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 I think we go well together ((galay#6)

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La seule chose qu'Ajay redoute le plus est en train de se dérouler devant ses yeux, sans qu'il ne puisse le voir venir. Il subit la situation, pour la première, sans préméditation ou coup d'avance. Rien dans sa manche. Tout dans la tête et ses rêves réduits en fumée. Et puisqu'il ne l'anticipe pas, il n'a pas le temps de se parer de son plus beau masque, de cacher dans ses yeux la mort dans l'âme. Il encaisse les mots de Gali, en pleine face. D'abord un avec un grand sourire qui lui creuse quelques rides, puis au fur et à mesure que le garçon s'éloigne, ses traits eux aussi retombent en même temps que l'engouement qu'il avait pour se moment. Il sait qu'il n'a pas choisi les bons mots, qu'il est incapable de trouver ceux qui feront leur effet. Ajay n'est pas doué avec les grands discours, c'est ce qui fait de lui un très mauvais diplomate, mais un bon homme de la situation. Il n'a pas le souvenir d'avoir eu beaucoup de discussion dans son enfance qui auraient pu l'aider à favoriser les échanges verbaux et manipuler un peu mieux son vocabulaire. Rien de tout ça, et l'absence de livre à son chevet, en résulte un silence de mort qu'il laisse s'installer. Gali l'a rejeté, d'une manière. Gali lui a dit non, alors qu'il n'a même pas encore prononcé son vœux, qu'il ne s'est pas encore mit à genoux devant lui. Il n'ose même plus bouger, il sait qu'il risque de s'écrouler au moindre mouvement, de craquer et de dire quelque chose qui va dépasser sa pensée. Par frustration, par fatigue ou tout simplement parce qu'il ne comprend pas - il n'aime pas ce qu'il comprend. Pourtant, il en meurt d'envie, les mots sont au bord de ses lèvres. Il veut rétorquer quelque chose de méchant et de petit, mais il se tait. Parce qu'il ne sait plus quoi dire au final et que tout ce qu'il avait à dire, il s'en est déjà chargé. Le King soupire donne un coup de pied dans le tronc d'arbre pour laisser s'échapper toute la rage qui bouillonne dans ses veines et se retourne pour suivre Gali dans la putain de salle de bal. Il comprend et en même temps, non, il ne comprend pas sa réaction. Ça ne marchera jamais entre eux s'ils continuent de repousser les choses, il est le premier à le faire. Mais certainement pas le dernier.
Ajay cherche dans sa voix une signe, quelque chose qui pourrait calmer son exaspération, mais il ne trouve que les mécanismes de défense habituels de Gali. Il irait bien rattraper sa main pour y trouver du réconfort mais il s'imagine n'y trouver que sa colère. Il est encore trop tôt pour le raisonner, sans doute. Il ne veut pas se lancer dans ce genre d'entreprise, le King se fait discret. Et il ne veut pas le faire pleurer et lui rentrant dedans, gâcher cette soirée qu'il a mit des jours à préparer. Il s'est tellement imaginé des choses que la réalité le dégoûte. Il retournerait volontiers dans ses rêves où tout est plus facile pour lui. Plutôt que d'attiser les flammes, il reste derrière lui, marche d'un pas plus léger. Il n'a pas envie de retourner dans la salle de bal et devoir supporter la musique de plus en plus forte, le rire de tout ces gens blindés qui sont déjà en train de discuter de l'after. Il considère la soirée gâchée et s'attarde dans le jardin. Vas-y si tu en as envie, je vais prendre l'air moi. Sans attendre sa réaction, Ajay va se réfugier dans une allée, poursuivant sa visite de l'extérieur du manoir. Trop occupé à regarder son âme soeur, il n'a même pas  fait attention à la beauté du jardin. Cela lui rappelle celui de sa mère et l'amour qu'elle portait à ses boutures en hurlant sur qui osait piétiner ses derniers plantations. On risquait plus d'être puni en coupant une fleur qu'en faisant le mur. Pendant les dernières années de sa vie, Ajay s'est occupée en sa compagnie des rosiers qu'elle aimait tant. Les buissons sont tous taillés selon des formes précises et il doit détourner le regard à nouveau, quand il croise un cupidon. Il se trouve stupide d'aimer toutes ces choses futiles et fleur bleu, tout ça parce qu'il a manqué l'amour d'une femme à un moment de sa vie où il en avait besoin - et peut-être parce que ce n'était pas d'une femme dont il avait besoin. Le jardinier qui s'en occupe doit être doué, mais tout est artificiel. Carré, rangé au millimètre près. Dans un ordre qui lui rappelle l'exigence de Cosmopolis et les raisons pour lesquelles il s'est retrouvé au plus bas quand il aurait du rayonner. Le parfum des fleurs finit par l'entêter et dans le ciel, la pollution lumineuse a grignoté les étoiles. Ajay s'assoit au bord d'un bassin le temps de poser ses idées.
D'ordinaire, il ne fait pas se genre de chose. Mais les temps ont changée, de manière imperceptible d'abord. Invisible. Les temps ont changés et il n'est plus l'homme d'hier qui buvait pour noyer sa peine.
Attendre, réfléchir, ne pas réagir dans le seconde et dire ce qu'il pense, même si ça ne plaît pas. Il le fait parce que personne ne va remettre en question ce qu'il dit. En dehors de ses lieutenants et, parfois, de Diana, personne ne remet ses paroles en question.  Le King a la même attitude qu'un enfant pourri gâté, prêt à faire un caprice s'il n'obtient pas ce qu'il désire. Sa frustration est immense, à lui aussi, autant que celle de Gali qu'il peut sentir. C'est une boucle sans fin, où ils finissent par se décevoir. Mais en premier, Ajay se déteste d'avoir le même comportement envers son âme qu'envers des gens qui ne le connaissent que pour un salaire. Il pensait que Gali sauterait sur l'occasion, qu'il n'hésiterait pas une seule seconde. Il n'avait sincèrement pas pensé qu'il puisse être frileux à l'idée d'aller plus loin - par égoïsme principalement. Lui même n'a pas l'effort d'aller au delà de ses propres peurs. Il en demande autant à Gali.
Ajay sort de sa poche une cigarette et l'allume avant de la porte religieusement à ses lèvres - la première depuis un moment. Il a besoin de se changer les idées. Pour revenir comme-ci de rien n'était et faire passer la boule qui enfle dans sa gorge ; accepter les choses telles qu'elles sont, c'est tout ce qu'on lui demande. Il espère retrouver l'entrain avec lequel il s'est levé ce matins, mais les pieds qui se balancent dans le vide n'ont pas envie de faire le chemin inverse. Il reste là quelques minutes à écouter le bruit de l'eau qui s'échappe de la fontaine. Il préfère s’enraciner ici avec ses idées multicolores. Il n'a jamais aimé quelqu'un aussi fort que Gali et, puisqu'ils sont âme soeur, jamais été aussi certain de son choix. Et il ne s'est jamais autant détesté pour ce qu'il ressent. Une certaine honte, parce que Gali est plus jeune, beaucoup plus jeune.  Qu'au départ, ce n'était qu'un gamin employé par son gang, condamné à faire le trottoir jusqu'à ce qu'il n'en ai plus la force. Pourtant, il n'y a rien dans ses sentiments qui soit malsain, à ses yeux. Bien au contraire. Ces derniers temps, il a cherché à réparé le mal qu'il a fait. Il s'est mal exprimé et il est le seul a pouvoir réparer sa propre connerie. Ajay est un homme aux milles idées, il lui faut voir le problème autrement. L'analyser comme une serrure à forcer, un code secret à trouver. Puisque le King sait se sortir de toutes les situations il doit penser comme lui et mettre sa personne de coté. Sa personne et toute ses idées reçues.  C'est avec détermination qu'il décolle et se dirige vers la salle de bal. Il écrase sa cigarette sur le rebord du bassin et - ne pouvant pas se résoudre à la laisser là - la glisse bêtement dans sa poche. Gali n'a pas pu partir sans lui de toute façon.

