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 after all these years (nimhanna #1)

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Nimh Green
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after all these years (nimhanna #1) - Page 2 Tumblr_mzlqjj6sUG1r0t3aeo4_r1_250Nimh sait que Johanna doit être en train de se poser cinquante milles questions. Elle sait que ce qu’elle, pense juste, est juste incompréhensible pour la rousse. Elle le sait. Parce que Nimh sait beaucoup de choses dont Johanna n’a pas idée. Et Nimh a besoin que ça continue comme ça. Elle a besoin de savoir que Johanna sera jamais au courant. Jamais. Alors les pensées, qui passent dans sa tête, lorsque Johanna lui demande ce qu’est compliqué, elles sont. Complexes. Nimh aimerait tellement lui dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, sans laisser rien à côté. Mais elle peut pas. Elle peut pas parce qu’elle a si peur. Si peur de sa réaction, à Johanna, lorsqu’elle saura, lorsqu’elle comprendra. Nimh sait que la famille Boyle, c’est toute sa vie, à Johanna. Bien plus que l’est son mari, puisqu’elle accepte encore ses embrassades et ses baisers. Pour Johanna, la famille, c’est ce qu’il y a de plus importants. Et peut-être que Johanna pense que la famille est un tout, quoiqu’il se passe. Et Nimh a peur que Johanna réussisse pas à faire la différence entre elle et Terrence. Qu’elle réussisse pas à se dire qu’elle n’est pas son frère, et que son frère n’est pas elle. Parce que si elle réussit pas à faire ça, alors Nimh est coupable du suicide de sa cousine. Et Nimh peut pas prendre le risque qu’elle pense ça un jour. Aujourd’hui, Johanna est pas la seule à souffrir de leur séparation. Nimh aussi, en souffre. Nimh souffre de l’ignorer. Nimh souffre, de tout ça. Mais elle sait que si Johanna apprenait la vérité, ce serait bien pire. Parce que leur sentiments seraient toujours là, mais que la famille serait une barrière. Et Nimh sait, qu’avec la famille en barrière, elle n’a aucune chance de retrouver Johanna. Jamais. Aujourd’hui, sans lui révéler tout ça, c’est différent.
Bref, Nimh tente, avec les mensonges, de se protéger. Parce qu’elle en a besoin. Elle a besoin de se dire que, non, Johanna sait pas. Et que c’est mieux comme ça. Puis, elle a pas envie de la faire souffrir pour rien, Johanna. Pas plus qu’elle ne la fait déjà souffrir. Puis, elle culpabilise, aussi, lorsqu’elle est avec elle, lorsqu’elle lui parle. Parce qu’elle se sent si bien. Alors que son frère a provoqué la mort de cette personne, qui était si chère pour elle. Nimh peut pas, veut pas, lui expliquer. Elle refuse de lui dire en quoi c’est compliqué. Elle refuse de lui en parler. Non. Johanna saura jamais. Nimh fera tout pour s’en assurer.
