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 did i wake you up (jo)

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Lynn Mune
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MessageSujet: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptyMar 27 Mar - 16:42

did i wake you up (jo) B0varParker arrive pas à dormir. Ca fait plusieurs jours qu’elle arrive pas à dormir. C’était l’anniversaire de sa maman y’a une semaine, et chaque année qu’elle passe à Altéa, pendant cette période, elle a du mal à dormir. Elle a du mal à faire quoique ce soit. La douce, joyeuse, toujours heureuse Parker a tendance à faire un début de déprime cette semaine là. Parce qu’elle peut pas être sur Sigan pour l’anniversaire de sa maman. Et que c’est bizarre, de pas y être. Elle se souvient parfaitement comme ils étaient, ses anniversaires, comment ils se déroulaient. Mais maintenant, ça fait cinq ans qu’elle est plus là. Est-ce qu’ils se déroulent de la même manière ? Est-ce que même, sa mère les fêtes. Elle pense, oui. Parce qu’elle a disparu, mais pas, pas tant que ça, après tout. Elle parle à ses parents par téléphone, par SMS. Elle leur dit tout. Mais cette semaine là, malgré qu’elle leur parle encore plus que d’habitude, ça la gêne, d’être sur Altéa. De pas pouvoir être avec sa famille -la vraie- pour l’anniversaire de sa mère qu’elle aime tant.
Elle arrive pas à dormir. Réfléchit trop à ce qu’elle a raté. Sa mère lui a dit que tout allait bien, qu’elle avait eu le meilleur des anniversaires parce que Parker lui avait envoyé un message. Mais quand même. Ca va pas. Elle aurait dû être là, pas juste lui envoyer un message. Elle aurait pu l’appeler aussi. Roh, elle aurait dû penser à l’appeler. Pourquoi elle a pas pensé à l’appeler ?

La chambre qu’elle occupe chez les Boyle, elle est petite. Comparé à ce qu’elle avait, sur Sigan. Mais étonnement, le lit est plus grand. Faut dire qu’en cinq ans, elle a grandit. Encore un truc que ses parents auront pas vu, sa poussée de croissance. Elle l’avait à peine commencé quand elle avait quinze ans. Le lit, donc, est grand. Il prend plus de la moitié de la moitié de la chambre. Un quart, de la chambre, un peu près. C’est énorme. Un lit deux places, bien confortable. Et normalement, elle y dort comme un bébé, vraiment. Pas cette fois. Pas aujourd’hui. Pas depuis quelques jours.
Elle se lève, fait les cent pas dans la chambre, se recouche, remet les couvertures, et les enlève. Puis tourne, tourne, tombe par terre, se relève, fait les cent pas, se recouche. Tourne, se retourne, essaye plusieurs positions différentes, aucune ne semble convenir.
Et puis abandonne finalement avec un gémissement boudeur, et les pieds qui tapent sur le matelas, sur le dos, le regard bloqué sur le plafond.
Demain, elle bosse. Demain, elle est le matin a la supérette et l’après midi à la librairie. Elle peut pas être fatiguée. Surtout à la supérette. Elle a l’impression de travailler deux fois plus quand elle y est. Principalement parce qu’elle remplace toujours quelqu’un qui prend quand même, de très longues pauses. Et surtout parce qu’elle doit contrôler son sourire. C’est son patron qui lui a dit. Sourire, en général, c’est une qualité. Pas dans ton cas. Faut que t’apprennes à moins sourire aux gens.
Parker comprend pas pourquoi, mais le fait. Et c’est compliqué. Beaucoup plus compliqué qu’elle pensait que ça le serait au début.

Elle ferme les yeux, fort, comme pour oublier un mauvais rêve ou échapper à une réalité cauchemardesque. Les rouvre après quelques minutes, ça marche pas. Garde les yeux ouverts, et compte les chatons. Elle en compte un sur la table, un sur le lit, un au plafond, un assis, un allongé, un se nettoyant, un pleurant, un boudant. Mais à part la garder éveiller à coup sûr pour inventer toutes les positions possibles que peut prendre un chat, ça lui sert pas à grand chose.
Alors elle arrête. Se lève, fait les cent pas dans sa chambre.
Chambre sombre. Elle tribuche sur un jouet, un truc de construction petit avec des ronds pour emboîter d’autres ronds dessus. Et elle tombe, sur le ventre, par terre.
Ca fait du bruit.
Et les sanglots qui lui arrivent automatiquement aux yeux après, eux aussi, font du bruit.
La maman est pas là aujourd’hui, y’a que Jo.
Et Jesse espère qu’elle l’a pas réveillé, Jo.
Jo aussi, elle a besoin de dormir. Comme Parker. Ce serait pas poli, et pas gentil de la réveiller juste parce qu’elle, elle arrive pas à dormir.
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Johanna Boyle
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MessageSujet: Re: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptyVen 30 Mar - 3:11

did i wake you up

did i wake you up (jo) Source Trouver le sommeil est toujours un exercice ardu et imprévisible. Parfois ça te vient immédiatement, parfois, tu attends des heures à fixer le plafond. Cette fois ne fait pas exception quand bien même tu n’as pas à te soucier de perturber le sommeil de ton mari. C’est souvent ce qui t’empêche de trouver les bras de Morphée rapidement puisque tu n’oses pas rouler des heures dans ce lit que tu partages parfois avec lui. Cette fois c’est différent pour la bonne raison que tu n’es pas avec ton mari. T’es chez toi, celui où tu as longtemps vécu. Alors tu te permets de rouler dans ton lit, sans pour autant trouver un répit. Peut-être que tu penses trop. Tu penses à des choses sans importance, de toute façon, peu de choses ont une réelle importance maintenant. Ton travail se passe bien, comme d’habitude, et tu n’as pas de soucis particulier à te faire dans ta vie personnelle. Il y a des conversations déplaisants, il y a ces regards que tu perds en direction des miroirs que tu croises. Une chose bien inutile que tu te surprends à faire à chaque coup.

