jamais à travers les ténèbres.
Comment est-ce qu'ils vont sortir d'ici, au juste ?
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Nephtys Carmichael
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J-112

Il sait pas, où ils sont. Evidemment qu’il le sait pas. Pas plus qu’elle. Il est probablement arrivé dans ce monde là de la même façon qu’elle, au hasard d’un tournant, au hasard d’une rue. Ils sont peut-être même arrivés par le même passage, à deux moments différents. Elle a l’impression d’être là depuis des heures, quand réellement, c’est possible que ça ne fasse que quelques minutes. Elle aime pas l’idée même d’avoir peur, et il se trouve qu’elle est rassurée en sa présence. Et c’est surprenant, ça devrait probablement pas être le cas. Après tout, il avait un flingue pointé sur elle y’a encore quelques secondes. Mais encore, elle a déjà eu son flingue pointé sur elle, et elle en est ressortie vivante. Peut-être que c’était pas son flingue, à lui, et que c’était pas lui qui le pointait sur elle. Cette soirée de dingue est un peu floue dans son esprit. Elle se souvient qu’il l’a menacé de la buter si elle parlait de son business. Elle se souvient qu’elle l’a blessé, et elle se souvient qu’elle, elle est pas douée avec un flingue. Qu’elle s’en sort mieux avec une tringle de quelque chose. C’est flou, mais assez clair pour que ça l’ait marqué à vie. Assez clair pour qu’elle puisse comprendre qu’on la prenne pour une folle, en disant qu’elle se sent en sécurité quand il est à ses côtés. Dans un monde inconnu, et manifestement hostile.
Il s’est relevé, Ajay, entre temps, a baissé son arme. Et si Nephtys sent émaner de lui un sentiment étrange qu’elle saurait pas reconnaître, mais qu’elle s’attendait pas à voir chez lui, elle lui fait pas remarquer. Pas que ça se fasse pas, ou que ce soit pas poli. Parce que, vraiment, depuis quand Nephtys en a-t-elle quelque chose à faire d’être polie ou non. Surtout face à lui (morue). Mais plutôt parce qu’elle aime pas l’idée de trop en savoir sur lui. Leur relation, ou quoique ce soit, est déjà bien trop étrange pour elle, pour en plus y rajouter des genres de confidences inutiles.
Elle hausse les épaules, elle sait pas, depuis combien de temps elle est là. Le temps semble passer différemment ici. Ou même pas du tout. Elle pensait des heures, quand son horloge biologique lui dit des minutes. Mais peut-être que c’est des journées, et que ce monde a un fonctionnement bizarre sur leur corps.
Ce qu’est le cas, de toute façon. Parce que Nephtys n’a pas peur, jamais. Mais que cet endroit est effrayant.

Elle se retourne complètement vers lui, sa lampe torche toujours allumée. Des choses bizarres ? Elle a pas vécu de choses bizarres, elle ? Outre cette envie de partir loin de ce monde et de jamais revenir, de peur de ce qui pourrait s’y passer. Mais lui, Ajay, peut-être qu’il a vécu un truc, ici. Et peut-être que ce truc a déclenché ses ondes qu’il transmet sans même s’en rendre compte. Des ondes qu’elle ressent, aussi. De la peur, de la crainte, ou quelque chose qui se trouve dans ses eaux là. Et c’est bizarre. Parce que c’est Ajay. Et que si y’a bien une personne au monde que Nephtys imaginait sans peur, c’est lui.

Je sais pas depuis combien de temps je suis là. Et je sais pas, pour les choses bizarres.

