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 I think we go well together ((galay#6)

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La journée s’annonce chaude, le ciel dépourvu de nuages laisse voir le ciel bleu immaculé. C’est le rayon de lumière qui filtre à travers le volet abîmé qui a sorti Ajay de son sommeil. Quelques secondes avant son réveil. Gali dort encore à ses côtes. Ou fait semblant, car il sait très bien à quelle heure Ajay part et qu’il a pris cette habitude de lui dire au revoir depuis le début de la semaine. Avant, quand il ne venait qu’en fin de semaine, Jay s’offrait ses week ends, il n’avait pas besoin de partir. Restait à ses côtés le matin et lui apportait le petit déjeuner ; ses absences ne duraient jamais plus d’une demi-heure. Il a ainsi fait connaissance de la boulangère qui travaille en bas de sa rue. Qui parfois, critique ouvertement le King et ses Nulls, sans savoir que c’est bien le King lui-même, son plus fidèle client. Au lieu de s’en insurger, il en rigole et lui laisse la monnaie, s’arrête tous les soirs venir prendre son pain qui l’attend. Si elle a sans doute vu le tatouage sur ses phalanges, elle n’a rien dit, elle non plus.  Leurs accord est tacite, on ne parle pas vraiment de la vie de l’autre. Des visages restent des visages, on arrive seulement à leur mettre que des noms. Les croissants sont bons et la vie aussi se croque à pleine dents. De plus, Anita est sympathique et lui a plusieurs fois proposé de venir manger un jour, chez elle. Pour briser la glace. Pour rencontrer son abruti de fils qui travaille pour le gang, ou son enfoiré de mari qui rentre. Parfois. Mais qui rentre quand même. Des tranches de vies. Ajay de retour dans les draps avec son âme sœur, pense à ses gens, les gens normaux. Qui s’aiment et fondent des familles  au lieu de bâtir des empires. Ce genre de vie ne le touchait plus, il avait oublié. Gali à plusieurs reprises, lui donne l’illusion d’être cet homme simple qui achète son pain. Et il aime ça.
Après l’accident les choses ont changé. Gali vient de plus en plus souvent, le soir quand Ajay rentre, il reste pour la nuit. Repart, rentre, encore et encore. Ils ne se croisent  pas de la journée, pas ailleurs que dans les pensées et quand Ajay lui chante une chanson. Aujourd’hui est un jour plus spéciale, car Gali n’ira pas travailler. Qu’il restera seul dans l’appartement à l’attendre. Alors qu’Ajay pourrait ne jamais rentrer. Fût un temps, ce lieu n’était qu’un refuge, où il laissait ses affaires, où il venait se reposer après ses journées de travail. Il l’appelait maison car le terme est exact, mais cela n’avait rien, d’une maison. Aujourd’hui s’en est une. Aujourd’hui Ajay vient tous les soirs. Et ce matin, il part. Avant de s’extirper des draps, il embrasse la joue de Gali. Puis se lève discrètement, pour aller se préparer en lui abandonnant la couverture.
Avant de partir, il a laissé un mot sur la table. « Ce soir 20h, apprête toi, on sort. » Un cœur vaguement griffonné dans le coin de la feuille, laissant planer tout son doute et son incertitude.  Un dessin qui n’a aucune justesse enfantine, juste un crayonné d’adulte peu assuré. Le King n’aime pas montrer ses faiblesses et baisser la garder si facilement ; mais il ne peut pas toujours tout contrôler, à commencer par la force de ses sentiments qui jour après jour gagne du terrain. C’est quelque chose que Gali lui a appris, puisqu’il n’a jamais contrôlé ses sentiments pour lui, ni contrôlé quoi que ce soit en sa présence. Le jeune homme a toujours eu le don de le bouleverser, heureusement, plus souvent en bien qu’en mal. Aujourd’hui encore, comme au premier jour, il subsiste des moments où Ajay apprécierait avoir la main mise sur la situation. Il peine encore à déléguer et abandonner ses vieux mécanismes, fait des efforts cependant. En commençant par laisser entrer doucement Gali dans son quotidien. Il ne pensait pas qu’il apprécierait autant de partager son lit avec lui, de pouvoir s’endormir tous les soirs à ses côtés. Il s’est imaginé ne pas supporter la proximité, mais Gali apporte l’apaisement. Un sommeil profond et réparateur qui lui a toujours manqué, pour ainsi dire, c’est à peine s’il ne le découvre pas. Le bonheur d’ouvrir les yeux après s’être reposé. De pouvoir serrer son corps chaud contre le sien ; Ajay passerait des heures à le regarder, apaisé à ses côtés. Pendant des années, les corps entre ses mains étaient froids et morts. La vie reprend subtilement son cours dans l’appartement. La salle de bain se remplit, d’accessoires qui appartiennent à Gali, des vêtements qu’il laisse traîner. Ce matin encore au moment de prendre sa douche, il a eu le plaisir de ramasser les oublis de Gali. Bien sûr, il s’est occupé de sa lessive et laissé les vêtements à tremper. Il s’est d’abord occupé de ses affaires avant de se glisser sous l’eau chaude pour son propre moment de plaisir. Pour autant, Ajay n’a pas attendu qu’il se lève. Il profite encore de quelques moments intimes où il se retrouve seul, pour réfléchir. Bien que, souvent, il ne pense à rien et se laisse simplement guider par le temps.  Parfois, il lui arrive de ressentir une profonde gêne à afficher clairement des petits signes de ses sentiments, ou se sentir honteux. Il y a toujours une part en lui, persuadée que l’autre mérité mieux et qu’il devrait s’éclipser, le laisse là. Ajay s’est toujours considéré comme fleur bleue, même si le terme ne lui plaît pas et qu’il aurait préféré ne pas avoir à se soucier de ces choses-là. Il est un peu rêveur et estime sans doute trop l’importance des relations dans sa vie. Il supporterait mal la séparation. Qu’il soit son âme sœur, n’y change pas grand-chose ; c’est lui qu’il aime. Tout simplement.
Toute la journée durant, son esprit est occupé essentiellement par leur sortie nocturne. Ajay l’emmène en fête. Pour célébrer quelque chose, qu’il n’a pas encore choisit de manière exacte. Il célèbre les retrouvailles, les sentiments, la passion. Il n’est pas totalement innocent non plus, il a sa petite idée en tête.  Et cette idée vient de  lui-même, pour cela il en est fier et la garde jalousement, n’en a touché un mot à personne. Max aurait trouvé le moyen de la critiquer ; peut-être même qu’il se serait moqué et qu’Ajay n’aurait pas eu le courage de la faire aboutir. Mine de rien, il espère rendre Gali fier, il veut lui plaisir absolument. Car il mérite le meilleur et ne devrait pas avoir à se contenter seulement de ce qu’il a. Ajay lui-même, ne sait pas profiter de la simplicité des choses. Il aime la sophistication, le luxe et les soirées mondaines. Ce soir, ils vont à Cosmopolis. Ajay fête son retour dans son véritable chez lui.
A 20 heures tapante il retourne à l’appartement. Si les affaires étaient importantes, il ne s’est pas éternisé. Il a pensé à autre chose toute la journée, trop accaparé. S’amuse à sonner à la porte comme-ci ce n’était pas vraiment chez lui. La sonnette ne sert pas à grand-chose, les serrures ici sont facilement forcées. On s’enferme à clef plus par habitude que par réelle nécessité. Ajay finit par rentrer chez lui, à la recherche de Gali dans  l’appartement. Prêt pour aller au bal ? Il le trouve finalement dans la salle de bain et arriver derrière lui. Dans le reflet du miroir, il constate que l’autre est toujours plus grand que lui et il prie pour que personne de son cluster ne le remarque.  Ses mains se posent sur ses hanches On ira en moto, elle rentre du garage. J’ai fait refaire la peinture. Fier de pouvoir raconter à l’anecdote. Après tout, il doit bien ça à Nephtys. Une soirée juste pour nous deux ok. Pas de travail, je laisse mon portable ici.
Pour ce que ça vaut, le King se laisse aller au sacrifice. Ce serait un véritable sacrifice s'il regrettait seulement son choix.
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Ce soir 20h, apprête toi, on sort.
