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 just shot a man down (ella)

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MessageSujet: just shot a man down (ella)   just shot a man down (ella) EmptyMer 8 Aoû - 2:02

Pseudo/Prénom parle-nous d'toi ! la couleur de tes chaussettes, la douceur de tes coudes, la longueur de tes veuch, accessoirement ta fréquence de connexion et ce genre d'infos sympas tmtc.

Ella Keynesfc : darby stanchfield ; ©️️️ carole71,  ; ALTEA ; unique
83%CHARISMATIQUE
65%CYNIQUE
85%LOYALE
94%TÊTUE
79%JOYEUSE
67%SUSCEPTIBLE
82%EXTRAVERTIE
50%ARROGANTE
   
Nom complet Elladora Lavinia Keynes, les lettres qui se décuplent pour une identité à peine déclinée, les grands yeux bleus, une chevelure de feu et les traits qu'on associe au patronyme élogieux. Surnoms Elle n'est jamais qu'Ella, a longuement été la fille Keynes, pire encore, "numéro trois", cadette sacrée d'une fratrie où se démarquer a toujours relevé d'une épreuve digne du Processus. Naissance Enfant du mois d'août, comme les aînées de la famille, tradition qui persiste sans qu'on soit capable d'y trouver une explication qui raisonnerait les ferventes croyances féminines de la familles : celles qui ne naissent pas sous le mois des leaders sont incapables de briller, se démarquer. Balivernes. Elle a franchi le cap de la quarantaine deux ans plus tôt. Héritage culturel Les archives familiales se sont accumulées, tantôt incomplètes, tantôt relativement modifiées, souvent enjolivées, parce q'il le faut. Il faut savoir qui on est, d'où on vient. Il faut paraître supérieur, se penser supérieur par une histoire qu'on retrace encore, qu'on étudie toujours. Les ancêtres étaient irlandais, descendants de bonnes familles, c'est ce qu'on répond, quand on pose des questions, de quoi susciter l'attention, sans paraître vaniteux. Statut Elle les aime tous, ils ont le don de susciter des émotions diverses, parfois particulières, chacun à leur façon. Le temps d'une nuit, parfois plus, jamais trop. Y'a parfois un beau petit discours à la clé, si la situation lui échappe : c'est pas eux le problème, c'est elle, quelle désolation, elle est tellement navrée. Et si ça fonctionne pas, elle se sert de Rose, de toute façon, ou Andrew, pour se tirer d'affaire. Orientation Hétérosexuelle, c'est les hommes qu'elle fait défiler entre les murs de la demeure. Finances $$$$$$, une aisance matérielle dans laquelle elle se complet depuis des décennies, qui lui fait relever le menton lorsqu'on évoque les districts plus éloignés de la tour d'ivoire du haut de laquelle elle passe son temps à s'amuser.

Univers Altéa, resplendissante; quand on se retrouve du bon côté de la barrière. Occupation(s) Officie parmi les gardiens de la paix, agent d'un gouvernement qu'elle défend avec ferveur, parfois virulence, qui fait son possible pour maintenir le statu quo que tout habitant attend. Membre de l'équipe qu'on dépêche sur les lieux des disparitions, les envolés qu'ils souhaitent retrouver, souvent dépassés. Elle réprime pas, elle nettoie pas, elle résout des énigmes, et ces derniers temps ça leur échappe, ils comprennent pas c'qui leur file entre les doigts, ont tous les nerfs à fleur de peau. C'est elle aussi qui s'occupe des familles. C'est elle, l'épaule sur laquelle on s'épanche, c'est elle qui entretient le lien, le visage qu'on aperçoit, qui ne donne que le quart des informations qu'ils ont en leur possession, parce qu'elle est la plus charismatique, qu'ils sont tous une force brute, et qu'elle dégage une certaine douceur qui rassure et apaise. Particularités Warden, l'inévitable, à l'image des membres d'une famille exigeante, que l'ego n'aurait pas supporté décevoir. Y'a plus puissant, pourtant, a rapidement fait remarquer maman (mais y'a moins puissant, aussi, Ella le sait très bien). On a rapidement remarqué qu'Ella est drôlement apte à tempérer ce don avec une aisance déconcertante, peu importe les circonstances, y'a pas forcément eu de piques, pas de caprices aléatoires, elle a eu plus facile que d'autres à le maîtriser, c'est pas forcément juste, elle a pas autant de mérite, sans doute. Un calme olympien pour une constance apaisante, toujours, ou presque. La chevalière en or avec la flamme qui danse, elles l'arborent toutes dans la famille, ou presque. Lien(s) cosmique(s) texte ici. Keywords liste de mots représentatifs de vos personnages.  


