i was planning a murder but i'm back now (galay#7)

Pour eux deux, s'ouvrir à l'autre n'est pas un réflexe, il y a trop de choses dans leur passé qui empêche les choses de se faire simplement. Ajay a du se faire violence pour s'ouvrir enfin, bien qu'il n'ait jamais douté de sa la sincérité de ses sentiments. Ce sont d'autres peurs qui l'ont gardé loin de la symbiose. Des peurs qu'il a décidé de mettre de coté, réalisant qu'elles lui pourrissaient encore plus la vie en l'empêchant de l'aimer comme il le voudrait. Avec les autres en général, il contrôle ses mots, ce qu'il dévoile, pour garder ses précieux secrets et surtout s'éloigner lui même de qui il est. Le King se cache d'avantage de sa propre personne que des autres, s'il porte un costume c'est uniquement pour lui, pas pour protéger un espèce d'anonymat qui ne fait plus vraiment sens maintenant. Ses multiples visages sont autant de facettes de sa personnalité. Amon est  l'érudit qu'il aurait voulut être, Andréa est l'homme qu'il voulait devenir, Jay est ce qu'il reste. Au milieu de tout ça, il se demande parfois qui il est vraiment. Quand il se montre à nu devant Gali, quel homme le Siganais voix. Derrière ses beaux costumes, sur sa peau malmenée et marquée par la guerre qu'il mène chaque jour. Il se demande s'il est plus qu'une boule de nerf ravagée par la rancune et l’amertume, désirant tout détruire sur son passage pour satisfaire ses désirs. Aspirant à la richesse et la gloire.
Ajay  n'est plus naïf comme autrefois et il comprend maintenant que la plupart des choses qui sont arrivées dans sa vie sont toutes liés à un manque de veine, flagrant pour un homme qui possède des casinos. Il est doué avec les cartes, pour tromper et bluffer, mais il ne gagne pas contre le destin. Il se fait toujours doubler, par derrière, sans qu'il ne s'en rendre compte, sauf quand il est trop tard pour reculer. Un fonceur qui réfléchir rarement aux conséquences de ses actes ; la réalité est plus vicieuse. Ajay ignore s'écouter. Il se laisse acculer par ses propres choix, souvent mauvais. C'est comme ça qu'il a perdu Nameha et c'est de cette manière qu'il ne veut pas perdre Gali. S'ouvrir  à lui c'est lui offrir tout ce qu'il n'a jamais donné à personne. Une manière de le détruire ou de le rendre plus fort. Il ne le fait pas sans penser aux conséquences, ça non plus. Il décide d'ignorer. Il laisserait Gali le tuer. Il n'a pas la force de lutter contre de toute façon.
Personne n'a envie de se retrouver de son plein gré dans ses pensées ou ressentir une miette des émotions qui le traversent chaque jour depuis qu'Olivier est mort. Qu'il survit péniblement en essayant de faire comme ci de rien n'était, alors qu'en réalité, tout est bien plus complexe. Olivier est partit avec une part de son âme qu'il ne pourra jamais retrouver. Ajay n'a pas peur de ce qu'il peut trouver chez Gali, ce sera toujours mieux que ce qu'il a pour lui. Et même si c'était horrible, cela vaut sans doute l'effort. La raison pour laquelle il est seul est parce que personne n'a envie de se coltiner sa maladresse et son blues. Gali reste. Gali l'attend. C'est peut-être sa seule chance. Les hommes comment lui en ont rarement, des secondes chances.
