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 Hall of fame — Kaz

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MessageSujet: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 0:04

Shadow I'M BACK  iiih AVEC LE FUTUR DE MA DIVA DE MOI À MOI POUR MOI   crying JTM LAPIN  ptikr  hug #KORAYA IS REAL  hearteu .

Kasey Liem Miltonfc : JEON JUNGKOOK ; ©️ cjb.
79%PERFECTIONNISTE
52%INTELLECTUEL
61%CHILL
90%PASSIONNÉ
62%PRÉVISIBLE
90%TÉMÉRAIRE
60%RANCUNIER
80%CREATIF
   
Nom complet Milton le nom d'un empire plus que d'une famille. Naguère il était en lettre d'or sur de hauts buildings intimidants, c'était le truc gravé en italique derrière vos portables à la place de « made in Sigan. » Rois de l'informatique, ils dominaient le marché en concurrence avec les Vanetti mais ça c'était avant. Kasey, parce que sur une liste de 82 prénoms c'est le seul sur lequel ses parents sont tombés d'accord et Liem comme son grand-père maternel. Surnoms Kasey pour sa mère, puis le nom complet si elle lui déclare la guerre. Kaz pour les proches, Kamikaz pour les fans, enfoiré pour Vane et pour lui il sait pas. Il sait plus qui il est, un peu de tout ça à la fois il présume ?  Naissance Il est né le 25.12.97, ça aurait pu être incommodant mais gamin il était pourri gâté. Ses parents coupaient la journée en deux rien que pour lui. L'après-midi son anniversaire et le soir, noël. C'est toujours d'actualité mais Kaz, depuis leur période difficile, leur a assuré qu'une seule fête était suffisante. La tradition en a donc pris un coup mais son père et sa mère sont malgré ça toujours parvenus à la préserver. Héritage culturel Il a le soleil de l'Australie sous la peau et le Viêt Nam ancré dans le regard, le fameux, celui qui lui permet de dire non sans exaspération. « Je suis ni chinois, ni japonais. Tu connais que deux pays asiatiques ou quoi ? » Statut Love interest Vane, sex friend Spencer. Aucun contrat sentimental signé pour le moment. Orientation Il n'a pas de préférence de genre, c'est en essayant homme et femme qu'il s'est rendu compte qu'il avait un kink pour les connexions, celles qui lors de l'acte vous fait sentir que c'est bon parce que ce n'est personne d'autre que lui ou elle. Il se considère donc comme pansexuel.Finances $$$$$$

Univers Sigan. Occupation(s) Lumières qui aveuglent, corps qui vibrent et bras qui se lèvent. Kasey est dj, le genre agaçant qui passe sur les ondes systématiquement quand on allume la radio. Il compose ses propres sons, a collaboré avec des anonymes qui sont ensuite devenus quelqu'un. Sur la page internet qui le concerne il n'y'a  que ces renseignements : Nom : Kamikaz et le reste une description de son ascension rien de plus, rien de moins qu'un gosse masqué derrière des platines.ParticularitésSa vision du monde est manichéenne, blanche ou noire avec comme seul intermédiaire du gris mais à son avis c'est juste du blanc un peu plus foncé ou du noir un peu plus clair, il souffre d'achromatopsie. — L'insomnie est une amie fidèle qu'il trompe avec sa maitresse l'anxiété. Toutes deux le maintiennent éveillé jusqu'à ce que son corps lâche mais comme il ne peut se passer d'elles, il se réveille deux ou trois heures plus tard. — Depuis gosse il se dépersonnalise, ça arrive quand il est submergé, quand tout devient trop difficile et que la seule façon de le supporter c'est de tout envoyer se faire foutre alors il se coupe de lui et des autres jusqu'à ce que ça redevienne supportable. Lien(s) cosmique(s) Noora colore son monde et ses veines, entre eux c'est vibrant, chaotique, percutant, haletant mais surtout cosmique. Ils sont soulmate mais ils l'ignorent, du moins pour le moment. — En guise de frère cosmique il a Kassian, la face pile de son âme. Keywords double identité, anxiété, musique, noora vane, pression, solitude, célébrité, obsession, divorce, désargenté, passion, insomnie, gamer, cyber criminel, agoraphobie, kamikaz, dépersonnalisation, jumeau cosmique.


good boy Gamin discret que seuls ses notes et son nom ont fait sortir du lot. Kasey était du genre effacé, pas spécialement parce qu'il évitait les gens mais parce que ses parents le coupaient du monde. Interdiction d'aller à une fête si le lendemain il y'avait un examen, il n'avait pas non plus le droit de fréquenter n'importe qui, comme dit son père « si la personne ne t'apporte rien, ne perds pas ton temps. » Milieu élitiste où l'erreur n'est pas permise. Pression sur son avenir car ses parents en sont certains, c'est le petit prodige d'une génération. Au-dessus de son berceau ils se battaient déjà sur la voie dans laquelle il allait exceller. Pour son père c'était une évidence, il allait reprendre après lui Milton Entreprise, il le voulait sur son trône mais il n'en reste que des ruines aujourd'hui. Sa mère elle, lui inventait des carrières artistiques, jouant du piano pour titiller ses sens et sa sensibilité à la musique.
Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il a eu une enfance gâchée mais il se doute qu'il a été privé de nombreuses expériences et il le regrette, juste un peu.

À Casma il s'est rendu compte à quel point il était différent. Personne ne s'exprimait comme lui, ne se comportait comme lui. Il se souvient d'un jour où il a tenu une porte à l'école, les élèves le dévisageaient ou pouffaient de rire après l'avoir dépassé. Pendant un bon moment ils l'ont affublé du sobriquet de Butler, parce que là-bas les portes on ne les tient pas par politesse, on les pousse pour soi et celui derrière vous la repousse pour lui-même. Il a donc appris leurs codes pour se fondre dans la masse. À la maison il était le petit garçon bien éduqué qui ne pose pas les coudes sur la table et à l'extérieur en revanche c'était un ado comme les autres. Ses « potes » ceux avec lesquels il déjeunait ou s'asseyait en classe, assuraient à ses parents qu'il s'était plutôt bien adapté et pourtant Kasey n'arrivait pas à se sentir bien là-bas. Il s'adaptait oui mais ça s'arrêtait là.