Les paupières sont encore lourdes de la nuit passée lorsque Gali trouve la note. Les épaules dissimulée sous l'une des nombreuses chemises coûteuses d'Ajay, l'ancien prostitué frotte l'une de ses jambes nues contre l'autre, un frisson de froid lui caressant la chair, son pouce effleurant délicatement le coeur maladroit posé au coin du bout de papier. Sur les lippes, un fin sourire fleurit, bien que contenu quelques maigres secondes, avant qu'il ne creuse des fossettes au coin de ses joues. Gali secoue sa tête légèrement, un rire muet au bout des lèvres, un sourire un peu plus grand, avant de lâcher la feuille des doigts et de la remettre sur la table, remontant la chemise contre ses bras, retournant se perdre dans les multiples couvertures hideuses dans la chambre à coucher. Les draps sont encore chaud de la nuit, des caresses offertes comme des baisers mais surtout, des promesses. Il ne les aime pas spécialement, les promesses. Il a depuis bien longtemps compris que les mots ne sont que des mots, qu'importe s'ils sont importants. Certes, son coeur s'emballe cruellement lorsqu'Ajay lui souffle un je t'aime, mais il juge que c'est ce qu'il lit dans son regard qui est responsable du phénomène, comme le ton de sa voix. Il n'y a pas que les mots, après tout, pour faire comprendre les sentiments. Gali a toujours fonctionné avec les gestes plus que les mots ; ils n'ont jamais été siens, les mots. Leur relation n'a jamais été favorable ; Gali les voit encore, même aujourd'hui, comme des armes qu'il sait user. Il doute des douceurs malgré lui, et c'est peut-être pour cela que le coeur l'a plus charmé que ce rendez-vous mystérieux. Camouflé dans les multiples couvertures dont l'une violette et tigrée - sa favorite, bien qu'il se demande pourquoi le King possèdait une telle chose avant leur seconde rencontre - il se dit qu'il devra prendre ce fameux coeur en photo avant de mettre le papier à la poubelle. Autour de lui, les draps commencent à se faire froid, et par la fenêtre, le soleil se fait une place. La journée se lève doucement et le silence règne, dans le loft. Gali reste dans les draps. Il n'a pas envie d'aller au cabaret, aujourd'hui, qu'importe si les rénovations ont bien commencés, qu'importe si Ashley s'y trouve certainement. Elle s'occupera seule de gérer les employés, certainement, et sinon Baby le fera, et sinon, Soren le fera. Il n'est pas seul dans ce projet, et il n'a pas peur de leur déléguer le travail qu'il y a à faire. Les choses ont déjà été établies et les plans ont été faits, comme les idées maitresses et les couleurs et les thèmes et il suffit tout simplement d'aller se perdre sur son pinterest ou, dans le pire des cas, lui envoyer un message, pour avoir des précisions sur n'importe quel sujet. Alors Gali reste dans les draps et ne va pas les voir. Son regard, à quelques occasions, va se perdre sur les minutes à son compteur, comme les années, et il apprécie de le voir arrêter, sans le moindre décompte, à chaque fois qu'il se trouve sur Altea. Être sentimental, il serait porter à se dire que se trouver dans le même monde qu'Ajay force le temps à s'arrêter, mais Gali ne l'est pas, romantique. Son coeur s'épprend de nombreux sentiments et certes, son téléphone est empli de nombreuses photographies, ses lèvres comptent un nombre inimaginable de surnoms pour le King et certes, il parle énormément de son âme soeur, mais Gali n'est pas un romantique.
Pas comme Ajay peut l'être du moins.
La chose le surprend un peu plus au fil des semaines. Il s'étonne de chaque détail qui fait surface, chaque petite chose qui l'éloigne du King et qui le rapproche d'Ajay, l'homme derrière le rôle. Gali s'étonne de qui il est. Il s'étonne de voir apparaître une toute autre personne, étrangement éloignée de cette image qu'il se faisait de l'homme, du fantasme ultime et qui pourtant, le charme plus que ses rêves. La réalité est plus belle que le rêve ; Ajay en est la preuve même. Il est heureux de ne pas rêver. Il est heureux de ne pas y arriver. Cette réalité lui plait plus que les maigres rêves qu'il a pu se créer, dans sa tête, au fil des années.
Lorsqu'il quitte le lit, Gali enfile quelques vêtements hasardeux - dont une chemise violette appartenant à Ajay - avant de quitter le loft pour passer la journée en compagnie de Scar qui, pour diverses raisons, se trouve bien souvent sur Altea. Il ne pose pas de questions sur les raisons et se perd dans les nombreux magasins de Central City avec lui, achète plus qu'il ne faut pour cette soirée dont il ne connait rien, force le plus jeune à acquérir également quelques morceaux qu'il lui offre sans la moindre gêne car, selon lui, ils le mettent en valeurs. Le soleil s'aventure légèrement vers l'horizon lorsqu'il revient au loft - pas chez lui, il ne voit pas comme l'endroit étant à lui, ou encore à eux. il appartient à Ajay simplement - et passe près d'une heure à alterner entre diverses tenues avant de se décider sur une simple chemise blanche un peu ouverte et des pantalons noirs, le tout agencé avec des bottines en faux crocodiles - les commentaires de Max l'ont certainement marqués -. Il est posé devant le miroir de la salle de bain à étaler une énième crème contre son visage - fond de teint et crème solaire en même temps - lorsque la porte s'ouvre et que la voix de son amoureux résonne dans l'appartement. Gali ne détourne pas le regard pour le voir apparaître. Il se contente de le regarder brièvement dans le reflet lorsqu'il pénètre dans la salle de bain, lui adressant un maigre clin d'oeil, finalisant l'hydratation de sa peau tandis que des mains se posent contre ses hanches. Son corps prend appuie contre le sien, légèrement, et un hummement quitte ses lèvres, discret, content.
-  On ira en moto, elle rentre du garage. J’ai fait refaire la peinture.
Un sourcil s'hausse et Gali le regarde dans les yeux, via le miroir, tout en se crémant encore.
- Vraiment ? une nouvelle couleur ? tu y as mis mon visage ?  ou mon cul, peut-être ?La bouche se tord en un léger sourire et il finit l'application de la crème tandis que, derrière lui, Ajay parle de son téléphone. Les sourcils se froncent à peine et quelque chose dans le coeur se serre. La panique, peut-être. Elle ne le quitte pas, après tout, depuis ce qui est arrivé il y a plus d'un mois maintenant. Chaque seconde est envahi par la panique de le perdre et Gali ne peut s'empêcher de penser en conséquence de la chose, et de tout faire pour la prévenir. Les lèvres se pincent brièvement avant qu'il ne secoue la tête. Dis pas n'importe quoi. Je préfère que tu l'apportes, love. Le regard hésite avant de rencontrer le sien. Gali force un sourire. Si je te perds de vue, je veux un moyen pour te rejoindre, d'accord ? Il tourne son visage et son corps un peu, pour poser un baiser au bord de sa mâchoire, puis contre sa joue, le coin de ses lèvres et enfin, ses lèvres. Ils sont légers. Ils sont forts ; ils contiennent trop de choses pour appuyer fort. Ça serait l'écraser entièrement. Le corps se tourne complètement et il appuie ses fesses contre le comptoir, les jambes un peu écartés, Ajay pris entre eux. Les bras passent autour de son cou et le gardent contre lui, possessif. J'irais t'acheter un second téléphone demain, peut-être. Pour que tu puisses réellement laisser le travail à la maison et que je puisse te rejoindre. Tu sais, comme les vrais chefs d'entreprise. Ils ont tous deux téléphones. J'en ai deux aussi. Un pour le travail et un autre pour la vie personnelle. Un autre baiser contre les lippes, un peu plus long cette fois. Gali inspire longuement, l'odeur du lilas émanant de la peau d'Ajay, un peu fade par la journée passée mais toujours apaisante. Les yeux restent fermés quelques secondes avant qu'il ne les ouvre, curieux. Un bal ? Tu m'amènes à un bal ? Un rictus tord le coin de ses lèvres. Une lueur brille dans l'oeil. j'ai bien fait de mettre ma chaîne princess. Je devrais peut-être mettre un blouson par dessus ma chemise, du coup. Déjà, il se déloge de ses bras pour aller regarder dans les sacs de ses achats avant d'en sortir une veste bourgogne qu'il enfile minutieusement.
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Gali porte une simple chemise blanche, mais il n'a pas besoin de beaucoup d'artifices pour être séduisant. Si ça ne tenait qu'à lui, Ajay enlèverait lui même toutes les couches de crèmes qu'il applique sur son visage. Il aimerait pouvoir lui dire à quel point il aime son visage au naturel, peu importe la douceur du parfum des produits quand il dépose un baiser sur ses joues et ses lèvres. Au final, ses pensées restent sur la chemise légèrement ouverte qui dévoile juste ce qu'il faut pour lui décocher un sourire coupable. Il pourrait porter quelque chose de moche que Léo resterait tout de même attirant. D'ailleurs, la plupart des vêtements qui ne vont à personne lui vont à merveille. Jay est jaloux, lui, peine à trouver des fringues qui lui plaisent. Il reste dans ses classiques, ses chemises et ses costumes qui lui vont bien, car il n'a jamais porté que ça depuis des années. Il ne prend des pulls que lorsqu'il quitte Altéa,  car ailleurs, la vie est plus froide. Même chez lui, il ne traîne que très rarement en t-shirt et préfère dormir nu. Sans compter les nombreuses couettes qui continuent de le rassurer, même s'il n'a plus peur de laisser un de ses orteils dépasser des couvertures. Ça lui donne un style coincé qui a son propre effet. Il n'a jamais cherché à attirer l'attention sur son apparence de toute manière, tendant plutôt à disparaître et se faire oublier. Passer inaperçu ou ne pas donner envie aux curieux de s'approcher. Son corps, il le module comme il le souhaite, c'est son plus grand talent. La plupart ne savent pas voir à travers ; l'homme en face de lui peu. Et c'est aussi une de ses plus grandes peurs. Car il met aussi son corps à nu et cette nudité là lui est désagréable.
