| | Sinyon (#1) When the stars aren't shining | |
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| | Sinned aime la forêt depuis qu'elle est petite, pour ce qu'elle a de sauvage et de brut. Ce qu'elle préfère n'est pas forcément la verdure ou le chant des oiseaux car, à choisir, elle préfère déranger leur sommeil et grimper aux arbres. La jeune femme s'émeut rarement de ces choses là, tout ce qu'elle peut escalader, en revanche, lui provoque un sentiment de liberté qui même des années après ne l'a jamais quitté. Jusque dans son travail, elle a recherché ce besoin de se dépasser physiquement et mentalement, au delà de tout ce qu'on a toujours considéré comme étant "la limite" chez elle. A cause de nombreuses chutes, ses genoux sont maintenant recouverts de marques, d'hématomes qui ont laissé des traces, de cicatrices qui zèbrent ses longues jambes. Elle n'est peut-être pas la plus belle des femmes sous ses vêtements et ses formes ne sont pas aussi douces qu'elle devraient, mais elle est elle. Son identité à plus de valeur que le regard des autres. Sin ne recherche rien chez les autres. Elle n'a besoin d'aucune approbation, pour aucun de ses choix. L'autorité lui allait bien fût un temps, pour brider ses excès. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour revenir sur ce que la vie a déjà écrit et que le naturel revienne au galop. Son caractère est tel qu'il est, sauvage et indomptable. Ceux qui s'y sont essayés ont peut-être réussi à la garder auprès d'eux pendant un temps donné. Mais Sin n'appartient à personne sur la durée. Ce n'est pas normal, à ses yeux, de revenir toujours à la même chose et de s'enchaîner à une personne, ou plusieurs. C'est ainsi qu'elle voit les choses. Les gens comme des chaînes, des relations comme des fardeaux à porter. Romir lui disait souvent qu'elle avait tort, qu'il y a du bon et du mauvais en chacun. Sin n'a rencontré personne pour lui prouver le contraire. Ils sont tous liés à quelqu'un sans qu'ils s'en rendent compte. Par un lié fragile et dangereux qui peut causer de la peine. La famille, surtout. Mais Sin n'a plus de famille, heureusement. Ce n'est même pas une question de morale, elle ne pense pas manquer de coeur. Elle veut juste qu'on lui foute la paix, qu'on lui parle de tout sauf de loyauté, d'attachement et de maison. Il faut que les autres se fassent une raison : elle ne sera jamais une bonne camarade. L'ironie du sort à fait qu'avec le temps, elle a commencé à considérer la Terre comme une maison et l'Eglise comme un potentiel refuge. Pour une fois, elle ne se pose pas la question de si elle veut, ou non, fuir. Elle n'en voit à l'heure actuelle, aucun intérêt. Elle est bien ici. La forêt est immense, sans fin. Il y a trop de choses inconnues pour qu'elle se lasse déjà. Et puis, il y a Paul. Paul qui est tout ce qu'elle déteste mais qui lui rappelle sa partenaire. Sin n'a jamais eu le temps de s'excuser - en fait, elle ne l'a jamais fait de toute sa vie. Elle regrette certains de ses choix, en particulier de l'avoir laissée derrière elle sans un mot. Même si c'était pour son bien, elle sait que ce n'est pas une excuse valable. Ça ne veut rien dire. Le danger est partout, même au quotidien. Les gens n'ont pas besoin qu'on veille sur eux, il peuvent le faire d'eux même. L'entraide, c'est plus que protéger les gens qu'on aime avec des mensonges. Mal commence à déteindre sur elle. Cette femme la calme. C'est agréable. Elle est obligée de réfléchir avec elle. De faire attention à ce qu'elle dit, ce qu'elle pense.