Puis, après un moment, tu sens que le sommeil te vient enfin. Ça fait du bien, c’est un soulagement que de te sentir bercer vers une nuit plus profonde. Des heures à récupérer que tu te dis. Et finalement, un bruit sourd te surprend. Tu sursautes, les yeux grand ouverts. Qu’est-ce qui se passe ? Question idiote.Tu sais que ta mère est pas là, ça peut pas être elle qui est la source du bruit. Et si c’est pas ta mère, c’est quelqu’un d’autre. Et ce quelqu’un d’autre, ça ne peut qu’être Jesse. Alors ça ne te prend pas de temps à te décider.
Tu pousses les draps loin de ta personne et te tires hors de ton lit. C’est là que tu entends plus que le bruit initial, tu entends les sanglots. Ton coeur se serre dans ta poitrine. Tu ne veux pas qu’elle pleure, parce que cela voudrait dire qu’elle se sent mal et ça, tu veux à tout prix l’éviter. Alors tu quittes ta chambre pour rejoindre celle de ta soeur. Tu sais qu’elle est réveillée à présent, tu n’as donc pas à craindre de la déranger. T’hésites quand même un moment une fois devant la porte. Peut-être que tu devrais la laisser essayer de se rendormir, c’est ce que ta mère faisait avec toi quand tu étais plus jeune. Parce que ça te permettait de repartir aussitôt, de retrouver le chemin vers une bonne nuit de sommeil.

Finalement, ton inquiétude triomphe. Tu cognes tout de même à sa porte, une mesure de politesse avant de l’ouvrir. Tu ne penses pas qu’elle t’en voudra de ne pas avoir attendu une autorisation particulière. « T’arrives pas à dormir ? » C’est l’évidence, mais tu demandes quand même. Ta voix se fait douce alors que tu te rapproches de ta soeur. T’as un petit sourire aux lèvres, celui qui se veut rassurant, celui qui se dessine souvent sur tes lèvres. Parce que c’est ce que tu veux être, rassurante. Tu t’accroupis près d’elle et pose ta main sur son dos. Un contact léger, un contact normal de ta part. « Moi non plus, ça tombe bien. » Ce n’est pas vraiment une bonne chose, mais vaut mieux que vous soyez toutes les deux réveillées plutôt qu’elle seule. Ton sourire s’agrandit alors que ta main quitte son dos pour ébouriffer ses cheveux. C’est le droit d’ainesse qui te le permet. Après tout, tu ne verrais pas tes cadettes s’aventurer dans une telle avenue. Enfin, ça n’a pas tellement d’importance, tu comptes t’assurer que Jesse retrouve le sommeil aussitôt que possible. Alors tu soupires légèrement et lui tends la main pour l’aider à se relever. « Qu’est-ce qui se passe ? » La question qui devait arriver tombe. Parce que tu es évidemment inquiète et tu dois le savoir. Puis c’est aussi le seul moyen de l’aider au fond, savoir ce qui se passe, ce qui la tracasse suffisamment pour la garder réveiller. Tu ne comptes pourtant pas la presser plus que ça pour qu’elle t’en parle. Tu veux juste lui montrer que t’es là pour elle, que tu n’envahis pas sa chambre sa raison. Enfin, tu n’as jamais vraiment fait les choses sans raison, pas la concernant. Elle est ta petite soeur, tu la protèges coute que coute, même au beau milieu de la nuit, même contre rien de tangible.  
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Lynn Mune
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MessageSujet: Re: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptySam 31 Mar - 20:14

