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| Yohan Pearson Date d'inscription : 30/09/2017
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Yohan porte son expression des mauvais jours. Il a mal dormi, les cauchemars sont revenus malgré les bras de Joshua qui l’ont étreint toute la nuit. Ses cernes lui descendent jusqu’au milieu des joues. La fatigue le rend toujours encore plus à fleur de peau qu’il ne l’est d’habitude, alors dés le réveil, la journée promettait d’être désagréable. Il a tout donné, pendant le championnat, trop peut-être, même. Il n’arrive pas à récupérer, son corps toujours peu coopératif depuis qu’Eliott a fait retirer sa soulmark. Il pensait que les symptômes de la rupture du lien finiraient par s’estomper, au fil des mois, qu’il reprendrait du poil de la bête, une fois le choc physique et émotionnel initial passé. Mais non. Ça fait plus d’un an maintenant, et il commence presque à accepter la douleur, la fatigue chronique et les cauchemars comme de vieux amis qui l’accompagneront encore longtemps. Il a déjà eu beaucoup de chance de faire suffisamment illusion pendant le championnat pour que seule Liz s’inquiète. Depuis que le championnat est terminé, il passe son temps à dormir, à se gaver de jus d’orange en priant pour que les vitamines boostent son système et à se perdre dans les bras de Joshua en espérant que ça effacera tous les symptômes. Si seulement ça pouvait. Il aimerait que Joshua puisse être la solution à tous ses problèmes. Malheureusement, Joshua ne peut pas toujours être là. Yohan doit faire face seul aux moments désagréables, la plupart du temps.
Les moments comme celui qu’il est en train de vivre maintenant, par exemple. Vraiment, je comprends pas. Ça fait quinze longues minutes que Yohan et Evan sont dans le bureau de Zach, à Soho - alors qu’ils n’étaient pas censés remettre les pieds au centre d’entraînement avant dix jours au moins. Le coach les a convoqués alors qu’ils étaient au tout début de leurs vacances, enfin tranquilles - et ils sont tous les deux venus en sachant très bien pourquoi il voulait les voir. Ils ont l’air malin, tous les deux, debout devant leur coach qui est appuyé contre le rebord de son bureau, les bras croisés devant sa poitrine. On dirait qu’ils ont huit ans et qu’ils se font punir par leurs parents. L’image doit être presque amusante, vue de l’extérieur. Mais Yohan est loin d’être amusé. Zach garde son ton calme, parce qu’il veut probablement éviter de se mettre en colère - mais Yohan sent bien qu’il est profondément agacé de remettre ce qui s’est passé pendant les matchs sur le tapis. Il leur explique en long, en large, et en travers ce qu’ils ont raté, ce qu’ils auraient pu mieux faire, images des matchs qu’ils ont joués en juin et juillet à l’appui. Il leur rappelle que le problème était déjà là depuis quelques mois, que déjà aux entraînements, leur duo peinait à fonctionner avant même que le tournoi commence. Il leur explique qu’il ne comprend pas comment les choses ont pu changer si drastiquement, alors qu’ils étaient au top, quelques mois plus tôt. Il ne leur laisse même pas l’occasion de se défendre : il énonce des faits, les empile les uns au dessus des autres pour former une pile qui pèse lourd sur leurs épaules coupables. Il ne leur donne pas l’occasion de s’expliquer : il veut probablement juste qu’ils réalisent le problème. Je sais que vous pouvez faire mieux que ça, alors vous allez trouver le moyen de régler votre problème, quel qu’il soit, avant la reprise de la saison. J’veux pas avoir de décision désagréable à prendre. Allez, filez. La discussion est close, c’est ce qu’il veut dire par là : il ne veut plus jamais avoir à en parler.
