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| Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Malgré toute la pression qui accompagne chacun des matchs pour toi, tu ne peux qu’apprécier chaque occasion que tu as d’entrer dans l’arène. C’est bien ce qui te fait mal après tout, cette idée d’y avoir trouver ta place et de risquer de la perdre à cause de ta propre stupidité. Enfin, tu essaies de chasser cette pensée jusqu’à ce qu’elle parte d’elle-même alors que tu te permets une dose de flash. C’est bien nécessaire de toute façon. Puis tu te perds dans l’excès, porté par la vague d’énergie qu’implique la drogue une fois dans ton système. Le match passe à la vitesse de l’éclair pour toi. Tu ne saurais trop dire comment ça s’est passé tellement tu as de l’énergie à revendre. Mais à la fin, le principal se réalise et vous emportez la victoire. Euphorique, comme à chaque fois, tu te laisses porter par la vague d’énergie que ça implique. Si tu pouvais être assuré d’une victoire à chaque coup, tu n’aurais pas besoin de prendre le flash. Tu le sais, c’est idiot, mais ça te fait trop peur d’être la cause d’une défaite si tu n’en prends pas. Alors c’est le même rodéo tous les soirs. Et ce soir-là n’est donc pas si différent. Une victoire, un bonheur indescriptible pour toi, et une visite par la porte arrière pour voir les fans qui y sont amassés. Peut-être que c’est ce qui te plait le plus dans ce boulot au fond. Bien sur, il y a l’adrénaline, la joie de la victoire, l’équipe aussi, surtout même. Après tout, depuis le temps les Misfits sont devenus une véritable famille pour toi. Mais surtout, il y a les fans. Ces têtes inconnues qui prennent de leur temps pour venir vous voir et qui vous encourage peu importe ce qui arrive. Ça te fait sentir à ta place, ça te fait croire que t’es assez bien pour le coup. C’est bon pour l’égo, évidemment, mais c’est plus que ça pour toi. C’est une validation de ta personne, c’est la preuve que tu es assez, tout simplement.
Mais c’est bien lors de cette brève visite à l’extérieur que les choses changent pour cette soirée. Étrangement, tu sens l’intérieur de la cuisse te chauffer. Tu décides d’ignorer, trouvant rapidement mille et une raisons qui pourrait expliquer la chose. Tu écartes surtout la raison évidente, celle que tu crains par-dessus tout. À la place, tu forces un beau sourire sur tes lèvres et commence à parler aux fans les plus près de toi. C’est d’abord une jeune femme, mais tu réalises rapidement que t’es pas celui qu’elle venait voir et elle passe donc rapidement vers un autre membre de l’équipe. Tout de suite tu te sens moins bien, facilement dépité au fond, mais ce n’est pas si important. Parce que la chaleur à l’intérieur de ta cuisse se fait plus forte. Tu cherches la cause autant que tu la fuis… jusqu’à ce que ton regard se pose sur un jeune homme. Ton coeur saute un bon inexplicablement. « Euh, tu veux un autographe ? » Des premiers mots de qualité, mais la vérité c’est que tu commences à avoir peur. Tu le connais pas ce type et pourtant… T’as envie de fuir cette réalité qui s’impose à toi. Après tout « l’évidence, c’est la seule chose qu’on puisse et même qu’on doive nier ».
