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 I'm not that strong baby | Slash

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Lua vivait d'extrême.
Mais c'était un beau bordel comme les aime tant cette adolescence frénétiquement décadente, avec des contours soigneusement tus et des bris de rêves en feux d'artifice à tous les coins. C'était faire n'importe quoi n'importe où à n'importe quelle heure de n'importe quelle journée, sans bien sûr se soucier ne serait-ce qu'une fraction de seconde des conséquences, et en rire jusqu'à s'en déchirer la gorge, jusqu'à s'en éclater les poumons, rire jusqu'au vertige, jusqu'à l'inconscience, et hurler hurler hurler. Hurler dans le silence sans fond des nuits sans fin, hurler dans la foule trop lourde de ces journées trop longues, hurler pour conjurer le sort et faire reculer le vide, hurler ce trop-plein de mort aux allures de vie, hurler hurler hurler. C'était, à bout de souffle, les jambes au supplice, la gorge aphone, les poumons évanouis et le myocarde explosé, en redemander et recommencer de plus belle. Lua, Lua se retourne vers son camé préféré. Reyn. Reyn. Comme un nom qui trébuche sur un orgasme.

▬ Allez aides moi à grimper grand musclé.

Slash avait cet attrait là.
Celui de ne jamais la contredire et de la suivre dans ses délires, peu importait quoi. Au fil du temps il était devenu son géant de pierre, cette statue vétuste qui s'écroule et s'éboule au fil des jours au fur et à mesure que la skam s'installe dans ses artères. Un tout, un quelconque, un estropié au regard sombre et aux lèvres abimées, celles qu'elle se plait à embrasser en s'imaginant qu'en y soufflant son air de vin, elle parviendrait à décongelé le sang coagulé. Oui Lua, parfois, lorsqu'elle s'allonge près de lui, tard dans la nuit, elle lui trouve un froid d'hiver, des vieux souvenirs  de batailles neigeuses  dans des jardins qui ne lui appartenaient pas et des ballades automnales, les cheveux rabattus par le vent avec les feuilles rouges et ors qui craquent sous leurs pas - ça en ferait presque mal. Et elle trouve ça pathétique Lua. Elle trouve ça ridicule. Dans ces instants où il peut à peine constituer une phrase cohérente, où ses marmonnements deviennent simplement dénuer de sens. Avec ses vieilles blessures qui ne guérissent pas et son chagrin qui suinte à travers. J'sais même pas pourquoi tu pleurniches. Mais ce n'est pas vrai. Elle sait. Elle sait qu'elle retrouve Reyn pour mieux le perdre. C'est juste un sursis. Quelques jours, semaines... comment savoir? Parce que Reyn vit en suspend sans s'en rendre compte, dans l'attente que ses fantômes finissent par le tirer vers le fond. Alors Lua, elle souffle sur sa nuque, les lèvres posées sur ses omoplates. Des expirations lentes, régulières, qui diffuse une tiédeur moite de sa bouche jusqu'à sa peau. Et elle espère que ça traverse, que ça dégèle le sang compacte, la glace rouge dans ses veines. Qu'elle fait reculer le vide. A chaque étreinte.
A chaque sourire.

▬ Et voilà notre terrain de jeu !

Et elle écarte les bras, le nez au vent, et déambule à travers les dédales du bâtiment en construction, sa planche tapant ses reins au rythme du balancement de son bassin. Ca manquait de désordre ici bas. Tout y étais trop pur, trop lisse pour qu'elle puisse se complaire dans pareil ennuie. Lua, aujourd'hui, elle avait envie de teinter leur ciel de gris.

▬ Prêt?

C'était l'une de ses questions trompeuses qui ne soufflait en réalité d'aucun refus. Un de ses caprices, un énième reflet de ses folies, le nerf de ses envies. Lua et sa planche qui glisse sur le bitume. Lua et Slash. Slash et Lua. Dans l'abîme de leurs décadences, dans le fossés de leurs errances. Juste des enfants, à qui on n'a jamais apprit à devenir grand.
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Reyn Alestra
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Lua elle a ce je-ne-sais-quoi de magnétique, ce foutu regard qui vous fait vous sentir pathétique. Princesse drapée de mystère qui jure parfois avec ses tenues colorées ou dénudées, Reyn il n’a jamais eu aucune chance de lui résister. Parce qu’elle a ce sourire de canaille qui se marie si bien à son rictus de voyou et un rire explosif qui comble parfaitement le silence du sien. Lua elle prend tellement de place qu’elle lui permet de rester gentiment dans son coin. Dans sa décadence, elle est son échappatoire quand c’est ses blessures qu’elle panse en le poussant toujours plus loin. Elle le comprend trop bien Lua, peut-être parce qu’elle sait parfois se montrer lunatique ou qu’ils n’ont simplement pas besoin de mots pour deviner ces choses-là. L’envie de tout envoyer valser, de rire face au danger. Le besoin de se saboter, de remplir ce vide à coup de baisers. Se souvenir de ressentir ou tout anesthésier.

