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 (maxibeans#1) i may be evil but i believe in god

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Max se demande.
Il se demande plusieurs choses, plusieurs fois par jour. Les questions sont sans cesse présentes dans son esprit. Le vieux lui disait, quand il était encore qu'un gamin, qu'il devrait taire un peu sa curiosité, car la chose lui apporterait des ennuies. Peut-être qu'il avait raison. Mais Max l'a écouté, du moins à moitié. Il a cessé de poser les questions directement aux gens pour chercher ailleurs. Sur les traits de leur visage, dans les pièces de leur appartement, dans les souvenirs qui peuvent se prendre entre les doigts et se lire. La curiosité est toujours là. Et Max, il la sent malgré l'épuisement, dans l'appartement. Un endroit qui semble avoir vu Sinned vieillir pendant un moment. Un endroit qui a fait parti de sa vie, comme l'asiatique, en face de lui. Alors, son regard reste accroché à ses traits. Max la dévisage en silence, sans demander quoique ce soit, tandis qu'elle va mettre l'eau sur le feu, pour le thé. Il se demande. Il se demande trop de choses pour parvenir à formuler des questions précises. Il veut savoir. Il veut savoir des choses, à propos de sa jumelle. Il ne saurait dire pourquoi. Une part de lui est coupable, peut-être, de ne pas la connaître totalement. De ne pas avoir senti sa présence, plus tôt, bien qu'il se doute qu'il y a une raison, derrière tout cela. Mais tandis que le Shark possède ce sentiment, cette crainte de l'avoir perdu, il ne peut que vouloir savoir. De vouloir la connaître. Malgré le lien, malgré ce qu'ils ont vécu ensemble, Sinned reste une étrangère. Il se demande si elle le considère également comme un étranger. La pensée l'irrite légèrement, l'agace. Comme une plaie qui pique,, qu'il a envie de gratter jusqu'au sang.
Il veut savoir.
Les lèvres restent pincées, pourtant, tandis que Beans revient, et Max la dévisage, silencieux. Son inspiration est identique à la sienne et, si ses muscles demandent à se tendre pour se préparer au désinfectant, Max essaie de les contenir. Les iris s'accrochent plutôt aux divers outils qu'elle a ramené et il serre les dents, plus fort, pour se garder d'un commentaire. Ce n'est pas le moment de faire son capricieux sur les éléments destinés à le soigner. Ils ne sont certainement pas vegan et il le sait, mais l'énergie manque et il sent, dans sa chair, ce que Sasha n'a pu retirer. Il a besoin de soins.
Son unique main s'agrippe à son jeans, quand elle extirpe la première pièce de métal, profonde, dans ce qu'il reste de son bras. Les yeux restent ouverts, pourtant. Ils sont sombres, fixés et Max ne cligne pas des yeux. Le coeur bat rapidement, non pas pour lui, mais pour Sasha. attention à la marque qu'il gronde, par précaution, bien qu'elle ne soit pas en train de soigner la peau où elle se trouve. Il garde le silence, comme elle, pour le reste du traitement. La quantité de sang ne l'inquiète pas. Il en a vu trop, dans les derniers jours, pour s'inquièter. Il en a déjà vu beaucoup plus quand son bras lui a été retiré brusquement par un coup de machette, il y a plusieurs années.
Il inspire une nouvelle fois quand elle se redresse. Son bras est douloureux. Ses doigts aussi, tandis qu'ils lâchent leur prise. Max dévisage sa marque quelques secondes, encore inquiet pour Sasha bien qu'il l'a vu, quelques heures plus tôt, avant d'hocher de la tête. d'accord qu'il dit, simplement. L'eau commence à siffler de plus en plus fort, dans la bouilloire. Mais pas encore. Pas encore assez chaude. Ou peut-être. Ça dépend du type de thé qu'elle a. Il tourne ses yeux vers elle. le thé qu'il souffle, à demi assis, à demi levé, en stoppant au mouvement à mi-chemin. Le bleu de ses yeux, trop semblables à celui de Sinned, s'accrochent aux siens, sombres. la tempétature de l'eau nécessitée est différente selon le type de thé. Il entend ses paroles en échos, sans savoir pourquoi, la voix de Sinned se melant à la sienne. Max se demande comment elle va. Max a besoin de la voir, elle aussi. Terriblement.