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| | Noa Lyons Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Le match a débuté depuis quelques minutes maintenant. Vous n'êtes pas très bien placé, un peu trop en retrait pour suivre l'expérience de vos propres yeux, heureusement l'écran retransmet le principal du match. Ton ami est vêtu de la tête aux pieds aux couleurs des Misfits. Un véritable supporter. Sans lui, tu n'aurais jamais mis les pieds dans un stade. Tu n'en voyais pas l'intérêt pas plus que tu n'en avais les moyens. La première fois qu'on t'avait proposé cette sortie, tu avais d'abord songé à renoncer et puis par la force du hasard tu avais atterri au milieu des tribunes fourmillantes. L'expérience avait été jubilatoire. En pleins match ta marque s'était mise à chauffer crescendo. Tu t'étais même retrouvé sur le terrain, totalement désorienté. Tu as su. Une chance sur deux que cela se réitère, et tu es agréablement surpris lorsque ta marque se réveille comme une injection d'adrénaline. Tu n’as pas dépensé ton argent pour rien. Là, sur le terrain, se cristallise l’espoir d’une rencontre. Un déferlement de cris de joie emplit le stade, au même moment où l'arbitre annonce la fin du jeu. Toi-même tu es pris d'un enthousiasme nouveau, enveloppé par la clameur du stade. Tu enlaces ton ami comme si la victoire était la votre, hurlant à tout va, sautillant de jubilation. Cela ne t'appartient pas, tu le sais mais tu es heureux de partager ce moment avec lui.
Ton ami t'abandonne au milieu du tumulte de fans venus rencontrer leurs idoles. Complet néophyte en terme de SST, tu détones au milieu de ce groupe de chevronnés. Tu ne connais aucun des joueurs de l'équipe, sauf un. L'unique. Il n'a pas encore de visage, pas de silhouette, ni même de voix mais il possède sa propre empreinte. La nervosité te gagne, alors que tu cherches à droite à gauche un signe, un indice de sa présence. Tu mordilles ta lèvre inférieure, cherchant sur la pointe des pieds ton coéquipier, mais il a disparu, sûrement parti à la rencontre de son joueur favori, dont tu n’as aucune idée de qui il pourrait s’agir. Tes talons retombent au sol, au même moment où une drôle de sensation te tourne la tête. Tu sens une présence, et tu te retournes brusquement, mais rien n’a changé. Tu avances petit à petit, à l’écoute de tes sensations, tel un sonar dans un océan d’inconnus. Tu t'immobilises enfin quand une jeune fille te coupe le chemin. Perdu dans tes pensées tu oublies presque que c’est une personne que tu cherches, quand une voix s’élève, incertaine, « Euh, tu veux un autographe ? ». Ton coeur manque un battement, ton souffle son coupe. Il te faut une seconde pour retourner à la réalité. Qui es-tu ? souffle une voix éthérée. « Euh. » Pris au dépourvu tu écarquilles les yeux alors que ton regard se concentre sur celui du joueur. Ta marque palpite au même rythme que les battements de ton cœur et tu es confus. Tu as de la difficulté à rassembler tes esprits, car ton monde semble entre en collision avec celui d'un autre. Un tremblement. Tu as beau tâter tes poches, aucun papier ni stylo n'apparaissent soudainement, alors tu bredouilles la seule chose cohérente que tu as en tête. « Est-ce qu'on se connaît ? » La pire pick-up line existante mais tu as l'impression de le connaître depuis toujours. Un sourire gêné nait au creux de tes lèvres, tandis que tes prunelles olivâtres enregistrent chaque trait de ce nouveau visage, comme un trésor.
@evan abberline |
| | Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Tu aurais cru que ton énergie baisserait avec la fin du match. C’est ce que ça fait d’habitude. C’est redescendre sur la terre après un moment (ou une partie) dans les nuages. Ce n’est pas le cas, tu flottes encore un peu, cette fois porté par l’euphorie d’une foule qui n’a que très peu d’intérêt pour toi. Ce n’est pas si important, les quelques fans qui sont là pour toi réchauffent déjà bien assez ton coeur. Puis, même eux prennent une rôle très secondaire lorsque tu le remarques. T’es assez doué pour volontairement ignorer certaines choses, c’est après tout ce que tu as fait avec ta marque aussi longtemps que possible. Tu le ferais encore si ce n’était de cette sensation de brûlure. Elle s’intensifie alors que tu le fixes en l’attente d’une réponse. Tu en obtiens une, mais rien de bien concluant. Peu importe au fond, rien que le fait d’entendre sa voix fait vibrer ton être d’une façon que tu ne peux contrôler. Tu sens ton coeur se débattre dans ta poitrine alors que les secondes s’écoulent. Tu n’oses pas parler, comme si cela reviendrait à accepter la situation dans laquelle tu te vois projeter. Et tu le refuses complètement. Au contraire, tu veux t’en sauver, le plus loin possible, dans un autre monde même s’il faut.