Il la suit Reyn, garde la cadence sans même chercher à savoir dans quel pétrin il se fourre. Parce qu’on sait jamais avec Lua et c’est sûrement pour ça qu’on s’y attache d’un claquement de doigts. Alors le siganais continue de fouler l’asphalte, crachant quelques volutes de skam pendant que ses yeux sombres parcourent les bâtiments sans même les voir. « Allez aide-moi à grimper grand musclé. »  Ca lui arrache un sourire en coin à peine perceptible avant qu’il ne joigne ses mains pour lui offrir un appuis. L’espace d’un instant, il lui donne des ailes pour lui permettre de s’élever et se rapprocher du paradis duquel ils verront le soleil se coucher. Un saut, une traction, puis la force de ses bras, il la rejoint juste comme ça. Avec l’air du mec habitué, limite blasé mais que rien ne peut arrêter. Même cet endroit qui a tout d’une foutue métaphore, aussi gris que son humeur, aussi vide que son cœur. Un putain de chantier en résumé.

« Et voilà notre terrain de jeu ! » Qu’elle s’exclame les bras en l’air, l’air triomphant. Et Reyn il se dit qu’elle a tout d’une reine quand il voit ses cheveux former une couronne dans le vent. À moitié hypnotisé par le roulement des hanches de Lua, le désargenté ne réalise même pas qu’il décore ce palais en ciment de ses cendres. Ce n’est que quand le mégot brûle ses lèvres qu’il sort de sa torpeur pour l’envoyer valser d’une pichenette. « Prêt ? » Il lui sert un clin d’œil pour toute réponse tandis qu’elle s’élance sur sa planche et qu’il l’imite avec empressement. C’est sûrement con, de troquer une rampe contre des étages, de risquer ses dents pou dévaler un escalier, qu’il se dit. Mais c’est aussi follement exaltant, d’être ivre des cris de joie de Lua, d’écouter son rire tout envahir par échos. Alors Reyn il se transforme en acrobate, il fait son cirque, gratifiant chaque chute d’un juron amusé. C’est pas comme si la douleur n’était pas méritée, ce serait mentir que de dire qu’il cherche à l’éviter. Une vieille amie qu’on embrasse, un sentiment familier, c’est comme ça qu’il l’explique, cette soif d’adrénaline.

Et peut-être bien qu’il va trop loin, qu’il se relève pas, juste pour qu’elle le rejoigne Lua. Il sait qu’il aura surement des bleus partout mais chasse cette idée-là pour mieux observer la centaine de canevas. « Je verrais bien Kass peindre tout ça. » Confesse-t-il tout haut, le souffle à moitié coupé alors que sa main désigne à tout de rôle les murs vierges qui les entourent. Mais avant de s’autoriser à rêver, il sort une boite en fer de sa poche pour en extirper un nouveau stick de skam qu’il allume dans la foulée. Après quelques lattes, il le tend à Lua dont le visage est nimbé de rouge ici, d’orange par-là, d’un peu de jaune parfois. Lui c’est au bleu qu’il a droit, avec du violet par endroits, les couleurs du ciel quand celles du coucher de soleil sont réservées à celle qu’on appelle aussi Axl.
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Lua.
Elle attendait. Elle attendait une réponse, une phrase, un mot de sa part. Elle attendait un écho, un ricochet de son rire, de l'expression de sa démence, le reflet de son abandon. Elle le regardait, impuissante. Reyn. Elle aurait voulu l'avoir retenu, l'avoir accompagné, l'avoir aidé, l'avoir stoppé. Mais non, elle pouvait sauver personne Lua. Elle avait juste les mains trop vide qui parfois le retenait lorsqu'il se balançait trop près du précipice. Elle avait le regard avide qui parfois ployait sous son air impavide. Sous ses sourires indécis. Elle était prise par ses propres misères Lua. Embourbée sous des tourments dont elle ne parlait pas, qu'on ne devinait pas. Il n'y avait que les rires ivresses et les sourires cruelles. Il n'y avait que le balancement de ses reins au milieu du chaos de leurs destins. Il y avait elle et puis il y avait eux. Le groupe. Son groupe. Parce que Lua, elle n'avait pas besoin de jumeau cosmique. Lua, elle n'avait pas besoin de cluster. Elle les avait eux. Kass. Mads. Slash. Ses amours qui l'empêchait de basculer de l'autre côté, qui lui rappelait que parfois, elle aussi pouvait être aimée. Qu'elle aussi pouvait compter. Et maintenant Lua se retrouvait là, ravagée par des écorchures, des entailles. Invisibles, mais présentes. Heureuse. Le rire ricochet qui sautille contre les murs comme sa planche vacille sur les escaliers, alors qu'elle siffle la démonstration de force de son condisciple. Suicidaire s'il en est, mais indubitablement talentueux.

▬ T'auras le temps d'y étaler ton sang avant qu'il n'y ramène ses bombes si tu continus honey.

