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 Sinyon (#1) When the stars aren't shining

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When the stars aren't shining Sinned Mugler ~ Halcyon Ioannis
{Sinyon #1}

Did you see the flares in the night?  
La voix de Jana résonne dans son esprit. Il la voit clairement, il se remémore le frémissement qu'il a perçu, alors qu'elle le regardait partir, les yeux embués. La douceur de sa peau, encore si enfantine, sous ses doigts rugueux, tandis qu'il lui a caressé la joue avant de déposer un baiser sur son front.

« Ne t'en fais pas, baby girl, je reviendrai plus vite que ce que tu crois. » Un murmure au creux de l'oreille de la jeune femme, une promesse qu'il tiendrait, elle le savait parfaitement.

Mais il avait tort sur un point, cependant. Le temps était long, pour Jana, bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Il était loin de se douter de l'impact de ses absences, moins encore de celui de sa présence. Halcyon et sa vision des choses, déformée par les années d'expérience. Il en avait probablement oublié ce que c'était d'être si jeune.
Sagement, comme toujours, elle a hoché la tête, avant de souffler, à peine audible :

« Tu vas me manquer. »

Ce à quoi il a répondu d'un clin d’œil, avant de s'éloigner, sans se retourner.

« Préviens Ollie que je veux le voir, la prochaine fois. Non négociable. »

Et bien vite, les pas creusent la distance jusqu'à ce qu'ils ne s'entendent plus, jusqu'à ce qu'ils ne se voient plus.
 
Mais voilà, les mots de la demoiselle flottent encore. Ses yeux rivés au sol, ce regard timide et triste à la fois, ce sourire discret. C'est qu'elle a grandi, sa gamine. Elle s'est métamorphosée en jolie jeune femme, bien trop rapidement à son goût. Elle fait de son mieux pour garder la tête haute, il le voit bien. Il redoute le moment où elle apprendra à vraiment se faire confiance, il ignore ce qui pourrait ensuite lui traverser l'esprit et, il doit bien se l'avouer, il a peur de la perdre. C'est différent, avec Ollie. Ils sont sur une longueur d'ondes bien distincte, certainement un « truc de mecs », il ne pourrait pas mieux l'expliquer. Oliver a toujours été une espèce d'électron libre. Il respectait Hal, sans pour autant qu'ils ne soient aussi complices qu'avec Jana... bien qu'ils étaient tout de même... eux. Attachés l'un à l'autre, discrètement, comme la gravité qui leur faisait garder les pieds sur terre ; présente, bien qu'invisible.

Il n'avait eu que peu de temps à passer avec Jana, aujourd'hui. Comme à chaque fois, ses visites étaient terriblement brèves. Il n'avait qu'une marge de manœuvre limitée, quand il se déplaçait jusqu'aux abords du checkpoint. Et il lui fallait toujours couvrir ses arrières. Cette fois, il s'est éclipsé du camp des Runners en prétextant qu'il allait leur rapporter de quoi grailler. Autant dire qu'il avait tout intérêt à ne pas rentrer les mains vides. Les gars se douteraient de quelque chose – même si la plupart d'entre eux n'étaient clairement pas des lumières, impossible qu'ils passent à côté de ça – et il n'avait vraiment pas besoin de jeter le doute aussi bêtement.
Hal se dirige rapidement vers les couleurs vertes et jaunes de la forêt. Pour qu'elle ait résisté au cataclysme terrestre, elle doit cacher bien des saloperies, ne peut-il s'empêcher de se dire chaque fois qu'il en aperçoit les contours. Elle a quelque chose de malsain, cette forêt. De pas naturel. Ou peut-être est-ce simplement un a priori qui persiste. Il y a déjà rencontré de nombreuses horreurs, parmi elle les créatures dangereuses qui y ont élu domicile. Un faux pas et s'en était fini du voyageur à l'esprit un peu trop aventureux qui s'amuse à courir le sol traître de ces lieux. Et malgré le temps qu'il a passé aux alentours, Halcyon redouble toujours de prudence quand il s'en approche. Le traqueur devient très vite proie, ici. Malgré tout, il y avait un peu de positif à errer un endroit si peu recommandable : des créatures consommables, il pouvait en trouver plus facilement qu'ailleurs. Chasseurs et proies se côtoyaient se livraient un combat millénaire. La loi de la nature avait affirmé ses codes, plus encore dans des lieux comme celui-ci. Les Hommes, quant à eux, pour ne pas devenir proies, avaient dû apprendre rapidement, s'imprégner de ce nouveau mode de vie. Ils avaient dû apprendre à passer outre l'aspect répugnant d'une espèce de lapin difforme aux pattes extravagamment longues et à la tête dupliquée reliée à un tronc relativement trapu pour se rendre compte qu'ils ne risquaient rien en le mangeant. Un exemple parmi tant d'autres.