Elle hésite à ajouter qu’elle a juste très peur (chochotte). Elle le fait pas. Il a pas besoin de savoir. Puis quelque part, elle se dit qu’il le sait peut-être déjà. Qu’à l’instar d’elle, qui sent qu’un truc cloche chez lui, est différent de d’habitude, lui, sent peut-être sa peur.
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Le sentiment de sécurité que lui apportait la présence de Nephtys est rapidement balayé quand elle lui avoue n'avoir rien vécu de bizarre. C'est comme-ci ces seules paroles venaient de tout remettre en question. Ajay voit ses insécurités lui être balancées au visage et, aussi stupide que cela puisse être, il aimerait pouvoir serrer la main de Gali. Au moins voir son visage et le prendre dans ses bras, pour être sur que tout ceci est réel et qu'il n'est pas en train de devenir fou. Il n'est pas sensé perdre la raison, pourtant. C'est le cas, il est probablement en train de dérailler. Il lui faudrait un seau d'eau glacé ou une bonne claque. C'est loin de rassurer Ajay, qu'elle n'ait rien vu, lui qui a encore en mémoire l'image claire de Nameha en train d'être réduite en cendres. Ce n'est pas forcément sa figure qui a provoqué le plus d'émotions chez lui, mais surtout les flammes qui se dirigeaient dans sa direction. L'impression qu'elles allait l'encercler et le prendre au piège. Il s'est senti aussi mal que le jour où il s'est retrouvé bloqué dans une cage d'ascenseur - et encore. Il n'était pas seul cette fois là. Pas seul face aux flammes de l'enfer. Prête à l'avaler tout entier. Sa peur du feu, il la tient depuis qu'il est tout petit. Quand il a perdu sans maison dans un incendie et qu'il a bien failli y rester. Tout est frais dans ses souvenirs, comme-ci c'était arrivé hier encore. Il s'est réveillé et autour de lui, toute sa chambre était en train de partir en lambeaux et les langues rouges commençaient à lécher l'encadrement de sa fenêtre. C'est un miracle qu'il ne soit pas mort d'asphyxie, mais dans l'instant sa seule pensée était de hurler et de chercher un moyen de s'échapper.
C'est Nameha qui l'a aidé, ironiquement.
Pour ne pas montrer son inquiétude, le King se passe de toute expression concrète sur son visage et hausse simplement les épaules. Tant mieux. Alors. Si tu n'as rien vu. Ses yeux se souviennent. Il ne sait pas ce qui vit ici, mais il est persuadé que ce n'est pas quelque chose qui leur veut du bien. Comme il ne sait pas dans quelle direction aller, il fait quelques pas devant lui, choisissant une direction dans ce qu'il considère comme être le "nord". Je vais par là. C'est peut-être mieux si on reste ensemble. Même si elle peste et se rebelle, l'insulte à nouveau et lui balance sa torche à la tête, il acceptera de la suivre jusqu'au bout du monde. Il ne veut pas être seul ici. La solitude l'effraie, comme le feu, comme la mort et tout un tas de choses qu'il passé tant de temps à enfermer qu'il ne sait plus maintenant comment on se débarrasse de ces angoisses qui montent. Alors évident, il n'est pas délicat dans sa manière de cacher ses états d'âmes et la peur lui dans ses yeux, comme un phare dans l'obscurité. Elle accroche toute lumière. Il a peur. De cet inconnu, de n'avoir aucune emprise sur ce qui lui arrive. Et la seule chose à laquelle il peut se raccrocher, c'est qu'il y a Nephtys, là. C'est devenu une habitude. Alors il ne s'en plain pas. Il sourit tristement. Il a peur pour elle aussi, il a ce don de causer du tort à tous les gens qui s'approchent et restent trop longtemps. Peut-être que ce n'est pas une si bonne idée de rester ensemble. Il doit bien... y avoir quelque chose un moyen de trouver une sortie. La batterie de son téléphone menace toujours de les lâcher, mais il lève l'appareil au niveau de son épaule et tourne sur lui même à la recherche d'un signal. La moindre barre de connexion. Mais à la place, il entend surtout un mouvement. Quelque chose bouge, se tord dans l'espace, chaque fois que la lumière du flash se déplace. Et cette fois, Ajay en est convaincu. Ils ne sont pas seul.
Il y a quelque chose ici. Mais je ne sais pas ce que cette chose veut.
Ajay n'a pas la science infuse, mais il n'est pas non plus idiot. Il n'a jamais été aussi effrayé de toute sa vie. Ça a sans doute un lien, avec les hallucinations. Tu pensais à quelque chose en particulier quand tu es arrivée ici ? Tu ressens quelque chose d'étrange ? Est-ce que.... Est-ce que tu as peur ?
Mais pas peur comme lorsqu'on va rater son train.
Peur, c'est un si mince mot à coté de ça. De la chose qui observe et qui rode autour. Comme un vautour, mais beaucoup plus gros et plus menaçant. Un vautour qui ne va pas attendre qu'ils meurent sagement.
De quoi Nephtys pourrait-elle avoir peur de toute façon.
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Nephtys Carmichael
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Nephtys a cette envie de croire que ce qu’elle vit là n’est qu’un cauchemar, qu’elle se réveillera. Que Jamie sera en train de la secouer, qu’elle sera en sueur, qu’elle aura les yeux exorbités, emplis d’une crainte passagère car irréelle. Injustifiée. Nephtys est sûre que c’est ce qui va se passer. Parce qu’un endroit comme ça ne peut pas exister. Les endroits sans aucune lumière, si ce n’est naturelle, au moins artificielle, n’existent pas. Ca ressemble beaucoup trop à une imagination d’une jeune fille apeurée pour que ce soit la réalité. C’est peut-être pour ça que Nephtys est pas encore en train de pleurer, de crier, de lâcher tout espoir. Parce que ce n’est pas réel ?
Puis, aussi, parce que dans un endroit de son esprit, celui qui étudie l’idée que ce soit vrai, que ce soit pas un cauchemar, qu’elle n’est pas en train de rêver, il y a de l’ennui profond. Elle a peur, oui. Mais sa vie est si répétitive, sa vie tient seulement à un décompte. Dans 112 jours, elle mettra fin à sa vie, de toute façon. Alors cette peur qu’elle ressent, cette crainte, c’est même pas quelque chose qui concerne sa mort. C’est juste des frissons automatiques, une sensation de froid désagréable. C’est insupportable (putain).
Mais c’est un rêve, de toute façon. Ce n’est pas réel. Et si, malgré tout, les sensations gluantes sur ses mains, et l’odeur purulente semblent bien lui prouver le contraire, Nephtys reste persuadée. Il n’existe pas d’endroits où il fasse aussi noir, et il n’existe aucun endroit où le silence est comme ici. Total. Elle entendait presque son coeur battre, plus tôt. Ce n’est pas possible.
Ajay est là, par contre. Et plus encore que la matière visqueuse, plus encore que l’odeur, c’est sa présence qui finit par convaincre Nephtys que c’est pas un rêve, que ça arrive, que ça semble juste impossible, impensable.
Mais encore une fois.
Who cares ? Qu’elle meurt ici ou plus tard, ça ne changera pas grand chose, finalement.