Elle s'est levée tôt ce matin pour leur faire plaisir, à eux deux, et ramener quelque chose de frais à manger. Sinned commence à saturer des légumes pourris de Paul, qui n'arrivent jamais à pousser correctement. Mal ne dit rien parce qu'elle est polie, qu'elle ne sait pas comment le dire, voir qu'elle apprécie ses plats. Ce n'est pas le cas de la blonde qui réclame de la vande, bien saignante. La nourriture des autres monde lui manque. Son ventre crie famine et c'est une chose bien rare, qui mérite d'être soulignée. La jeune fille qu'elle était ne mangeait rien, la femme qu'elle est devenue a suivi l'exemple par obligation. Elle a remarqué qu'avoir le ventre creux favorisait certaines choses, elle est plus désagréable. Elle tient mieux tête face à quelqu'un qu'elle ne peut pas blairer. Mais quand elle est beaucoup trop affamé, elle n'est pas très productive. Alors, depuis qu'elle temps, elle s'essaye à la chasse. Si elle avait gardé un pistolet, les choses auraient été plus simple. Mais elle n'a que la dague qu'elle portait sur Altea et une épée qu'elle a forgée par ennui. Contre certaines créatures dangereuses, cela fait largement l'affaire. Car sur Terre, le notion de danger est particulièrement réelle. Pour son plus grand bonheur. Elle ne sait pas depuis combien de temps elle marche, elle trace sa route vers le Sud. Quand elle est partie le soleil venait à peine de se lever, il est maintenant bien haut dans le ciel et ne devrait pas tarder à atteindre son zénith. La chaleur caresse son dos. A travers les feuillages, les ombres dansent au rythme du vent qui se fait discret. Heureusement, le beau temps guide sa route. Elle ne sait pas, non plus, ce qu'elle cherche exactement. Un lapin, un gros gibier. Des feuilles de la taille de sa tête l'abritent du regard indiscret de la faune. Rien en vue pour l'instant. Rien que se mange, qui bouge, qui vive. Le désespoir ne tarde pas à la gagner : Sinned n'est en rien patiente. Elle veut manger, n'importe quoi. Quelque chose qu'elle pourra au moins porter sur la distance du retour. Ce serait dommage de tomber sur une proie trop grosse. Alors qu'elle songeait à faire demi-tour, son attention est captée par des bruits dans les buissons. Un gros bruit, qui ressemble à celui d'une grosse bête ou autre chose. Pas très animal. Tout comme l’arbalète qui la vise. Elle peut voir la pointe de la flèche briller, grâce au rayons du soleil. Ses réflexes la contrôlent plus qu'elle ne les contrôle. Elle dégaine sa propre lame et la lance à travers les feuillages pour qu'elle atterrisse sur le tronc derrière l'ombre qui la menace. Lui faire peur. Juste lui faire peur. Ne pas tuer les gens. Elle a failli le tuer. Heureusement qu'elle s'est rendue compte au dernier moment que ce n'était qu'un homme. Abruti, j'ai l'air comestible ? Elle siffle en se relevant. Il n'y a pas grand chose à manger sur ses os. Elle est enragée. Ce n'est qu'un autre être humain. Juste un être humain. Et elle n'est pas encore cannibale, pas dans ce sens là. Sortant de sa cachette de fortune, elle lui lance un regard noir et assassin. Tout le mépris du monde sur son visage. Un abruti. Sinned souffle comme un dragon et chasse une mèche de cheveux échappée de son chignon. Moqueuse. Si j'avais été un oiseau, j'aurai eu le temps de m'enlever 100 fois avant que tu m'atteignes. Elle ricane. En espérant que lui, soit pas cannibale. |