Il y a encore des barrières entre eux, qui empêchent certains gestes d'aller plus loin dans ce qu'ils veulent être. Qui empêchent de tenter quelque chose. Les mains d'Ajay sont trop sales pour se poser innocemment contre la peau découverte par le décolleté de la chemise, alors il garde dans sa tête l'idée et le laisse s'envoler. Lui échapper. Il le touche uniquement dans ses rêves ; avant ils ressemblaient à des cauchemars car Gali n'était pas vraiment là. Son désir lui file toujours entre les doigts ; peut être qu'il réfléchi trop, ou pas assez, qu'il pourrait succomber sans y penser. Il fait en sorte de ne pas laisser son trouble apparent et s'élance à sa suite d'un pas calme. L'excitation est retombée comme un soufflet, il profite maintenant d'un plaisir doux. Ça risquerai de me distraire si j'avais ton visage sur ma moto Le perdre dans ses rêveries. Il rêve suffisamment en temps normal, d'autre choses. Si la vie avait prit une toute autre tournure, s'il s'était enfui avec lui quelques années plus tôt. S'il était resté. Il lui en veut toujours. Il lui en veut de l'avoir privé de ça, de eux, de ce qui aurait pu et ce qui n'a pas été. Le silence comme celui de la mort, il l'a trop écouté.  Peut être que si ça n'avait pas été lui qui lui avait brisé le cœur, ça aurait été un autre, qui n'aurait pas eu la présence d'esprit de lui rendre son bien. Et que, cette fois, les morceaux auraient fini par le détruire de l'intérieur. C'est fragile ces choses là, même pour un homme comme lui.
Le regard qu'il pose sur lui ne le regarde pas comme une chose fragile. Il voudrait brusquer le quotidien trop chaste. Mais se défile et Ajay fixe ses pieds plutôt que d'affronter les yeux bruns de Gali et dériver sur ses lèvres douces.
Ne prend pas cette peine, un seul téléphone me va. J'ai déjà du mal en plus. Si ça te rassure je vais le prendre. Mais ce soir je ne te quitte pas Gali.
Jay hausse les épaules. Un téléphone, c'est suffisant à ses yeux, pas besoin d'encombrer ses poches déjà bien assez lourdes. Il a déjà du mal à répondre en temps et en heure, s'il doit s'amuser à jongler entre un portable personnel et un portable pour son travail, il ne va pas s'en sortir. Gali n'a sans doute pas conscience d'être le seul qui bénéficie d'un traitement de faveur, sur de très nombreux plans. Après tout, qu'il soit encore ne vie après ce qu'il lui a fait est déjà du favoritisme. Le King est le seul à pouvoir désobéir à ses propres règles. Ce n'est pas comme-ci tout le monde avait accès à son numéro personnel. En dehors de Bobby, Diana et Max, il ne voit pas qui pourrait l'embêter ce soir - peut-être les membres de son cluster. Heureusement, Mallory n'a pas de téléphone. L'homme comprend les inquiétudes de son âme-soeur. La dernière fois qu'il a eu le droit à un silence radio, les choses ont prit une tournure particulièrement désagréable, qu'il n'est pas prêt d'oublier. Sa cicatrice toute neuve en soit témoin. Ajay ne sait pas encore comment il s'en est sorti, ni quel ange gardien à veillé sur ses fesses au lieu de l'envoyer directement au purgatoire. Il s'en est sorti, vivant. En entier, plus ou moins.
Une part de lui est morte sur cette plage, la dernière fois. Cette fois-ci, il s'agissait de la bonne, celle qui méritait bien son sort. Ajay n'a jamais eu peur de mourir, parce qu'il n'avait alors pas grand chose à perdre, qui le rattachait véritablement à la vie. Il a contemplé le vide assez de fois pour se rendre compte qu'il n'avait pas de vertige ; son plus grand vertige est de tomber amoureux. Ce n'est arrivé qu'une fois au cours de sa vie, il s'est persuadé que ça n'arriverait qu'une fois et qu'il n'aurait plus à s'en soucier. Il n'est plus très sur qu'il s'agissait de Nameha, avec le recul. Car même s'il l'a pleuré comme il n'a pleuré personne - même sa mère -  le vide laissé n'a rien à voir avec ce qu'il ressent quand Gali part. Même en sachant qu'il reviendra, il se retrouve seul avec sa solitude, jusqu'à ce qu'elle finisse par le déranger. Ce n'est pas arrivé depuis très longtemps - est-ce que c'est déjà arrivé une seule fois au moins ? Parfois, il se demande si c'est une bonne chose ou une mauvaise et il ne saurait pas dire. Pour l'instant c'est bien, pour l'instant, ce qu'ils ont, ce qu'ils vivent, cet instant présent, est bien. Il vaut la peine d'être vécu et apprécié pour ce qu'il est, sans se poser de questions sur ce que le temps fera, sur les années qui finiront par les séparer de manière irrémédiable. Sa naïveté le pousse à croire que le Siganais vieillira finalement au même rythme que lui, à cause des spécifiés de son monde. Ajay n'en sait rien. Il ne se voit pas vieillir lui même. Il voit l'âge creuser des sillons sur sa peau, tout se casse la gueule et certaines choses ne sont plus comme avant, mais il ne sait pas s'il est réellement conscient d'être arrivé à un demi-siècle. Il a toujours eu l'impression d'être atrocement vieux, d'avoir vécu trop longtemps, sans jamais avoir eu assez.
Tu viens  ?
Ajay hésite à prendre l'ascenseur en sortant de l'appartement. Les souvenirs de leur sortie ratée sur Sigan lui reviennent souvent. À la place il préfère prendre la main de Gali dans la sienne et l'accompagner à sa sienne dans l'escalier. Ses doigts enlacent ceux de son compagnon et la pression de sa paume est suffisante pour se faire remarquer. Ajay ne le regarde pas, mais porte un léger sourire sur ses lèvres.
Il déteste le contact, en particulier ce genre de contact qui n'a pas besoin d'être. Il ne nie pas apprécier quand Gali pose ses mains sur son corps et le souvenir de lui découvrant son corps et ses cicatrices est un frisson qu'il aime se remémorer quand il s'ennuie de lui. Même arrivé en bas il ne le lâche que pour lui tenir la porte. C'est sa manière de faire des efforts, en ouvrant certaines portes. Sa moto presque neuve attend juste en bas. Ajay n'a pas peur des vols, si jamais cela devait arriver il enverrait tous les Nulls trouver sa putain de moto. C'est la sienne, c'est peut être la seule chose qui lui appartient vraiment et qu'il a acheté avec son argent, pas celui du gang. Il a fait une peinture simple en noir pour lui redonner sa gloire, même dans l'obscurité de la fin de journée, la peinture est rutilante. Avec le coucher de soleil, les couleurs sont magnifiques. Il les voit, car Gali est là. Un pochoir rose, qui lui a fait penser à lui, écrit "Don't fucking die".
Et le King admet qu'il a parfois besoin qu'on lui rappelle qu'il ne doit pas mourir. Si possible. Voilà la bête. Accroche toi. Il l'emjambe avec aisance, attendant que Gali le suive pour faire rugir son moteur discret. Il chevauche avec une confiance presque prétentieuse et offre une première réponse au clin d'oeil de Gali. Tu es parfait ce soir, tu sais ? Tu es mon prince. Je t'emmène à une soirée. Pour danser, entre autre. La route le détourne de sa réaction.
Peut être que même encore maintenant, Ajay n'est pas rassuré par les réactions. Il ne veut pas le perdre.
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Il y a, qu'importe les monts et les obstacles, toujours quelque chose de délicat, les concernant. Gali ne saurait nommer la chose, mais il sait qu'elle est présente. Il sent, dans les gestes, cette retenue certaine, non pas face à qui ils sont, mais plutôt face à ce qu'ils peuvent faire ou non. Les promesses sont grandes et les événénements passés également, mais cela ne change rien au fait que, au final, ils ne se connaissent réellement que depuis janvier. La chose est nouvelle. Les rêves sont plus nombreux que les mois passés, et que les jours également. Il y a cet élan de nouveauté, et ce sol qu'ils ne connaissent pas l'un comme l'autre. Ce sol qui les réunit comme ce sol qui est appelé amour. C'est un milieu inconnu. C'est un amas de choses qu'ils ne peuvent tout à faire comprendre, et qu'ils parcourent doucement, autant de têtes que de corps. Les caresses sont plus présentes que lors des premiers jours mais ne sont pas complètent, encore. Gali n'a plus cette impatience, pourtant, pour la finale. Il se surprend à trembler pour une simple caresse et à frémir pour un baiser un peu plus appuyé qu'un autre. Les gestes légers qu'il prenait pour acquis, pour des futilités, sont maintenant précieux. Les caresses d'Ajay le privent de ses muscles et glisse une chaleur dans ses entrailles, qu'importe si elles sont légères. Il découvre son propre corps, peut-être, et ses propres sensations, dans la délicatesse. C'est quelque chose d'étrange, de vouloir les petites attentions plutôt que la grande pénétration. Mais son ventre se tend sous un sourire et son coeur s'emballe pour un baiser au coin de ses lèvres, et c'est le nirvana dans sa tête, lorsque le King pose ses lippes ailleurs sur sur son visage. Contre son épaule ou même son ventre, parfois, ou ses cuisses, certains jours, rarement, assez pour lui faire perdre le nord et finir tremblant pendant de longues secondes, presque honteux d'être envahi par un élan aussi fort, pour si peu. Mais Gali se rend compte, au bout du temps, que ce n'est pas peu. Ce sont des gestes légers, simples, certes, mais ils portent quelque chose d"énorme qu'on ne lui a jamais offert, avant. L'amour. Les lèvres se pincent brièvement à cette pensée, bien qu'un sourire se crée, et Gali enfile doucement sa veste avant de relever la tête en direction d'Ajay. Il ne dit rien pour répondre à sa question, se contente d'hocher de la tête puis de suivre son pas, ses doigts rapidement capturés dans les siens, comme son coeur entre ses mains, pour descendre les escaliers.