did i wake you up (jo) B0varÇa fait mal. Ça fait atrocement mal. Ça devrait pas être autorisé d’inventer des objets qui font aussi mal. En plus, c’est censé être des jouets. Parker ose pas imaginer quel jouet serait assez diabolique pour faire mal à ce point. Une douleur forte et qui dure, c’est le pire. Elle a l’impression que ses nerfs sont écrasés et plus là où y’a les quatre ronds sur la jouet carré. Elle a l’impression que son muscle a été déplacé. C’est dur en plus, c’est pas comme si c’était mou, et que marcher dessus faisait un peu mal, mais pas trop. C’est pas de la mousse quoi. C’est irresponsable !
Et puis, en quoi c’est amusant d'emboîter des cubes pour faire des maisons hein ? C’est.
Non, c’est faux, Parker adore jouer avec ces trucs là. Elle fait toujours des formes qui relèvent plus de la physique plus du monde du cosmos. Ou parfois, elle reproduit des formes de bonbon. Mais elle les range toujours parfaitement bien. Sauf qu’hier, hier non. Parce qu’hier, elle a été faire autre chose, oui, alors qu’elle devait ranger. Et quand elle a été se coucher, il y avait de la lumière encore. C’est Jo qu’a éteint la lumière de sa chambre. Elle pensait pas se relever pendant la nuit. Et avait certainement oui, oublier que les jouets étaient par terre.
Et ça fait mal.
Très mal.
C’est normal qu’elle pleure. Elle pleure pas parce qu’elle est énervée contre elle-même. Même si elle l’est. C’est pas pour ça qu’elle pleure. Elle pleure parce que c’est physique, la réaction. Aïe, pleurs, point. Elle renifle en pensant que ça pourra calmer les pleurs plus rapidement, et qu’elle s’en sortira sans réveiller Jo. Elle est restée avec elle, la lumière allumée, assez longtemps déjà hier soir pour qu’en pleine nuit maintenant, elle la réveille. Ok, Parker est de la famille maintenant, mais c’est pas une raison pour abuser de l’hospitalité de Jo, et se servir d’elle comme d’un nounours tout doux et tout roux.
Même si, vraiment, pour Parker, c’est aussi qui elle est, Jo. Celle vers qui elle va quand elle a besoin d’un gros câlin.
Même si, pour être réellement honnête, Parker va un peu vers tout le monde quand il s’agit de faire des câlins. Toutes les personnes qu’elle connaît ont probablement déjà reçu au moins un câlin de sa part. Yohan, oui. Aquila, bien sûr. Jamie, oui. Nephtys, oui, même Nephtys. Mais, ce jour là, Parker a fini les fesses par terre, et le visage plein de neige. Parce que Nephtys lui avait, hm, enfoncé le visage dans la neige.

Elle freeze quand elle entend que ça frappe à sa chambre. Mince. Elle a réveillé Jo. Elle voulait pas. Il faut qu’elle s’excuse, vite, et qu’elle lui dise d’aller se recoucher. Qu’elle lui dise bonne nuit, et qu’elle dorme bien. Et que Parker aussi, dorme bien. Demain, la journée s’annonce compliquée. Mais Jo prend les devant, se met à parler. Et c’est bizarre, qu’elle pense Parker, parce qu’elle a pas l’air endormi Jo, du tout. Elle a même l’air plutôt en forme. Ou. Pas comme quelqu’un qui vient de se réveiller en tout cas. Et ça la rassure, Parker. Peut-être qu’elle l’a pas réveillé Jo ?
Elle tourne la tête rapidement, de droite à gauche, un non un peu trop évident. Comme une gosse. Mais qu’est-ce qu’est Parker, sauf une gosse de vingt ans. Ses cheveux fouettent son visage, alors elle arrête de bouger la tête. Elle a la lèvre inférieur qui ressort, essaye de retenir ses larmes.
Elle aime pas pleurer devant Jo, c’est ridicule.
Jo non plus, arrive pas à dormir. Elle l’a pas réveillé. C’est la fête dans son esprit. C’est une bonne chose. Parker sourit. Mais c’est triste aussi, parce que Jo arrive pas à dormir.
Parker prend la main qui lui est offerte et se relève, en profite pour donner un coup de pied dans le lego à côté d’elle. Elle écoute, entend la question de Jo, mais sait pas comment y répondre sans paraître ingrate.
Elle se dirige vers le lit, s’allonge, et regarde Jo, les yeux pétillants et pleins d’espoirs. Si elle la regarde comme ça assez longtemps, peut-être qu’elle arrivera à la faire venir s’allonger à côté d’elle.
Et pendant qu’elle l’observe, ses lèvres se mettent à bouger, sans vraiment qu’elle le contrôle. Parce que Jo lui rappelle sa mère, dans ces moments là.

C’était l’anniversaire de ma maman au début de cette semaine. C’est la cinquième année qu’elle le fête sans moi. Et j’ai peur que parce que je suis pas là, elle soit pas heureuse. Alors que moi j’le suis ici. Mais j’ai peur d’être égoïste, en l’étant alors que je manque à mes parents comme ça. Je lui ai envoyé un message, elle m’a dit que tout allait bien. Mais je la crois pas. Je suis sa fille, je sens ces choses là je crois. Et je sens que ma maman va pas bien depuis que je suis partie. Et je veux pas…

Elle retient de justesse un sanglot qui voulait s’échapper.

Je veux pas que ma maman soit triste à cause de moi.

Elle se mord la lèvre, tourne la tête pour que Jo voit pas ses joues, et laisse couler quelques larmes encore. Elles sont pas physiques celles-ci. C’est pas des larmes parce qu’elle a mal physiquement. C’est des larmes parce qu’elle a fait mal à quelqu’un, qu’elle blesse des gens.
Et pour Parker, y’a rien de pire que de blesser les gens qu’elle aime.
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Johanna Boyle
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MessageSujet: Re: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptyMer 4 Avr - 4:21

did i wake you up

did i wake you up (jo) Source Perdre toute chance de retrouver le sommeil de sitôt ne te dérange pas plus que ça. Bien des raisons t’auraient mise hors de toi considérant que tu tiens tout de même à tes heures de sommeil, mais pas cette fois, parce que la source du bruit est assez évidente. Ça vient de la chambre de Jesse. Le pourquoi du comment n’importe donc plus, il faut que t’ailles voir si elle a besoin de ton aide. Si ça se trouve, c’est un problème tout bête et la border suffirait à ce que vous retrouvez toutes les deux les bras de Morphée. Même si ce n’est pas ça, tu ne la laisserais pas seule, quitte à y passer le reste de la nuit. Ce n’est pas une question de devoir. Bien sur tu considères que c’est ton rôle d’ainée que de lui apporter un quelconque réconfort, mais ce n’est pas que ça. Ça te fait aussi plaisir de le faire, de voir chaque sourire apparaitre sur les lèvres de ta cadette, de faire naitre un peu de chaleur dans ton coeur. Parce que c’est comme ça que tu te sens utile, comme ça que tu peux te sentir bien malgré tout ce qui a pu se passer.