Lorsque Johanna répond au contact, en passant à son tour un de ses bras autour d’elle, Nimh ferme les yeux. Et elle profite quelques secondes. Ce monde est hostile, ce monde est dangereux. Mais ce monde lui permet de retrouver sa Anna. Et ça a pas de prix. Les yeux fermés, elle voit pas moins que lorsqu’elle avait les yeux ouverts. Vraiment. Mais ça lui permet de se concentrer sur l’odeur merveilleuse de Johanna, dans ses bras. L’odeur de cet endroit est affreux, et probablement qu’il pourrait finir par tuer, oui. Mais l’odeur de Johanna est si doux, et si familier, que Nimh arrive sans aucun soucis à s’en enivrer, et à se dire que, finalement, elles sont pas si mal, ici. Elle sait que c’est faux, mais elle a pas envie d’y penser. Pas là, alors qu’elle est dans ses bras. Et Johanna parle. Et lui dit qu’elle lui en veut pas. Et les mots résonnent dans sa tête, et ils lui font tellement de bien. Elle avait peur. Vraiment peur. Si peur. Elle a toujours, peur. Parce que même si elle lui en veut pas, maintenant, viendra un jour où elle lui en voudra, forcément. Et elle pose une nouvelle question, et Nimh répond pas. Parce que, peut-être que Johanna, probablement même, que Johanna, connaît déjà la réponse. Autant qu’elle. Et d’un autre côté. Est-ce que, vraiment, Nimh réussira à l’ignorer comme avant, après l’avoir retrouvé, là ? Probablement pas. Elle repose, de nouveau, une question. Et c’est toujours la même chose. C’est toujours des questions auxquelles Nimh peut pas répondre sans parler de son frère, et du viol, et du suicide de Jean Boyle. Alors Nimh se tait, et elle évite, et fait comme si elle avait pas entendu, aucune des questions. Alors que c’est pourtant bien évident qu’elle a, entendu. Puis, finalement, quelques mots, qui lui réchauffent le coeur. Qu’elle veut pas faire semblant de pas avoir entendu. Alors elle se recule, et prend le visage de Johanna dans ses mains “Moi aussi Anna, moi aussi, tu m’as manqué.” Et elle baisse la tête quelques secondes, avant de la relever et de regarder Johanna dans les yeux. De déposer un doux baiser sur ses lèvres. Parce que c’est comme ça, parce qu’elle a envie. Parce qu’elle en a besoin. Pour se redonner du courage. Elle prend la main de sa rousse dans la sienne, et la traîne derrière elle vers une direction qui lui semble la bonne. Elle veut pas la lâcher, jamais. Que le monde serait beau si elle pouvait ne plus jamais avoir à la lâcher.
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Johanna Boyle
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after all these years

after all these years (nimhanna #1) - Page 2 Tumblr_inline_oluoawf9Pw1t80jpm_250 Une nouvelle erreur, l’énième, voilà ce que tu es en train de faire alors que tu passes tes bras autour d’elle. Tu devrais la repousser, tu le sais. Pas juste parce qu’elle t’a ignoré. Plutôt parce que t’es mariée et que tu aimes ton mari. Différemment, pas avec la même force de sentiments, mais quand même. Et au-delà de ce que tu ressens, tu t’es engagée, pour le meilleur et pour le pire et ça compte quand même pour quelque chose. Quoi exactement, tu ne pourrais pas le dire en sachant pertinemment que tu lui mens à chaque fois que tu lui souffles un « je t’aime » incertain, mais passons. Parce qu’il y a toujours la première raison. Il y a ces questions qui ne te quittent pas, qui ne trouvent aucune réponse si ce n’est le silence de Nimh. Tu ne sais pas pourquoi elle t’ignore, pourquoi elle refuse de venir te voir sur Altéa. Tu ne sais pas grand chose, si ce n’est qu’il y a un secret dans l’équation, une donnée qui te manque forcément. Cette certitude ne t’apporte pourtant que plus de questions. Tu ne vois pas ce qu’il y aurait d’assez terrible pour qu’elle décide de te couper de sa vie, ce qui peut expliquer les années de silence. Et peut-être que tu n’as pas envie de le savoir au fond, une part de toi ne veut pas en tout cas. Parce que peut-être que c’est mieux ainsi, de souffrir sans savoir, de souffrir en ignorant le pire. Sauf que bien sur, ce n’est pas cette part de toi qui triomphe. Non c’est plutôt celle qui questionne qui veut obtenir les réponses à tes questions même si elles feront mal.

