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 say it to me now (nimhanna #2)

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Johanna Boyle
Johanna Boyle
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Renvoyée chez toi en plein milieu de ta journée de travail en raison d’une quinte de toux qui ne semblait jamais se terminer, sans compter les ecchymoses inexplicables qui parsèment à présent ton corps, tu te retrouves rapidement face à ce qui occupe tes temps libres lorsque ton mari n’est pas dans les parages. Si une bonne part de ton temps est dédiée au jardin que tu fais pousser avec toutes l’attention du monde, il n’en reste pas moins qu’une quête occupe le reste. Celle de trouver le coupable, celui qui a détruit Jean suffisamment pour qu’elle s’enlève la vie, le véritable fautif de cette tragédie. C’est un processus long, ardu, notamment en raison du peu d’informations que vous avez sur son identité. Tu ne blâmes pas Nephtys en ce sens, tu ne le pourrais jamais. C’est un fait, un fait embêtant, mais que tu ne peux pas chasser parce qu’il ne te convient pas. Alors tu entreprends un travail minutieux visant à identifier tous les hommes blonds aux yeux bleus assez influents et ayant l’air d’une star de cinéma, c'est-à-dire beaucoup d’hommes, beaucoup de potentiels suspects dans une liste qui ne réduit que difficilement. Et cette fois, elle s’allonge, d’un nom. Un nom que tu voulais pas écrire, que tu as volontairement écarté pendant assez longtemps. Mais tu l’écris finalement, non sans une hésitation, non sans remord. Parce que tu penses à Nimh en le faisant et cela suffit pour que la pointe de culpabilité naisse en toi. Pas seulement à cause du nom, non, il y aussi les blessures qu’elle a subi par ta faute. Ça tu ne peux pas l’oublier.

Et c’est peut-être parce que tu as pensé à elle un peu trop fort. Peut-être que c’est l’envie de la revoir malgré tout. Tu n’as pas trop compris, malgré le fait que ce ne soit pas la première fois que ça se produit, avant de te retrouver ailleurs devant un spectacle qui ne t’est pas familier. Tu avais quelque chose dans les bras, un enfant, un bébé qui n’est certainement pas le tien. Tu n’as aucun mal à reconnaitre de qui il s’agit. Jean. Tu sens ta gorge, enfin sa gorge, se serrer sur le coup de ce qui est évidemment ton émotion. Tu regardes le petit être posé dans tes bras, incertaine de ce que tu ressens face au bambin. Jean. Peut-être est-ce le nom qui te fait autant d’effet, peut-être es-tu simplement attendrie devant une telle bouille. Tu n’en sais trop rien. Tu la serres dans tes bras, doucement, ayant peur de lui faire du mal par inadvertance. Tu n’es pas à l’aise, pas pleinement, mais ça ne t’empêche pas de caresser avec douceur la tête de l’enfant. Peut-être que tu t’y ferais avec elle dans tes bras.
Ce n’est pourtant qu’une pensée passagère avant que tu ne sois rappelée dans ta réalité, devant cette page. Celle où tu as écrit un nom en particulier. « Merde. » Le mot t’échappe alors que tu réalises que ça implique. Si tu as passé un moment étonnant avec Jean dans tes bras, cela veut dire que Nimh était là, dans ton corps, devant ce nom. Merde. Voilà ce qui représente bien la situation. Parce que ça veut dire qu’elle l’a vu. Ça ne peut pas être autrement. Tu ne crois pas être si chanceuse, pas au point qu’elle ne voit pas ce nom que tu viens d’écrire. Terrence.

Alors malgré la fatigue évidente que tu ressens, malgré la légère boule au ventre qui s’installe bien confortablement à présent, tu n’hésites pas un instant. Te projeter demande moins d’effort  que de prendre possession de son corps. Ça te vient naturellement à quelque part, parce que ça te permet de la voir, d’être près d’elle malgré tout. Malgré tout ce qui n’a pas été réglé, malgré le fait que tu te sens encore blessée après tout ce temps. Ce qui n’importe pas au fond, pas cette fois. Tu te concentres et tu te projettes, retrouvant la même scène que tu as vécu quelques instants plus tôt et Nimh. Cette fois devant toi. Et ton coeur se serre un peu. T’espères surtout qu’elle ne t’accueillera pas à nouveau avec un silence blessant. « Je suis désolée. » Cette fois, ce n’est que des excuses pour la potentielle accusation avec laquelle tu vises Terrence, même s’il y a tellement d’autres excuses que tu devrais formuler « Je dois regarder toutes les possibilités. » Aussi multiples soient-elles, aussi peu probable soient-elles d’ailleurs.  