Alors tu te rends dans sa chambre et tu entres sans grande gêne. Tu y étais avant que vous alliez dormir. Elle ne pourrait pas t’en vouloir, voilà ce que tu te dis. Ta première question reçoit une réponse évidente, mais silencieuse. Tu fronces imperceptiblement. Bien sur tu savais qu’elle ne dormait pas. Même si elle n’avait pas été la cause, le bruit l’aurait très certainement réveillée. Sauf que savoir qu’elle allait être réveillée n’est pas la même chose que d’en avoir la confirmation. Parce que là, ça veut dire qu’elle l’était avant le boum et si c’est le cas, c’est qu’il y a autre chose qui cloche. Il faudra que tu lui demandes, que tu cherches à découvrir la raison si elle n’a pas envie de te la donner, mais avant tout, tu lui assures que toi aussi tu ne dormais pas. Tu ne veux pas t’en vanter. Ce n’est pas une si bonne chose, puis ce n’est pas complètement vrai. Mais ça c’est un détail que tu taies. C’est un minuscule mensonge blanc, rien de bien méchant. Puis si ça peut rassurer Jesse, ce sera une bonne chose de faite.
L’important reste tout de même de la mettre au lit. Alors tu l’invites à se relever et tu lui poses la question qui te brûle les lèvres. Parce que s’il y a une raison qui explique son insomnie, il faut s’en occuper avant qu’elle ne puisse se rendormir. Et c’est là que ton devoir de grande soeur revient, coute que coute. Ton sourire s’agrandit lorsque tu la vois donner un coup de pied sur un petit jouet. Au moins t’as visiblement trouvé la cause du bruit ou de la cute qui l’a causé en tout cas. Ça ne règle rien du tout, mais ça assouvit ta curiosité sur le sujet. Et c’est toujours ça de fait. Une autre réussite est de guider Jesse dans son lit. Ce n’est pas un exploit considérant qu’elle ne s’y oppose pas, mais c’est tout de même un pas dans la bonne direction.

Tu vois son regard pétillant et l’espoir qui s’y trouve. Tu te doute de ce qu’elle veut et tu compte bien obtempérer. Ce n’est pas que tu cèdes si facilement à un caprice (qui n’en est pas vraiment eu), mais t’allonger à côté d’elle vous fera du bien à toutes les deux. Puis, surtout, si ça peut lui apporter un quelconque réconfort ce sera toujours ça de pris. Sauf qu’avant même que tu viennes t’installer, elle te répond. Et t’aurais pu te douter de ce qu’elle allait dire. Pas dans les détails, tu ne connais pas la date d’anniversaire de sa véritable mère (pas exactement en tout cas). Tu n’en connais la période, parce que t’as bien remarqué que le regard de Jesse s’assombrit dans ces moment-là. T’écoutes, sans rien dire, sans perdre ton sourire qui orne toujours tes lèvres. Tu ne peux pas laisser paraitre que cela fait naitre une pointe de culpabilité en toi. Alors tu ne dis rien sur le coup et t’hoches plutôt la tête. Ton coeur se serre un peu plus alors que tu t’approche à nouveau pour prendre sur le lit à ses côtés. Tu n’hésites même pas, sachant que le lit est assez grand pour vous deux. « J. Voyons… » Tu la vois tourner la tête et tu ne fais rien pour la forcer à se retourner vers toi. Tu passes plutôt un bras autour d’elle pour la serrer contre toi. « Je suis certaine que ça lui a fait plaisir que tu lui envoies un message. » Les rôles auraient été inversés que tu aurais été contente de recevoir un tel message. Mais tu sais aussi qu’elle a surement raison, que sa mère n’est peut-être pas pleinement heureuse depuis que Jesse est arrivée à Altea. Et ça n’aide pas la pointe de culpabilité qui grandit constamment en toi. T’aimes ta soeur, mais tu sais pertinemment qu’elle est là parce que vous la retenez sur Altéa - inconsciemment le plus souvent. Tu sais aussi que tôt ou tard il faudrait la laisser repartir, sans doute plus tôt que tard. Tu retiens un soupir. « Tu pourras l’appeler demain matin. Ça vous fera du bien de discuter un peu. » Peut-être plus que discuter avec toi pourrait faire. Tu chasses cette pensées. Tu ne la forces toujours pas à se tourner vers toi, mais la serre encore un peu plus. « Tu ne peux pas t’en vouloir, ce n’est pas de ta faute si tu n’es pas avec eux. » Et le pire dans tout ça, c’est qu’on pourrait te renvoyer ces mêmes paroles. Que tu n’as pas à culpabiliser parce que c’est toi qui serre Jesse dans tes bras plutôt que sa mère. Mais c’est plus fort que toi parce que même si ce n’est pas ta faute, tu ne l’a pas non plus aider à rentrer jusque là. Pas complètement, pas réellement. « Viens là. » Et tu l’invites cette fois à se retourner. Tu te doutes que ça va te faire encore plus mal au coeur. Tu ne veux pas la voir pleurer, mais t’es là pour elle malgré tout.  
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MessageSujet: Re: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptyMer 4 Avr - 15:29