Mais tu n’as rien, pas de réponse, pas d’indication, juste la présence de Nimh dans tes bras. Une présence rassurante dans ce monde bien trop hostile, une présence douloureuse par la faute de tout ce que tu peux ressentir pour elle. Tu t’accroches pourtant à elle plus que de raison, comme si elle t’éclairait plus que la pauvre lumière de ton téléphone qui ne tiendra pas éternellement. C’est au point où tu oublierais le monde qui vous entoure, ce qui t’attend de retour à Altéa. Tu pourrais peut-être y parvenir si ce n’était de cette boule qui ne te quitte pas. Peur causée par le monde ou conscience de ce qui vous attend forcément. Une nouvelle séparation, le silence de Nimh à ce sujet parle de lui-même après tout. Tu aurais voulu qu’elle te confirme que ce n’était pas le cas, qu’elle te promette que ce ne sera pas comme avant. Sauf que tu sais que ce n’est pas possible, qu’elle ignore tes multiples questions à présent le prouve d’ailleurs. Tu sais qu’elle les a entendu, ça ne peut pas être autrement, mais elle choisit de ne rien dire. Ça te blesse, encore une fois, comme à chaque tentative de ta part.
Qu’elle réagisse à ton aveu, à ces quelques mots te blesse aussi au fond. Ça te blesse autant que ça te réchauffe le coeur. Ça te fait tout le bien du monde à cause des mots qu’elle te souffle, du contact de ses mains sur ton visage. Mais ça te fait aussi mal. Parce que ça confirme qu’elle a bien entendu tes questions précédentes. Ça te dit qu’elle a encore pas voulu y répondre, qu’il y a vraiment quelque chose. Puis ça complique les choses. Parce qu’à la limite, si elle avait feint l’indifférence, tu aurais pu t’y faire. Tu aurais pu pleurer, puis peut-être passer à autre chose. Sans vraiment savoir si c’est vraiment possible pour toi, de ne pas sentir ton ventre se tordre à cause des émotions, de tes sentiments. Tu n’as pas tourné la page, jamais complètement en tout cas après toute ces années. Peut-être que tu y serais parvenue. Mais non, parce que tu sens l’envolée de papillons lorsque ses lèvres se déposent sur les tiennes. Et tu sens les larmes se faire un peu plus nombreuses. Pas parce que tu es attristée par le baiser, mais parce que tu réalises peut-être pleinement à quel point tu l’aimes. Ça te ferait oublier le reste, ça te ferait oublier le monde. Si seulement c’était possible.

Tu la laisses t’entrainer sans grande résistance la suivant dans un retour vers ce monde horrible alors que les émotions retombent. C’est l’espace d’un instant, la peur n’as pas le temps de se réinstaller complètement. Jusqu’à ce que tu t’arrêtes sans prévenir. Tu ne lâches pas sa main, à Nimh, pour autant, tu ne veux pas la lâcher. Tu combats tes larmes qui n’ont pas leur place pour demander : « Pourquoi alors ? » Tu regardes dans sa direction sans pourtant la voir. « Je veux savoir Nimh. » Ou pas, mais, pour ta défense, tu n’es pas consciente de ce que tu demandes, tu ne peux pas deviner après tout. « Pourquoi tu ne m’as pas juste parlé ? » Quelques mots, un sourire, qu’importe. Tu aurais pris n’importe quoi pendant ces six années, tu prendrais toujours n’importe quoi. Un nouveau baiser. Juste pour te sentir bien l’espace d’un moment. Alors sans te préoccuper du monde qui t’entoure. Tu poses une nouvelle question, différente, mais qui ne trompe pas. « Je ne comptes plus pour toi ? » Parce que c’est bien la conclusion à laquelle tu arrives au fond. Une sorte d’évidence que tu ne peux pas ignorer. Peut-être est-ce là le secret de l’histoire. Que tu as passé six ans à espérer quelque chose qui n’arriverait jamais ? Et à cet instant l’envie de t’enfuir revient au galop. Tu desserres ton emprise sur sa main ou son emprise sur la tienne. Tant pis pour ce monde hostile.  