C’est bientôt l’heure de déjeuner, et le soleil tape fort quand ils sortent du centre, Evan devant, Yohan sur ses talons. Ils n’ont pas parlé dans le couloir, ils n’ont pas parlé dans l’entrée. Yohan n’a pas osé dire un mot, et attendait, les yeux fixés que la nuque de son coéquipier, que celui-ci réagisse. Mais non, il semble préférer le silence, comme toujours quand ils sont tous les deux depuis février. Dehors, le monde a continué de tourner, mais Yohan a vraiment l’impression que le temps s’est un peu arrêté dans le bureau du coach. Il soupire en regardant la mer, qui s’étend de l’autre côté de la route, puis tourne les yeux vers Evan… qui est en train de mettre sa veste sur ses épaules, prêt à partir. Yohan le retient par le coude. hey. Il fronce un peu les sourcils, surpris. Tu comptes pas partir comme ça, quand même? Il a comme l’impression que si, pourtant. Evan était prêt à lui tourner le dos. Faut qu’on parle, c’est urgent là, si t’avais pas compris... Impossible que les mots de Zach n’aient pas mis Evan aussi mal à l’aise que lui. |
| | Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | don't get too close, it's dark inside Les mains dans les poches, tu essaies de te faire tout petit dans le bureau où tu te trouves. C’est un objectif futile considérant que l’attention de Zach est complètement sur Yohan et toi. Tu ne peux pas te cacher. Tu le voudrais, après tout, malgré un ton calme il est évident que votre entraineur est mécontent. Yohan, comme toi êtes bien au fait de la raison derrière cette convocation : votre manque de coopération sur le terrain, cette chimie qui a été gâchée par certaines découvertes. Et c’est pour cela que tu as eu envie d’éviter cette rencontre en te désistant à la dernière minute. Sauf que ne pas te présenter à une convocation du genre aurait été une bien mauvaise idée, le genre qui aurait pu te couter ton poste au sein de l’équipe. Alors tu t’es présenté, malgré la boule qui serre ton ventre, malgré la peur de ce qu’il peut bien vouloir vous dire. Ses propos ne t’étonnent pas et n’étonnent sans doute pas Yohan. Ça ne t’empêche pas d’essayer de faire l’innocent, de ne pas montrer le malaise qui s’installe dans ton coeur. Tu es coupable, peu importe que les mots de Zach ne soient pas des accusations. Le temps passe et l’envie de te barrer augmente considérablement en toi. Tu essaies de te rassurer, de te convaincre qu’il n’y aurait pas de conséquence si tu devais flancher et quitter cette pièce sans demander ton reste. Au pire, qu’est-ce que ça peut changer qu’il te renvoie de l’équipe ? Même dans une question hypothétique idiote, cette éventualité ne parvient qu’à te stresser davantage. Parce que tu as peur que ça arrive un jour, vraiment peur. Ce serait légitime considérant à quel point tu as merdé. Tes erreurs ont même entrainé Yohan devant l’ire de votre entraineur. Et c’est que de ta faute.
« J’veux pas avoir de décision désagréable à prendre. Allez, filez. » Tu manques de rester figer devant Zach. Peut-être que tu devrais avouer la vérité ici et maintenant. Au moins ça te permettrait de mettre Yohan en dehors de tout ça. Ce serait la chose noble à faire, admettre que tu as un problème le serait surement tout autant. Sauf que tu restes silencieux et tu te pousses sans demander ton reste. Tu n’as pas envie de rester dans le bureau de Zach, tu n’as même pas envie de croiser le regard de l’un des deux homme présents. Non tu veux justes t’enfuir, qu’on te laisse tranquille. Tu veux qu’on t’aide, mais tu veux aussi qu’on réalise que tu ne mérites pas d’être aider, pas vraiment au fond. Tu fourres tes mains un peu plus dans tes poches, cherchant à contrôler les légers tremblements qui la secouent. Ça devient de plus en plus difficile à maitriser. Ton corps s’est un peu trop habitué à une consommation de plus en plus importante. Tu presses donc le pas, dans l’espoir que personne ne remarque rien, mais surtout que Yohan n’ait pas le temps de faire un commentaire. Parce que lui, il n’a pas besoin de remarquer, il le sait.