S'il pouvait mettre la main sur un piaf, ça l'arrangerait. C'était une variété de gibier relativement sûre, les volailles. Surtout s'il avait la chance de tomber sur une rose des prairies ; elles avaient parfois tendance à venir chercher de la mousse bleue en pleine forêt, celle qui pousse au pied des pins pivoines vénéneux, avant de retourner aussi sec dans leur verdure de prédilection pour étoffer leur nid de leur trouvaille douillette. Quand elles ne se faisaient pas bouffer en chemin, ceci étant. Non seulement elles n'étaient pas trop difficiles à tuer, mais elles étaient surtout très digestes, ce qui était un énorme avantage compte tenu du fait que la plupart des bestioles vivant sur la planète possédaient ce double danger, particulièrement traître, d'être également non comestibles. La force des choses, le désespoir et la faim, avaient poussé les nouveaux arrivants, explorateurs malhabiles, à tester, à leurs propres risques. Il n'en était pas ressorti que des morts, heureusement pour eux...

Un bruissement, particulièrement faiblard, attire son attention. Impossible que ce soit un gros prédateur, ceux-ci ne sont absolument pas discrets. Il bondit, se détachant d'un geste vif du buisson dans lequel il avait fini par se camoufler. Pour le coup, il avait fait plus de bruit que sa proie, mais il comptait sur l'effet de surprise. Arbalète en joue, flèche encochée depuis longtemps, il ne lui reste plus qu'à viser et tirer.
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Sinned aime la forêt depuis qu'elle est petite, pour ce qu'elle a de sauvage et de brut. Ce qu'elle préfère n'est pas forcément la verdure ou le chant des oiseaux car, à choisir, elle préfère déranger leur sommeil et grimper aux arbres. La jeune femme s'émeut rarement de ces choses là, tout ce qu'elle peut escalader, en revanche, lui provoque un sentiment de liberté qui même des années après ne l'a jamais quitté. Jusque dans son travail, elle a recherché ce besoin de se dépasser physiquement et mentalement, au delà de tout ce qu'on a toujours considéré comme étant "la limite" chez elle. A cause de nombreuses chutes, ses genoux sont maintenant recouverts de marques, d'hématomes qui ont laissé des traces, de cicatrices qui zèbrent ses longues jambes. Elle n'est peut-être pas la plus belle des femmes sous ses vêtements et ses formes ne sont pas aussi douces qu'elle devraient, mais elle est elle. Son identité à plus de valeur que le regard des autres. Sin ne recherche rien chez les autres. Elle n'a besoin d'aucune approbation, pour aucun de ses choix. L'autorité lui allait bien fût un temps, pour  brider ses excès. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour revenir sur ce que la vie a déjà écrit et que le naturel revienne au galop. Son caractère est tel qu'il est, sauvage et indomptable. Ceux qui s'y sont essayés ont peut-être réussi à la garder auprès d'eux pendant un temps donné. Mais Sin n'appartient à personne sur la durée. Ce n'est pas normal, à ses yeux, de revenir toujours à la même chose et de s'enchaîner à une personne, ou plusieurs. C'est ainsi qu'elle voit les choses. Les gens comme des chaînes, des relations comme des fardeaux à porter. Romir lui disait souvent qu'elle avait tort, qu'il y a du bon et du mauvais en chacun. Sin n'a rencontré personne pour lui prouver le contraire. Ils sont tous liés à quelqu'un sans qu'ils s'en rendent compte. Par un lié fragile et dangereux qui peut causer de la peine. La famille, surtout.
Mais Sin n'a plus de famille, heureusement.
Ce n'est même pas une question de morale, elle ne pense pas manquer de coeur. Elle veut juste qu'on lui foute la paix, qu'on lui parle de tout sauf de loyauté, d'attachement et de maison. Il faut que les autres se fassent une raison : elle ne sera jamais une bonne camarade. L'ironie du sort à fait qu'avec le temps, elle a commencé à considérer la Terre comme une maison et l'Eglise comme un potentiel refuge. Pour une fois, elle ne se pose pas la question de si elle veut, ou non, fuir. Elle n'en voit à l'heure actuelle, aucun intérêt. Elle est bien ici. La forêt est immense, sans fin. Il y a trop de choses inconnues pour qu'elle se  lasse déjà. Et puis, il y a Paul. Paul qui est tout ce qu'elle déteste mais qui lui rappelle sa partenaire. Sin n'a jamais eu le temps de s'excuser - en fait, elle ne l'a jamais fait de toute sa vie. Elle regrette certains de ses choix, en particulier de l'avoir laissée derrière elle sans un mot. Même si c'était pour son bien, elle sait que ce n'est pas une excuse valable. Ça ne veut rien dire. Le danger est partout, même au quotidien. Les gens n'ont pas besoin qu'on veille sur eux, il peuvent le faire d'eux même. L'entraide, c'est plus que protéger les gens qu'on aime avec des mensonges. Mal commence à déteindre sur elle. Cette femme la calme. C'est agréable.
Elle est obligée de réfléchir avec elle. De faire attention à ce qu'elle dit, ce qu'elle pense.