Il y a quelque chose d'étrangement domestique dans la chose. Le geste pose plus de problèmes à leurs gestes qu'autre chose, quelque part. Il lui est légèrement inconfortable de le suivre tout en lui tenant la main, surtout dans les marches, mais Gali ne quitte pas ses doigts, pourtant. Certes, l'ancien prostitué est vu comme une personne relativement tactile, surtout avec le genre masculin, surtout pour provoquer, mais les gestes affectueux, les vrais, surtout ceux menant à rien, lui ont toujours été étranges. Il a toujours trouvé la chose stupide, autrement. Peut-être est-ce car il ne comprenait pas. Il ne pouvait pas comprendre.
Le regard est curieux, une seconde, et Gali tend le cou, par dessus l'épaule du King, pour dévisager la moto qui les attend tout en bas. Il hausse d'un sourcil en voyant un semblant de phrase sur le réservoir et il lui faut croiser des sourcils et quelques secondes de silence et de calme pour pouvoir lire ce qui s'y trouve. Les lippes se lissent en un maigre sourire. Tu aurais du inverser les couleurs, qu'il trouve pour tout répondre, avant de se glisser derrière lui sur l'engin, les bras autour de sa taille, non sans laisser le fantôme d'un baiser au bord de son museau.
Il suffit d'un peu de douceur venant d'Ajay pour que la surprise le prenne, légère, avant que le véhicule ne se mette en route. Ses jointures blanchissent, les doigts s'accrochent un peu plus fort à la taille du King, et Gali presse sa joue contre son dos, le regard fixé sur le monde qui défile à toute vitesse autour d'eux, sans réellement remarqué qu'ils sont ceux qui défilent rapidement. Gali n'aime pas les transports. Il s'est accoutumé à la chose, depuis son retour sur Sigan, il y a cinq ans. Mais avant cela ? En vingt ans, Gali n'avait connu aucun véhicule, sauf ceux dont on lui a fait visiter la banquette arrière. Il y a toujours un semblant de mal de mer dans sa gorge qu'il garde pour lui, comme cette infime peur du crash, de l'accident. Il prend le temps de fermer les yeux, alors, pressé contre le dos du King, pour ne pas voir le monde qui court et les murs qui défilent et peut-être, qui les attendent. Il ne les ouvre qu'une éternité plus tard, lorsque le véhicule ralentit pour de bon et qu'une musique capte son attention, le moteur se taisant. L'ancien prostitué papillonne des yeux, une seconde, un peu surpris par les multiples couleurs et l'endroit - vu la présence de l'eau, de la mer, il suppose qu'ils sont dans un quartier un peu plus huppe - presque similaire à Sigan. Il se trouve face au meilleur des deux mondes, peut-être. Ils sont le meilleur des deux mondes. Ou alors, le pire.
Des doigts lâchent délicatement la taille du King et Gali quitte la moto, pose pieds au sol et dévisage l'étrange batiment. Ajay ne rigolait donc pas, en parlant d'un bal. Les lippes se glissent en un semblant de sourire avant qu'il ne tourne les yeux vers lui. On dirait Sigan. Tu m'as amené ici pour que j'approuve cette idée de maison sur Altea, c'est ça ? Car s'ils en ont parlé il y a quelques jours, peut-être bien, Gali n'a pas réellement dit oui à la chose. Il réfléchit, beaucoup, énormément. Le coeur se tord face à l'amour mais se crispe face à la peur. Il y a plusieurs choses à prendre en compte. Une part de lui n'a pas envie de lui appartenir tandis que l'autre désire tout posséder d'Ajay, mais Gali n'est pas quelqu'un de sensé, après tout. Il a envie de cette demeure, s'est mis surpris quelques fois à chercher sur internet, lorsque Ajay travaillait, pour voir les demeures disponibles. Il a été voir, un peu plus tôt dans la journée, dans le quartier de sa demeure d'enfance, et a trouvé quelques maisons un peu massacrées par les tremblements de terre à vendre à un prix acceptable. Mais il garde la chose pour lui, Gali, car le choix n'est pas encore fixé. Il préfère plutôt passer ses bras autour du cou de son âme soeur et se presser contre lui avant de poser un baiser délicat au bout de ses lèvres, suivi d'un autre tout au coin, suivi d'une pluie le long de sa machoire, allant jusqu'à sa tempe. On va danser ? Je t'ai jamais vu danser, qu'il souffle, bas, sans chercher à éloigner son visage du sien. Il y a une odeur de lilas qui plane dans l'air, qui vient autant de lui que de l'homme, et Gali s'en laisse bercer. Une part de lui pourrait danser là, sur le trottoir, et il serait comblé. Il a cette envie de lui demander d'aller ailleurs, dans un lieu que pour eux d'eux, chose qui lui ressemble si peu. Gali est moins un masque et plus lui même, depuis un moment, surtout avec le King. Il garde le caprice pour lui, malgré tout, supposant que l'homme a choisi cette endroit spécialement pour lui. Les lèvres se pincent une seconde et se posent encore contre les siennes. Sauf dans un lit. Un rire léger, presque délicat, et les yeux qui brillent, comme les lueurs venant du batiment. Gali le délaisse de ses bras pour faire quelque pas, monte deux petites marches, avant de faire virevolte pour le regarder. Son manteau bourgogne suit le mouvement, légèrement frappé par le vent. Alors ? Amène moi au bal, mon roi. Il tend les doigts vers lui, attend sa main dans la sienne, pour monter les escaliers, qu'importe si la chose n'a aucune utilité. Parce que c'est ça, être aimé.
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Le King ne fait pas attention aux paysages qui défilent. Son attention est ailleurs quand elle n'est pas sur la route ou sur les mains de Gali qui encerclent sa taille en une présence rassurante. Il n'est pas sûr de ce qu'il fait exactement, il n'est jamais certains de ses choix de toute manière ; cette fois plus encore. Il joue quitte ou double, pourrait bien complètement se foirer ou décrocher le gros lot. Peut-être qu'il essaye de glisser subtilement l'idée à Gali, qu'ils pourraient vivre ensemble sur Altéa, en lui montrant sa vie d'avant. Son monde et ce qui s'y passe, la vie qu'ils pourraient avoir. Ajay rêve de revenir vivre à Cosmopolis, depuis toujours. Depuis qu'il a quitté sa verdure et s'est perdu dans les rues mal famées d'Oriel. Il se sent dépérir dans son paysage morne, mais n'a pas le courage non plus d'investir tout son argent pour une maison. Trop grande, trop vide, trop seul. Il veut revenir en force sur les terres de son enfance, il a peur de cette déception. Se faire à l'idée de quelque chose et se retrouver comme avant, lui et ses vieilles habitudes, enfermé dans une prison dorée. Qui dit revenir à Cosmopolis, dit s'exposer. Rencontrer au détour d'une rue un potentiel ami, revoir son frère dans le pire des cas - et le pire arrive souvent. Bien qu'il n'en ait pas envie, il pense à l'histoire de Gali et Cleo et il se trouve égoïste de rejeter sa propre famille ; Romir n'est pas coupable de ce qu'il est devenu, il ne sait peut-être rien sur lui. Ils se pensent morts et l'un et l'autre, au mieux. Il a essayé d'en parler, fait le tour de nombreuses annonces de maisons alors, trouvé quelques coins sympathiques dans des quartiers paisibles. Une terrasse qui donne sur le couchant, un grand jardin, il ne leur manquerait qu'un chien. Pour les mômes, Max fera l'affaire. Une part de lui reste attachée à l'appartement, son vieux loft sous les toits lui appartient depuis des années maintenant. Il est gardien de ses souvenirs, mais la plupart d'entre eux ont aujourd'hui perdu tout leur intérêt. Il associe d'avantage ces souvenirs à des moments douloureux, car ils lui rappellent un passé lointain.