Le vieux lui a souvent dit que sa curiosité était un vilain défaut. Qu'il devrait garder ses questions pour lui. Et Max l'a fait, longtemps. Si longtemps qu'il n'a jamais su le nom de ses parents, ou encore, le lien entre lui et le vieux. Il se demande, aujourd'hui, si l'homme avait raison. Si certaines questions, plutôt, ne devraient pas être posées. Si certaines choses ne devraient pas être dites. Ses derniers silences l'ont mené à aujourd'hui. Ses derniers silences ont blessés des gens.
Son regard quitte celui d'Aoibheann. vous avez l'air proches. Êtes-vous proche ? Il sait que Sinned est morte, aux yeux des gens. Comme Paul l'est. Et Max, bien qu'il soit comblé de savoir que le plus vieux des Beaumont est en vie, ne peut s'empêcher de ressentir de la colère. Il se demande si elle sait. Si elle a su depuis le début. Il se demande trop de choses.
Il perd du sang, également. La bouilloire crie. j'vais m'en occuper. qu'il finit par dire, quittant difficilement le canapé pour aller dans la cuisine. Et s'il ne sait pas où se trouve les choses, s'il ne peut deviner où sont les cuillères et les tasses, il les trouve facilement.
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Elle pensait pas, un jour, s’occuper d’un corbeau. Elle pensait pas soigner un corbeau. Et elle préfère se dire qu’elle soigne le jumeau de Sinned, plutôt que de se dire qu’elle sauve un mec qui fait partie du groupe de personnes qui ont tué ses parents. Elle a pas passé beaucoup de temps avec lui, juste le temps contre le mur du début, le temps du trajet et là, le temps qu’elle le soigne, au moins un peu. Mais, même si elle doute pas qu’il ait tué des personnes, y’a un truc qui la bloque quand elle pense qu’il a peut-être tué ses parents. Comme si c’était pas logique. Comme si. Comme si il lui manquait toute une partie de l’histoire, qu’on lui avait jamais raconté, ou dont elle se souvenait pas. Mais elle s’y attarde pas. Elle se concentre sur les blessures du blond. Il lui répète de faire attention à sa marque. Il parle probablement du truc, qu’a l’air déjà bien détruit. Aoibheann suppose que c’est une marque de soulmate. Elle comprend pourquoi il veut pas qu’elle y touche, pourquoi elle doit y faire attention. Peut-être que lui, il tient à son ou sa soulmate, assez pour qu’il ait peur que la marque se détériore. Aoibheann comprend. Essaye de faire de son mieux. Y’a des éclats de métal pas assez loin pour qu’elle puisse ne pas la toucher du tout. Mais elle fait de son mieux.
Elle a accepté de lui faire de thé, en espérant aussi que, peut-être, ça lui délierait la langue plus facilement. Qu’il accepterait plus facilement de parler de cette photo. Parce que, vraiment, c’est pas possible que ce soit qu’une photo. Comme ça, sans explications. Et Aoibheann a besoin de savoir pourquoi, comme, quand a été prise cette photo. Pourquoi ses parents, et pas quelqu’un d’autre ? Qu’est-ce qu’ils avaient fait, eux, pour que les corbeaux ressentent le besoin de les tuer ?
Et lorsqu’il en parle, du thé, ça la surprend, un peu. Parce qu’elle vient tout juste de lui retirer plusieurs bouts de métal de la peau, qu’elle vient de désinfecter plusieurs de ses plaies, et qu’elle doit encore désinfecter la plus grande, ou celle qui semble comme étant la plus grande. Qu’elle doit encore lui coudre quelques points pour refermer la blessure la plus méchante. Et qu’il parle du thé. Qu’il lui dit que l’eau doit bouillir différemment, selon le type de thé. Que l’eau doit être plus ou moins chaude. Aoibheann sait pas, hausse juste les épaules. De l’eau chaude, c’est de l’eau chaude. Et un thé, c’est un thé. Il a l’air d’être bossy, et Aoibheann aime très moyennement ça. Elle fronce un peu les sourcils lorsqu’elle le voit tenter de se relever. S’il continue, il va gâcher tout ce qu’elle vient de faire. Et puis elle a toujours pas eu le temps de le recoudre. Elle a toujours trouvé ça ridicule. Ces demandes si particulières pour la température de l’eau du thé. Et c’est pour ça qu’Aoibheann a jamais été celle qui le préparait, en général, d’ailleurs.