Ajay le retrouve presque à l'endroit où il la trouvé et sans un mot, pose une main sur son épaule pour le diriger vers le manoir. Son visage ne trahit aucune émotion, ne voulant ni inquiéter son partenaire, ni lui montrer qu'il a gagné. Si Gali voulait l'atteindre réellement, c'est fait. Encore plus violemment que sur la plage. Mais Ajay ne lâche rien et s'accroche comme un chien enragé.  La fête bat son plein à cette heure de la nuit. Il n'y a plus personne sur le balcon dehors, ils sont les derniers dehors. Une femme le bouscule en rentrant par les grandes baies vitrées, le teint cireuxelle a surement chaud. A l'intérieur de la salle la température est monté en flèche. Les petits fours ont été remplacés par des chandelles et les verres de champagnes sont à nouveau rempli. Poliment, Ajay en tend un à Gali et diguste le sien en observant les corps s'élancer sur la piste de dance. Ils passent un air de jazz, puis enchaînent sur un slow. Derrière la sono, Jean-Jaques envoie un texto enflammé à sa petit amie, peu soucieux de produire quelque chose cohérent. Les rares couples qui se dirigent vers les chambres à l'étage sont surtout trop âgés pour tenir la barre. Tu danses ? Son ton est sans appel et Ajay s'avance en tenant Gali par la main, toujours. Le rythme de la musique ralentit - un nouveau slow - et le King accompagne les mouvements de Gali le temps qu'il s'adapte au tempo.
S'il te plait, ne cesse jamais de m'aimer
Il fixe le vide derrière l'épaule de Gali, presque absent. Ses mains qui appuient avec trop de vigueur contre son corps. Il soupire. Ce petit jeu a assez duré. J'en ai marre. Il s'imagine alors que les gens autour d'eux sont aveugle et que de toute façon, personne ne s'attarde sur eux. Ils sont juste mélangé dans la masse. J'en ai marre de faire semblant  pour essayer de te plaire. Une grande inspiration. Ce n'est pas comme sauter dans le vide, mais presque. En fait, c'est exactement ça.

C'est fini. Il ne retournera plus jamais dans le vieux bordel d'Oriel. Il ne séchera plus les armes de Nameha, il n'aura plus à prendre sa place. Tout ce qui appartient à cette époque est maintenant mort et sous terre depuis longtemps. Le maquereau a brûlé avec sa foutue baraque et Nameha a brûlé, elle aussi. Ajay est le dernier survivant. Dans cette histoire, il est le seul à s'en est sorti et avoir pu refaire sa vie. Si c'est pour continuer de la gâcher avec de vielles réminiscences, c'est le bon moment pour laisser aller les vieux sentiments. Il dansera d'autres danses en compagnie de Gali, pour toutes celles qu'il s'est interdit par crainte de croiser à nouveau des démons dans le creux de ses paupières. Il interrompt la danse et attrape la main de Gali qui porte la bague. Tout son corps est tendu et sa respiration hachée. A vrai dire, il a la trouille, monstrueuse. Celle qu'il lui a offert après leur retrouvaille, à son doigt et qui lui a valut cette discussion après la plage. C'était comme-ci, les cinq années écoulées n'avaient pas existé et que cette distance n'avait fait que les rapprocher. Dès l'instant où il l'a revu et qu'il a senti à nouveau cet élan au fond de son coeur. Il n'a pas envie de se justifier de toute façon.
Il n'ont pas vraiment de temps à perdre tous les deux.
Bon.
Ajay souffle un grand coup. Ce qu'il s'apprête à faire est la chose la plus stupide qu'il ait jamais tenté. Mais pour une fois, ça ne consiste pas en tuer quelqu'un. Il suicide son propre coeur. Il ne se rend pas vraiment des choses jusqu'à ce qu'il mette un genoux à terre et que le ridicule de la situation le surprenne. Mais à partir de là, reculer serait encore plus stupide. Tu voulais une réponse honnête ?  C'est tout ce qu'il a à lui offert. Son nom, son empire, son argent, tout ce qu'il est. Son être tout entier, que personne n'a réellement approché de si prêt. Et même si la Queen connaît bien son King, elle est encore loin de connaître Ajay comme Gali le connaît. Il aurait pu choisir un autre moment et une autre excuse.
Et si Gali le prend juste comme une excuse.
De toute manière il n'y a rien d'autre à perdre.
Alors quoi, quelle raison je dois te donner pour que tu restes ?
Si ses sentiments ne sont pas assez suffisants, il trouvera ce qu'il faut.
Ce qu'il veut.
Je t'ai déjà donné mon nom.
Il lui a dit sur la plage, quand il était en train de mourir.
Galileo Artemiev.

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il ferme les yeux dans l'espoir de passer à autre chose ; un autre moment, une autre émotion, un autre regard, face à lui, posé sur sa personne. Mais lorsqu'il les ouvre, rien n'a changé. Un noeud tord toujours ses tripes et les choses n'ont pas changés. Il y a quelque chose, dans le regard du King, qui lui brise le coeur tout en lui donnant envie de le bousculer. Il lui en veut. Il lui en veut de le faire sentir coupable car il dit réellement ce qu'il pense, car il ne se plie pas à ses désirs et qu'il parle sans mensonges, enfin, pour lui dire ce qui se trame dans son esprit. Certes, les paroles sont faibles, il n'a pas dit tout ce qui se trouvait sur son coeur, mais il a parlé. Il a parlé. Depuis combien de temps disent-ils qu'ils doivent parler ? Trop longtemps. Ou si peu. La relation est encore récente. Ils s'aiment forts mais depuis peu ou du moins, peuvent se le montrer que depuis si peu de temps. Le coeur palpite mais les mensonges persistent et qu'importe les bonnes intentions, ils ne sont pas de bons hommes, et les noirceurs planent sans cesse, autour d'eux, et ils pourrissent lentement, surement, sans pouvoir y faire quoique ce soit. Mais ils essaient. Ils essaient et cherchent des moyens de se parler, de se faire comprendre, et Gali a ouvert la bouche pour dire des chose,s des vérités, et qu'importe les regrets qu'il peut ressentir face à son acte, face à la réaction d'Ajay, son pied contre l'arbre et sa tête et ce qu'il ressent dans son âme, comme écho à ses sentiments, le Siganais garde ses lèvres scellées et ne dit rien.