Pendant la création de son alter ego masqué son comportement vis à vis des autres a évolué. Pour la première fois il était sur le point de concevoir quelque chose par lui-même et il en était fier. C'était son projet, ses choix, ses moments rien qu'à lui que rien ni personne n'avait le droit de lui prendre. Pour Kamikaz il a prononcé son premier « non. » « Non » au destin que son père et sa mère voulaient pour lui, « merde » à leurs encouragement anxiogènes et un gros « fuck ! » à toutes leurs règles à la con. Plus de couvre-feu à 16h, plus d'interdiction concernant ses fréquentations, plus de repas pour « champion. » Il voulait du sucre, du gras, de l'oxygène, il a leur a dit « putain » en claquant la porte et ça lui a fait du bien.

Oui, c'était un bon garçon.

kora 2.0 Noora et Kamikaz ça a été une belle arnaque montée par leurs agents respectifs, au début c'était pour faire vendre mais après c'est lui qui s'est vendu. Il a donné sa passion en lui offrant une collaboration sur mesure même s'il le nie en affirmant que c'était destiné à une autre à la base, pour pas perdre la face. Il a donné son temps pour les apparitions forcées, jouer un rôle pour que ça ait l'air crédible puis enfin il s'est donné lui en utilisant ces moments trafiqués pour faire ce qu'il aurait vraiment voulu faire s'il en avait eu le cran. La toucher, rire avec elle, discuter de tout et rien, croiser son regard, soutenir son regard, tomber amoureux encore une fois.

gamer Les deux ans d'élaboration pour le projet Kamikaz lui ont beaucoup apporté et desservi, il s'est isolé pour sa conception même si pour être tout à fait honnête c'était avant tout un bon prétexte pour fuir le "dehors" là où il ne trouvait pas sa place autant que chez lui ou dans son jeu de réalité virtuelle. Il lui suffisait de mettre son casque pour être projeté là-bas, là où il a rencontré Spencer. Dans le jeu il avait beaucoup moins de mal à se lier d'amitié avec les autres joueurs car c'était le seul moyen de faire des alliances et vaincre les boss pour passer au niveau suivant. Il a rencontré Spence après s'être fait dépouiller de tous ses items par son ancienne guilde, il les remercie d'ailleurs car grâce à eux il a pu faire la rencontre qui lui a fait aimer le monde extérieur.

Facts Les détails d'après lui c'est ce qu'il y'a de plus intéressant dans un visage, dans une personne aussi. Il est admiratif de tout ce qui est singulier chez quelqu'un, y'a rien de plus inspirant que la différence. En parlant d'inspiration, il la trouve dans le ventre de la nuit. Il pense que c'est pour ça qu'il arrive pas à dormir mais c'est juste que dans sa tête y'a une vraie ville en pleine effervescence. Y'a ses pensées à lui qui se confondent avec celles de Kassian, le mélange est pas des plus harmonieux. Depuis les horreurs vécues à Néphède à travers son double cosmique il ne fait que s'assoupir quelques heures, se réveillant en sursaut au moindre bruit. Il n'a plus fait de nuit complète depuis une éternité mais il s'en accommode. Moins d'heure de sommeil, moins de temps gaspillé. À son premier concert il a nargué les autorités en faisant son apparition en tant qu'hologramme, s'ils n'avaient pas arraché les câbles il aurait continué sa prestation ce qui n'a pas joué en sa faveur. Quelques mois plus tard avec un culot monstre il est apparu sur scène sans autre couverture que son masque. Ça a fait le buzz, il s'en est félicité jusqu'à se retrouver en garde à vue. Finalement la mère d'Alex, qui est devenue son avocate attitrée, a pu réduire sa peine à une amende.  
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 0:05

KamikazEnter your true identity here
My music taste better like meMusic
in my veins
Damage
in my head


PRESSUREParfois sa mère, avant que son père ne rentre, met en route la boite à musique sur la commode de sa chambre pour que celle-ci couvre les bruits de leurs engueulades. C'est souvent pour les mêmes choses : le col blanc avec du rouge à lèvres rouge, celui d'une autre femme. Les heures au « bureau » qui s'éternisent de plus en plus ou l'oubli d'un anniversaire qu'il fêtera le lendemain avec un nombre de présents capables de remplir une piscine olympique. Ses parents ne sont pas fait pour être ensemble, trop différents. Elle c'est une altruiste qui passe son temps à monter des projets caritatifs, une vraie passionnée de musique classique qu'elle étudie depuis toujours et qui en a d'ailleurs fait son métier. Lui est héritier d'une boite d'informatique au chiffre d'affaires astronomique. Un obsédé des chiffres, du paraître et des femmes. La seule chose qu'ils aient en commun c'est leur fils, Kasey. Il est la cause de leur mariage, tous deux se sont dit qu'ils apprendraient à s'aimer en devenant parents.
Erreur.
Mais ce n'est pas faute d'avoir essayé, pour elle comme pour lui. Ils continuent de mettre leur vie sentimentale en suspens, vivent dans des chambres séparées sauf le dimanche matin car c'est le jour où Kasey saute sur leur lit pour le petit déjeuner familial et il faut qu'il y croit sinon eux, cesseront de le faire.