Mais Lua, elle s'étire en pivotant sur elle même, saisissant la skam tendu du bout des doigts avant d'en aspirer les vapeurs artificiels. Les mots roulent sur sa langue dans une tendre ironie sans qu'elle ne cherche à le lui reprocher. A quoi bon? Ils s'étaient tous battit de leurs propres destructions. Et Lua croyait en la beauté de l'instant. Des secondes envolés que jamais plus on ne pourrait retrouver. Et elle redresse son visage à sa remarque aussi juste qu'absurde, inapproprié dans un monde où tous se contentaient d'être manipulés par une entité synthétisé, mais tellement pertinente dans le désordre de leurs ingérences, plissant doucement son nez dans une grimace des plus explicite. Ah Reyn. Son refuge ne serait plus pareil sans sa présence entre ses murs. Il lui fallait le musc de son odeur, le confort de sa chaleur, la paix de ses silences, le réconfort de sa voix, la trêve de ses sourires. Qu'est ce qu'elle ferait Lua sans lui? Un chat, aussi vagabond soit-il, devenait bien malheureux lorsque la main de son protecteur ne venait plus se glisser dans le désordre de son pelage.

▬ Ce serait cool qu'on le fasse tous. Qu'on prenne de la peinture et qu'on en recouvre le monde. Qu'on en renverse sur leurs bâtiments trop blancs. Qu'on le gueule à pleins poumons.

Elle avait soufflée ces quelques mots en tendant le doigt pour appuyer sur le bout de son nez, les yeux brillant, glissant le joint entre ses lèvres avant de le regarder en aspirer une première bouffée. Elle s'esclaffa doucement. Puis un moment passa. Et Lua se perdait dans les battements frénétique de son coeur, dans le tambour sourd de sa rage, dans les murmures frénétiques de son âme. Et Lua écoutait, la rigole au coin des lèvres. Lua écoutait en remuant une de ses jambes, ses roues crissant sur le sol inégal. Mélange d'odeur et de couleurs qui l'y projetait déjà, dans ce futur établissement, elle se voyait peut être même lui donner un nom.

▬ Et si on se foutait des conséquences Reyn.

Elle tourne son visage vers lui, regard en coin, sourire mutin.

▬ Et si on le faisait? Si on repeignait tous avant qu'ils ne se ramènent?

Et si on se construisait un chez nous Reyn? Loin de la colère, loin des galères. Si on continuait à le construire de la pire manière qui soit. En bousculant tout. En bouleversant tout. Les gens, les autres, le monde, ils pouvaient pas comprendre après tout. Y'avait que la bande qui parvenait à saisir l'essence de notre désespérance, seule elle qui ait un jour tenté de s'en approcher, seule elle qui ait un jour prétendu pouvoir les acceptés à défaut de les réparés. Et si on était égoïste Reyn? Comme Peter Pan et Wendy, si on le construisait de nous même, juste pour une nuit; notre happy ending.
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Reyn Alestra
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Lua et Reyn c’était deux parasites dans cet endroit où ils n’avaient rien à faire mais qu’ils s’étaient appropriés comme s’ils en étaient les rois. Et le jeune Alestra ça le faisait marrer d’imaginer que quelqu’un puisse seulement débarquer en espérant les déloger. Parce qu’il était terriblement bien à être simplement assis là, l’adrénaline encore à son pic, le faisant se sentir presque invincible. Visualiser ce qu’ils pourraient faire de cet endroit avant qu’il ne soit transformé en un énième bâtiment noyé dans la masse de tout ce qui se ressemblait, ouais ça le faisait rêver. De niquer leur foutu paysage avec des graffitis ou des œuvres d’art dont seul Kass en avait le secret, les gratifier d’un peu d’originalité, leur offrir de la singularité. « T'auras le temps d'y étaler ton sang avant qu'il n'y ramène ses bombes si tu continues honey. » Et elle avait sûrement raison Lua, de lui rappeler qu’il prenait trop de risques pour en ressortir entier, que ses cascades finiraient un jour par le tuer. Sauf que ça le faisait gentiment rire d’imaginer que son hémoglobine puisse servir de peinture improvisée. Ça aurait presque pu être beau si le sang ne perdait pas de sa vivacité en s’oxydant avec le temps. Mais ce serait du gâchis, d’espérer avoir du rouge pour finir avec du brun, de risquer de foutre en l’air leur talent pour rien.

Alors il hoche simplement la tête, fermant les yeux quelques instants pour savourer le calme qui s’installe à mesure que son euphorie redescend avec l’effet apaisant du skam. Quand il les rouvre, c’est le nez plissé de Lua qui le tire de ses rêveries, lui arrachant presque un rictus devant sa mine réjouie. Il voit bien que ça file à mille à l’heure dans sa petite tête, qu’elle ne tardera pas à lui soumettre une idée saugrenue à laquelle il finira sûrement par se plier. Pour lui faire plaisir, pour ne pas avoir à batailler. « Ce serait cool qu'on le fasse tous. Qu'on prenne de la peinture et qu'on en recouvre le monde. Qu'on en renverse sur leurs bâtiments trop blancs. Qu'on le gueule à pleins poumons. » Sa tirade passionnée appelle son rire rauque qui se réverbère dans les couloirs par échos avant de s’atténuer. Il avait pensé à plusieurs scénarios Reyn, mais aucun de cette ampleur-là. Sauf que sa comparse voyait toujours tout trop grand et il l’oubliait parfois, commettant cette erreur en de rares cas. Il ne s’émeut pas de son doigt qui se pose sur son nez cette fois, du joint qu’elle glisse entre ses lippes et sur lequel il aspire par reflexe, préférant la fumée à l’oxygène. Le silence est à nouveau brisé par l’amusement de Lua, cette mélodie qui réchauffait son âme esseulée, le rendant presque à nouveau entier dans un instant éphémère.