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Nimh Green
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Plusieurs semaines qu’elle est sortie de ce monde. Plusieurs semaines qu’elle a pas parlé à Johanna. Il y a déjà fallu plusieurs semaines, deux, trois, pour se remettre assez de ses blessures pour pouvoir tenir debout. Pour pouvoir tenir Jean de nouveau dans ses bras. Parce qu’elle pouvait plus. Elle avait pas la force pour. Et c’était horrible. Voir son bébé d’un mois passer dans les bras de tout le monde, sauf dans les siens. Maintenant qu’elle peut, elle la lâche plus. C’est pas le confort d’Altéa, où y’a des berceaux tout doux, où y’a des couvertures toutes chaudes. Même si, la couverture… Leonhard a pensé à en ramener une la dernière fois qu’il a été sur Altéa. Sans elle. Depuis qu’elle a vu Johanna, elle a plus envie d’y aller. Elle sait qu’un jour, elle devra, bien sûr. Mais elle est pas pressée que ça arrive. Et le fait qu’elle puisse prétexter que ses blessures l’empêchent de bouger, c’est une bonne chose. C’est pas complètement faux, en plus de ça. Après tout, c’est compliqué de bouger dans son état. Elle fait même plus d’activité physique, ou alors des trucs très lambdas, comparés à ce qu’elle faisait d’habitude. Elle a pas couru depuis la chute. Elle a marché, un peu, elle peut se baisser, mais que lorsqu’elle se sent vraiment en forme. Et puis, faut dire les choses comme elles sont, autant sur Altéa, il lui aurait suffit de trouver quelqu’un qui sait modifier le corps, pour la soigner, autant sur Terre, c’est beaucoup plus compliqué. Les herbes médicinales, aussi utiles soient-elles, peuvent pas régler des problèmes de fractures. Puis, certaines fractures se règlent juste avec le temps. Alors Nimh attend. Elle a pris un thé calmant, il y a quelques heures, et elle encore l’effet. Juste après qu’elle l’ait bu, elle était complètement à l’ouest, shootée, sans aucun doute. Maintenant, elle a tout sa tête, mais a juste moins mal. Elle s’y habitue pas, elle a décidé de réguler sa prise de thé à une tasse tous les deux jours. Elle a aucune envie de risquer une addiction. Pas alors qu’elle a Jean, et pas alors qu’elle doit travailler sur ce système de communication, qui est bien plus important que tout ce qu’elle ait fait, jusqu’à aujourd’hui. Elle chantonne une chanson à Jean. Elle sait plus où elle l’a apprit, mais c’était certainement pas par ses parents. Et lorsqu’un souvenir de Terrence lui chantant ça lui traverse l’esprit, elle arrête de fredonner. Après tout, elle préfère oublier qu’à l’époque, celui qui lui chantait des chansons pour l’endormir, c’était pas ses parents. C’était toujours Terrence. Son éducation, l’éducation qui compte pour elle, c’était pas ses parents, c’était Terrence. Johanna la détesterait, si elle savait. Et rien que l’idée que sa jolie rousse la haïssent la fait baisser les yeux, peinée. Elle les ferme quelques secondes, le temps de se recentrer sur ce qu’elle fait, le temps d’oublier le prénom de Terrence, et les souvenirs. Le temps de se reconcentrer sur Jean et seulement sur elle. Lorsqu’elle rouvre les yeux, elle est plus sur Terre. Elle regarde autour d’elle rapidement, et reconnaît vaguement la maison. Elle lui rappelle de mauvais souvenirs. Elle regarde la feuille sur le bureau devant Johanna, et c’est une liste de prénoms et de noms. Et Nimh se sent tellement responsable. Tellement sale. Parce que Johanna essaye de retrouver le violeur de sa cousine, bien sûr que c’est ça. Elle connaît quelques noms de cette liste, et ils sont tous blonds, yeux bleus, avec une tête d’acteurs. Elle parcourt rapidement la liste. La plupart de ces personnes feraient pas de mal à une mouche. Et Nimh, pour la première fois, pense qu’en plus de risquer la haine de Johanna lorsqu’elle l’apprendra, le fait que Terrence soit toujours libre met la suspicion des personnes concernées sur des gens innocents. Des personnes que Nimh sait, qu’ils seraient incapables d’une chose pareil. Enfin, encore une fois, est-ce que Nimh pensait pas Terrence incapable d’une chose pareil aussi, avant qu’il le fasse ? Elle descend son regard, et arrive au dernier nom de la liste. Terrence. Elle était étonnée qu’il soit pas plus haut. Mais finalement. Peut-être que Johanna refusait d’imaginer la possibilité comme quoi le frère de Nimh était impliqué. Et ça lui fait de la peine Nimh. Elle se sentait déjà coupable, mais ce qu’elle ressent est une toute nouvelle forme de culpabilité. Elle finit par revenir dans son corps, Jean de nouveau dans ses bras. Et elle la pose sur la table dont elle se sert pour la faire dormir. Elle la recouvre de la petite couverture Altéenne, et lève la tête vers le toit de son abris. Nimh sent la présence de Johanna avant de l’entendre parler. Et lorsqu’elle parle, ce qu’elle dit lui brise le coeur. Il faut pas qu’elle s’excuse, elle peut pas s’excuser. Et lorsqu’elle lui explique qu’elle doit regarder toutes les possibilités, Nimh hoche juste la tête. Elle lui a pas parlé depuis six semaines. C’est certainement pas aujourd’hui, et certainement pas dans cette situation, qu’elle va commencer. Pas alors que, réellement, le silence pourrait la sauver de ce qu’elle craint le plus. La haine de Johanna. Alors elle se tait. Comme elle se tairait si Johanna venait la voir pour n’importe quoi d’autre. Elle hoche juste la tête, parce qu’elle comprend. Après tout, à sa place, elle aurait fait la même chose. Et si jamais Johanna apprend la vérité, peut-être que Nimh pourra faire celle qui savait pas. Même si elle doute que Johanna la croit.