Sa question la contrarie, mais sa réponse encore plus. Lui, a-t-il vu quelque chose ? Si oui, quoi ? Quelque chose d’assez affreux pour le mettre dans cet état ? Elle pense qu’elle en rirait si elle était pas là, dans un endroit qui lui donne envie de s’enfuir en courant. Il existe donc quelque chose, dans ce monde, d’assez terrible pour mettre le grand Ajay dans cet état.
C’est surprenant.
Nephtys s’étonne de ne pas s’en réjouir. Ca l’attriste même, presque. Il semble plus humain que les autres fois où elle l’a vu. Et ça lui provoque une sensation étrange. Comme quand on voit un mythe se faire désintégrer juste devant ses yeux. Le mythe du méchant mafieux qui l’avait menacé de mort. Il parait là, sous ses yeux, tout aussi humain et réactif qu’elle. Même plus, dans cet instant là, précis.
Et ça l’inquiète, aussi. Parce que ce qu’il a vu, ça devait réellement être terrifiant.
Comme une enfant qui suit ses parents sans rien dire, elle marche derrière lui, prenant presque soin à remarcher pile aux endroits où il a posé ses pieds. Juste au cas où. Puis ça distrait son cerveau vers autre chose que ce qu’il a possiblement vu, et l’horreur que ça doit être.
Elle hoche juste la tête à ses dires. Une sortie, oui, forcément. Il y’a toujours une sortie, aux endroits où il y a des entrées. Quitte à ressortir par l’endroit où ils sont entrés, si jamais… Nephtys sait pas par où elle est arrivée. Et tout semble identique, dans cet endroit, elle pourrait être rentrée par là, vers le noir, ou par ici, vers l’autre noir. Des ténèbres identiques, partout autour d’eux. Juste le faible faisceau de sa lampe torche, et (merde) qui commence à vaciller.

Elle sent les mouvements, elle aussi. Acquiesce quand il parle de quelque chose. Elle ferme les yeux quelques secondes, essaye de calmer sa respiration, elle déteste être ici, là, incapable de faire quoique ce soit. Elle est une proie. Et Nephtys a déjà donné, en tant que “proie”, c’est terminé. Plus jamais. Pas même un monstre qui se cache dans l’ombre. Surtout pas un monstre qui se cache dans l’ombre.
Elle réfléchit rapidement. Et le truc, c’est qu’elle pensait à rien. Elle pensait à semer Jamie, c’est tout. Puis tout est arrivé très vite. Elle secoue la tête, puis, malgré elle, ricane. Il voit rien. Il la voit pas, elle qui répond par des gestes de tête depuis tout à l’heure. Elle est pas éclairé, du tout. Puis il marche devant, de toute façon.

Je pensais à rien. Juste à me casser, loin. Partir, courir. Et j’suis arrivée ici.

Elle baisse la lampe torche au sol, les piles faiblissent, et ça commence à se voir. Alors elle l’éteint. Parce que si jamais, elle préfère la garder au cas où elle se retrouverait face à un monstre, comme elle l’était avec Rune. La lumière. Et si ce monde a un rapport avec eux, alors elle aura besoin des dernières minutes de vies de ses piles.