« Et si on se foutait des conséquences Reyn. » Et ça ne l’étonne même pas de l’entendre dire ça sans tout à fait le regarder, sans cacher la malice qui arque ses lèvres. « Et si on le faisait? Si on repeignait tout avant qu'ils ne se ramènent?  » Il s’esclaffe encore une fois en aspirant une nouvelle goulée d’air vicié qui le fait tousser de surprise. Doucement, il secoue la tête avant de l’observer de son air désabusé. « Ca me plairait bien Lua mais je suis pas sûr qu’on ait assez d’argent pour financer toute cette peinture. » Il est désolé de devoir lui refuser ce plaisir l’Alestra alors il lui ouvre les bras pour qu’elle vienne s’y réfugier et se consoler de ce rêve qui restera à jamais irréalisé. Il lui offre la chaleur de son corps à défaut de pouvoir lui donner celle de son cœur un peu trop froid. Il l’enveloppe dans la douceur, celle qu’il ne réserve habituellement qu’à Shade quand ils se revoient. Parce qu’il sent bien que quelque chose ne va pas, qu’elle ne l’a pas seulement emmené là pour le distraire, qu’en rentrant chez eux ce matin, elle était pas tout à fait elle-même Lua. Il y avait des détails qui ne lui échappaient pas, comme ses yeux un peu rougis d’avoir pleuré, un peu gonflés sans qu’elle ne parvienne à le cacher. Mais il n’avait rien dit Reyn, parce qu’il avait senti qu’elle s’écroulerait sûrement s’il osait lui demander ce qui s’était passé ou qu’elle l’enverrait chier. Il avait préféré la laisser dormir, attendre qu’elle vienne le cueillir pour mieux réparer ce qui avait été brisé. « Alors Lua, tu vas me dire ce qui va pas ? » Chuchote-t-il à peine dans son oreille qu’il avait délivré de ses mèches blondes pour mieux la questionner.
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Reyn il avait les reflets de leur quartier partout dans le regard. Il avait l'agitation de leur hurlement, la clameur de leurs éclats de rires et la tranquillité de ceux à qui la vie avait tout prit. Parce que c'est un drôle de bordel, ces vieilles citées, une putain de jungle dorée. C'est moche, dans le fond, c'est gris, c'est sombre, c'est le coin où tout les paumés tombent. Là bas, ça deal, ça vend, ça se vend, ça magouille, ça trafique. Mais elle était douce parfois, cette folie débridée, cette insolence effrénée. Elle séduit, elle attire, elle vous berce par ses caresses, par ses soupires, par sa liberté factice. L'immeuble, c'est cette paix en robe d'agonie. C'est cet amour authentiquement pourrie. Ce refuge au milieu de la forêt moderne. Et elle s'y accrochait un peu, Lua. Parfois il lui semblait qu'elle n'avait jamais vraiment en partir. Qu'il lui aurait toujours manqué, ce putain de voisin avec son foutu chien, cette mère avec son gosse sous le bras dans le voisinage, ce père, ce frère. Son squad. L'immeuble, c'était l'ardeur qui court dans ses veines, c'était son insolence, son audace et son mordant. Il ne lui faisait pas peur, à Lua. Il vivait autour d'elle, en elle. Comme un animal sauvage que le monde voudrait tenir en cage. Ca brûlait en Reyn, anesthésié, comme en apnée.  Et si elle en était le coeur, l'immeuble et ses habitants n'en était que les piliers tangibles.
Un putain de plaisir brute.
A se consumer de leurs passions abruptes.

▬ Vrai. Mais ça aurait été bien. Ca nous aurait fait du bien.

Mais Reyn, il avait quelque chose de plus.
Quelque chose qu'elle ne décelait pas dans le gris de leur bitume. Reyn, il avait cet éclat de sincérité. Cette fichue authenticité lorsqu'il faisait quelque chose d'aussi stupide que de l'accueillir les bras écartés. Parce qu'on est jeune et con. Parce qu'on titube bras dessus bras dessous, dans cette jeunesse mal foutue où tous est excès et déraisons. Tous est déceptions et désillusion.s Et peut être bien qu'il n'y avait que cette chaleur contre sa chaire qui valait la peine d'être vraie lorsque jouer son propre rôle devenait vain. Alors Lua, elle saisit sa chaleur à pleine main, les doigts accrochés au tissu de son haut, le menton posé contre le grain de sa peau.  Alors Lua, tu vas me dire ce qui va pas ?. Boum. Ça cognait à son oreille. Un rythme lent, presque lancinant. Boum. Ça grimpe le long du dos, dans une tension soudain trop forte, palpable et insupportable. Boum. C'était de nouveau contre sa peau, noir et compact. Boum. Ça résonnait encore à son oreille: T'es un coup pour rien.

▬ Non.