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Johanna Boyle
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Le silence encore une fois, seul un hochement de tête fait office de changement dans le comportement de Nimh. Sauf que pour une fois, ce n’est pas de la rancoeur que tu ressens, non parce que tu te dis que cette fois, tu as surement mérité qu’elle ne te réponde pas. Ça t’empêche pas de te sentir blessée, mais tu peux comprendre. Parce que tu aurais surement réagi de la même façon si on avait accusé un membre de ta famille, même que ta réaction aurait peut-être été bien pire. Ta famille est, après tout, ce qui compte le plus pour toi. Ce n’est pas sans raison que tu cherches le coupable, celui qui a détruit la vie de ta cousine. Tu ne sais toujours pas ce que tu feras avec l’information lorsque tu auras la certitude quant à l’identité du coupable, mais c’est une question que tu reportes le plus tard possible. Tu ne veux pas savoir jusque où tu serais capable d’aller, ce que tu voudrais faire lorsque tu le saurais. Tu chasses cette pensée de ton esprit, te concentrant à nouveau sur Nimh. Il y a tellement de chose que tu voudrais dire, lui dire. D’autres excuses que tu devrais faire, parce que tu lui dois bien. Tu restes pourtant silencieuse un moment, cherchant les bons mots pour traduire ce que tu veux lui dire. Tu soupires légèrement, te déplaçant pour être un peu plus dans son champ de vision - un geste sans doute inutile. « Enfin, je me doute que tu me l’aurais dit si c’était lui. » Et dans ta voix, on entend bien cette confiance inébranlable, inchangée malgré les années. Tu n’as aucun doute là-dessus, bien sur qu’elle te l’aurait dit. Tu ne penses pas vraiment que Terrence a fait le geste horrible, peut-être parce que tu ne veux pas l’imaginer en raison de la proximité avec Nimh.
Tu prends une grande respiration, cachant tes mains derrières ton dos pour ne pas montrer le léger malaise qui t’habite. Peut-être en raison du sujet, peut-être parce que tu aurais aimé plus qu’un simplement hochement de tête en guise de réponse. « C’est juste histoire de retirer une possibilité. » Tu cherches à te justifier, culpabilisant toujours pour cette accusation indirecte que tu lances. Certes, les choses seraient plus simple si tu confirmais dès à présent, peut-être en montrant une photo à Nephtys, mais tu cherches à limiter les possibilités avant d’aborder le sujet avec elle ou qui que ce soit d’autres à vrai dire. Tu n’en aurais pas plus parlé à Nimh si ce n’était de la certitude qu’elle a vu la liste. Sauf que maintenant que tu sais qu’elle l’a vu, peut-être pourrait-elle t’aider ? L’hypothèse reste dans ton esprit un moment. Peut-être que tu as surtout besoin d’en parler à quelqu’un, d’en parler à elle. T’en sais rien à vrai dire. Tu laisses ton regard se porter vers Nimh, puis vers la petite Jean. Ça te fait penser à ta cousine, invariablement et ça te fait plus de mal que tu ne voudrais l’admettre. Tu essaies pourtant de chasser cette pensée, ce n’est pas le moment. « Je ne sais pas comment faire autrement. » Si tu pouvais, tu lui demanderais son aide, réellement, pas de façon voilée comme tu peux le faire à présent. Tu n’oses pas le faire autrement, sachant à quelque part que tu n’aurais sans doute pas de réponse à sa part.

Et peut-être qu’elle mérite que tu la laisses tranquille. Tu n’en as pas envie. Malgré les six semaines depuis que vous vous êtes vraiment retrouvées, tu n’as qu’une envie, retrouver ses bras. Tu te retiens pourtant de faire un quelconque geste en ce sens. Parce que tu sais que c’est une mauvaise idée, parce que tu ne sais pas si elle est pleinement rétablie des blessures qu’elle a subi par ta faute et puis, parce que tu as choisi le dénouement il y a bien longtemps. Oui elle est partie et tu peux être blessée par cette décision, mais tu as tout de même décidé de te marier en fin de compte. Enfin, sans doute vaut-il mieux ne pas penser à cela non plus. Tu retiens un nouveau soupire alors que tes prunelles se déposent à nouveau sur Nimh, ton coeur se serrant par la même occasion. « Enfin je suis désolée. » Cette fois ce n’est pas seulement pour les suspicions sur Terrence, ce sont des excuses pour bien plus des choses. C’est à la fois pour les blessures qu’elle a subies, pour l’invasion que tu fais en la visitant ponctuellement alors que ça ne semble pas lui faire plaisir. Au fond, t’as peut-être surtout besoin de l’entendre, peu importe ce qu’elle dirait.
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Nimh Green
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Pour la première fois, Nimh regrette d’être partie. Après tout, si elle était pas partie, elle aurait réellement pu faire celle qui savait pas, lorsque Johanna découvrirait la vérité. Elle aurait pu faire celle qui serait étonnée, ou surprise, et en colère. Mais elle est partie, elle a fuie. Et c’est probablement une preuve suffisante de sa culpabilité. Elle était au courant, que son frère était un monstre, et elle a rien fait. Elle a pris aucune mesure contre lui, et est juste partie avec Vidia sous le bras. Et elle aimerait que ce qu’elle a fait soit compréhensible. Elle aimerait que les gens comprennent son geste, quand elle en parle. Et probablement qu’ils le font, pour certains. Sinned, par exemple, l’a compris, lorsqu’elle lui en a parlé. Lorsqu’elle lui a tout déballé, comme ça. Si elle l’a pas compris, en tout cas, elle lui en a pas tenu rigueur. Mais Johanna. Johanna, jamais pourrait comprendre ça. Parce qu’elle est partie avant que Terrence ne viole Jean. Donc elle le savait, d’avant. Et qu’avec juste une dénonciation à la police, peut-être qu’elle aurait pu empêcher tout ça. Enfin. Non. Probablement pas. Probablement pas, et c’est très certainement pour ça qu’elle a rien fait. Parce que de toute façon, ça n’aurait servit à rien. Parce que Vidia avait besoin de s’échapper, Vidia voulait partir, loin de son père. Et Nimh n’a fait que l’aider. Nimh a fait ce qu’elle pouvait et ce qu’elle devait, pour aider la seule personne de sa famille qui soit pas pourrie jusqu’à la moelle. Mais oui. Peut-être que ça a couté la vie à Jean. Peut-être que ça a coûté la parfaite vie de famille de Johanna. Peut-être que ça lui a retiré une cousine, que Nimh sauve sa nièce avant tout. Puis, d’avoir été égoïste, un peu. Par peur. Par souvenir. Parce que, malgré tout, elle peut pas s’arrêter de penser aux souvenirs. A ce Terrence de quand ils étaient gamins. Et c’était pas un violeur, à l’époque. Non, à l’époque, c’était juste un gamin qui prenait soin de sa soeur quand ses parents étaient bien trop occupé pour le faire.