Puis le blond change de sujet, du tout au tout. Aoibheann éteint pas l’eau, pas tout de suite. Il lui parle de Sinned, et d’elle. Lui dit qu’elles ont l’air proche. Aoibheann sait pas. Elles l’ont été, à une époque. Aoibheann veut croire qu’elles l’étaient. Malgré qu’elle soit partie, qu’elle l’ait laissé. Malgré qu’elle lui ait menti, et tout ça pour aller le retrouver lui. Elle doute du fait qu’elles soient encore proches, aujourd’hui. Mais elle doute pas du fait qu’elle l’ont été. Puis, après tout, si elle accepte de l’aider, lui, aujourd’hui, c’est pas juste pour des réponses. C’est principalement pour ça, mais aussi parce que si elle l’aide, elle pourra le dire à Sinned, lorsqu’elle la reverra. Elle pourra lui dire qu’elle a aidé la personne qu’elle aime tant. Et Sinned et elle redeviendront proches, peut-être. Aoibheann le veut, en tout cas, l’espère. Même si, quelque part, elle a toujours un peu de mal à lui pardonner.
Mais vite, son attention est rappelée sur son “patient”, qui décide de quitter le canapé pour aller s’occuper du thé, et de l’eau. Et Aoibheann hausse les sourcils, alors qu’il s’agite dans la cuisine sans lui avoir même demandé son consentement. “Hey ! Retourne t’allonger ! Je dois encore recoudre ta plaie. J’veux pas que tu fasses un malaise dans ma cuisine !” Elle pointe le canapé du doigt, l’autre main toujours dans la trousse pour sortir des aiguilles et des fils. Il a eu le temps de tout préparer, mais pas encore de mettre le thé dans les tasses, et d’y ajouter l’eau. Qu’il le fasse s’il veut. Le regard d’Aoibheann, cela dit, se veut directif. Elle doit le soigner correctement, pour avoir les réponses qu’elle veut. Et pour pouvoir dire à Sinned, plus tard, qu’elle a soigné son jumeau. Et que, pour cette raison, elle devrait revenir. Avec elle. Parce que. Voilà. “Dis… Cette photo,” qu’elle finit par demander, la voix beaucoup moins forte, presque en chuchotant. “Comment tu l’as eu ? Enfin j’veux dire… Pourquoi t’as une photo de mes parents et de moi ? Je pourrais le voir un jour ? Je me souviens plus vraiment d’à quoi ils ressemblent.” Et elle baisse son bras qui pointait le canapé, se mordille l’intérieur de la joue, comme gênée de sa demande. Ou comme prise dans des souvenirs qu’elle semble incapable d’atteindre.
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Max aime le thé. Et Max n'aime que très peu de choses. Le thé est, étrangement, la seule chose outre les corbeaux qui le relie à ses parents. Max n'en connait pas les détails. Il a par contre ce souvenir précis de quand il était petit, peut-être sept ou huit ans, dans l'appartement qu'il partageait avec le vieux. Il se souvient être en train de lire un livre quelconque, certainement un truc sans grand intêret, et demander un thé pour la énième fois de sa vie, tandis que le vieux s'en prépare également. Il se souvient des paroles, précises, que l'homme a dit. Tu en bois autant que ton père. Max ne s'est pas mis à en boire plus à la suite de cela. Son amour pour le thé est resté le même, et les quantités demandées sont restées identiques. Mais le thé. Le thé, avec les paroles, s'est associé à son père. À quelque chose de familier. À une petite miette de vérité dans un néant dans lequel il se trouvait, à l'époque. Aujourd'hui, ce petit néant est beaucoup plus clair, mais il se trouve dans un néant encore plus grand, et le noir est toujours aussi présent. Les choses sont plus compliquées qu'avant. Ross sait plus de choses sur son père, sur sa mère, et sur sa soeur, également. Sur le vieux qui n'était qu'un vieux, pendant si longtemps, pour se révéler être son grand père, finalement. Mais le thé reste présent. Le thé est un élément commun. Quelque chose qui le rassure, peut-être bien. Max ne saurait dire. Il associe le breuvage à Sasha, également. Il s'agissait de thé, après tout, lors de leur première rencontre.