we are all astronauts (Champions) Faut pas s’planter, chez les Keynes, on a pas droit à l’erreur, encore moins aux secondes chances. Y’a ce qu’on attend des gamines et ce qu’elles accomplissent, rien de plus, rien de moins – et plus elles brillent, plus le sourire de maman s’agrandit. (Celui de papa ? On s’en fiche comme de l’an quarante). De toute façon, il n’est pas bon de naître garçon au sein de la maison, parce que y’a qu’les filles qui comptent, y’a que pour elles qu’on a de l’espoir, y’a qu’elles qui peuvent s’enflammer, étinceler.  (Awomen) Génération après génération, on hisse les rouquines sur un piédestal, on torpille les autres avec une indifférence sourde, et si elles naissent en août, croyance des ancêtres devenue parole d’évangile, l’alignement est parfait, elles sont vouées à la réussite. Y’a plus que l’aînée des sœurs Keynes pour croire à ces foutaises, de toute façon, Ella elle roule des yeux magistralement quand on évoque le sujet et la benjamine soupire bruyamment. Chacun ses croyances, ouais, ouais. Tolérance, Ella, bon sang, ouais, ouais. Les attentes qui reposent sur ses épaules – aucun problème. Supporter les lubies (ok, croyances) de sa mère, très peu pour elle.  (Even when i’m weak) On pleure pas, chez les Keynes, on apprend rapidement que c’est inutile, qu’il y a une multitude d’autres choses à faire que de se laisser aller de la sorte. Alors, Ella rit beaucoup, elle parle encore plus, elle fait la conversation, connaît un tas de choses sur pleins de sujets différents, parce que tout l’intéresse – des sujets plus futiles aux plus compliqués. Elle a les yeux qui pétillent facilement, aussi et derrière le sourire, c’est un gouffre qui se forme. Toutes les émotions y tombent les unes après les autres et forcément, y’a une montagne qui se forme. Parfois, y’a un tremblement et tout s’effondre – il lui faut qu’une nanoseconde pour s’enflammer et tout détruire, une véritable tornade, Ella ravage tout sur son passage et tant pis pour les répercussions. (the boys, the girls, they all like carmen) Elle brille Ella, même quand elle explose, ça a quelque chose de poétique, parce qu’elle fait partie de ces filles qu’on adore détester, ces filles qui savent, qui plus est, qu’on admire leur prestance, qu’on envie leur charisme. Ces filles qui réussissent ce qu’elles entreprennent, qui claquent des doigts avec négligence et qui obtiennent, un joli sourire, un battement de cils. Elle plaît, Ella, on recherche sa compagnie, encore et encore, on la trouve chouette sans qu'elle ait besoin de faire le moindre effort, drôle et impétueuse. Elle n'a d'yeux que pour les mêmes personnes, pourtant. Une petite bande qu'elle fréquente depuis toujours, qu'elle aime depuis toujours. Y'a qu'eux pour susciter des sentiments, pour soulever le palpitant. Les aventures passent, les hommes défilent, paradent, elle s'amuse, leur accorde l'attention qu'ils souhaitent l'espace de quelques heures, quelques jours, s'ils sont spéciaux, et c'est tout. C'est tout ce qu'elle peut accorder. C'est tout ce qu'elle sait donner. Parce qu'on lui a jamais appris à aimer correctement. Tout ce qu'elle fait, c'est prendre, en échange d'un sourire ou d'un rire, mais jamais donner. Il est hors de question d'étioler cette liberté qu'elle chérit tant, même pas pour l'amour, le grand, le soulmate, on l'y prendra pas. (Utopia) Enfant du gouvernement, fille de GAIA, rapidement endoctrinée par des parents qui ne remettent pas en question, jamais. Ella a appris ses leçons par cœur, véritable soldat, connaît la période des Trente Glorieuses et ne peut empêcher ses pupilles accusatrices de se vriller en direction de quiconque ose défier le pouvoir mis en place, blâmer l'intelligence suprême. Y'a quelque chose qui cloche, pourtant, un goût amer et dérangeant, des choses sur lesquelles elle a préféré fermer les yeux, éprise de facilité. Mais y'a des familles qui posent des questions, après avoir longuement pleuré sur son épaule, et elle qui ne sait que répondre. Des enquêtes qui ne sont pas résolues, qui ne doivent pas l'être. C'est de plus en plus dérangeant, alors elle a commencé prendre quelques notes pour elle-même. Pour s'éclaircir les idées, rien d'alarmant. Rien qui ne va à l'encontre des règles. Elle a fini par tout ramener chez elle contre son gré ; psychologiquement, d'abord, l’œil qui se ferme difficilement de la nuit. Et maintenant elle a des tiroirs fermés à clés dans l'appartement qu'elle partage avec Rose, dont elle évite de parler. Elle sait qu'elle a les pièces du puzzle, ignore juste comment les assembler.
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Remember the nameStanding on top like a champion
Keep your silver, give me that gold