« Tu n'es pas en rythme recommence. »
« Encore. »
« Tu n'es pas concentré. »
« Recommence. »
« Non, tu joues mal. Qu'est-ce que tu as aujourd'hui, tu veux fâcher maman ? Non, pardon.Alors joue mieux chéri. »
Il fait un blocage. Ses phalanges sont là, sur les touches blanches comme endormies. Ses yeux sont rivés sur la partition qu'il connait pourtant par cœur. Sa mère tourne la page en poussant un soupir qui se veut discret mais qui ne l'est pas. Elle lui dit que c'est peut-être trop difficile pour lui et lui demande de se focaliser sur quelque chose de plus accessible pour son niveau. Ses doigts se réveillent, en se crispant les touches sous ses pulpes s'abaissent dans un bruit mélodieux qu'il aurait voulu cacophonique. « Je veux la partie difficile.Ça fait une heure qu'on est dessus. — Tu vas être déçue si on passe à autre chose ? » Il y'a un silence qui fauche le cœur, ça dure le temps d'un battement de cils, il dit « oui » mais elle répond « non. » « Je veux recommencer, s'il te plait. » Un sourire de maman, compatissant et doux se calque sur les lèvres roses ( plus jamais rouges ) de madame Milton. Elle revient sur la partition précédente et inspire avant d'expirer un bon coup pour puiser de la patience. « Vas-y. » Il recommence et parvient enfin à un résultat parfait, elle n'en attendait pas moins de lui. Elle n'attend jamais moins, toujours plus. « Maintenant va faire tes devoirs. »

Journées rythmées par l'école, les devoirs, la lecture mais pas celle adaptée à son âge. C'est des livres compliqués pour les grands pour qu'il ait du vocabulaire. Il y'a aussi les chiffres et l'informatique pour faire plaisir à papa, puis la musique parce que maman dit qu'il est né pour ça. Tout ce qu'il fait est chronométré, il y'a un temps pour tout sauf pour lui.

« Crois pas que ça veut dire que je t'aime bien. — C'est réciproque. » Ça fait une semaine que Noora et Kasey rentrent de l'école ensemble. La première fois il lui a sauvé la mise, personne n'est venu la chercher alors il lui a proposé de la raccompagner sur son vélo. Elle a d'ailleurs failli tomber un paquet de fois car elle avait refusé de s'accrocher à lui mais vers la fin elle a changé d'avis parce qu'un genou écorché ça n'aurait pas plu à sa mère, c'est pas joli. Aujourd'hui c'est Noora qui joue le rôle de l'héroïne en dégainant son parapluie. Il lui tient et ils marchent côte à côte sous les intempéries, d'abord sans rien se dire puis sans même qu'ils ne s'en rendent compte, leur langue se délie, les lèvres forment des sourires et un prémice de rire chatouille l'air. C'est timide car interdit, ils doivent se détester un peu comme Romeo et Juliette sauf qu'eux ils ne sont pas amoureux.
Berk,
pense d'ailleurs Kasey à cette idée.
Une fille et en plus Noorjahaan, jamais de la vie.

I'M BRB« Des fois je suis là et en même temps pas. Je sais pas trop si ça me fait peur.Parce que tu ne le contrôles pas ?Oui. Si je pouvais le contrôler ça me plairait sûrement. Je serais comme un répondeur vivant qui demanderait aux gens de laisser un message le temps que je revienne. Tu sais comment ça apparaît ? Hm ça s'impose, mais le plus souvent c'est quand tout devient trop et que je suis pas assez pour le supporter. »

Des éclats de voix derrière la porte perturbent l'entrevue, elle s'ouvre à la volée sur monsieur et madame Milton. « Est-ce que j'ai donné mon accord pour ça ? » S'insurge le père en désignant le psy d'un vague signe de la main, son regard courroucé toujours dans celui de sa femme qui elle, est désemparée. « Arrête, pas ici.Pourquoi ? Il doit être habitué à ce genre de crise, c'est son métier. Mon fils ne va pas rester une seconde de plus ici, si tu penses qu'il a un souci c'est peut-être parce que toi tu en as un. Prends rendez-vous pour toi mais ne mêle pas Kasey à ça. — Pardon ?!Viens. » Le père prend son garçon par les épaules d'une main, attrape sa veste sur le dossier du fauteuil de l'autre. La famille quitte le bureau en se disputant jusqu'à la voiture mais un autre problème surgit, il n'y'en a pas qu'une. Il y'a celle de sa mère et celle de son père. Elle est là sur sa droite et lui sur sa gauche et ils lui demandent de choisir, mais il peut pas. Sa mère essaie de trancher pour lui en lui prenant gentiment la main pour l'emmener jusque dans sa voiture à elle mais son père s'oppose, il doit faire un choix. « Je veux pas. » Puis ça recommence, les mots s'enchaînent, déraillent parce qu'ils sont usés.
Kaz s'éteint, il est sur messagerie.

Love letter« Désolé pour hier, j'ai pas pu venir sur le toit.Tu disais ? » Elle lève le nez de son téléphone, pour faire mine de ne pas l'écouter parce qu'elle est blessée. Il a oublié leur rendez-vous, il l'a oublié elle. Ça c'est sa version des faits, la sienne diverge. Il y'a pensé, il a même hésité toute la soirée mais au final il a laissé les rideaux à leur place, n'a pas laissé de message. S'il l'avait fait il aurait dû s'expliquer et il n'en avait pas la force ni le temps, trop occupé à consoler sa mère qui le consolait lui. Ils ont tout perdu, ça s'est joué autour d'une table de poker avec des inconnus et son père. La maison, les androids, leur "éternité" comptabilisée en heures de vie... Tout ça n'existe plus. Ses parents ont désormais 48H chacun à l'avant-bras, littéralement à peine de quoi survivre. Kaz a dormi toute la nuit les yeux rivés sur le compteur de sa mère qui affichait à la seconde près sa dégénérescence.
La maison n'a jamais été aussi silencieuse qu'hier soir car son père est resté dehors, leur laissant comprendre par eux-même ce qu'il avait finit par faire : les ruiner. Il a joué à la roulette russe avec sa tête et celle de sa famille en prime, de son jeu il ne reste que des fragments d'eux ici et là, il n'y'a plus une once d'unité, plus rien.
« Y'a eu quelques problèmes mais promis, je me rattraperai. » Ses doigts se cramponnent à sa sacoche, à l'intérieur il y'a sa lettre car aujourd'hui c'est un jour spécial, celui des amoureux. Les garçons laissent des mots aux filles et les filles offrent des chocolats, c'est la tradition. Et Kaz lui, il aime bien Noora. « Tu fais quoi après les cours ? Tu me raccompagnes ? D'accord. » Il hésite à lui donner maintenant. Ses doigts le démangent, grattent la lanière du sac puis il se rétracte au dernier moment alors qu'elle avait l'air d'attendre quelque chose. « Je vais être en retard. Ouais moi aussi. » Ni l'un, ni l'autre n'esquissent un pas pour se quitter et quand ils le font c'est en même temps. Il bouge sur la droite, elle aussi, puis sur la gauche c'est la même histoire. « Je vais dans ce sens et toi dans l'autre, ok ? » Ils finissent par se mettre d'accord avec sur les lèvres ce stupide air béat qui ne trompe personne.