Et puis « Est-ce qu'on se connaît ? » La question te surprend. Autant le dire, tu ne t’y attendais pas du tout. Et ça te fait rire. Tu rigoles un moment devant la stupidité de la question… qui n’est pas si idiote que ça en fait. Sans vouloir l’admettre, il faut te rendre à l’évidence que toi aussi t’as l’impression de le connaitre. Réalité inexplicable que tu ne peux que combattre en vain. Tu t’entêtes quand même. Lorsque ton hilarité passagère cesse, tu réponds : « Je crois pas, je me souviendrais de toi. » C’est smooth. Tu dis la chose avec un sourire presque charmeur. Ce n’est pas vraiment ton intention en soit, mais c’est plus fort que toi. Parce qu’il est attirant, parce que tu sens ton coeur qui ne veut que se laisser aller. Puis il t’a fait rire avec sa pick-up line de qualité, tu vas au moins lui donner ça à défaut d’accepter le reste de cette histoire. Ton coeur peut se débattre autant qu’il veut, tu ne comptes pas te laisser aller. Alors tu tentes de reprendre un peu de constance. T’essaies surtout d’ignorer la chaleur de ta cuisse qui ne te facilite pas la tâche. Suffit d’ignorer, voilà ce que t’essaies de te dire. Plus facile à dire qu’à faire évidemment. Tu sens tes mains devenir moites alors que tu cherches à extirper ton marqueur de ta poche arrière. C’est con, mais ça te rassure presque de retourner sur ta première proposition. « Je te dédicace quoi ? » Ta voix tremble presque, ça s’entend à l’oreille habituée. Tu camoufles le tout sous une attitude confiante. L’envie de fuir te revient et se fait plus grande. Suffit que tu lui signes un truc et tu pourras t’éclipser. T’espères, parce que t’es pas certain que ton coeur supporte la chose bien plus longtemps.
@noa lyons |
| | Noa Lyons Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Une bulle de verre se forme entre vous, avec pour simple écho le chahut environnant. Plus rien de ne compte. La chaleur qui inonde ton abdomen se diffuse un peu plus. Elle prend toute la place. Instinctivement ta main se pose sur ton ventre, comme pour lui intimer de se calmer. Pas la peine d’espérer, c’est un signal, la manifestation de l’autre. L’inconnu, le frère. Il se matérialise sous tes yeux, et cela te coupe le souffle. Tu te demandes si c’est un mauvais tour que te joue ton esprit, envoûté par son regard chocolat et des traits savamment dessinés, car tu as l’habitude de te faire embarquer par tes émotions. Les choses sont différentes. Tu en es certain. Ce que tu ressens n’a rien à voir avec un coup de foudre, celui qui est entré en collision avec ton monde n’est autre que la providence incarnée.