the other
side

Do it for the thrill of the rush C’est la tradition. C’est quelque chose qu’elles savent toutes les trois depuis qu’elles sont aussi hautes que trois pommes – elles ont les tympans qui saignent, à force d’en entendre parler. C’est la tradition, on ne peut y déroger. Ella soupçonne même sa mère de l’avoir inscrit noir sur blanc quelque part, sur un bout de papier, pourquoi pas en avoir fait une charte. Elle en serait capable.
Elles sont là toutes les trois, alignées sous les lumières tamisées de la demeure. Ella est en avant, ses deux sœurs aînées en retrait et pour une fois, elle se sent importante. Peut-être même unique. C’est si rare, qu’elle sent une douce chaleur se répandre dans sa poitrine et venir gonfler doucement, mais sûrement, son ego. Piquée par une sensation qu’elle connaît par cœur, elle tourne la tête vers la gauche, doit se pencher légèrement pour pouvoir lancer un regard à Ciara. Elle hausse les sourcils et lui adresse un sourire moqueur – ses traits s’étirent en une moue hautaine, celle qu’elle arbore lorsqu’elle bat ses sœurs. Elle aperçoit le rouge monter aux joues de la jeune fille et l’observe baisser la tête, les yeux rivés sur le sol, honteuse. Soudainement, elle sent une vive douleur lui élancer l’épaule droite et se penche de l’autre côté pour pouvoir observer Julia, qui vient juste de la pincer. Elle fronce les sourcils, mais finit par lire sur ses lèvres. « T’es vraiment une sale p-e-s-t-e. »

Ella hausse les épaules, se tourne pour faire face à sa grand-mère juste à temps. Cette dernière lui prend délicatement la main, l’étreint quelques instants, vrille ses pupilles brillantes dans les siennes. C’est la première fois qu’elle est si chaleureuse, qu’elle ne pince pas les lèvres, ne la dédaigne pas – elle n’a jamais eu d’yeux que pour Julia. Cette fois, c’est différent. Parce que cette fois, Ella aussi, brille. Pas autant que l’aînée de la fratrie ; bien plus que la benjamine. Finalement, elle y glisse la chevalière d’or sur laquelle danse la flamme symbolique du don dont elle est pourvue et dont elle a fait la démonstration quelques jours plus tôt. Dans la pièce, elles en sont toutes pourvues, ou presque. Ciara est l'une des peu nombreuses exceptions. L’enfant du milieu, l’imparfaite, celle qui ne maîtrise pas le feu, qui a le potentiel d’être Warden, mais dont on se moque bien. Punie pour une différence qu’elle n’a pas choisie, pour ne pas entrer dans la norme imposée par les diktats familiaux. Elle n’est pas la première a ne pas en bénéficier, n’est certainement pas la dernière, n’en est pas moins une honte pour autant. Elle se penche légèrement en avant, sa grand-mère vient déposer un baiser sur son front, bénédiction qu’elles reçoivent, génération après génération. Tout en serrant sa main entre les siennes un peu plus fort, sa grand-mère finit par relever le regard vers sa sœur. La déception qui l’anime est bien plus brûlante que les moqueries auxquelles se prête Ella, elle le sait très bien. On a célébré Julia, on célèbre Ella et on oublie Ciara. C'est comme ça depuis des années et ça continuera à l'être longtemps.