Parce que c'était stupide. Rien de plus qu'elle n'ait déjà dit. Rien de plus qu'on ne lui ait dit. Mais ils pouvaient se passer tant de choses, en une nuit. Et ça Lua, elle ne se l'imaginait même pas. En une nuit, tu peux coucher avec quelqu'un. Et aimer ça. Vraiment. Et jouir entre ses bras à t'en faire exploser la cervelle. Oublier le fil de tes pensées dès qu'il te touche. En une nuit, tu peux t'habituer à avoir quelqu'un près de toi pour dormir. Une main un peu plus grande que la tienne posée sur ton estomac. Un nez qui se frotte contre ton bras et des jambes qui s'emmêlent avec les tiennes. Remonter les draps sur lui parce qu'il a l'air d'avoir froid. Trouver les lits trop grand vachement plus sympa. Avoir plus de doutes à te pousser sous les paupières. Juste parce qu'il est là.  Mais en une nuit, tu peux espérer pouvoir lui faire confiance. Et être blessée. Après, tu te persuade que t'es la dernière des idiotes. Et tu renonces à tout. Tu piétines tes embryons de rêve et tu maudis ton imagination. Parce qu'elle t'a trompé. Alors tu souris quand il te le dit: T'es qu'une erreur d'une nuit. Et tu te dis, à toi, que c'est pas grave. Que ça devait bien arriver que vous vous en remettrez. Que tu peux pas t'attacher à quelqu'un en une nuit, surtout pas quelqu'un qui te détestait déjà. Qu'il peut pas te manquer et que ça peut pas te faire mal. Mais le lendemain, ton café préféré peut devenir vraiment bizarre. Parce que tu le sens, son regard. Tout le temps. Même lorsqu'il n'est pas là. Il te brûle le cou comme un soleil d'été. Et les mots résonnent à chaque fois que tu fixes ton café: T'es qu'un coup d'un soir. Et tu sais quoi? T'attends même des sms, lorsque le soleil est déjà levé. Ou encore lorsqu'il s'apprête à se coucher. T'attends des messages qui te feront sourire. Et lever les yeux au ciel en te disant qu'il est quand même un peu con, ce type, avec sa fierté mal placé. A pas oser franchement lui dire qu'il regrettait. Mais ça, ça vient jamais. Parce que t'avais toujours été facile à oublier. T'avais jamais rien réussit à garder.

▬ Y'avait quelqu'un. Genre quelqu'un... quelqu'un de vraiment bien. Y'avait quelqu'un mais... je crois que je me l'étais juste imaginé. Que j'étais importante. Un peu. Qu'il m'avait aidé parce que je comptais. Mais finalement pas. Pas vraiment.

Elle disait Lua, sur le ton de l'indifférence, mais sur son visage, subsistait le fantôme abjecte de la confusion. Parce que sous son crâne, y'avait des certitudes. Y'avait des vérités préexistantes, des mots qu'on ne pouvait pas prononcer. Pas à ceux que l'on prétendait respecter. Des mots qu'elle ne lui aurait jamais dit à Agapé. Elle qui lui avait toujours dit qu'elle l'aimait. Alors Lua, elle avait les yeux égarés posé sur le visage de son aîné. Est ce qu'avec lui aussi, l'affection était périssable? Comme pour Eridan, comme pour papa? Est ce qu'un jour il la regarderait droit dans les yeux et lui dirait: Finalement, pour moi aussi, tu ne comptes pas.

▬ Est-ce que tu peux me le dire toi?

Tu comptes pour moi. Et moi, je t'abandonnerai pas. Et Lua, elle avait besoin d'entendre les beaux mensonges. Ceux qui lui disaient que pour quelqu'un, elle était une personne qui compte. Une fille importante.
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Reyn Alestra
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Il la sentait s’étioler entre ses bras, Reyn. Se tendre, à cause de dix petits mots qu’il lui avait susurré comme s’il n’en mesurait pas le poids. Et pourtant, cette question il l’avait entendu tellement de fois sans jamais vraiment savoir quoi y répondre qu’il se trouvait con d’espérer que pour elle, ce ne soit pas le cas. C’était cruel de lui faire vivre ça, de la forcer à réfléchir alors que ça se voyait à en crever que c’était en train de la briser. Il était de l’autre côté de la barrière pour cette fois, détaillant une prisonnière qui n’avait rien à faire là, qui lui avait piqué son uniforme sans qu’il ne sache pourquoi. « Non. » C’est aussi sec que désespéré, la sincérité incarnée. Trois lettres qui puent la détresse et lui rappellent un sentiment qui ne lui est que trop familier. Alors il hoche la tête Reyn, lui offrant du calme dans son silence, sachant que forcer ne lui apportera jamais un quelconque semblant de réponse. Il laisse les minutes passer, habillant leur espace de fumée, son bras toujours fermement encerclé autour du corps frêle de Lua. Il repense à toutes les fois où il a préféré la fuite ou le mensonge, le mutisme ou la violence. Tous les moyens possibles pour taire ce qu’il aurait dû crier. Être, une fois dans sa foutue vie, honnête sans blesser, juste sans accabler. Redevenir fonctionnel, chasser les cendres de cet incendie qui ternissaient son être depuis plus d’une année.