Veste rapidement enfilée sur tes épaules, tu t’apprêtes à te pousser sans même avoir soufflé un mot. Ce sera plus simple, comme ça personne ne réalisera ton malaise. Tant pis pour les excuses. Sauf que Yohan te retient et tu le fixes. Tu veux qu’il te lâche alors à sa question tu te contentes d’hocher la tête. Bien sur que tu comptes partir comme ça. Sauf qu’il ne t’en laisse pas la possibilité, insistant sur le sérieux de la situation. Comme si tu n’étais pas au courant, comme si tu ne te détestais pas un peu plus à chaque instant depuis que Zach vous a parlé, non depuis que Yohan a découvert ton secret, probablement même depuis plus longtemps encore. « Et alors ? » C’est une réponse idiote, tu sais pourquoi c’est urgent que vous parliez. Sauf que tu n’en as pas envie, pas du tout même. « Mais de quoi tu veux qu’on parle exactement ? » Ça aussi tu sais la réponse, il n’y a qu’une seule possibilité. Elle te plait pas davantage. Alors tu fais un geste brusque pour te libérer de la prise de Yohan. « Ou j’ai une meilleure idée, on pourrait oublier tout ça. » C’est ce que tu voudrais le plus, même si tu sais que ce n’est pas possible. Ne pas en parler ne réglera pas le problème avant le début de la prochaine saison. Ignorer le problème n’est plus une solution - non pas qu’elle l’ait réellement été à un moment ou un autre. « Ni toi, ni Zach ne devriez vous inquiéter pour moi. » Voilà le creux de l’histoire, ce que tu ressens vraiment. Alors tu fourres à nouveau tes mains dans tes poches avec la ferme intention de mettre fin à cette conversation ici et maintenant. |
| | Yohan Pearson Date d'inscription : 30/09/2017
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« Et alors ? » Yohan hausse les sourcils. « Mais de quoi tu veux qu’on parle exactement ? » Evan retire son bras. Ça met Yohan légèrement en colère. Jusqu’à maintenant, il n’était pas fan du silence qui s’était installé entre eux, mais il était prêt à l’accepter, histoire de préserver l’harmonie du groupe en évitant une dispute. Et puis de toute manière, il n’a jamais été du genre à foncer dans le tas, Yohan. Il a toujours préféré laisser les gens lui parler quand ils étaient prêts à lui parler. Il a horreur des conflits. Il est conscient que ce n’est pas forcément la bonne tactique : certaines personnes ont besoin d’être secouées, il faut leur arracher les vers du nez pour qu’ils s’expriment enfin et aillent mieux. Mais il déteste ça, forcer les gens à parler. Alors il a préféré faire l’autruche tout ce temps, sachant très bien qu’Evan n’avait pas franchement envie de discuter. Ça l’a démangé plusieurs fois, d’évoquer le sujet qui les fâche, mais à chaque fois, il n’a pas eu le courage. À chaque fois, il s’en est voulu aussi, parce qu’il n’a pas pu s’empêcher de penser : et si, en gardant le silence, j’étais complice de sa descente aux enfers ? Yohan a déjà menti ou omis des choses pour protéger quelqu’un, et ça ne lui a pas toujours réussi. Mais peu importe le nombre de fois où il tournait et retournait le sujet dans son esprit, il n’a jamais fait un pas vers le manipulateur du feu - bien que ce soit probablement un comportement de lâche.
Mais aujourd’hui, il ne peut décemment pas rester silencieux. Et le fait qu’Evan ne soit visiblement pas prêt à échanger sur leur problème après le sermon de Zach ? Franchement, ça le saoule. « Ou j’ai une meilleure idée, on pourrait oublier tout ça. » Vraiment ? Oublier tout ça ? Comment ils sont censés oublier tout ça ? « Ni toi, ni Zach ne devriez vous inquiéter pour moi. » lance Evan, en fourrant ses mains dans ses poches. Yohan grimace. T’es sérieux ? Il laisse retomber ses bras le long de son corps, exaspéré. On se connaît depuis des années, on passe nos vies ensemble, et je suis censé pas m’inquiéter pour toi ? Tu te rends compte de ce que tu dis ? Il secoue la tête. J’en ai marre de faire comme si de rien n’était. admet-il finalement. Il prend Evan par le bras en regardant derrière lui. Il ne veut pas que Zach entende leur conversation, alors il vaut mieux qu’ils s’éloignent un peu du centre. Sachant pertinemment qu’Evan a plus envie de fuir que de le suivre, Yohan n’hésite pas à s’aider de la Small Science pour faire en sorte qu’il marche dans la même direction que lui. Une chance qu’il manipule l’air.