Ella leur plaît immédiatement et ça, elle le sait très bien, le devine en un seul regard. Les fois où ce n’est pas le cas peuvent se compter sur les doigts d’une seule main, de toute façon – et puis, ça ne dure jamais bien longtemps, parce qu’il y a toujours un sourire pour faire fondre, un rire trop communicatif, un regard pétillant qui fait envie. Les Huggins ne font pas exception et ne sont pas difficiles à charmer. Elle est là, assise sur un des tabourets de la cuisine, la tête légèrement inclinée sur la gauche, tandis qu’une moue amusée étire les fins traits de son visage. Monsieur Huggins tente de lui raconter une blague pour faire passer le temps, et Ella devine aussitôt que jouer les comiques de service n’est pas dans ses compétences d’attribution habituelles. C’est l’essai, qui fait naître un sourire sur ses lèvres, tandis que madame Huggins revient dans sa direction, Rose sur les talons. Rose, qui lui paraît encore plus surprise que ses parents lorsqu’elle pose les yeux sur sa silhouette. « Oh, Rose ! » D’un geste mesuré de la main, Ella vient replacer une partie de ses longs cheveux derrière son épaule et ajoute : « je voulais savoir si tu te sentais mieux depuis hier soir ? » Rose lui semble nerveuse, mais hoche doucement la tête par la positive, puis enfonce les mains dans les poches de son sweat à capuche. Sa tête s’enfonce presque aussi vite dans ses épaules. « Oui, oui. » Monsieur Huggins arque un sourcil, son épouse fronce les siens en un concert de questionnements muets. Et y’en a eu un paquet, depuis qu’elle a mis les pieds entre les murs de leur demeure. Au sommet, celles relatives au pourquoi du comment Ella s’est retrouvée devant leur porte, quémandant Rose, et non pas Karen. Parce que Rose n’a pas d’amis. Rose ne peut pas en avoir. Elle n’est pas assez sociable, n’est-ce pas ? « Aucun problème, je suis suffisamment sociable pour deux », avait-elle rétorqué en prenant place sur le tabouret où elle attendrait celle qui deviendrait sa meilleure amie.

Et c’est de ce tabouret qu’elle saute le restant des jours de la semaine. Au début, elle est là parce qu’elle a peur que sa nouvelle amie décide d’abandonner l’équipe. Parce qu’elle a décrété, dès qu’elle l’a aperçue dans le gymnase le premier jour, qu’elles seraient amies, un peu comme elle a désiré le dernier jouet en vogue. Et qu’il est hors de question qu’elle n’obtienne pas ce qu’elle veut, en enfant gâtée qu’elle sait être. Finalement, ça finit par s’apparenter à un rituel auquel elle prend goût. Et si ironiquement, c’est Ella qui entraîne Rose dans son sillage et qui l’ouvre au monde, c’est Rose qui humanise un peu plus Ella.

Et puis y’a Tobias et Andrew, Liz, Neil et Zach avec qui elle a vraiment envie de devenir amie, alors elle se sert de l’équipe qu’ils forment pour les pousser à se rassembler. C’est pas facile, au début. Mais si elle est suffisamment sociable pour deux, elle peut l’être pour sept. Elle complimente Liz, fait rire Andrew et donne un coup d’épaule à Zach – le tour est joué.
C’est impossible de les séparer, après ça.


Ils ont réussi. Des wardens. De quoi être enviés un peu plus qu’ils ne le sont déjà. L’espace d’un court instant, ils pensent pas à Tobias laissé de côté, qui a échoué et qu’ils ont consolé. Les costumes d’amis exemplaires revêtus finissent au placard, alors Andrew commande deux bières. « C’est toi et moi », fait-il en levant sa bouteille en direction de celle de la rouquine. Ella trinque et tous les deux arborent un sourire identique. « Toi et moi ». Et GAIA.