Il n'est pas certain que Gali laissera tomber Sigan une deuxième fois, même si cette fois n'est pas sous la contrainte. Cet univers là lui sied bien et Ajay n'est pas certains des effets sur le long terme de son timer stoppé. Il demandera à Max s'il en sait quelque chose. Il redoute sa réponse, son refus autant qu'il estime pouvoir l'accepter et vivre avec. Le manège peut encore durer, même s'ils se frustrent tous les deux. Ils risquent surtout de se lasser. Sur bien des points ils n'appartiennent pas au même monde. Ajay lui-même n'abandonnerait pas Altéa. Il a trop de choses ici, il a son empire, ses hommes, sa vie. C'est tout ce qui les rassemble qui lui donne l'espoir qu'un jour, ils trouveront un endroit où ils pourront exister l'un et l'autre. Il s'y accroche et se persuade que rien de mal ne pourra plus arriver. Qu'il n'a peur de rien, ni du regard des autres, ni du père de Gali. C'est faux pourtant, il le ressent dès qu'ils arrivent. Il sent les regards curieux dans son dos, mais décide de les ignorer et de profiter de l'instant présent. Dans le présent, il n'y a que lui et Gali qui s'invitent à une fête prestigieuse, où ils ne sont pas attendus - l'hôte lui n'en saura rien. Il s'autorise même un sourire face à l'arrogance de Gali et le ramène près de lui. Mal à l'aise en public, le King se contient et fait l'effort en espérant que celui-ci sera remarqué à sa juste valeur. Heureusement, il apprécie la proximité de Gali qui au lieu de le tendre, lui accorde un peu de répit, le temps qu'il présente ses cartons d'invitations. Apparemment je suis un bon danseur. Cette fois, il lui accorde un regard. Mais ça, tu n'en as encore rien vu Mine de rien, la remarque de Gali ne l'amuse pas autant. Il est le premier à se sentir coupable de ne pas être très performant au lit. Parfois, il peut sentir la tension chez son âme sœur et sa frustration. Il comprend, ne dit rien. Parce qu'il ne veut pas se fâcher ou soulever le problème. Il a pensé toute sa vie que son absence de désir ne serait pas bien gênante. Il ne s'imaginait pas avoir une relation avec quelqu'un comme Gali. Il s'est dit qu'il n'aurait plus jamais besoin de s'offrir à quelqu'un. Parce que l'idée lui est presque insupportable, qu'elle ne lui évoque de la douleur et de la peur.
C'est stupide, Gali ne lui fera aucun mal. Mais il ne peut pas changer sa nature profonde, devenue craintive avec les années. Il est constamment sur la défensive. L'intérieur du manoir est typiquement Altéan, la décoration est honteusement vieillotte, une grande salle pouvant accueillir toute la population des Nulls et un carrelage dans lequel on peut se voir- le King y hasarde un regard et se souvient de sourire. Chose qu'il fait mal, mais qu'il espère être mignon aux yeux de Leo. Des lustres de cristal sont accrochés au plafond et menacent de le faire s'effondrer, l'ambiance y est festive à l'extrême, mais ils ne sont là que pour la piste de danse et l'immense jardin derrière. Ajay se dirige naturellement vers les coupes de champagne, une main toujours dans celle de Gali, en saisissant une sans gêne. Les petits fours ont l'air appétissant mais son ventre grogne surtout à cause du stress. Il commence à ressentir la panique qui l'accompagne dans les lieux publics. Il connaît par cœur les issues de sorties, il a pris ses précautions bien sûr. Si c'est offert. Il en donne une à Gali et trinque solennellement. A la tienne. Dehors il y a un grand jardin, si tu préfères plus d'intimité. J'ai choisi cet endroit juste car la salle de bal est grande. Le grand jardin aussi c'est une tentative de persuasion.
Est-ce que ça lui plaît ? Est-ce que c'est trop ? Ça l'est. Honteusement. Ajay est vieux jeu. Il ne sait pas ce que font les jeunes maintenant pour s'amuser. Il ne se voit pas aller en boite. Il aurait du mettre une bonne playlist et rester à l'appart devant un film. Un ciné, Gali aurait peut-être préféré un ciné. L'inquiétude commence à paraître sur son visage et plutôt que d'en parler, il se venge sur un petit four épicé et manque de s'étouffer quand le piment industriel lui brûle les papilles.
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Le regard est intéressé, presque enfantin, peut-être, face au monde qui s'offre à lui. Car étant bien que Leo ait passé de longues années à plaire aux riches de Cosmopolis, peu nombreux ont été ceux qui l'ont sorti en public. Un seul l'a fait, il lui semble, ou plutôt deux. Un homme assez âgé, certainement mort aujourd'hui, qui appréciait passer de longues heures en sa compagnie à simplement l'inviter au restaurant et l'écouter parler, discutant tout autant de lui. Gali se rappelle encore certains brides de son histoire ; il se souvient que l'homme a été marié pendant de longues années à son âme soeur, par principe, et qu'ils ont eu quelques enfants, mais que l'homme avait toujours eu du désir pour les autres hommes, sans pour autant faire quoique ce soit à propos de la chose. Il est resté fidèle à son âme soeur toute sa vie, mais elle était morte depuis quelques mois, et bien que son corps ne soit plus apte à assouvir ses désirs du passé, il possédait encore cette envie de voir de jeunes hommes, et d'être en leur compagnie. C'était l'un de ses réguliers, un peu étrange peut-être, trop poli et presque adorable dans la chose, qui lui permettait de souffler. Les seuls repas qu'il s'est forcé à manger entièrement ont été en sa compagnie. Jamais il ne l'a touché de manière inconvenable ; un baiser sur la joue, un bras tendu pour qu'il y passe le sien, mais aucun main se perdant contre ses fesses ou alors, entre ses jambes. Il lui offrait les portes et restait poli avec lui, trop peut-être, et pendant de long mois, Leo est resté sur ses gardes, persuadé de faire face à un psychopathe n'attendant que le bon moment pour frapper. Puis, il a cessé de venir ; un jour, comme ça, il n'est plus venu. Leo n'a pas cherché à lire les journaux - il n'a jamais su lire convenablement - mais il s'est douté au fil du temps que l'homme était décédé comme sa femme. Le second, quant à lui, désirait simplement une compagnie dans son appartement tandis qu'il remplissait des papiers de bureau ; inspecteur de police ou alors, professeur, Gali n'a jamais cherché à savoir. La plupart du temps, l'ancien prostitué se contentait de s'asseoir devant la télévision et de commenter les diverses émissions et films qui défilaient. Au fil des rendez-vous, l'homme a fini par le rejoindre au bout de quelques heures, silencieux mais un brin de sourire sur les lèvres, certainement plus captivé par les commentaires obscènes et sans queue ni tête de Leo que par ce que l'écran leur offrait. Malgré le fait qu'Ajay lui ait assuré ne jamais être venu le voir en portant un autre visage que le sien, il lui arrive parfois de se demander si cet homme, c'était lui. Les soirées qu'ils partagent à l'occasion devant la télévision, l'un comme l'autre fatigué, mais trop têtu pour s'endormir, lui rappellent parfois ces moments précis.
Il faut une maigre pression sur ses doigts venant du King pour capter son attention ; son regard sort de la brume et Gali dévisage une nouvelle fois l'endroit qui les accueille. Il y a certaines similitudes avec Sigan; des touches qui font certainement allusion à un passé auquel il porte peu d'importance, et surtout, l'art de faire en grand. Toute son enfance, Gali a été fasciné par cette manie qu'avait les riches de tout posséder, mais en grand. Il se demande combien de personnes peuvent vivre dans un pareil endroit, alors qu'ils étaient presque dix, chez lui, entassés dans quelque chose certainement plus petit que la salle de bain la plus proche. La jalousie reste présente dans ses veines, malgré les années, malgré les richesses que lui-même possèdent, aujourd'hui. C'est le sang brun des brunis qui bouillonne, malgré lui. Réflexe étrange qu'il devrait avoir oublié depuis le temps ; Gal calcule malgré lui les salles qu'ils croisent et les choses qu'il faudrait nettoyer régulièrement, le temps à prendre pour chaque endroit et surtout, où se trouve les objets importants, ceux qu'il se plaisait à voler sans la moindre gêne, autrefois. Mais il doute qu'Ajay accepte de le voir monter à l'étage pour voler quelque chose à la personne possèdant cette demeure, non pas de par ses valeurs, mais plutôt car il a certainement passer de nombreuses heures à préparer cette soirée. Gali ignore encore la question, bien qu'il reste persuadé que l'homme essaie de lui vendre son monde ; il essaie depuis quelques semaines déjà, bien que Gali est pris domicile chez lui en permanence, déposant des allusions à gauche à droite, souvent plus maladroites que discrètes, et l'ancien prostitué se tait, face à la chose. Il n'ose dire oui, bien que son choix soit en partie fait, possédant une peur certaine face à ce que la chose pourrait représenter, bien qu'elle soit exactement ce qu'il désire. Mais peut-être est-ce cela, le problème ; Leo n'a jamais eu ce qu'il désirait réellement, ce dont il avait ce besoin.
Un fin sourire se glisse sur ses lèvres, face à la coupe offerte, et Gali s'en empare pour y tremper le bout de ses lèvres. La gorgée prise est minime, et le regard s'aventure sur les divers couples prenant place sur la piste de danse, puis vers le jardin mentionné. lequel tu préfères ? La question est honnête, pour l'égoiste qu'il est. Autant aimerait-il rester à l'intérieur pour impressioner des gens dont il ne connait rien, autant désire-t-il s'effacer à l'extérieur en sa compagnie. Un froncement de sourcils traverse ses traits, comme un air amusé, lorsque le King retient une toux après une bouchée. Gali garde le ricanement pour lui et pose un baiser contre sa pomette. allons dehors avant que tu te venges sur le cuisiner. qu'il susurre, espiègle, avant de le retirer à sa suite. Dehors, la musique gronde de la même puissance, bien qu'elle possède une certaine élégance. La nuit est chaleureusement fraîche, et quelques couples se perdent dans des discussions intimes, bien qu'ils ne soient pas nombreux. Lèvres scellées, Gali fredonne la mélodie qu'il connait - et il sait d'où, cette fois, avant de virevolter vers son âme soeur, passant son bras tenant sa coupe autour de son cou, le tenant contre lui sans le retenir prisonnier, un semblant de sourire sur les lippes. j'ai jamais appris à danser ce genre de danse. il faut suivre une suite de pas ? montre moi Une part de lui, minime, doute un instant que le King dansera avec lui devant tous ces gens. Peut-être est-ce pour cela qu'il a décidé d'aller à l'extérieur en sa compagnie, que bien Gali apprécie l'air frais d'Altea, ainsi que les étoiles que l'on peut distinguer, lorsque la nuit est dégagée.
