EVENT #1 ☾ standing in the ashes

Un premier clignement d’oeil, puis un second. L’étendu des dégâts s’étend sous tes yeux, ou plutôt te barre la vue. Des débris s’entassent tout autour de toi, l’obscurité t’avale. Tous tes muscles se contractent au douloureux retour de réalité. Le bruit, les cris, la terreur, puis le silence. La prise de conscience est brutale ; tu es pris au piège sous une montagne de gravats. Confiné dans cet espace restreint, ta respiration se fait rapide et difficile car l’air ambiant est lourd en poussières. Où déjà ? Le cercle commercial. Ah oui. La secousse, la fin du monde, tu as pensé. Une douleur aiguë traverse ton avant bras, que tu tentes de soulever par réflexe, pour vérifier qu’il est encore là. Tu n’as aucune idée de l’état de ton bras, à quel point celui-ci a été endommagé par l’effondrement. Alors tu tentes de te mouvoir dans un espace limité, le haut de ton crâne cogne le toît de pierres. Pas la peine d’essayer, tu es coincé.  
La panique t’envahit.
Un filet de lumière orange passe dans un interstice, des voix filtrent au loin et l’espoir renaît un cour instant. Tu peux le sentir. La peur te ressert la gorge, et des larmes de désespoir coulent sur tes joues salies. « A l’aide… » tu murmures à son égard. Il est le seul que tu puisses atteindre.

succès ; secoué par l’angoisse, noa perce un tuyau de canalisation proche de la pile de gravats. la pression de l’eau permet à quelques pierres de bouger et crée une ouverture pour venir en aide au garçon.
echec ; le tuyau explose, or le jet trop puissant cogne violemment contre les pierres et déstabilise un peu plus la structure. qui plus est, noa reste coincé.

(y a comme un trou béant dans l’espace-temps ; une perte temporelle sensationnelle)
où les secondes sont si lentes qu’elles donnent l’impression d’un ralenti pesant sur la vie. où le moindre bruit n’est qu’un faible murmure à l’ouïe saccagé par le choc, bourdonnement incessant qui donne l’effet que son crâne va imploser. la conscience entre deux mondes, elle ne sait pas trop si elle est vivante, où si elle est morte. le regard flou sur le chaos qui se dresse devant elle, xia a du mal à reprendre le fil de la vie.
silhouette à moitié inerte sur les gravas de cet ancien vestige, elle repose sur les pierres marbrées de son sang, le temps passe avant qu’elle n’arrive à se réveiller complètement. la tête sur le point d’imploser, elle cligne des yeux plusieurs fois avant d’essayer de rentrer en mouvement – mais le corps est abîmé ; épaule droite déboîtée qui lui arrache un cri silencieux ; une jambe décorée artistiquement d’une plaie ouverte, l’épiderme parsemé de la couleurs du ciel – c’est une peinture ambulante xia.
et lorsqu’elle arrive à se redresser, des perles salées roulent silencieusement sur ses joues ; perles argentées qui se mêlent si bien au sang desséché. elle s’assoit avec difficulté sur cette pierre, le regard qui s’attarde sur les alentours. ensevelie sous les ruines, elle panique à l’idée de ne plus voir son ciel si gris. l’instinct qui s’agite dans son psyché, elle regarde son corps, juge l’étendue des dégâts. une de ses mains se dépose sur ses tempes et son épiderme rencontre une texture si détestée.
la respiration qui se fait si lourde sur la poitrine, le palpitant qui se fait de plomb dans la cage, xia essaye de se relever ; ne pas rester, être en mouvement.
silhouette féminine titubant entre les gravas, le bourdonnement s’estompe et la gamine entend enfin. les cris, l’agonie, les pleurs, le désespoir – et parmi ce carnage, elle entend les grognements de cette terre, les murs qui tombent encore, puis. (ne pas y penser) les pas sont douloureux, l’avancée est si lente, elle avance sans repère, dans la pénombre de cet enfer et au loin, elle aperçoit une lumière vacillante puis entend des voix. et un prénom. son palpitant fait un bon dans sa poitrine. yohan. et dans un regain de force, elle presse le pas avant de s’arrêter. sa main supportant avec peine ce bras à l’épaule déboîtée, l’ombre du sourire à l’entente de son prénom s’évanouit lorsqu’elle détourne son regard. un jeune homme (evan) est en train de bouger des gravas. mais un bruit la fait sursauter et son regard se porte sur ce plafond qui s’apprête à s’effondrer – « YOHAN ! BOUGEZ DE LÀ ! » qu’elle hurle à pleins poumons. se tournant alors de nouveau vers l’inconnu (evan) elle s’avance vers lui, manquant plusieurs fois de s’écrouler sur le chemin difficile. « va les aider, le plafond ne va pas tenir ! j’vais essayer d’avancer ici comme je peux ! » la panique se ressent dans sa voix, mais xia n’en démord pas et essaye de le pousser de son bras valide vers le groupe derrière eux. « va ! »
et elle n’attend pas de réponse, elle scrute la structure de son regard, essayent de percevoir au maximum avec le peu de luminosité disponible. et par réflexe, elle fouille ses poches à la recherche de son portable. le palpitant s’effondrant dans la cage, elle le sort. hélas, l’écran est bousillé, mais le portable toujours en marche. priant, elle tente de faire allumer la lampe torche, malgré les difficultés liées à l’écran fissuré de toute part, la lumière artificielle éblouit le mur. « est-ce que tout va bien derrière ? qu’elle demande avec force, essayant de faire passer la lumière à travers les pierres, de l’eau s’écoule a un endroit, se rapprochant de ce coin, est-ce que tu vois la lumière passer ? si oui, dis-moi stop ! »