Kaz profite de l'heure de la pause pour relire sa lettre avant de la transférer dans son casier grâce à un code digital qu'elle lui avait donné un jour où il avait « oublié » le sien. Il recule, fixe le casier, tourne les talons, s'éloigne juste un peu avant de faire demi-tour en courant et de refaire le code pour réceptionner la lettre et y mettre son nom. Au début il pensait que c'était une bonne idée de ne pas signer car avec tout ce qui arrive dans sa vie il n'a plus rien de son idéal mais maintenant il se dit qu'il n'a plus rien à perdre, Noora passera au-dessus de ça pas vrai ? Elle est différente. Dans l'agitation il tape le code à trois reprises en faisant erreur sur erreur, l'écran digital annonce qu'il se bloque et affiche le numéro du secrétariat pour résoudre le problème. « Merde ! » Il fiche un coup de pied dans l'un des écrans, encore une bonne idée. Il saute désormais à cloche pied en aspirant de l'air entre ses lippes, dont celle inférieure qu'il mordille de frustration et s'arrête brusquement lorsqu'Alex, son meilleur ami, débarque de nulle part ( il fait souvent ça ) pour le regarder claudiquer tout penaud jusqu'à lui. « Qu'est-ce qui t'est arrivé ? — J'ai voulu écrire une lettre que j'ai pas signé, j'ai regretté, j'ai voulu réparer mon erreur, j'ai empiré les choses et maintenant j'ai le pied cassé. — Ah. Y'avait quoi dans la lettre ? — Mais, c'est pas le sujet. T'as entendu tout ce que... Laisse tomber. — Ok, on se voit toujours après les cours ? — Non. — On ira au LED, ma mère m'a filé des heures pour que je m'achète des baskets. — Tu m'écoutes quand je parle ? — Je t'attendrai devant le portail. » Kasey laisse échapper un grognement avant de se traîner lui et son pied douloureux loin d'Alex jusqu'à son prochain cours.

Il l'attend, de là où il est il peut la voir avec sans doute sa lettre en mains ( c'est difficile à dire, elles se ressemblent toutes. C'est comme une tablette numérique mais en beaucoup plus fin et léger. ) Elle change d'angle, se met de profil. Soudain y'a ce mec qui encombre le tableau, ils discutent mais Kaz attend patiemment. Il mesure sa respiration car son cœur palpite, il a peur mais c'est une bonne trouille, comparable à celle qu'on a avant de sauter dans le vide. « Inspire, expire.» Il a lu quelque part que c'était un bon anti-stress, que ça permet de le canaliser. Elle embrasse la joue du garçon, une main sur son avant-bras et le sourire hissé haut, plus haut encore que le drapeau d'un navire comme pour qu'il puisse en profiter lui aussi, de son bonheur à elle avec lui. Il s'arrête de respirer par automatisme, déglutit douloureusement avec pour sa part le sourire en berne. Il s'efface, les pas sont d'abord hagards, lents puis précipités. Il ne tient pas à se retrouver là quand elle passera le portail, ni à croiser sa route à n'importe quelle autre occasion d'ailleurs. Alex, spectateur passif, observe Noora après qu'elle ait laissé, tout comme lui, Kaz s'enfuir. Il reste en retrait alors qu'elle s'approche, car il est près de la sortie et qu'elle rentre chez elle. Ils échangent un regard lourd de sens, il le soutient jusqu'à ce qu'elle le détourne.
C'est triste quand on y pense, si l'un deux avait agi autrement ce jour-là peut-être que Kaz ne serait pas parti sans rien dire.

We are one Sa main cherche une barre à laquelle se soutenir, à Casma il n'y'a pas de budget pour rénover les voies alors ça secoue. Ses doigts s'enroulent autour du métal attendant passivement, tête baissée, que l'engin démarre. Il marmonne les paroles d'une chanson qu'il n'a jamais entendu auparavant, il l'a dans la tête depuis deux jours. Le fautif ? Kassian. Parfois il a vraiment des goûts de chiotte. Il évacue son ras-le-bol d'un soupir, comptant jusqu'à cinq pour inspirer à nouveau.

Il souffre,
le genre de douleur qui scarifie l'esprit comme les veines d'un bras sauf que dans son cas, le sang dégouline de l'intérieur, l'inonde jusqu'à ce qu'il finisse par voir totalement rouge.
Rouge,
une couleur que Kasey a pu voir dans un rêve ou plutôt un fragment de vie de Kassian. Il ne pourrait pas dire comment il savait que c'était du rouge, pour un achromate le rouge, le bleu, le vert etc... C'est du noir ou du blanc avec une nuance plus foncée ou plus claire et pourtant il a su. Comme il a su qu'il existait. C'était son ami imaginaire avec un autre nom, ses fous rires inexpliqués lors des évènements protocolaires, les crises de larmes au milieu de la nuit et enfin, Kassian c'est une moitié de lui.
Le pic de douleur le fait voir trouble, en battant des cils il est inondé de couleurs et d'images. Ses paupières tressautent frénétiquement, incapable de simplement les ouvrir ou de les fermer, il baisse davantage le chef pour ne pas attirer l'attention. À chaque micro instant où il parvient à fermer les yeux, la scène se précise mais il y'a toujours ces couleurs qui l'aveuglent alors il se concentre sur les sons. Il parvient à entendre distinctement Kassian, comme pour tout ce qui le concerne, il le devine instinctivement. Alors que la respiration de Kass se régule, celle de Kaz se dérègle. Pantelant, il pose son front recouvert d'une fine pellicule de sueur contre la barre glacée, resserrant ses phalanges autour d'elle jusqu'à ce que ses jointures blanchissent pour avoir de quoi se raccrocher à sa réalité. Ses jambes se vident de tout : os, chair, ligaments etc. à l'instar d'un cerf qu'on viendrait de dépecer. Il tombe comme une masse aux pieds des voyageurs tandis que Kassian regagne lui aussi la terre ferme mais debout, tournant le dos à la Faucheuse qui lui ouvrait pourtant grands les bras du haut du toit où il projetait de mettre fin à ses jours.