Tu vas pas me faire croire que t’as pas envie que les choses s’arrangent. dit-il, confiant. Et je parle même pas de la drogue. Dire le mot à voix haute après des mois de silence lui fait un peu bizarre, mais il refuse de tourner autour du pot, notamment parce qu’il ne sait pas combien de temps il va réussir à tenir Evan avant qu’il décide de tourner le dos pour de bon. Je te parle de l’équipe. explique-t-il, arrêtant de marcher pour se poster face au manipulateur du feu. Ça compte pour toi, non ? Il aimerait être sûr que la réponse est oui, bien sûr, mais vu comment Evan se comporte, il n’est plus sûr de rien. T’as pas envie de perdre ton poste, n’est-ce pas ? Parce que moi j’ai pas envie de perdre ça. Ce job, il a changé ma vie. Cette équipe, c’est comme ma famille. La formulation sous-entend clairement l’affection qu’il porte à Evan, malgré leurs problèmes actuels. Et il ne dit pas ça à la légère : il a trouvé les misfits à l’époque où ce qu’il reste de sa famille lui a tourné le dos. Alors, je sais que c’est la dernière chose que tu veux.., mais est-ce qu’on peut, s’il te plait, se poser et parler de tout ça avant que l’un de nous se fasse éjecter de l’équipe ? Yohan refuse de perdre sa place à cause d’un conflit, et il refuse aussi qu’Evan perde la sienne. Ils ont travaillé trop dur, toutes ces années, pour que tout s’écroule comme ça. La méfiance du public, les intimidations de la part des journalistes et des autres équipes… Ils ont bien survécu à tout ça, alors ce n’est pas un conflit comme celui-là qui va tout gâcher ! En tous cas, c’est ce que Yohan veut croire. Il est sûr que leur amitié est plus forte que ça. Il ne sait pas trop ce qu’il peut faire pour aider, mais déjà, il a besoin de comprendre comment Evan en est arrivé là, et sans un peu de coopération de sa part, il ne pourra rien faire. |
| | Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | don't get too close, it's dark inside Tiraillé entre ta conscience qui - malgré tout - fonctionne un minimum et l’envie de fuir, tu te sens terriblement mal face à Yohan. Tu sais pourtant ce que tu devrais faire, ce que tu aurais du faire depuis le tout début de cette histoire. Demander de l’aide, une option qui était devenue plus aisée depuis que ton coéquipier était au courant de ton erreur, de ta bourde monumentale. Sauf que tu ne l’as pas fait et que même maintenant, alors que tu es confronté à un risque grave, tu ne le fais toujours pas. L’envie de fuir prend le dessus et tu assures à Yohan qu’il ne devrait pas y penser. Il devrait tout oublier pour te laisser dans ta merde, au moins comme ça, il ne sera plus un potentiel complice aux yeux de Zach. Comme si tes actions étaient vraiment pour protéger ton coéquipier et pas le résultat d’une peur évidente qui te ronge de l’intérieur. Un peur qui se concrétise peu à peu alors que ta consommation commence à impacter l’équipe sans te rendre meilleur. Un problème en soit, un problème qui ne se règlerait pas si facilement tant que tu fais l’autruche. Mais ça ne fonctionne pas avec Yohan. Évidemment que ça fonctionne pas. Les rôles seraient inversés que tu ne le laisserais pas tranquille. Vous êtes une famille après tout. Tu tiens terriblement à tous les Misfits, sans exception. C’est pour ça que ça fait aussi mal. Tu l’écoutes lorsqu’il te répond, pas plus surpris que ça par ce qu’il te raconte. Juste contrarié. Parce que ça veut dire qu’il ne te laissera pas descendre au plus bas, parce que tu risques peut-être de l’emporter avec toi, malgré toi. Il en a marre. Tu le comprends, mais il ne faut pas. Tu ne mérites pas les efforts qu’il pourrait faire pour toi. Tu mérites juste qu’on te laisse tomber, comme tu laisses tomber ta famille depuis que tu as pris ta première dose. Alors tu fronces les sourcils et tu le fixes en silence. Bien sur que tu te rends compte de ce que tu dis et tu penses avoir raison, à quelque part. « C’est plus simple comme ça. » Tu finis par marmonner ces quelques mots. Peut-être même pas assez fort pour qu’il t’entende. Parce que t’en es pas fier, pas du tout même.