Le liquide a quelque chose de rassurant, de familier. Alors qu'importe la douleur, qu'importe le sang que Max peut bien perdre, il prend le temps de se lever pour se servir un thé abordant la bonne température. Il ne faudrait pas, après tout, que les saveurs se perdent car l'eau est trop bouillante. Il grimace légèrement, au travers de ses pas, et prend appui à deux mains contre le comptoir, une fois arrivé, pour inspirer doucement. La voix de Beans peste, forcément. Max choisit de l'ignorer. Il ne regarde pas en sa direction, non plus, mais se sert plutôt un thé, lentement, et en verse légèrement sur le comptoir. Il a l'habitude de le faire avec sa main bionique. Il lui est étrange de ne posséder qu'un bras, brusquement. Ross se surprend. Il est surpris de remarquer qu'il n'a pas retiré le membre métalique depuis des années. Il ne saurait dire quand remonte la dernière fois où il a passé une journée sans. Il note, également, qu'il devra envoyer un message à Neo pour passer commande, maintenant que Sami n'est plus sur Néphède. Maintenant que voyager sur Altéa est dangereux.
Le Shark est comblé, finalement, qu'elle l'est interceptée. Il n'avait pas toute sa tête. Aller sur Altéa après avoir tué un agent du CPIM de la branche Altéa n'est pas la meilleure des idées. Qu'importe la nuit, il suppose que certaines personnes l'ont vu. Peut-être devrait-il attendre avant de retourner dans ce monde.
Il s'ennuie déjà des couleurs. Néphède est trop gris. Mais encore là, Max ne peut pas faire de caprice. De toute manière, il n'a toujours pas retrouvé toutes ses couleurs, depuis la blessure. Il espère qu'elles reviendront. Ou alors, que Sasha les aura à sa place. Si les choses se passent de la sorte, Max ressentira un vide, certes, mais au moins, il saura où elle se trouve. Tant qu'il peut voir les couleurs qui animent le roux, ça lui suffit.
Il pose la théière quand elle parle de nouveau. Le ton est plus doux. Surprenant. Max s'arrête un instant et tourne son corps difficilement vers elle, pour l'observer. Elle paraît minuscule. Pourtant, elle ne l'est pas. Mais elle semble fragile. De la manière que Sinned l'était, dans ses bras, tandis qu'il la transportait sur des kilomètres. Il l'observe, silencieux, tandis qu'elle continue. Tandis que les questions tombent et que, de manière minime mais présente, Max ressent quelque chose de familier. Il comprend. Il reconnait ce besoin qu'elle ressent. j'ai saigné sur ton carrelage. Qu'il finit par dire, sans rapport avec la conversation. Mais les mots captent le regard de l'asiatique, du moins. Le visage du Shark reste fermé. Max ne partage pas beaucoup ses émotions. Il se protège depuis toujours. Silencieux, il l'étudie quelques secondes. j'ai vu le visage de mes parents pour la première fois y'a moins d'un an. qu'il finit par dire, avant de se tourner pour lui faire dos, et de prendre son thé. Il y souffle doucement et attend quelques secondes, avant de prendre une gorgée puis, satisfait, finit enfin par revenir sur le canapé. Il peine plus ou moins à s'asseoir sans faire de dégât, faut d'équilibre, un bras en moins. j'sais pas si c'toi. j'dis juste que la gamine t'ressemble. et la mère Il n'est pas certain de la chose et il n'ira pas lui faire croire le contraire. Max s'est trop souvent posé de questions sur ses propres parents pour faire une pareille chose. Il soupire et lève les yeux au ciel, agacé. mais ouais. on va dire que si tu r'couds pas comme d'la merde, j'te la montre la prochaine fois. Il prend une autre gorgée. Le thé lui fait du bien. Peut-être est-ce dans sa tête, mais il lui donne de la force. Max tangue moins, dans sa tête. j'sais pas d'où elle vient. la personne qui l'a prise, sin l'a buté. Aucune colère, dans ses mots. Max n'en a jamais voulu à Sinned pour le meurtre de Malek. Il était mourant. Ils n'étaient pas proches. L'homme n'a jamais voulu l'être. mais j't'ai promis, non ? j'vais chercher. alors doute pas. Max dépose la tasse à porter de main. Puis, comme elle a demandé il y a de nombreuses minutes, il finit par s'allonger. allez. fais ton tricot.