No life Au début il était invité aux soirées, puis plus brutalement que progressivement son nom a cessé de figurer sur les listes. Au début on l'appelait, puis on a fini par l'oublier. Au début il était quelqu'un et maintenant plus rien. Il n'a pas seulement perdu sa maison, son héritage et ses parents, il a aussi perdu ses potes. Il se retrouve désormais balloté entre ses deux parents une semaine sur deux. Ils sont en instance de divorce, ça se sent, lui aussi a l'impression de vivre le processus. Plus que les disputes, il y'a les coups bas. Ils se tirent l'un sur l'autre à travers lui et quand ils ne passent pas leur temps à recharger leur barillet de mots assassins, ils condensent leur énergie dans un seul et unique but : la réussite de leur fils. Il fléchit sous la pression en s'échappant littéralement de son corps pour se mettre sur off. Off de l'extérieur, de l'intérieur, des gens, de la solitude, du silence, du bruit et aussi un peu de Kassian. Kassian prend beaucoup de place.

Les écoles privées sont devenues trop onéreuses, ils n'ont plus le budget pour ça alors il a changé d'école et là-bas il se sent comme un poisson qui a sauté hors de l'eau mais il y'a toujours quelqu'un pour le ramasser et le remettre dans l'aquarium. En général c'est sa mère, son père éponge les flaques.

Ça devient critique, il vit plus.
Il suffoque dans son bocal et en même temps dehors c'est pas mieux. Il culpabilise quand il sort, quand il dort. Il est piégé par ses obligations, celles de ses parents mais aussi celles qu'il s'inflige. Il doit toujours être plus productif et s'il subit un échec sur son planning savamment étudié, il déprime. Il déprime parce qu'il évolue pas, parce qu'on attend trop de lui et qu'il se sent pas à la hauteur alors il vit reclus, refuse les sorties parce que quand il est avec ses nouveaux « potes » auxquels il arrive pas à s'attacher de peur de voir le même schéma se reproduire il se dépersonnalise. Il est là et pas là, du coup on le secoue pour qu'il revienne à lui mais ça fonctionne pas, il reste absent. Depuis New Brasilia il a la confiance parcimonieuse, croire que grandir avec des gosses depuis la petite section était une promesse d'amitié éternelle c'était putain de naïf. Prendre conscience de ça, arrêter d'attendre après une réponse à ses textos, d'espérer qu'ils passent devant chez lui pour lui demander « tu veux faire un tour ? » ça a été une claque. Il n'y'a qu'avec Kassian qu'il a l'impression d'être réel, y'a pas de « j'ai l'impression que personne me comprend » parce qu'ils sont un mais il ne peut pas se reposer sur Kass pour tout, il a besoin d'autre chose. C'est en se penchant à nouveau sur la musique, pas pour sa mère, pas pour les cours mais pour lui qu'il trouve l'exutoire qui lui rend la vie carrément plus supportable.
Et si c'était ça la solution ?

Mic drop La fine ligne rectangulaire se colore au fur et à mesure que la video se charge, la progression affiche 77%. Il se surprend à grincer des dents comme sa mère, à cette pensée sa mâchoire se contracte. Il fait alors ce truc qu'elle déteste, faire craquer sa nuque en penchant la tête sur le côté. Il joint à cet exercice ses épaules nouées par le stress qu'il fait rouler en arrière jusqu'à l'entente du « crac » qui lui procure un étrange sentiment de satisfaction. Son talon droit martèle le sol à la vision du pourcentage qui remplit la barre, plus que 3%. Dans 3% les Siganais pourront l'entendre lui et la musique qui n'a habité que son esprit et celui de Kassian depuis deux ans maintenant. C'est l'aboutissement de nuits d'insomnies, d'incertitudes et d'acharnement, si ça ne prend pas, il y'aura de quoi être dépité. Il n'a pas de plan b sous la main, il a tout fait pour sauter sans filet, pour ne pas avoir à se dire « si ça marche pas, tant pis j'ai ça. » Il n'a rien d'autre, il ne veut rien d'autre que ça.
100%.
Il recule, fixe l'écran de loin un bon moment avant de décider d'aller faire un tour. Les jours, les semaines passent et toujours aucun écho, il a échoué.