« Pourquoi j’peux pas les rencontrer ? »
Les gestes d’Ella ralentissent, se suspendent quelques instants, avant de reprendre leur schéma, comme si de rien n’était. Comme si elle ne l’avait pas entendu. « Ella ? » Elle relève le regard de l’écran sur lequel elle tape une énième réponse. Parce que cette fois-ci, elle sent qu’elle n’a pas vraiment le choix. Et surtout parce qu’elle sent que l’air est chargé d’électricité, que tout va imploser. Y’a quelque chose dans sa voix. « Mmh ? » Ses traits s’étirent automatiquement en une moue agacée. « Tu connais la réponse, pourquoi tu poses la question ? » Elle fait tournoyer l’objet qu’elle détient entre ses mains, vrille des pupilles accusatrices dans sa direction. « Parce que la réponse me convient plus. » L’objet vibre dans ses mains, elle ferme les yeux. Il vibre une seconde fois, elle les rouvre. Une troisième fois, puis une quatrième. Bon sang, ils n’ont jamais été aussi actifs sur cette fichue conversation. « J’vois pas le problème, vraiment », fait Nate en s’approchant. Il lui caresse la joue, vient replacer une mèche rousse derrière son oreille et elle l’observe faire, méfiante. « J’ai jamais dit que c’était un problème. » Ca ne l’est pas. Vraiment. Elle sait pas trop si c’est Nate ou elle qu’elle tente de convaincre, mais elle poursuit. « C’est juste que… » Elle hausse les épaules, comme quand elle cherche ses mots, sauf qu’elle sait très bien où elle va, ce qui va suivre, ce qu’elle va dire. « Que c’est deux mondes séparés auxquels tu tiens énormément, mais que t’as aucune envie qu’ils entrent en collision, ouais, je sais. » Il se détourne, mais elle lui attrape la main. Elle veut pas l’admettre, mais elle a pas envie qu’il s’en aille. « C’est plus compliqué que ça, tu… » Il ôte dans main de la sienne et secoue la tête de droite à gauche avec rapidité. « A l’évidence, y’a un problème. C’est quoi, huh ? C’est quoi ton problème ? » L’estime est piquée à vif, Ella recule d’un pas, dos contre la porte et ses yeux lancent des éclairs en direction du jeune homme. Elle a aucun problème. Au-cun. « C’est quoi ton problème, tu veux dire ? Pourquoi tu veux à tout prix les rencontrer, c’est qu’une bande de vieux amis ! » Il croise les bras, laisse échapper un rire moqueur et elle le toise. Ce soir-là, y’a quelque chose qui commence à se briser doucement. C’est elle qui fait ça et c’est sans doute ce qu’il y a de pire : qu’elle soit pleinement consciente de torpiller quelque chose auquel elle tient tant. « Ce sont tes meilleurs amis, tu trouves pas ça bizarre ? Qu’ils sachent même pas que j’existe, alors que moi j’connais presque tout d’eux sans jamais en avoir rencontré un seul ? » Ella fait la moue et ça l’amadoue un peu, elle le remarque aussitôt, alors elle saute sur l’occasion et adopte une mine légèrement renfrognée. Et ça fonctionne. Il s’adoucit, la colère retombe plus rapidement qu’elle n’est montée.

Mais les disputes s’enchaînent de plus en plus souvent. Nate se bat tout seul, tente de réparer ce qui est craquelé, qu’elle finit par briser entièrement. « C’est ridicule. Toute cette histoire est ridicule. » Cette notion de soulmate qu’on leur impose, qu’elle refuse de laisser devenir partie intégrante de sa vie, ça lui soulève le cœur. « C’est toi qui es ridicule à toujours te battre contre tes sentiments ! Ta copine là, elle est pas psy ? P’t’être que tu devrais songer à lui demander un rendez-vous pour une séance. » La colère a commencé grandir quelques minutes plus tôt. Elle a pris racine aux premiers mots échangés, a grandi quand il s’est mis à hurler, qu’elle a décidé de répondre sur le même ton. Ella sent sa main droite picoter, n’a qu’une seule envie : le gifler. Elle sait que si elle se laisse aller à ses pulsions, c’est une marque indélébile qu’elle y laissera, vive et brûlante. Nate continue à crier et Ella se coupe du monde. Elle l’entend à peine quand elle attrape son sac et claque la porte derrière elle avec cette fichue impression de manquer d'air.


Ella s’applique comme elle peut, l’esprit ailleurs, plus lent que d’ordinaire. Elle sait plus combien de verres elle a bu – trop pour que les compter reste une idée plausible, c’est une chose certaine. Neil lui prend la main et la ramène à la réalité. Il l’observe, ça dure une dizaine des secondes et elle a un peu l’impression qu’il comprend. Qu’il remarque un truc, voit quelque chose que les autres n’ont pas vu. Quelque chose qu’elle a pas assez bien masqué. Finalement, il déplace son index le long des touches blanches et noires, lui montre patiemment la voie à suivre pour que la mélodie qu’il s’évertue à lui apprendre sonne juste. « Tu t’en sors pas si mal », qu’il lui glisse au creux de l’oreille et Ella penche automatiquement la tête en arrière, laisse échapper un léger rire. Ce soir, Neil est le plus gentil d’entre tous, celui duquel elle se sent le plus proche. La dernière fois, c’était Zach. La prochaine, ce sera Andrew.