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Elle a jamais aimé dépendre de quelqu’un, Aoibheann. Et les rares fois où ça a été le cas, elle a tout fait pour que ça reste pas impayer, pour rembourser ce qu’on lui avait donné. Et là, elle a l’impression que le soigner, lui donner une chance de survivre, c’est assez comme payement, pour avoir des réponses à ses questions. Et elle se doute qu’il les a pas toutes. Ou peut-être qu’elle veut, au contraire, s’assurer que c’est le cas. Se convaincre que, puisqu’il est lié aux corbeaux, de toute façon, il a forcément toutes les réponses. Le pourquoi, le comment, le qui, surtout. Et que, de le soigner, ça va l’obliger à lui donner toutes ses réponses. Mais elle y croit qu’à moitié. Parce qu’il lui a dit, déjà, qu’il chercherait, parce qu’elle avait le droit de savoir, et qu’il lui dirait. Et ça, ça veut dire qu’il sait pas, pour le moment. Et pourtant, Aoibheann peut pas s’empêcher de vouloir savoir, tout de suite. Peut-être que c’est l’impatience de l’enfance. Peut-être juste qu’elle a l’impression d’avoir déjà attendu trop longtemps. Parce qu’après tout, vingt-et-un ans pour avoir des réponses, c’est long. Et c’est douloureux, de se dire que les réponses sont proches, mais qu’elle doit encore attendre pour les avoir. Et elle sait pas comment gérer avec la frustration que ça engendre. Et elle pense au fait qu’il est pas soigné, encore totalement. Et que s’il meurt, s’il s’effondre là, et qu’elle est pas en capacité de le soigner, alors elle perdra tout. Alors les réponses qui étaient si proches seront de nouveau loin. Et inaccessible. Peut-être qu’elle devrait demander plus d’informations à la CPIM. Peut-être qu’elle devrait leur demander d’être plus précis sur la mort de ses parents. Sur pourquoi, puisque maintenant, elle sait que c’était prévu. Il y avait une photo. Comme s’ils avaient été pris pour cible. Mais c’est pas une raison pour qu’il meurt. Elle aurait trop peur qu’il meurt. Parce que oui, ça éloignerait les réponses, mais aussi parce que Sinned lui en voudrait probablement. Si elle le laissait mourir, Sinned lui en voudrait. Et elle veut pas risquer ça.
Lorsqu’il répond, elle s’attendait certainement pas à ça. Elle s’attendait certainement pas à un “j’ai saigné sur ton carrelage”. Parce que ça lui semble si hors de propos. Si à côté de la plaque, du sujet, ou même de la situation. Comme si, réellement, ça lui faisait quelque chose, qu’il ait saigné sur son carrelage. Elle s’en fout, elle, de son carrelage. Un carrelage, ça se nettoye. Elle s’énerve pas, pourtant, et sait pas vraiment pourquoi. Après tout, c’est typiquement le genre de situation qui aurait pu la faire crier. Une situation qu’elle ne comprend pas. Une phrase qui n’a rien à voir avec la conversation. Ou peut-être qu’elle la comprend trop, la conversation. Elle sait pas pourquoi, mais il évite le sujet, ou au moins, le retarde. Et elle veut pas imaginer ce que ça peut vouloir dire. Alors elle attend, espérant qu’il va continuer, qu’il va au moins dire autre chose.
Et il le fait. Il finit par dire autre chose. Il lui parle de ses parents, à lui. Et Aoibheann l’écoute, avec attention. Elle a l’impression que tout ses mots sont importants. Que tout ce qu’il dit pourrait être important, pour comprendre la suite de ses explications. Mais plus que ça, ça la touche. Qu’il ait vu le visage de ses parents il y a qu’un an. C’est horrible. Aoibheann peut pas vraiment imaginer ce que ça fait. Parce que ça veut peut-être dire que ses parents sont morts, même, probablement. Et Aoibheann, avec une partie d’elle-même, commence à débattre sur ce qui est pire ; D’avoir connu ses parents et de les avoir vu mourir, et de savoir qu’ils sont morts sans les avoir connus, et découvrir leur visage alors qu’on est déjà adulte. Aoibheann sait pas.