Quand il va mal il se réfugie contre les murs de sa chambre. Enveloppé par l'obscurité vespérale il se parle à lui-même, jamais des paroles sensées, toujours une énumération de quelque chose qu'il connait. Ce soir c'est la playlist musicale de Spencer, celle qu'elle lui a envoyée la semaine passée. Il récite les titres les uns après les autres dans une litanie à peine compréhensible. Quand une pensée logique l'assaillit, il marmonne plus fort, ça aide à la chasser. « Kasey ? » La silhouette fantomatique de Kassian se matérialise, il a visiblement l'air de quelqu'un qu'on a tiré du sommeil trop tôt. « Désolé de t'avoir réveillé. — Pas grave. — Je sais que tu le penses pas. » Un léger silence puis un rire fêlé. « T'as raison, je veux dormir. — Retourne te coucher. — Dis-moi ce qui va pas. » Son crâne rencontre le mur, Kass l'observe à travers ses paupières mi-closes. « J'abandonne pas mais je me remets en question, peut-être qu'il faut que j'arrête de perdre mon temps. Mes parents se saignent pour mon compteur, pour que je puisse faire mes études sans avoir besoin de travailler à côté. Il y'a des jours où ma mère a moins de 24h au bras parce qu'elle me donne tout ce qu'elle gagne. Je flippe à l'idée qu'un jour je la retrouve étalée par terre avec le compteur à zéro tout ça parce que j'aurai eu ce projet égoïste. Ce temps je pourrai le mettre dans un travail qui ramène du concret, tu comprends ? » Il opine comme ivre, Kaz ne serait pas surpris qu'il le soit réellement. « Tu veux pas boire un coup ? — Je pense que t'as assez bu. — Tellement sérieux. — Toi pas assez. » Un soupir. « Je vais me débrouiller, va te rendormir. » Il se dresse sur ses pieds, le mur comme support pour se relever. En contournant Kassian il devine une présence autour de sa cheville. S'il avait été là, vraiment là, il lui aurait attrapé l'obligeant ainsi à rester auprès de lui mais sa présence ce soir n'est pas assez forte pour que son toucher ait un impact dans ce monde. Kaz feint de ne pas avoir senti sa tentative, les yeux rivés sur l'écran de son bureau. « Tu devrais continuer. — Et toi partir et pourtant t'es encore là. » Kassian trouve assez d'énergie pour faire tourner le fauteuil de façon à ce que Kasey se retrouve face à lui. « Persévère ou je viendrai te hanter. — C'est pas ce que tu fais déjà ? » Tous deux se sourient et à chaque fois Kaz trouve ça déstabilisant, il lui ressemble tellement. « Bon je retourne bosser. — Bosse bien. — Et toi évite de nous attirer des problèmes. — J'essaierai. » Kaz, pas vraiment satisfait par sa réponse lui tourne le dos avant qu'il ne s'évapore complètement.

- Pas attirer de problèmes hm - qu'il médite en regardant sans le voir le casque qui lui permet de se projeter dans la vie virtuelle, celle où rien ne lui fait obstacle. Parfois quand un combat est trop difficile et qu'il n'a pas les outils pour le remporter il se cheat, renforce son arme pour qu'elle fasse plus de dégâts, ajoute quelques points de vies supplémentaires à ses coéquipiers bref, il déjoue les règles.
Parfois il n'y'a que comme ça qu'on arrive à passer au niveau supérieur, en trichant.

En quelques semaines il a su s'implanter partout où on ne l'attendait pas : musique de fond dans les publicités, sonneries de téléphone remplacées, ascenseurs condamnés à repasser ses titres en boucle. Chaque jour il s'attaque à un moyen de faire véhiculer sa musique différemment, jamais trop longtemps pour ne pas agacer les gens, juste de quoi laisser sa trace et miraculeusement les nombres de vues sur ses videos ont explosé. Il a fait en sorte qu'elle soit difficile à trouver pour jouer sur le côté nébuleux encore un temps pensant naïvement que dès qu'il aurait gagné en notoriété il n'aurait plus besoin de se cacher mais les autorités ne sont pas de cet avis, il est recherché. Ce cache-cache avec les flics aurait effrayé le Kasey d'avant Kamikaz mais grâce à lui il a gagné en audace. Mettre les autorités sur de fausses pistes, annoncer de fausses dates de concerts etc... Même les fans se sont pris au jeu, sur les réseaux sociaux tout le monde se déclare être le vrai et l'unique Kamikaz, évidemment ça ne fait qu'accroitre l'agacement des flics à son égard mais il ne s'en formalise pas plus que ça, le plus important c'est sa musique. L'engouement pour cette dernière ne fait qu'exacerber son besoin viscéral de s'y rattacher. Enfin une porte de sortie et la crainte de voir s'abattre l'épée de Damoclès avec cette série de chiffres «  00:00:00 » loin derrière lui.

Sans rompre le contact avec l'école il mène sa double vie, gribouille l'écran tactile qui lui sert à prendre ses notes de croquis où est représenté son alter ego, la moitié du visage caché par un masque noir. Il s'attend à se produire un jour ou l'autre alors il anticipe en se créant un personnage convainquant, réfléchit déjà à comment se déroulera son premier concert et puis bam ! Un obstacle. Il rentre de l'école, voit assit en bas de son immeuble Alex qui redresse la tête avec en guise de bonjour son bras tendu avec contre la paume de sa main l'écran de son telephone qui affiche cette image : le regard flouté de son meilleur ami et le reste du visage dissimulé par un masque. « J'crois qu'on a deux ou trois trucs à se dire. »

Il s'avère qu'Alex a lui aussi de très  bonnes compétences de hackeur, son père était associé à celui de Kasey avant que tout ne s'effondre et tout comme lui il a été formé pour reprendre ses affaires. Projet avorté après le scandale mais pour sa famille la chute a été beaucoup moins vertigineuse, eux ils n'avaient pas leur nom sur les bâtiments mais qu'en tout petit en bas des contrats. Ils ont vite su remonter la pente malgré les détournements de fonds de son père qui sont quasiment passés inaperçus grâce au talent de son épouse, une redoutable avocate. Alex a donc continué sa petite vie, fait des études de management, spécialisées en marketing et communication. Après les explications concernant Kamikaz, c'est donc tout naturellement qu'Alex a proposé. « À ce que je comprends t'es bloqué pour pas mal de trucs avec ton anonymat a préservé, le mieux pour toi ça serait qu'on bosse ensemble. — T'es en train de dire que tu veux devenir mon manager ? — Ouais, je pourrai m'occuper de ta carrière et de faire les déplacements que tu peux pas faire ? » En une nuit ils ont réussi à monter un plan d'attaque et le lendemain ils ont officialisé ça d'une signature.