Nimh dit rien, donc. Hoche la tête. Et culpabilise. Surtout quand Johanna reprend la parole. Nimh sent cette boule de culpabilité qui traverse son corps, et qui la laisse juste avec les yeux un peu trop brillants à son goût. Elle ravale les quelconques larmes qui voudraient essayer de passer la barrière de ses yeux, fait comme si de rien n’était. Et comme d’habitude, personne ne voit rien. Nimh a toujours été une femme forte. Et même lorsqu’elle ne l’est pas, elle retient. Et est douée pour qu’on ne la voit pas. Jean dans les bras, elle pense soudainement à quel point c’était peut-être malsain, de lui donner ce prénom. Passe outre, parce que c’est probablement pas le sujet. Parce que ça a probablement rien à voir. Mais la confiance qu’elle entend dans sa voix, elle est douloureuse. Elle devrait pas lui faire confiance comme ça. Elle devrait jamais lui avoir fait confiance. Jamais. Quand elle l’a trouvé, c’était un déchet. Et c’est comme un déchet qu’elle aurait dû la laisser. Ironiquement, c’est grâce à elle, qu’elle a pu s’enfuir.
Johanna continue. Et chaque mot qu’elle dit est comme un nouveau coup à encaisser, pour Nimh. Elle devrait pas penser comme ça, sérieusement. Elle. Nimh souhaite autant qu’elle continue à creuser de ce côté, pour qu’elle trouve enfin la paix de savoir. Autant qu’elle s’arrête. Parce que, le fait de trouver, de savoir. Ce serait destructeur. Pour tant de raisons. Déjà parce qu’il sera jamais arrêté. Jamais condamné. Parce que Terrence est ce qu’il est. Et que les parents Green sont ce qu’ils sont. Puis, parce que Johanna pourrait jamais la pardonner. Parce que Johanna a l’air sûre que Nimh lui aurait dit. Quand clairement, ça n’a pas été le cas. Et Nimh réagit pas à la plainte de Johanna, qui sait pas comment faire autrement. Nimh voudrait lui dire d’arrêter. Parce que c’est une quête qui ne sert à rien. Parce que, quoi qu’elle trouve, ça ne pourra que lui faire du mal. Parce qu’elle veut pas qu’il y ait ça, entre elles, en plus. Parce qu’il y a la distance, parce qu’il ya la peur qu’un jour elle trouve que c’était lui, qu’elle découvre ça. Mais qu’elle préfère la peur qu’elle découvre un jour, que le fait qu’elle ait réellement découvert. Elle la détesterait. Et Nimh peut pas supporter ça.
Elle s’excuse, et c’est trop.
Nimh prend une grande inspiration, et baisse les yeux vers Jean. Elle devrait pas s’excuser, c’est pas à elle, de s’excuser. Elle regarde Vidia, qu’est au coin de la salle, et qui est en train de dormir, assise par terre. Elle pose Jean sur la table berceau et se lève. Face à Johanna, qu’elle regarde sans la regarder. Elle la regarde comme si elle pouvait voir au travers. Regarde le vide derrière elle, qu’elle, vraiment. Et passe à côté d’elle, comme si elle existait pas. La contourne, quand même. Prend la carafe en terre, remplis d’eau, s’en verse un verre, et se retourne vers elle. Et boit. “T’excuses pas, c’est débile. Et ça sert à rien.” Parce que, dans les situations comme celles-ci, Nimh sait pas quoi faire d’autre. Comment réagir autrement. Qu’en étant mauvaise. Voire méchante. Parce que quitte à ce que leur relation se brise définitivement lorsque Johanna découvrira la vérité, Nimh préfère y installer les prémices dès maintenant. Peut-être que ça fera moins mal, plus tard, si déjà ça fait mal maintenant.
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Johanna Boyle
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Peut-être que si tu parles sans arrêt, Nimh se sentira obligée de te répondre. C’est une théorie peu probable, mais qui mérite peut-être d’être essayée. Ce n’est pourtant même pas ce que tu tentes de faire. Tu veux te racheter, lui expliquer les raisons qui te poussent à soupçonner son frère sans vraiment le faire. C’est sans doute un but inutile, après tout ce n’est pas comme si elle te le reprochait. Mais elle garde le silence et ça te blesse toujours autant. Parce que tu as besoin d’aide, que tu voudrais la sienne. C’est une quête vaine. Autant celle qui te pousse à chercher de l’aide que d’espérer que ce soit celle de Nimh que tu pourrais avoir. Tu ne réalises pas le mal que tu lui fais en enchainant tes paroles, tes plaintes. Tu n’y peux rien, elle reste, au fond, la seule vers qui tu veux te tourner. Tu ne peux pas en parler à quiconque dans ta famille, ça leur ferait bien trop de mal. Tu ne veux pas faire miroiter l’espoir d’attraper celui qui leur a fait autant de mal, celui qui vous a arraché Jean, pour ne pas parvenir à le trouver. Ou pour mille autres raisons. Tant que tu n’auras pas réussi à le faire payer, tu ne leur dirais rien, préférant prendre sur toi plutôt que risquer qu’ils aient encore plus mal. Mais si tu ne peux pas évoquer ta famille, tu perds rapidement ton support. Parce que tu ne veux pas non plus en parler à ton mari. Tu te doutes de ce qu’il va te dire, il va te rappeler que c’est inutile si ce n’est que pour te détruire. Il n’aurait pas tord, mais ce n’est pas ce que tu veux attendre. Alors tu te tournes vers Nimh, comme espoir impossible. Il n’y a rien d’étonnant. Tu l’as admirée par le passé, tu l’as aimé, l’aime encore sans aucun doute. Alors oui, tu voudrais son aide plus que celle de quiconque. Tu voudrais qu’elle te prenne dans ses bras, qu’elle te parle. Peu importe à vrai dire.