Les invités s’arrêtent souvent à leur hauteur, les interrompent à intervalles irréguliers. Ils viennent glisser leurs mains sur les épaules d’Ella et s’accrochent, un peu comme s’ils étaient pris au piège dans du miel. Ce soir, elle trouve ça désagréable – elle pince les lèvres, ses épaules se crispent ou elle se décale légèrement. Pour qu’on lui fiche la paix. Pour qu’on la laisse respirer. Comme elle surprend le regard inquisiteur de Neil sur sa silhouette, elle laisse un sourire étirer ses lèvres : « tu sais que j’suis complètement bourrée, pas vrai ? » Il a toujours sa main sur la sienne, se rapproche doucement. « Ouais, et j’sais aussi que t’auras oublié tout c’que je t’ai appris demain », confirme-t-il en imitant le sourire de la rouquine. « Y’a un truc dont tu voudrais me parler ? » Ella a beau avoir subi un entraînement d’élite, avoir appris les rouages et systèmes permettant à son cœur de se calmer en situation de crise, elle est incapable d’éviter le raté qu’a l’organe vital. Elle laisse quelques secondes s’écouler, fait mine de réfléchir en regardant droit devant elle. Quelques battements de cils plus tard, les larmes sont envolées, même si elle a toujours envie de pleurer et qu’elle se trouve, par extension, terriblement pathétique. En fin de compte, elle secoue docilement la tête. « Là comme ça, y’a rien qui me vient », se contente-t-elle de répondre. Elle a une toute petite voix, ça la fait frémir. Alors elle plante son regard dans le sien, parce qu’elle sait que c’est mieux que de le détourner, arque même un sourcil pour accentuer le sérieux de sa réponse.

Autour d’elle, les bruits de fond qu’elle percevait à peine s’accentuent et s’éclaircissent. Pourtant, elle a toujours l’impression de manquer d’air.


« Attends quoi ? » Il lui faut moins d’une dizaine de secondes pour envoyer Andrew au tapis en un claquement sonore. En un mouvement du poignet, elle le fait passer au-dessus de son dos, roule avec lui pour venir le maintenir au sol. Il se fige, le souffle court et elle le maintient fermement au sol. Ella arque un sourcil, tandis qu’un rictus vient étirer ses lèvres en une moue légèrement moqueuse. « Qu’est-ce que t’as dit à Zach la dernière fois, au fait ? » Elle fait mine de réfléchir. Andrew gesticule, se tortille pour échapper à son emprise, mais sa tentative reste vaine. « Que t’étais plus rapide ? Plus… Futé ? » Il roule des yeux, soupire avec exagération pour bien lui faire comprendre combien elle l’exaspère. « On peut en revenir au sujet principal ? » Une fois debout, Ella lui tend la main et l’aide à se relever. Si c’est Rose qu’elle voit le plus souvent entre les soirées qu’ils organisent pour réunir leur groupe le plus souvent possible, c’est avec Andrew qu’elle s’assure de rester en forme. Il a un statut spécial, que Zach, Neil ou Tobias n’ont pas. C’est peut-être parce qu’ils sont si semblables, parce qu’elle a trop souvent entendu qu’elle était la version féminine d’Andrew et qu’inversement, il était son alter-ego. C’est peut-être parce qu’ils ont passé les épreuves du processus et les suivantes ensemble. Ella sait pas trop, ça lui est égal. « Miller a fait quoi ? » Il lui lance un petit regard indigné, à moitié scandalisé. Elle penche la tête d’un côté, puis de l’autre, les lèvres pincées. « P’tain, j’y crois pas. » Il marque une pause. En même temps, ils quittent le tapis pour se diriger vers la porte des vestiaires. « Le principal, c’est que Rose a cette conférence. Tu sais, celle dont elle nous parle depuis des semaines. » Il grimace, elle lui donne un coup de coude. « J’ai proposé qu’on surveille sa fille. » Andrew s’arrête à mi-chemin et la dévisage, l’air grave. « T’as fait quoi ? » La rouquine hausse doucement les épaules, l’air penaud. Oops. « J’allais quand même pas surveiller une petite fille toute seule. Tu m’as déjà vue avec un enfant ? J’te donne un indice : ca-ta-st-rophe » Son interlocuteur passe une main sur son visage et ferme les yeux, le souffle court à nouveau. « Et tu vas me dire que Rose a accepté de confier sa gamine aux deux personnes les plus irresponsables du groupe ? » Ella ouvre de grands yeux, l’air faussement effarouché. « Petit un, c’est que l’espace d’un jour. Petit deux, je suis plus responsable que toi. Petit trois, les deux personnes les plus irresponsables, c’est Neil et toi. Pas toi et moi. » Andrew ouvre à nouveau les yeux, l’air peu convaincu. « J’vais pas garder sa gosse. » Il marque une pause. « J’vais pas garder sa gosse, j’te le dis. Les enfants c’est pas mon délire. J’le ferai pas. »  