404 Error Elle rit trop fort sous l'effet du champagne, tête contre sur son épaule pour les photos et aussi pour le gratin mondain autour de la table. Parfois elle pose son menton sur cette même épaule, perchoir d'une idylle factice. Elle l'admire pendant qu'il parle, éclate de rire à ses blagues et en attente d'une réponse de sa part, il lui arrive de le fixer jusqu'à ce qu'à ce qu'il lui accorde son attention. Les regards s'attardent, troublent. Sa main à lui se pose sur sa cuisse à elle, message tacite d'une douceur possessive. Elle en oublie de farder ses lèvres de ce sourire iconique, celui qu'elle sert aux couvertures de magazine. Derrière son masque Kaz peut se permettre d'être moins crédible qu'elle et pourtant ce soir il n'a pas encore esquissé la moindre grimace d'agacement ou réprimé un soupir en priant pour que ça s'arrête, c'est même tout le contraire. Ses prunelles couleur ambre, trafiqués par ses lentilles de contact, soutiennent celles de Noora. Il pourrait décrire ce moment semblable à celui d'un tourne-disque qu'on aurait laissé tourner un long moment sur la même chanson sans se rendre compte qu'elle vient de passer pour la dixième fois en boucle.
Il aime la putain de chanson qu'ils sont dans cette métaphore, c'est juste dommage que le tourne-disque ne soit plus vendu de nos jours. Un peu comme eux, c'est du passé.

En quittant le Night club ils affrontent quelques paparazzis, les bousculades et les cris hystériques des fans qui ont attendu leur sortie dès lors où Noora a affiché leur position sur leurs réseaux sociaux ( jugeant les comptes de Kaz pas assez actifs, il arrive à la Siganaise d'en faire son terrain de jeu.) Main dans la main, ils profitent de l'attraction qu'ils suscitent, allant jusqu'à taper la pose pour que demain matin les clichés inondent la toile, alimentent les rumeurs et tout simplement fassent vendre leurs albums respectifs. Noora resserre ses doigts autour des siens, dérouté il vient à se demander si toute cette mascarade la pèse elle aussi. Contrairement à lui la célébrité et tout ce qui va avec c'est son élément ou alors, comme une discussion dispute qu'ils ont déjà eu auparavant, elle pense seulement aimer ça car elle a été conditionnée pour. En geste de soutien, son pouce caresse le dos de sa main et une seconde plus tard, les phalanges graciles de la chanteuse se hissent jusque sur sa nuque. Ses lippes givrées par le gloss se posent sur le masque là où se situent précisément les lèvres de Kaz. Des rafales de flashs les aveuglent, les contraignant à fermer les yeux. Kasey répond au baiser, ses paumes prenant en coupe le visage délicat de la brune, imprimant ses lèvres un peu plus fort contre les siennes jusqu'à avoir la sensation de réellement les sentir au travers du masque. L'illusion se rompt lorsque leurs gardes du corps s'impatientent, les ramenant durement à la réalité pour les conduire jusqu'à la voiture.

Tout ça est fake, c'est un rêve de contrefaçon dont ils sont les deux principaux trafiquants.
Tout est faux,
totalement faux.

« Tu veux qu'on en parle ? — De quoi ? — Tu m'as embrassé. — Je voulais salir ton masque. — T'as réussi. — Il est plus beau maintenant. — On n'a pas la même vision de ce qui est beau. — On n'a pas la même vision tout court. — C'est évident, je suis achromate. — C'est pas ce que je voulais dire. — Je sais. — Tu m'emmerdes. — C'est toi qui as commencé, j'avais rien demandé. Surtout pas que tu te jettes sur moi. — Je me suis jetée sur toi ? … Moi ?! » Elle s'offusque d'un rire étouffé. « Ouais. Y'aura un tas de preuves demain matin. — Ça a pas eu l'air de te déplaire, ça se vérifiera aussi demain. — Je voulais pas te foutre un vent. — T'es vraiment un connard. » Elle ramasse son sac sur la table basse et d'un pas résolu se dirige jusqu'à la porte pour sortir de l'appartement. Kaz lui court après, attrape sa main, tire légèrement dessus alors qu'elle s'entête à vouloir le quitter. Très vite résignée, ses épaules s'abaissent et d'un petit soupir excédé et bien trop théâtral, elle se tourne vers lui sans omettre le magnifique hair flip qui va avec pour lui demander ensuite avec dédain. « Quoi ? — Pars pas. » Elle baisse sa garde mais rien qu'un peu face à son regard implorant. « J'ai pas envie de rester. — Ce soir j'ai eu l'impression qu'on avait eu un peu la même vision. Tu sais, de nous. » L'écho du refrain, celui sur repeat se joue à nouveau comme dans le club. Les pulpes de Kaz effleurent la paume qu'il tenait en otage, elles gravissent ensuite sa peau hâlée jusqu'au creux de son coude. « Peut-être. » Admet-elle dans un souffle. « C'est toi qui as commencé. » S'acharne-t-elle en faisant la moue, guidant sa main jusqu'à la cuisse, à peine couverte par sa jupe, qu'il avait saisi plus tôt dans la soirée. « Peut-être. » Admet-il à son tour dans un demi-sourire. Le téléphone de Noora vient s'immiscer entre eux, sa sonnerie est la chanson sur laquelle ils ont travaillé récemment ensemble, ça ne fait qu'élargir le sourire de Kaz qui prétexte leur chercher à boire à la cuisine le temps qu'elle prenne son appel. Une minute s'écoule avant qu'il n'entende hurler « IL A FAIT QUOI ?!!! » De son petit air innocent, le jeune homme passe le quart de sa tête hors de la cuisine pour tâter le terrain. En le voyant, la bouche pulpeuse de Noora forme un énorme « o » tandis que ses yeux lancent des éclairs, non, pas des éclairs. Une tornade, un séisme, l'éruption d'un volcan et n'importe quelle autre catastrophe météorologique. « T'ES QU'UN ENFOIRÉ ! » Dans un premier temps elle fait le mouvement de lui jeter son portable à la figure mais se rétracte, comment pourra-t-elle faire des hashtags illustrant le comble de sa souffrance en postant une photo d'elle de meuf #trahie #trompée #bafouée si elle casse son téléphone ? Elle retire donc son talon aiguille. Pour tenter de la calmer, Kasey avance vers elle prudemment, les deux bras tendus comme s'il essayait de dompter un animal sauvage. « Hey, viens on va discuter tranquillement, pose ça. » Maintenant il a plus l'air d'un médiateur chargé de rasséréner la folle du coin qui menace de tabasser à mort quelqu'un avec une chaussure, ça aurait pu être drôle si le quelqu'un en question n'était pas lui. « Tu t'es tapé un mec ? Hier. HIER ! Et ce soir tu me fais ton numéro ?! — Quoi ? Mais... » Ah oui c'est vrai mais c'est pas ce qu'elle pense, c'était la mise en scène qu'ils avaient tous prévue à la dernière réunion pour faire scandale et donc vendre plus. « Je me suis rien tapé du tout pour commencer et ensuite mais AIE ! T'ES TARÉE OU QUOI ?! Y'a des gens qui ont eu des commotions cérébrales pour moins que ça ! » Il se masse le crâne, là où a atterri la chaussure. « Peut-être que ça te remettra des neurones en place. — C'est pas moi qui avais des cours de soutien parce que j'avais une moyenne médiocre. — Je suis assez maligne pour savoir qu'à la fin d'une lettre on signe. — ARRÊTE AVEC ÇA ! Retourne voir ton usurpateur de lettre. — Je l'aurais pas fait si t'avais signé. — J'ai bien fait de pas l'avoir fait, on serait peut-être ensemble aujourd'hui et en voyant la dingue que t'es devenue je me dis que c'est le truc le plus intelligent que j'ai fait de toute ma vie ! — Moi aussi je suis beaucoup mieux sans toi, vas-y, appelle ton nouveau mec moi je me casse. — C'EST PAS MON MEC ! — JE M'EN FOUS ! — JE TE DÉTESTE ! — JE TE DÉTESTE ENCORE PLUS ! » Elle claque la porte et part comme une furie avec une chaussure en moins. Il la ramasse, rouvre la porte et la jette à ses pieds en aboyant. « C'EST MOI QUI TE DÉTESTE LE PLUS ! » Puis il claque la porte. Quelqu'un frappe, c'est elle. « NON C'EST MOI ! — C'EST MOI JE TE DIS ! » De frustration, ils grognent de concert c'est là qu'un voisin intervient en les menaçant d'appeler les flics. Kaz lui tourne le dos, ferme à double-tour et s'en va hurler dans l'un de ses oreillers pendant une bonne minute avant de s'étaler sur son lit.
Son téléphone vibre,
c'est un message de Noora.
Il la laisse gagner, de toute façon il n'est plus vraiment sûr de la haïr autant qu'il le prétend... Une courte réflexion plus tard et à nouveau il change d'avis sur son compte, maudite Vane.
Pourtant après un quart d'heure, soit le temps qu'il lui a fallu pour se calmer, il a jeté un coup d'oeil dans le couloir et elle était plus là, sa chaussure non plus.