Alors.
Alors, il se détourne de lui. Dévie ses iris des siennes pour ne plus voir ni penser à ses yeux tristes et blessés, et avance dans la noirceur, dans le jardin, et n'observe rien, sauf le manoir et ses lumières. N'entend rien, pas même la musique qui se fait de plus en plus forte, et ne sent rien, pas même le parfum des fleurs. Il lui faut un moment, en vérité, pour se rendre compte que l'homme n'est plus avec lui..
Il lui faut monter chaque marche allant jusqu'au balcon et se retourner une brève seconde pour être accueilli par une absence trop grande. Il lui faut une panique dans le coeur et le regard qui s'attarde un peu trop partout autour de lui, rapidement, et ses doigts qui s'accrochent un peu plus forts à ses bras, autour refermés autour de son corps, quelques secondes, pour retrouver un souffle calme, les yeux fermés, et se laisser croire, se rêpéter un bon milliard de fois que tout va bien.
Tout va bien.
Ajay n'a pas disparu. Personne n'est à sa poursuite. Il est mort. Il ne reviendra pas pour essayer de le lui enlever. Peut-être a-t-il besoin d'un moment seul. Peut-être est-il allé pisser derrière un arbre, un arbuste, qu'importe. Peut-être a-t-il croisé une personne qu'il connait et qu'il fait la conversation, ou alors qu'il est allé se chercher une bouteille de fort assez puissante pour ne plus penser au refus que Gali lui a accordé. Peut-être aurait-il du lui dire oui.
Les yeux se ferment un peu plus forts et les lèvres se pincent. Il y a un sanglot au bord de ses lippes et un noeud dans sa gorge, comme un voile délicat qui essaie de se glisser dans ses prunelles. Mais Gali le retient fièrement, car il se refuse d'être sentimental pour une bétise du genre, en sachant parfaitement qu'il al fait ce qu'il fallait. Qu'il ne s'est pas oublié pour le bonheur d'Ajay. Qu'il a posé son pied au sol et qu'il a dit ce qu'il pensait réellement, pour ouvrir une porte à la communication. Et peut-être a-t-il explosé, cette dite porte. Il ne pourrait réellement le dire. Il ne sait pas, après tout, comment faire ce genre de choses. On ne lui a jamais appris. On ne lui a montré que les cris, que les piques, que les attaques. Alors certes, peut-être n'a-t-il pas été délicat, mais il n'a pas menti. Il n'a pas menti dans la violence des mots sournois ou alors, dans un sourire faux et une réponse charmante pour plaire.
Il a été honnête. Il espère seulement qu'il ne regrettera pas son choix et qu'Ajay verra les choses de la même manière que lui. Il espère, car c'est bien tout ce qu'il peut faire.
Lors que la vue s'offre de nouveau à lui, il ne peut s'empêcher de chercher son âme soeur des yeux pendant quelques secondes, sans le trouver. Les lèvres se pincent un peu plus forts et le noeud croît, dans ses entrailles, et il lève les yeux au ciel. Fixe la lune pour qu'elle kidnappe les larmes qui se forment et qu'il retrouve sa force. Il n'a jamais été aussi sensible que cette année. Chaque émotion vécue est beaucoup trop forte pour lui. Les bonheurs sont aussi sublimes que les tristesses le massacrent terriblement. leo ? Un sursaut le prend. Gali porte sa main à sa poitrine, le corps tendu, et tourne son visage pour fare face à l'homme qui l'observe. La surprise luit, dans ses yeux. Il le reconnait, sincèrement. Il ne répond pas. c'est leo, non? Il y a quelque chose dans ses traits. La même chose qui captait son attention, autrefois, et qui lui rappelait le King. Il se demande, comme à l'époque, si Ajay ne se joue pas de lui. Mais il ose croire que l'homme n'est pas aussi cruel. Du moins, pas avec lui. oui, pardon Le rire est forcé et Gali porte une main à son visage, joue brièvement avec quelques maigres mèches de cheveux le long de sa nuque. Il n'a pas réellement envie de faire la conversation. ça fait longtemps. Lhomme tente un sourire ; il n'est pas doué, pour sourire. Tout ce qui se dessine sur ses lippes est un bref rictus las. un moment, oui. tu - tu as l'air bien. Le sourire que Gali lui offre est un peu plus grand, mais un peu moins vrai. merci. toi aussi Un hochement simple de la tête. L'homme regarde par dessus son épaule. Il suffit de tendre le cou pour que Gali apercoive la salle de bal, derrière lui. tu veux danser ? L'homme est beau. Il porte des similitudes avec Ajay que l'ancien prostitué ne peut nier. Il se souvient vaguement des soirées passées en sa compagnie, jamais charnelles, amicales peut-être, et des rires, aussi. Gali pince ses lèvres et, la main droite toujours contre sa nuque, grimace brièvement. L'oeil de l'homme capte quelque chose. ah, j'avais pas vu. Il semble presque embarassé, et Gali ne comprend pas. pardon ? content de voir que tu vas bien. bonne soirée, ok ? Il disparait lentement dans la salle tandis que le siganais cherche une explication, tout comme Ajay. Quelques secondes pour apercevoir la bague à son doigt, lilas, et les promesses qu'elle renferme. Gali pince ses lèvres et la dévisage silencieusement, incapable de pouvoir définir ce qu'elle représente réellement. L'homme ne s'est imaginé que deux choses, en la voyant ; un mariage ou des fiancailles. Sauf que les choses ne sont pas aussi simples. Gali ne sait ce qu'elle représente. Il porte une bague depuis deux ? trois? quatre ? mois. Il ne pourrait dire, ce qui est plutôt bête. Mais il porte la bague, et a susurré avec son prénom un nom qui n'est pas sien, et a posé des questions qui sont restées sans réponses. Il ne sait pas. Il ne sait rien, et la bague lui hurle de trouver les réponses, des réponses qu'il ne trouve pas et qui lui donne envie de hurler comme de pleurer.
Mais le moment passe, vite, ou trop longtemps, et Ajay est de nouveau là, et Gali a à peine le temps de comprendre, de lui demander, puis de se décider à rester silencieux que l'homme l'emporte vers la salle de bal et le buffet, une nouvelle fois. Il dévie soigneusement son regard tandis que le King lui offre un verre de champagne qu'il avale un peu trop rapidement, et reste un bras ramené contre son corps, mécasnisme de défense enfantin, dévisageant sans réellement voir les bons gens dansant au milieu de la salle. La musique n'a rien de charmante, et l'homme derrière les platines l'est encore moins. Gali le dévisage d'un oeil plein de jugements et n'entend pas, encore une fois, les paroles d'Ajay, mais le suit tandis qu'il le traine sur la piste de danse. Il aimerait lui dire je t'aime ; les mots restent pris entre ses lippes. Il se contente de passer ses bras autour de son cou, de garder les mots dans sa gorge, dans son coeur et sa tête, et de faire attention pour ne pas marcher sur ses pieds. Il ferme les yeux. Il ferme les yeux et se perd lui même et pense, fort, si fort, à tout ce qu'il pense et ce qu'il ne dit pas. il pense à ce qui le tracasse et le fracasse, ce qui le brise et le détruit, ce qui les consume, ensemble, et s'imaigne un instant qu'Ajay peut entendre tout cela, qu'importe si leur lien n'est pas parfait, encore aujourd'hui. Il croit, rêve brièvement, même si les rêves ne sont pas faits pour lui, et les mots tombent.