Et tu regrettes un peu la chose. Parce qu’elle te parle. Elle t’ignore d’abord. Tu la fixes en silence alors qu’elle te regarde sans te regarder. Tu as pourtant faite des excuses sincères. C’est la seule chose que tu peux lui offrir au fond. Tu te tournes qu’à moitié lorsqu’elle passe à côté de toi pour aller se chercher de l’eau. Tu ne sais pas trop quoi dire de plus. Et visiblement ce serait inutile d’ajouter quoi que ce soit. Tu baisses les yeux à ses mots, sentant ton coeur se serrer malgré toi. Ça te blesse. Tu voudrais tellement lui faire comprendre que ce n’est pas inutile, que c’est ce que tu ressens au fond. Sauf que tu ne dis rien. Pas de tout de suite. Tu te contentes de baisser les yeux et de retenir les larmes qui ne demandent qu’à sortir. Ça ne servirait à rien que tu pleures, encore moins que tes excuses d’Ailleurs. Mais ça n’empêche pas tes yeux de briller lorsque tu les relèves vers Nimh. Tu as envie de partir, de claquer la porte. Tu devrais peut-être arrêter d’essayer. Ça te ferait moins mal, tu pourrais peut-être tourner la page. Tu pourrais repartir à Altéa et la laisser tranquille. C’est ce qu’elle semble vouloir après tout. Ce serait plus simple comme ça aussi. Tu n’aurais plus à avoir mal. Tu considères cette option, tu la considères longuement. Parce que ça fait mal de te heurter à un mur encore et toujours. « Ce n’est pas débile. » Ça sert peut-être à rien. Tu la regardes avec tes yeux brillants alors que tu continues sur ta lancée. « C’est de ma faute si tu as été blessée la dernière fois. Et là j’en suis à accuser ton frère… » Tu t’interromps sentant ta gorge se serrer sur le coup de l’émotion. Tu as encore du mal en parler. Parce que tu n’as toujours pas fait ton deuil, pas complètement. Tu essaies seulement de te montrer suffisamment forte pour avancer, pour aider Jamie et le reste de ta famille. Et c’est dur par moment. Comme maintenant.

L’envie de partir revient donc. C’est bien le seul avantage de ce lien particulier, tu peux disparaître quand tu veux. Tu te retiens pourtant de le faire. Parce que depuis toutes ces années tu veux renouer avec Nimh, même si ça n’a jamais fonctionné avant que vous vous retrouviez dans ce monde bizarre, hostile. « Qu’est-ce que je t’ai fait ? » Parce que au point où vous en êtes tu commences sérieusement à te demander si tu es la fautive dans cette histoire. Et peut-être que c’est bien le cas. « Parce que je te comprends pas. Tu m’ignores, après tu m’embrasses et… » Tu sais plus quoi dire. Parce que tu voudrais seulement que ce soit comme avant. Même si c’est impossible. Parce que même si Nimh décidait de te reparler, ça ne change rien au fait que vous avez deux vies bien différentes, dans deux univers différents.  
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Nimh Green
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Après tout, elle a réussi à vivre sans elle plusieurs années déjà. Depuis qu’elle a quitté Altéa. Alors certes, y’avait le cluster, et Johanna n’a cessé de tenter de prendre contact avec Nimh, durant ces dernières six années. Mais, vraiment, enfin. C’est. Nimh est sûre qu’elle pourrait s’en passer. Il se passe beaucoup de trucs, dans sa vie, récemment. Les corbeaux, et leur besoin qu’elle soit à fond avec eux pour créer ce moyen de communication. Et Vidia, et Leon. Et Jean. Jean sa fille. Elle doit s’occuper de sa fille, et en a le devoir. Elle voulait un enfant, maintenant qu’elle en a un, elle doit en prendre la responsabilité. Et elle a pas besoin de Johanna dans sa vie. Ce serait que d’être inutilement romantique, que de dire que c’est le cas. Elle aimerait pouvoir l’effacer de sa vie. Pas comme si elle n’avait jamais existé, mais plus comme un joli souvenir. Parce que si elle continue à être dans sa vie, le joli souvenir va finir par se noircir. Et devenir un cauchemar. Et toutes les belles choses qu’elles ont vécu seront remplacés par de la haine, de la tristesse, et de la déception. Nimh a peur de tout ça. Elle veut pas que ça arrive. Elle veut pas que leur belle relation devienne quelque chose qu’elle pourrait regretter de vivre. C’est pour ça, qu’elle réagit comme ça. Parce qu’elle se dit que c’est mieux de finir les choses avant qu’elles prennent de l'ampleur trop négativement, plutôt que de vouloir absolument les vivre à fond égoïstement, en prenant le risque de tout perdre. Alors elle dit que son action est débile, et qu’elle sert à rien. Peut-être que Johanna prendra ça comme de la colère vis à vis du nom de Terrence sur sa feuille. Nimh va pas la contredire. Elle peut pas faire celle que ça touche pas. Puis, elle arrive de toute façon pas à se mettre d’accord avec elle-même sur ce qu’elle veut. Est-ce qu’elle veut que Johanna découvre la vérité ? Pour qu’enfin, les nombreuses victimes de son frère soient vengées ? Ou est-ce qu’elle veut juste qu’elle oublie qu’il est possiblement un coupable, juste parce que, tout serait plus simple comme ça. Elle peut pas se décider alors que Johanna est là, elle peut pas.