Elle s'est levée tôt ce matin pour leur faire plaisir, à eux deux, et ramener quelque chose de frais à manger. Sinned commence à saturer des légumes pourris de Paul, qui n'arrivent jamais à pousser correctement. Mal ne dit rien parce qu'elle est polie, qu'elle ne sait pas comment le dire, voir qu'elle apprécie ses plats. Ce n'est pas le cas de la blonde qui réclame de la vande, bien saignante. La nourriture des autres monde lui manque. Son ventre crie famine et c'est une chose bien rare, qui mérite d'être soulignée. La jeune fille qu'elle était ne mangeait rien, la femme qu'elle est devenue a suivi l'exemple par obligation. Elle a remarqué qu'avoir le ventre creux favorisait certaines choses, elle est plus désagréable. Elle tient mieux tête face à quelqu'un qu'elle ne peut pas blairer. Mais quand elle est beaucoup trop affamé, elle n'est pas très productive. Alors, depuis qu'elle temps, elle s'essaye à la chasse. Si elle avait gardé un pistolet, les choses auraient été plus simple. Mais elle n'a que la dague qu'elle portait sur Altea et une épée qu'elle a forgée par ennui. Contre certaines créatures dangereuses, cela fait largement l'affaire.
Car sur Terre, le notion de danger est particulièrement réelle. Pour son plus grand bonheur.
Elle ne sait pas depuis combien de temps elle marche, elle trace sa route vers le Sud. Quand elle est partie le soleil venait à peine de se lever, il est maintenant bien haut dans le ciel et ne devrait pas tarder à atteindre son zénith. La chaleur caresse son dos. A travers les feuillages, les ombres dansent au rythme du vent qui se fait discret. Heureusement, le beau temps guide sa route. Elle ne sait pas, non plus, ce qu'elle cherche exactement. Un lapin, un gros gibier. Des feuilles de la taille de sa tête l'abritent du regard indiscret de la faune. Rien en vue pour l'instant. Rien que se mange, qui bouge, qui vive. Le désespoir ne tarde pas à la gagner : Sinned n'est en rien patiente. Elle veut manger, n'importe quoi. Quelque chose qu'elle pourra au moins porter sur la distance du retour. Ce serait dommage de tomber sur une proie trop grosse.
Alors qu'elle songeait à faire demi-tour, son attention est captée par des bruits dans les buissons.  Un gros bruit, qui ressemble à celui d'une grosse bête ou autre chose. Pas très animal. Tout comme l’arbalète qui la vise. Elle peut voir la pointe de la flèche briller, grâce au rayons du soleil. Ses réflexes la contrôlent plus qu'elle ne les contrôle. Elle dégaine sa propre lame et la lance à travers les feuillages pour qu'elle atterrisse sur le tronc derrière l'ombre qui la menace. Lui faire peur. Juste lui faire peur. Ne pas tuer les gens. Elle a failli le tuer. Heureusement qu'elle s'est rendue compte au dernier moment que ce n'était qu'un homme.
Abruti, j'ai l'air comestible ? Elle siffle en se relevant. Il n'y a pas grand chose à manger sur ses os.
Elle est  enragée. Ce n'est qu'un autre être humain. Juste un être humain. Et elle n'est pas encore cannibale, pas dans ce sens là. Sortant de sa cachette de fortune, elle lui lance un regard noir et assassin. Tout le mépris du monde sur son visage.
Un abruti.
Sinned souffle comme un dragon et chasse une mèche de cheveux échappée de son chignon. Moqueuse.
 Si j'avais été un oiseau, j'aurai eu le temps de m'enlever 100 fois avant que tu m'atteignes. Elle ricane.
En espérant que lui, soit pas cannibale.
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When the stars aren't shining Sinned Mugler ~ Halcyon Ioannis
{Sinyon #1}