did i wake you up (jo) B0varElle vient s’allonger à ses côtés, Jo. Elle est toujours venue s’allonger à ses côtés quand elle en avait besoin. Jo a toujours été cette grande soeur qu’à Sigan, t’avais pas. T’avais Sibel, à Sigan, cela dit. Elle remplissait ce rôle facilement, Sibel. Elle aimait remplir ce rôle aussi, Parker pensait. Parker est une fille qui tend à avoir des grandes soeurs qui se dévouent. Les gens l’apprécient, parce qu’elle est gentille, veulent la protéger, parce qu’elle a l’air fragile. Ils s’attendent pas forcément à ce qu’elle se considère comme la mauvaise personne. Ils s’attendent pas à ce qu’elle pleure de culpabilité. Parce qu’il leur semble impossible qu’elle soit coupable de quoique ce soit, la douce et fragile Parker.
Mais blesser les gens, c’est pas forcément quelque chose qu’on fait  en le voulant. Parfois, on les blesse sans l’savoir, ou en le sachant, mais en ne pouvant rien faire pour l’en empêcher.
Ça la choque pas, Parker, la réponse étonnée de Jo. Parce que selon elle, elle a rien fait de mal, Parker. Et aussi parce que Jo est pas mère. Parker non plus, bien sûr, mais sa mère lui a assez souvent expliqué ce qu’elle ressentait en détail pour comprendre un peu près l’état dans lequel elle doit être depuis cinq ans.
Cinq ans sans sa fille chérie, sa fille unique. En sachant qu’elle est saine et sauve, mais sans savoir où. C’est comme de pouvoir parler à quelqu’un à travers des moyens de communications diverses, mais sans pouvoir le voir face à face, jamais.
Non, en fait, c’est exactement ça.
Jo la rassure sur le fait que sa mère, ça a du lui faire plaisir qu’elle lui envoie un message. Parker le sait. Évidemment que c’est mieux ça, que rien. Mais être de retour à Sigan, de pouvoir la toucher, la prendre dans ses bras, la voir, ce serait mieux que ça. Y’a aucun doute sur le fait que ça lui a fait plaisir. D’ailleurs, sa mère lui a répondu, que ça lui faisait plaisir, lui a dit merci, a essayé de rien laisser transparaître du manque, de la douleur qu’elle ressentait. Mais.
Une fille sait ces choses là. Elle les sent.
Ca lui a fait plaisir de recevoir un message, mais elle aurait préféré qu’elle soit là avec elle. Et, Paker aime beaucoup les Boyle, les adore. Et y’a Kihyun. Et y’a ce beau soleil d’Altéa. Mais Parker aurait préféré être avec sa mère aussi, ce jour là.

Alors forcément, Parker pleure. Elle s’en veut de faire du mal à ses parents par son absence. Et elle a mal, de pas être avec ses parents. Les Boyle. Les Boyle sont des gens formidables. Tous. Jo l’est tout particulièrement. Elle est belle, trop gentille, et elle a trouvé son prince charmant en plus. Ce qu’est vraiment pas le cas de Jamie. Mais Jo, aussi cool soit-elle, et aussi aimante soit-elle, elle est pas sa mère. Sa mère est irremplaçable. Jo arrive juste après dans la liste des gens à qui elle tient. Puis Sibel, puis Aquila, puis les autres.
Ce qui la blesse, Parker, c’est que le jour où elle retournera sur Sigan, Jo lui manquera atrocement. Un peu comme sa mère lui manque maintenant. Et Parker sait pas comment c’est possible, de régler ce futur qu’elle trouve tout sauf alléchant.
Discuter demain, qu’elle propose Jo, sortant la plus jeune de ses pensées pas joyeuses. Oui, c’est une bonne idée, de l’appeler. Faudra qu’elle ait pas la voix qui tremble, et qu’elle agisse comme forte, qu’elle pleure pas, surtout. Et qu’elle trouve un moment dans ses shifts pour sortir, prendre une pause assez conséquente pour appeler sa mère.
Pas de sa faute, finalement. Non, c’est pas de sa faute. Mais faut bien avouer que depuis qu’elle est arrivée, entre Evan, les Boyle, Kihyun, les retrouvailles avec Aquila. Parker est devenue Jesse beaucoup plus qu’elle ne l’aurait voulu. Et surtout, surtout elle a vraiment pas fait d’efforts pour rentrer. Elle a cherché, très rapidement, mais n’a jamais fait de vraies recherches. Alors, c’est pas de sa faute, si elle est arrivée à Altéa de base. Mais elle y est certainement pour quelque chose, d’y être encore.
Elle se retourne vers Jo quand elle le propose, en pleure. Pleure, pleure, pleure. Elle a déjà pleurer plus que ça, a déjà pleurer moins. Les pleurs s’arrêtent rapidement en général, ils durent peut-être un peu plus longtemps, là. Mais finalement, elle se calme, dans les bras de Jo, au bout de deux, trois minutes. Et elle respire, longuement, doucement.
L’odeur est devenue familière depuis cinq ans. C’est une odeur qu’elle reconnaît comme familiale. Mais Jo est pas sa famille. Elle a tendance à l’oublier.
Ça aussi, elle s’en veut.