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Quand Max lui a parlé de ses sentiments pour un garçon, la première fois, et de son absence de désir avant, Ajay a fait le parallèle avec sa propre vie. Il n'a jamais su correctement se définir, s'est considéré attiré uniquement par la gente féminine, faute d'avoir d'autres preuves et d'en chercher. L'idée même d'être autre chose qu'hétéro lui paraissait presque étrange, même si tout lui était étranger. Honnêtement, Nameha lui a plu pour ce qu'elle était, qui elle était, avant d'avoir une paire de sein joliment formée. Le reste n'est que bonus et plus c'est joli à regarder, mieux c'est. Gali a toujours été une exception à la règle, il l'a aimé d'abord pour tout ce qu'il a pu éveiller chez lui, sans savoir exactement à quoi cela correspondait. Et plus il a apprit à le connaître, à l'écouter, à apprendre quelques petites choses sur son quotidien, et laisser des attentions - des fleurs, plus il a laissé le sentiment l'enivrer. Jusqu'au jour où il s'st rendu compte qu'il l'aimait, d'une certaine manière, même s'il s'en est rendu une fois qu'il l'a perdu. Que l'idée de le l'embrasser le tentait énormément et qu'il voulait le prendre dans ses bras, sentir sa présence contre la sienne. Quand il l'a fait, le reste n'est pas venu, rien n'a suivi. Diana lui a toujours dit qu'il n'y avait pas qu'une question de dysfonctionnement, qu'il n'avait peut-être aucun désir. Et que c'était comme ça, que c'était pour ça qu'il était moins con que les autres hommes qui essayent de la fourrer. Qu'il est coincé, dans le meilleur des cas. Elle n'a pas mâché ses mots, mais Ajay a comprit le message. Même s'il n'est pas forcément d'accord avec elle. Il ressent bien une forme de désir pour Gali, mais elle ne correspond pas à celui du garçon, qui semble être une évidence. Ce n'est pas évident aux yeux d'Ajay, pas automatique. Ce qui commence à devenir frustrant pour les deux. Le King le sent bien et se sent coupable de ne pas être capable de le satisfaire. Il ne sait pas ce qu'il lui manque, car il l'impression d'avoir déjà tout le nécessaire. Si ce n'est qu'une question de souvenirs il peut se rabattre sur l'alcool.
Il ne dit rien mais il se réjouit de la proposition de Gali et l'accompagne dans le jardin. Frotte doucement son nez contre le sien quand il passe un bras autour de son cou que leurs visages sont assez proches. Il pourrait l'embrasser simplement mais joue un peu avec sa patience. Les fleurs délivrent un doux parfum de printemps. Les lumières de la salle sont tellement puissantes qu'il n'y a pas besoin d'éclairer l'extérieur, la lune se charge même du reste. Ajay reste un instant accoudé au balcon qui donne sur des jardins de roses et d'hibiscus. Il appartiennent à une maison de parfum qui distribue ses fragrances dans tout Altéa. Ils ont de nombreuses fois été volés, mais on a jamais retrouvé ceux qui sont venus dérober des fleurs. Jay trouve ça mignon, de venir voler des fleurs et se réjouit pour celui qui a reçu un cadeau aussi précieux. Il en oublie presque les petits fours minables qu'on vient de leur servir. Et ils osent appeler ça des petits fours. Je vais avoir le ventre vide toute la soirée, super. Si l'ironie est palpable, il s'inquiète partiellement pour son appétit. Heureusement, il peut manger peu sans ressentir les conséquences. Il a remarqué que Gali ne mangeait pas beaucoup non plus. Sans doute est-ce lié à son régime. Son âme soeur l'aide à se tenir en forme, au moins. Grâce à leur lien privilégie, Gali peut entendre ses pensées. Ajay s'amuse de l'entendre fredonner l'air de la musique qui passe en tête. Ce sera plus pratique pour danser et garder le rythme. Autant commencer par quelque chose de simple comme un slow. On va commencer par quelque chose de simple, décale toi un peu Les mains sur ses hanches, Ajay le déplace, de sorte à ce que leurs pieds soient légèrement décalés et ne se marchent pas dessus. Puis sa main droite attrape celle de Gali tandis que l'autre vient se nicher dans le creux de son dos. Ajay n'a pas l'habitude d'être le plus petit dans cette situation et un sourire amusé lui échappe, illuminant son visage un instant. Une moue d'enfant. Tu es trop grand... ça m'énerve. Sur ses mots, il commence à le guider tranquillement de gauche à droite sur le rythme de la musique qui s'échappe de la salle de bal en rythmant mentalement les pas, assez fort que Gali puisse "entendre" Un... deux... trois Surtout fait attention où tu mets les pieds, après ça ira tout seul. Au début, le mouvement n'est pas harmonieux et ne ressemble pas à une danse, mais il sent que les choses commencent à rentrer. Dans sa poitrine, son coeur menace de lâcher. Il n'a pas dansé depuis une éternité. L'angoisse de la piste lui volerait presque l'instant. Pour l'instant, l'air frais est tout ce qu'il désire. La proximité des corps permet à la pensée s'évader très rapidement.
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L'endroit n'est pas fait pour lui, qu'importe si Gali s'est fait joli. Mais qu'importe ; l'ancien prostitué ne laisse pas le monde décidé pour lui. Il prend sa place sans demander permission, comme ses bras glissent autour du cou du King et que son corps, légèrement, se presse contre le sien. Son regard s'égare brièvement dans le sien, avant d'aller vers leurs pieds. Il ressent une certaine anxiété face à la chose. Face à l'inconnu dans lequel ils planent, à l'instant. Il se demande, sans la moindre détour, ce qui se passe dans l'esprit du King. Il sait que l'homme prépare quelque chose par les pensées qui ont osées s'égarer jusqu'à lui mais la plupart sont encore inconnues. Les mystères planent et si l'instant, comme l'endroit et ce début de danse, sont beaux, il ne peut s'empêcher d'avoir le ventre noué. Une peur certaine qui plane, palpable, et qu'il cache derrière ses doux sourires et ses compromis légers. L'attention reste concentré sur les pas délicats qu'ils font et il suffit d'un instant avant que Gali n'assimile la chose et s'en empare. j'adore que tu sois plus petit que moi qu'il plaisante à demi mot, le regard quittant enfin les pas pour s'aventurer sur les traits du King. Il toise avec douceur la barbe finement rasée et le gris, comme le blanc, qu'il peut deviner contre ses tempes. Les rides capturent son attention, comme à chaque fois. Le sourire est délicat, au bord de ses lippes, si léger qu'il pourrait disparaître au moindre coup de vent. Leo se garde de l'embrasser pour ne pas perdre la beauté du moment. Il aimerait lui dire je t'aime, mais les mots semblent faibles pour le sentiment ressenti à l'instant, et le siganais ne porte que très peu d'attention aux mots. Il laisse alors son regard se perdre de nouveau contre le sol, attentif à leur pas, et suit les mouvements d'Ajay. Si une musique joue, il ne l'entend plus. La seule mélodie qui résonne à ses oreilles est le battement de coeur de l'homme qu'il sent, à simplement toucher sa peau, comme les maigres pensées qui osent être filtrer jusqu'à lui. tu danse bien. tu le faisais avec ta mère ? Il ose, depuis leur conversation dans la demeure des Artemiev, poser un peu plus de questions sur le passé du King. Il ne désire pas l'homme qu'il était autrefois, sachant parfaitement qu'il ne reviendra pas, et ose croire que King ne désire pas la même chose, de lui. Il sait parfaitement que l'homme qui l'avait charmé il y a quelques années n'était qu'une image faite de plusieurs faits et créer par son esprit. Le Leo qu'Ajay aimait était certainement la même chose. Peut-être paraissait-il plus heureux, mais Gali sait qu'il n'a jamais été aussi malheureux qu'à l'époque. Les drogues ont diminués, depuis, et si les cachets font encore partis de sa vie, il peut aisément compter le nombre prit dans une journée, maintenant. Il reste encore trop haut, mais au moint, il n'est pas si excessif que cela.