Ta tentative de drague maladroite fait écho chez ton interlocuteur, qui semble beaucoup s’en amuser. « Je crois pas, je me souviendrais de toi. » Un sourire aussi complice que satisfait dessiné sur les lèvres tu baisses le regard sur le bout de tes chaussures. Tu essaies de camoufler que ses mots ont un impact, en vain. On peut lire en toi comme dans un livre ouvert, tu le sais, alors tu relèves tes prunelles pour les planter dans les siennes. Tu veux pouvoir te remémorer jusqu'a la pigmentation de ces iris, mais tu n'arrives pas à soutenir son regard sans qu'une vague de chaleur empourpre tes joues. Tu es totalement désarmé face à lui. Tu sembles être le seul dans cette situation. « Je dois confondre. » Tu sais que ce n'est pas le cas, que tu tournes autour du pot. Il le sait lui aussi. « C'est juste. Je. Hm. » Tu te coupes tout seul, les lèvres entrouvertes, avant de secouer légèrement la tête, gêné. « Rien, je m’emporte. » Tu murmures ses derniers mots davantage comme une incitation à te recentrer, sans grand succès. Et si tu étais le seul à vivre cette confusion si intime ? « Je te dédicace quoi ? » L’intonation de sa voix te fait revenir à la réalité. Ni stylo, ni papier ne sont apparus entre temps et tu n'oses pas lui dire que tu n'es pas un fan, un vrai, que tu es ici pour le rencontrer mais pour une raison singulière. Parce qu’il est simplement lui. Quelques secondes de réflexion te permettent d'improviser, et tu ouvres ta veste satinée noire pour laisser respirer un tee-shirt blanc immaculé. Tu te retournes, faisant tomber les manches de ton manteau jusqu'à tes coudes, et tu frissonnes, une brise glaciale caressant tes boucles ébènes. « Ici ? » D'une main que tu passes par dessus ton épaule, tu lui indiques la partie de tissu située juste sous ta nuque. Tu as conscience qu'il s'agit d'un support singulier, mais tu n'as rien d'autre que ton haut à lui présenter. « Bravo pour votre victoire. Tu... vous êtes extraordinaire sur le terrain ! » Tu cherches tes mots, prononçant chaque syllabe avec hésitation. Il y a tellement de choses que tu aimerais partager avec lui, mais l'absence de cohésion entre le mouvement de tes lèvres et le flot de tes pensées te fige sur place. Tu es en effervescence.
@evan abberline |
| | Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Drague débile lancée sans réfléchir, tu n’aides sans doute pas ton cas face à cet être que tu connais sans savoir pourquoi. Tu ne réfléchis pas vraiment. Tu te laisses autant porter par tes sentiments que tu essaies de les combattre. C’est un équilibre impossible que tu tentes de préserver alors que ton coeur s’emballe face à ce jeune homme. Tu résistes, tant bien que mal et te contente plutôt d’observer l’étranger connu alors qu’il tente de peine et de misère de répondre à ce qui était loin d’être de la drague de qualité. Ton embarras te parait adorable. Ça te ferait presque balancer de son côté, comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase alors que tu essaies de contenir le tout. Tu lui souris tout de même alors qu’il finit de te répondre à voix basse. Tu n’as pas tellement compris ce qu’il voulait te dire, mais tu te dis qu’il vaut mieux s’en ficher.
Ce n’est pas pour rien que tu changes le sujet de la conversation. Tu l’orientes vers quelque chose de plus connu (même si rien ne peut se comparer à l’impression de familiarité que tu ressens à son égard). Tu attends sa réponse en silence et tu te dis qu’une fois ta signature apposée, tu pourras te pousser à l’autre bout du monde. Ça te rassure. L’idée que la fuite soit à portée de main et qu’ainsi tu n’auras plus à subir les caprices de ton coeur t’aide à maintenir une certaine façade. Ce n’est pas comme s’il pouvait ressentir les battements dans ta poitrine, voilà ce que tu te dis au fond. Tu reviens pleinement à la situation lorsqu’il se dévêtit légèrement pour te présenter ton haut comme support d’écriture. Tu es surpris par la proposition, cette fois surtout parce qu’elle te parait si étrange. « T’es sur ? » T’as un peu l’impression qu’il se fout un peu de toi, parce que personne n’est autant fan de toi pour demander ta seule signature sur un vêtement. Tu hésites donc un moment avant de finalement t’approcher. Tu déposes d’abord ta main pour tenir le tissu. Ce bref contact t’électrise et tu dois te retenir de le lâcher immédiatement. Tu tâches donc d’ignorer les signaux envahissants de ton coeur alors que tu apposes ta signature sur le tissu immaculé. T’as un peu