Je suis désolée Jo. Je m’en veux de pas avoir cherché de passages entre ici et Sigan. Je me sens tellement bien avec vous. Toi, t’es comme ma grande sœur, et t’es une super bonne grande sœur. Et je pense que je me suis habitué à ça.

Les larmes reprennent, finalement.

Ma maman me manque.

Elle sert Jo le plus fort qu’elle peut, parce qu’elle veut pas la quitter, même quand elle trouvera pour retourner à ses parents, un passage. Elle sert, sert. Mais Parker a jamais eu beaucoup de force dans les bras, et Jo doit plutôt ressentir l’étreinte d’une enfant de quatre ans.
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Johanna Boyle
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MessageSujet: Re: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptyMar 10 Avr - 15:55

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did i wake you up (jo) Source Que tu viennes t’allonger auprès de Jesse n’a rien d’étonnant. Tu le fais toujours. Si ça peut lui apporter un quelconque réconfort, tu le ferais à chaque coup. Sauf que cette fois, tu n’es pas certaine que ta présence suffira. Parce que cette fois, Jesse a besoin de quelqu’un d’autre. Tu le sens, tu le sais. Elle a besoin de sa mère, pas de la tienne, pas de toi. Et probablement que sa mère a besoin d’elle aussi. Tu ne peux peut-être pas comprendre pleinement la douleur que sa mère peut ressentir. Tu peux l’imaginer, penser à comment ce sera lorsque Jesse sera amener à rentrer à Sigan, mais tu ne peux pas savoir, pas vraiment. Alors tu dois te contenter d’essayer de lui remonter le morale d’une façon ou d’une autre, de lui dire que clairement elle a fait plaisir à sa mère en lui envoyant un message, qu’elle pourra toujours l’appeler demain. Toutes les solutions sont bonnes, sauf la plus évidentes. Tu ne peux te résoudre à lui suggérer l’évidence, le fait qu’il est peut-être temps qu’elle rentre à Sigan. Tu sais pourtant que c’est ce qu’il y a de mieux pour elle. Au moins comme ça, elle pourra être avec sa mère, à défaut d’être avec toi.
Faute de pouvoir lui dire, de pouvoir la pousser dans la direction qui semble objectivement être la bonne, tu lui proposes ton épaule, tu lui demandes de se retourner. Tu sais bien qu’elle pleure, ça te fend le coeur d’entendre ces sanglots qui lui échappent et les voir ne fait qu’empirer cette pointe de culpabilité qui t’habite. Tu la laisses pleurer sans rien dire de plus, te contentant de passer tes bras autour d’elle pour la serrer. C’est doux, c’est tendre. Comme si ça pouvait changer quelque chose. Tu la serres parce que tu veux qu’elle sache que t’es là pour elle, même si tu n’es pas celle dont elle a besoin. Tu regrettes un peu que ta mère ne soit pas là, parce qu’elle n’aurait peut-être pas été la bonne personne, mais elle aurait sans doute su quoi faire plus que toi. Sauf qu’il n’y a que toi ce soir.

Alors tu attends, tu la laisses pleurer encore et encore jusqu’à ce que les larmes cessent. Jusqu’à ce que Jesse te réponde. Ses mots font à la fois office de baume sur ton coeur tout en le serrant un peu plus. Parce que super bonne soeur ou non, tu vois bien qu’elle est triste. Et ça prime sur tout le reste alors que ses larmes reprennent. Ma maman me manque. Tu sais bien. Tu la laisses serrer et tu serres toi aussi, doucement. Tu sais ce que tu dois dire. Que tu l’aideras à trouver ces passages, parce que c’est ce qu’il faut, ce qui est mieux pour elle. « T’as pas à t’excuser voyons. » Tu commences par ça, parce que c’est plus simple, parce que c’est une évidence à tes yeux. Même après ce qu’elle a dit, tu considères que ce n’est pas vraiment de sa faute. Oui, elle n’a peut-être pas cherché les passages pendant des années, mais ce n’est pas pour autant que t’es fautive. Ou alors c’est peut-être parce que t’es incapable de peindre un portrait négatif de ta petite soeur.

Sauf que maintenant que tu lui as assuré qu’elle n’est pas dans le tord, qu’elle n’a pas à s’excuser, t’as autre chose à dire. Ce qui te fait du mal, mais que tu sais inévitable. « On trouvera les passages J. T’en fais pas. » Peu importe à quel point ça te brisera le coeur lorsque viendra le temps de lui dire adieu. Tu camoufles ton mal avec un sourire, un autre. « Comme ça tu retrouveras ta mère. » T’oses pas dire qu’elle retrouvera sa famille comme ça. Parce que pour toi, t’es sa famille. Tu sais que c’est égoïste, tu sais que c’est faux, mais c’est comme ça que tu le sens. Ce n’est pas si important, pas autant que le besoin que tu ressens de la voir heureuse. Alors s’il lui faut sa mère, plutôt que la tienne, pour ça, tu le feras. « Puis, une fois qu’on aura trouvé des passages tu pourras toujours revenir. » À vrai dire, tu n’es trop au fait de comment ces passages fonctionnent (ce n’est pas comme si tu as vraiment cherché plus que ça). Si vraiment, elle pourrait revenir, ne serait-ce que pour quelques temps. Mais au moins, elle pourra aussi vous parler par message, comme elle le fait avec sa famille en ce moment. Tu sais que ce ne sera pas pareil, qu’elle te manquera plus que tout, mais puisque c’est mieux ainsi… Tu chasses ces pensées de ton esprit. Tu ne veux pas tourner vers les choses vers toi. « Tu seras toujours ma petite soeur tu sais. » Ça fait peut-être que cinq ans qu’elle fait partie de ta vie, mais elle restera toujours Jesse à tes yeux. Dire que tu te fiches du reste, des détails que la réalité implique serait faux, mais tu ne comptes pas non plus t’en faire plus que nécessaire. Pas tout de suite. Tu verras ton coeur se briser lorsqu’elle partira et ce sera tout. « Ça va aller. » Que tu finis par lâcher en caressant sa tête avec douceur. Tu ne sais pas pour qui tu le dis au fond. Pour toi, pour elle, pour vous deux. Peut-être que t’essaies de t’en convaincre pour pouvoir lui promettre après.  
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Lynn Mune
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MessageSujet: Re: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptyMer 8 Aoû - 15:25