Oui. J’ai peur.

Qu’elle finit enfin, la lumière éteinte, la faible lumière du téléphone d’Ajay étant la seule source de lumière qu’il leur reste pour le moment.
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Non, Ajay ne sait pas où il va. Mais si ce n'était qu'ici, ça serait plus facile. S'il était perdu uniquement dans un labyrinthe de ténèbres, il pourrait compter sur sa confiance en lui pour le tirer de là, sur le soutien invisible de tout ce qui lui fait apprécier sa vie. Il se raccrocherait aux choses dont il est certains. A commencer par son prénom, ses sentiments pour Gali et la lumière de son téléphone. Ce sont des choses qui ne bougent pas, qui ne changent pas avec le temps. Sauf la lumière, qui ne tiendra pas éternellement finir par s'éteindre - elle s'éteint toujours. Les sourires aussi. Et toutes les belles choses qui ont une fin. Parfois, il se demande à quo bon continuer, on finira par lui prendre ce qu'il a de plus cher. Le problème n'est pas là, en fait, il y a plusieurs problèmes, il a plusieurs problèmes. De ceux dont il ne veut pas parler, qu'il préfère intérioriser jusqu'à ce qu'ils aient fini de le dévorer. Jusqu'à ne plus pouvoir faire marche arrière.  Les raisons sont diverses et variées, avec leurs propres caractéristiques. Exactement comme une vielle mécanique, une horloge mal réglée qui perpétue son tour, rouillée et en pièces détachées. Par endroit, les morceaux sont même tombés, disparus, perdus, tout ce qu'on veut. Il appartient à un autre temps. Même quand il est sur Altéa, il vit dans un autre monde, parallèle, où la lumière n'est jamais éblouissante et où les choses belles ne le restent pas longtemps. Il s'est habitué au périssable. Tout a toujours une part obscure, une ombre qui ne lui échappe pas. L'oeil est aguerri quand il s'agit de fixer les abysses. Défaitiste. La sensation est plus générale. Il baisse les bras trop facilement et ne se relève que quand il est tombé si bas qu'il n'en a plus le choix. Il ne sait pas où il va, il ne sait pas ce qu'il est en train de faire de sa vie - sans doute la gâcher. Il est perdu. Il s'est perdu. Tout seul, avant d'arriver ici. Ce n'est que le résultat de tout ce qu'il a accumulé, ce n'est pas étonnant que ça à lui arriver à lui. A se transformer en monstre pour faire croire que rien ne lui faisait peur. Car inspirer la peur fait se sentir plus puissant et quoi de mieux que la puissance pour que les personnes ne s'approchent pas de trop près. De ces peurs, justement.
Elle a peur.
Mais de quoi une fille comme elle peut bien avoir peur ? Ajay n'as pas dupe, il s'y connaît en masques. Mais jusqu'à présent, tout ce qu'il voit c'est une petite peste qui doit sans doute se plaindre de pas grand chose. Pas que sa peine soit plus grande ou mérite plus d'attention, mais il la trouve insupportable. Ils sont insupportables. Et il honore sa réputation quand il se moque. Tu as peur ? Tu as peur de quoi ? De ton ombre ? Il  rit jaune. Parce que dans son cas, son ombre rentre dans la longue liste des choses qui le gèlent sur place. Qui l'empêchent d'avancer, les jambes de béton, la gorge sèche. Emprisonné dans un rôle qu'il est fatigué de jouer depuis toutes ces années. Tout ça pour finir perdu nulle part, la batterie de son téléphone qui affiche 5% alors qu'elle est désormais leur seule source de lumière. Et personne ne saura jamais où le trouver. Il va crever seul, comme dans ses pires cauchemars. Alors qu'il aurait pu tout avoir. C'est pour ça qu'elle n'a rien à faire ici.  Le King a retrouvé son aplomb et un peu de sa prétention. Il s'est arrêté pour se retourne dans la direction de Nephtys et éclairer son visage effrayé. (Fait moi ta plus belle grimace) Il dévisage de longues secondes. Moi aussi. Tout le temps. Il a peur ou plutôt, il vit d'angoisses, de sensations de mains moites dans la foule, de bourdonnement dans les oreilles. De larmes contenues. Et, quand ça lui arrive, quand il a le temps dans tout ça d'avoir peur pour les autres, il agonise. Mais ça, il est le seul à la savoir. Du moins, c'était avant d'être ici. Il faut pas avoir peur. Je sais pas ce qui se passe ici, mais il faut pas que tu montres que tu as peur. Tu sais faire, je crois. Qu'elle ne fasse pas comme lui.
C'est le moment que choisit son téléphone pour rendre l'âme. La lumière faiblit drastiquement quand la marque de son téléphone s'affiche avec le message "la batterie est faible, le téléphone va s'éteindre", puis vire à l'obscurité totale. Plus rien. Le noir n'a jamais été aussi noir. S'en suit un silence lourd de sens, où il ne n'entend que sa propre respiration et le battement de son coeur. Nephtys ? Ajay fait un pas vers ce qui lui semble être l'avant, à ta-ton, en essayant de trouver un contact humain. Toucher quelque chose. La main de son acolyte. Ss cheveux. Quelque chose. Il commence à paniquer. Il déteste son endroit. Il a peur de mourir. Prend ma main !   Il touche quelque chose de poilu - il se demande si ses bras sont vraiment poilus ?  quand meme à ce point... - Une respiration sourde et monotone lui répond. Nephtys ? Il ne s'entend pas crier de surprise et de douleur quand la chose lui porte un coup au visage. Droit dans les tempes. Que le monde tangue et des étoiles dansent devant lui, même dans la nuit éternelle.
Il crie plus fort.
La lumière !
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Nephtys Carmichael
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J-112