Il ne sait pas, en vérité, combien de temps ils passent à danser. Vient un moment où, qu'importe l'endroit, Gali profite de la proximité pour appuyer son front contre lui du brun et fermer ses yeux, un instant. Lorsqu'il les ouvre, la nuit est tombée, la lune est encore plus grande, et les mélodies qui jouent sont un peu plus douces. Il y a moins de personnes, sur le balcon, et Gali laisse son regard plané autour d'eux avant de les fermer de nouveau et, profitant de l'instant, murmure ; te imploro di amarmi per sempre Les lèvres se pincent, peu assez, car un soupir s'en évade de ses lèvres. tu veux aller dans le jardin? qu'il demande avant qu'Ajay ne demande la signification de ses mots, ayant vu le regard de l'homme en direction des nombreuses fleurs qu'il ne peut nommer, un peu plus tôt. Il n'en connait qu'une, de fleur ; le lilas. Et encore, l'italien doute être capable de reconnaître l'arbre ? l'arbuste ? duquel vient cette fleur. Le regard se perd un instant au delà au balcon, vers les divers végétaux, avant de se perdre dans celui du King. Gali reste silencieux, puis quémande. montre moi les lilas. Montre moi ton amour. Gali collecte les petites attentions que l'homme lui apporte, déjà comblé par la danse et par la main contre la sienne, lorsqu'il marche, tout en étant capricieux de ce qu'il pourrait avoir de plus. Le corps réclame plus, comme le coeur, et Gali s'imagine que si Ajay lui donnait réellement le monde entier, tout comme son être, il en voudrait encore plus. Il a parfaitement conscience de ne pas être la personne la plus sensée au monde.
Autour d'eux, la musique est devenue fade. Les gens sont moins présents, dans les jardins de l'endroit. Gali laisse son regard s'attarder sur les couleurs encore vives des fleurs, qu'importe la nuit, et arrête son pas lorsqu'ils sont un peu plus loin, les bras légèrement contre son corps, pour se protéger du froid. Il y a une odeur dans son nez qui lui rappelle les parfums de Sasha. Un sourire doux au bord de ses lippes. Quelque chsoe dans son regard de doux et de fragile, à la fois. c'est une belle soirée. Plus que belle, surtout calme. Calme et tendue, pourtant. Mais Gali respire pleinement, bien qu'il guette le moindre de ses propres gestes, peu tenté de commettre une erreur. Il s'imagine que le King a fait beaucoup d'efforts pour leur préparer cette soirée, et il ne voudrait pas être la cause de l'échec. Il sait, après tout, qu'il éclate souvent depuis quelques temps. Parfois en larmes, d'autres en colères. Il ne pourrait réellement dire pourquoi. Peut-être découvre-t-il entièrement son coeur pour la toute première fois. Les sentiments sont plus forts et l'esprit plus présent, avec les quantités de pillules qu'il diminue. tu sais. à être ici, avec toi, j'ai vraiment l'impression que le temps s'arrête, parfois. Le regard brille. Les lèvres sont pincées. Gali prend la peine, non pas pour lui, mais pour le King, re lancer un regard discret autour d'eux avant de poser un baiser léger au bout de ses lèvres, lourd de pensées. j'aurais jamais cru que c'était une chose que j'apprécierais et pourtant Un second baiser, presque aussi léger, avant qu'il ne pince ses lèvres une nouvelle fois.

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Il sait que la cicatrisation a commencé, quand danser, quand les souvenirs évoqués par les paroles de Gali, ne font plus mal. Et la douleur, c'est quelque chose de  si profondément ancré en lui, qu'il n'y porte plus vraiment attention. Ajay vit avec la douleur, comme une sorte de fatalité, qui lui coupe la respiration, qui a noircit ses rêves et l'a longtemps empêché de s'évader dans des songes. Il s'est habituée à elle comme à la compagnie d'une vielle amie, qui lui rappelle qu'il est vivant. Mais ces derniers temps, il n'a pas besoin de cette peine pour sentir battre son coeur. Les idées noires se sont allumées comme des milliards de soleil et les nuits froides  sont réchauffées par la présence d'un corps à ses cotés. Doucement, le King croit à nouveau au bonheur et s'y perd tout entier. Respire son parfum à plein nez et peut même se permettre de l'embrasser. Son bonheur, c'est Gali. Max. Son cluster. Toutes ces petites choses qui étaient juste à coté et qu'il n'avait pas encore le courage de regarder. Mais cette fois, c'est bon. Cette fois, il se sent prêt. A aimer de nouveau, tout entier, sans retenue. A s'ouvrir aux autres sans craintes d'être brisé à nouveau. Il se sent ragaillardit par ce coup de pouce du destin. Penser à sa mère ne plonge plus dans une profonde mélancolie, mais dans un état cotonneux. Se remémorer les moments heureux, en l'honneur de tout ceux qui sont à venir.

Ajay est si heureux, que son coeur pourrait exploser sous la pression de toute cette joie qu'il ne se connaît pas. Elle irradie dans ses prunelles bleu glacé et lui donne des frissons quand il s'attarde un peu trop sur la pensées des mains de Gali contre son corps usé. Il y a toujours le poids du regard des autres pour lui voler l'instant, mais là, maintenant, ce poids est presque invisible. Il flotte sur un nuage. Il ne veut surtout pas redescendre. Il ne veut jamais le quitter, jamais s'en aller. La soirée est presque trop belle pour être vraie. Si belle qu'il craint un malheur, comme il y en a toujours eu dans sa vie. Il ne sait pas ce qu'il ferait sans son âme soeur. Il a perdu son jumeau. Une partie de sa moitié. Il ne veut pas perdre l'autre, il se perdrait pour de bon. Et dans cette pensée égoïste, il ne laisse même pas un seul reste pour Aquila. Il n'est qu'une source de curiosité, il ne sera jamais autre chose. Ajay est assez confiant. Il connaît sa loyauté et l'exclusivité de ses sentiments.   Leur relation n'est pas banale, elle ne ressemble pas à ce q'il a toujours connu ou pu observer. Mais elle lui convient.
Il aurait aimé comprendre les mots de Gali. Mais il se doute qu'ils veulent dire quelque chose de beau et il sourit, niait, en s'imaginant ce qu'il y a derrière ses paroles. Il ferme les yeux et pose sa tête sur son épaule, puisqu'il le peut. Quand il s'arrête de danser, il n'y a plus personne autour d'eux, que quelques couples qui se dirigent vers la salle et d'autres qui discutent sur le balcon. Le silence, si agréable, que Ajay chérit tant, est interrompu par les pulsations de son coeur. L'air commence à se rafraîchir et avec la chaleur et la lumière, quelques moustiques font un tout autre genre de danse autour des lampes qui éclairent le jardin. Le King les regarde un instant, le regard perdu et l'expression figé dans un sourire... constant. Qui n'a rien d'effrayant. Il se surprend lui même, dans cet état de légèreté. Dans ces rares moments, c'est bien Ajay que Leo a en face de lui. Il ne porte aucune couronne. A la suite de Gali, il  s'aventure dans la propriété, le nez plein du parfums de toutes les espèces végétales. Il n'est pas assez doué pour les reconnaître, même s'il passe beaucoup de temps chez le fleuriste. Néanmoins, il reconnaît celui du lilas, qui a une signification particulière pour eux. Leur soulmark. Au clair de lune, tout est différent, les ombres sont difformes, de formes effrayantes et de membres aux angles aigü. Mais ce soir, la nuit n'est pas effrayante. Et pourtant, il a été habitué à la craindre, à n'en connaître que sa face cachée, où les rêves n'ont pas le temps de se vaincre l'obscurité. Il aime les étoiles et le croissant de lune. Il a la chance d'en avoir une juste à côté de lui. Et il l'espère, plus tard, dans l'intimité de leur maison. Leur chambre. Elle déverse une lumière moins agressive que celle des lustres du manoir, elle projette des rayons qui rendent les yeux de Gali encore plus brillant, la lune lui indique le chemin. Son teint un peu plus pâle, ses cheveux comme saupoudrées de poussière de fée. Une poésie toute particulière. Et Ajay s'imagine que ses tempes grisonnantes doivent être aussi blanche. Il dirige Gali vers une clairière, au centre du labyrinthe de feuillages. La musique devient une vibration diffuse. Devant eux se dresse un arbre aux fleurs violettes, pâles, couleur des cernes, parfum de lilas. Dont il ne voit la réele beauté qu'en compagnie de son âme soeur, comme celui-ci révèle la beauté de son intérieur. Avec une certaine tendresse, il pousse Gali contre le tronc de l'arbre, les deux mains sur son torse pour le retenir prisonnier de son étreinte et son souffle mélangé au sien. ici Il aime encore plus quand il n'y a personne pour le regarder. Il devine les formes du corps du plus  jeune sous vêtements et peut se l'imaginer de manière claire derrière ses paupières closes. Ajay l'a vu nu de nombreuses fois. Pourtant les sentiments qui devraient accompagner les sensations peinent à venir, un genre de blocage qui cède doucement. Les barrières dans son esprit se lèvent, il laisse tout entrer et sortir ; il a l'impression qu'en tendant les bras un peu plus il pourrait toucher le territoire des rêves de Gali et embrasser toute son âme. C'est peut être le pollen des fleurs qui lui fait quelques choses. Ses mains caressent son corps à travers ses vêtements. Mais même la, elle ne font qu'effleurer, comme craintives, retenues. Mais ce n'est pas Gali qu'il a peur de briser, c'est lui même et toute la retenue qu'il s'impose. C'est toute cette confiance et fierté qu'il n'ose pas abandonner, de peur de s'effondrer. Il a tellement fantasmé ce moment qu'il le fuit comme la peste, nie en bloc les sentiments qui accompagnent ses gestes. Ses dents viennent écorcher la lèvre inférieure de son âme soeur et il savoure l'instant volé. Reste un moment contre lui, sans bouger, sa bouche scellée à la sienne. La soirée est magnifique. Le King recule son visage de quelques millimètres, mais garde un contact visuel avec Gali. J'ai rêvé ce genre de moment. J'en veux d'autres. Je veux que ce soit notre vie. Notre.