Did you see the flares in the night?  
Il attend un peu, avant de penser à décocher. Les prédateurs sont souvent trop présents, dans la forêt, mais ils sont aussi relativement peu discrets. Et, pour le coup, le bruissement était subtile, il n'avait sans doute pas à faire à une créature particulièrement dangereuse. Du moins, c'est ce qu'il s'était dit. Il est prêt, évidemment. Juste au cas où. Au cas où rien du tout, puisqu'il a à peine le temps d'anticiper sur la lame qui file déjà, telle une véritable fusée, dans sa direction. C'est le reflet lumineux qui a attiré son attention, l'habitude des combats déloyaux pour la survie qui lui a, peut-être encore, sauvé la mise. Hal s'est jeté au sol, vraiment de justesse. Il ne connaît pas la maîtrise de l'arme qu'a le lanceur, il ignore que ce dernier n'avait pas prévu de le tuer, qu'il avait visé à côté. Il s'en fiche bien, d'ailleurs. Il esquive, point, il ne cherche pas beaucoup plus loin. Sa vie est sauve, momentanément, et c'est tout ce qui lui importe.

Un geignement étouffé lui échappe, alors que la flèche perce la chair tendre de son avant-bras, dans sa chute. Il se félicite de ne pas avoir eu l'idée de l'enduire de poison. Parfois, ça s'avère utile. Là, ça l'aurait probablement tué. Il s'en serrait voulu de crever si bêtement. Après avoir survécu autant de temps. Et puis, Jana et Ollie avaient encore besoin de lui. Il se le dit souvent, comme une motivation silencieuse qu'il n'a pas vraiment besoin d'exprimer, pas même intérieurement, tant elle est latente.

Quand Halcyon se relève, une femme, face à lui, un peu plus loin, fait de même. Elle a l'air d'une humeur massacrante, alors que lui est d'une neutralité déboussolante. Elle vient pourtant de manquer le tuer de peu. Il n'a pas spécialement l'air de lui en vouloir. Et alors même qu'il n'a pas vraiment représenté le moindre danger vis à vis d'elle, voilà qu'elle l'incendie comme si les rôles avaient été inversés.

« Abruti, j'ai l'air comestible ? »

Si elle avait pu cracher une salve de flammes destructrices, Hal ne doute pas qu'elle ne se serait pas gênée. Heureusement pour lui, elle semble humaine. Bien que sous ces airs de femme, il se demande quelle créature dangereuse peut bien se cacher, réveillée par la menace qu'il a pourtant trop brièvement représenté. Elle a les traits tirés, durs, un peu fatigués, mais pas plus que les siens.

« Tout dépend pour qui, j'imagine ? » renvoie-t-il, un sourcil haussé mais le ton presque doux. « Je pourrais te retourner la question... »

Pour appuyer ses propos, il désigne du pouce, sans même se retourner, la lame qui lui était destinée et qui s'est plantée dans le tronc, derrière lui. Elle est moqueuse, l'inconnue, comme elle rétorque déjà :

« Si j'avais été un oiseau, j'aurai eu le temps de m'envoler 100 fois avant que tu m'atteignes.
- C'est une bonne chose que tu sois juste une femme, alors. »

Elle commence à l'agacer légèrement, mais il n'en montre rien. Son visage reste impassible, parfaitement composé. Il défait son attention de l'inconnue aux airs méprisants pour observer sa blessure. Peu profonde, mais plus que superficielle. La douleur est gérable, pour le moment, même si le manque de sucre risque de lui jouer un mauvais tour, associé à la perte de sang. Halcyon détache un foulard marron de sa ceinture pour l'enrouler autour de la plaie, en soupirant. Il aurait préféré ne pas avoir à le tacher.

« De toutes manières, j'aurais gaspillé une flèche. Avec quelques kilos de plus, j'aurais sans doute pu envisager de te bouffer mais là... » Il relève les yeux, qu'il braque ensuite sur ses bras, avant de croiser son regard. « Un oiseau remplira mieux cet office. »