Le lendemain, Andrew est planté au milieu du salon, un air sceptique dessiné sur le visage, deux ours en peluche dans chaque main. Pas loin, Ella est dans la même position, en proie à une réflexion intense, tentant de faire abstraction des pleurs de Tamsyn qui résonnent depuis l’autre partie de l’appartement. « Mais c’est lequel celui avec lequel elle dort bon sang ? » Elle sait que Rose leur a montré avant de partir. En fait, elle l’a fait cinq fois, au moins. Mais pour l’heure, elle a l’impression qu’ils se ressemblent tous. Son ami pointe un ours en peluche accusateur dans sa direction : « tu nous as foutu dans ce bordel en proposant nos services à Rose, tu arranges ça ! » Ella s’approche de lui, zigzaguant entre quelques instruments de musique miniature, des crayons de couleurs et un jouet sur lequel elle marche. Il se fend sous son poids et elle se fige. « Avec la chance qu’on a, t’as sûrement cassé son jouet préféré, bravo ! » Il coince les deux oursons sous ses bras, frappe dans ses mains pour joindre le geste aux félicitations. « Oh ça va, arrête de me faire la morale comme ça ou j’te jure que je balance à Rose que t’as gavé Tamsyn de sucreries juste avant de la mettre au lit, puis que tu l’as fait pleurer en parlant de son père. » Andrew lève l’index, outré. « Et comment j’étais supposé savoir qu’elle était pas endormie alors qu’on l’a bercée pendant une heure ? Hein ? HEIN ? » Soudain, Ella fronce les sourcils. « Attends, tais-toi », qu’elle demande et Andrew continue de piailler jusqu’à-ce qu’elle pose une main sur sa bouche pour le faire taire elle-même. « T’entends ? » Il se dégage de son emprise, sourcils froncés. « Bah non, quoi ? » Il lui faut quelques secondes pour comprendre. Ses yeux s’illuminent et Ella hoche doucement la tête, un sourire au coin des lèvres. Le calme plat. Enfin. Quand ils se rendent dans la chambre de Tamsyn sur le pointe des pieds, la petite fille est à moitié endormie. Elle finit pourtant par les repérer, tandis qu’ils se donnent des coups de coudes dans l’embrasure de la porte et lève un ours en peluche triomphant au-dessus de sa tête. « Il était sous mon lit ! » Bah tiens. C’est un sourire qui vient illuminer le visage d’Ella, puis celui d’Andrew. « Mais c’est génial ! Tu vas pouvoir dormir maintenant. » Et effectivement, elle s’endort. Rose a pas besoin de savoir qu’elle le fait deux heures après l’heure habituelle.