« Y'avait quelqu'un. Genre quelqu'un... quelqu'un de vraiment bien. Y'avait quelqu'un mais... je crois que je me l'étais juste imaginé. Que j'étais importante. Un peu. Qu'il m'avait aidé parce que je comptais. Mais finalement pas. Pas vraiment. » Cet aveux le prend par surprise tandis qu’il réalise avec soulagement qu’elle est pas autant abimée que ça. Mais par la suite, il est un peu confus Reyn, de pas tout comprendre, de se sentir un peu extérieur à tout ce que pouvait vivre Lua. De pas savoir comment l’aider sans gratter plus d’informations, d’avoir été égoïste et con, de pas avoir assez fait attention. Mais il pouvait encore se rattraper, c’était ce qu’il espérait alors qu’il parcourait son visage en fronçant les sourcils d’indignation. Parce que certains des mots qu’elle prononçait l’agaçaient profondément, que c’était pas son genre de se laisser démonter si facilement. Et ça le tuait de réaliser qu’elle lui lançait ce regard qu’avait trop souvent Shade à son égard. Celui dans lequel transparait la peur d’un deuil imminent, d’un aurevoir auquel personne ne consent, d’un abandon déchirant. Alors il la serre un peu plus fort, parce qu’il a aucune raison de vouloir la faire fuir, parce qu’elle fait pas partie de son passé mais de son présent.

« Est-ce que tu peux me le dire toi?  » Mais Reyn il avait jamais eu de talent pour les belles déclarations, pour les mots bien choisis, pour les phrases qu’on se répéterait une fois dans son lit pour s’endormir avec le sourire. Il savait plus comment montrer son affection correctement, aimer sans causer de dégâts, consoler sans finir par rappeler les sanglots. Alors il envoie valser le joint devenu mégot et en profite pour lui saisir la main sans quitter son regard. Il lui offre un sourire timide et mêle ses doigts aux siens avant de poser son front contre celui de Lua. Et comme si c’était une putain d’évidence, il lui souffle des mots qu’il estime ne pas avoir besoin de dire tout haut mais qu’elle mérite d’entendre juste cette fois. « Tu comptes pour moi sinon je serais pas là. J’essaie de te montrer que t’es importante mais je suis pas très doué pour ça. » C’est presque trop intime pour lui et il n’est pas totalement à son aise mais il reste fermement planté là. Ses yeux dans ceux de Lua, rougis par le skam mais plus parlants que tout ce qu’il pourrait dire. C’est pas grand-chose mais c’est tout ce qu’il peut lui donner, ce minuscule témoignage de son affection, cet infime preuve de son attachement. « Je sais pas ce qui s’est passé ou de qui tu parles mais je peux lui casser la gueule si tu veux ou t’aider à te venger. Dans ces domaines, je suis beaucoup plus doué. » Il lui adresse un clin d’œil en espérant que cette proposition lui remontera un peu le moral, qu’elle lui permettra d’avancer et de tirer un trait sur ce qui l’a tracassée toute la journée.
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Il est là, juste là.
Ce drôle de regard. Ses yeux.
Cet éclat dans lequel elle aurait put se noyer, offerte à la clémence des cieux.
Il tient la Douceur, dans son habit de craie. Une étreinte trop forte et elle s'effriterait. Des morceaux blancs tomberaient de ses joues, son sourire fracassé à ses pieds, et ces deux petits yeux qui brillent – oui, ses deux petits yeux qui brillent envolés, parti dans le ciel sans nuit et sans lune du pays des rêves. Alors, le Dieu si puissant, qui se dit si grand, qui se sait si puissant, il essaie de faire attention, un peu.
Mais Reyn, il n'imaginait même pas la force de la maladresse de ses mots.

▬ C'est parce que tu es pas doué que je t'adore Alestra.

C'est parce qu'il y avait un amour sincère sous toutes ces maladresses, un milliers de regrets fondus dans ces appels à l'aide. Reyn était un loup qui avait perdu sa meute, qui l'avait vu se faire décimer et s'envoler dans les cieux. De cet expérience, il n'en avait tiré qu'une inaptitude sociale peu commune et une volonté farouche de repousser tous ceux qu'il souhaiterait préserver. Tous ceux qu'ils ne considéraient pas comme abimés. Elle voyait Lua, surtout lorsqu'il s'échinait à blesser Shade. Lorsqu'il lui crachait au visage, toute la haine fictive qu'il pouvait entretenir à son égard. Il y avait tant de souffrance dans ces mots qu'à chaque fois elle avait l'impression de le voir s'enfoncer. Là, sous ses pieds. Elle pourrait presque distinguer les contours du trou qu'il creusait. A se dire, que dans quelques minutes, il pourrait tout aussi bien disparaitre. Et qu'elle n'avait aucune façon de le sauver Lua, aucune corde à lui lancer, aucun soulagement auquel il pourrait se raccrocher. Alors elle se sentait coupable. Coupable de cette impuissance qui lui collait à la peau. Coupable de l'insuffisance de leur compréhension mutuelle. Coupable de ces nuits où même lorsque la skam incendiait leur artères, elle voyait ses épaules se voûtés sur les douleurs qui le constituait.

▬ Je ne veux pas lui faire du mal. C'est juste que...