Nephtys est loin d’être nyctophobe. Elle est pas fan des ténèbres, du noir, des endroits où elle voit pas plus loin que le bout de son nez, si ce n’est déjà qu’elle voit jusque là. Mais elle en est pas phobique. Elle en a pas peur comme d’autres, elle le sait. Elle trouve même ça apaisant, parfois, quand elle est seule, et qu’elle se sait en sécurité. Elle peut s'asseoir, regarder face à elle sans rien voir, juste se reposer les pupilles. Juste rester les yeux ouverts, à écouter sa respiration, comme ça, pour faire passer le temps, qui semble, si, si long. Depuis si, si longtemps.
Mais Nephtys a peur du noir quand il y a une raison valable pour elle d’en avoir peur. Là, face aux ténèbres, face à ce sol visqueux, à cet inconnu, Nephtys, oui, a peur. Et elle hésite pas vraiment à le dire à Ajay. Même si elle sait, se doute, qu’il risque de réagir comme le p’tit vieux con qu’il est. Qu’il risque de se moquer. Elle sait aussi que s’il lui a posé la question, c’est qu’il avait un intérêt à le savoir. Peut-être celui de pas se sentir seul face à ce sentiment qu’il doit pas avoir l’habitude de ressentir. Ni lui, ni elle. Cette peur, qui la prend au bide, semble irréelle. Le dernier souvenir de ce sentiment remonte à des moments de sa vie dont elle ne veut pas se souvenir. Des moments de sa vie qui sont devenus ses cauchemars, qui sont devenus sa raison de mourir, sa raison de survivre jusqu’à ce qu’elle fasse ça en bonne et due forme, dans 112 jours.
Elle fronce les sourcils quand il répond, aucune surprise, et si elle pourrait être déçue de cette réponse d’enfant, elle l’est même pas. Peut-être parce qu’elle sait qu’il avait été le premier à formuler ses peurs, elle aurait eu la même réaction que lui. La moquerie. Parce que c’est une façon de communiquer qui leur correspond si bien. Parce que c’est une façon de parler, de se comprendre, qu’ils connaissent à la perfection. Et que c’est pas bizarre comme ça. C’est retrouver des sentiers déjà battus que de se moquer de l’autre. Et bien que la victime de ses futilités dans cette histoire, Nephtys s’en sent rassurée. De savoir que malgré tout ça, rien n’a changé, rien n’est différent. Tout va bien, qu’ils sont là, fidèles à eux mêmes, et que c’est que de cette façon, qu’ils survivront.