Il aimerait sécher ses larmes et les empêcher de couler, mais pour ce qui est du réconfort, il n'est roi de rien. Il n'a que ses étreintes et des mots doux qui n'ont pas la chance d'être aussi sincères et puissants qu'il voudrait. Ce qu'il dira sera déterminant pour la suite et il a peur de se rater. D'en dire trop, pas assez. Les mots ne sont pas délicats avec lui, ils sont toujours emprunt d'une force de violence. Il vaut mieux qu'il se taise. Mais ce n'est pas du silence qu'on lui demande. Ajay ne s'arrête pas dans ses caresses. Il dépose des baisers dans nuque tandis que ses mains caressent sa peau à travers ses vêtements, tâtonnant puis avec tout le plat. Just let go. Il devine les formes de son corps qu'il a eu l'occasion d'explorer à plusieurs reprises. Montre moi. De nombreuses fois, il y avait toujours un peu de pudeur dans son geste. Dans la baignoire, ou le soir qui lui a fait découvrir Sigan. Il a le souvenir de plus d'insistance lorsqu'ils sont allé au bal. Mais les choses sont différentes depuis son retour. J'ai envie de toi.  De la manière la plus brute et la plus simple qui soit. Le sentiment est grisant. La sensation d'être aussi proche de son âme rend chaque contact plus intense. La peau brûlante contre ses lèvres. Puis ses lèvres contre ses lèvres. Je t'aime.  Lui même est le premier surpris par l'élan qui le traverse, d'ordinaire retenu vis à vis de ses désirs. Ajay n'aime pas parler de ça, il a toujours cru que c'était un genre de blocage, sans jamais mettre le doigt dessus.  C'est différent du soir où il s'est offert à lui pour la première fois.  Dans le bonheur, il y avait cette légère tension qui plane toujours entre eux dans les échanges, il y avait le poids de ce qui s'est passé dans le jardin, dans la salle de bal quand il s'est agenouillé. Trop d'émotions fortes qui devaient être relâchées. Tout est arrivé en même temps, une vague qui l'a submergé. Comme deux éclairs qui se rencontrent et laissent une atmosphère électrique à laquelle il est impossible d'échapper. Mais aujourd'hui, Ajay ne veut pas de conflit. Il veut simplement penser à autre chose. Et la seule chose à laquelle son esprit pense est Gali nu dans ses bras, dans leur chambre, dans leur maison, à Cosmopolis, sur Altéa, dans son monde, dans sa vie. Tout l'envahit dans un frisson de plaisir. Il ressent du plaisir. Il n'a pas peur et il lui partage le sentiment. Il ne partage pas ses craintes, il a décidé de les laisser couler. De lâcher le lest, tout ce qui pèse sur ses épaules depuis trop longtemps. Juste eux. Tous les deux. Il est rentré et il n'a pas l’intention de partir.

il y a une détresse dans son souffle qui transparait dans ses gestes, dans ses yeux et aussi, dans son être en entier. c'est quelque chose qui est toujours présent mais souvent caché, souvent quelque part où les gens ne peuvent voir, car galileo ne partage pas cette part de lui. il garde le menton haut et dévisage, écrase autruis sous ses chassures car il ne veut pas que l'on voit ses faiblesses. il ne veut pas que l'on voit les blessures contre sa peau mais surtout, contre son coeur, et qu'on abuse de lui ou encore pire, selon lui ; qu'on ait pitié de lui. il est fort et il est fragile, il est forteresse mais délicatesse. gali porte beaucoup de protection qui se cachent au travers de ses mots et de ses allures, quelque chose de brillant pour attirer l'attention ailleurs. mais il tremble. il tremble fort, de l'intérieur, et à ce moment précis, c'est quelque chose que l'on voit encore à peine. ajay voit. ajay croit voir, peut-être. car qu'importe à quel point l'ancien prostitué essaie d'être honnête avec lui, il reste encore dans le mensonge, ne dévoile que des miettes de ce qui est réellement fragile, en lui. mais c'est beaucoup. c'est gigantesque, selon lui, à l'intérieur de son être. il y a plus de laid que de beau et il s'efforce de montrer le beau avec plus de force, de le pointer du doigt, de le hurler pour que les gens ne voient que ça. et le laid fait surface, parfois. gali sait que le king fronce des sourcils, parfois, lorsque le siganais oublie et montre son vrai visage, les facettes qu'il garde pour lui, dans le noir. il n'ose pas lui dire de nombreuses choses. alors, il a peur. peur de lui montrer, de s'ouvrir complètement et de lui faire voir, tout ce qu'il y a à l'intérieur de lui. il a peur qu'il voit les actes qu'il a fait par le passé, les baisers qu'il a connu, les coucheries aussi. les coeurs qu'il a brisé comme les esprits peut-être, aussi. ce qui reste dans son esprit, encore aujourd'hui, à propos de la petite opal qui regarde la télévision dans la pièce d'à côté. il ne veut pas que l'homm voit tout ce qu'il y a d'horrible, dans sa tête.