l’impression de gâcher le t-shirt, que tu ne mérites pas ta place permanente sur une telle surface. Tu finis un peu rassuré parce qu’il lâche alors, prenant jalousement le compliment pour toi. Parce que tu as bien entendu le « tu » qu’il a prononcé. Tu te fiches bien de savoir qu’elle était la réelle intention. Tu te sens aimé, apprécié, à cet instant précis et ça vaut tout l’or du monde. Peut-être que tu devrais lui avouer à quel point ces mots font effet sur toi, mais tu te refuses à le faire. À la place, tu réponds : « Merci. C’est un gros travail d’équipe faut dire. » Équipe dont tu es le boulet, mais ce détail autant le garder pour toi. À la place, tu ajoutes, sans vraiment réfléchir : « Mais ça fait toujours plaisir de savoir que les fans apprécient. » Tu te dis bien que c’est pour ça qu’il est là. Tu ne verrais pas d’autres raisons. Puis au fond c’est une interprétation qui t’arrange. Ça comble ton besoin d’être apprécié et en prime ça te permet d’éviter l’évidence. « La prochaine fois tu voudras peut-être amener du papier. » Que tu dis avec un sourire moqueur. Ce n’est qu’à ce moment que tu t’éloignes légèrement. Les premiers pas vers la fuite dirons-nous.
@noa lyons |
| | Noa Lyons Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me « T’es sur ? » Sans hésitation tu acquiesces. « Oui. » Tu te rends bien compte qu’il s’agit d’une requête peu anodine, mais tu te moques bien de ton tee-shirt si cela te permet de garder la marque de votre rencontre. Un moment fatidique, inscrit sur les mailles blanches d’une de tes rares pièces de vêtement encore épargné par les taches de peinture. Ton souffle se coupe alors qu'il appose sa main contre le tissu. Tu te mords la lèvre afin de contenir une plus vive réaction sous ce contact électrisant. Le flux d'énergie échappe à ton contrôle, investissant une fontaine à quels mètres de vous. Tu n'entends pas les étranges gargouillis que cela produit ou encore, le soudain afflux de pression qui en jaillit. Tu es trop occupé à te répéter de ne pas réagir, de rester calme. Tu penses même être en possession de tous tes moyens puisque rien ne se produit, en apparence. C’est alors que le spectre du frôlement de sa peau contre la tienne point au firmament de tes pensées. C’en est trop. La pointe du feutre glisse rapidement sur le tissu, mais tu n’as pas le courage de le laisser terminer et tu te pousses doucement hors son contact. Juste le temps pour lui de former une dernière boucle.
« Merci. C’est un gros travail d’équipe faut dire. » Je suis venu pour toi. Les mots te brûlent les lèvres, tu voudrais lui faire comprendre que tout cette fanfaronnade n'est qu'une mascarade. Ce que tu veux c'est lui et rien d'autre. Pourtant tu as peur. Alors tu ravales ton excitation, tu ralentis face au danger de tes propres émotions et c'est un véritable effort que tu te demandes là. Tes muscles se raidissent, ton cœur s'affole. Quoi faire, que dire ? Reste avec moi encore un peu. « Je pense que l'équipe ne serait pas la même sans un de ces meilleurs éléments. » Ce qui sonne comme de la drague non dissimulée est en fait une véritable auto censure. Tu gardes ce même sourire gêné, plaqué, figé même sur ta mâchoire. Il a cet effet là sur toi. Une bonne dose de dopamine. « Mais ça fait toujours plaisir de savoir que les fans apprécient. » Tu ne dis rien, car, une nouvelle fois tu as ce sentiment de fraude. Il est vrai que tu ressens une admiration particulière à son égard, or cela n’a rien à voir avec du fanatisme. Il s’agit d’une affection si longtemps partagée avec l’inconnu. Inconnu qui se révèle peu à peu sous ton regard émerveillé. « La prochaine fois tu voudras peut-être amener du papier. » « Ce n'est qu'un tee-shirt. Et je vais pouvoir me vanter ! » Rien de plus glorifiant que d’afficher l’autographe d’un joueur d’une équipe visiblement très populaire. « Donc. » Pause. « On se revoit une prochaine fois ? » C'est ce que tu as relevé, ce qui t'invite à lui poser la question. Y aura t'il une prochaine fois ? Tu ne désires que ça le rencontrer de nouveau, d'ailleurs tu voudrais que votre échange perdure infiniment. C'est état second dans lequel tu te trouves, toute ton attention est focalisée sur chacun de ses gestes, chacune des vibrations de sa voix. C'est plus fort que toi, il faut que tu le gardes avec toi. Tu ne comprends pas cette obsession intense ni ce désir inavouable qui te tenaille le creux du ventre. Jamais tu ne te serais attendu à cet état d’urgence émotionnel et physique.