Et ça t’a peut-être fait manqué ta chance de te pousser puisque Yohan se met alors à t’entrainer un peu plus loin. Une sage décision considérant le sujet épineux qu’il veut aborder, mais une décision qui ne te fait pas plaisir. Sauf que tu ne peux pas résister, à croire qu’il se sert de son don. Si c’est le cas, tu ne pourrais pas t’en échapper. Pas sans utiliser ton propre don pour le déconcentrer. Une chose impossible, parce que ton don n’est pas comme celui de Yohan, dans ton état tu pourrais très facilement perdre le contrôle et le blesser en essayant de te dégager. Et tu ne veux pas ça. Laisser tomber ton équipe est une chose, blesser un membre de ta famille en est une autre. Tu te laisses donc faire, bien malgré toi. Une grimace étire tes traits lorsqu’il dit le mot à voix haute, lorsque tu l’entends le prononcer. Drogue. T’es qu’un junkie après tout, même si ce n’est pas de ça que Yohan veut parler. Alors tu écoutes, principalement parce que tu n’as pas l’impression d’avoir le choix. T’es un peu insulté par la suite, comme si la réponse à sa question pouvait être autre chose qu’un oui retentissant. T’as pas commencé à prendre du flash pour t’amuser, tu l’as fait pour être certain d’être à la hauteur, d’être assez bon pour eux. Ça t’insulte un peu qu’il puisse penser l’inverse, qu’il puisse avancer l’inverse. « Évidemment. » Un nouveau marmonnement. Parce que tu ne sais pas quoi dire d’autre et qu’il ne te facilite pas la tâche en poursuivant sur sa lancée. Bien sur que tu n’as pas envie de perdre ton post, mais t’as encore moins envie que Yohan perde le sien par ta faute. C’est pour ça que tu ne veux pas l’entrainer dans cette histoire. Mais forcément, parce qu’il a parlé de perdre vos places, ton ventre se tord. T’as peur. Évidemment que t’as peur. L’idée même te terrifie.
Pas que ça te pousse à parler. Pas du tout même. T’as pas envie d’en parler. T’as juste envie de disparaitre et ce début de conversation ne t’aide pas à changer d’avis. Ce n’est pas contre Yohan. Juste, t’as trop peur. « Y’a rien à dire. » Tu lâches la chose assez sèchement, cherchant à t’éloigner un peu. Tu veux pas en parler parce que ça te fait peur. T’as peur que Yohan montre une once de déception, de honte. Tu préfères éviter la conversation en entier, ça te parait plus simple. Même s’il y a la culpabilité qui te serre les tripes. Parce que tu vois bien qu’il fait des efforts, qu’il tient à toi un minimum. Et c’est encore plus difficile de l’envoyer balader. « J’ai juste merdé, fin de l’histoire. » T’es toujours aussi sec alors que tu fais quelques pas vers l’arrière. Fuir n’est peut-être pas la meilleure idée, mais c’est la seule qui te semble faisable. Peut-être que tu devrais lui dire de te dénoncer, au moins comme ça, il serait certain de garder son poste et peut-être que ça rattraperait toute la merde que t’as fait. |
| | Yohan Pearson Date d'inscription : 30/09/2017
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« Y’a rien à dire. » Les yeux de Yohan s’écarquillent un peu. Bordel, il n’a pas entendu tout ce qu’il vient de lui dire ? Il n’a vraiment rien à répondre à ça ? Le manipulateur de l’air serre les dents. Evan fait sa tête de mule. C’est impossible que les mots ne l’aient pas du tout touché. Yohan a envie de croire qu’il fait exprès de ne pas répondre pour se débarrasser de lui le plus vite possible, mais franchement, ça ne fait que l’énerver encore plus. Et c’est difficile, pourtant, de mettre Yohan en colère. « J’ai juste merdé, fin de l’histoire. » Et il essaie encore de s’enfuir. Bien sûr. Il cherche juste la facilité. Yohan se dit que c’est probablement parce qu’il a peur d’être confronté à tout ça, mais là, il a juste envie de lui dire qu’il est con, même si ce serait probablement le dernier truc à faire.