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| | Sin préfère que son agresseur soit un joli garçon. Ce n'est ni l'endroit, ni le moment, mais quitte à faire la peau de quelqu'un, c'est mieux quand la personne n'est pas désagréable à regarder. La prétention dans ses airs de princesse n'en gagne qu'un niveau de plus ; elle prend confiance en elle quand elle se pavane, les yeux qui paillonnent et le sourire sur les lippes, discret. C'est sa manière de se rassurer et laisser la pression descendre. Il ne devrait pas y avoir de honte, à avoir envie d'être belle, être admirée. La blonde aime le charme, les rictus en coin et affirmer ses atouts pour déstabiliser les hommes, quand les regards devient. Elle n'a pas le corps idéal, mais elle est une vénéneuse dont certains raffolent. Pas tous, heureusement. Il y a des personnes qui se respectent et qui ne sautent pas sur tout ce qui bouge. Qui essayent de la dresser avec des mots pleins de douceur ; à vomir. Sinned est une femme qui aime les choses franches, appeler un chat un chat. L'habit ne fait toujours le moine, néanmoins. La blonde hausse un unique sourcil, quand la répartie de l'inconnu arrive à ses oreilles. Elle sait qu'elle est sensée rire, montrer ses dents trop blanches pour une amazone et se tordre dans tous les sens pour détendre l'ambiance. S'excuser peut-être, parler du soleil qui tape dans son dos et incendie ses épaules. Mais elle ne sait rien faire d'autre que rester au garde à vous et mater son interlocuteur des pieds jusqu'à la tête, de l'orteil jusqu'à la mèche de ses cheveux qui s'élève en épi. Comme-ci elle voyait un homme pour la première fois de sa vie. Sin ne sait pas sur quel guignol elle est tombée, mais il ne la fait pas rire. Ce n'est pas de sa faute, son humour est aussi noir que du café, corsé et amer. Rare sont ceux qui savent l'apprécier à sa juste valeur. Elle même est consciente de ne pas être très hilarante. Les attaques sur le physique ne font pas partie de ce qui lui arrache un petit ricanement. Elle ne sait pas comment prendre les choses. Peut-être parce qu'elle a suffisamment été moquée à cause de son allure fluette. On lui disait souvent qu'elle ne serait jamais un bon soldat, qu'elle se briserait à la première chose. Mais elle est aussi solide que le métal qui fond entre ses doigts. Elle a fait de ses capacités une force ; cependant, personne ne comprendrait ici. A la place, elle renifle de mépris. Juste un femme ? Tu devrais te méfier. Peut-être que je mords. Si ça ne lui plait pas, elle peut toujours lui retirer ce qui fait de lui un homme. On verra s'il trouve ça toujours drôle. Elle n'aime pas son petit commentaire. Sin sait qu'elle est maigre, si elle pouvait y changer quelque chose elle ne se gênerait pas. Mais elle a beau manger, son poids ne remonte que trop faiblement. Elle est plume dans les bras de Paul. Consciente de se montrer irascible, Sin n'en profite pas pour s'adoucir. Elle croise les bras, dans l'attente d'excuses plus appropriées. Elle la visage boudeur d'une gamine qui n'a pas ce qu'elle veut, les lèvres coincées dans une moue enfantine. C'est étrange sur son visage, au milieu des cernes bleutées et des rides qui commencent à se creuser. Elle n'a plus l'apparence fragile d'une poupée. Romir ne lui résiste jamais quand elle fait ses yeux de harpie, mais la technique fait rire les autres. Ils se moquent de l'enfant qui a grandi trop tôt. S'il en faut beaucoup pour remplir ton gros ventre, alors tu dois être une plaie pour tes compagnons. Elle n'embête pas Mal pour la nourriture. C'est elle qui force les choses, qui remplit son assiette même quand elle s'assoit dans un coin, résignée à sauter un autre repas. Elle se force, pour lui faire plaisir. Parce qu'elle n'a pas envie de rentrer en conflit avec elle. Mais l'envie n'y est clairement pas. Elle ne veut pas entrer en conflit avec la sorcière. Les inconnus, c'est différent. Ils n'auront peut-être jamais l'occasion de se revoir. D'ailleurs d'où est-ce que tu sors Tarzan ? Jusqu'à présent elle n'a pas beaucoup sympathisé avec les habitants de ce monde. Ils se font rare. Ce n'est pas comme sur Sigan où les rues pullulent de monde, ou le calme relatif de Cosmopolis. Venue ici pour se ressourcer, elle se retrouve à côtoyer des idiots. Ça ne change pas de ce qu'elle connait déjà. |
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