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Nimh Green
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after all these years (nimhanna #1) - Page 2 Tumblr_mzlqjj6sUG1r0t3aeo4_r1_250Elle aimerait que ce monde soit le leur. Un monde de soleil, et de vie, mais où elles seraient que toutes les deux. Ou peut-être qu’elle aimerait juste que dans leur monde, disparaissent Terrence et le mari de Johanna. Que Terrence ait jamais existé. Nimh parfois, aimerait se savoir fille unique. Elle aimerait, parfois, que ses parents aient pas eu de fils, avant d’avoir une fille. Elle aimerait. Et en même temps. Terrence est son frère. Et ce qu’il a fait ses dernières années, elle a l’impression que c’est rien par rapport à ce qu’il a fait toutes les précédentes, où il était là pour elle. Toutes ses années où il a été un exemple pour elle. Nimh en veut à son frère. Nimh déteste son frère. Mais il reste son frère. Et ça rend tout très compliqué. Peut-être que s’il avait jamais existé, il lui aurait pas manqué. Mais peut-être aussi que Nimh aurait été différente. Assez différente pour ne jamais rencontrer Johanna, ni Sinned, ni personne. Peut-être qu’elle serait devenue folle, de se savoir avec des pouvoirs comme les siens sans avoir personne pour l’aider à les gérer. Parce que, finalement, Terrence, dès leur plus tendre enfance, il l’a aidé avec tout ça. Avec ses aptitudes. Il lui a montré la voie. Sans lui, elle serait peut-être devenue botcher beaucoup plus tôt. Elle aurait peut-être échoué la formation beaucoup plus tôt. Elle peut pas savoir. Ce qu’elle sait, c’est que Terrence a eu une influence certaine dans son existence. Et que lorsqu’elle dit vouloir qu’il ait jamais existé, c’est faux. Bien sûr, face à Johanna, face à Vidia, elle pense que ce serait mieux si Terrence n’avait jamais été. Mais encore. Vidia serait jamais née, si Terrence n’avait pas existé. C’est compliqué, et tout se bouscule un peu dans son esprit. Elle qu’a plutôt l’habitude que son esprit soit bien rangé et bien organisé. Là, non. Là, elle bloque, sur ça. Parce que Johanna est face à elle et qu’elle lui demande des comptes. Et elle peut pas les lui donner. Elle peut pas lui expliquer pour son frère, pour sa relation avec la cousine de Johanna. Elle peut pas lui expliquer que d’autres choses les lient, elles deux, que leur amour évident qu’elles se portent. Parce que, après tout, si cette affaire finissait au tribunal, un jour, Johanna et Nimh seraient pas du même côté. Elles seraient pas dans le même clan. Et que le juge serait probablement pas impartial. Nimh peut pas lui en parler. Peut pas lui dire. Et c’est tout. Point final. Elle voudrait pouvoir continuer à vivre dans le silence. Et si elle était sûre que plus jamais Johanna ne lui poserait de questions, alors elle serait probablement ravie de vivre avec elle. Faudrait pour ça qu’elle quitte son mari, aussi, et Nimh sait que Johanna en est pas capable. Ça la tue. Puis Johanna serait incapable de pas lui poser de questions sur ses années de silence. Elle serait incapable de pas lui poser de questions sur sa famille. Parce que Johanna est curieuse, l’a toujours été. Nimh peut pas se permettre de risquer de la perdre à cent pour cent. Complètement. Sans aucune chance de la récupérer. Pour être honnête, Nimh se dit que, peut-être, un jour, son frère décèdera. Que ce jour là, même si elles ont toutes les deux quatre vingt ans, alors elles pourront se retrouver vraiment, et s’aimer. Même si c’est que pour quinze ans. Mais pas maintenant. Pas alors que Nimh est incapable de détester complètement ce monstre qu’elle a comme frère. Pas alors qu’elle est incapable d’en parler à Johanna sans avoir peur de la perdre. Nimh passe quasiment à côté des questions qu’elle pose, parce que c’est toujours les mêmes. Johanna se répète, encore et encore. Et Nimh peut pas répondre. Jamais.