Au lieu de ça, il se rapproche de nouveau, parce que puisqu’ils sont là et qu’ils évoquent les choses qui fâchent, Yohan va abattre quelques-unes de ses cartes. Il ne sait pas s’ils auront de nouveau l’occasion de discuter de tout ça, parce qu’à tout les coups, la prochaine fois où ils se verront, le reste de l’équipe sera là. Alors c’est le moment. Tu sais très bien que c’est pas la fin de l’histoire. dit-il. C’est quoi ton plan, au juste ? Il hausse les épaules, lève les bras de chaque côté de son corps. Continuer à prendre cette merde jusqu’à ce qu’elle te ronge ? Parce qu’il n’y a pas d’autre issue, si Evan se la joue comme il le fait maintenant. S’il n’a pas envie d’en parler, s’il évite le sujet, c’est visiblement parce qu’il n’est pas prêt à arrêter ses conneries. Pas prêt à faire face au fait qu’il est accro et qu’il n’arrive pas à s’en sortir. Peut-être même qu’il croit qu’il n’a pas de problème ? Yohan sait pas trop comment gérer ça. Il n’est pas psychologue, il n’est pas de ces gens qui ont un instinct incroyable pour les choses. Il sait pas quels mots Evan a besoin d’entendre. Il n’y a que sa colère et sa fatigue. Hein ? Il se rapproche un peu plus. Tu vas continuer jusqu’à quand ? Il serre les dents, mais les mots qui le démangent passent ses lèvres malgré lui. Jusqu’à ce que tu fasses une putain d’overdose ? Il est en colère, bien sûr. Mais il est triste aussi, parce que le mot à lui tout seul suffit à lui rappeler deux mois auparavant, quand il s’est retrouvé à l’hôpital pendant plusieurs jours. Alex et moi on a déjà dû ramasser Eliott à cause de la Dreamcatcher y’a deux mois, il a failli y passer. Il s’était mis d’accord avec la jeune femme pour que ça reste entre eux, et que le reste de l’équipe n’apprenne pas qu’Eli avait fait une overdose. Ça aurait fait de la peine à tout le monde - Eliott compte toujours pour l’équipe, même s’il est parti depuis un moment maintenant. Et puis Yohan préférait ne pas le dire aux autres, parce que Eliott lui en aurait sûrement voulu. C’est pas à lui, de parler de ces choses là. Mais là, il n’a pas vraiment le choix. Je te laisserai pas en arriver là, je peux pas vivre ça une deuxième fois. Et Alex non plus. Ses yeux sont un peu brillants - comme à chaque fois qu’il parle d’Eliott, le sujet sensible.
T’as pas besoin de cette merde pour être un bon joueur, Evan. dit-il finalement - et c’est peut-être par ça qu’il aurait dû commencer. Et il ne dit pas ça dans le vent : Evan est un excellent joueur. Yohan l’a toujours beaucoup admiré, et surtout aux débuts de l’équipe, quand il est arrivé, tout jeune, et qu’il voyait les autres évoluer comme des pros sur le terrain. Il y a d’excellents manipulateurs du feu, dans la ligue, c’est évident. Mais Yohan parierait sur Evan sans la moindre hésitation plutôt que sur n’importe quel autre firebender, il parierait sur lui sans hésitation, même face aux plus grands wardens de leur époque. C’est les mecs comme Evan, qui prouvent que les botchers valent mieux que ce que la société veut leur faire croire. Ce serait terrible de le laisser gâcher son potentiel pour une putain de drogue de merde. |
| | Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | don't get too close, it's dark inside Tu commences à en vouloir un peu à Yohan de ne pas te laisser partir. Une partie de toi comprend pourquoi il ne le fait pas, mais ça t’énerve quand même. Parce que tout ce que tu voudrais c’est fuir, partir loin de cette conversation qui vise un sujet un peu trop sensible. Tu as envie de l’envoyer balader, pour vrai, méchamment s’il le faut. Sauf que tu n’oses pas, tu sens ta gorge se serrer, ton ventre se tordre sous le coup de l’émotion. Bien sur que tu ne veux pas faire du mal à Yohan, même si c’est tout ce que tu arrives à faire visiblement. Tu croises les bras, restant sur place malgré toutes tes envies de faire complètement l’inverse. Ses mots t’énervent. Comme si tu avais un plan. Ça pourrait presque te faire rire, peut-être lorsque tu y penseras plus tard. Si t’es pas mort rendu là, mais bon, ça, tu préfères ne pas y penser. Ce n’est pas non plus comme si tu avais besoin de continuer longtemps pour que la drogue te ronge de l’intérieur, elle le faisait déjà. Alors à la question de Yohan, tu pourrais sans doute opiner, mais tu ne le fais pas. « Qu’est-ce que ça change ? » Tu es chiant, tu le sais. Sauf que tu ne vas pas lui donner raison et puisque tu ne peux pas te pousser… eh bien tu vois un manque total de coopération comme ta seule option.