Johanna répond. Et c’était débile de penser que Johanna allait juste partir. C’est Johanna, évidemment qu’elle allait pas juste partir. Son comportement a rien de logique, et Johanna a probablement besoin de comprendre ce qu’il se passe. De son point de vue, la façon qu’a Nimh d’agir avec elle est probablement sans fondement, est probablement incompréhensible. Mais c’est comme ça, c’est juste. Nimh, d’où elle se tient, elle, peut pas faire autrement. Nimh baisse la tête par terre, et continue de faire ce qu’elle faisait. Lui tourne le dos, pose le verre dans ce qui ressemble légèrement à un évier, et écoute juste ce qu’elle lui dit. Elle lui parle de sa blessure. Et elle le met en corrélation avec l’accusation qu’elle porte sur son frère. Et Nimh aimerait lui dire qu’il faut pas qu’elle résonne comme ça, que ça pourra leur faire que du mal, à toutes les deux. De faire des assemblages entre deux trucs aussi différents. La dernière fois, Nimh s’est mis entre le monstre et Johanna parce que c’était son choix. C’était pas de la faute de Jo. Et qu’elle accuse son frère, finalement, c’est juste arriver à la vérité. Elle peut pas lui reprocher. Elle lui reproche pas, d’ailleurs. Elle préfère juste couper les liens qu’elles ont maintenant. Plutôt que de le faire, plus tard. Quand Johanna découvrira la vérité, et que ce sera même plus une question à se poser, si elles peuvent continuer à s’aimer, ou non.
Et ce qui vient ensuite, Nimh se le prend en pleine face. Qu’est-ce qu’elle a fait ? Rien. Rien, Johanna est parfaite. Comme toujours, elle l’a été. Johanna a toujours été le rayon de soleil dans la vie de Nimh, même quand elle était au plus bas. Surtout, quand elle était au plus bas. Elle lui a rien fait. Elle l’aime, juste. Et s’il y a un fautif dans l’histoire, c’est pas Johanna, c’est pas Nimh. C’est Terrence. Elle finit par se retourner vers elle, lorsqu’elle laisse en suspension la phrase suivante. Comment lui expliquer ? Comment lui parler de ça ? Alors Nimh finit par lâcher une longue et bruyante expiration avant de se lancer. Elle ferme les yeux quelques instants, pour rassembler ce qu’elle veut dire, aussi. “T’as rien fait. Oh non, t’as rien fait. C’est pas de ta faute. Je t’aime, Jo. Du plus profond de mon coeur, je t’aime. Mais on a plus rien en commun, maintenant. On a des vies qui sont trop différentes. Toi, tu te bats pour, pour rester avec un homme que t’aimes pas. Moi je me bats pour que mon bébé puisse survivre dans ce monde de dingues. Toi, tu cherches celui qui est responsable de la mort de ta cousine. Je t’en veux pas, pour Terrence. Cherche, fais ton truc. Et quand t’auras trouvé la vérité, m’en veux pas trop.”
Mais elle dit rien de tout ça.
Elle rouvre les yeux. “Va-t-en Jo. J’ai pas envie de te voir.” Son coeur lui fait mal, beaucoup. Mais c’est la meilleure chose à faire. Oui. Nimh doit s’en convaincre.
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Johanna Boyle
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C’est à se demander pourquoi tu te fais avoir à chaque fois. Comment est-ce possible qu’après tout ce temps tu as encore l’espoir que les choses seront différentes, que Nimh te répondra pour une fois. Ce n’est pas faute d’avoir essayer, juste pas tout. Il y a sans doute d’autres choses que tu aurais pu tentées sans pour autant passer le pas. Être honnête avec tes sentiments aurait été une option, la meilleure en soit. Sauf que le faire est compliqué. Parce que tu as peur de sa réaction, parce que tu as aussi peur de ce que ça implique pour toi. T’es avec quelqu’un d’autre et tu resteras avec lui, pour le meilleur et pour le pire. Voilà ce que tu as promis, ce que tu ne peux pas briser si facilement. Même si c’est Nimh que tu voudrais à tes côtés. Cette possibilité est pourtant disparue avec son départ, si ce n’était pas avant encore. Puis il y autre chose. Tu ne sais pas quoi. Tu ne pourrais pas deviner ce qui s’est passé, ce qui explique son comportement. Tu ne peux que supposer être la fautive, alors c’est ce que tu commences à te dire, lui demandant par la même occasion. Parce que c’est plus simple de penser ainsi, de mettre la faute sur tes épaules plutôt que de voguer dans l’ombre.

Et tu te fais avoir à nouveau. L’espoir revient lorsqu’elle se tourne vers toi. Une nouvelle erreur. Son expiration n’annonce rien de bon et t’es quand même là à te dire que ce sera peut-être différent. Que tu aurais peut-être droit à une réponse finalement. À vrai dire, tu prendrais presque n’importe quoi, juste pour savoir qu’elle ne t’en veut pas, qu’elle ne te déteste pas. Le moment de silence est stressant, parce que tu te demandes ce qui t’attend. Et tu espères malgré toi. Pour être déçue, encore. Blessée plutôt. Tu la regardes un moment, silencieuse à ton tour. T’essaies surtout de te contenir. De ne pas pleurer. Parce que t’as mal. Ton coeur te fait terriblement mal. Et tes efforts ne servent pas à grand chose puisqu’ils n’empêchent pas les larmes de te monter aux yeux. Bien sur que t’as envie de pleurer. Parce que tu l’aimes, trop pour votre propre bien. Tu peux pas lui dire après tout. T’es mariée et elle le sait. Ou si elle le sait pas, elle peut très bien voir la bague qui trône sur ton doigt. Ce serait hypocrite de lui avouer ton amour, peu importe si c’est vrai. Peu importe que tu préférerais passer tes nuits dans ses bras. Tu es avec quelqu’un d’autre. Puis ça ne servirait à rien, comme si une déclaration suffirait à la faire changer d’avis. Si bien que tu ne sais pas quoi faire. T’as envie de partir, c’est ce qu’elle te demande après tout. Mais t’as aussi envie de te battre. Tu lui dire que tu ne veux pas la laisser, que tu ne comprends pas ce qui se passe. Tu voudrais l’embrasser, la prendre dans tes bras. Tu as envie de t’énerver aussi, de lui dire qu’elle ne peut pas agir comme ça, que ça ne fait aucun sens.