Mais la dernière question de Johanna est différente, et Nimh se tourne rapidement, violemment vers elle lorsqu’elle l’entend. Et lorsqu’elle sent la main de Johanna se détacher de la sienne, elle a envie de la rattraper rapidement. Mais elle tend le bras et la retrouve plus. Elle voit la lumière de son téléphone, mais elle arrive pas à attraper sa main. “Anna, dis pas n’importe quoi.” Sa voix est dure, acerbe, et elle fend l’air. Nimh est pas énervée, vraiment. Juste déçue et choquée que Johanna puisse réellement penser quelque chose comme ça. Elle se tait rapidement, arrête de s’agiter, pourtant. Parce qu’elle sent une présence proche d’elles. Plus proche que depuis qu’elles sont arrivées. Et Nimh maitrise l’air. Elle sent lorsque quelque chose change de position autour d’elle. Et elle sent que cette chose est plus proche de la lumière que d’elle. Plus proche de Johanna que d’elle.
Elle sent un rush d’air, comme un coup qui se prépare, et c’est sans réfléchir du tout qu’elle se met pile là où il arrive. Pour le prendre elle, avant qu’il arrive sur Johanna. Et la douleur est extrême. Elle a l’impression que son corps a été disloqué en un coup. Sa tête a probablement craqué, probablement son cou, peut-être. Elle s’est sentie décoller du corps pour y ratérir comme un sac à patate quelques secondes plus tard, tombant sur des os déjà mutilés par le coup en lui-même. Elle attrape la cheville de Johanna, dans sa souffrance, lorsqu’un autre coup lui arrive dessus. Un coup sur le côté, et elle entend des trucs craqués. Elle a mal, mais elle lâche pas. Elle se sent voler, de nouveau, probablement qu’il s’amuse avec son corps comme il s’amuserait avec un ballon, peut-être. Elle lâche pas Johanna. L’entraîne peut-être avec elle, sûrement.
Puis, elle ferme les yeux. Parce que le soleil, la lumière est aveuglante. Les rouvre progressivement, pourtant. Elle est sur Altéa, de nouveau. La cheville de Johanna toujours dans sa main, Johanna par terre, à côté d’elle, qu’a volé en même temps qu’elle, mais qu’a forcément subit moins de dommages. Elles sont de retour, en plein jour. Et au loin, elle reconnaît la silhouette de Leon qui court vers elles.
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Johanna Boyle
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after all these years (nimhanna #1) - Page 2 Tumblr_inline_oluoawf9Pw1t80jpm_250Demander des comptes dans cette situation ne peut pas être une bonne idée, une part de toi en est parfaitement consciente. Sauf que tu ne peux pas t’en empêcher, ne serait-ce que parce qu’il y a de fortes chances que Nimh ne t’adresse plus la parole lorsque vous retrouverez Altéa. C’est peut-être idiot de gâcher ces précieux moments - passés dans cet horrible monde - en l’accablant de questions, mais peut-être qu’au moins comme ça tu comprendrais ses raisons. Peut-être qu’au moins tu n’aurais plus à te dire que tu es peut-être fautive dans cette histoire ou encore que c’est parce que tu ne comptes plus pour elle. Toutes les hypothèses que tu peux formuler dans l’ignorance ne sont que plus blessantes, du moins c’est ce que tu crois. Alors tu abuses, tu cherches à l’obliger à te dire la vérité. Un espoir vain sans doute puisque c’est à nouveau le silence qui te répond, comme à chaque fois. Changer tes questions, arrêter de les poser même. Il est évident que ça mène à rien, que tu te répètes plus qu’autre chose.