Il retourne s’asseoir sur le canapé, et Aoibheann le suit du regard. Puis l’y rejoint quelques secondes plus tard. Se met debout, à ses côtés, l’aiguille et le fil dans la main. Et lorsqu’il reprend la parole, elle l’écoute de nouveau religieusement. Elle aime pas ce qu’il dit. Maintenant, il dit qu’il est plus sûr que c’est elle. Et qu’elle ressemble à sa mère. Et dans ses souvenirs, c’est plutôt à son père qu’elle ressemble, mais peut-être un peu à sa mère, quand même. Après tout, elle se souvient que sa mère était Irlandaise, et son père chinois. Et elle a pas la tête d’une Irlandaise. Elle en a vu, des Irlandais, tous roux, avec de grosses barbes et des yeux bleus perçants. Il se remet à parler, et il lui enlève les mots de la bouche. Elle allait lui demander s’il pouvait la lui montrer, la photo. Parce qu’elle pourrait reconnaître ses parents. Et elle pourrait se reconnaître, elle, dessus, c’est sûr.
Les mots qui suivent lui font du mal. Sinned, c’est Sinned qu’a tué la personne qui avait pris la photo. C’est Sinned qu’a tué la personne qui aurait pu lui donner des informations. Et ça lui fait du mal. Parce qu’elle l’aime trop pour lui en vouloir. Et que c’est difficile de faire autrement. Elle sert les poings. C’est trop compliqué. C’est trop contradictoire. Mais elle va essayer de pas crier, pour son bien, celui de l’homme, et pour leur sécurité.
Puis il lui rappelle sa promesse. Et il dit qu’il la tiendra. Et elle sait, et c’est étrange qu’elle en soit si sûr, qu’il le fera. Peut-être parce que ça lui rappelle les promesses de Sinned. Et Sinned a toujours tenu ses promesses.
Il finit par s’allonger, et Aoibheann hoche la tête. Pas certaine qu’il la voit faire. Et elle s’accroupit à côté de lui, et à l’aide du désinfectant, et de son aiguille, et de son fil, elle se met à recoudre la plaie. Elle est pas chirurgien, elle sait pas trop comment faire. Mais elle fait de son mieux. Et elle a les bases. “J’suis désolée si ça fait mal.” Parce qu’elle l’est. Elle l’était pas au début, il l’énervait, et elle avait envie que le désinfectant lui fasse mal. Mais c’est plus le cas, maintenant. D’ailleurs, elle a changé le désinfectant pour celui qui fait pas mal. Même si elle est pas complètement sûre qu’il s’en rende compte. Elle finit, au bout de quelques minutes, et lui fait un pansement propre. Elle lui sourit, un peu. Vraiment très peu. Juste assez pour essayer de lui dire que c’est bon, c’est terminé. Que ça c’est bien passé. “Je t’aurais bien proposé de dormir ici ce soir, pour te reposer, mais… Mais j’crois qu’on a déjà bien assez joué avec le feu comme ça. C’est dangereux.” Elle se relève, et va mettre tous les outils, et compresses ensanglantés dans une poubelle. Elle les fera brûler demain. “Ca va aller ?” Qu’elle demande, finalement. Pour les informations, pour Sinned. Et peut-être un peu pour lui, peut-être.