Ce n’est pas assez. Ça n’empêche pas Yohan de continuer encore sur sa lancée. De poursuivre vers la suite logique de ce qui t’attend : une overdose. Surement qu’une partie de toi le sait, que c’est ce qui va t’arriver en fin de compte. Le plus triste est sans aucun doute le fait que tu te dis que si c’est ce qui te permet de briller un peu plus fort, ne serait-ce qu’un peu plus longtemps, eh bien ça en vaudrait la peine. Tu préfères faire un Icare de toi-même en t’approchant trop près du soleil plutôt que de rester un être insignifiant au sol. Sans ça tu n’es pas assez bon, sans ça tu n’es rien. Tu n’as pourtant pas le temps de lui répondre quelque chose en sens, dire que tu acceptes les risques qui viennent avec tes mauvaises décisions ou plutôt que tu les endures parce que tu sais que tu ne peux pas faire autrement. Non, tu n’as rien le temps de dire que Yohan t’apprend une horrible nouvelle. Elliot ? Tes sourcils se froncent alors que tu dévisages celui qui se tient devant toi. « Putain. » Parce que tu culpabilises d’avoir abandonné un membre de l’équipe - ancien si on veut être exact - à une telle situation. Non pas que tu aurais été d’une quelconque utilité dans ton état. « Il va mieux ? » Ta voix tremble un peu à l’idée d’avoir presque perdu l’un de tes camarades. Il t’importe peu qu’Elliot ne soit plus dans l’équipe après tout, il reste un membre de la famille étendue des Misfits. Tu te fiches de ton cas, mais c’est une autre paire de manches lorsqu’il s’agit de quelqu’un d’autre, surtout des coéquipiers. « Je te demande pas de faire ça pour moi. » Jamais tu oserais faire une telle demande. Tu comptes continuer de t’enfoncer dans ta merde sans jamais demander de l’aide. Parce que tu ne la mérites pas. Encore moins maintenant alors que tu penses à ce que Yohan et Alex ont pu vivre. « Je gère tout seul. » Bien sur que tu ne gères pas, t’es plutôt le complet opposé de quelqu’un qui gère.
Mais Yohan dit quelque chose qui te fâche, quelque chose qui te concerne plus directement cette fois. « Un bon joueur ? » On pourrait presque croire que tu es insulté par ce qualificatif mou, mais c’est plutôt l’inverse. « J’en ai besoin pour pouvoir parvenir à juste vous suivre. » Et tu n’as pas l’impression d’exagérer. T’es qu’une merde sans le flash, même pas foutu d’être à la hauteur de tes coéquipiers. Il ne faut donc pas s’étonner que tu sois aussi attaché à ta consommation que tu vois comme nécessaire. « Je vais être jeté hors de l’équipe de toute façon alors autant être utile en attendant. » Tu retournes tes mains dans tes poches avec la ferme intention de partir et laisser Yohan derrière toi s’il le faut. Parce que tu te sens encore plus mal maintenant que t’as dévoilé un peu les raisons derrières ta consommation. Une consommation qui devient de plus en plus problématique et beaucoup trop présente. |
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