succès ; noa arrive à voir la lumière filtrée les gravas, alors coinçant le portable entre deux pierres pour éblouir l’endroit au maximum, xia commence à bouger les pierres avec attention, réussissant à agrandir l’endroit où s’écoule l’eau. assez pour apercevoir sa silhouette.
échec ; la batterie du portable ne tient pas, par conséquent la lumière s’éteint. au même moment, une légère secousse se fait sentir et surprise, xia butte sur une pierre, recule de quelques pas et tombe à la renverse, s’échouant sur un corps inerte, se mettant à paniquer.

Ses yeux se posent sur ce genou qui la dérange tant. Une sensation de brûlure, de déchirement, elle ne sait pas ce qu'elle a jusqu'à ce que le métal lui saute aux yeux. Mouvement de panique, son corps se redresse et, d'une manie idiote, elle pose sa main sur la plaie. Comme pour voir si elle est réelle, comme pour espérer que la douleur ne soit qu'imaginaire. Un cri étouffé lui arrache la gorge, enfant trop fière blessée, et les larmes s'accumulent, troublent sa vue déjà perturbée. Sa poitrine se soulève alors que ses membres tremblent sous le poil de l'affolement et l'épouvante. Une fille (koda) tombe près d'elle et Shade pose ses iris sombres sur elle malgré son monde qui commençe à tourner anormalement. Elle cligne des paupières, se débarrasse des illusions qui s'invitent dans son esprit agité ainsi que des larmes chaudes et observe celui dont la voix l'interpelle (yohan). Frénétiquement, elle hoche la tête, essayant de se convaincre à son tour qu'ils s'en sortiront. La veste s'enroule autour de sa blessure et elle grince des dents la gamine, ravalant cet amour-propre qui n'a plus sa place en ces lieux. Tout va si vite et elle reste perturbée par ce qui lui arrive, ne reconnaissant même pas le timbre ironique de clyde. Quand leurs corps tremblent, secoués non plus par la crainte mais par la Terre qui gronde à nouveau. La main de l'Alestra agrippe le bras de son voisin (yohan) et elle se mord la lèvre, prête à la faire saigner pour ne pas crier. Ce n'est qu'une secousse légère mais elle ne rassure personne; âmes perdues dans la poussière. Le plafond qui les surplombe se fait de plus en plus fragile, menaçant. « Je... va falloir qu'on bouge. » mais elle ne peut pas l'impétueuse, bloquée par ce rocher auquel est relié son genou par le métal.

succès : la veste de yohan aide grandement le sang à ne pas couler abondamment
échec : la veste de yohan n'aura fait que ralentir un temps le sang qui découle de la plaie, le carmin continue son chemin, s'échappe de son corps, faisant tourner légèrement de l'oeil shade