Alors tu te raccroches, tu t’entêtes et tu restes devant elle. C’est surement idiot de penser que ce que tu pourrais dire lui ferait changer d’avis. Mais tu allais essayer, parce que tu ne t’es pas entêtée pendant six ans pour jeter l’éponge maintenant, pas après la dernière fois. Aussi incompréhensible qu’est le comportement de Nimh pour toi, tu sais qu’il doit y avoir une raison. Une raison qu’elle ne veut pas dire. « S’il te plait Nimh. » Ta voix tremble à nouveau, le résultat d’une émotion que tu ne peux pas camoufler. Parce que ses mots te font mal, ton coeur est toujours serré. « Dis moi ce qui se passe. » Ta tentative est sans doute idiote, ce n’est pas ce que tu devrais lui dire, mais tu veux comprendre. Tu veux savoir ce que tu peux faire pour rattraper les choses. Parce que tu ne veux pas perdre quelqu’un d’autre, tu ne veux pas perdre Nimh. Alors tu te décides à sauter tête première. Sachant que c’est hypocrite, sachant qu’elle pourra très bien te repousser. « Je t’aime. » Ta voix est douce, plus assurée, mais toujours assez faible. Tu te dis qu’elle va surement te rejeter, mais tu n’as rien à perdre après tout. Au moins elle le saura, quitte à ce qu’elle brise ton coeur un peu plus. Tu auras tout tenté.  
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Nimh Green
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Johanna n’a rien à faire là. Elle n’a rien à faire dans ta vie. Même si, en réalité, c’est plutôt toi, qui n’a rien à faire dans la sienne. Elle a une vie qui pourrait être parfaite, vraiment. Un mari qu’elle aime, même si ce n’est pas de la façon dont une femme est censée aimer son mari, c’est suffisant. C’est censé l’être. Elle a une famille, les Boyle, qui sont si parfaits. Une famille aimante, où tout le monde est traité de la même façon. Ou on accueille même des gens qui ne font pas partie de la famille, juste parce qu’ils ont besoin d’un foyer. Jo lui a souvent parlé de cette gamine, Jesse. Cette fille qu’a débarqué de personne sait où, et que les Boyle ont accueilli comme leur fille. Nimh trouve ça ouf. Nimh aurait voulu être une de ces personnes, comme la copine de Jean, qu’ils accueillent à bras ouverts comme l’un des leurs, via son lien avec Johanna. Mais au moment même où elle a décidé de se sauver, et de sauver Vidia des mains malsaines de son père, elle a su que ce serait pas possible. La vie lui a pas fait ce cadeau. Et maintenant, elle doit vivre avec le choix qu’elle a pris, il y a six ans, et l’assumer totalement. Elle a besoin de l’assumer. Elle le doit. C’est obligé. Elle a pas d’autres choix, que de l’assumer. Elle doit vivre avec le choix qu’elle a fait de vivre sans Johanna. Sans possibilité de vivre avec la femme qu’elle aime. Et c’est comme ça. Et Nimh l’a accepté, ce choix, l’a assumé. Et c’était censé être simple, c’était censé être facile. Sauf qu’il a fallu que Johanna soit dans son cluster. Et il a fallu qu’elle vienne la voir. Dès que les liens se sont renforcés, il a fallu qu’elle prenne cette possibilité pour venir la voir, et lui parler, juste, juste lui parler. Et faire des monologues, devant une Nimh qui refusait de répondre.
Et ça a commencé à être dur, d’assumer ce choix, à partir de ce moment là.
Nimh aimerait que Johanna parte et ne revienne plus jamais. Autant qu’elle voudrait qu’elle reste, et qu’elle reparte jamais. Son rêve ultime serait que Johanna vienne vivre avec elle sur Terre, loin des Boyle, loin de Terrence, loin de la vérité qui un jour, de toute façon, mettre un dernier coup à leur amour. Et qu’elles vivent toutes les deux, amoureuses. Elle a eu un avant goût de ça. Un avant goût de cette sensation d’être seules au monde, lorsqu’elles étaient enfermées dans ce monde sinistre. Et outre ses blessures, outre la peur, elle a aimé ça. Depuis qu’elle est partie d’Altéa, c’était la première fois qu’elle se laissait vraiment aller à ses sentiments, et à ses émotions. Mais c’est pas possible. C’est pas possible. Leur passé, leurs relations, tout, se met entre eux. Elles sont même pas dans le même monde. Et Nimh peut pas laisser son envie, son désir, son amour, parler. Parce que ce serait comme se tirer une balle dans le pied pour un futur qui, si elle en croit le nom de Terrence sur la liste des suspects, arrivera bientôt.
Lorsque Johanna reprend la parole, sa voix tremble. Et Nimh baisserait bien les yeux. Mais elle doit pas craquer, elle doit pas se laisser faiblir, même face à l’évidente tristesse, peine, de Johanna. Et bien sûr, que Jo sait qu’il se passe un truc. Elle est pas débile, elle sait qu’il se trame un truc. Et Nimh comprend qu’elle veuille savoir. Mais elle sait aussi que c’est ce genre d’infos, que tu crèves d’envie de connaître, mais que tu regrettes de savoir lorsqu’enfin tu les sais. Et Nimh veut pas que Johanna vive ça.