J'en ai marre.
Ajay en a marre.
Le souffle se coupe. Le souffle se coupe et les pas cessent et Gali reste là, sans un bruit, sans le moindre mouvement, à retenir quelque chose qui ressemble à des larmes avec tout ce qui lui reste de fierté. Et elle est grande, sa fierté, alors les larmes ne tombent pas. Elles miroitent, certes, mais elles ne tombent pas. pardon ? qu'il parvient à lui dire, sur un ton presque soufflé, mais direct. Les paroles ne veulent dire qu'une chose, et tandis que tout son être, son coeur et son insécurité lui hurlent que l'homme en a marre de lui, que tout est fini, que la belle histoire prend fin, Gali ose croire que ce n'est pas le cas mais ça ne change rien au fait que oui, c'est le cas, et que son coeur ne peut supporter une telle perte. Il lui semble que l'avoir dans ses bras, blessé et presque mort à la plage, ne faisait pas si mal.
Un genou se pose au sol.
La fierté de Gali n'est qu'une illusion ; il pleure depuis de longues secondes, maintenant.
Mais un genou se pose au sol, et les sanglots se coincent, dans la gorge, et il manque de souffle.
Il manque de souffles ; aidez le à respirer, par pitié.
Ses yeux sont grands et il dévisage Ajay sans comprendre quoique ce soit, les pensées trop embrouillées par la fin de leur relation.  Il ne comprend pas. Au travers des torrents qui innodent ses prunelles et son faciès, Gali ne voit pas clair. tu  - quoi ? Le mot tonne plus fort que la musique; assez pour que quelques regards se tournent vers eux, bien que certains sont déjà curieux face au geste d'Ajay. are you fucking kidding me right now ? Coincés entre les lippes, groidés plus violemment, cette fois. La violence d'un secret qui n'est pas discret, par les nombreux regards. Gali jete un regard autour d'eux et serre les dents, pince les lèvres, perdu dans les marais de sentiments qui le traversent. La bouche se tord et avant qu'un autre sanglot le frappe, il cogne. Poing fermé qui percute plus ou moins avec intensité l'épaule de l'homme qui lui demande trop et qui exige si peu, à la fois. Celui qui ne lui demande non pas de partir, mais de rester. mais redresse toi c'est - embarrassant Il appuie sur le mot. L'assassine du regard et continue ce qu'il peut des larmes.
Il le déteste, à cet instant précis, pour l'emprise certaine qu'il a sur sa personne. Gali n'a jamais détesté personne aussi fort. Il s'imagine que, dans un sens, Ajay sera toujours la personne qui lui fera vivre les émotions les plus intenses qu'il puisse ressentir. Les choses ne peuvent être autrement. Et à l'instant il le déteste. Tellement fort. Tellement fort, pour lui avoir fait croire brièvement, le temps de quelques secondes, qu'il en avait marre de lui. Que leur relation prenait fin. Puis de lui prouver tout le contraire. De jouer avec son coeur comme des montagnes russes.
Mais pense au geste, aux mots, et fond.
Ce n'est pas un mais deux genoux qui percutent le sol, et le poing qui percute encore une fois son torse. Au niveau de son coeur, cette fois-ci. j'ai cru que  - Il n'ose le dire. N'ose même plus y penser. Le simple fait d'y avoir envisager un instant le casse en milles morceaux. Le regard percute le sien et Gali est hideux, dans ses larmes. Ses crèmes et ses soins n'ont pas servis à grand chose ; le mascara glisse là où devrait être le cache cerne. you're so stupid. and cheesy Un reniflement. Ses doigts qui hésitent avant de toucher le visage de l'homme, de caresser délicatement la ligne de sa machoire. j'espère sincérement qu'aucune de ces personnes ne sera l'un de nos voisins parce que je suis en train de vivre la plus grosse honte de toute ma vie. tu te rends compte de ce que tu fais ? c'est - you're a really bad boi, okay ? and i love you. and voglio vivera la vita intera con te. je porte ta bague depuis des mois, idiot. tu as toujours pas compris ? j'ai dit oui. c'est toi qui a des semaines de retard, avec ta question. j'ai déjà dit oui. Un autre reniflement, encore. Gali essuie son visage du revers de sa main et lance un regard autour de lui. QUOI ? vous voulez un show, peut-être ? qu'il gronde étrangement, lui si amateur à l'attention des autres. Une femme semble outrageusement scandalisée et détourne le regard vivement. Gali assassine certains des yeux, désirant que l'instant ne soit qu'à eux, possessif face à l'instant. Honteux face à ses larmes. Embarrassé face à l'attention tendre du geste.
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Ajay aime le conflit autant qu'il le déteste, c'est plus fort que lui. Plus fort que lui, et plus fort que tous ses sentiments ou sa conscience. Il se lance facilement dans des altercations sans intérêts particuliers, sinon de satisfaire son propre ego. C'est un réflexe de survie qu'il a développé avec le temps et les gens. Dans d'autres circonstances, il aurait peut-être gardé son insouciance et aurait laissé les gens gagner. A un moment donné de sa vie, il a décidé qu'il maîtriserait le monde geste, la moindre émotion qui traverse le masque de son visage. Pour ne plus jamais perdre ; Ajay est un mauvais perdant, l'échec lui apparaît comme insurmontable, terrible. Il ne le supporte pas, préfère tourner le dos aux autres pour trouver sa gloire ailleurs. L'intérêt est son levier et le gain lui a servi à combler les manques. Si l'argent n'achète pas le bonheur il y contribue fortement. L'argent achète beaucoup, dans certains il achète même l'amour. Il a préféré la sécurité de l'opulence. C'est quelque chose qui lui a valu d'être seul pendant des années, seulement parce qu'il le voulait et qu'il s'était persuadé que la solitude était un mal pour un bien. A tout moment il aurait pu changer et admettre ses erreurs, revenir sur des paroles lancées à tout va ou sur des idées arrêtées. Juste un pardon, un message, une explication, une ouverture. Il n'a rien fait. Même quand il avait Gali dans ses bras, qu'il aurait pu lui dire ce qu'il avait vraiment sur le coeur, et tous ces espoirs qui naissaient chaque fois qu'il le regardait, il s'est muré dans ce silence religieux. Ne rien dire, pour ne pas dire quelque chose qui risquerait de lui porter préjudice, dans le cas d'un refus. Dans le cas où il n'y trouverait pas son compte. Il réfléchit avec les autres, comme-ci ils étaient des investissements qui se doivent d'être rentable. Diana lui reproche souvent sa vision biaisée des choses en même temps qu’elle reste dans ses bonnes grâces pour profite de son argent, mais personne n'a su remettre en question ses vieux principes comme Gali l'a fait. Pour une fois la peur de perdre quelque chose l'a emporté sur sa fierté d'homme. Mettre un genou à terre devant Gali n'est pas quelque chose qu'il aurait envisagé avant. Même à l'égard d'une femme. Il aurait rejeté l'idée et aurait laissé les choses pourrir, la tension monter, jusqu'à ce qu'ils explosent. Il s'en serait peut-être mordu les doigts, mais ça lui aurait évité tous les doutes qui traversent son esprit et la sensation de brûler sous les regards des curieux. Il déteste être le centre de l’attention, mais c’est le moyen qu’il a trouvé pour capter celle de son âme-sœur. Gali ne peut pas y échapper. Ajay  n'est plus sûr de rien. Il n'est plus certain de son propre nom ou de choses évidentes, si le soleil se lèvera demain. Si Gali se détourne maintenant de lui, la vie reviendra à la nuit éternelle. Tout son corps lui hurle de retrouver sa dignité et se redresser. Passer à autre choses, ils en reparleront demain. Ils ont tout le temps devant eux pour discuter de maison, d’engagement, de relation et de responsabilités. Gali à raison, il est ridicule. Il l'a toujours été. Ajay se déteste assez pour ne pas le savoir. Il se le répète devant le miroir, comme un numéro. A force, il le maîtrise si bien qu’il fait comme-ci ça ne l’atteignait plus.