did i wake you up (jo) B0varLa tristesse est là, semble s’être installée et même les bras réconfortants de Jo semblent pas pouvoir la faire faiblir. Parce que Jo, c’est Jo. Mais que sa mère, c’est sa mère. Et que sa mère souffre actuellement, Parker le sait. Parce que peut-être aussi que son père souffre. Parce que Sibel souffre peut-être aussi, elle qui a en plus perdu son frère. Puis Nikita doit se demander où elle est. Puis Mew aussi. Et Daniil. Et tous les autres. Lennie. Parfois elle se demande ce qu’ils deviennent. Elle a des nouvelles de ses parents, et de Nikita. Mais elle se sent nulle de pas connaître le numéro des autres par coeur. Et elle a envie de les voir, besoin de les voir. Elle veut retrouver ses amis. Elle veut retrouver sa famille. Mais elle veut pas avoir à quitter la famille et les amis qu’elle a ici. Elle veut pas avoir à quitter Jo, Jamie, Nephtys, ni Yohan, Evan, et tous les autres. Elle pourrait faire une liste des gens qu’elle veut pas quitter sur Altéa. Mais refuse de le faire. Elle pourrait finir par être vraiment blessée, beaucoup trop triste, et de pas vouloir les quitter. Parker aimerait pouvoir se dédoubler. Elle voudrait pouvoir vivre deux vies à la fois. Elle voudrait pouvoir retourner sur Sigan avec une de ses vies, et retrouver ses parents, retrouver ses amis, retrouver son décompte qui se mettra en marche, dès qu’elle posera un pied sur Sigan. Et l’autre vie resterait ici, sur Altéa. Avec Jo, et les Boyle, et ses amis d’ici. Puis elle aurait pas à faire l’aller-retour comme ça, puisque chaque monde aurait sa propre Parker. Puis, quand elle y pense bien, elle est déjà un peu double. Jesse Boyle pour Altéa, Parker Shaw pour Sigan. Peut-être qu’en acceptant de changer de nom déjà, elle a mis une distance entre Sigan et elle, entre sa famille, ses amis, et elle, qu’elle aurait pas dû mettre. Elle a jamais oublié son identité, pense à elle-même comme Parker, pas comme Jesse. Mais c’est évident, pourtant, lorsque quelqu’un appelle une Jesse, qu’on l’appelle elle. Elle s’est habituée à ça, à cette appellation. Peut-être qu’elle aurait pas dû. Sûrement qu’elle aurait pas dû. Elle se sent si mal, si coupable, de tout ça. De cette complaisance. De Kihyun. Parce que depuis qu’elle l’a rencontré, elle a envie de rester à ses côtés. Et ses côtés signifie Altéa. Et Kihyun la suivrait pas sur Sigan, il a ses enfants, ici. C’est compliqué. Trop compliqué.

Jo lui répète qu’elle a pas à s’excuser. Mais Jo comprend pas. Jo comprendra jamais. Personne pourra jamais comprendre, ce qu’elle ressent. Parce que pour toute personne qui ne soit pas exactement dans sa situation, c’est incompréhensible. Alors elle baisse juste les yeux, entend, écoute les mots de Johanna. Les entends. Mais les prends pas vraiment en considération.
Mais ce que Jo dit après la fait réagir. Elle écarquille les yeux, et se recule de quelques millimètres d’elle, s’autorisant à la regarder, les yeux brillants. Sa phrase veut dire tellement de choses. Tellement. Des bonnes, des mauvaises. Mais à ce moment précis, Parker est pas sûre que quoique ce soit puisse être totalement positif ou totalement négatif. Pour personne. Mais ce qu’elle retient, c’est les faits. De ce qu’elle dit. Elle va l’aider à trouver un portail. Elle va l’aider à retourner chez elle. Et elle dit pas ça comme ça, elle l’assure. Elles vont trouver les portails. Les passages. Parker hoche doucement la tête. Oui. C’est une bonne idée, de trouver les passages. Elle sourit, Jo, alors Parker sourit à son tour. Parce que Jo est douée pour ça, pour la faire sourire. Elle lui parle de sa mère, et ça la fait sourire un peu plus. Oui, elle retrouvera sa mère. C’est une bonne idée, ça. Puis enfin, elle parle des passages de nouveau, mais du fait qu’ils marchent probablement dans les deux sens, qu’elle pourra revenir. C’est comme ça que Parker le comprend. Alors elle hoche de nouveau la tête. Oui. Revenir de temps en temps, pour voir Jo. C’est une bonne idée. Sauf que pour Parker, c’est pas suffisant. Elle le sait. Elle a envie de revoir ses parents, elle a besoin d’eux. Ils ont besoin d’elle. Mais elle a besoin de Jo aussi, et de Kihyun. Et elle a besoin d’eux tous les jours, pas juste de temps en temps. Elle hoche la tête encore, à tout ce qu’elle dit ensuite. Puis s’arrête finalement, sèche ses yeux, avec son avant bras, et ses joues. Elle pleure plus. Et elle ressent plus trop l’envie de pleurer, non plus, d’ailleurs. Elle a juste envie de profiter du temps qu’elle a ici, de profiter de Jo, de Kihyun, et de tous ses amis. Elle veut profiter, le temps qu’elle peut.