La lumière qu’il lui envoie dans les yeux pourrait être plus violente, mais lui fait froncer assez les yeux pour qu’ils ne deviennent que deux fentes. Elle a l’impression que la lumière est braquée sur elle plus longtemps que nécessaire, à un point qu’elle réussit même à rouvrir un peu les yeux. Lui aussi. Et alors qu’elle a cette envie folle de se foutre de sa gueule (connasse),elle le fait pas. Parce qu’elle le comprend. Et que le fait même qu’il lui ait dit annonce autre chose, de mutuel. Ils ont peur, ensemble. Nephtys continue de le regarder. Parce que c’est la seule chose qu’elle voit. C’est ce genre de ténèbres qui ne la rassurent pas. Ce genre de ténèbres qu’elle ne connaît pas. Ce genre de ténèbres d’où peut sortir n’importe quel monstre, Nephtys est sûre que la chose qu’elle a vu avec Rune est l’un d’eux. Et ces monstres sont plus que effrayants. Ces monstres sont la représentation physique de la terreur.
Elle entend les mots d’Ajay résonner dans son crâne, et ils font sens. Complètement. Elle s’autorise même un sourire en coin, un petit ricanement, à son affirmation. Oui, elle sait faire. Nephtys est devenue professionnelle dans l’art de faire croire que tout va bien. De faire croire qu’elle est heureuse, contente, calme. De faire croire que rien ne l’atteint. L’art du paraître n’a plus aucune secret pour elle.
Puis,
l’obscurité.
Et si les battements du coeur de Nephtys se rapprochent, elle ne laisse rien apparaître sur son visage. Quelque soit la chose qui rôde autour d’eux, ils ne sauront pas qu’elle a peur, que son sang fait le tour de son cerveau à la vitesse d’une machine à laver. Ni que son coeur bat à s’en exploser la cage thoracique.
Elle entend son prénom, de la bouche d’Ajay, et si ça lui semble étrange de l’entendre avec cette voix là, elle se dit que finalement, c’est probablement pas le meilleur moment pour trouver les choses étranges. Que tout, dans cet endroit est étrange, qu’il faut pas réfléchir aux détails. Juste réagir, et vite.
Elle essaye de trouver sa main, comme il lui demande, parce que, c’est bizarre, mais (fuck), c’est probablement une bonne idée.
Puis. Autre chose. Une présence, entre Ajay et elle, qui les sépare. Un truc massive. Un truc qui a cette odeur de mort, qu’elle reconnaît, Nephtys. Qu’elle a déjà senti dans la ruelle. Elle essaye de doucement sortir la lampe torche d’où elle l’avait rangé, pour l’allumer, et que cette ordure, ce machin aille cuire en enfer. S’il n’y est pas déjà. S’ils n’y sont pas tous déjà.

Un bruit sourd la fait reculer de deux pas, elle s’imagine déjà Ajay par terre, en sang, et étrangement, ça la rend triste. Un nouveau bruit, assez inattendu vient interrompre ce sentiment qui, sans être nouveau, ne lui avait jamais été destiné, à Ajay. Un bruit, un cri. Nephtys allume la lampe torche, prend soin de la garder sur la fourrure, les écailles, les trucs dont est fait le dos de la créature. Il les approchera pas tant qu’il restera des piles.
Elle réussit à lâcher le monstre du regard, fait en sorte de ne pas le regarder, aussi, beaucoup trop terrifiant, elle tomberait à genoux si elle le regardait vraiment, et se concentre plutôt sur l’homme. Par terre, elle s’accroupie à côté de lui, pose sa main sur son épaule. Secoue doucement.

Hey allez réveille toi fillette, faut courir, courir loin, et espérer trouver une sortie. Si tu restes par terre assommé, on va pas aller loin.