Nimh finit par lever les yeux vers elle, lorsqu’elle lui dit qu’elle l’aime. Et Nimh hésite entre rien lui répondre, ou lui dire qu’elle aussi, mais que ça change en rien à leurs affaires. Que dans cette histoire, l’amour n’a juste pas sa place. Mais finalement, elle opte pour un “Tu devrais arrêter. Pars.” Et c’est probablement la phrase la plus difficile qui lui ait été donnée de dire. Parce que c’est douloureux pour Johanna, bien sûr. Mais que ça l’est tellement aussi pour elle-même. Elle demande à la femme qu’elle aime d’arrêter de l’aimer, et c’est so fucked up. Mais elle peut pas lui dire autre chose. Parce que Johanna sait pas ce qu’il se passe. Et qu’elle comprendrait pas pourquoi l’amour pourrait pas tout régler.
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Johanna Boyle
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Pour une fois, tu aimerais que ton coeur se ferme à tout espoir, qu’il n’attende rien, qu’il n’espère rien. Ce serait plus simple après tout, tu le sens déjà bien trop souffrir dans ta poitrine. Parce que Nimh te rejette, parce que quelque chose cloche sans que tu ne puisses savoir ce dont il s’agit. Parce qu’elle ne veut rien. Te dire. Puis, peut-être, que tu te rends compte que tes sentiments ne suffisent pas, n’importent pas dans une situation qui t’échappe. Tu aimerais pouvoir t’y résigner, te dire que tes efforts des dernières années n’ont servies à rien, que tes efforts ne mèneraient à rien. Sauf que tu ne peux pas, tout comme tu n’arrives pas à maitriser les tremblements de ta voix lorsque tu lui demandes, la supplies presque de te dire ce qui se passe vraiment. De partager ce qui la tracasse avec toi. Et ce serait tellement beau qu’elle le fasse, qu’elle te dise finalement ce qui explique la distance des dernières années. Et ce serait beau qu’elle le fasse, parce que toi, tu te dis tout bonnement que le savoir suffirait à passer outre la distance, à remettre les choses en état. Parce que tu l’aimes et t’oses croire - à quelque part - qu’elle aussi t’aime. Peut-être que ça aussi c’est un espoir vain, peut-être que c’est une réalisation à la suite de son comportement dans l’horrible monde où vous avez été coincée. Ça importe peu au fond, parce que tu ne lui demandes pas de t’aimer. Tu le souhaites de tout ton coeur, évidemment, mais t’oserais jamais lui demander. Ce ne serait pas juste, ce serait encore plus hypocrite que de lui avouer tes sentiments. Alors non, tu ne lui demandes pas, tu te contentes d’espérer. Et de lui demande quelque chose qui te semble beaucoup plus simple. Une explication, celle-là même qu’elle te refuse depuis toute ces années. Celle qu’elle ne te dirait sans doute pas, toujours pas.

Alors tu ne sais pas à quoi t’attendre lorsque tu te lances, lorsque tu te décides finalement à lui dire ces trois petits mots emplis de sentiments. Tu te doutes que c’est un nouveau rejet qui t’attends, mais peut-être que Nimh restera fidèle à ses habitudes et c’est un silence qui accueillerait ta déclaration. Et peut-être que ça aurait été plus agréable, moins douloureux qu’elle le fasse. Parce que ce qu’elle te dit te fait mal. T’as l’impression que ton coeur se serre toujours un peu plus dans ta poitrine, au point où il n’en resterait rien, que des miettes. Et ça fait mal. Tu la regardes un moment, tes yeux brillants des larmes qui commencent à s’en échapper. Tu retiens pourtant les sanglots, même si l’envie d’éclater en larmes se fait sentir. Tes émotions sont pèles-mêles, tiraillées entre plusieurs extrêmes. Et si tu parviens à garder les sanglots sous contrôle pour le moment, tu ne peux pas chasser la petite voix qui te dit que tu avais raison au final. Que tu as eu raison lorsque tu as avancé ne plus compter pour elle. Peut-être qu’elle a juste plus besoin de toi dans les parages, qu’elle n’en a jamais eu besoin. Pas vraiment. Et tu te fais encore plus de mal en lui pensant, mais peut-être que c’est plus simple à accepter que ses paroles. Mais t’as le droit aux deux, ton esprit fait écho à ce qu’elle a dit. Tu devrais arrêter. Ça veut tout dire. Ça veut rien dire.

Tu sens ta gorge se serrer et les larmes couler un peu plus le long de tes joues. Tu voudrais être capable de lui rétorquer quelque chose, te battre un peu plus. Comme si tout ça n’était qu’un test complètement débile. Sauf que tu n’en as pas la force. Tu n’en as plus l’envie. Tu te résignes, un peu malgré toi. Tu la regardes encore un peu, puis tes yeux se posent sur Jean. Encore une fois, tu ne réalises pas l’étrangeté du prénom, le lien évident qu’il y a avec ta propre vie. Tu n’as pas la tête à ça, ou peut-être que tu préfères vivre dans le déni, sans jamais remarquer ce qui se trouve devant tes yeux. Non, ça te fend juste plus le coeur. Parce que ça te fait réaliser qu’au fond, tu n’as peut-être plus ta place à ses côtés. « Si c’est ce que tu veux. » Et l’avantage du lien particulier, c’est que tu peux bien disparaitre. Le désavantage, c’est que tu ne peux pas essayer de lui cacher à quel point tu as mal. Tu n’essaies pas spécialement de le faire de toute façon. Tu disparais aussi facilement que tu es apparue, retrouvant le confort de ta chambre, sans pour autant que ça aide ton coeur meurtri, pas le moins du monde même.  
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