Tu changes un peu, tu dis ce que tu ressens, cette pensée sombre qui persiste dans ton esprit. Ce n’est surement pas vrai, vu comment elle agit, ce qu’elle dit, mais ça ne t’empêche pas de le penser rien qu’un peu. Il y a cette partie de ton esprit qui te le dit sournoisement, qui te rappelle qu’elle n’aurait pas disparu six ans si elle tenait à toi. Puis, peut-être que c’est une façon de te protéger de penser ainsi. Parce que tu ne veux pas savoir ce qui serait assez horrible pour justifier l’inverse. Ou alors parce que tu veux qu’elle te dise que c’est le cas. Qu’elle te blesse une dernière fois pour que tu puisses enfin tourner la page. Comme si tu en serais capable. Sauf que Nimh, elle refuse ce que tu viens de dire. Elle affirme que c’est n’importe quoi. Et sans doute a-t-elle raison. Sauf que tu ne démords pas. « En quoi c’est… » Puis tu te tais, t’interrompant dans ta lancée. Parce que tu sens que quelque chose. Il y a une autre présence.

Tu le réalises trop tard. Pas assez concentrée sur ton environnement ou trop émotive pour réaliser les signaux que le sol t’envoie. À ton meilleur, tu aurais peut-être pu comprendre que quelque chose clochait plus tôt, mais tu n’es pas à ton meilleur. T’es blessée, t’es mal et tu ne vois pas ce qui se passe. Alors tu réagis trop tard, tu as à peine le temps de voir une ombre s’approcher, puis une autre. Tout se passe beaucoup trop vite pour que tu réalises ce qui se passe. Tu entends un craquement, lourd, inquiétant, sans pour autant pouvoir voir quoi que ce soit. Ton téléphone n’illumine pas suffisamment pour discerner plus que des ombres. C’est pourtant assez pour que tu aies une bonne idée de ce qui se passe. Assez pour que la panique commence à serrer tes tripes avec violence. C’est Nimh qui a été frappée. Tu ne sais pas par quoi, tu ne sais pas comment, mais t’es certaine de ça. Non pas que ça t’aide à réagir, trop dépendante de ta vision pour être réellement utile. Tu n’as pas le temps de faire grand chose non plus, que Nimh attrape ta cheville. Puis un autre craquement. Et de la douleur alors que tu te fais entrainer vers le sol. Sauf que c’est probablement rien en comparaison des craquements que tu as entendu. Rien du tout même.

Votre retour à Altéa tu ne le comprends pas. Tu sens juste cette lumière aveuglante te brûler les yeux. Tu sens ton coeur se débattre dans ta poitrine, ton corps essayer de se faire à la douleur qu’il ressent. Bien rapidement, tu reviens à la réalité et ce qui importe dans l’instant présent. Nimh. Tu te relèves, difficilement, assez vite pour voir Leon courir vers vous. Tu l’ignores, tu fais fi de la douleur qui t’habite, pour te précipiter vers elle. « Nimh. » Ton regard passe de son visage à son corps découvrant avec horreur les blessures laissées par la chose. « Ça va aller, on va t’amener à l’hôpital » Les mots se prennent dans ta gorge alors que tu sens les larmes te montrer aux yeux. Ce n’est pas le moment, mais tu ne peux t’empêcher de te dire que c’est de ta faute. Si tu ne t’étais pas arrêtée pour lui demander des comptes, elle ne se serait pas retrouvée dans cet état. « Je suis désolée. » Il a tant de chose que tu voudrais lui dire alors que ta main cherche à attraper la sienne. Tu n’en as pourtant pas le temps que Leonhard arrive à votre hauteur. Tu te tais alors qu’il s’approche pour la prendre dans ses bras. Tu veux lui dire que vous devez aller à l’hôpital, mais tu n’en as pas vraiment l’occasion. Il repart avec Nimh, sans vraiment te laisser offrir des explications ou en demander d’ailleurs. Tu as envie de les suivre, de t’assurer que Nimh ira mieux, mais l’adrénaline baisse alors qu’ils s’éloignent laissant ainsi la douleur et la peur reprendre le dessus.
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