Le ton n'est pas amer, ni agressif. Il semble bien détaché, très sérieux, toutefois, comme si les remarques acides de l'inconnue ne l'atteignaient simplement pas. Pour tout dire, il n'aimait pas forcément les premières rencontres parées du venin que les humains pouvaient cracher, parfois. Il n'aimait pas les rencontres tout court, ceci étant dit. Hal n'était pas particulièrement sociable, mais il avait pour lui qu'il cachait plutôt bien son jeu.
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Sin préfère que son agresseur soit un joli garçon. Ce n'est ni l'endroit, ni le moment, mais quitte à faire la peau de quelqu'un, c'est mieux quand la personne n'est pas désagréable à regarder. La prétention dans ses airs de princesse n'en gagne qu'un niveau de plus ; elle prend confiance en elle quand elle se pavane, les yeux qui paillonnent et le sourire sur les lippes, discret. C'est sa manière de se rassurer et laisser la pression descendre. Il ne devrait pas y avoir de honte, à avoir envie d'être belle, être admirée. La blonde aime le charme, les rictus en coin et affirmer ses atouts pour déstabiliser les hommes, quand les regards devient. Elle n'a pas le corps idéal, mais elle est une vénéneuse dont certains raffolent. Pas tous, heureusement. Il y a des personnes qui se respectent et qui ne sautent pas sur tout ce qui bouge. Qui essayent de la dresser avec des mots pleins de douceur ; à vomir. Sinned est une femme qui aime les choses franches, appeler un chat un chat. L'habit ne fait toujours le moine, néanmoins.
La blonde hausse un unique sourcil, quand la répartie de l'inconnu arrive à ses oreilles. Elle sait qu'elle est sensée rire, montrer ses dents trop blanches pour une amazone et se tordre dans tous les sens pour détendre l'ambiance. S'excuser peut-être, parler du soleil qui tape dans son dos et incendie ses épaules. Mais elle ne sait rien faire d'autre que rester au garde à vous et mater son interlocuteur des pieds jusqu'à la tête, de l'orteil jusqu'à la mèche de ses cheveux qui s'élève en épi. Comme-ci elle voyait un homme pour la première fois de sa vie.  Sin ne sait pas sur quel guignol elle est tombée, mais il ne la fait pas rire. Ce n'est pas de sa faute, son humour est aussi noir que du café, corsé et amer. Rare sont ceux qui savent l'apprécier à sa juste valeur. Elle même est consciente de ne pas être très hilarante. Les attaques sur le physique ne font pas partie de ce qui lui arrache un petit ricanement. Elle ne sait pas comment prendre les choses. Peut-être parce qu'elle a suffisamment été moquée à cause de son allure fluette. On lui disait souvent qu'elle ne serait jamais un bon soldat, qu'elle se briserait à la première chose. Mais elle est aussi solide que le métal qui fond entre ses doigts. Elle a fait de ses capacités une force ; cependant, personne ne comprendrait ici. A la place, elle renifle de mépris. Juste un femme ? Tu devrais te méfier. Peut-être que je mords. Si ça ne lui plait pas, elle peut toujours lui retirer ce qui fait de lui un homme. On verra s'il trouve ça toujours drôle. Elle n'aime pas son petit commentaire. Sin sait qu'elle est maigre, si elle pouvait y changer quelque chose elle ne se gênerait pas. Mais elle a beau manger, son poids ne remonte que trop faiblement. Elle est plume dans les bras de Paul. Consciente de se montrer irascible, Sin n'en profite pas pour s'adoucir. Elle croise les bras, dans l'attente d'excuses plus appropriées. Elle la visage boudeur d'une gamine qui n'a pas ce qu'elle veut, les lèvres coincées dans une moue enfantine. C'est étrange sur son visage, au milieu des cernes bleutées et des rides qui commencent à se creuser. Elle n'a plus l'apparence fragile d'une poupée. Romir ne lui résiste jamais quand elle fait ses yeux de harpie, mais la technique fait rire les autres. Ils se moquent de l'enfant qui a grandi trop tôt. S'il en faut beaucoup pour remplir ton gros ventre, alors tu dois être une plaie pour tes compagnons. Elle n'embête pas Mal pour la nourriture. C'est elle qui force les choses, qui remplit son assiette même quand elle s'assoit dans un coin, résignée à sauter un autre repas. Elle se force, pour lui faire plaisir. Parce qu'elle n'a pas envie de rentrer en conflit avec elle. Mais l'envie n'y est clairement pas. Elle ne veut pas entrer en conflit avec la sorcière. Les inconnus, c'est différent. Ils n'auront peut-être jamais l'occasion de se revoir. D'ailleurs d'où est-ce que tu sors Tarzan ? Jusqu'à présent elle n'a pas beaucoup sympathisé avec les habitants de ce monde. Ils se font rare. Ce n'est pas comme sur Sigan où les rues pullulent de monde, ou le calme relatif de Cosmopolis.
Venue ici pour se ressourcer, elle se retrouve à côtoyer des idiots. Ça ne change pas de ce qu'elle connait déjà.
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