@evan abberline |
| | Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Plus que son acceptation de te voir gâcher un t-shirt avec ta signature, c’est le contact qui te trouble. C’est un bref contact parcellaire, mais ça met le feu à ton être. Tu le sens bien, tu sens ton élément vibrer en toi. Tu sais aussi que si tu ne fais pas attention, tu risques fort bien de perdre le contrôle, ce qui peut être dévastateur. T’essaie donc de te contenir, de te concentrer sur ta signature que tu reproduis plus ou moins bien sur le tissu. Ce n’est pas une chose aisée et tu es presque reconnaissant lorsque le contact cesse. Non pas qu’il était désagréable, bien au contraire, mais parce que tu ne sais pas ce que ça aurait pu faire, où ça aurait pu te mener. Frôler sa peau te donne encore envie, tu le sens, tu le sais, mais tu t’efforces de garder un peu de sérieux, surtout un minimum de contrôle. C’est pour ça que tu t’attardes davantage au match. En général, tu n’aimes pas parler de tes performances de peur qu’un fan avisé remarque que quelque chose cloche. Tu n’as pas cette crainte avec lui. Autant tu as peur de ce que tu pourrais ressentir à son égard, terrifié par le feu ardent qui brûle en toi, autant tu as cette certitude que tu peux lui faire confiance. Puis, il a quelque chose d’attachant, tu ne peux le nier. Il te fait sourire à nouveau en te qualifiant de meilleur élément de l’équipe. Tu sais qu’il a tord, mais ça te fait plaisir. Surtout venant de lui, même si tu ne pourrais expliquer pourquoi. « Je n’irais pas jusque là, mais merci. » Tu ne vas pas cacher le bien que ça te fait de te faire dire ça. T’es charmé, bien plus que tu ne veux l’admettre. Il trouve les bons mots et au fond de te sentir ainsi validé ne peut que te faire le plus grand bien.
Peut-être que c’est pour ça que tu parles d’une prochaine fois, peut-être que ça t’échappe tout simplement. Tu es tiraillé entre tes envies et tes craintes, mais l’envie de fuir à toujours le dessus pour l’instant. Enfin, tu ne vas pas prendre tes jambes à ton cou, pas tout de suite. Parce que t’es occupé à sourire face à cette nouvelle vague de validation. « J’imagine, t’aurais plus de chance si l’équipe signait au complet. » Tu pourrais surement lui arranger ça s’il voulait. Bien sur, trop perturbé par tes propres émotions, tu ne réalises pas que quelque chose cloche et qu’en fait, il n’a pas spécialement envie de voir le reste de l’équipe poser leur trace. Enfin, tu t’en fiches bien au fond. Il y a plus important dans cette question qu’il te pose alors. Rien de si compliqué et pourtant la réponse t’échappe. Qu’est-ce que tu veux ? Le revoir est une envie évidente, ton coeur se débat pour te le faire savoir, mais tu as aussi peur. Dire non est donc surement une meilleure idée que celle que te crie ton coeur. « Euh. » Toujours aussi éloquent, c’est pas pour rien que t’es qu’un sportif. « Je suis toujours ici pour les entrainements ou les matchs… » Tu pourras venir si tu veux. Voilà ce qui est dit entre les lignes, ce que tu veux vraiment au fond, ce que t’espère qu’il comprendra malgré tes paroles peu encourageantes. T’oses pas au fond, t’as bien trop peur de découvrir ce qu’est la cause de ces sensations. Tu ne veux pas confirmer cette hypothèse qui est la tienne, tu le refuses. Alors tu fais un entre deux, quitte à nier les émotions brulantes en toi.