La vérité... c'est qu'elle avait eut peur. La vérité est qu'elle avait craint de finir seule, de ne pas finir seule. Peur de louper sa vie et aussi peur de s'enfermer dans la routine. Peur qu'on la mette en cage, qu'on l'apprivoise, qu'on l'attache pour lui dire de changer. Peur qu'on lui dise qu'elle doit grandir. Et elle aurait préféré mourir, mourir plutôt que de vivre sans son éclat, mourir plutôt que de voir sa lumière ternit. D'ailleurs, avant qu'il ne cueille son coeur, enthousiaste et insouciant comme la lune, elle n'avait pas réalisé qu'elle l'était déjà, presque morte, enfermer dans l'amour. Et qu'elle ne respirait plus lorsqu'il n'était plus là. Que parfois, ses pensés allait pour lui avant tout le reste. Et qu'est-ce qu'elle ferait, elle, s'il n'était plus là? Qu'aurait-elle put faire? Lui qui lui avait sortit ce joli paquet de conneries, ces mensonges pieux, ces demi-vérités à peine atténuées. Des mots un peu vulgaires, et d'autres, complètement cruelles. Il lui avait parlé de cette merde, et de cette mascarade et  lui avait jeté son amour au visage, fort. Et ça faisait un mal de chien. Alors elle avait eu envie d'en rire. Jaune. Ou noir. Est ce qu'on pouvait rire noir?

▬ Je vaux mieux que ça. Je vaux mieux que quelqu'un qui ne me considère même pas assez pour m'accorder un minimum de crédibilité.

Oui, Lua, elle parviendrait sans doute à se convaincre que ce n'était rien. Rien du tout. Rien comparer à une vie de galère. Rien comparer à ces jours où être sois même sonnait comme une plaisanterie particulièrement cruelle. Rien comparé à la noirceur de leurs mondes, à la mortalité infantile, qu'en savait-elle franchement?  Elle se disait que non, décidément, ce n'était rien qu'elle ne puisse surmonter. Qu'il lui suffirait de souffler doucement sur la plaie pour atténuer la douleur, comme on le ferait sur une vilaine éraflure d'enfant. Elle ravalerait, masquerait, enfouirait, comme elle l'avait fait avec tout le reste. Juste ça de plus, pas grand chose. Ce n'était rien après tout. Rien, rien... Rien du tout.

▬ Alors je veux pas me venger Reyn.

Reyn, c'était comme un soupir dans sa poitrine. Un clin d'oeil contre un sourire, et elle pose sa main sur sa nuque la gamine. Avec ses doigts qui s'accrochent à ses mèches brunes, son corps qui pèse contre le sien - elle voulait oublier, tout oublier, par un rejet et par un baiser. Et Lua, alors que ses lèvres cherchaient les siennes. Alors qu'elle lui volait son souffle et son oxygène.
Elle aurait presque put s'en persuader, que demain, elle s'en foutrait.
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Reyn Alestra
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carves into my hollow chest, spreads over the emptiness.
It's bliss.

C’était ironique de se dire que la seule personne qui savait pas comment s’aider, devait consoler celle qui semblait ne jamais en avoir la nécessité. Il avait plus l’habitude d’être dans ce cas de figure Reyn. D’être celui qui offrait son épaule avachie à une tête trop remplie. Il se sentait un peu idiot, pas vraiment utile tandis qu’il se demandait comment il allait sortir Lua des flots dans lesquels elle se noyait. Il savait juste comment couler plus profondément l’Alestra, un poids mort qui se laisse trimbaler par les vagues, qui préfère s’asphyxier plutôt que respirer. À moitié décédé pour ceux qui l’avaient connu, un fantôme pour son sang, une cause perdue pour tout le reste. Une épave, voilà ce qu’il était. Un ancien vaisseau qui avait sombré quand on l’avait dépouillé d’une partie de son équipage. Un tas de ruines qui se rendait même pas compte qu’on puisse encore lui trouver une quelconque forme de beauté. Une vieille relique qu’on cherchait parfois à restaurer, quelles que soient les difficultés. « C'est parce que tu es pas doué que je t'adore Alestra. » Il chasse le nœud qui se forme dans ses entrailles, ferme les yeux le temps que la chaleur s’estompe et respire comme si de rien était. Il laisse pas Lua souffler sur la braise cachée dans les cendres, il l’empêche d’essayer de raviver le feu. Il se ferme Reyn, c’est ce qu’il sait faire de mieux.

«  Je ne veux pas lui faire du mal. C'est juste que... » Il n’ouvre plus la bouche Slash, immobile comme une statue, il écoute. Il se contente d’être là, de focaliser le peu d’attention que lui a laissé le skam sur Lua. « Je vaux mieux que ça. Je vaux mieux que quelqu'un qui ne me considère même pas assez pour m'accorder un minimum de crédibilité. » Ca confirme ses pensées, le fait qu’elle avait jamais eu besoin de personne et encore moins de lui. Elle était forte, bien plus qu’elle ne le pensait, qu’elle ne le montrait, qu’elle essayait de s’en convaincre. Ça, l’Alestra il le voyait mieux que personne. Ça avait même été un des premiers détails qui l’avait frappé quand il avait rencontré Axl. Malgré tout ce qu’elle avait traversé, ce qu’elle taisait, elle serrait les dents et avançait. Alors il savait Slash, que même si elle tombait ou que son cœur finissait en miettes, elle trouverait la force de se relever avec ou sans leur aide. « Alors je veux pas me venger Reyn.  » Parce que ce pauvre type n’en valait surement pas la peine. Parce qu’aucune personne saine d’esprit ne pouvait croiser son chemin et reprendre sa route en prétendant que sa vie n’avait pas été chamboulée. Mais tout le monde n’était pas aussi perspicace que lui, fallait au moins lui laisser ça à Reyn.