Un ensemble. Un saut dans le vide. A travers ces mots, il partage ce désir intime qu'il a de fonder quelques chose. Un genre de famille choisi, où son fils est en réalité celui de son défunt jumeau. Où l'homme de sa vie est son âme soeur, cadette, mais l'homme qu'il a choisi d'aimer.  Et cette famille peut paraître étrange,mais c'est la sienne. Il la prend telle qu'elle est. C'est la plus belle du monde à ses yeux. Je suis content que ça te plaise Jay fait les yeux doux, admire tendrement son amoureux. Il lève un bras  pour caresse ses cheveux, passe son pouce sur sa tempe. Recommence. Il n'y a plus aucune distance entre leur deux entités. Et si un jour, il s'est fait la promesse de je jamais faire qu'un et de reste soit même, il n'est plus certains des termes de ce contrat. Son autre main s'est aventurée sous sa cuisse pour soulever délicatement sa jambe gauche et rapprocher son corps du sien. L'intimité du jardin lui permet de se dévoiler un court moment, dans toute la malice de sa luxure. L'oeil coquin, il se donne l'impression d'être un fougueux amant, mais tout deux connaissent la cruelle vérité. Cruelle, surtout pour Gali dont il sent  la frustration dans l'air et qui à son tort le consterne. Cette vérité, c'est qu'ils ne se sont jamais aimé de cette manière, qu'il n'a jamais senti sa chaire complètement embraser la sienne. De cette amour là, il n'y a que quelques contacts, quelques échanges presques chastes. Rien à voir avec une question de plaisir, ni d'envie.
C'est son problème, le grand problème. Cette peur de s'abandonner entièrement, qu'il cache malhabilement derrière de belles paroles. Il s'imagine sans doute lui faire plaisir en attisant la flamme, mais ne fait qu'empirer les choses, puisqu'il ne lui offre pas tout ce qu'il désire. Reste avec moi, ici, sur Altéa. Il se cache de sa réaction en venant embrasser sa clavicule. Dans ma maison, notre maison. Reste... Son coeur cogne dans sa cage, face à l'immensité de l'aveu. Il a peur et c'est stupide. Mais puisque c'est stupide, il croit fort à la possibilité d'un rejet, sans en accepter l'idée. Une part de lui considére l'autre comme acquis, maintenant que l'épreuve du repas est passé. Je t'aime tellement, s'il te plaît. Il supplie rarement, mais cette fois, la requête est sincère. Et dans un rire, il retrouve une moitié de sérieux, brisant peut être ce que l'échange avait de solennel.  Et ça veut dire quoi ce que tu m'as dit tout à l'heure ?
Ça avait l'air d'être la plus belle des choses.
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Le geste le surprend autant qu'il l'agite. Gali garde les yeux ouverts, étrangement brillants, un semblant de noeud dans les entrailles, tandis que le King le presse tendrement contre l'arbre et laisse ses mains glisser contre ses vêtements. Le mot s'évade des lippes qui effleurent les siennes et l'ancien prostitué ne comprend pas. Ne cherche pas à comprendre. La demande faite quelques minutes plus tôt a disparu de ses pensées et de son existence, même. Les yeux restent ouverts, qu'importe l'envie de se fermer, car Gali désire voir. Il désire voir le visage de l'homme et sentir ses mains contre sa peau, qu'importe si des tissus les séparent. Une part de lui est honteuse face à la colère qu'il ressent, malgré la douceur du moment, car Ajay ne lui offre jamais entièrement cette étreinte charnelle que le siganais implore depuis des mois, déjà. Les demandes sont plus silencieuses ; il essaie d'être respectueux, de comprendre. Il a les explications et les raisons, le pourquoi du comment, mais le coeur demande et le corps implore et son esprit devient flou, avec les caresses simples et lourdes, et il hurle pour avoir plus. La patience n'est pas son fort. Gali est encore moins doué pour laisser passer les autres, avant lui. Il ne parlera certainement jamais des horribles pensées qui ont effleurées ses pensées, car elles étaient sa normalité, autrefois, et que si cet homme, là, entre ses bras, avait été une autre personne qu'Ajay, Gali les aurait accompli sans même penser deux fois à la chose. Le corps aurait été satisfait par un autre et peut-être serait-il revenu, peut-être serait-il simplement parti, il ne pourrait dire, mais ce n'est qu'une chose qui a effleuré son esprit, à peine, et qu'il ne fera jamais, selon lui. Il y a eu les autres, et il y a Ajay. Il ne pourrait expliquer la chose. Il ne cherche pas non plus une explication à la chose. Il ressent, simplement, et la chose est déjà beaucoup trop pour lui. Les caresses ne sont pas suffisantes pour son appétit vorace, mais elles l'emportent dans un ailleurs qu'il connait peu et qu'il désire découvrir, à deux. Les paupières tombent sous les baisers presque trop légers et Gali se fait capricieux, plus qu'il ne l'est, plus qu'il ne veut l'être, car le King ne cesse de faire vaciller les sensations à l'intérieur de son corps et Gali ne sait plus,au final, où donner de la tête. Il gronde presque, les sourcils froncés, le regard à peine offert, lorsque les lippes quittent les siennes et que l'homme lui murmure des mots tendres. Il ne les écoute pas. Ou du moins, pas entièrement. Les doigts cherchent à s'emparer du fin tissu de son habit et à le tirer vers lui, exigeant, mais les iris effleurent ceux un peu plus sérieux de l'homme et le brun cesse son mouvement, laisse sa tête choire contre l'arbre et expire, le souffle tremblant, encore animé par ce qui l'envahit, en dedans.
Le souffle s'entrecoupe ; c'est la caresse de ses doigts contre sa tempe qui le capture. Gali papillonne des yeux, un peu sourd par les battements de son palpitant, et offre un sourire simple, presque trop léger, ne sachant quoi lui dire, face à ses mots. Ils sont doux, presque délicats, tandis qu'il est encore animé par une soif qu'il aimerait faire taire, sachant qu'elle ne sera pas assouvie. Ajay qu'il souffle comme mise en garde, pourtant, lorsque le King s'empare de sa jambe et les presse l'un contre lui dans une position plein de promesses. Le regard est plus sombre, étrange mélange entre l'énervement et la luxure. La réponse qu'il lui accorde est un oeil plus luxuque, presque moqueur, et Gali fait la moue, presque puérile, encore en colère, avant de soupirer. L'arrière de la tête prend appui contre le Lilas. tu es horrible. Dans les mots, une affection, toujours.
Puis une demande. La même qu'il y a presque un mois, maintenant. Gali laisse ses yeux se lever vers le ciel et un baiser se pose, là où il ne peut voir. Ajay continue de parler. De demander. Les yeux se ferment et Gali pince ses lèvres, mitigé. Certes, a-t-il pris un temps pour regarder les diverses demeures au cours de la journée, mais est-il prêt pour une pareille chose ? Une part de lui ne cesse de lui dire que l'homme, peut-être, essaie de lui dire autre chose, au travers de ses mots. Mais qu'importe ; il ne s'attarde pas sur cette pensée. Leo a d'autres tourments. >S'il te plait, ne cesse jamais de m'aimer. qu'il commence par répondre, face à la question. Les yeux s'ouvrent et ses doigts s'emparent de la crinière sel et poivre, mais plus poivre, qu'il caresse doucement. Le regard se pose contre la chevelure puis retourne se perdre au travers du feuillage de l'arbre. Il aimerait lui répondre. Mais Gali reste silencieux, plusieurs secondes. Il entend la demande d'Ajay. Sait parfaitement que, certains soirs, il la désire également. Mais pense tout autant à ses propres demandes qui restent sans répondre, ou à peine, depuis des mois, et la colère s'éveille malgré lui. Car Gali pense à lui, ramène tout à sa personne, et possède une colère beaucoup trop grande peut-être pour un seul être. j'ai regardé quelques maisons, aujourd'hui. Il prend quand même le temps d'avouer, les doigts toujours perdus dans la crinière. ne me demande pas de rester ici simplement parce que tu m'aimes, c'est égoiste. Il dit les choses malgré lui, en ayant parfaitement conscience que, des deux, il est le plus égoiste. Les lèvres se pincent et le soupir ne s'en évade pas. je t'ai déjà dit que je devais y penser, love. pourquoi tu ne peux pas attendre ma réponse comme j'essaie d'attendre les tiennes ? Cette fois-ci, il ne peut contrôler la colère certaine dans sa voix. Gali soupire et se dégage de son emprise. Dans un mouvement maladroit, il ramène les pans de sa veste contre son torse, les bras croisés. Il regarde le balcon, au loin, et les lumières venant de l'immeuble. on devrait retourner à l'intérieur, les insectes sont sortis. et il fait froid. Un instant de silence. Les iris glissent vers l'homme et si Gali ouvre la bouche après quelques secondes pour ajouter quoique ce soit, il la referme sans dire le moindre mot. Il ne parvient pas à en trouver. Si ses pensées sont précises, la colère aveugle tout, et la douceur peine à se faire voir.
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