@noa lyons |
| | Noa Lyons Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Doucement, tu te remets de cette montée d’adrénaline, du feu qui s’est mis à brûler un peu plus fort au creux de ton ventre. Pourtant tu rêves de cette proximité, de créer le premier point de connexion. Tu le convoites autant que tu le crains. « J’imagine, t’aurais plus de chance si l’équipe signait au complet. » Tu t’en fiches de l’équipe, ils ne t’intéressent pas contrairement à ces iris qui nourrissent ta curiosité. Mais tu ne peux pas lui avouer, ce serait te vendre, ce serait te donner tout entier. Tu refuses de l’admettre, néanmoins tu as peur qu’il ne ressente pas la même attraction. Tu ne veux pas qu’il te rejette, alors tu prends sa réponse avec joie lorsqu’il t’indique où le retrouver. La possibilité de continuer ensemble. « Je suis toujours ici pour les entrainements ou les matchs… » Tu retiens ta respiration, avant de lui souffler, non sans une pointe d’excitation. « Je prends ça comme une invitation. » Tu baisses les yeux, mordillant légèrement ta lèvre inférieure. Tu relèves les yeux, la bouche entre ouverte, prêt à approfondir votre discussion or le son de ta voix s’efface derrière des beuglements dans votre direction. « Noa ! » La voix familière ricoche à vos tympans, créant une nouvelle forme de déception dans ta poitrine. Trop tôt. Trop court. Tu veux ignorer son appel et rester accrocher à cette univers alternatif que vous vous êtes créés. Le coin de ta lèvre s’affaisse malgré tout, les dernières secondes de votre échange s’écoulent et tu es incapable d’arrêter le temps, de l’étirer. Merde.
« Est-ce que... oh mon dieu ! Evan Abberline ! » il farfouille précipitamment dans son sac à dos afin de sortir un petit carnet dans lequel il collectionne autographes et souvenirs de matchs. À côté tu as l’air d’un idiot, pas maquillé aux couleurs de l’équipe, vêtu d’un ensemble terne. « J’adore votre jeu ! » Le pont qui s’était formé entre vos deux mondes s’efface peu à peu, et de nouveau une distance palpable s’installe entre Evan et toi. Evan. Evan. Tu voudrais prononcer son nom à voix haute, épeler chaque lettre comme pour les inscrire sur le bout des lèvres, sur le bout de ta langue. A jamais imprimées. C’est une nouvelle pièce du puzzle, son identité révélée au grand jour. Il a un nom, un visage, une voix. Il est en chair et en os. Avec la même spontanéité que ton ami, tu voudrais tendre ta main, établir une connexion que tu as évité quelques minutes plus tôt et tu le jalouses. La bouche légèrement tordue, tu n’oses plus poser ton regard d’émeraude sur le nouveau duo. A la place tu joues avec tes pieds, regrettant la finalité de l’instant. Quelques secondes plus tard, un petit troupeau de fans, tous aux couleurs des Misfits fonce sur vous. Des éclats de voix fusent, des rires, le nom d’Evan Abberline sur toutes les lèvres. Rapidement encerclé tu te pousses sur le côté, pas franchement à l’aise d’être entouré par autant de supporters. Un seul te suffit amplement. D’un geste doux ton ami t’agrippe le haut du bras pour te signaler qu’il n’a plus de signatures à récolter ce soir, il se vante même du selfie qu’il vient de prendre avec le joueur tant convoité. Tu te sens idiot d’avoir omis ce détail. Capturer cet instant à vous, ces minutes volées. Ton coeur se ressert un peu plus, et tu jettes un dernier regard dans sa direction. Tes lèvres miment un au revoir amer et forcé, dans lequel tu forces un peu d’espoir. A bientôt, Evan.