« Arrête de me regarder », lui demande soudainement Andrew, alors qu’elle s’est arrêté à son niveau quelques instants plus tôt pour l'observer. Finalement, elle vient s'allonger au bord de la piscine en déposant les deux verres non loin et se renfrogne légèrement. « Oh, je peux même plus te regarder, maintenant ? » Ella arque un sourcil, lui reste muet. « Pas comme ça. »

Ella se rapproche légèrement. Elle ignore ce qu’elle est supposée lui dire sans verser dans la mièvrerie, encore moins ce qu’elle est supposée faire. Tobias est parti. N’aura eu besoin que d’un claquement de doigts pour se transformer en l’envolé attitré, celui dont on tait le nom depuis le dernier match auquel ils ont participé. « Je m’en fiche », marmonne-t-il du bout des lèvres, rappelant la jeune femme à l’ordre. C’est pas plus haut qu’un murmure, mais au moins maintenant elle sait que c’est pas le cas, qu’il s’en fiche pas, que c’est même le contraire. Elle lui lance un long regard entendu mais ne dit rien. « En plus », poursuit-il, vidant son verre d’une traite, « j'dois y aller. » Au bord de la piscine, Neil s’indigne : « attends quoi ? Tu comptes nous abandonner ? Pourquoi ? » Andrew se redresse, repoussant Ella, encore affalée contre lui une dizaine de secondes auparavant, puis enfile sa veste. « Pour qui, tu veux dire ? » Elle relève les yeux, passe de Neil à Andrew avant de retrousser le nez, l’air moqueur. « Quelle importance ? » Il pointe un doigt en direction d’Ella et s’exclame : « tu l’aimerais pas, de toute façon », puis en direction de Neil, il ajoute : « et toi peut-être un peu trop, justement. » Neil et Ella échangent un long regard avant d’hausser les épaules à l’unisson. « Si c’est encore une de tes écervelées… » Son interlocuteur laisse échapper un rire moqueur et elle bat des cils pour se donner l’air innocent en avance. « T’es juste snobe, Ella. » C’est pas suffisant, alors Neil ajoute : « mais si tu l’étais pas, ça serait pas drôle, donc c’est cool. » Elle sait qu’ils ont raison. Et ça la dérange pas plus que ça, dans le fond. Pourtant, l’avouer à voix haute ? Certainement pas. « Sélective. C’est pas la même chose. Tu devrais peut-être essayer, ça permettrait d’éviter certains boulets. » C’est à son tour de rouler des yeux d’une façon si exagérée qu’Ella ressent aussitôt le besoin de l’imiter. « C’est fou, comment tout le monde peut croire que t’es la plus gentille de la bande, alors que t’es la pire ? » Le talent. Ou quelque chose qui y ressemble terriblement. Rose est bien plus gentille, suffit de la connaître un peu pour savoir que c'est le tailleur qui fait tout, qu'une fois ôté, il lui reste même plus l'air sévère.


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Alex Kaligaris
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bienvenue parmi nous kr
que de mystère dans cette fiche vide cute bon courage pour la suite coeur
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Solàna Burr
Solàna Burr
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gn cet avatar. I love you
BIENVENUE SUR SOD et bon courage pour cette fiche!!!! just shot a man down (ella) 1f60d
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Noor Vane
Noor Vane
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BIENVENUE avec cette beauté, hâte de voir ce que tu nous réserves langue bon courage pour ta fiche, n'hésite surtout pas en cas de questions qt en attendant tu peux nous rejoindre dans le flood, c'est bon pour le moral moustache
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Rose Huggins
Rose Huggins
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vous m'avez piqué ma première place waterfall

rainbow rainbow rainbow rainbow rainbow
vdizegnzirongioengoier nzienziongiozergieoreonos
je suis tellement contente tu fais ma journée là yeux
elles vont être merveilleuses toutes les deux voilà
Darby est tellement jolie I love you I love you

BIENVENUE SUR SOD iiih j'ai vraiment hâte de pouvoir rp avec toi et qu'on développe le lien entre les filles et qu'Ella secoue un peu @Tobias Gardner jule
si t'as des questions, go mp, n'hésite surtout pas kr courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous love
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Lava Kang
Lava Kang
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bienvenue kr
j'suis pressée de voir tout ça avec Rose et tout **
bonne chance pour ta fiche I love you
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Tobias Gardner
Tobias Gardner
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ELLAAAAAAAA iiih iiih
Comment je suis trop content de la voir ananas et ce choix de vava tbe
Bon courage pour ta fiche kr
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Invité

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bienvenue ! super choix de pré-lien, il est trop cool. je vais stalker vos rps. rougit et en plus on a le même prénom irl. :mdrr:
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Reyn Alestra
Reyn Alestra
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Yaaaaas Abby fire #scandal JE VALIDE CE CHOIX inlove

Tu fais vraiment des heureuses avec ce pré-lien donc bienvenue et courage pour ta fiche keurkeur
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