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Even Stilinski
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 0:06

tbe tbe tbe tbe tbe
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 0:06

GHJKLM
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 0:07

confus
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 0:07

tbe tbe tbe tbe !!!!!!!!!!!!!


EDIT

[01:00:52] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: ELLE EST PAS DIFFÉRENTE
[01:00:53] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: ELLE AIME PAS
[01:00:55] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: LES POOOOVRES
[01:01:01] hrsy. ♡: ELLE EST DIFFERENTE
[01:01:03] hrsy. ♡: ELLE AIME PAS
[01:01:10] hrsy. ♡: LES AMOUREUX QUI DONNENT PAS DE LETTRE D'AMOUREUX
[01:01:16] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: IL
[01:01:17] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: EN A
[01:01:18] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: DONNÉ
[01:01:19] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: UNE !!!!!!
[01:01:21] hrsy. ♡: IL
[01:01:22] hrsy. ♡: A
[01:01:23] hrsy. ♡: PAS
[01:01:24] hrsy. ♡: SIGNÉ
[01:01:29] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: IL A ESSAYÉ
[01:01:30] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: VRAIMENT
[01:01:32] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: JPPPPP
[01:01:35] hrsy. ♡: omg je meurs cette dispute
[01:01:38] hrsy. ♡: ils vont la refaire
[01:01:41] hrsy. ♡: toute leur vie
[01:01:43] hrsy. ♡: MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
[01:01:45] ☆ ▪️︎ SHADOW ▪️︎ ☆ L'ALCOOL #CEDELO: oui.
[01:02:36] hrsy. ♡: JE SUIS DCD LAPIN
[01:02:39] hrsy. ♡: TA FICHE EST TELLEMENT
[01:02:43] hrsy. ♡: LA QUALITE PARFAITE
[01:02:47] hrsy. ♡: LA PERFECTION ULTIME
[01:02:56] hrsy. ♡: MON KAZ MON BB MON TRESOR MON AMOUR DE MOI

NOTRE AVENIR ET MON ETAT SONT DECRITS LA MON BB DE MOI
OMG
JE T'AIME J'AIME KAZ ET JPPP QU'ON ARRIVE A CONCRÉTISER CE DUO APRES TANT DE MOIS DE RÉFLEXION MDRRRR
c'est beau je pleure je hurle je pfqoifh je suis le bonheur yeux

et je conclus par :
After all this time ?
Always.
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 0:15

b'soir, on doit s'connaître à ce qui parait (cc noora) moustache coeur
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Nao Ilang
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 1:27

fab fab fab bsx
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Eliott Rietveld
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 11:36

IL EST LAAAA LE JUMEAU COSMIQUE DE BAAAABE youhou youhou youhou
promets que tu me détestes pas hein yeux
rebienvenue à la maison jule

ptikr ptikr
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MessageSujet: Re: Hall of fame — Kaz   Hall of fame — Kaz EmptyVen 29 Déc - 18:00

t'es aussi moche que mon frangin confus
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