@evan abberline |
| | Evan Abberline Date d'inscription : 07/01/2018
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| | oh don't you dare look back, just keep your eyes on me Tu ne comprends pas cet inconnu, mais surtout tu ne comprends pas ton coeur maintenant qu’il est dans les parages. Tu n’as pas l’habitude de te sentir ainsi tiraillé par tes émotions. Normalement, tout est clair pour toi, tu ne veux qu’aller un peu plus loin, briller un peu plus. Mais, lui, il vient troubler tes envies. Parce que tu sais plus ce que tu veux et une invitation t’échappe. Elle n’est pas dit clairement, mais il comprend ce que tu disais au fond, ce que tu voulais lui dire. Son acceptation te garantit qu’il sera là. Tu ne sais pas quand, mais tu le sais. Ce serait sans doute le moment de te désister, de lui dire qu’il a mal compris tes paroles. Parce que t’es pas certain de vouloir le revoir, ou du moins d’assumer cette envie qui serre le coeur. Sauf que t’as pas le temps. T’as rien le temps de dire avant qu’un tiers ne vienne troubler le moment. Tu relèves la tête et regarde cet inconnu qui vient s’immiscer entre toi et lui. Tu te rends compte que tu lui en veux à cet inconnu. Tu lui en veux autant que t’apprécies. Parce que nouveau venu te libère du l’effet qu’il a sur toi, mais aussi, il te donne un nouvel indice, son nom.
Noa. Les trois lettres te restent à l’esprit malgré que l’autre commence à te parler. Ton attention le quitte donc pour se poser sur le nouveau venu. Tu lui adresses un sourire. C’est un fan et tu sais apprécier la chose. Toujours avec ton marqueur, tu t’empresses de signer le carnet qu’il te montre. T’apprécies le compliment qu’il te fait alors. Ton jeu. Voilà ce pourquoi t’aimes être reconnu. Tu serais doute plus content s’il ne te troublait pas encore. Tu réussis tout de même à prendre la parole : « Comme je disais à Noa, c’est un travail d’équipe. » Noa. Son nom te reste dans la gorge. Tu ressens quelque chose. La flamme qui brule en toi s’attise alors que tu prononce son nom. T’essaies de faire comme si de rien était, comme s’il ne t’affecte pas. Tu serres la main qu’il te tend sans réfléchir et continue d’échanger des platitudes sur le jeu. Certes ça te fait plaisir, mais étrangement, aucun compliment n’arrive à la cheville de ceux qu’il a prononcé. T’essaie de ne pas y penser davantage, de toute façon tu n’en as pas vraiment le temps alors que d’autres supporters arrivent. Sans doute ont-ils fini de discuter avec tes coéquipiers. T’es dans ton élément parmi ces fans. Alors tu discutes avec eux sans aucune gêne. Tu prends même des selfies avec certains d’entre eux, dont l’autre. Tu le regardes repartir du coin de l’oeil, entrainant Noa avec lui. Au moins tu n’as plus à te soucier des conneries que ton coeur peut faire avec lui dans les parages. Tu sens tout de même ton sourire s’affaisser un peu alors qu’il s’éloigne. Tu vas le revoir, tu le sais.
@noa lyons |
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