Et Nephtys a l’impression d’être complètement folle. Parce qu’elle a envie de courir, de l’aider, aussi, et de crier de peur, et de rire. Parce que s’ils s’en sortent, elle le laissera jamais oublier ce moment. Si elle avait encore cette petite minime once de peur le concernant, c'est maintenant histoire ancienne.
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Ajay ferme les yeux si fort qu'il voit des couleurs derrière ses paupières et qu'un frisson le traverse tout entier. Le sol visqueux amorti sa chute, mais il aurait encore préféré un sol dur et meuble. Il est conscient de tout le poids de son corps, les nerfs à vifs. Il a l'impression que sa chute ne va  pas s'arrêter et que la matière qui recouvre ce monde va l'avaler tout entier. C'est peut-être les cas, plus rien ne l'étonne. Il va s'y noyer et suffoquer dans les ténèbres ; il a presque envie que cela arrive et que cela s'arrête. Le King veut se réveiller de ce cauchemar, il est fatigué des mauvaises rêves. Il n'a pas besoin de les vivre, il se suffissent à eux même la nuit. Il est soumit à ses instincts les plus primaires et ne peut rien faire que se débattre contre l'invisible et hurler comme une fillette. Cela fait tellement longtemps qu'il n'a pas crié qu'il peut sentir la douleur dans sa gorge et le son qui en sort est distordu. Cela fait une éternité qu'il n'a pas eu peur au point de lâcher prise complètement. La situation lui rappelle l'angoisse ressentie dans l'ascenseur de Sigan, perché au dessus du vide. La seule différence, c'est qu'il est seul. Ce jour là, il y avait Gali et Siegfried pour amortir sa chute. Au moins, l'empêcher de céder à la panique. Bien qu'elle ait fini par gagner à un moment donné. Il trouve le vide moins effrayant que l'inconnu. C'est ne pas savoir qui lui tord les tripes et lui donne envie de chialer.
Il a envie qu'on lui foute la paix, ce qui, visiblement, est trop demandé. Mais il est résigné, fatigué. Épuisé et de tout ça. Il rêve de retrouver son lit et s'enfoncer sous les draps, simplement apprécier la simplicité de sa vie. Le King donnerait bien sa couronne pour échanger sa place avec un autre. Il a envie de retrouver Gali, il a besoin de lui. Il n'a jamais eu besoin de quelqu'un jusqu'à aujourd'hui. Il s'en est persuadé, qu'il s'en sortirait seul. Peut-être que Nephtys a eu le temps de se barrer en courant entre temps. Il s'imagine qu'elle a du le laisser seul.
Elle n'a aucune raison de l'aider, même le prétexte de rester groupé lui paraît soudain grossier. Il a l'impression de rester comme ça une éternité, à broyer du noir. Plus il le fait, plus il se sent fatigué, mais il ne peut pas aller contre. C'est plus fort que lui. Recroquevillé contre lui même et réduit à une boule de terreur. Elle l'a dépossédé de toute sa fierté. Son assurance effacée. Ajay a l'impression de revoir le petit garçon qu'il était, il a fermé les yeux et s'est mit à compter les secondes, en attendant. Jusqu'à ce qu'il perde le sens des chiffres. Attendre que quelque chose se passe, le souffle prisonnier de sa cage thoracique. Il a attendu les crocs suffisamment longtemps pour comprendre qu'ils ne s'abattraient pas sur sa nuque. Mais même en le sachant, il laisse encore le temps s'écouler. Si lentement, qu'il en meurt presque. Mais à la place, la lumière s'est allumé de nouveau. Quand il ouvre les yeux, il n'est pas libéré pour autant et ce qu'il a prit pour la lumière du jour est simplement la torche de Nephtys. Une déception pour une maigre victoire. Ils en sont toujours au point mort. Comme la douleur sur sa joue et celle qui lui massacre le coeur, rien n'a changé. Ce qui lui fait plus violence, c'est l'air sur son visage ; il est presque dégoutté de cet espèce d'optimisme qu'il croit y lire. Ça a toujours été plus facile de céder à la tristesse. Moins d'efforts. Il ne sait aps faire semblant lui. C'est faux.
Il le fait si souvent qu'il ne sait même plus exactement ce qu'est la tristesse.
Et. La main sur son épaule et quelque chose l’électrise.
Ne me touche pas !
Il la repousse sans douceur et se relève par la même occasion. D'abord titubant, appréciant le vertige qui le prend et la sensation d'être à nouveau sur ses jambes. Les mouvements se sont calmés, il n'y a plus de bruit. Il n'y a que sa respiration et le battement de son coeur qui en devient assourdissant. Et si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, il tonneraient sa colère. Il ne sait pas contre qui il est en colère. Personne. Quoi, c'est autre chose. Mais il ne sait pas quoi justement. Il lui faut hurler, vider ses poumons. Crier du déséspoir plutôt que de la peur. Il veut qu'elle ait peur de lui à nouveau, lire dans ses yeux qu'elle le déteste. Il veut retrouver la confiance.
Il veut partir d'ici.
Au lieu de dire qu'elle chose qu'il va regretter il hoche la tête et se fie à la lumière de Nephtys. Pour une fois on lui demande de prendre ses jambes à son cou et il ne va pas s'en plaindre ou essayer de la contredire. Elle a raison. Il faut sortir d'ici. Il décide de partir dans la direction opposée. Le King n'a jamais été chanceux. Mais peut-être qu'en essayant de prendre le sort à l'envers, les choses vont mieux se passer. Moins de dégâts. Quand il estime qu'ils se sont suffisamment éloignés, il ralentit un peu.
Il ne veut pas reparler du cri. Il s'est calmé, un peu.
Tu n'as pas répondu à ma question. De quoi tu as peur ? Vraiment, je veux dire.
Le silence est trop inconfortable. Il lui faut meubler. Ce n'est pas agréable, d'être silencieux ici. Le moindre bruit le fait sursauter. Je ne faisais pas ma fillette.  Il renifle. Tu as de la chance, je n'ai pas fait de crise d'angoisse. Ou pire.
Il aurait pu être prit d'une folie meurtrière. Il songe à lui balancer celle là avant de se raviser.
C'est faux. Bien sur qu'il n'est pas comme ça.
Il a un peu moins peur maintenant que le pire est passé. Et à cette pensée, il a l'impression que l'obscurité l'est moins, obscure.
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Nephtys est pas tranquille. Loin de là. Et si le cri surprenant d’Ajay lui a donné une petite seconde de répis, la suite la rattrape rapidement. Elle essayait juste de le réveiller, parce qu’il semblait assomer. Parce qu’il a probablement pris un coup assez violent, et qu’elle se voulait aidante, pour une fois. C’est pas dans le naturel de Nephtys pourtant, d’aider les gens, loin de là. Très loin de là. Mais c’est particulier aujourd’hui. Puis Ajay est différent. Ajay est bizarre. Ajay, elle a une relation avec lui qui tient pas de l’amitié, et vraiment pas de la haine, certainement pas de l’amour (la grosse blague), et pas ce lien qu’on ressent avec de la famille. Quoique. C’est pas comme si Nephtys le connaissait vraiment, ce lien. Elle se sent pas assez proche de lui pour ça, cela dit. Alors, sans savoir ce qui la pousse à faire ça, elle se sent prête à l’aider. Et si elle se rassure en se disant que c’est la situation, que c’est parce qu’elle est dans un endroit où être seule, c’est la dernière des bonnes idées, elle sait plus ou moins que c’est pas vraiment ça. Peut-être qu’elle l’aiderait dans n’importe quelle situation, finalement.
Il la repousse. Elle s’y attendait pas. Pas comme ça. Pas avec cette violence là. Elle s’attendait pas non plus à un merci, ou à une quelconque réponse gentille de sa part. Parce que Ajay, reste Ajay. Mais elle s’attendait tout de même pas à ce qu’il lui réponde sur ce ton là, qu’il la repousse comme ça. Et pourtant, elle s’énerve pas, elle se rebelle pas. Elle hausse juste un sourcil, l’air de rien, se rattrape de justesse en posant la paume de sa main par terre pour pas tomber sur les fesses. Et elle se relève, le suit, ou prend la tête, elle sait pas trop. Peut-être qu’ils marchent côte à côte. Elle y fait pas attention. Elle a froid. Elle a peur. Et elle a envie de courir pour s’éloigner le plus possible de cet endroit. Sauf que où qu’elle aille, c’est la même chose, le même endroit, les même sensations. C’est insupportable.
Cette impression d’être emprisonnée, de vivre un truc qu’on ne devrait pas vivre, et de ne pas pouvoir y échapper. Elle l’a déjà vécu. Elle fera tout pour pas le revivre. Pour pas perdre espoir comme ce jour là. Elle va se battre aujourd’hui, et sortir d’ici. Avec Ajay. Si possible. Elle a pas sauvé Jean la dernière fois. Et même s’ils n’ont rien à voir, même si leur lien respectifs avec Nephtys sont, si ce n’est à l’opposé, vraiment, mais vraiment différents, elle pourrait probablement pas sortir indemne si elle le laissait tomber. Si elle le laissait seul ici.