Jo. Tu peux dormir avec moi ?

Elle la regarde les yeux pétillants, pas sur le point de pleurer, juste ce regard qu’elle fait, quand elle demande quelque chose. Et finalement, elle baisse la tête, la colle sur le cou de Jo, et ferme les yeux. Elle dormirait bien, là, juste comme ça.
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Johanna Boyle
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MessageSujet: Re: did i wake you up (jo)   did i wake you up (jo) EmptyJeu 16 Aoû - 14:56

did i wake you up

did i wake you up (jo) Source Prise entre tes sentiments et ce que tu sais être mieux pour Jesse, tu essaies tant bien que mal de lui remonter le moral. Ce n‘est pas simple, surtout considérant que tu lui assures des choses que tu n’es pas certaines de pouvoir lui offrir. Trouver les passages d’accord, il y a forcément quelqu’un qui s’y connait dans ton entourage, mais qu’elle puisse revenir… Tu supposes que c’est le cas, tu as bien vu des gens faire des allers-retours entre les différents mondes, mais tu ne peux pas en être certaine. Parce que tu ne t’es jamais réellement intéressées à ces derniers. Tes connaissances à ce sujet sont limitées, autant par choix que par circonstance. Tu l’affirmes tout de même, sans même avoir ne serait-ce qu’un once de doute dans la voix. Parce que tu penses que c’est ce que Jesse a besoin d’entendre. Savoir que même si elle décide de repartir là où elle vient, il y aura toujours une façon pour vous de vous voir. Pour toi, ce ne sera pas suffisant, tu le sens, mais tu espères que pour elle, ça pourrait l’être. Parce que tu ne vois pas d’autres solutions. C’est un monde ou l’autre, un vie ou l’autre, à moins que que ceux d’un monde change complètement leur vie et tu doutes que ce soit même possible.

L’important est pourtant que les larmes de Jesse cesse, que la tristesse ne l’accable plus avec autant de force. Tu te dis qu’au lieu de ton talent avec la terre et les plantes, tu aimerais pouvoir capter la tristesse d’autrui. Chasser leur chagrin en le prenant sur tes épaules. Oui, tu pourrais faire ça. C’est, au fond, ce que tu essaies de faire à chaque occasion, sans vraiment réussir. Et ce n’est pas plus mal, parce que capter la peine d’autrui représente un poids. Un poids que tu prends volontiers, surtout lorsqu’il est question de ta famille, mais qui sera trop lourd à porter tôt ou tard. Sauf que tu ne penses pas à ça, même maintenant tu préfères ignorer ce que tu ressens pour t’assurer que Jesse se porte mieux - ne serait-ce qu’un peu.

Tu caresses ses cheveux avec une douceur évidente, cherchant à lui apporter davantage de réconfort. L’affection que tu portes à la jeune rousse se trouve dans chacun de tes gestes, tout comme le soulagement que tu ressens lorsque tu la sens arrêter de pleurer. Elle sèche ses dernières larmes. Tu ne saurais dire si tes mots ont réellement eu un impact ou si elle fait un effort pour chasser le nuage qui tourmentait son coeur, mais tu prends cette petite victoire. Pas pour toi, mais tu apprécies qu’elle soit là. Tu ne bouges pas pour autant, ne faisant aucun geste qui indiquerait une envie de partir de sa chambre, parce que ce n’est pas le cas. Alors lorsqu’elle te demande si tu peux dormir avec elle, la réponse est évidente. Il n’y a qu’une chose que tu peux lui dire, surtout lorsqu’elle te regarde avec ses yeux brillants. « Bien sur. » Puis, ce n’est pas comme si tu le faisais uniquement pour qu’elle soit contente. Tu le fais aussi pour toi, sentant qu’à présent, il te faudra profiter d’autant plus du temps que tu as avec elle. Parce qu’un jour elle devra repartir et tu ne pourras que l’encourager à retrouver son monde. Alors pour l’instant, autant profiter, vivre un peu ta vie de grande soeur avant que tu n’en aies plus la chance. Tu passes un bras pour la serrer un peu plus contre toi. Tu pourrais définitivement t’endormir ainsi, bien plus à l’aise avec ta petite soeur que tu ne l’es dans ton propre lit. Et à quelque part, ça ne te fait que plus mal, parce que tu sais que dès à présent, le temps serait compter. « Dors bien. » Voilà ce que tu murmures alors que tu sens ton coeur se serrer à nouveau. Tu dormiras bien cette nuit, tant pis pour le reste.  
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