La douleur dans son pied, elle aimerait faire comme si c’était qu’une information comme une autre. Comme si ça l’atteignait pas, mais. Bah, c’est pas l’cas. Ça fait mal. Vraiment mal. Ça lui apprendra à essayer d’aider les gens qui paraissent en détresse. Y’a un gars qui débarque (Yohan), et, qui. Bon, il veut probablement être gentil hein, c’est pas ça l’problème. Le problème, c’est que si Koda avait pu parler, elle lui aurait dit d’aller se faire voir et de laisser sa cheville comme elle est. Parce que peut-être oui, qu’il lui a remis droit. Après tout, il semble savoir ce qu’il fait. Mais vu la douleur qui vient après, rien n’est moins sûr. Les choses se passent vite, après tout ça.
Boulet un jour, boulet toujours, Koda reconnaît la voix qui appelle “Yohan”, probablement une personne pas trop loin d’elle. C’est l’mec du tribunal, le gars au café. Qui semble tenter un truc.
Et le sol tremble, de nouveau. D’autres personnes sont avec elle, et sérieusement, elle aimerait pouvoir réagir, lâcher quelques insultes, au moins se plaindre du monde. Au monde.
Elle voit la fille à côté d’elle (Shade) s’accrocher au bras du voisin, le médecin de fortune.
Koda n’en fait rien, se tient au sol. Elle est déjà par terre, de toute façon, elle peut pas vraiment tomber plus bas. Le plafond au dessus d’eux, tho, lui, il a l’air de vouloir tomber, qu’importe qui est en dessous.
Elle lève les yeux au ciel. Au diable son incapacité à parler (Va falloir qu’on bouge ? Sans blague, genius.)
Elle a le temps de regarder son genoux, finalement, et c’est pas beau à voir. Elle a cette mine de dégoût absolument évidente sur le visage. Elle hausse les épaules finalement, se lève dans l’optique de sortir de là, vite. Avec ou sans eux.

succès : Elle commence à gravir les pierres et passe de l'autre côté sans problèmes, même si quelques pierres tombent un peu plus encore vers ceux restés de l'autre côté.
echec : Elle tombe en essayant de passer de l'autre côté.

« clyde, et toi t'es le médecin du coin ? » Un mec s’est approché d’eux (clyde). Yohan soupire, un peu stressé, mais satisfait d’avoir réussi à mettre le pied de la jeune femme dans un état moins inquiétant. « si seulement… » Ils auraient bien besoin d’un médecin, là tout de suite. Il faudrait appeler les secours. Malheureusement, l’écran de son téléphone lui apprend qu’essayer serait inutile : il n’y a pas de réseau. Merde. Il regarde le mec qui vient d’arriver, vite fait, pour voir s’il a l’air blessé, mais il a l’air plutôt bien - si on met de côté son air désorienté.
« Yohan ! » La voix est familière, et Yohan a un petit coup au coeur. Qu’est-ce qu’il fait là, Evan ? Bordel, faites qu’il ne lui soit rien arrivé. Yohan se redresse brusquement et déplace la poussière grâce à la small science et l’aperçoit. Evan a l’air d’aller bien. Mais il est en train de bouger des gravats, entassés sur quelqu’un. Yohan comprend tout de suite que c’est important. Ils se connaissent bien, avec Evan, depuis tout ce temps. Être dans la même équipe, c’est savoir réagir dans la seconde ensemble, savoir comprendre ce qui n’est pas dit à voix haute. Et là, clairement, Evan est plus terrifié que d’habitude. Yohan ne sait pas par où commencer : y’a un demi-mur de pierres qui les sépare, et il a peur de toucher le moindre truc. Une autre voix familière l’interpelle. Est-ce que le monde est petit, ou est-ce qu’ils se sont passés le mot ? Yohan sent que son coeur a un raté - il espère qu’Eliott n’est pas là. Il espère que Joshua n’est pas là. « YOHAN ! BOUGEZ DE LÀ ! » Il lève les yeux vers le plafond. Merde. La terre tremble de nouveau, et le bras de la fille au genou blessé (shade) s’agrippe à son bras. Il attrape lui aussi son bras, pour la rassurer autant que pour se rassurer lui-même. Il faut qu’ils bougent, oui. Evan avait fait quelques pas pour les aider, mais le mur de pierre se dresse toujours entre eux. La fille à la cheville blessée (koda) se lève. « Eh! Qu’est-ce que tu fais??? » Il n’a pas le temps de l’arrêter : la fille grimpe comme une malade - une vraie ninja - et passe de l’autre côté. Yohan doit se protéger de ses mains pour éviter les pierres qui tombent en leur direction. « T’es folle où quoi ????? » Le plafond fait de nouveau un sale bruit. Il faut vraiment qu’ils se barrent.

Spoiler:

succès yohan appelle evan et lui dit qu’il faut qu’ils trouvent un plan pour les faire passer tous les trois de leur côté, en évitant de causer plus de dégâts (merci koda). il propose d’utiliser ses dons de manipulateur de l’air, et fait un essai rapide avec un gros caillou. ça marche. deuxième étape : aider shade à passer.
échec l’une des pierres de koda roule et prend de la vitesse, heurte yohan à la jambe et il s’écroule comme un déchet à côté de shade. il tente d’essayer de faire passer un caillou par-dessus le mur pour voir si y’a moyen de les faire traverser comme ça, mais la douleur le déconcentre trop et il fail. du coup va falloir trouver un autre plan.