Il déteste la manière avec laquelle son coeur s'éprend si facilement de la personne en face de lui, la facilité des choses. Gali fait de lui quelqu’un de plus faible et de plus hésitant. Plus rien n’est blanc ou noir. La seule évidence est qu’il l’aime. Avec une force qui le surprend, une force nouvelle qui resurgit après des années de silence et de fatigue constante. Il l’aime sincèrement, sans arrières pensées et avec une simplicité enfantine. Quelque chose de candide, dans son monde qui n’a rien d’innocent. Depuis qu'il fréquente Gali, ses cernes sont moins creux, ses nuits pleines et paisibles. Il demeure encore quelque fois éveillé à l'heure où le soleil s'est caché depuis longtemps, mais globalement, Morphée à cesser de le bouder. Il s’est apaisé. Le King lui-même ne sait pas l’expliquer, mais il considère qu’il a été ramené à la vie, d’une certaine manière. On l’a rappelé à la réalité. Ce n'est pas complément faux, quelque part. Il s'est éloigné de lui-même suffisamment longtemps pour se considérer comme mort. Ce n'est même pas quelque chose qui devrait être évident. Il voudrait se vouer tout entier à sa haine et la laisser gagner. Retrouver ses crocs et ne pas oublier ce pour quoi il se lève chaque matin. Il s'en veut de céder à nouveau à ses émotions, bien que cette fois ce soit différent. Les sentiments sont réciproques. La joie est partagée. Il y a la perspective d'un nouveau départ. Pourtant, parfois, il voudrait que ce soit le contraire, être capable de le repousser et le laisser dans son monde de paillettes auquel il n'appartient pas. À la place, il s'accorde plutôt bien au paysage et se fond dans son monde. Pour une fois, il peut enfiler un costume qui n'est pas synonyme de malheur uniquement, il n’est pas obligé de porter du noir. Chaque fois qu'il le déteste, qu’une part de lui se retrouve blessée par ses mots et ce qu’il soulève il se réjouit presque d'avoir à se battre pour quelque chose. Les coups remettent ses idées en place. Au début, ils étaient vexants, mais maintenant, il comprend. Et dans l’instant, il  n'a pas besoin de comprendre  les mots qu’il prononce entre deux sanglots pour savoir ce qu'ils veulent dire. Il  n'a pas besoin de répondre de suite. Il laisse les paroles le frapper en plein cœur et l’envahir sous une vague de sentiments. Ajay n'a nulle part ailleurs où aller et personne d'autre à aimer. Il n'a plus toute une éternité devant lui, il n'aura pas d'autres occasions comme celles-ci. Il n'y aura pas d'autres Gali.
Il n’y a jamais eu que lui. Avant, ce n’était pas de l’amour, c’était de l’acharnement.

Il se relève presque sans rien dire, ses mains dans les siennes, qui se caressent sans se cacher. Sa peau rugueuse contre le satin des paumes de Gali, aux douces promesses.  Ya tibia lioubliou, sertse maïyo Dans un sourire, il lui retourne des mots doux dans une langue qu’il ne comprendra sans doute pas. Il n’en a pas besoin, les choses se savent. Ils savent, les pensées de l’autre, comme ils partagent des airs qui parlent pour eux depuis longtemps. Avant qu’ils ne comprennent ce que cela signifiiat. Malgré tout, Ajay est artagé entre une certaine euphorie et quelque chose de plus profond qui gâche le moment. Ce n’est pas comme il l’a fantasmé, il voyait les choses autrement, peut-être pas aussi urgente et innatendue. Habitué à tout planifier, il se surprend lui même de son geste ; depuis peu, il se surprend de beaucoup de choses.  Il apprécie cette sensation, plus qu’il ne devrait sauf maintenant. Il ne sait pas quoi penser de lui même, s’il a bien fait ou si au final, son geste n’avait pas beaucoup de sens. A ses yeux, c’est quelque d’énorme, de pouvoir s’afficher à ses cotés dans une foule. Ca ne devrait pas l’être. Il devrait pouvoir jouir de son bonheur sans avoir à chercher l’approbation chez les autres. Un creux dans son coeur qui demeure douloureux le retient de se réjouir pleinement. Pourtant il n'a aucune raison d'être triste ou de ressentir une seule émotion négative. Ce devrait être le bonheur dans sa forme le plus pure, irradiant dans ses veines. Il y a autre chose, qui le dérange, une noirceur dans le regard ; ce n'est pas une ombre pourtant. S'il ne dit rien à la dame faussement outrée, il lui accorde un regard incendiaire qui suffit pour qu'elle s'arrache à son jugement. Prenant Gali par le bras, le King décide de s'éloigner de la salle de bal. À la recherche d'intimité, d'un moment pour eux dans un endroit qui leur appartient. Il n'a plus envie de danser, son esprit est ailleurs. Concentré sur une toute autre danse, des états d’âmes qui le traversent. Il est troublé. Comme un vide menaçant par sa nouveauté mais rassurant, dans lequel il se laisse plonger les yeux fermés : il n'est plus seul cette fois. Il a fait ce qu'il devait faire. Pourtant il a le sentiment que la chose est incomplète.  Il enchaîne comme-ci rien ne s’était pas passé. Il s’arrête à l’entrée de la salle pour essuyer des larmes au coin des yeux de Gali et déposer un baiser sur son front, sur la pointe des pieds.  Tout en sourire de façade pour cacher son inquiétude. Et maintenant ? On a plus rien à faire ici je crois. J'en ai marre de cet endroit. Les gens me rendent malade. Il le dit avec prétention, la tête droite et avec condescendance et traîne son fiancé - il emploie le mot dans sa tête, pèse son poids, maintenant que cela devient plus officiel - jusqu'au hall. Il a envie de rentrer, chez lui, chez eux. Il fuit la foule et retient ses pas pour ne pas courir. Il ne l’admet pas à voix haute, mais il est rassuré de s’éloigner de tout ce tumulte. Pas pour mettre fin à la soirée, mais parce que l'endroit ne lui semble pas approprié, il met un point final à ce fiasco organisé. Il recherche son confort. Des murs qu'il connait déjà. Pour un pas un avant de fait, il réclame deux pas en arrière. Il fouille les poches de sa veste, les yeux brouillés par l'émotion et le champagne qui lui monte à la tête. Il dodeline de la tête, il fait comme-ci rien ne s'était passé. Une chanson en tête. C'est déjà arrivé après tout, ça n'a rien d'extraordinaire, il n'a fait que dire son choix à voix haute. (Il trébuche en descendant les marches de l’entrée). Il a prononcé de vive voix ce que son cadeau laissait sous entendre, avant que lui même ne le comprenne. Il est assez fou pour donner à Gali le pouvoir de le détruire. Une chose aussi précieuse que son cœur. Pour ce qu'il en reste, meurtri mais fonctionnel. Il n'est pas joli, pas à la hauteur de ses attentes. Mais il est vrai. Ajay a réalisé que ça en valait la peine quand il s'est réveillé dans un lit après avoir prit une balle. Ce n’est pas la première fois, mais cette fois, il n’était pas seul avec ses démons où le regard désaprobateur de la Queen.