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Max ne croit pas en le hasard. Il a parfois participer à des soirées de jeux en compagnie de Paul, puis d'Ajay, mais il n'a jamais vraiment apprécié la chance. Le hasard n'existe pas réellement, selon lui. Il ose croire avec une foi un peu étrange que les choses sont mises en place pour une raison certaine et que c'est à eux de trouver laquelle. Peut-être est-ce le destin ou encore une bétise du genre, il ne cherche pas à mettre un mot sur la chose, mais il sait parfaitement qu'il aurait pu tomber sur n'importe quel agent du CPIM, et qu'il est tombé sur quelqu'un connaissant Sinned, par exemple. Il ne saurait encore dire leur lien mais il se doute qu'elles étaient proches, et que peut-être elles ont été collègues. Le chien fou sait parfaitement que, à cet instant précis, il pourrait se trouver dans un bureau de l'organisation, peu de jours à vivre, des menottes aux mains, et des questions à la gueule, comme des coups de poings. Il sait ; il n'a pas assez de force, même en étant au chaud, même en s'étant plus ou moins reposer pendant quelques jours. Mais c'est sur cette fille qu'il est tombé, et non quelqu'un d'autre. Et Max n'oubliera pas ce fait. Si Sinned lui parle de nouveau, il mentionnera la chose. Cette fois, il ne gardera pas l'information pour lui, qu'importe les précautions qu'il aime prendre. Max a compris. Ou du moins, il tente de comprendre, face à ses erreurs. Et ses silences face aux derniers événements ne sont pas de bonnes choses. Ils n'ont apportés que des malheurs. Max n'en a rien à faire de son propre sang qui coule ou encore, de sentir une aiguille s'enfoncer dans sa peau pour le recoudre. Il a vécu la chose trop souvent, dans sa vie. Il porte de multiples cicatrices. Mais ce sont les blessures des autres qui le marquent, fort, de l'intérieur. Il grimace lors des premiers points mais ne dit rien et laisse l'agente faire ce qu'il doit être fait. Ailleurs dans son corps, il sent des douleurs qui ne lui appartiennent pas. Sa tête est en bordel. Son cerveau cogne contre les parois, comme si on lui avait mis un coup, violent. Et il sait d'où la chose vient. Du cerveau de Romir en morceaux sur le bitume, au milieu de la rue. Il se demande si quelqu'un l'a trouvé. Si quelqu'un a nettoyé. Il se demande si Sinned est réveillée et à quel point elle peut ressentir ce mal de crane, étant donné que son lien avec l'homme est encore plus direct. Max n'en a que les échos.
Les dents se serrent et il ferme les yeux, le temps des derniers points de sutures. Quand il les ouvre, Beans a fini, et un ombre de sourire plane sur ses lèvres. Max ne cligne pas des yeux, uniquement pour l'observer. Elle lui rappelle un chat.
Max adore les chats.
Il fronce des sourcils, brièvement, et se redresse lentement. merci Il marmonne tout bas, les doigts contre ses côtes, à sentir les points. Ils ont l'air correct. Il en a eu des pires, fait par les Shark et d'autres, beaucoup plus maladroits, par lui-même. La peau lui tire tandis qu'il reprend son t-shirt, taché de sang, pour l'enfiler de nouveau. La texture froide le fait horriblement grimacer et Max pense à ces gens qui découpent la viande froide et morte des animaux pour s'en faire des repas. Ses yeux bleus, non pas glacés mais chauds, se posent sur la jeune femme. Max sourit faiblement, face à ses mots. je l'oublierais pas. Max sait quand il doit quelque chose, à quelqu'un. Et ce soir, il lui doit certainement la vie. Il le sait. t'inquiètes pas. ni pour moi Il pince ses lèvres, et ajoute. ni pour elle. j'préfère mourir que laisser un truc lui arriver. Et les paroles sont vraies. Max est capable de mourir, pour elle, bien qu'il préfère largement vivre pour la connaître, et passer des moments en sa compagnie.
Il finit par se redresser et s'emparer de son hoodie, puis de sa veste. Il met les deux lentement puis, avant de prendre sa prothèse qui repose contre le canapé, Max s'empare d'un crayon qui traine, et d'un papier quelconque. Il y inscrit quelques chiffres avant de se tourner vers l'asiatique. peut-être que j'ai tort. Il la regarde attentivement dans les yeux, garde un moment de silence. Puis, il finit par lui tendre. mais elle te fait confiance. et je lui fais confiance. Encore des échos, venant de Sinned. Lorsqu'elle prend le papier, Max s'empare de sa prothèse non sans grimacer. Il se sent un peu étrange, un bras en moins. La manche de son hoodie ainsi que celle de sa veste sont à moitié vide et il ne sait pas quoi ressentir face à cela. Peut-être est-ce sa punition.
Il s'arrête devant la porte, avant de sortir, et sans se tourner, dit; elle est désolée. et elle t'aime, fort. Il tourne le visage vers elle, légèrement. elle pense pas qu'elle serait encore en vie, sans toi. alors .. merci. Un pale sourire, et il quitte l'appartement.
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