Alors il la laisse faire quand elle se raccroche à sa nuque, quand ses doigts s’agrippent à ses cheveux et qu’il sent ses lèvres se poser sur les siennes. Il l’arrête pas pour lui demander si c’est une bonne idée, si c’est avec lui qu’elle veut s’oublier. Il se laisse approprier, se foutant de savoir s’il sera un regret ou un remord de plus à son interminable liste. Reyn il s’accroche à elle comme à une ancre qui le maintien dans la réalité autant qu’elle lui permet d’s’en échapper. Il fait danser sa langue avec la sienne, déloge ses doigts de ceux de Lua pour la soulever, pose ses mains sur ses hanches afin que ses jambes viennent l’emprisonner. La douleur et la peine ainsi anesthésiées, il se perd dans cette nouvelle folie, laisse le désir tout consumer. Des baisers entre eux y en a eu plein, plus qu’il ne pourrait compter sur ses deux mains. Mais celui-là est différent, c’est pas une lubie sans fondement, un coup de tête du moment. C’est un appel à l’aide silencieux, un plaisir coupable, une dose d’égoïsme sensée réveiller un mécanisme de défense, ce foutu instinct de survie qui l’a si souvent empêché de s’ôter la vie. Alors il se fou des conséquences quand il la déleste petit à petit de ses habits, quand ses mains s’aventurent où elles ne devraient pas, quand il la presse un peu plus fort contre lui pour qu’elle sente l’emprise qu’elle a désormais sur lui. Il prend tout ce qu’elle lui donne sans rien demander, parsemant son corps de caresses ou de baisers, oubliant parfois de respirer, ignorant que son cœur bat à s’en déchirer. Il n’entend plus que les soupirs et les gémissements qui se réverbèrent en échos dans le bâtiment. Les siens ou ceux de Lua, les grognements ou le battement incessant du sang dans ses tempes. Il la découvre et la possède à la fois, tremblant un peu sans savoir pourquoi. Vivant, pour la première fois aujourd’hui, sans avoir à se détruire un peu pour y parvenir.
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In the garden of your love

Lua.
Il y a le désir qui courre sous sa peau. Il y a ses mains sur sa taille. Ses lèvres sous les siennes. Son corps contre le sien. Des frissons, des baisers, des caresses ; les vêtements qui se froissent, son souffle qui s'emballe. Et sa vue s'obscurcit. Il n'y a plus que lui. Plus que lui. Ça la déchire, la dévore. Il y a ses yeux. Il y a son sourire. Et son prénom. Son prénom qu'elle chuchote, gémit, exalte.

Oui, Reyn, tu es divin quand tu lui fais mal.
Quand tu lui fais du bien, à l'amour et à la haine.
Avant de t'en aller en aimer une autre. A filer, entre les mondes, entre les âges, entre les siècles. Avant qu'elle ne t'échappe une fois brûlée, renversée et calcinée. C'est votre façon bancale de vous consumer. De vous envoler. C'est votre façon maladroite de vivre et d'exister. Reyn, l'astre brûlant de passion à prendre les autres, à incendier l'univers entre ses doigts, à trop aimer jusqu'à s'étouffer. Lua, le printemps de ses renaissances, l'éclosion des fraicheurs tranquilles qui du charme de ses sourires dissimulaient des crocs agiles, tant de tromperies disséminés au rythme de ses rires, tant d'arsenic stupidement oubliée qui croupie dans la vasque de ses poumons. Et l'astre déposa sa bouche brulante sur la rosée du printemps pour la marquer, de ses morsures et de ses baisers.

Lua aimait ça. Elle adorait ça. Elle se cambrait sous ses coups de reins. Il y avait de tout. Il y avait aussi le dédain, la violence. L'ignorance, pique venimeuse pour ceux qui recherchent désespérément de la rédemption. Les tournants brusques de comportement, pour la déboussoler un peu, aussi. Il y avait tellement de choses que l'homme pouvait infliger à celle qui ne désirait rien de plus que ses marques sur sa chaire, que son souffle qui volait le sien.
Mais il y avait mieux, il y avait pire.

Elle avait cédé. Une fois, deux fois, plusieurs fois. Des murmures, remontant des entrailles, chargés de désir. Des notes, tantôt sourdes, tantôt sifflantes, mais toujours involontaires. Des gémissements. Ces cris muets qu'elle ne contrôlait pas – et c'en était là toute leur saveur. L'amener, elle, au delà de sa volonté, quand bien même elle nourrissait ses muscles à la force de sa détermination – elle n'avait pas d'autre choix. Lua s'animait sous lui. Sa peau, chaude, comme elle l'avait touché, l'attirait. Elle voulait qu'à chacun de ses touchers, elle laisse une brûlure profonde, et ces cris qu'elle aurait poussé lorsqu'elle aurait marqué violemment sa peau l'auraient provoqué davantage, pour sentir ses pulsations s’accélérer encore il aurait resserré sa prise, fort.
Et ce manège, ce doux enfer au goût de paradis perdura.
Sous les coups de reins et de caresses.
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