Gali l'a sauvé. Pas seulement cette fois. Mais Gali était là à son réveil et Ajay s’est senti en sécurité pour la première fois depuis longtemps . Le King se rend compte qu'il n'est pas en état de conduire quand le troisième essai pour faire démarer la moto échoue et qu’il comprend que mettre les clefs de l’appartement sur le contact ne fera pas démarer la bete. Il remarque aussi que ses mains tremblent et qu’il est trempé dans son costume. Il n’a pas envie de mettre Gali en danger, eux deux, même. Quelque chose le retient ici. Et ça enfle, secondes après secondes. hum... je crois qu'on va prendre une chambre ici et se reposer tranquillement, ok ? Il ne lui laisse pas vraiment le choix et gravit les marches qui les sépare, en gardant son équilibre cette fois, le dépassant. À un moment, Ajay se retourne. Légèrement plus haut que Gali, pour une fois. Il sourit et l'embrasse sur les lèvres sans un mot, avant de se diriger vers l'accueil.

La garçon qui s'occupe des réservations est endormi sur son clavier, l'empreinte des touches dessinée sur ses joues. L'absence de badge force Ajay à l'appeller mentalement Azerty, à cause de son tatouage involontaire. Le teint frais et lumineux, il a des cheveux blond comme le blé et de grands yeux bleus qui lui évoquent Max un bref moment. Sortant de sa transe, ils se regardent en silence quand le garçon se relève et devient subitement tout rouge. Azerty semble se souvenir de ce qu'il fait ici, ses yeux grands ouverts. hum pardon, euh... C'est pour quoi ? La situation amuse Ajay plus qu'autre chose et il explique brièvement à Azerty qu'il est trop alcoolisé pour prendre la route et qu'il a besoin d'une chambre. S'excuse de ne pas avoir anticipé et glisse un petit billet sur le comptoir pour le dissuader d'être un employé modèle, en plus de lui assurer qu’il ne parlera à personne de sa... sieste improvisée. Azerty rougit comme une tomate cette fois, encore plus rouge qu’avant. Il ne nous reste qu'une suite. C'est la suite prestige, je ne sais pas si c'est dans vos moyens. - Pas de problème. Mettez ça pour le compte de Roberto Garcia (Client d'oeil à l'attention de Gali, le sourire au lèvre ) Bobby ne se rendra sans doute même pas compte que sa dette vient de doubler. À force, le King ne court même plus après. Il s'est fait à l'idée que son argent est perdu à jamais. Bobby est un trou noir ; il est facile de faire disparaitre l'argent sale avec lui, ou d'arnaquer. Et faire disparaitre d’autres trucs. Personne ne soupçonne un type aussi spécial. La police n’a pas envie de rentrer dans son bateau, ni de lui adresser la parole. Son caractère suffit à dissuader les autorités. Gaïa a du le renier, elle aussi. Ajay n'a jamais loué de suite prestige sur Cosmopolis, c’est une première. Il faut bien une première fois à tout et si c’est Bobby qui offre. La suite dite "Diamants du désert" et son nom pompeux ne lui évoquent rien de particulier. Il espère juste que le sol n’est pas recouvert de sable. Il n’y a rien de pire dans la machine à laver.
Située au dernier étage et au bout du couloir tapissé d'une feutrine rouge qui imite la soie, Azerty lui indique le numéro pour le service de chambre et lui adresse un sourire peu fier que le King ne prend pas la peine de lui rendre. Il s’assure que Gali ne s’est pas évadé entre temps. L’étrange de la situation est en train de devenir pesant. Et maintenant ? Il ne sait pas ce qu’il est sensé faire, ou dire. Il a l’impression d’avoir à nouveau attisé une flamme pour mieux l’éteindre froidement. L'endroit possède un ascenseur en état de marche qui lui évite de grimper les marches du Paradis, mais Ajay préfère l'éviter. L'escalier du château est d'un marbre blanc cotonneux qui fait presque l'effet d'un miroir, d’où son petit nom. Les riches aiment donner des noms à leurs objects. Les nombreuses fenêtres donnent vue sur le jardin quand il fait jour. De nuit, ce sont les étoiles qu'on peut croiser grâce aux velux du plafond ou  la lueur diffuse des loupiotes qui illuminent le jardin. Durant la montée, il s'arrête plusieurs fois pour attendre Gali et lui parler des fleurs du jardin de sa mère de choses et d'autres. De rien. Parfois, juste le silence. Heureusement le manoir n'est pas une tour trop haute et ils arrivent au dernier étage après ce maigre effort. La serrure en or annonce la couleur. C'est un peu too much, mais tu le vaux bien, monsieur le prince. Too much. C'est le mot. La chambre fait la taille du salon de l'appartement. Un grand lit au millieu contre une porte condamnée. Vue sur la roseraie à travers de grandes fenètres sur leur droite. Il y a une salle d'eau privatisée qui comprend une baignoire balnéo et une grande douche à l’italienne. Tout est décoré dans des tons chauds et or, tapissé de mosaïques qui évoquent une civilisation disparu depuis. Ajay ne sait pas laquelle, il n’a jamais écouté en histoire. Mais il s’imagine. D'où le diamant du désert. Ajay est exténué. Cet étalement de richesse l'épuise encore plus. Il s’est habitué à la modestie d’Oriel, aux quartiers et aux hotels miteux. Il laisse sa cravate glisser et il se débarrasse de son costume, en regardant Gali en coin, puis sa chemise. Ses vêtements échouent sur un petit fauteil, sans qu’il ne s’attarde pour les plier.  Il se jette  le premier dans les draps. Frais et doux au toucher. Ça n'a rien à voir avec sa literie. Les oreillers sont légèrement parfumés avec un parfum d'ambiance qui évoque le voyage. La chaleur et le sable. En vrai gamin, il reste un moment allongé, la face dans le coussin en plume. Il n'a même pas enlevé son pantalon et ne se préoccupe pas de ce que fais Gali. Il soupire, marmonne dans sa barbe. Putain, est- qu’on peut voler leurs oreillers ? Il se redresse sur ses avant-bras et regarde son âme-soeur par dessus son épaule. Quelque chose en lui se détend. Il se sent en sécurité.