et pourtant, il rêve. il rêve trop, peut-être, surtout depuis qu'il connait leur lien, surtout depuis qu'ils sont ensemble, de cet idéal qu'ils pourraient être. de cet idéal réel, avec des bons et des mauvais côtés, qui prend certes parfois de mauvais chemins mais qui reste toujours ensemble, car ils sont un, car ils sont l'un et l'autre et surtout, eux. galileo a ce petit désir, dans ses tripes et dans son coeur, aussi, qui le fait frissonner. qui prend son souffle en otage et qui le charme, comme les caresses du king contre sa peau, conmme ses paroles qui flottent, dans l'air. il se doit de fermer les yeux, pour ne pas céder soudainement. il se doit de garder le mal à l'intérieur de lui, mais les larmes coulent quand même, et de retenir son souffle pour ne pas déborder. car le coeur est lourd. car l'esprit est trop rempli, car le king lui a partagé son entité et galileo déborde depuis quelques instants, déjà. il est sur le bord de la fracture. il sent le sol qui se casse, sous ses pieds, et la peur qui croître et lui prend tout ce qui a de lui, qui -
des lèvres contre les siennes. des paroles, douces, qui font battre son coeur. des paroles qu'il attend depuis longtemps. qu'il a entendu timides, hésitantes, souvent.
des paroles qui sont brutes, franches, sans la moindre hésitation.
gali garde son souffle contre ses lippes, ouvre les yeux pour chercher le regard de l'homme plus petit que lui qui, à l'instant, lui parait immense. mais ajay lui a toujours paru immense. l'homme a toujours dégagé quelque chose qui le rend tanguant, qui prend son souffle et qui lui donne envie de s'accrocher fort à lui ou alors, de fuir. c'est certainement pour cela que gali a passé des années à le taquiner sans réellement faire quoique ce soit.
les lèvres se pincent et un sanglot le secoue, mais reste enfermé. la seconde suivante, les lippes se fendent en un sourire qui fait apparaitre des pattes d'oies alarmantes au coin de ses yeux, et gali a un rire qui lui traverse la gorge. il lui semble, quelque part, que le poids est moins grand. que la peur est plus petite. il ferme les yeux une seconde et inspire doucement, tranquillement, tout en laissant son corps prendre appui contre celui de l'homme. contre son pilier, sa moitié, sa vie. je t'aime aussi qu'il souffle, dans un rire, le visage un peu plus jeune ou alors, plutôt plus vieux, sous le sourire qui lui pince les joues. gali laisse son front s'appuyer contre le sien, ferme les yeux et profite de l'instant. d'accord. okay, d'accord qu'il murmure après quelques secondes, couvrant le bruit de la télévision venant de l'autre pièce.et si - et si ensuite tu vas toujours envie de moi... je te ferais visiter notre chambre. la voix est enjoleuse mais le corps tremble. il ne berne personne, pas même lui-même. les lèvres se pincent et il garde les yeux fermés, et tremblant, s'ouvre enfin.
s'ouvre complètement à leur lien.
à eux.
mais surtout, à lui.