Ils marchent plus doucement après quelques mètres, kilomètres, centimètres (?) parcourus. La lumière de sa lampe faiblit de plus en plus, et elle redoute le moment où elle s’éteindra. Elle a toujours son portable. Son téléphone. Et c’est une bonne nouvelle. Mais elle se souvient rapidement que c’est Jamie qui l’a pris avant de la perdre. Elle n’a pas son téléphone. Du tout. La lampe est leur dernière source de lumière. Elle doit expliquer à Ajay ce qu’il se passe. Elle doit expliquer à Ajay qu’elle a déjà rencontrer cette créature, sur Altéa, et qu’elles ont réussi à la faire partir avec de la lumière. Et lorsqu’elle entend sa question, elle se dit que c’est le moment ou jamais pour lui en parler. Parce que le sujet sur lequel il veut la mener, elle veut l’ignorer, à tout prix. Elle ne se souvient pas de lui. Juste qu’il était blond, qu’il avait les yeux bleus. C’est tout. Et c’est déjà trop pour elle. En parler, ce serait inconcevable.
Elle hoche la tête, il le voit probablement pas, lorsqu’il semble se défendre du cri qu’il a poussé. Elle est pas d’humeur à s’en moquer. Elle est plus d’humeur à s’en moquer. Elle continue de marcher, sa main en avant, comme si elle pouvait sentir un passage, plutôt que de le voir. Parce que c’est comme ça, que ça fonctionne, non ? C’est des choses invisibles, qu’on traverse sans les voir.

Le monstre redoute la lumière. Et aux dernières nouvelles, c’est la seule chose qui puisse le faire fuir. Alors actuellement, ma plus grande peur ? C’est que les piles de ma lampe torche nous lâche.

Elle s’est pas défilée. Pas complètement. Elle a pas non plus répondu à sa question. Mais Ajay, qu’il soit ami, ennemi, ou quoique ce soit d’autre, il n’est pas assez proche pour qu’elle lui parle de ça. Pas encore.
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