C'est incomplet.
Il ne peut pas juste reprendre sa vie après ce qu'ils se sont avoués. Comme-ça. Retourner à ses activités et son monde, puis se séparer demain et après demain, quand Gali devra partir pour Sigan. Le King se redresse, le regard plongeant dans la direction du corps de Gali. Son corps. Il n’avait jamais remarqué qu’il était aussi mince, que ses joues sont parfois un peu creuses et qu’il ne mange pas assez. Il n’a jamais fait attention à ses cernes violettes et ses cheveux trop bien coiffés. Ces artifices, qui cachent quelque chose. De la même manière qu’il se cache derrière ses chemises, ses costumes, ses masques. Il veut le voir nu, complètement. Tu ne viens pas ? La gorge est sèche. Il quitte le lit  et se redresse, le regard dans le vague. Il attend la tempête. Il attend les reproches, mais renonce à les laisser venir.  Avec Nameha, il n'a jamai eu l'occasion de recevoir des mots doux. Elle réservait ses promesses à un futur. Un jour, disait t-elle. Un jour peut être. Elle reportait à demain les conversations, laissaient les choses en suspend et refusait de s’engager. Et Ajay l'a attendue. Il est resté silencieux quand elle ne daignait pas lui accorder un regard, quand elle pensait à d'autres. Même quand elle le regardait, il savait qu'elle voyait quelqu'un d'autre, de mieux. Quand sa marque brillait dans son dos et qu’il était le seul à la savoir. Il n’a rien dit. Lui n'avait rien à offrir sauf un empire, il pensait que c’était suffisant pour avoir les gens. Et après sa mort il a attendu la sienne, avec l'espoir intime qu'il pourrait la retrouver un jour. Souvent il l'a cherché chez d'autres. Tout en sachant qu'il n'aimait pas des femmes, mais un fantôme. Ce n'est pas quelque chose qu'il ressent en voyant Gali. Il ne sait pas ce qu’il attend. Il attend, tout le temps. Il attend que l’orage passe il laisse les reproches le toucher et couler. Il repense à toutes ces nuits maudites dans l'appartement rempli de souvenirs et d'actes manqués. Cet endroit n'est plus sa maison. Il s'en rend compte maintenant. Qu’il ne veut plus attendre. Qu’il ne veut plus de ça. Qu’il hait cet endroit. Entre temps, il s’est déplacé et à bloqué Gali contre le mur. Ses yeux plongés dans les siens et une main qui caresse l’angle de sa machoire, doucement. Avec une lenteur indécente. Puis ses lèvres se posent dans le cou de Gali et ses mains caressent sa taille. Il y repense une dernière fois. À l'appartement, à cette ambiance de mort qui y règne. C'est là qu'il attendait qu'elle vienne. Sans un signe, jamais. Ce n'est pas un appartement. C'est un tombeau. Il y est mort, il y a des années. Jusqu'à ce qu'un garçon vienne le ramener à la vie. Il n’appartient plus à ce passé. Elle est morte. Et lui est vivant. Il doit vivre.
Il aurait dû mourir sur cette plage. Mais ce n'est pas le cas. Il n'est pas mort. Il l'embrasse, caresse sa peau sous ses vêtements à nouveau. Devine les os de ses hanches. Il ne meurt pas, là non plus. Parce qu'il n'est plus en danger. Que rien ne va lui arriver. Les dents sont plus agressives contre la peau, se font possessives. Marquent. Il repousse les tissus, les vêtements. S'empare de ses lèvres en conquérant. Se moque des artifices qui coulent sur son visage. Il dévore ce qu'il peut. Il avait oublié cet appétit là. Il se sentait coupable de ressentir ces choses. Sans savoir pourquoi, ce qui le retenait. L'amour était brutal, grossier. Dans son monde, il n'existe pas. Se paye avec des billets et se cache dans des chambres noires. Il ne sait rien à l'amour. Il ne connait que des frictions sans désir, sans consentement partagé. Pour toutes les fois où il s'est sacrifié et celles où il s'est laissé faire pour se prouver quelque chose. C'était ça, un sacrifice, une corvée, une obligation. S'il te plaît. Gali. Ce n'est pas qu'il ne veut pas. Il ne sait pas faire, plus faire, il a oublié. Dans des bras qui le traitaient comme un objet. Il a perpétué cet art, il est resté passif. Il s’est effacé, son désir s’est effacé. Je n’ai aucune idée de ce que c’est l’amour tu sais. Il à encore son bas mais il n'a jamais été aussi nu. Il ne sait pas. Il n'osait pas l'admettre, mais il ces gens parlent d'un amour qu'il n'a jamais ressenti. Toute sa vie. Qu'il a fui et redouté. Il a honte. Il s’est senti misérable, de ne pas aimer l’amour. Pas avec ces gens là. Cest si différent avec Gali. C’est complet.
Il faut que tu m’aides.  Il ne sait pas pourquoi, il l'imagine mériter l'amour le vrai, Gali. Après tout ce qu’il a travesersé. Et il récupère une autre âme brisée et incapable de le combler. Il mérite un être qui saura le contenter et il sait qu'il n'en est pas capable à l'heure qu'il est. Les mains se retirent de sa peau pour lui laisser le choix, douces. Avec regret. Ses bras retombent le long de son corps. Mais Ajay est en paix. Il laisse tomber son armure. Le contrôle. Il se laisse tomber, enfin. Et respire. Et attend. Le rejet, encore. Sans aucun doute. Sa colère. Il ne recule par  pour autant. Ne brise pas l’instant.
Personne ne veut de quelq'un qui ne sait pas aimer.
Je n’avais pas réalisé jusqu’à aujourd’hui, que le problème c’était moi. Il a la bouche pateuse et n’ose pas le regarder dans les yeux. Personne ne m’a jamais fait l’amour. Il ne voulait pas s’engager avec Gali et se retrouver tout d’un coup idiot. Il ne sait pas placer ses gestes, ses mains. Juste rester immobile en attendant que ça passe. Et j’avais peur de te décevoir, mais surtout de me décevoir. Il a l’impression de s’écrouler. Tous les murs qu’il a consolidé pendant des années, sont en train de s’effondrer un à un. Parce que j’avais besoin d’avoir le contrôle.
J’avais... j’ai peur. De beaucoup de choses.
Mais... je te te fais confiance.

Et il lui laisse le contrôle. Sa tête posée contre son épaule et une boule dans la gorge.
Il n’a plus besoin de cette armure en présence de lui.
Ne me rejette pas, je t'en supplie, je t'aime. Tu ne sais pas à quel point. Je n'aime que toi.