Ajay se laisse facilement éblouir par tout ce qui brille, il serait celui qui tombe dans les pièges d'une salle au trésor, celui qui se fait poignarder au pied de son rêve. Il ne fait plus attention à rien quand ses désirs sont comblés, comme si ton son égoïsme prenait part de lui. Il est sans doute le seul à ne pas s'en rendre compte, les choses sont différentes quand on l’appâte avec un gros gain. Il suffit de lui susurrer des belles choses pour l'attirer, il se fait plus facilement charmer qu'il ne charme ; c'est la vérité, ce n'est pas son travail. Ce sont ses petites mains qui parlent à sa place, Ajay n'est pas un bon négociateur, surtout pas quand il s'agit de ce qui lui profite. Même quand il ne s'agit pas d'argent, il a ce don d'oublier trois quart de ses principes pour quelque chose qui l'émeut un peu, pour une émotion qu'il n'a pas ressenti depuis trop longtemps. Il s'accroche au bonheur avec le même désespoir qu'il a employé dans son gang toutes ses années pour enterrer la tristesse qui l'accable depuis toujours. Il s'imagine qu'un sourire, une grande maison et une gamine suffiront à lui faire oublier ces choses horribles qui continuent de le hanter quand il dort seul, que cela suffira à faire table rase du passée. Quand bien même il le porte toujours dans le coeur, dans ses vieux costumes couleur du deuil. Ajay se voile la face, parfaitement. Il baisse sa garde, s'imaginant s'ouvrir à Gali. Dans les faits, il ne contrôle plus grand chose, il laisse l'euphorie de l'instant le contrôle, il fait taire son esprit en l'embrassant et en s'imaginant qu'il peut se perdre contre son corps. Il fait tout l'inverse de ses promesses.
Pour lui, c'est une avancée, mais c'est un pas qu'il fait en arrière, après tout les récents efforts. Parce qu'il n'est plus vraiment lui même ces derniers temps. Il lui faut parler, mais ses lèvres restent scellées. Même à Max, il n'a rien dit à propos de ce qui s'est passé. Parce qu'il n'a, sur le moment, pas ressenti l'urgence de le dire. Et que ce n'est toujours pas le cas. C'est présent, cela va sans doute le détruire à petit feu. Il a ouvert des portes à trop de personnes en même temps. Il se sent presque d'humeur à se présenter devant la porte de Romir et s'excuser. Plus rien ne lui importe, sauf rester en vie et s'assurer que rien n'arrive à son petit monde qu'il est en train de bâtir. Il ne songe même plus à écraser l'ancien, simplement se satisfaire de ce qu'il possède. Ses idées ne sont pas mauvaise concernant une envie de rendre les Nulls plus légaux. Les intentions sont bonnes, mais les moyens employés sont bancals. Il joue toujours un rôle. Sans s'en rendre compte, dans la manière donc il enroule ses bras autour de Gali, avec une tendresse qui n'a jamais été sienne. Ajay a toujours été maladroit. Dans ses mots comme dans ses gestes. Incertain de ce qu'il veut, incapable de trancher des décisions importantes. A moins d'être acculé ou qu'il ne s'agisse de profit, de stratégie, il se retrouve dépourvu devant les autres. Les émotions de Gali qu'il peut désormais ressentir l'assaillent et le perdent un peu plus. Il ne s'était pas préparé, ni protégé de tout ça. Il l'accepte, mais une part de lui est aussi persuadée qu'il peut le réparer. Celle qui estime qu'il a réussi, péniblement à se reconstruire quelque chose. Il ne réfléchit plus. Il agit uniquement avec son coeur, une méthode qui lui a souvent fait défaut. Les sentiments d'Ajay ne sont pas si obscurs qu'on peut le croire.
Il éprouve de la culpabilité comme chacun. Il regrette trop de choses. Il rêve toujours d'une autre vie, il rêve toujours de partir. S'il s'écoutait vraiment, il le suivrait sur Sigan et ferait sa vie ailleurs. Il n'y a pas d'Ajay qui tient sur Altéa, simplement un King. Mais il s'entête. Leur cage dorée est si belle. Et il aime les belles choses, il en a rêvé. Alors, cette chambre à coucher ? Dans un sourire. Il accepte plus facilement Gali qu'il ne s'accepte lui même ; après tout, il sait à peine qui il est vraiment. Il refuse d'assumer la plupart de ses problèmes, de ses traumatismes. De ses cicatrices. Mais s'il s'imagine réussir à fermer les yeux dessus, elles sont toujours visibles. Elles font parties de lui. Sans elle, il est le petit garçon dont parle souvent son frère.
Un petit garçon naïf.