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il a une partie du temps qui se perd. quelque chose qui s'égare, ou alors est-ce seulement lui-même, car gali disparaît dans le fil des événements, pendant un instant. le coeur porte des battements qui sont contenus ou trop rapides, et les mots qui se glissent hors des lippes, les mouvements autour de lui sont soit trop lents ou trop rapides. il est présent sans l'être. il n'est pas certain d'être quelque part où la réalité existe, chose qui lui traverse souvent à l'esprit depuis de nombreux mois déjà, mais l'effet n'a jamais été souvent fort. il aimerait croire que les événements sont réels. il rêve d'y croire si fort qu'il a peur, la plupart du temps, que rien ne soit vrai. c'est une chose qui garde pour lui, derrière les sourires et les saletés qui se glissent hors de ses lèvres. derrière les étoiles qu,il met dans ses yeux. il a lu, une fois, lorsqu'il a osé lire par ennui, que plusieurs étoiles sont mortes depuis des années lumières, qu'importe si on en voit la lueur dans le ciel, la nuit. gali s'imagine parfois être l'une de ces étoiles. il sait qu'il brille pour les autres, beaucoup trop peut-être, certaines fois. il suppose pourtant qu'il est éteint depuis un long moment. peut-être qu'ajay a éveillé une nouvelle lueur en lui. lui a donné des raisons de continuer et d'être encore plus sans continuer d'être terne et de se cacher derrière des mensonges. le siganais ne pourrait rien. il sait qu'il cherche le bonheur plus qu'il ne le mimait, autrefois.
il le trouve là, face à lui.
il le trouve dans les draps trop doux d'un lit trop grand, sur le visage paisiblement beau d'un homme qu'il aime qui profite du confort des oreillers, comme si c'était la chose la plus belle du monde.
il le trouve sur les traits d'ajay, perdu dans une innocence certaine, un bonheur presque trop pur que gali n'aborde aucun geste pour le rejoindre et se contente de l'observer simplement, par peur de faire la moindre erreur ou de gâcher l'instant, ou même de briser le rêve. il n'a pas l'habitude de rêver. il ne sait pas réellement ce que sont les songes. les beaux songes. mais l'instant lui semble en être un, et son coeur est lourd par tous les émois qui le traversent, et le vertige est si grand qu'il perd pied, totalement.
il y a quelque chose qui lui vole un souffle, dans les mots d'ajay. dans la vulnérabilité qui habite sa voix. gali pince ses lèvres et avale doucement, le souffle s'évadant de ses lippes, et le regard allant une seconde partout sauf sur l'être aimé. la pièce est chargée de quelque chose de lourd. de quelque chose d'étrangé. il ne pourrait nommer laquelle, car il ne connait pas le mot pour définir. j'ai peur de faire un faux mouvement. les mots le surprennent lui-même. gali grimace un semblant de sourire et laisse un rire quitter ses lèvres. suit des yeux le mouvement, les mouvements du king, et reste de marbre, sans le moindre geste, persuadé qu'il pourrait faire une minime chose le faisant cuir. ajay est une bête sauvage. certes, commence-t-il à l'aprivoiser depuis le temps, mais il suffit d'une chose pour le faire fuir et le faire dsparaître, complètement. le souffle qui se coupe, lorsque les doigts caressent sa machoire. gali qui ferme les yeux et tremble face au simple geste, laisse son faciès faire légère pression face au contact, puis les iris s'ouvrir, fragile, pour rencontrer brièvement le regard d'ajay.
puis le quitter.
pour que des lèvres se posent contre sa chair, contre sa nuque, son cou, et que des mains épousent des vêtements, sa taille, son corps. il y a quelque chose dans les gestes qui portent une saveur que gali ne connait pas. un sentiment qui l'empêche de bouger sur les élans de sensations qui le traverse, et qui laisse des souffles tremblants entre ses lèvres, comme un tressaut certain le long de son corps. chaque geste lui semble trop intime. il se sent à nu, les vêtements encore sur le corps. il se sent l'âme à découvert, le corps au plus simple, comme si ajay le voyait et le touchait réellement pour la première fois. comme si, pour la première fois, quelqu'un le touchait réellement et complètement, pour tout ce qu'il est et non tout ce qu'il représente.
la chose lui fait peur.
si peur.
il ne s'accroche pas à lui, pourtant. par peur qu'il ne soit pas là. par peur que tout s'efface.
par peur de le faire reculer, par le moindre mouvement, par le moindre geste trop brusque contre lui.
par peur s'être envahi par un autre sentiment beaucoup trop grand, encore. gali se sent déjà trop à vif, trop submerger par une immense quantité de choses qu'il ne peut comprendre, qui glisse au bord de ses iris un amas léger de larmes et dans son corps entier un tremblement un peu trop présent. il sent une chaleur, à l'intérieur de lui, qui le rend tristement fragile et pourtant fort, et il subit la chose sans réellement savoir comment y réagir.
si ajay lui dit n'avoir aucune idée de ce qu'est l'amour, gali ne croit pas en ses mots. car qu'est-ce que peut être l'amour, sauf cette chose qui traverse chacune de ses veines, chaque parcelle de son corps, à l'instant ?
qu'est-ce que peut être l'amour sauf tout ce qu'ils sont ?
il se permet de souffler lorsque le king coupe le contact. il se permet d'ouvrir les yeux et de l'observer tandis que l'homme ne le fait pas, et d'écouter ses mots. ils stoppent le tremblement de son corps, ses mots. c'est étrange. si ajay est pris au dépourvu, aussi à nu que lui au travers des paroles qu'il lui adresse, gali trouve un certain réconfort dans la chose. ressent une chaleur plus grande dans son corps, mais non pas dans son aine, mais dans son coeur, plutôt. quelque chose de rassurant, de réconfortant. qui met un sourire sur ses lippes, et de l'amour, encore plus, dans le palpitant. quelque chose qui lui dit.
c'est bon.
c'est bon, il peut le toucher. il peut s'approcher sans le brusquer, sans trop lui faire peur.
c'est bon, c'est la réalité. c'est eux d'eux, ensemble, un peu brisés et surtout paumés, mais c'est eux, vrais et c'est tout ce qu'il faut.
c'est tout ce dont il a de besoin.
alors, les doigts bougent, comme les bras, et gali laisse ses doigts coulés le long de son dos pour caresser sa chair. du bout des doigts délicats, tandis que les lippes se posent contre sa machoire, légers. tu sais...je crois pas que quelqu'un m'a fait l'amour encore... ou le contraire. mais avec toi, j'en ai envie. de te le faire, que tu me la fasses. qu'on se le fasse. qu'importe comment. alors ... il prend le temps d'une pause, suffisamment pour prendre son visage entre ses doigts et le forcer à l'observer, caressant ses joues de ses pouces, délicatement. apprenons ensemble, d'accord ? comme on a appris à s'aimer. sur les lèvres s'égarent un baiser et, plus tard, sur les draps et dans les draps, s'égarent et s'enlacent deux personnes qui, ensemble, peut-être de manière hasardeuses et maladroites, dévoilent au travers de gestes ce que le coeur ne peut dire via les mots.
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